Éditorial du numéro 95
L’auto, frein à la mobilité
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Éditorial du numéro 95
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Présentation du dossier du numéro 101
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Éditorial du numéro 101
Dans un an auront lieu les prochaines élections au Canada. Si l’échéance peut sembler lointaine, le résultat anticipé s’annonce inquiétant. L’avance de Pierre Poilievre et du Parti conservateur dans les sondages est si grande qu’elle pourrait être difficile à surmonter.
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Présentation du dossier du numéro 100
En kiosque le 24 juin
Depuis 20 ans, la revue À bâbord ! s’est obstinée à exister et à exprimer son esprit rebelle et ses idées résolument progressistes. À travers 100 numéros, nous avons voulu donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Ces groupes et personnes se heurtent trop souvent au mur médiatique, car leurs paroles et actions sont couramment perçues comme trop radicales ou mal formatées pour convenir aux grandes tribunes.
En kiosque le 24 juin
Le 100è numéro peut être commandé sur le site des Libraires.
Éditorial du numéro 100
Numéro en kiosque le 24 juin
La revue À bâbord ! a eu 20 ans au mois d’octobre 2023. Après cent numéros, la réussite de ce projet collectif est le résultat du travail acharné de ses membres pour offrir une plateforme qui fait écho aux actions collectives ainsi que pour organiser une riposte au capitalisme et aux multiples formes d’oppression qui l’accompagnent. Dans un contexte toujours difficile pour les revues indépendantes et autogérées, nous sommes fièr·es – et un peu surpris·es nous-mêmes – de tenir le fort depuis si longtemps.
Lettre ouverte
Lettre ouverte de membres du Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG) en solidarité avec la revue Relations suite à la mise à pied de l’ensemble de l’équipe du Centre justice et foi en mars 2024.
Ilaria Salis, une professeure dans une école primaire à Monza, en Italie, se rend en Hongrie avec un petit groupe de militant.es antifascistes. Ces personnes veulent se confronter à des néonazis qui célèbrent la Fête de l’honneur, commémorant le soi-disant héroïsme d’un bataillon nazi contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’illégale, cette fête est tolérée sans peine par le gouvernement d’extrême droite de Victor Orbán.
Éditorial du numéro 99
Numéro en kiosque
Après des mois de bombardements, la guerre vengeresse menée par Israël à Gaza s’est installée dans la durée. Les assauts dévastateurs de l’armée israélienne, les politiques génocidaires du gouvernement de Benjamin Netanyahu et l’appui des puissances occidentales représentent un moment de vérité pour le monde.
Numéro en kiosque
Le numéro 99 peut être commandé en ligne via le site des Libraires.
Présentation du dossier du numéro 99
Numéro en kiosque
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« Nous nous appauvrissons ! » Ce constat actuel et généralisé occupe de plus en plus d’espace médiatique, bien plus qu’au moment où le collectif de notre revue a envisagé pour la première fois de consacrer un dossier à la question de la pauvreté. La multiplication du nombre d’articles et de reportages traitant d’une manière ou d’une autre de cette question nous a réjoui·es – enfin on commence à dénoncer que certaines personnes vivent dans des situations inexcusables de pauvreté ! Cette couverture élargie nous a aussi inquiété·es : si les réalités de la pauvreté sont grandement exposées, les racines du problème semblent trop souvent écartées.
Lettre d’opinion
En solidarité avec le peuple palestinien, À bâbord ! partage la lettre rédigée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et signée par 13 présidences d’organisations du mouvement syndical québécois appelant le gouvernement du Canada à revenir sur son intention de suspendre son financement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
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Northvolt
Rien ne sert de se précipiter dans le vide de l’ignorance et de faire comme si de rien n’était. Même un enfant sait tout ça depuis qu’il a lu Les habits neufs de l’empereur ; celui qui parade flambant nu comme s’il était vêtu des atours les plus fins. Legault, Guilbeault et combien d’autres persistent et signent tandis que des filous tels Northvolt leur ont affirmé que seuls les gens intelligents avaient la capacité de percevoir une telle étoffe miracle !
