Éditorial du numéro 95
L’auto, frein à la mobilité
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Éditorial du numéro 95
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Présentation du dossier du numéro 101
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Éditorial du numéro 101
Dans un an auront lieu les prochaines élections au Canada. Si l’échéance peut sembler lointaine, le résultat anticipé s’annonce inquiétant. L’avance de Pierre Poilievre et du Parti conservateur dans les sondages est si grande qu’elle pourrait être difficile à surmonter.
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Présentation du dossier du numéro 100
En kiosque le 24 juin
Depuis 20 ans, la revue À bâbord ! s’est obstinée à exister et à exprimer son esprit rebelle et ses idées résolument progressistes. À travers 100 numéros, nous avons voulu donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Ces groupes et personnes se heurtent trop souvent au mur médiatique, car leurs paroles et actions sont couramment perçues comme trop radicales ou mal formatées pour convenir aux grandes tribunes.
En kiosque le 24 juin
Le 100è numéro peut être commandé sur le site des Libraires.
Éditorial du numéro 100
Numéro en kiosque le 24 juin
La revue À bâbord ! a eu 20 ans au mois d’octobre 2023. Après cent numéros, la réussite de ce projet collectif est le résultat du travail acharné de ses membres pour offrir une plateforme qui fait écho aux actions collectives ainsi que pour organiser une riposte au capitalisme et aux multiples formes d’oppression qui l’accompagnent. Dans un contexte toujours difficile pour les revues indépendantes et autogérées, nous sommes fièr·es – et un peu surpris·es nous-mêmes – de tenir le fort depuis si longtemps.
Lettre ouverte
Lettre ouverte de membres du Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG) en solidarité avec la revue Relations suite à la mise à pied de l’ensemble de l’équipe du Centre justice et foi en mars 2024.
Ilaria Salis, une professeure dans une école primaire à Monza, en Italie, se rend en Hongrie avec un petit groupe de militant.es antifascistes. Ces personnes veulent se confronter à des néonazis qui célèbrent la Fête de l’honneur, commémorant le soi-disant héroïsme d’un bataillon nazi contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’illégale, cette fête est tolérée sans peine par le gouvernement d’extrême droite de Victor Orbán.
Éditorial du numéro 99
Numéro en kiosque
Après des mois de bombardements, la guerre vengeresse menée par Israël à Gaza s’est installée dans la durée. Les assauts dévastateurs de l’armée israélienne, les politiques génocidaires du gouvernement de Benjamin Netanyahu et l’appui des puissances occidentales représentent un moment de vérité pour le monde.
Numéro en kiosque
Le numéro 99 peut être commandé en ligne via le site des Libraires.
Présentation du dossier du numéro 99
Numéro en kiosque
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« Nous nous appauvrissons ! » Ce constat actuel et généralisé occupe de plus en plus d’espace médiatique, bien plus qu’au moment où le collectif de notre revue a envisagé pour la première fois de consacrer un dossier à la question de la pauvreté. La multiplication du nombre d’articles et de reportages traitant d’une manière ou d’une autre de cette question nous a réjoui·es – enfin on commence à dénoncer que certaines personnes vivent dans des situations inexcusables de pauvreté ! Cette couverture élargie nous a aussi inquiété·es : si les réalités de la pauvreté sont grandement exposées, les racines du problème semblent trop souvent écartées.
Lettre d’opinion
En solidarité avec le peuple palestinien, À bâbord ! partage la lettre rédigée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et signée par 13 présidences d’organisations du mouvement syndical québécois appelant le gouvernement du Canada à revenir sur son intention de suspendre son financement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
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Northvolt
Rien ne sert de se précipiter dans le vide de l’ignorance et de faire comme si de rien n’était. Même un enfant sait tout ça depuis qu’il a lu Les habits neufs de l’empereur ; celui qui parade flambant nu comme s’il était vêtu des atours les plus fins. Legault, Guilbeault et combien d’autres persistent et signent tandis que des filous tels Northvolt leur ont affirmé que seuls les gens intelligents avaient la capacité de percevoir une telle étoffe miracle !
Le numéro 98 (et son dossier « Démasquer la réaction ») peut être commandé via le site des Libraires.
Présentation du dossier du numéro 98
Le numéro 98 (et son dossier « Démasquer la réaction ») peut être commandé via le site des Libraires.
Éditorial du numéro 98
Les difficiles négociations entre le gouvernement et les travailleurs et travailleuses des secteurs public et parapublic du Québec révèlent des enjeux qui vont bien au-delà de relations de travail entre patrons et salarié·es. Ces négociations se font alors que les services publics subissent une importante dégradation, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation.
Éditorial du numéro 97
Cette année, À bâbord ! fête ses vingt ans ! Toute une réussite pour un média indépendant produit par des militant·es engagé·es de façon bénévole. Un vrai pied de nez à la façon de faire dans notre monde capitaliste : nous avons montré une fois de plus qu’un collectif autogéré de façon horizontale, pratiquant le travail libre et volontaire, sans patron·ne, fonctionne ! Avec très peu de moyens, mais aussi avec la volonté ferme des membres du collectif de la revue de poursuivre une expérience unique dans l’ensemble des revues québécoises, la publication ininterrompue de nos numéros a été une forme de petit miracle permanent.
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Présentation du dossier du numéro 97
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Éditorial du numéro 96
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Éditorial du numéro 93
À la veille des élections, le collectif À Bâbord ! ne pouvait ignorer les quatre années du premier gouvernement de la CAQ. Le bilan de ces dernières nous confronte à un étrange paradoxe : comment un gouvernement aussi médiocre réussit-il à être si populaire ? Comment expliquer que les sondages demeurent toujours à son avantage alors que ses réalisations sont si restreintes et si contestables ?
Depuis plus de 40 ans, les scientifiques sonnent l’alarme sur la crise climatique. Récemment, nous avons appris que la Régie de l’énergie accepte que les clients d’Hydro-Québec compensent la perte financière estimée à 400 millions de dollars à son concurrent, Énergir, pour sa contribution à la réduction des gaz à effet de serre.
International
Les élections législatives françaises, devenues l’objet d’un « troisième tour » visant à faire élire Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, n’ont pas permis à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) d’obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Cette alliance historique des trois gauches en France a tout de même permis de combattre la présidentialisation du régime français, et d’envisager une reparlementarisation de ses institutions.
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La lettre qui suit est appuyée par une trentaine de militantes et de militants de divers mouvements sociaux.
Signons d’ici le 25 mai 2022 la pétition en cliquant ici pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s !
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Éditorial du numéro 90
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Travail
Quelles réflexions préliminaires peut-on tirer des négociations des secteurs public et parapublic menées en pleine crise sanitaire, en vue du prochain cycle de discussions qui viendra rapidement ?
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Le 28 janvier 2021 à Parc-Extension, Mamadi III Fara Camara a été faussement accusé de tentative de meurtre sur un policier pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il sera finalement innocenté, après avoir passé six jours en prison.
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« Si on fait du maïs pour de l’éthanol, on va nourrir les autos, pas les humains » affirmait le porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbure Québec dans un article fort pertinent d’Alexis Riopel publié dans Le Devoir. On y apprenait notamment qu’il faudrait utiliser la totalité des terres utilisées pour le maïs-grain afin d’atteindre les cibles dans ce domaine. Pour mener à bien les réflexions sur cet enjeu, il est nécessaire de revenir sur l’utilisation actuelle des terres agricoles.
