Recherche sécurité désespérement...
La cause semble entendue : sans flexibilité, point de salut. Ce leitmotiv, relayé par des organismes internationaux comme l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), présume que les rigidités du marché du travail sont à la source du chômage. Les gouvernements canadien et québécois ont largement adhéré à cette thèse. L’assouplissement des règles de sous-traitance, les atteintes au droit à la syndicalisation, les coupes au programme d’assurance-chômage, appelé désormais assurance-emploi, en sont autant de manifestations. Le refus de moderniser les lois du travail afin de mieux protéger les personnes à statut atypique et d’en limiter la progression va dans le même sens. En 1976, moins de 20 % des emplois étaient à temps partiel, sur appel, temporaire, contractuel, pour une agence de placement ou considéré comme autonome. Aujourd’hui, ces diverses formes d’emploi représentent plus de 37 % de l’emploi total.