Le numéro 98 (et son dossier « Démasquer la réaction ») peut être commandé via le site des Libraires.
Présentation du dossier du numéro 98
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Éditorial du numéro 98
Les difficiles négociations entre le gouvernement et les travailleurs et travailleuses des secteurs public et parapublic du Québec révèlent des enjeux qui vont bien au-delà de relations de travail entre patrons et salarié·es. Ces négociations se font alors que les services publics subissent une importante dégradation, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation.
Éditorial du numéro 97
Cette année, À bâbord ! fête ses vingt ans ! Toute une réussite pour un média indépendant produit par des militant·es engagé·es de façon bénévole. Un vrai pied de nez à la façon de faire dans notre monde capitaliste : nous avons montré une fois de plus qu’un collectif autogéré de façon horizontale, pratiquant le travail libre et volontaire, sans patron·ne, fonctionne ! Avec très peu de moyens, mais aussi avec la volonté ferme des membres du collectif de la revue de poursuivre une expérience unique dans l’ensemble des revues québécoises, la publication ininterrompue de nos numéros a été une forme de petit miracle permanent.
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Éditorial du numéro 96
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Le 19 novembre 2022 se tenait la première édition du Rendez-vous des médias critiques de gauche. Ce fut l’occasion, pour les artisan·es d’une quinzaine de publications, de se rencontrer et de discuter des défis que nous vivons.
Palestine
Il y a 40 ans cette année, l’appui solidaire à la lutte de libération palestinienne a été un élément déclencheur de la création du Centre international de solidarité ouvrière (CISO). C’est pourquoi en septembre dernier, huit délégué·e·s d’organisations syndicales ont participé à un stage de solidarité internationale en Palestine. L’objectif du stage était de mieux comprendre la réalité de la population palestinienne, d’appuyer les luttes pour la défense des droits des travailleurs et des droits humains et de bâtir des liens de solidarité à long terme avec le peuple palestinien. Retour sur les causes d’une résistance « du désespoir [1] ».
À bâbord ! a perdu son accès à une subvention de Patrimoine Canada pour les magazines, un montant important qui nous donnait une bonne assise financière. Nous sommes victimes d’une application plus stricte par le subventionnaire d’un calcul nettement à l’avantage des revues les plus commerciales. En espérant obtenir une autre subvention « pour appuyer le journalisme », nous nous trouvons dans une situation financière encore plus incertaine que la précarité usuelle d’une petite organisation comme la nôtre.
Voilà pourquoi nous lançons cette campagne de sociofinancement.
Entrevue avec le Comité éditorial de L’Étoile du Nord. Propos recueillis par Isabelle Bouchard et Samuel Raymond.
Un nouveau média populaire s’ajoute à l’univers médiatique québécois. Qu’est-ce que L’Étoile du Nord ?
Catherine Dorion
Catherine Dorion, Les têtes brûlées. Carnets d’espoir punk, Montréal. Lux éditeur, 2023.
International
Depuis le 7 octobre dernier, jour de l’attaque du Hamas ayant causé 1200 décès de civils et environ 240 prises d’otages, les représailles d’Israël, sous la forme de bombardements incessants sur l’une des zones les plus densément peuplées du monde ont fait plus de 14 000 morts en un mois et demi, dont plus de 6000 enfants.
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Ilaria Salis, une professeure dans une école primaire à Monza, en Italie, se rend en Hongrie avec un petit groupe de militant.es antifascistes. Ces personnes veulent se confronter à des néonazis qui célèbrent la Fête de l’honneur, commémorant le soi-disant héroïsme d’un bataillon nazi contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’illégale, cette fête est tolérée sans peine par le gouvernement d’extrême droite de Victor Orbán.
