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Articles (350)
- YouTube, l’archivage en folie
À l’image de notre monde déréglementé, YouTube est en même temps un immense refuge du n’importe quoi, une accumulation étourdissante du meilleur et du pire. Et qui laisse perplexes quelques-uns des milliards de visiteurs et visiteuses qui s’y aventurent.
- Quel principe sous-tend l’imposition ?
Le fisc ne se réduit pas à un mécanisme technique de redistribution de la richesse. C’est pour donner corps à un principe civique supérieur qu’il remplit cet office. Pointe d’épine dans le gras du riche, il rappelle à ce dernier que l’enrichissement personnel est tributaire d’une organisation collective. Sans un contexte social structuré, il n’y aurait nul lieu d’engranger des profits à soi seul.
- Les guerres secrètes de l’Afghanistan
Steve Coll, Ghost Wars : The secret history of the CIA, Afghanistan and Ben Laden, from the Soviet invasion to September 10, 2001, New York, Penguin books, 2004, 738 p.
- Secret et violence, chronique des années rouge-brun (1920-1945)
Georg K. Glaser, Secret et violence, chronique des années rouge-brun (1920-1945),
Agone, coll. « Marginales », Marseille, 2005 (1ère édition 1951), 569 p. - Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains
Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique
et ses enjeux contemporains, Nelson Michaud (dir.), Québec, PUL, 2011, 778 p. - Éloge de la fuite
La transparence devrait être l’un des plus importants fondements de la démocratie. Seuls des individus informés sont aptes à prendre des décisions éclairées. Pourtant, beaucoup de politiques sont adoptées sous le couvert du secret et plusieurs pratiques économiques inacceptables n’existent que parce qu’elles sont cachées. Il arrive toutefois que certains individus courageux provoquent d’importantes fuites de documents. À leurs propres risques et pour le bien collectif.
- Les services secrets jouent avec le feu
Au cours de la dernière année, beaucoup de choses ont été dites sur les accommodements raisonnables en général et sur les musulmans en particulier. Toutefois, à force de vouloir faire le procès de la communauté musulmane, on en vient à perdre de vue qu’il existe au sein de cette communauté des individus qui ne sont pas exactement ce qu’ils prétendent être. Des individus qui parviennent à se faire passer pour des leaders de cette communauté dans les médias alors qu’en fait, ils agissent à titre d’informateur pour le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). C’est notamment à cause d’eux que la communauté musulmane souffre aujourd’hui d’un problème d’image dans les médias.
- La fine frontière entre investigation et complotisme
Quand quitte-t-on le questionnement légitime sur les rouages du pouvoir pour verser dans la recherche disjonctée d’un ordre occulte gouvernant secrètement nos existences ?
- Le syndicalisme de combat étudiant et son secret
Avec dix grèves générales illimitées à son actif depuis 1968, le mouvement étudiant québécois demeure très inspirant. Sa vigueur a de quoi étonner : les grèves se sont succèdent depuis 50 ans à un rythme soutenu, en dépit des vents contraires, pour atteindre un paroxysme pendant le Printemps érable de 2012.
- Parler de sexualité à l’école
Avec l’implantation de la réforme, l’éducation à la sexualité, qui était jusqu’alors dispensée dans les cours de formation personnelle et sociale, a été abandonnée. Mais le MELS vient d’annoncer son retour, du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire, sous une forme qui reste toutefois à préciser.
Une seule chose semble sûre : il ne s’agira pas d’un nouveau cours, ce qui autorise à penser qu’on ventilera ce qu’on aura décidé d’enseigner dans divers cours existants, comme ceux de sciences (…) - Attaque fédérale contre la syndicalisation
Ce n’est pas la première fois que l’accès à la syndicalisation par les travailleuses et travailleurs des entreprises de nature fédérale est menacé. Mais il n’est plus question de paroles en l’air, le gouvernement fédéral est passé des menaces aux actes. Fini le décompte des cartes d’adhésion, passons au vote secret ; et l’abolition syndicale avec ça !
