Mini-dossier : 2012, an dix
L’étincelle d’un mouvement
« Si nous devons combattre un dragon, il ne faut pas se contenter de lui couper les ongles de temps en temps » – José Saramago, écrivain et journaliste portugais
Mini-dossier : 2012, an dix
« Si nous devons combattre un dragon, il ne faut pas se contenter de lui couper les ongles de temps en temps » – José Saramago, écrivain et journaliste portugais
Mini-dossier : 2012, an dix
Discussion avec Clémence Harvey, travailleuse sociale et ancienne étudiante au cégep de Matane
Celles et ceux qui, comme Clémence Harvey et moi [1], ont fait la grève en région se souviendront de la réflexion entourant le poids de nos petites associations dans le mouvement. Retour sur la grève à l’est de Rimouski et sur les formes de politisation qu’elle a générées. Propos recueillis par Miriam Hatabi.
Mini-dossier : 2012, an dix
La toute première injonction du conflit étudiant a frappé le collège d’Alma. En mémoire de ces événements particuliers, voici un témoignage sommaire accompagné de quelques réflexions.
Mini-dossier : 2012, an dix
Propos recueillis par Claire Ross et Miriam Hatabi.
Mini-dossier : 2012, an dix
Comme toutes les commémorations, celle qui est en cours ces jours-ci risque fort de servir une certaine forme d’oubli : de tout ce qu’il y a eu d’exigeant, de conflictuel dans la grève d’il y a dix ans – et qui demeure actuel.
Sous la loupe
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
Mémoire des luttes
Entremêlé avec d’autres formes d’action, l’humour s’est manifesté à de nombreuses reprises durant la grève étudiante de 2012. On le retrouvait dans les manifestations, que ce soit par les thématiques de celles-ci, par les pancartes brandies, par les slogans scandés ou par les personnages colorés qui sillonnaient les rues.
Mémoire des luttes
Du Sommet des Amériques à la grève continentale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
Mini-dossier : Grèves climatiques
Depuis le 15 février, des élèves du secondaire font la grève des cours le vendredi pour manifester contre l’inaction des gouvernements face à la crise climatique. À bâbord ! s’est entretenu avec l’une des instigatrices du mouvement, Sara Montpetit.
Mémoire des luttes
Migrant·e·s transitoires et parfois vaches à lait des universités québécoises, les étudiant·e·s internationaux passent volontiers sous le radar des médias, des chercheurs et des chercheuses malgré leur nombre croissant – entre 30 000 et 40 000 chaque année depuis depuis 2010 – et leur importance grandissante dans l’internationalisation de l’enseignement supérieur.
Observatoire des luttes
Pour la première fois depuis presque une décennie, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) n’organisera pas de manifestation nationale au cours de l’année scolaire. À l’exception d’un contingent pris en charge par l’organisme Femmes de diverses origines lors de la manifestation annuelle du 8 mars, ce constat est un signe parmi bien d’autres de l’essoufflement de l’aile la plus combative du mouvement étudiant québécois.
Dossier : Justice pour toutes !
Pendant la grève étudiante de 2012, il y a eu une vie collective foisonnante à Montréal. Malgré la créativité, les apprentissages, et l’empowerment collectif, plusieurs problèmes existants ont été amplifiés, notamment le sexisme et le machisme. C’est de ce contexte qu’a émergé l’expérience québécoise de justice transformatrice.
Un combat pour la légitimité économique des personnes en formation
Nous publions ici la version intégrale d’un article d’Aurélien Casta paru en version abrégée dans le magazine des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). L’auteur remercie les membres des CUTE et en particulier Annabelle Berthiaume pour leur proposition et leur relecture des différentes versions de ce texte, ainsi que Maud Simonet, Bernard Friot et Laura pour leurs suggestions.
Dossier : Cégeps. 50 ans d’existence
Mon passage au cégep a été marqué par la grève étudiante de 2012 et par mon implication comme président de l’association étudiante du Collège d’Alma. Le cégep était déjà une expérience riche en apprentissages pour moi et mes collègues étudiant·e·s. Nous formions une véritable communauté d’apprenants provenant de disciplines scolaires totalement différentes : sciences naturelles, sciences humaines, littérature, musique, arts, ébénisterie, métallurgie, informatique, agriculture, etc. Comme nous étudiions alors dans un petit milieu et que nous nous connaissions déjà pour la plupart avant notre entrée au cégep, nous ne vivions pas notre parcours scolaire en vase clos comme aurait pu faire en sorte le découpage en programme d’études. Le soir venu – et parfois sous influence de lubrifiants sociaux – nous rêvions de changer le monde, nous discutions d’œuvres d’art et de morceaux musicaux, nous développions des projets de toutes sortes, mais surtout, nous essayions de trouver ce qui faisait ou devait faire sens pour nous.
Entrevue avec les militantes Camille Tremblay-Fournier et Sandrine Belley
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
Politique
L’automne dernier, Gabriel Nadeau-Dubois obtenait enfin gain de cause en Cour suprême contre le « carré vert » Jean-François Morasse [2]. Le plus haut tribunal du pays venait ainsi clore quatre années de procédures judiciaires ayant débuté au plus fort de la grève étudiante de 2012.
Retour sur une avancée populaire et démocratique
Mémoire des luttes
L’histoire officielle a tendance à attribuer la paternité de la Charte de la langue française au seul Parti québécois. Or, elle découle en réalité d’importantes mobilisations sociales, parmi lesquelles figure avantageusement l’action déterminée du mouvement syndical et du mouvement étudiant. On l’oublie parfois, mais ces mobilisations s’enracinent dans une longue trajectoire populaire de résistance à l’oppression nationale.
Dossier. Racisme au Québec : Au-delà du déni
« Viens t’asseoir ici, tu as une place parmi nous, tu es la bienvenue ! » J’accepte, je m’assoie parmi eux, après tout, l’intention est bonne. Pourtant, immédiatement, tous les regards se tournent vers moi. Je suis assise parmi eux et pourtant, je le sens bien, je ne suis pas « eux ».
Dossier - Changer le monde : où allons-nous ?
Avec dix grèves générales illimitées à son actif depuis 1968, le mouvement étudiant québécois demeure très inspirant. Sa vigueur a de quoi étonner : les grèves se sont succèdent depuis 50 ans à un rythme soutenu, en dépit des vents contraires, pour atteindre un paroxysme pendant le Printemps érable de 2012.
Collectif de débrayage & consorts
Fuck toute ! – Quelques flèches tirées du Printemps 2015, Collectif de débrayage & consorts, Montréal, Sabotart, 2016, 145 p.
Francine Sinclair, Stéphanie Demers et Guy Bellemare (coord.)
Francine Sinclair, Stéphanie Demers et Guy Bellemare (coord.), Tisser le fil rouge. Le printemps érable en Outaouais, Montréal, M éditeur, 2014, 270 p.
Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.