Northvolt
Rien ne sert de se précipiter dans le vide de l’ignorance et de faire comme si de rien n’était. Même un enfant sait tout ça depuis qu’il a lu Les habits neufs de l’empereur ; celui qui parade flambant nu comme s’il était vêtu des atours les plus fins. Legault, Guilbeault et combien d’autres persistent et signent tandis que des filous tels Northvolt leur ont affirmé que seuls les gens intelligents avaient la capacité de percevoir une telle étoffe miracle !
Forums citoyens sur l’éducation
Ce printemps, une vingtaine de forums d’initiative citoyenne sont convoqués dans toutes les régions pour dresser un bilan de santé franc et complet du système d’éducation québécois. Ses défis sont nombreux et complexes, et commandent des réponses à la hauteur des ambitions que le Québec caresse pour traverser le XXIe siècle. Face à un manque de vision gouvernemental, la population est appelée à imaginer une nouvelle révolution scolaire.
Forums citoyens sur l’éducation
Le 26 janvier dernier, Bernard Drainville énonçait le « plan de match » de son mandat au ministère de l’Éducation, un énoncé en sept points, dont le contenu, les mesures et l’échéancier se font toujours attendre, trois mois plus tard. Pendant ce temps, les travers du système d’éducation ne leurrent plus personne et des centaines de citoyens et citoyennes se réunissent pour jeter les bases de l’école de demain.
Autour du livre « Internet ou le retour à la bougie », d’Hervé Krief
En septembre 2020, le président français Emmanuel Macron annonçait l’irrémédiable venue de la 5G sur le territoire français en déclarant : « La France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à l’huile. Je ne crois pas au modèle amish. »
Éducation
Dans sa chronique du 3 novembre dernier intitulée « Un exemple inspirant », Normand Baillargeon donnait la parole au directeur général du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys (CCSMB) dont l’institution a le plus haut taux de diplomation au Québec dans le secteur public. Il se trouve qu’en faisant cela monsieur Baillargeon répondait indirectement à ses détracteurs qui, toujours dans les pages du Devoir (« Entre recherche en éducation et château de cartes »), avaient critiqué de manière virulente la préférence du chroniqueur pour l’approche dite « des données probantes ». Monsieur Bertrand, le directeur de la CSSMB, est lui aussi un « adepte des données probantes ».
Éducation
« La première place du réseau public francophone revient aux élèves du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeois » titrait récemment un communiqué triomphant du Centre de services. Une nouvelle occasion pour son directeur général de vanter les mérites de ce qu’il qualifie dans les médias « d’école efficace ». Dans le préambule du rapport de la Fédération des cégeps sur la réussite, ce dernier précisait qu’il s’agirait de « déployer des pratiques de gestion exemplaire qu’on retrouve dans la littérature scientifique » et de faire preuve « d’un leadership pédagogique affirmé et courageux ».
Recension du film Humus
Le film Humus de Carole Poliquin prendra l’affiche le 20 mai 2022.
« Si on fait du maïs pour de l’éthanol, on va nourrir les autos, pas les humains » affirmait le porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbure Québec dans un article fort pertinent d’Alexis Riopel publié dans Le Devoir. On y apprenait notamment qu’il faudrait utiliser la totalité des terres utilisées pour le maïs-grain afin d’atteindre les cibles dans ce domaine. Pour mener à bien les réflexions sur cet enjeu, il est nécessaire de revenir sur l’utilisation actuelle des terres agricoles.
Observer le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis donne une sorte de tournis pas trop désagréable. Loin des déclarations spectaculaires de son prédécesseur, le nouveau président s’est lancé dans une série de mesures étonnantes qui devraient transformer le pays de façon significative. Et qui découlent de longues luttes dont on a longtemps douté des résultats.
Covid 19
Alors que le confinement n’en finit plus, plusieurs se demandent si nous sortirons un jour de cette pandémie qui ne cesse de s’étirer et dont on annonce la prolongation par de nouveaux variants, plus terribles encore que la souche originelle. Pourtant la création de vaccins à une vitesse record a donné un certain espoir. Mais celui a rapidement été réduit par la lenteur avec laquelle on les transmet à la population.
