L’Église et l’homophobie
L’Église et l’homophobie
Dans la première page du Devoir du 14 janvier, Christian Rioux, sous le titre de Un homosexuel contre le mariage gai, loue « la profondeur de la réflexion » de Philippe Ariño qui proclame sa foi catholique et qui « n’hésite pas à prendre le contrepied du discours dominant chez les homosexuels ». Heureusement, dans le même journal, l’excellent Serge Truffaut affirme que la grande manifestation contre le mariage gai à Paris regroupait une pléiade d’associations conservatrices et religieuses qui défendent le modèle de la famille conçu par l’Église, assignant la procréation comme fin de l’union, tout en préservant le principe de la soumission de la femme à l’homme.
Philippe Ariño rejoint Marc Chevrier (Le temps de l’homme fini), un ami de Rioux, qui rappelle le mystère de l’Immaculée Conception de Marie et qui oppose aux défilés gais de Montréal les processions religieuses traditionnelles de la Semaine sainte.
Doit-on s’étonner que ni l’un ni l’autre ne critique les positions de l’Église qui, tout en affirmant respecter avec « compassion et délicatesse » la personne homosexuelle, condamnent les actes homosexuels « intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle » ?