4 septembre 2017
Dossier. Racisme au Québec : Au-delà du déni
En 2008, Sipi Flamand conduit des recherches par ses propres moyens sur les habitudes de consommation de sa communauté. Il se déplace au dépotoir, documente le gaspillage et l’accumulation de déchets qui détruisent la nature. Il se questionne sur les causes de cette surconsommation et de la pollution alors qu’il considère les peuples autochtones comme étant de grands défenseurs de l’environnement et de grands écologistes.
En 2012, le mouvement Idle no More se lève, mais il a l’impression que sa communauté ne suit pas l’appel, qu’elle accepte ce qui se passe sans réagir. Il décide alors d’écrire ce manifeste afin de « réveiller les jeunes et les gens en général quant à leur responsabilité face au territoire » (« onickakw ! » signifie « réveillez-vous ! » en atikamekw). Il croit que cette nouvelle génération est plus ouverte et consciente des causes historiques des maux de sa communauté – les réserves, les pensionnats, le changement forcé de mode de vie, la Loi sur les Indiens – et que ce sont eux qui doivent transformer leur communauté et sensibiliser les générations précédentes. « Pour changer sa vision des choses, il est nécessaire de reconnaître son passé. »
Sipi Flamand prépare actuellement un court métrage avec la Wapikoni mobile qui sera diffusé en 2017.