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
Vous avez sans doute été autant estomaqués que moi devant les résultats de l’élection aux États-Unis. Et dépit de tout ce qu’on sait sur Donald Trump, environ 71 millions d’États-Unien-ne-s ont voté pour lui. La victoire de Joe Biden, bien que claire, semble fragile : moins par le refus de Trump de céder sa place que par son puissant effet d’entrainement sur une partie de l’électorat, dont le mécontentement ne cessera probablement pas.
« Les mégaporcheries, ça suffit ! »
Alors que la saison estivale est à son apogée, la MRC du Val Saint François rappelait en cette première semaine du mois d’août que la consultation publique sur la construction d’une mégaporcherie dans le Canton de Valcourt se termine dans quelques jours. Ne faudrait-il pas prolonger et élargir cette consultation, mais également remettre en question ce projet qui amènera quatre fois plus de porcs qu’il n’y a d’habitants dans ce petit Canton ?
En apparence, la crise sanitaire que nous vivons n’a rien à voir avec la crise économique des années 2007-2008. Pourtant ces deux cas ont révélé des failles majeures dans notre système économique. Entre autres, les effets pervers de la dérèglementation, qui a d’abord mené à l’écroulement du secteur financer. Celle-ci a aussi contribué à la grande fragilisation de nos écosystèmes et à l’affaiblissement des services de la santé, deux importants facteurs qui ont provoqué et aggravé la crise que nous vivons.
Covid 19
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
La rapidité et la radicalité des mesures prises contre le COVID-19 chez nous, mais aussi dans d’autres pays, a de quoi surprendre. Tous s’entendent sur le fait qu’elles étaient nécessaires et que les gouvernements ne pouvaient pas agir autrement. La surprise vient surtout de ce que les individus au pouvoir font en général preuve de si peu de volonté politique et demeurent tellement effacé.e.s devant les grands problèmes qu’on ne s’attendait plus à une réaction aussi énergique.
Importantes victoires dans le conflit à la TELUQ
Il faut maintenant s’attaquer au statut d’emploi de professeur·e sous contrat
Le 27 juillet dernier, le directeur général de la TELUQ est relevé de ses fonctions, dans la foulée des enquêtes ouvertes par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la demande d’injonction introduite par la FNEEQ contre la sous-traitance de l’encadrement des étudiant·e·s à un institut privé. Moins d’un mois plus tard, le président du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université (SPPTU), Denis Robichaud, démissionne devant le désaveu d’une partie de ses membres. Cependant, le SPPTU a signé une convention collective entérinant la création d’un nouveau statut d’emploi, les « professeur·e·s sous contrat », faisant un travail similaire aux personnes tutrices, dans des conditions de travail dégradées. Cette création unilatérale d’un nouveau statut d’emploi n’est pas nécessairement plus légale, par rapport au droit du travail, et représente certainement un geste antisyndical qu’il faudra combattre dans les mois qui viennent.
Controverse autour de SLĀV
Encore un billet sur SLĀV ? Pas exactement. Je voudrais ici prendre un pas de recul et discuter de la question du « dialogue » qui aurait été brisé dans la foulée du débat autour de la création de Robert Lepage et Betty Bonifassi. Lorsqu’il est question de la responsabilité de « maintenir le dialogue » de la part des personnes critiques de SLĀV et des personnes qui se sont portées à sa défense, on peut constater un déséquilibre significatif dans le discours médiatique dominant. Voilà ce que j’aimerais démontrer ici.
Une ancienne d’À bâbord ! fait son chemin
Mardi 28 août 2017, l’équipe de Projet Montréal dédié à l’arrondissement de Villeray-St-Michel-Parc-Extension (VSMPE) s’est réunie en vue de l’investiture des candidates et candidats aux différents postes, soumis au vote des citoyennes et citoyens habitant les différents quartiers.
Conflit de travail
Il n’est pas ici question de faire le procès du financement du privé par le public, qui est un sujet en soi. Mais il s’agit de dénoncer le recours à la sous-traitance de plus en plus courant dans divers services à la population.