Tribune libre
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
Observer le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis donne une sorte de tournis pas trop désagréable. Loin des déclarations spectaculaires de son prédécesseur, le nouveau président s’est lancé dans une série de mesures étonnantes qui devraient transformer le pays de façon significative. Et qui découlent de longues luttes dont on a longtemps douté des résultats.
Mémoire des luttes
Du Sommet des Amériques à la grève continentale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
Covid 19
Alors que le confinement n’en finit plus, plusieurs se demandent si nous sortirons un jour de cette pandémie qui ne cesse de s’étirer et dont on annonce la prolongation par de nouveaux variants, plus terribles encore que la souche originelle. Pourtant la création de vaccins à une vitesse record a donné un certain espoir. Mais celui a rapidement été réduit par la lenteur avec laquelle on les transmet à la population.
Léa Fontaine nous a quitté pour toujours, à notre grand désarroi. Elle laisse un vide dans la revue, elle qui en a été la coordonatrice pendant dix ans et qui a tenu les chroniques « Travail » et « Figures marquantes ». Nous vous offrons, en hommage, quelques uns de ses articles les plus inspirants. Des textes qui sont à son image : engagés, clairs, accessibles, imprégnés d’une vaste culture.
Covid-19 au Québec
« Bientôt, ça fera un an que nous luttons, tous ensemble, contre la COVID-19. C’est pourquoi j’ai demandé que l’on tienne une journée de commémoration le 11 mars prochain. Nous prendrons le temps de penser à nos proches disparus, mais aussi à tous ceux et celles qui ont souffert en raison de la pandémie. »
François Legault, Premier ministre du Québec, point de presse du 28 janvier 2020
Affaire Lieutenant-Duval à l’Université d’Ottawa
Jean-Pierre Couture, professeur agrégé, Université d’Ottawa
Nouveau mode de scrutin
Se concentrer sur l’amélioration du système électoral, sans référendum
Si la disparition du coronavirus est le vœu, collectif et individuel, de 2021, il faut aussi se souhaiter une reprise intelligente des travaux qu’il a interrompus. Au niveau politique, des projets politiques conçus avant la pandémie paraîtront déphasés si le nouveau contexte n’est pas pris en compte et si notre mémoire fait défaut. Cette adaptation sera cruciale pour combiner réalisme et acceptabilité sociale.
Déclaration de la mission québécoise et canadienne d’observation des droits humains au Chili
Au Canada, plusieurs travailleurs·euse·s (im)migrant·e·s subissent de la discrimination. C’est le cas, entre autres, des travailleurs·euse·s étranger·ère·s agricoles, qui arrivent au Canada en provenance du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes à travers le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET). La situation s’est aggravée en 2020, avec la pandémie.
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Vous avez sans doute été autant estomaqués que moi devant les résultats de l’élection aux États-Unis. Et dépit de tout ce qu’on sait sur Donald Trump, environ 71 millions d’États-Unien-ne-s ont voté pour lui. La victoire de Joe Biden, bien que claire, semble fragile : moins par le refus de Trump de céder sa place que par son puissant effet d’entrainement sur une partie de l’électorat, dont le mécontentement ne cessera probablement pas.
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
Résultat d’un référendum à l’indépendance discutable
Géolocalisés, autonomisés, réduits aux conditions de travail et de santé et sécurité minimales, les chauffeurs Uber californiens ont accueilli dans une grande déception le résultat du référendum ayant pour effet d’abolir une loi qui obligeait les géants de la gig economy à les reconnaître comme salariés.
Le 9 octobre dernier, la médecin et éthicienne Annie Janvier publiait une lettre ouverte dans La Presse intitulée « L’égalitarisme qui tue ». Bien que plusieurs amorces de ce texte soient pertinentes, notamment l’idée de « recadrer rapidement les buts de la santé publique », l’auteure y fait une proposition pour le moins étonnante, soit de mettre en place une ségrégation spatiale et sociale des personnes vulnérables à la COVID-19, en particulier les personnes vieillissantes.
Éditorial du numéro 85
La pandémie a mis en lumière toutes les failles d’un système public mis à mal depuis des décennies par des coupes drastiques. À un fragile point d’équilibre où l’on arrivait tout juste à répondre aux besoins avant la crise, une grande part des services publics ont été rapidement submergés par l’ampleur des demandes d’aide de la population et d’adaptation pour les travailleurs et travailleuses.
« Non, le revenu familial d’un élève n’est pas un facteur déterminant de sa réussite au cégep. Ni le fait qu’il vienne d’une école secondaire défavorisée. Ni qu’il soit issu de l’immigration, au contraire », peut-on lire dans l’édition du 2 septembre de La Presse. Les conclusions de la nouvelle étude dirigée par Richard Guay, issu du milieu collégial privé et financée par l’Association des collèges privés, étonnent.
Analyse du discours
Les discours politiques et patronaux sur les chômeurs suspects de la COVID
Le 15 mars 2020, le gouvernement Legault tient son premier point de presse « pandémique ». Rapidement, des arcs-en-ciel apparaissent aux fenêtres et les travailleur.ses (trop souvent précaires) de la santé deviennent des anges, « nos anges ». Puis, le temps passe et la crise perdure. « Nos anges » tombent dans un oubli relatif et l’on est désormais plus préoccupé par les paresseux et les profiteurs de la crise, qui refuseraient de travailler pour recevoir la Prestation canadienne d’urgence (PCU), freinant ainsi la reprise économique et, pourquoi pas, le bien commun. Mais comment en est-on arrivé là ?
En apparence, la crise sanitaire que nous vivons n’a rien à voir avec la crise économique des années 2007-2008. Pourtant ces deux cas ont révélé des failles majeures dans notre système économique. Entre autres, les effets pervers de la dérèglementation, qui a d’abord mené à l’écroulement du secteur financer. Celle-ci a aussi contribué à la grande fragilisation de nos écosystèmes et à l’affaiblissement des services de la santé, deux importants facteurs qui ont provoqué et aggravé la crise que nous vivons.
Série d’attaques au bâton contre des femmes à Montréal
On apprenait au début du mois de mai que l’homme qui a sauvagement attaqué trois femmes à coups de bâton l’hiver dernier à Montréal a été déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. À titre de citoyennes du Plateau-Mont-Royal et de féministes préoccupées par les violences de genre, nous sommes d’avis que, dans cette histoire, une violence dirigée contre les femmes doit être mise en lumière.
Je n’aurai jamais assez de colère pour compenser les morts, les malades, les abandonné.e.s. Je n’arrêterai jamais d’être fâchée face aux injustices flagrantes de notre réseau de santé, ainsi que des platitudes scriptées de nos décideurs pour les excuser.
Mais aujourd’hui, il y a la fierté qui me démange aussi.
Le 7 février dernier, au beau milieu de la nuit, le CAQ imposait le bâillon pour mettre un terme immédiat au mandat des élu.es scolaires. Elle confiait, ce faisant, les rênes du réseau scolaire public aux directions générales des commissions scolaires qui devaient gouverner seules jusqu’à la formation des conseils d’administration, à la mi-juin 2020.
Ce matin, Punk est mort. Punk, le hérisson que mon fiston avait adopté juste avant le confinement. Une gentille bête avec des pics, comme lui. Il avait bien choisi son animal domestique.
