Dossier : Le mouvement communautair
Les relations entre le communautaire et l’État
Dans la conscience que les organismes communautaires québécois ont d’eux-mêmes, leurs actions contribuent à la transformation sociale de la société dans l’optique d’une plus grande justice sociale en autant qu’ils reçoivent la reconnaissance par la puissance publique du statut d’autonomie. Mais autonomie envers quoi ? Envers cette même puissance publique, l’État, qui doit lui remettre, cependant, les clés de son autonomie par l’entremise de subventions publiques sans contrepartie. Formidable ambiguïté ! Subventions qui, faut-il le rappeler, servent aussi à donner une relative autonomie au monde communautaire vis-à-vis la charité intéressée du monde des affaires. Et, si le retour en arrière ne fait pas peur, il est bon de réfléchir sur le fait que l’histoire des organismes communautaires commence, dans les années 60, par une action qui tend à s’affranchir du maillage de l’Église.