1964. Pour le deuxième anniversaire de la seconde Déclaration de La Havane, Cuba invitait des délégations de soutien du monde entier. Le 26 juillet [1] serait fêté à Santiago de Cuba.
Un retour sur l’expérience de grève sociale des enseignant.e.s de cégep, le 1er mai 2015
Le texte qui suit est adapté de la participation à un panel lors du colloque Précarité, mobilisations et résistances : La réponse syndicale au Québec et en Ontario, tenu le 13 novembre 2015 à l’initiative du GIREPS et du PRACTA. Pour un récit des événements plus « à chaud », c’est ici.
Intervention à l’émission Simplement humain
Voici le texte de mon intervention sur la notion de démocratie à l’émission Simplement humain (CIBL 101,5 FM) le 20 avril dernier.
Le 10 décembre 2015, Le Devoir titrait « Martin Coiteux juge la grève impertinente », paraphrasant les propos exacts du président du Conseil du trésor qui qualifiait de « non pertinente » la journée de grève du 9 décembre, du Front commun et de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Pourtant, en affirmant cela il se montre lui-même « impertinent », dans un autre sens du terme, défini par le Larousse comme : « Attitude de quelqu’un qui cherche à choquer par la liberté, le caractère déplacé, l’insolence de ses manières, de ses paroles, de ses actes ».
Intervention à l’émission Simplement humain
Voici, dans ses grandes lignes, la transcription de mon intervention à l’émission de radio Simplement humain (CIBL). L’émission a été diffusée mercredi le 2 décembre dernier.
Les évènements qui ont secoué la Grèce sont devenus pour plusieurs observateurs progressistes le grand feuilleton de l’été. L’enjeu était énorme : il s’agissait de la bataille d’un peuple affaibli après cinq années de mesures d’austérité contre des institutions supranationales technocrates, celle d’un petit pays fragilisé de l’Europe du Sud contre de grandes puissances du Nord, celle de la démocratie contre le pouvoir des grands intérêts financiers.
25 ans de la « crise d’Oka »
Les médias reviennent sur la Crise d’Oka. Nulle part à date je n’ai entendu mentionné le rôle qu’a joué la Ligue des droits et libertés (LDL) et de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Victoire du Non au #Greferendum
On ne peut surestimer l’importance de l’incroyable succès du « Non » au référendum grec du 5 juillet 2015. Il s’agit de la victoire la plus importante contre le néolibéralisme depuis le virage à gauche de l’Amérique latine, il y a dix ans. La réussite de Syriza et du peuple grec est d’autant plus significative qu’elle témoigne de façon éclatante d’une puissante percée de la gauche dans les pays du Nord. Il ne fait pas de doute que cela doit nous inspirer et donner un nouvel élan à nos propres batailles. Bien sûr, la bataille n’est pas terminée en Grèce, et on ne peut appliquer aveuglément leur expérience à la société québécoise. On peut néanmoins, à mon avis, tirer au moins trois leçons de leurs victoires.
Le syndicalisme québécois et l’austérité
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [2] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
Texte lu au Cabaret politique - 2015 : Bye bye Harper, organisé par la coalition Pas de démocratie sans voix.
Lettre à André Pratte
M. Pratte,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos deux éditoriaux qui ont pour titre « Ceci n’est pas de l’austérité » (La Presse, 10 janvier 2015) et « Quand l’austérité marche » (La Presse +, 11 janvier 2015). J’aimerais revenir sur trois choses que vous mentionnez dans le premier texte. D’abord, vous constatez que : « Depuis 2003-2004, les dépenses consolidées du gouvernement du Québec ont augmenté en moyenne de 4,6 % par année. C’est plus de deux fois le rythme de l’inflation. » Ensuite, vous vous posez la question suivante : « Pourquoi une croissance si forte ? ». Vous y répondez, finalement, en invoquant, entre autres choses, l’« amélioration de la rémunération des employés du secteur public, notamment des médecins […] ».