- La communauté sourde québécoise
En avril 2013, lorsqu’on discutait sur toutes les tribunes du projet de loi 14 portant sur l’avenir du français, un animateur de la radio de Radio-Canada a eu une réaction de surprise lorsqu’une collaboratrice de l’émission, Eve-Lyne Couturier, lui a mentionné qu’une coalition d’organismes représentant la communauté sourde du Québec demandait un amendement à la Charte de la langue française pour y inclure une reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise (LSQ).
- Stériliser la vie pour mieux la contrôler
Le 3 mars 1998, le Bureau des brevets et marques de commerce des États-Unis octroie un brevet intitulé « contrôle de l’expression des gènes végétaux ». Promptement rebaptisée « Terminator » (ou encore « semences-suicide ») par ses critiques, cette technologie modifie génétiquement les plantes de façon à rendre leurs semences stériles.
- L’archivage culturel, une responsabilité collective
Même si elle n’a plus la cote depuis l’ère numérique, la télé est toujours parmi nous et demeure très influente. Depuis 70 ans, elle marque notre imaginaire collectif et notre discours politique. Pourtant, on ne l’archive pas de manière systématique. Ce travail dépend en grande partie de passionné·es et de militant·es. Regard sur deux documentaires qui soulignent cette tâche essentielle, ainsi que l’état inquiétant de l’archivage culturel à l’ère numérique.
- Une chanson au Portugal
Voilà quelques années déjà que les PortugaisEs sortent régulièrement dans la rue (parfois sous le coup d’une grève générale) pour dénoncer les mesures d’austérité prises par leur gouvernement. Déjà, en mars 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jose Socrates, démissionnait devant l’incapacité d’aller de l’avant avec de sévères restrictions budgétaires, peu après une grande manifestation initiée par un simple événement Facebook. Plus récemment, j’ai eu la chance d’être à Lisbonne lors de la (…)
- L’intelligence artificielle, cette chimère
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
- Nouvelle attaque en règle contre le syndicalisme
Au niveau fédéral canadien, lorsqu’un syndicat est accrédité, il est reconnu comme étant représentatif d’un groupe de travailleuses et travailleurs au sein d’une entreprise, appelé unité d’accréditation. Il détient un monopole de représentation à l’égard de ceux-ci, qu’ils soient membres ou non du syndicat accrédité.
- Les Conservateurs contre les droits et libertés d’expression : Jeu de massacre
Ce n’est un secret pour personne : depuis qu’ils ont pris le pouvoir, les Conservateurs ont causé plus d’atteintes aux droits humains et à la liberté d’expression que tous les gouvernements des années précédentes. L’inquiétude provoquée par de telles atteintes s’accentue par l’absence de réactions fortes et significatives de la population du Canada. Les Conservateurs continuent même d’occuper une position confortable dans les sondages. Les Canadiens sont-ils donc tombés sur la tête ?
- Abolition du cours ECR. Le test des valeurs de la CAQ
Peu de programmes scolaires n’auront autant servi la controverse et si peu le débat public que celui d’Éthique et culture religieuse. En l’abolissant dès 2022, le gouvernement Legault, champion autoproclamé de la laïcité, donne l’impression de parachever son œuvre. Pourtant, ses intentions quant à la suite des choses sont à peu près aussi peu consistantes que la critique qu’il en a livrée.
- Qui « nuit au dialogue » ?
Encore un billet sur SLĀV ? Pas exactement. Je voudrais ici prendre un pas de recul et discuter de la question du « dialogue » qui aurait été brisé dans la foulée du débat autour de la création de Robert Lepage et Betty Bonifassi. Lorsqu’il est question de la responsabilité de « maintenir le dialogue » de la part des personnes critiques de SLĀV et des personnes qui se sont portées à sa défense, on peut constater un déséquilibre significatif dans le discours médiatique dominant. Voilà ce que j’aimerais démontrer ici.
- Douance : de nouveaux résultats
Voici une jolie petite énigme. Deux cyclistes sont à 20 km l’un de l’autre et commencent à rouler l’un vers l’autre à 10 km/h. Une mouche part du guidon de l’un des vélos et vole jusqu’au guidon de l’autre, à la vitesse de 15 km/h. Elle fait alors instantanément demi-tour et retourne vers l’autre guidon, et ainsi de suite jusqu’à ce que les deux vélos se rencontrent. Quelle distance aura-t-elle alors parcourue ?