Covid 19
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
Minorités visibles
1 032 365 Québécois·es sont issu·e·s des minorités visibles et 182 885 Québécois·es sont autochtones selon le dernier recensement de 2016. Cela représente près de 13 % de la population québécoise pour les minorités visibles et 2,3 % pour les Autochtones.
Témoignage
Depuis le début de la pandémie liée à la Covid-19, le gouvernement québécois assure que la situation est sous contrôle dans le système de la santé, notamment dans les Centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).
Covid 19
En cette année deux-mille-vingt après Jésus-Christ, serions-nous en train d’assister à une forme inédite de gérontocide, cette pratique d’« élimination des vieillards » aussi vieille que l’Antiquité [1] ? Cette question épineuse, difficile à manipuler, me taraude depuis plusieurs jours, comme citoyen et comme gérontologue social.
Covid 19
Mon propre héros personnel est rentré du travail, samedi, en fin de journée complètement fourbu, épuisé par les hordes de clientes et clients qui se précipitent dans les allées pour vider les étagères, exigeant qu’il soit là pour les remplir à mesure, et qu’en même temps il ne soit pas sur leur passage parce qu’elles et ils le voient comme un nid à virus. Mais pourquoi donc les commis d’épicerie ne sont pas comme les bonnes portugaises ? Invisibles et toujours à la merci de la clochette qui les commande ?
La rapidité et la radicalité des mesures prises contre le COVID-19 chez nous, mais aussi dans d’autres pays, a de quoi surprendre. Tous s’entendent sur le fait qu’elles étaient nécessaires et que les gouvernements ne pouvaient pas agir autrement. La surprise vient surtout de ce que les individus au pouvoir font en général preuve de si peu de volonté politique et demeurent tellement effacé.e.s devant les grands problèmes qu’on ne s’attendait plus à une réaction aussi énergique.
Éditorial du numéro 83
À bâbord ! ne mettra pas la clé dans la porte au cours des prochains mois. Mais il est clair que sans votre aide, notre survie est menacée.
Scrutin proportionnel
Texte signé par 175 personnes et organisations entre le 2 et le 10 février 2020
La présente lettre a été déposée à la Commission des institutions dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin. Du 22 janvier au 6 février 2020, la Commission a entendu 24 organisations et 12 personnes dans le cadre de 5 jours d’auditions et elle a reçu 46 mémoires et documents. L’étude détaillée du projet de loi 39 devrait débuter dans les prochaines semaines.
Regards féministes
Deux ans après #MoiAussi, trente ans après la tuerie de Polytechnique, quelques lignes sous forme d’allégorie. Pour ne jamais baisser les bras, et pour ne jamais oublier.
Éditorial du no 82
Nous avons commencé la décennie 2010 par de grandes mobilisations donnant l’impression de mettre à mal les pouvoirs en place. Sans être tout à fait remplis d’espoir, il nous semblait possible de voir l’avenir des luttes sociales avec une note d’optimisme.
Ni ton nègre, ton sauvage, ni ton chinetoque, ni ton youpin, ni ton wops.
Antidote m’avertit que nègre, chinetoque, youpin et wops sont des mots offensants. Rien sur gitan. On a encore d’la job à faire.
Éditorial du numéro 81
« Retour du peuple québécois », « moment historique », « renaissance politique du Québec »… Le conservateur Mathieu Bock-Côté ne cachait pas sa jubilation, en juin dernier, quant à l’adoption sous bâillon du projet de loi 21 (interdisant le port de signes religieux chez les enseignant·e·s, policiers·ères et juges) dans le sillage du projet de loi 9 (éliminant plus de 18 000 dossiers d’immigration).
Numéro 81
Le lancement du numéro 81 et de son dossier « Quel avenir pour le travail ? » aura lieu le 24 octobre, à 17h30 à la librairie l’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal).
Il y aura pour l’occasion une causerie avec Anne-Marie Buisson, Stéphanie Barahona et Marc-Édouard Joubert.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
Le lancement du numéro 81 et de son dossier « Quel avenir pour le travail ? » aura lieu le 24 octobre, à 17h30 à la librairie l’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal).
Il y aura pour l’occasion une causerie avec Anne-Marie Buisson, Stéphanie Barahona et Marc-Édouard Joubert. Tous les détails ici.
Scrutin proportionnel
Alors que la question du scrutin proportionnel revient à l’avant-scène, nous publions sur notre site une intervention exclusive de Mercédez Roberge, autrice du livre Des élections à réinventer, paru en septembre aux éditions Somme toute.
Regards féministes
Alors que Greta Thunberg est l’objet d’attaques de chroniqueurs conservateurs au Québec et dans le monde, nous publions sur notre site la chronique de Martine Delvaux de notre numéro estival (toujours en kiosque).
Entrevue avec Émilise Lessard-Therrien, députée de Québec Solidaire de Rouyn-Noranda–Témiscamingue
Élue depuis moins d’un an, la jeune députée de Québec solidaire (27 ans) a pris la mesure de sa fonction. « J’arrive à bien marcher avec ces grands souliers, dit-elle. J’ai progressivement découvert le travail de députée au quotidien, en région et à l’Assemblée nationale à Québec. » Mines, environnement, agriculture, services publics, culture, relations avec les Autochtones… nous avons passé en revue avec elle les grands dossiers qui l’occupent à l’occasion de la parution d’un numéro d’À bâbord ! consacré à l’Abitibi-Témiscamingue.
Propos recueillis par Rémi Leroux.
14 juin (Val-d’Or) et 15 juin (Rouyn-Noranda)
À l’occasion de la sortie de son numéro 80 portant sur l’Abitibi, le collectif de rédaction d’À bâbord ! traversera la réserve faunique La Vérendrye lors de la fin de semaine des 14-15-16 juin. Deux lancements sont prévus, d’abord le 14 juin à Val-d’Or puis le 15 juin à Rouyn-Noranda.
Éditorial du numéro 78
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
Réponse à Michel Belley
Martine Delvaux répond au billet « Sexologie et politique victimaire » de Michel Belley, chercheur retraité du domaine pharmaceutique, membre des Sceptiques du Québec et de l’Association humaniste du Québec.
Alors que les images et les chiffres nous submergent, à l’image des corps qui flottent sur l’eau tranquille de la Méditerranée, l’Europe vacille dangereusement sous le poids d’idéaux nationalistes apeurés. Contre l’isolationnisme et l’apathie générale, l’histoire d’un homme. Quand la petite histoire rencontre la grande. Une histoire pour tirer l’alarme, plutôt que la larme.
Pour aller plus loin, regardez le documentaire de Léa Coffineau Hussein Hussein - 15 years a refugee, disponible avec sous-titres français.
Éditorial du numéro 77
Avec des dizaines de milliers de personnes dans la rue, le 10 novembre dernier, la planète s’est invitée au Parlement. L’absence totale de vision écologique de la part de la Coalition avenir Québec (CAQ) et les projets « climatocidaires » comme le troisième lien entre Québec et Lévis ont donné plus de force à cette initiative citoyenne commencée pendant la campagne électorale, alors que, mis à part QS, aucun parti ne s’intéressait à l’urgence de sauver la Terre de nous-mêmes.