Facebook et la neutralité des réseaux
Ainsi donc, Facebook teste un nouveau module auprès de certains cerveaux des êtres humains qui l’utilisent. L’entreprise avertira ses usager.e.s que la nouvelle qu’ils et elles ont sous les yeux est satirique. Une anecdote qui fait sourire, et pourtant…
Crise des médias d’information
Il y a un mois, suite aux dernières élections européennes, Simon Tremblay-Pepin s’interrogeait sur la « fin du centre » en Europe mais aussi au Québec. Les partis traditionnels, de centre-gauche comme de centre-droite, qui partagent grosso modo le même programme économique d’austérité budgétaire, se sont vus rabroués par l’électorat : des partis de droite dure (France, Danemark, Royaume-Uni, Autriche), mais aussi de gauche (Syriza en Grèce) ont raflé la mise. Or, tout porte à croire qu’un phénomène semblable se produit sur la scène journalistique.
Il y a un an aujourd’hui, le journal britannique The Guardian publiait les premières révélations fournies par Edward Snowden sur la surveillance de la NSA et de ses partenaires de l’alliance Five Eyes (la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande). Ces révélations sont déjà passées à l’histoire, en raison de ce qu’elles nous enseignent sur les rapports entre l’État et ses citoyen.ne.s au 21è siècle, sur la place que les technologies de communication ont prise dans nos vies, et enfin sur le type de travail journalistique qui a permis à de telles informations d’être transmises au public du monde. Sans vouloir en faire un bilan exhaustif ou définitif, j’aimerais ici partager certaines réflexions à ce sujet.
PKP au Parti Québécor
L’annonce de la candidature de Pierre-Karl Péladeau pour le Parti Québécor (PQ) a déjà amplement fait jaser. Il me semble néanmoins que compte tenu des pratiques anti-syndicales de PKP, il convient de se pencher plus spécifiquement sur les réactions des organisations syndicales à cette sortie du PQ [3]. Et, comme on le verra, de s’interroger.
Aujourd’hui, comme hier, militer, œuvrer à partager avec d’autres nos rêves de justice sociale, d’égalité, de solidarité et de liberté n’est pas une tâche facile. Que nous soyons filles ou garçons, d’origine plébéienne ou pas, comment rejoindre les non-militants, voire les apathiques ? Comment unir nos « savoirs » à leurs appréhensions ? Comment, à partir de leurs problèmes quotidiens, esquisser des solutions qui ébrèchent l’exploitation, la domination et la discrimination ? Il n’y a pas de réponses toutes faites à ces questions. Cependant, les réflexions d’Antonio Gramsci peuvent nous aider à mieux les poser et les résoudre.
(extrait)
Timothy Garton Ash nous suggère, dans un article du New York Review of Books de novembre 2012, la lecture de plusieurs livres majeurs sur des questions qui sont brûlantes au Québec présentement, et pas seulement au Québec. Timothy Garton Ash, historien, journaliste, essayiste anglais et social-démocrate de gauche, écrit sur régulièrement l’Europe dans le Guardian, entre autres.
J’ai traduit -librement- une partie d’un long article où il trace ce qui pour lui sont les cinq conditions nécessaires à l’exercice des libertés et de la diversité dans nos social-démocraties, ce qu’il appelle son Pentagrame : l’inclusion, la clarté, la consistance, la fermeté et la “liberality”. Sur cette dernière, je retiens un de ses énoncés : “Si on demande à l’athée d’accepter que les croyants (musulmans, hindous, Sikhs, ou chrétiens fondamentalistes) expriment leurs valeurs profondes même en termes religieux, les musulmans , les hindous, les Sikhs ou les chrétiens fondamentalistes sont appelés à avoir assez d’imagination et de générosité d’esprit pour comprendre, par exemple, un athée homosexuel”
Profs contre la hausse et le mouvement syndical
2ème partie
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
Début octobre 2013, les nouvelles d’Égypte sont très mauvaises. Encore récemment, des incidents violents opposant les forces de l’ordre et les partisans de Morsi ont fait près de 50 morts. La veille des policiers et des soldats ont été tués par des bombes. Le correspondant du New York Times parle d’une impasse : les Frères vont continuer de protester, l’Armée reste sur ses positions.