- Arendt et Little Rock
La photographie que vous voyez est immensément célèbre dans l’histoire de l’éducation au XXe siècle. Elle est aussi au cœur d’une controverse en philosophie de l’éducation qui n’a rien perdu ni de sa vigueur, ni de son intérêt, ni de son actualité, et qui concerne la réflexion d’une des plus grandes et des plus influentes penseuses de l’éducation, Hannah Arendt (1906-1975).
- Comment le président Morsi a perdu sa légitimité
Ceux et celles qui ont visité l’Égypte au courant de l’été 2013 ont pu sentir une fébrilité populaire sans précédent et un engagement intense des gens ordinaires dans les affaires politiques. Ce climat a vu aussi s’exprimer une hostilité d’une rare intensité envers l’Association des Frères musulmans, politiquement isolés, dans tous les secteurs de la société. La pétition du mouvement Tamarrod (Rébellion), lancée au courant du printemps 2013, a reçu plus de vingt millions de signatures, et l’étendue de la mobilisation populaire du 30 juin était sans précédent dans l’histoire égyptienne.
- Les hauts et les bas de la culture numérisée
Quand le gouvernement a annoncé les mesures de confinement le 15 mars, il était évident que ce serait une catastrophe pour la culture. Ce qui a par ailleurs été rapidement confirmé. Des programmes gouvernementaux ont été mis en place pour éviter le pire, surtout la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dont ont profité les gens de la culture. Ce qui n’enlève rien au fait que ces derniers se sont retrouvés devant un champ dévasté.
- Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net
Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.
- La consommation responsable
Après la lecture de l’article « Éthique consommée » de François Doyon, paru dans le numéro d’octobre-novembre 2013 d’À bâbord !, nous devions conclure que la consommation « responsable » – biologique, équitable et locale – est un leurre. En effet, elle ne servirait qu’à nous donner bonne conscience, celle-ci ne tenant pas ses promesses. De plus, elle individualiserait les prises de décision face aux dérives du capitalisme alors que cela devrait être une responsabilité de nos institutions et de nos élites dirigeantes. Cependant...
- Wikileaks et les habits de l’empereur
En novembre dernier, l’organisation Wikileaks a débuté la publication de câbles diplomatiques américains, causant la commotion que l’on connaît. L’hypocrisie des autorités américaines, promptes à condamner les attaques à la liberté d’expression sur Internet provenant d’États rivaux, mais indignées lorsque cette liberté nuit à ses propres intérêts, n’a rien de bien étonnant. Par contre, la réaction d’une bonne part de la communauté journalistique mondiale laisse pour le moins perplexe, au point où on y trouve une raison supplémentaire de s’interroger sur la vitalité de la profession.
- Quelques remarques sur la fuite de documents de la National Security Agency (NSA)
If you’re doing nothing wrong, you have nothing to hide from the giant surveillance apparatus the government’s been hiding.
Stephen Colbert [1]
- États-Unis : tueries de masse et complotisme
La fusillade dans une école primaire d’Uvalde au Texas le 24 mai dernier ne manque pas de rappeler la tuerie de Sandy Hook et le rôle des figures de proue des théories complotistes aux États-Unis. Quel pouvoir détiennent ces vedettes complotistes, et quels sont les échos au Canada ?
- La guérilla cybernétique
WikiLeaks est un site Internet ouvert et anonyme, dont la mission est de donner une tribune aux victimes « des régimes d’oppression », mais aussi aux témoins de comportements suspects des gouvernements et des grandes entreprises de ce monde. Sous le slogan « We open governments », le site recueille principalement des textes d’analyse sociale et politique ainsi que des documents officiels, des rapports secrets, des bases de données et des faits bruts. Avec un tel mandat, la protection des sources est évidemment le premier des soucis. C’est en cela que le projet est soutenu avec ferveur par une communauté de cryptologues et de hackers, mais aussi de journalistes et de militants, afin d’offrir une protection maximale aux contributeurs de WikiLeaks.
- La langue française est straight
Les luttes queers, comme elles se jouent inévitablement sur le terrain de la langue, invitent à la révolution linguistique, ce qui n’est pas sans causer de vives réactions. Retour sur la controverse autour du pronom « iel » en français.
