Corps vivante

No 094 - Hiver 2022/2023

Julie Delporte

Corps vivante

Valentin Tardi

Julie Delporte, Corps vivante, Pow Pow, 2022, 267 p.

Toujours en cursive et en ondoyant, Julie Delporte poursuit sa progression dans la vie, d’abord la sienne, en osant tutoyer ses douleurs et un certain mal-être qui, trop souvent, l’envahit. À cheval entre le journal, le manifeste, la poésie et toujours ce dessin/écriture au crayon de bois, l’œuvre de Delporte doit être qualifiée de révélatrice. En dénouant des fils entremêlés et en touchant à l’essentiel au creux de ses doutes et questionnements, l’autrice, ici, après avoir parlé d’électrosensibilité (Je vois des antennes partout, Pow Pow 2015) et de parcours féministe (Moi aussi je voulais l’emporter, Pow Pow 2017), lève le voile sur son lesbianisme tardif qu’elle situe à 35 ans. Ce journal, au long cours d’une vie à taire certaines prémisses, à effectuer moult recherches et à explorer d’autres sensibilités fait figure de dialogue avec l’univers. Ce chemin qui se révèle jubilatoire quant à, sciemment, prendre acte des aléas de son parcours afin d’être soi-même, a quelque chose d’extraordinaire. En gros, c’est ce livre doux et fulgurant qui cite Annie Ernaux, Tove Jansson, MoniqueWittig, Chantal Akerman…

Thèmes de recherche Livres, Féminisme, Diversité sexuelle
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