Le lendemain du démantèlement du camp des pro-Morsi se terminant par des tirs de balles vives de part et d’autres faisant des centaines de morts, partisans des Frères musulmans, civils, forces de l’ordre, Yasmine El Rashidi raconte et interprète les évènements dans le New York Review of Books.
Profs contre la hausse et le mouvement syndical
Première partie
Les conventions collectives de centaines de milliers d’employé.e.s des secteurs public et parapublic viennent à échéance au printemps 2015. C’est encore loin, mais des réflexions et des débats sont déjà amorcés dans le mouvement syndical. J’ai l’intention de profiter de l’espace qui m’est accordé sur ce blogue pour y contribuer de temps à autre.
Masculinité de Manning à Assange
En réponse à "Quand Chelsea rencontre Julian" de Marie-Anne Casselot
Au Québec, il y a encore bien peu de gens qui réfléchissent aux enjeux soulevés par l’émergence actuelle du mouvement du libre et qui étudient sérieusement le discours des cyberactivistes qui en font partie, ce qui est bien dommage, car les questions sont nombreuses et importantes. C’est pourquoi je me suis réjoui de lire le billet de Marie-Anne Casselot sur la relation de certains des protagonistes les plus en vue de ce mouvement avec la masculinité. Enfin, on peut dialoguer !
Avec le mois d’août qui commence, vient le temps pour les professeurs de commencer à préparer la session qui approche à grands pas. Ce temps est celui du choix des lectures que nous proposerons à nos étudiants. Malheureusement, l’ivraie prolifère et croît en popularité. D’après un représentant aux ventes des Éditions Chenelière Éducation, La condition humaine de Jean-Claude St-Onge [4] est l’un des manuels destinés à l’enseignement du deuxième cours de philosophie au collégial les plus populaires auprès des enseignants. Cela est tout à fait désolant, car, ce manuel fait une présentation caricaturale et trompeuse des auteurs, particulièrement en ce qui concerne le chapitre sur l’évolutionnisme. À l’aide de citations falsifiées, St-Onge présente le biologiste Richard Dawkins comme un déterministe génétique à tendances misogynes.
Fermeture du Vidéo Beaubien
En réponse à sa « Lettre à la génération pirate »
Bonjour madame Guy,
Vous permettez que je vous vouvoie ? Je sais que vous employez le « tu » dans votre Lettre à la génération pirate, mais quelque chose me retient de faire de même. Déjà que je trouve un peu étrange d’employer le « tu » quand on s’adresse à une génération au complet ; ça me rappelle les profs du primaire qui disent « Les ami.e.s, tu vas maintenant prendre ton cahier de mathématiques ». Pourquoi cet infantilisant « tu » de groupe ? Je ne comprends pas. Mais je m’égare.
Stéphane Gendron, en avouant peut-être à la blague avoir tué des chatons, en a choqué plusieurs et avec raison. Mais comment se fait-il que cette histoire de chatons tués fasse le tour du pays et scandalise bien davantage la population que le flot de propos racistes, sexistes et homophobes qui déferle chaque jour sur les ondes de certaines stations de radio ? Je trouve étrange de voir les droits des animaux plus âprement défendus que les droits de la personne. Sommes-nous en train de devenir antihumanistes ?
If you’re doing nothing wrong, you have nothing to hide from the giant surveillance apparatus the government’s been hiding.
Stephen Colbert [5]
Depuis lundi a lieu le 35è Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN [6]. J’y assiste comme délégué de mon syndicat local. J’ai pu être présent aux journées de lundi et de mercredi ; le Congrès se termine vendredi. Après deux jours de participation au Congrès, je dois me rendre à l’évidence : si le coeur est à gauche, c’est la droite qui est véritablement l’objet des préoccupations de fond.