- Portraits de femmes
Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.
- Google. Ne pas être malveillant
En 2015, Google devient Alphabet, compagnie mère chapeautant une diversité d’entreprises et de services. Au moment de cette restructuration, le code de conduite de Google est modifié et ne comporte plus la devise « don’t be evil », pilier de la culture de l’entreprise depuis 2000.
- « Copagande », l’art de légitimer l’institution
Le maintien en place de l’institution policière dans nos sociétés suppose un travail considérable sur les esprits. Cela se voit notamment dans les œuvres cinématographiques et télévisuelles (Bon cop bad cop, De père en flic, 19-2, District 31, etc.) et dans de nombreuses opérations de relations publiques, allant de visites dans les écoles à la participation de policier·e·s à titres « d’expert·e·s » dans des médias d’information.
- Les nouveaux gatekeepers
Jusqu’à récemment, la question « faut-il publier ou pas ? » relevait du groupe relativement circonscrit des professionnel·le·s de l’univers de la diffusion médiatique. La donne s’est grandement complexifiée ces dernières années puisque la parole publique est accessible à un nombre beaucoup plus grand de gens, alors même qu’elle est encadrée, filtrée et exploitée avec une intensité inégalée par les plateformes corporatives que sont Facebook, Google, Amazon et Apple. Cette bouleversante irruption de nouveaux « gatekeepers » (ou « portiers des médias ») dans l’écosystème médiatique est un phénomène d’une portée politique déterminante. Parce que publier, c’est justement rendre public ce qui relevait jusqu’alors du privé.
- Ceci n’est pas une satire
Ainsi donc, Facebook teste un nouveau module auprès de certains cerveaux des êtres humains qui l’utilisent. L’entreprise avertira ses usager.e.s que la nouvelle qu’ils et elles ont sous les yeux est satirique. Une anecdote qui fait sourire, et pourtant…
- La foulosophie comme militantisme culturel
Qu’est-ce que la foulosophie ? C’est la rencontre entre la philosophie et la folie. Non pas selon une logique d’affrontement entre la raison et la folie, mais plutôt dans leur croisement fertile d’où émerge la folie raisonnée, une folie créatrice et culturelle hors normes mais contrôlée.
- À propos d’Aaron Swartz (1986-2013)... et des autres
C’est à moi que revient l’honneur et le plaisir de lancer le blogue de la revue. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de publier des réflexions plus ou moins spontanées et pas toujours abouties, mais qui, je l’espère, sauront néanmoins stimuler les esprits et enrichir les débats.
Je me lance.
- Quelle alternative pour le journalisme ?
Il est assez difficile d’imaginer quelles formes pourrait prendre le retour à une pratique journalistique digne de ce nom, alors que la crise du politique qui sévit actuellement tend au contraire à délégitimer jusqu’à l’idée même qu’une parole puisse venir s’interposer entre le citoyen-consommateur et la « réalité » économique immédiate.
- Transformations dans l’écriture
Comment décrire l’état actuel de l’écriture inclusive dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans la sphère publique et dans l’univers académique ? À bâbord ! s’est entretenu sur ce sujet avec Alexandra Dupuy, doctorante en linguistique à l’Université de Montréal. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Repenser l’alimentation
La nourriture occupe une place centrale dans nos vies, et pas seulement parce qu’il nous faut nous alimenter pour vivre. Manger rythme littéralement nos existences et nos divers repas sont autant de rituels avec leurs codes, leurs lieux, leurs usages ; on marque par eux chacun des jours, mais on souligne aussi des fêtes et des évènements, tristes ou heureux.
- Le gouvernement fédéral refuse de modifier sa loi
En juillet dernier, le ministère canadien de l’Industrie a refusé d’adopter une mesure qui aurait modifié la loi sur l’étiquetage des vêtements afin de permettre aux consommateurs d’en connaître la provenance précise. La mise en œuvre de ces politiques proposées par le Ethical Trading Action Group (ETAG) aurait assuré une plus grande transparence, permettant ainsi d’exercer des pressions sur les entreprises afin qu’elles respectent les droits des travailleuses et travailleurs, notamment dans les pays du Sud.
- Saint-Valérien. De la saine réintégration du politique dans le social
Contrairement à plusieurs villages ruraux, la municipalité de Saint-Valérien résiste à la dévitalisation. Chaque année, de nouveaux ménages s’y installent et les initiatives citoyennes foisonnent, appuyées par les élu·es municipaux. Si bien que des gens d’un peu partout font la route pour venir comprendre le secret des irréductibles Valérienois·es.
- Washington et Bruxelles, le modèle imposé
Le lobbyisme a ses capitales : Washington et Bruxelles, soit celles des deux principaux lieux de pouvoir des grandes puissances occidentales, les États-Unis et l’Union européenne. Non seulement les lobbyistes y règnent en grand nombre et suivent pas à pas les projets de loi qui les concernent, mais ils imposent un modèle d’ingérence politique reproduit à plus petite échelle dans la plupart des pays, y compris le nôtre.
- États-Unis : menace à la liberté d’association en pleine pandémie
Ce n’est un secret pour personne : Trump n’a pas la fibre syndicale ! Le gouvernement étasunien fait peu de cas des conventions internationales du travail, en l’occurrence des conventions nos 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ceci est encore plus criant en période de pandémie.
- Le (dé)pistage numérique
Saviez-vous que certains contenus et métadonnées échangés sur Gmail ainsi que sur la messagerie de Facebook sont utilisés à des fins de profilage ? Ce n’est plus un secret pour personne : nous sommes pistés sur le Web.
- CHUM. Otage des PPP pour 34 ans encore
Dans le projet du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), tout est scandaleux. Il a fallu plus d’une décennie pour choisir l’emplacement. Il y a eu des dépassements de coûts de plusieurs milliards de dollars pour la construction. Et son ouverture a provoqué la fermeture de l’urgence de l’Hôtel-Dieu, réduisant de manière drastique l’accès aux soins pour cette région centrale de Montréal.
- Dirty Wars. Le nouvel art de la guerre
Dirty Wars. Le nouvel art de la guerre, Jeremy Scahill, Montréal, Lux, 2014.
- Vers un point de bascule ?
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [2] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
- Le journalisme à l’ère Snowden
Les documents fournis par Edward Snowden sur les activités de surveillance de la National Security Agency (NSA) américaine et de son allié britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), ont suscité de nombreux questionnements sur les activités de nos États comme sur notre usage du réseau Internet. On a beaucoup souligné, à juste titre, le courage de Snowden devant les sacrifices qu’il a dû accomplir. Or, le tumulte provoqué par ces divulgations a aussi gagné le milieu journalistique, particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. C’est ici qu’il faut saluer le travail des journalistes à qui Snowden a, non sans raison, choisi de faire confiance.
- Le Canada et le libre-échange
Dans le meilleur des mondes, les financiers et les politiciens auraient retenu les leçons de la crise qui nous frappe depuis 2008. À la place, ils ne font que mettre de l’avant, avec une désolante pauvreté d’imagination, des solutions vouées à l’échec. Parmi celles-ci, le libre-échange qui profite d’un élan nouveau. Le Canada en est plus que jamais un grand zélateur.
- Vanité d’une intervention militaire
Dans un contexte géopolitique où différents pays occidentaux ont décidé d’appuyer militairement la guerre d’occupation que mènent, depuis près de dix ans, les États-Unis en Afghanistan afin de répliquer par la force aux attentats commis par des membres d’Al-Qaïda le 11 septembre 2001, on pouvait se demander quel type d’implication militaire apportaient certaines de ces nations. À cet égard, la présence danoise en sol afghan apparaissait comme un secret relativement bien gardé face à l’implication de différents pays de l’ONU (les États-Unis, le Canada et la France) dans l’entreprise évoquée. Soucieux de donner un juste aperçu de la nature de cette participation au peuple danois et au reste du monde, le jeune cinéaste Janus Metz a tracé un portrait très minutieux de la présence des militaires de son pays en Afghanistan, à travers ce documentaire de guerre à dimension politique.