Éditorial du numéro 76
En 2018, l’importance d’une représentation adéquate des femmes en politique semble faire consensus. Les démarches des partis politiques pour présenter plus de candidates en témoignent : pour la campagne provinciale qui vient de s’achever, environ 47 % des candidats étaient des candidates – un sommet. Pour autant, la question de la parité hommes-femmes dans les lieux de pouvoir est loin d’être réglée. En effet, au-delà des chiffres, quelle place accorde-t-on réellement aux femmes en politique et dans l’espace public en général ? Et qu’en est-il de la place encore bien moindre des autres groupes marginalisés ?
Un appel large pour la rémunération des stages !
Nous lançons un appel large aux personnes, collectifs, comités politiques, associations étudiantes, groupes communautaires et syndicats à se joindre et à appuyer publiquement la lutte actuelle pour la rémunération de tous les stages, à tous les niveaux.
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 76e numéro : Ouvrir l’école
Rendez-vous le 25 octobre dès 18h30 à l’UQAM, salle SH-3260 (200, rue Sherbrooke Ouest).
Pour l’occasion, nous tiendrons un panel ayant pour thème : où s’en va l’école ?
Animé par Marianne Di Croce, avec Sylvain Mallette (président de la Fédération Autonome de l’Enseignement), Nathalie Chabot (conseillère aux dossiers éducation primaire et secondaire à la CSQ) et Violaine Cousineau (commissaire scolaire indépendante).
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
Pour lire la présentation du dossier, c’est ici.
Pour l’événement Facebook, c’est par ici.
Importantes victoires dans le conflit à la TELUQ
Il faut maintenant s’attaquer au statut d’emploi de professeur·e sous contrat
Le 27 juillet dernier, le directeur général de la TELUQ est relevé de ses fonctions, dans la foulée des enquêtes ouvertes par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la demande d’injonction introduite par la FNEEQ contre la sous-traitance de l’encadrement des étudiant·e·s à un institut privé. Moins d’un mois plus tard, le président du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université (SPPTU), Denis Robichaud, démissionne devant le désaveu d’une partie de ses membres. Cependant, le SPPTU a signé une convention collective entérinant la création d’un nouveau statut d’emploi, les « professeur·e·s sous contrat », faisant un travail similaire aux personnes tutrices, dans des conditions de travail dégradées. Cette création unilatérale d’un nouveau statut d’emploi n’est pas nécessairement plus légale, par rapport au droit du travail, et représente certainement un geste antisyndical qu’il faudra combattre dans les mois qui viennent.
Présentation du dossier du numéro 69
Le rapport Parent, qui a été publié en cinq volumes entre 1963 et 1966, est le fruit de la commission Parent, laquelle avait été mise en place en 1961. Son travail est unanimement reconnu comme un moment capital de la Révolution tranquille, un moment qui signe l’entrée dans la modernité de notre système d’éducation.
Controverse autour de SLĀV
Encore un billet sur SLĀV ? Pas exactement. Je voudrais ici prendre un pas de recul et discuter de la question du « dialogue » qui aurait été brisé dans la foulée du débat autour de la création de Robert Lepage et Betty Bonifassi. Lorsqu’il est question de la responsabilité de « maintenir le dialogue » de la part des personnes critiques de SLĀV et des personnes qui se sont portées à sa défense, on peut constater un déséquilibre significatif dans le discours médiatique dominant. Voilà ce que j’aimerais démontrer ici.
Deux lancements sont prévus dans la région des Laurentides pour célébrer la sortie du numéro 75. L’un aura lieu à Val-David, le 21 juin ; le second lancement est prévu à Nominingue, le 22 juin. Tous les détails ici !
Éditorial du no 75
Deux lancements sont prévus dans la région des Laurentides pour célébrer la sortie du numéro 75. L’un aura lieu à Val-David, le 21 juin ; le second lancement est prévu à Nominingue, le 22 juin. Tous les détails ici !
Bouger des montagnes
Deux lancements sont prévus dans la région des Laurentides pour célébrer la sortie du numéro 75 et de son dossier sur la région. L’un aura lieu à Val-David le 21 juin à 17h, au pub du Baril Roulant (2434 rue de l’Église), avec une table ronde portant sur le thème des inégalités, du sous-financement et du désengagement de l’État. Le second lancement est prévu à Nominingue (2110, chemin Tour-du-Lac), le 22 juin à 17h, avec une table ronde sur le thème du rapport au territoire. Au cours de ces deux lancements, les autrices et auteurs du dossier prendront la parole pour présenter leurs articles. S’en suivra un échange avec le public. Entrée gratuite, bienvenue à toutes et à tous !
Regards féministes
On m’a souvent demandé d’intervenir sur la question des agressions sexuelles, de la violence à caractère sexuel, autour d’#AgressionNonDénoncée et de #MoiAussi, sur la culture du viol, sur les rapports de pouvoir entre professeurs et étudiant·e·s en milieu universitaire… Tant de fois où j’ai parlé de ça, d’une manière ou d’une autre, je me rends compte que j’en suis fatiguée. Fatiguée d’en parler de la même façon, pour faire sérieux, professionnel. En parler de l’extérieur.
Autour des États généraux de l’enseignement supérieur
Des rencontres des États généraux de l’enseignement supérieur sont prévues du 3 au 5 mai 2018 à Montréal. Voici un article écrit par le Comité école et société de la FNEEQ qui paraît dans notre numéro d’avril 2018, autour de cette rencontre importante et prometteuse.
Justice pour toutes !
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 74e numéro : Justice pour toutes !
Rendez-vous dès 18h le 19 avril à la librairie féministe L’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal).
Pour l’occasion, nous tiendrons une table-ronde formée d’autrices du dossier.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
Éducation
La direction de la TELUQ cherche àse débarrasser de ses tuteurs et tutrices syndiqué·e·s en ayant recours à de la sous-traitance ou en créant un nouveau statut d’emploi chargé d’exécuter un travail analogue avec des conditions de travail et une qualité de l’enseignement dégradées. Le gouvernement Couillard souhaite-t-il ainsi développer un eCampus Québec ?
Éditorial du no 74
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 74e numéro : Justice pour toutes !
Rendez-vous dès 18h le 19 avril à la librairie féministe L’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal). Nous tiendrons une table-ronde formée d’autrices du dossier. Tous les détails ici.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 74e numéro : Justice pour toutes !
Rendez-vous dès 18h le 19 avril à la librairie féministe L’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal). Nous tiendrons une table-ronde formée d’autrices du dossier. Tous les détails ici.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
Campus MIL
À propos l’article « Nouveau Campus MIL – Un campus « vert » au coeur de la ville », d’Annick Poitras (Le Devoir, 28 février 2018)
Un article récemment paru dans un cahier spécial du Devoir, présentant le projet du nouveau campus MIL de l’Université de Montréal, ignore complètement les besoins de la population de Parc-Extension, quartier où il sera établi.
Entrevue avec les militantes Camille Tremblay-Fournier et Sandrine Belley
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
Éditorial du no 73
Réfléchir sur les bibliothèques, c’est parler d’un lieu qui donne accès au savoir et qui le rend disponible. Or, développer une société où le plus grand nombre peut participer aux décisions collectives de manière éclairée nécessite l’acquisition d’un savoir qui soit riche, qui permette de développer une réflexion critique. L’une de ces conditions est certes le respect du droit à une éducation publique gratuite, et ce, allant jusqu’à l’éducation supérieure pour favoriser la justice sociale et limiter les inégalités. Elle demeure toutefois insuffisante si on ne se penche pas également sur la qualité des savoirs transmis.
