Albert Parsons et l’origine de la fête du 1er mai
Dans le sommeil de nos os
par Richard Saint-Pierre
Même si les sources troubles de la « Fête » du 1er mai sont de moins en moins évoquées par les organisateurs des manifestations traîne pieds qui en font encore la commémoration à chaque année, on peut présumer qu’il reste quand même du monde pour savoir qu’aux origines de cette commémoration, il y a eu un mouvement lié à la réduction du temps de travail, et que cette lutte a mené à l’emprisonnement ou à l’exécution de ses principaux meneurs. Néanmoins, puisqu’on ne se fend pas trop pour les « détails » de l’histoire du mouvement ouvrier en cette ère du citoyennisme petit-bourgeois, replongeons-nous dans la tourmente de ce premier 1er mai, celui de 1886. Pour mieux comprendre tant les tenants et les aboutissants de l’affaire que les motivations et le vécu des hommes et des femmes qui l’ont marquée, il me semble intéressant de revenir rapidement autant sur les faits que sur le parcours hors de l’ordinaire de l’un de ses principaux animateurs, Albert Parsons.