- Les vains espoirs du G20 à Londres
Rarement une rencontre internationale a été précédée d’une telle rumeur que lors du dernier G20 tenu à Londres les 1er et 2 mars 2009. Avant ce sommet, plusieurs chefs d’État s’étaient emportés dans des déclarations tonitruantes contre les banquiers, les paradis fiscaux, voire même le sacro-saint capitalisme. Certes, de la part d’individus élevés dans le giron du néolibéralisme, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Mais un espoir demeurait : et si la crise que nous subissons était d’une ampleur telle qu’elle forcerait nos dirigeants à mettre en place les mesures progressistes qu’ils venaient d’annoncer ?
- J’apostasie, tu apostasies, nous apostasions… Apostasiez !
Ce n’est un secret pour personne : l’Église catholique est une institution dont un des buts principaux est le contrôle social. Elle exerce, depuis des siècles, une influence tentaculaire sur l’ordre social et politique de nombreux pays, ainsi que sur la vie sociale, sexuelle et conjugale de centaines de millions de personnes. Au fil de l’histoire, elle ne s’est pas gênée pour avoir recours à la guerre, au gynécide et au génocide pour imposer son pouvoir. Aujourd’hui, elle continue de mener une guerre ouverte et permanente contre les droits des femmes et de défendre une morale rétrograde qui condamne des millions de personnes à la maladie, à la soumission et à la misère. Assez c’est assez ! Apostasions !
- Un enjeu capital
La question des paradis fiscaux et judicaires a été une fois de plus ramenée dans l’actualité par deux scandales récents. La crise financière que nous traversons a été causée en grande partie par la multiplication de produits financiers toxiques, dont de très nombreux transigent par les paradis fiscaux. En Allemagne, un réseau d’évasion fiscale via le Lichtenstein, au service de quelques richissimes privilégiés, a causé des pertes d’environ 4 milliards d’euros en revenus fiscaux. Plus que jamais, il semble urgent d’intervenir contre ces espaces de non-droit que sont les paradis fiscaux.
- Eau Secours au secours de l’eau
La Coalition Eau Secours a vu le jour à la fin de 1996 en réaction à une menace de privatisation des services d’eau de Montréal. Les rapaces qui repèrent les officiers municipaux vulnérables (Veolia, Suez et autres) avaient rencontré en secret le maire, Pierre Bourque, qui semblait pencher du côté de la privatisation. Les ministres responsables d’alors n’étaient pas contre non plus. L’heure était donc grave et certaines personnes ont décidé de fonder un groupe pour empêcher la catastrophe, car n’en doutons pas, c’eût été une catastrophe comme ça l’a été partout où l’on a privatisé les services d’eau. Il faut ajouter qu’en 1996, déjà 13 % des usines d’épuration des eaux (soit 52 sur 390) étaient sous contrôle privé. Mais les citoyennes sont moins « regardants » pour l’épuration, qui arrive après usage, que pour la filtration, qui vient avant. Cela dit, nous avons un déficit énorme en qualité de l’eau rejetée dans la nature, surtout en ce qui concerne les rejets industriels.
- Le déploiement opaque de la nébuleuse
L’échec des négociations dans le cadre du cycle de Doha à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’a en rien ralenti les ardeurs de ceux et celles qui veulent transformer la planète entière en un marché sans frontières. Les grandes ententes multilatérales ne fonctionnent pas à cause de la présence d’un trop grand nombre d’interlocuteurs aux intérêts forcément divergents ? Soit. Il sera désormais nécessaire d’aller de l’avant par des ententes bilatérales qui confrontent de grandes puissances commerciales et leurs richissimes entreprises à de petits pays qui peinent à se développer.
- Quand la démocratie fait des vagues
Plus d’un million de personnes défilent, rivière interminable qui se dirige vers la place principale de la ville de Mexico. C’est la marche du silence, le dimanche 24 avril 2005, la manifestation la plus fréquentée que ces rues aient jamais connue dans leur histoire. Des milliers de pancartes écrites de leur main par ceux qui les brandissent désignent le président Vicente Fox. Ils l’accusent de s’en prendre à la démocratie.