Je suis profondément attristé par la disparition des lettres comme fondement du nouveau programme d’Arts et lettres au niveau collégial, lequel vient de muter en programme de « Culture et communication ».
À la lecture de Communisme et totalitarisme de Stéphane Courtois, je me suis demandé pourquoi les symboles traditionnels du communisme sont encore si populaires chez certains intellectuels et militants. À en croire cet historien, la figure de Lénine devrait inspirer presque autant de dégoût que celle de Hitler.
Point de presse d’Amir Khadir suite à son arrestation
« Pour en brosser un tableau à gros traits, dans l’ensemble, les médias adorent être attaqués par la droite : ils adorent qu’on leur reproche d’être subversifs, d’être hostiles, d’aller si loin dans leur passion de saper le pouvoir qu’ils en détruisent la démocratie, et ainsi de suite. (...) Et la raison pour laquelle ils aiment tant ça est claire : c’est qu’alors, ils peuvent répondre (...), « il est vrai que nous sommes parfois allés trop loin dans notre zèle anti-establishment, mais c’est le prix à payer dans une société libre. » Cela fait de très bonnes copies.
Par ailleurs, s’ils sont critiqués par l’autre bord, qui dit : « Voyons, vous faites sans doute votre travail avec intégrité, mais vous êtes très soumis au pouvoir, souvent jusqu’à la servilité, par le choix de vos sujets, par la façon dont vous les mettez en forme et par les points de vue que vous adoptez », ça, ils détestent. »
– Noam Chomsky [7]
Vers le Sommet sur l’enseignement supérieur
Épisode 285 : Indexation, gel, gratuité
Ceux qui s’opposent à la gratuité scolaire répètent souvent qu’il est injuste que l’argent de tous les contribuables soit dépensé pour payer la formation universitaire d’une minorité. Investir davantage en éducation, une injustice envers les contribuables qui n’iront jamais à l’université ?
Industrie pharmaceutique
En réaction au texte d’Alain Dubuc "Le Québec et le médicament"
Le Gouvernement Marois vient de mettre fin à la "Règle des 15 ans" qui obligeait le Régime public d’Assurance-médicaments à rembourser le produit d’origine même après l’expiration du brevet. Auparavant, il se refusait donc des économies d’échelle. En effet, pratiquement partout ailleurs dans le monde où existe ce type d’assurance, le gouvernement ne rembourse que le médicament le moins cher, qui est évidemment le générique. Alain Dubuc fait donc une sortie qui nous soutirerait des larmes, en dénonçant cette mesure extrême du PQ, soit l’abolition de la règle des 15 ans. Mais séchez vite vos larmes, les Big Pharmas ne vont pas faire faillite demain matin...
Lorsqu’on me demande mon « avis d’enseignant » sur le débat sur la hausse des frais de scolarité, je réponds que considérant mes origines sociales, je n’aurais jamais pu être en mesure d’avoir un « avis d’enseignant » sans le gel des frais de scolarité. Si j’avais eu à subir la hausse annoncée par le gouvernement, je n’aurais tout simplement jamais pu devenir enseignant.
Critique de Jean LABERGE, Le Devoir à l’éducation, Montréal, Accent Grave, 2012.
Jean Laberge, enseignant en philosophie au cégep du Vieux-Montréal, n’a jamais caché, dans ses interventions publiques, son opposition au mouvement étudiant. Ne voyant pas dans la marchandisation de l’éducation et l’endettement étudiant un véritable problème, il est en faveur d’une hausse importante des frais de scolarité. Sur sa page Facebook, il répond à ceux qui critiquent le capitalisme que sans ce système économique, nous serions dans la misère.
C’est à moi que revient l’honneur et le plaisir de lancer le blogue de la revue. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de publier des réflexions plus ou moins spontanées et pas toujours abouties, mais qui, je l’espère, sauront néanmoins stimuler les esprits et enrichir les débats.
Je me lance.
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Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.