Regards féministes
Tous les 6 décembre, depuis quelques années, depuis l’avènement des réseaux sociaux, je mets sur ma page Facebook un statut qui demande : « Où étiez-vous le 6 décembre 1989 ? » Chaque fois, des dizaines d’internautes répondent à la question, décrivant avec précision le lieu où elles et ils se trouvaient, avec qui, quelle a été leur réaction, et puis après, ce que ça a changé…
Figures marquantes
Du droit de vote à l’élection
Idola St-Jean était une grande défenderesse des droits des femmes dans le Québec, des années 20. Peu connue, c’est pourtant en grande partie grâce à elle que, nous, les femmes, avons obtenu les droits de vote et d’éligibilité. Mais il a fallu attendre les années 40, au Québec… Le 5 novembre 2017, à Montréal, une femme a été élue à la tête de la mairie. Valérie Plante, la première mairesse, en 375 ans d’Histoire de Montréal !
Analyse du discours
Le groupe Pour les droits des femmes (PDF) s’est formé en 2013 lors des débats sur la Charte des valeurs du gouvernement péquiste. Depuis, il s’est exprimé publiquement sur de nombreux sujets, dont les législations concernant les personnes transgenres. Examen d’un discours qui multiplie les exclusions.
Pierre Ennecéest
Pierre Beaudet a mis la main sur un article issu du futur et nous l’a transmis dans le cadre de notre campagne d’abonnements.
En kiosque le 15 décembre
Le numéro 72 sera lancé le mercredi 13 décembre prochain, 17h30, au bar L’amère à boire (2049 St-Denis, Montréal). Cliquez ici pour plus de détails. Bienvenue à toutes et à tous !
Éditorial du no 72
En 2014, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) avait lancé le mouvement #AgressionNonDénoncée sur les médias sociaux. Ce mot-clic invitait les femmes à briser le silence. Grâce à ce mouvement devenu viral, plusieurs prirent conscience que les violences perpétrées envers les femmes (cis et trans ainsi qu’envers des hommes) n’étaient pas exceptionnelles. Celles-ci étaient plutôt la résultante d’un système social traversé par de multiples rapports d’oppression.
Minidossier
Le système scolaire inefficace et inéquitable commande d’attaquer de front la ségrégation scolaire au Québec, estime le mouvement L’école ensemble.
Colloque À bâbord ! 2016
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
Politique municipale
À quelques mois des élections municipales de novembre 2017, la gauche politique s’organise pour prendre d’assaut les gouvernements locaux.
Transition écologique. Le grand virage
Le numéro 71 sera lancé le mercredi 18 octobre prochain, 17h30, au Quai des Brumes (4481 St-Denis, Montréal). Des collaboratrices et collaborateurs au dossier seront présent.e.s. L’événement Facebook est ici. Au plaisir de vous y voir !
Éditorial du numéro 71
S’arracher à sa terre natale. Tout laisser derrière soi, pour faire le grand saut vers un autre monde, celui qui offrirait, peut-être, la paix, la sécurité et de meilleures chances de s’épanouir. Que de souffrances recèle un tel déracinement ! Dans les sociétés d’accueil, comme la nôtre, qui sait vraiment à quel point ce processus est douloureux ?
À bâbord ! a perdu son accès à une subvention de Patrimoine Canada pour les magazines, un montant important qui nous donnait une bonne assise financière. Nous sommes victimes d’une application plus stricte par le subventionnaire d’un calcul nettement à l’avantage des revues les plus commerciales. En espérant obtenir une autre subvention « pour appuyer le journalisme », nous nous trouvons dans une situation financière encore plus incertaine que la précarité usuelle d’une petite organisation comme la nôtre.
Voilà pourquoi nous lançons cette campagne de sociofinancement.
Palestine
Il y a 40 ans cette année, l’appui solidaire à la lutte de libération palestinienne a été un élément déclencheur de la création du Centre international de solidarité ouvrière (CISO). C’est pourquoi en septembre dernier, huit délégué·e·s d’organisations syndicales ont participé à un stage de solidarité internationale en Palestine. L’objectif du stage était de mieux comprendre la réalité de la population palestinienne, d’appuyer les luttes pour la défense des droits des travailleurs et des droits humains et de bâtir des liens de solidarité à long terme avec le peuple palestinien. Retour sur les causes d’une résistance « du désespoir [1] ».
International
Depuis le 7 octobre dernier, jour de l’attaque du Hamas ayant causé 1200 décès de civils et environ 240 prises d’otages, les représailles d’Israël, sous la forme de bombardements incessants sur l’une des zones les plus densément peuplées du monde ont fait plus de 14 000 morts en un mois et demi, dont plus de 6000 enfants.
Le 19 novembre 2022 se tenait la première édition du Rendez-vous des médias critiques de gauche. Ce fut l’occasion, pour les artisan·es d’une quinzaine de publications, de se rencontrer et de discuter des défis que nous vivons.
Catherine Dorion
Catherine Dorion, Les têtes brûlées. Carnets d’espoir punk, Montréal. Lux éditeur, 2023.
Entrevue avec le Comité éditorial de L’Étoile du Nord. Propos recueillis par Isabelle Bouchard et Samuel Raymond.
Un nouveau média populaire s’ajoute à l’univers médiatique québécois. Qu’est-ce que L’Étoile du Nord ?
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Pour tout changement d’adresse communiquer avec la SODEP au numéro 514-397-8670 ou par courriel abonnement@sodep.qc.ca.
Ilaria Salis, une professeure dans une école primaire à Monza, en Italie, se rend en Hongrie avec un petit groupe de militant.es antifascistes. Ces personnes veulent se confronter à des néonazis qui célèbrent la Fête de l’honneur, commémorant le soi-disant héroïsme d’un bataillon nazi contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’illégale, cette fête est tolérée sans peine par le gouvernement d’extrême droite de Victor Orbán.
Northvolt
Rien ne sert de se précipiter dans le vide de l’ignorance et de faire comme si de rien n’était. Même un enfant sait tout ça depuis qu’il a lu Les habits neufs de l’empereur ; celui qui parade flambant nu comme s’il était vêtu des atours les plus fins. Legault, Guilbeault et combien d’autres persistent et signent tandis que des filous tels Northvolt leur ont affirmé que seuls les gens intelligents avaient la capacité de percevoir une telle étoffe miracle !
Forums citoyens sur l’éducation
Ce printemps, une vingtaine de forums d’initiative citoyenne sont convoqués dans toutes les régions pour dresser un bilan de santé franc et complet du système d’éducation québécois. Ses défis sont nombreux et complexes, et commandent des réponses à la hauteur des ambitions que le Québec caresse pour traverser le XXIe siècle. Face à un manque de vision gouvernemental, la population est appelée à imaginer une nouvelle révolution scolaire.
Forums citoyens sur l’éducation
Le 26 janvier dernier, Bernard Drainville énonçait le « plan de match » de son mandat au ministère de l’Éducation, un énoncé en sept points, dont le contenu, les mesures et l’échéancier se font toujours attendre, trois mois plus tard. Pendant ce temps, les travers du système d’éducation ne leurrent plus personne et des centaines de citoyens et citoyennes se réunissent pour jeter les bases de l’école de demain.
Autour du livre « Internet ou le retour à la bougie », d’Hervé Krief
En septembre 2020, le président français Emmanuel Macron annonçait l’irrémédiable venue de la 5G sur le territoire français en déclarant : « La France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à l’huile. Je ne crois pas au modèle amish. »
Éducation
Dans sa chronique du 3 novembre dernier intitulée « Un exemple inspirant », Normand Baillargeon donnait la parole au directeur général du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys (CCSMB) dont l’institution a le plus haut taux de diplomation au Québec dans le secteur public. Il se trouve qu’en faisant cela monsieur Baillargeon répondait indirectement à ses détracteurs qui, toujours dans les pages du Devoir (« Entre recherche en éducation et château de cartes »), avaient critiqué de manière virulente la préférence du chroniqueur pour l’approche dite « des données probantes ». Monsieur Bertrand, le directeur de la CSSMB, est lui aussi un « adepte des données probantes ».
Éducation
« La première place du réseau public francophone revient aux élèves du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeois » titrait récemment un communiqué triomphant du Centre de services. Une nouvelle occasion pour son directeur général de vanter les mérites de ce qu’il qualifie dans les médias « d’école efficace ». Dans le préambule du rapport de la Fédération des cégeps sur la réussite, ce dernier précisait qu’il s’agirait de « déployer des pratiques de gestion exemplaire qu’on retrouve dans la littérature scientifique » et de faire preuve « d’un leadership pédagogique affirmé et courageux ».
Recension du film Humus
Le film Humus de Carole Poliquin prendra l’affiche le 20 mai 2022.
« Si on fait du maïs pour de l’éthanol, on va nourrir les autos, pas les humains » affirmait le porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbure Québec dans un article fort pertinent d’Alexis Riopel publié dans Le Devoir. On y apprenait notamment qu’il faudrait utiliser la totalité des terres utilisées pour le maïs-grain afin d’atteindre les cibles dans ce domaine. Pour mener à bien les réflexions sur cet enjeu, il est nécessaire de revenir sur l’utilisation actuelle des terres agricoles.
Observer le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis donne une sorte de tournis pas trop désagréable. Loin des déclarations spectaculaires de son prédécesseur, le nouveau président s’est lancé dans une série de mesures étonnantes qui devraient transformer le pays de façon significative. Et qui découlent de longues luttes dont on a longtemps douté des résultats.
Covid 19
Alors que le confinement n’en finit plus, plusieurs se demandent si nous sortirons un jour de cette pandémie qui ne cesse de s’étirer et dont on annonce la prolongation par de nouveaux variants, plus terribles encore que la souche originelle. Pourtant la création de vaccins à une vitesse record a donné un certain espoir. Mais celui a rapidement été réduit par la lenteur avec laquelle on les transmet à la population.
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
Vous avez sans doute été autant estomaqués que moi devant les résultats de l’élection aux États-Unis. Et dépit de tout ce qu’on sait sur Donald Trump, environ 71 millions d’États-Unien-ne-s ont voté pour lui. La victoire de Joe Biden, bien que claire, semble fragile : moins par le refus de Trump de céder sa place que par son puissant effet d’entrainement sur une partie de l’électorat, dont le mécontentement ne cessera probablement pas.
« Les mégaporcheries, ça suffit ! »
Alors que la saison estivale est à son apogée, la MRC du Val Saint François rappelait en cette première semaine du mois d’août que la consultation publique sur la construction d’une mégaporcherie dans le Canton de Valcourt se termine dans quelques jours. Ne faudrait-il pas prolonger et élargir cette consultation, mais également remettre en question ce projet qui amènera quatre fois plus de porcs qu’il n’y a d’habitants dans ce petit Canton ?
En apparence, la crise sanitaire que nous vivons n’a rien à voir avec la crise économique des années 2007-2008. Pourtant ces deux cas ont révélé des failles majeures dans notre système économique. Entre autres, les effets pervers de la dérèglementation, qui a d’abord mené à l’écroulement du secteur financer. Celle-ci a aussi contribué à la grande fragilisation de nos écosystèmes et à l’affaiblissement des services de la santé, deux importants facteurs qui ont provoqué et aggravé la crise que nous vivons.
Covid 19
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
La rapidité et la radicalité des mesures prises contre le COVID-19 chez nous, mais aussi dans d’autres pays, a de quoi surprendre. Tous s’entendent sur le fait qu’elles étaient nécessaires et que les gouvernements ne pouvaient pas agir autrement. La surprise vient surtout de ce que les individus au pouvoir font en général preuve de si peu de volonté politique et demeurent tellement effacé.e.s devant les grands problèmes qu’on ne s’attendait plus à une réaction aussi énergique.
Importantes victoires dans le conflit à la TELUQ
Il faut maintenant s’attaquer au statut d’emploi de professeur·e sous contrat
Le 27 juillet dernier, le directeur général de la TELUQ est relevé de ses fonctions, dans la foulée des enquêtes ouvertes par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la demande d’injonction introduite par la FNEEQ contre la sous-traitance de l’encadrement des étudiant·e·s à un institut privé. Moins d’un mois plus tard, le président du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université (SPPTU), Denis Robichaud, démissionne devant le désaveu d’une partie de ses membres. Cependant, le SPPTU a signé une convention collective entérinant la création d’un nouveau statut d’emploi, les « professeur·e·s sous contrat », faisant un travail similaire aux personnes tutrices, dans des conditions de travail dégradées. Cette création unilatérale d’un nouveau statut d’emploi n’est pas nécessairement plus légale, par rapport au droit du travail, et représente certainement un geste antisyndical qu’il faudra combattre dans les mois qui viennent.
Controverse autour de SLĀV
Encore un billet sur SLĀV ? Pas exactement. Je voudrais ici prendre un pas de recul et discuter de la question du « dialogue » qui aurait été brisé dans la foulée du débat autour de la création de Robert Lepage et Betty Bonifassi. Lorsqu’il est question de la responsabilité de « maintenir le dialogue » de la part des personnes critiques de SLĀV et des personnes qui se sont portées à sa défense, on peut constater un déséquilibre significatif dans le discours médiatique dominant. Voilà ce que j’aimerais démontrer ici.
Une ancienne d’À bâbord ! fait son chemin
Mardi 28 août 2017, l’équipe de Projet Montréal dédié à l’arrondissement de Villeray-St-Michel-Parc-Extension (VSMPE) s’est réunie en vue de l’investiture des candidates et candidats aux différents postes, soumis au vote des citoyennes et citoyens habitant les différents quartiers.
Conflit de travail
Il n’est pas ici question de faire le procès du financement du privé par le public, qui est un sujet en soi. Mais il s’agit de dénoncer le recours à la sous-traitance de plus en plus courant dans divers services à la population.
1964. Pour le deuxième anniversaire de la seconde Déclaration de La Havane, Cuba invitait des délégations de soutien du monde entier. Le 26 juillet [1] serait fêté à Santiago de Cuba.
Un retour sur l’expérience de grève sociale des enseignant.e.s de cégep, le 1er mai 2015
Le texte qui suit est adapté de la participation à un panel lors du colloque Précarité, mobilisations et résistances : La réponse syndicale au Québec et en Ontario, tenu le 13 novembre 2015 à l’initiative du GIREPS et du PRACTA. Pour un récit des événements plus « à chaud », c’est ici.
Intervention à l’émission Simplement humain
Voici le texte de mon intervention sur la notion de démocratie à l’émission Simplement humain (CIBL 101,5 FM) le 20 avril dernier.