Un an auparavant, Fox avait décidé d’empêcher qu’Andrés Manuel (…) - Le dossier nucléaire iranien et le Conseil de sécurité
Siddharth Varadarajan, journaliste indien de premier plan, est l’éditeur-adjoint du journal de gauche The Hindu. En novembre 2005, l’Association des correspondants auprès de l’ONU lui a décerné le prix Elizabeth Neuffer pour sa série d’articles intitulée « Le casse-tête iranien », traitant des relations entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Reconnu comme l’un des principaux experts sur la question du programme nucléaire iranien, amplement consulté et cité dans le monde entier, M. Varadarajan est cependant méconnu dans le monde francophone. À bâbord ! offre ici à ses lecteurs et lectrices son analyse en profondeur de cette question cruciale.
- Le lobby pro-israélien et la politique étrangère canadienne
Avec son soutien inconditionnel aux bombardements israéliens au Liban, le gouvernement Harper a mis fin en juillet à la longue tradition de modération canadienne dans le conflit israélo-arabe. Ce changement de cap en a surpris plusieurs qui voyaient le Canada en interlocuteur modéré, engagé dans une tradition de maintien de la paix. Mais cela n’intervient pas sur un coup de tête du gouvernement conservateur puisque déjà, sous le gouvernement Martin, le Canada cessait de critiquer à l’ONU l’occupation israélienne des territoires occupés [3].
- Libertés et démocratie : attention fragiles !
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, des juristes s’inquiètent des deux côtés du 45e parallèle. En effet, cette date fatidique a marqué un point tournant pour les démocraties occidentales puisque, sous la pression des États-Unis, celles-ci utilisèrent ce prétexte pour élaborer des lois qui atténuent plusieurs mécanismes de protections de nos libertés civiles chèrement acquises depuis des décennies. Quelles sont les menaces inhérentes à ces lois spéciales et que pouvons-nous faire en tant que citoyens pour écarter ces menaces ?
- GA(F)AM : la tyrannie de la popularité
Si on compare les cinq géants technologiques par leur capitalisation boursière, Facebook arrive en dernière position. Difficile de quitter Facebook sans compromettre les liens avec nos proches.
- Terre-Neuve-Et-Labrador : Le pétrole au secours de l’écologie
Le 6 avril dernier, Steven Guilbeault donnait son aval au controversé mégaprojet pétrolier Bay du Nord au large de l’île de Terre-Neuve. Cette nouvelle a été accueillie très favorablement par des milliers de personnes qui travaillent et dépendent de l’industrie pétrolière. Bien qu’une grande portion de la population de la province appuie le projet, un clivage social s’est creusé par rapport à ce dernier et a divisé cette province où l’extraction de ressources naturelles est toujours centrale.
- Empire. Nouvel habit de l’impérialisme ?
Au tournant du millénaire, Michael Hardt et Antonio Negri avançaient une thèse assez controversée au sujet de l’avènement d’une nouvelle forme « postmoderne » de domination mondialisée qu’ils nomment « Empire ». Pour ces auteurs, la concurrence belliqueuse entre puissances impériales a fait place à un seul système d’exploitation post-étatique de domination mondialisée.
- Mordre la main qui nourrit
Faire de l’art engagé. À une époque où la culture est majoritairement produite et diffusée par de grands groupes industriels, cela est une contradiction en soi. Les messages politiques lancés par les artistes vont le plus souvent à l’encontre des intérêts du système qui permet leur diffusion. Pourtant, l’art engagé est toujours bien vivant aujourd’hui. Comment vient-on à bout de cette contradiction ?
- Arendt et Little Rock
Hannah Arendt écrit son controversé article « Reflections on Little Rock » en réaction aux violents événements de septembre 1957 évoqués dans ma précédente chronique [4]. Avant d’aborder son contenu, voyons d’abord la petite histoire de cet article.
- Fennario persiste et signe
Au fil du temps, Martin Duckworth s’est imposé comme un solide directeur de la photographie et un cinéaste indépendant appréciable aux yeux de différents observateurs du septième art québécois. Dès lors, son plus récent documentaire allait-il lui permettre de représenter adéquatement une figure controversée du théâtre national ?
