Raoul Marc Jennar
L’Europe, la trahison des élites
lu par Claude Vaillancourt
Raoul Marc Jennar, L’Europe, la trahison des élites, Paris, Fayard, 2004
Raoul Marc Jennar
lu par Claude Vaillancourt
Raoul Marc Jennar, L’Europe, la trahison des élites, Paris, Fayard, 2004
Henri Laurens
lu par Rachad Antonius
Henri Laurens, L’Orient arabe à l’heure américaine. De la guerre du Golfe à la guerre d’Irak, Paris, Armand Colin, 2004
Barbara Ehrenreich
lu par Gaétan Breton
Barbara Ehrenreich, L’Amérique pauvre. Comment ne pas survivre en travaillant, Grasset, 2004
Gnawa diffusion
Une entrevue avec Amazigh Kateb
L’art n’est pas un antre où pourraient se réfugier intégristes de tout poil ou amuseurs publics. Il s’agit plutôt d’une navigation, d’un entre-deux où circulent et dialoguent de multiples points d’ancrage. Navigation à haut risque comme celle d’Ulysse mais, malgré ses périls, elle seule peut arracher un peu de sens à ce qui ne serait qu’une « histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien ».
L’artiste, donc, comme passeur de signes et de symboles. Rebelle aussi. Rebelle à tout ce qui emprisonne et mutile la vie. Alors qu’un nouveau cycle de luttes contre la mondialisation capitaliste semble s’être enclenché, de nombreux artistes ont repris le flambeau du refus. Qu’on songe, pour la France, au Massilia sound system, aux Fabulous troubadours, à Zebda et, enfin, à Gnawa diffusion. Fondé en 1992 à Grenoble par Amazigh Kateb, ce groupe distille une musique proprement universelle avec de profondes racines africaines et algériennes. Issue de la tradition gnawa, celle des chants des esclaves africains, cette musique fusionne les instruments traditionnels avec l’électricité. Propulsées par cet environnement sonore, les paroles des chansons de Gnawa diffusion sont comme de véritables missiles dirigés contre les crimes et les injustices perpétrés par les dominants à l’encontre de l’ensemble de la planète.
Entre le soleil de France, de Kingston et de Bab El Oued, Gnawa diffusion et Amazigh Kateb arpentent ainsi l’espace d’une liberté à créer, par-delà les frontières de styles ou de territoires. Une entrevue, donc, avec un homme libre [1].
Petite leçon d’histoire à l’intention du SPQ-Libre
par Jacques B. Gélinas
En mars dernier, une partie de la gauche nationaliste québécoise a décidé de former un « club politique » et de se rallier au Parti québécois dans un double but : tirer le PQ vers des positions plus progressistes et regrouper les forces souverainistes dans un même parti pour « hâter la résolution de la question nationale ». Ce club, qui prétend garder son autonomie au sein du PQ, a pris le nom de Syndicalistes progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre).
Une entrevue avec Riccardo Petrella
À bâbord ! a rencontré Riccardo Petrella alors qu’il était de passage au Québec pour lancer son dernier livre, Désir d’humanité. Le droit de rêver, publié chez Écosociété.
Anne Nivat
lu par Claude Rioux
Anne Nivat, La guerre qui n’aura pas eu lieu, Paris, Fayard, 2004
Meurtres et répression en Tchétchénie
par David Desmier
Tchétchénie… Vous avez dit Tchétchénie ? Si ce n’étaient les attentats sanglants qui viennent hanter régulièrement nos postes de télévision ou la dramatique prise d’otages dans un théâtre de Moscou en octobre 2002, rien ne viendrait perturber l’indifférence quasi générale de la communauté internationale sur le sort de la population tchétchène. Les ONG et autres organismes humanitaires dénoncent le silence des pays occidentaux pour qui les bonnes relations politiques et commerciales avec la Russie prévalent sur les crimes de guerre commis dans cette région du Caucase.
Chronique éducation
par Normand Baillargeon
Les cégeps connaîtront-ils cette année une rentrée mouvementée ? Tout dépendra de ce qu’annoncera dans les semaines à venir le ministre de l’éducation, Pierre Reid. On se souviendra que ce printemps, M. Reid a convoqué un forum sur les cégeps. Avant, durant et après cette consultation, il a laissé planer jusqu’aux plus extrêmes hypothèses sur leur avenir – laissant même évoquer leur abolition pure et simple. Cet automne, il doit annoncer sa décision de ce qu’il adviendra des cégeps. On comprend sans mal que le milieu retienne son souffle et que la sourde colère qui gronde puisse éclater à tout moment.
par William Sloan
Le canola est une jolie plante cultivée massivement au Canada et qui sert à fabriquer de l’huile végétale et des aliments pour bestiaux. Le Roundup est un herbicide à base de glyphosate fabriqué par la société transnationale Monsanto, un géant de l’industrie mondiale de l’agroalimentaire. Le Roundup, disponible dans toutes les bonnes quincailleries, tue toutes les plantes… ou presque.
Norme sur l’étiquetage des OGM
par Richard Rothschild
Alors que la santé constitue la priorité de la population, à l’heure où le moindre dérèglement biologique (SRAS, vache folle, grippe aviaire, etc.) risque d’entraîner des pandémies mondiales dévastatrices, les apprentis-sorciers favorables aux OGM continuent intensément leur lobby pour faire reconnaître la légitimité et la légalité de leurs produits modifiés. Et cela, sans qu’on en connaisse les impacts négatifs à moyen et à long termes sur la santé publique. Voici deux cas qui illustrent bien l’irresponsabilité de nos dirigeants pour faciliter l’intrusion à grande échelle des OGM dans notre mode de vie. Comment expliquer cette attitude complaisante et négligente de la part de nos autorités chargées de veiller au bien-être collectif, sinon par les profits exhorbitants que peut générer cette industrie du tripotage génétique ?
Daniel Bensaïd
lu par Claude Rioux
Daniel Bensaïd, Une lente impatience, Stock, Paris, 2004
Éditorial No 6
La nécessité d’une revue de gauche indépendante
Septembre 2004 : voilà une année entière que vogue À bâbord !, contre vents et marées, sur les mers hasardeuses de l’information alternative québécoise. Dans ce domaine, une année d’existence, ce n’est pas rien et il faut souligner cette réussite !
S’il reste beaucoup à faire et bien des choses à améliorer, nous sommes fiers d’avoir pu garder le cap à gauche pendant ces douze derniers mois, entraînant dans notre sillage toujours plus de lecteurs et d’abonnés et, avec eux, une flopée de (…)