Le 10 décembre 2015, Le Devoir titrait « Martin Coiteux juge la grève impertinente », paraphrasant les propos exacts du président du Conseil du trésor qui qualifiait de « non pertinente » la journée de grève du 9 décembre, du Front commun et de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Pourtant, en affirmant cela il se montre lui-même « impertinent », dans un autre sens du terme, défini par le Larousse comme : « Attitude de quelqu’un qui cherche à choquer par la liberté, le caractère déplacé, l’insolence de ses manières, de ses paroles, de ses actes ».
Intervention à l’émission Simplement humain
Voici, dans ses grandes lignes, la transcription de mon intervention à l’émission de radio Simplement humain (CIBL). L’émission a été diffusée mercredi le 2 décembre dernier.
Les évènements qui ont secoué la Grèce sont devenus pour plusieurs observateurs progressistes le grand feuilleton de l’été. L’enjeu était énorme : il s’agissait de la bataille d’un peuple affaibli après cinq années de mesures d’austérité contre des institutions supranationales technocrates, celle d’un petit pays fragilisé de l’Europe du Sud contre de grandes puissances du Nord, celle de la démocratie contre le pouvoir des grands intérêts financiers.
25 ans de la « crise d’Oka »
Les médias reviennent sur la Crise d’Oka. Nulle part à date je n’ai entendu mentionné le rôle qu’a joué la Ligue des droits et libertés (LDL) et de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Victoire du Non au #Greferendum
On ne peut surestimer l’importance de l’incroyable succès du « Non » au référendum grec du 5 juillet 2015. Il s’agit de la victoire la plus importante contre le néolibéralisme depuis le virage à gauche de l’Amérique latine, il y a dix ans. La réussite de Syriza et du peuple grec est d’autant plus significative qu’elle témoigne de façon éclatante d’une puissante percée de la gauche dans les pays du Nord. Il ne fait pas de doute que cela doit nous inspirer et donner un nouvel élan à nos propres batailles. Bien sûr, la bataille n’est pas terminée en Grèce, et on ne peut appliquer aveuglément leur expérience à la société québécoise. On peut néanmoins, à mon avis, tirer au moins trois leçons de leurs victoires.
Le syndicalisme québécois et l’austérité
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [2] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
Texte lu au Cabaret politique - 2015 : Bye bye Harper, organisé par la coalition Pas de démocratie sans voix.
Lettre à André Pratte
M. Pratte,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos deux éditoriaux qui ont pour titre « Ceci n’est pas de l’austérité » (La Presse, 10 janvier 2015) et « Quand l’austérité marche » (La Presse +, 11 janvier 2015). J’aimerais revenir sur trois choses que vous mentionnez dans le premier texte. D’abord, vous constatez que : « Depuis 2003-2004, les dépenses consolidées du gouvernement du Québec ont augmenté en moyenne de 4,6 % par année. C’est plus de deux fois le rythme de l’inflation. » Ensuite, vous vous posez la question suivante : « Pourquoi une croissance si forte ? ». Vous y répondez, finalement, en invoquant, entre autres choses, l’« amélioration de la rémunération des employés du secteur public, notamment des médecins […] ».
Facebook et la neutralité des réseaux
Ainsi donc, Facebook teste un nouveau module auprès de certains cerveaux des êtres humains qui l’utilisent. L’entreprise avertira ses usager.e.s que la nouvelle qu’ils et elles ont sous les yeux est satirique. Une anecdote qui fait sourire, et pourtant…
Crise des médias d’information
Il y a un mois, suite aux dernières élections européennes, Simon Tremblay-Pepin s’interrogeait sur la « fin du centre » en Europe mais aussi au Québec. Les partis traditionnels, de centre-gauche comme de centre-droite, qui partagent grosso modo le même programme économique d’austérité budgétaire, se sont vus rabroués par l’électorat : des partis de droite dure (France, Danemark, Royaume-Uni, Autriche), mais aussi de gauche (Syriza en Grèce) ont raflé la mise. Or, tout porte à croire qu’un phénomène semblable se produit sur la scène journalistique.
Il y a un an aujourd’hui, le journal britannique The Guardian publiait les premières révélations fournies par Edward Snowden sur la surveillance de la NSA et de ses partenaires de l’alliance Five Eyes (la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande). Ces révélations sont déjà passées à l’histoire, en raison de ce qu’elles nous enseignent sur les rapports entre l’État et ses citoyen.ne.s au 21è siècle, sur la place que les technologies de communication ont prise dans nos vies, et enfin sur le type de travail journalistique qui a permis à de telles informations d’être transmises au public du monde. Sans vouloir en faire un bilan exhaustif ou définitif, j’aimerais ici partager certaines réflexions à ce sujet.
PKP au Parti Québécor
L’annonce de la candidature de Pierre-Karl Péladeau pour le Parti Québécor (PQ) a déjà amplement fait jaser. Il me semble néanmoins que compte tenu des pratiques anti-syndicales de PKP, il convient de se pencher plus spécifiquement sur les réactions des organisations syndicales à cette sortie du PQ [3]. Et, comme on le verra, de s’interroger.
Aujourd’hui, comme hier, militer, œuvrer à partager avec d’autres nos rêves de justice sociale, d’égalité, de solidarité et de liberté n’est pas une tâche facile. Que nous soyons filles ou garçons, d’origine plébéienne ou pas, comment rejoindre les non-militants, voire les apathiques ? Comment unir nos « savoirs » à leurs appréhensions ? Comment, à partir de leurs problèmes quotidiens, esquisser des solutions qui ébrèchent l’exploitation, la domination et la discrimination ? Il n’y a pas de réponses toutes faites à ces questions. Cependant, les réflexions d’Antonio Gramsci peuvent nous aider à mieux les poser et les résoudre.
(extrait)
Timothy Garton Ash nous suggère, dans un article du New York Review of Books de novembre 2012, la lecture de plusieurs livres majeurs sur des questions qui sont brûlantes au Québec présentement, et pas seulement au Québec. Timothy Garton Ash, historien, journaliste, essayiste anglais et social-démocrate de gauche, écrit sur régulièrement l’Europe dans le Guardian, entre autres.
J’ai traduit -librement- une partie d’un long article où il trace ce qui pour lui sont les cinq conditions nécessaires à l’exercice des libertés et de la diversité dans nos social-démocraties, ce qu’il appelle son Pentagrame : l’inclusion, la clarté, la consistance, la fermeté et la “liberality”. Sur cette dernière, je retiens un de ses énoncés : “Si on demande à l’athée d’accepter que les croyants (musulmans, hindous, Sikhs, ou chrétiens fondamentalistes) expriment leurs valeurs profondes même en termes religieux, les musulmans , les hindous, les Sikhs ou les chrétiens fondamentalistes sont appelés à avoir assez d’imagination et de générosité d’esprit pour comprendre, par exemple, un athée homosexuel”
Profs contre la hausse et le mouvement syndical
2ème partie
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
Début octobre 2013, les nouvelles d’Égypte sont très mauvaises. Encore récemment, des incidents violents opposant les forces de l’ordre et les partisans de Morsi ont fait près de 50 morts. La veille des policiers et des soldats ont été tués par des bombes. Le correspondant du New York Times parle d’une impasse : les Frères vont continuer de protester, l’Armée reste sur ses positions.
Le lendemain du démantèlement du camp des pro-Morsi se terminant par des tirs de balles vives de part et d’autres faisant des centaines de morts, partisans des Frères musulmans, civils, forces de l’ordre, Yasmine El Rashidi raconte et interprète les évènements dans le New York Review of Books.
