Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève
La frilosité des syndicats
Quelle que soit l’issue, la lutte sociale engendrée par le mouvement étudiant québécois est déjà passée à l’histoire. L’euphorie dégagée par des centaines de milliers de personnes dans les rues de Montréal lors des grandes manifestations nationales et par la prise de possession citoyenne de la rue le soir au son des casseroles un peu partout au Québec laissera une empreinte profonde dans la mémoire collective. Les masses populaires ont exprimé d’une seule voix leur refus d’une société corrompue et répressive. Un tel élan dépasse l’enjeu de la seule question des frais de scolarité. Elle pose la question : quel type de société souhaitons-nous ? Une société au service des minières, des spéculateurs qui exploitent nos ressources ou au service du bien collectif, des services publics, de l’éducation, de la santé et du logement ?