Profs contre la hausse et le mouvement syndical
Première partie
Les conventions collectives de centaines de milliers d’employé.e.s des secteurs public et parapublic viennent à échéance au printemps 2015. C’est encore loin, mais des réflexions et des débats sont déjà amorcés dans le mouvement syndical. J’ai l’intention de profiter de l’espace qui m’est accordé sur ce blogue pour y contribuer de temps à autre.
Masculinité de Manning à Assange
En réponse à "Quand Chelsea rencontre Julian" de Marie-Anne Casselot
Au Québec, il y a encore bien peu de gens qui réfléchissent aux enjeux soulevés par l’émergence actuelle du mouvement du libre et qui étudient sérieusement le discours des cyberactivistes qui en font partie, ce qui est bien dommage, car les questions sont nombreuses et importantes. C’est pourquoi je me suis réjoui de lire le billet de Marie-Anne Casselot sur la relation de certains des protagonistes les plus en vue de ce mouvement avec la masculinité. Enfin, on peut dialoguer !
Avec le mois d’août qui commence, vient le temps pour les professeurs de commencer à préparer la session qui approche à grands pas. Ce temps est celui du choix des lectures que nous proposerons à nos étudiants. Malheureusement, l’ivraie prolifère et croît en popularité. D’après un représentant aux ventes des Éditions Chenelière Éducation, La condition humaine de Jean-Claude St-Onge [4] est l’un des manuels destinés à l’enseignement du deuxième cours de philosophie au collégial les plus populaires auprès des enseignants. Cela est tout à fait désolant, car, ce manuel fait une présentation caricaturale et trompeuse des auteurs, particulièrement en ce qui concerne le chapitre sur l’évolutionnisme. À l’aide de citations falsifiées, St-Onge présente le biologiste Richard Dawkins comme un déterministe génétique à tendances misogynes.
Fermeture du Vidéo Beaubien
En réponse à sa « Lettre à la génération pirate »
Bonjour madame Guy,
Vous permettez que je vous vouvoie ? Je sais que vous employez le « tu » dans votre Lettre à la génération pirate, mais quelque chose me retient de faire de même. Déjà que je trouve un peu étrange d’employer le « tu » quand on s’adresse à une génération au complet ; ça me rappelle les profs du primaire qui disent « Les ami.e.s, tu vas maintenant prendre ton cahier de mathématiques ». Pourquoi cet infantilisant « tu » de groupe ? Je ne comprends pas. Mais je m’égare.
Stéphane Gendron, en avouant peut-être à la blague avoir tué des chatons, en a choqué plusieurs et avec raison. Mais comment se fait-il que cette histoire de chatons tués fasse le tour du pays et scandalise bien davantage la population que le flot de propos racistes, sexistes et homophobes qui déferle chaque jour sur les ondes de certaines stations de radio ? Je trouve étrange de voir les droits des animaux plus âprement défendus que les droits de la personne. Sommes-nous en train de devenir antihumanistes ?
If you’re doing nothing wrong, you have nothing to hide from the giant surveillance apparatus the government’s been hiding.
Stephen Colbert [5]
Depuis lundi a lieu le 35è Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN [6]. J’y assiste comme délégué de mon syndicat local. J’ai pu être présent aux journées de lundi et de mercredi ; le Congrès se termine vendredi. Après deux jours de participation au Congrès, je dois me rendre à l’évidence : si le coeur est à gauche, c’est la droite qui est véritablement l’objet des préoccupations de fond.
Je suis profondément attristé par la disparition des lettres comme fondement du nouveau programme d’Arts et lettres au niveau collégial, lequel vient de muter en programme de « Culture et communication ».
À la lecture de Communisme et totalitarisme de Stéphane Courtois, je me suis demandé pourquoi les symboles traditionnels du communisme sont encore si populaires chez certains intellectuels et militants. À en croire cet historien, la figure de Lénine devrait inspirer presque autant de dégoût que celle de Hitler.
Point de presse d’Amir Khadir suite à son arrestation
« Pour en brosser un tableau à gros traits, dans l’ensemble, les médias adorent être attaqués par la droite : ils adorent qu’on leur reproche d’être subversifs, d’être hostiles, d’aller si loin dans leur passion de saper le pouvoir qu’ils en détruisent la démocratie, et ainsi de suite. (...) Et la raison pour laquelle ils aiment tant ça est claire : c’est qu’alors, ils peuvent répondre (...), « il est vrai que nous sommes parfois allés trop loin dans notre zèle anti-establishment, mais c’est le prix à payer dans une société libre. » Cela fait de très bonnes copies.
Par ailleurs, s’ils sont critiqués par l’autre bord, qui dit : « Voyons, vous faites sans doute votre travail avec intégrité, mais vous êtes très soumis au pouvoir, souvent jusqu’à la servilité, par le choix de vos sujets, par la façon dont vous les mettez en forme et par les points de vue que vous adoptez », ça, ils détestent. »
– Noam Chomsky [7]
Vers le Sommet sur l’enseignement supérieur
Épisode 285 : Indexation, gel, gratuité
Ceux qui s’opposent à la gratuité scolaire répètent souvent qu’il est injuste que l’argent de tous les contribuables soit dépensé pour payer la formation universitaire d’une minorité. Investir davantage en éducation, une injustice envers les contribuables qui n’iront jamais à l’université ?
Industrie pharmaceutique
En réaction au texte d’Alain Dubuc "Le Québec et le médicament"
Le Gouvernement Marois vient de mettre fin à la "Règle des 15 ans" qui obligeait le Régime public d’Assurance-médicaments à rembourser le produit d’origine même après l’expiration du brevet. Auparavant, il se refusait donc des économies d’échelle. En effet, pratiquement partout ailleurs dans le monde où existe ce type d’assurance, le gouvernement ne rembourse que le médicament le moins cher, qui est évidemment le générique. Alain Dubuc fait donc une sortie qui nous soutirerait des larmes, en dénonçant cette mesure extrême du PQ, soit l’abolition de la règle des 15 ans. Mais séchez vite vos larmes, les Big Pharmas ne vont pas faire faillite demain matin...
Lorsqu’on me demande mon « avis d’enseignant » sur le débat sur la hausse des frais de scolarité, je réponds que considérant mes origines sociales, je n’aurais jamais pu être en mesure d’avoir un « avis d’enseignant » sans le gel des frais de scolarité. Si j’avais eu à subir la hausse annoncée par le gouvernement, je n’aurais tout simplement jamais pu devenir enseignant.
Critique de Jean LABERGE, Le Devoir à l’éducation, Montréal, Accent Grave, 2012.
Jean Laberge, enseignant en philosophie au cégep du Vieux-Montréal, n’a jamais caché, dans ses interventions publiques, son opposition au mouvement étudiant. Ne voyant pas dans la marchandisation de l’éducation et l’endettement étudiant un véritable problème, il est en faveur d’une hausse importante des frais de scolarité. Sur sa page Facebook, il répond à ceux qui critiquent le capitalisme que sans ce système économique, nous serions dans la misère.
C’est à moi que revient l’honneur et le plaisir de lancer le blogue de la revue. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de publier des réflexions plus ou moins spontanées et pas toujours abouties, mais qui, je l’espère, sauront néanmoins stimuler les esprits et enrichir les débats.
Je me lance.
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Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.