- Les barons du cochon
Le paysage agroalimentaire québécois est l’objet d’une concentration inquiétante et croissante de la propriété des fermes et des entreprises de transformation, notamment la production porcine dont les principaux acteurs concentrent une part importante de la production et d’imposants moyens de mise en marché. Le secteur porcin ayant fait l’objet d’une croissance accélérée et controversée au cours des 15 dernières années, il est essentiel de se questionner sur son avenir dans le cadre de la récente réforme de l’Assurance Stabilisation des Revenus Agricoles (ASRA). Cette réforme, à défaut de nuire aux intégrateurs, risque plutôt de renforcer leur emprise sur nos campagnes.
- Qui doit porter la responsabilité de la crise d’Oka ?
Le 20e anniversaire de la soi-disant crise d’Oka a permis de constater jusqu’à quel point la perception de ces événements n’avait pas évolué depuis 1990. Les grands médias ont pour la plupart fait porter la responsabilité des affrontements sur la présence de guerriers armés sur le territoire mohawk de Kanehsatake [5], en ne mentionnant même pas que la grande majorité des personnes arrêtées à la fin de la crise ont par la suite été acquittées des accusations portées à leur égard. Au mieux, se sont-ils également permis de critiquer l’irresponsabilité de l’ex-maire d’Oka, Jean Ouellette, qui était prêt à tout pour permettre l’agrandissement d’un terrain de golf et le développement d’une cinquantaine de résidences de luxe dans la pinède de Kanehsatake. Bien peu se sont par contre interrogés sur les causes profondes de ces événements.
- Des coûts plus élevés pour moins de transparence et de démocratie
La controverse actuelle autour des partenariats public-privé (PPP) au Québec fait ressortir le conflit de valeurs entre les secteurs public et privé. On pourrait définir le PPP comme « un projet qui consiste à faire appel à l’intérêt économique privé pour accomplir des tâches considérées traditionnellement comme étatiques. [6] » Or, l’intérêt privé n’a rien à voir avec l’intérêt public : le premier est fondé sur le profit et la rentabilité, le second sur des notions d’intérêt général et de bien commun. La critique des PPP n’a pas pour but de diaboliser le secteur privé, mais de rappeler que les relations qui se tissent entre le public et le privé sont à haut risque, entre autres pour l’accessibilité et l’équité des services publics.
- Anniversaire d’une mobilisation exemplaire
Le 9 septembre 2003 marquait le premier anniversaire de la venue controversée de Benyamin Netanyahou, l’ex-premier ministre d’Israël, à l’Université Concordia.Plusieurs diront que cette date représente un moment catalyseur du mouvement de solidarité contre l’occupation israélienne de la Palestine.
- Et la meilleure école est... privée !
Les semaines qui viennent vont nous ramener, dans les pages du magazine L’Actualité, le fameux Palmarès des écoles secondaires du Québec. Publié depuis quelques années déjà, ce palmarès suscite à chaque fois de vives controverses.
- Après la réélection de Bouteflika, quelle alternative ?
Le scrutin du 8 avril dernier a conduit à la réélection spectaculaire (avec près de 85 % des voix) d’Abdelaziz Bouteflika à la présidence de l’Algérie. La période pré-électorale a été marquée par une crise au cœur du pouvoir et des institutions algériennes. Les rivalités aiguës, exacerbées par l’approche des élections présidentielles, ne proposant aucun débat clair et aucune controverse porteuse de sens, ont entraîné l’opinion populaire vers le repli méfiant et l’attentisme.
- De l’autonomie de l’art
La rencontre entre l’art et le politique n’a cessé de se reconfigurer au fil des traditions et des démarches esthético-politiques de toutes sortes, allant des expériences subversives des dadaïstes aux œuvres surréalistes en passant par les critiques du Refus global à l’art public de l’ATSA.
- Des Affamés à La Chute de l’empire américain
Animée par un insatiable appétit pour le cinéma, j’avais d’abord imaginé un bref billet sur le film Les Affamés de Robin Aubert. En dépit de mon intérêt quant à la singularité de ce cinéaste, il ne me semblait pas évident de commenter ce film dont je salue toutefois la particularité : naviguer avec brio à travers les codes de l’horreur et du fantastique dans le contexte de la cinématographie québécoise demeure une avenue pour le moins rarissime.
- Forum ouvert : la démocratie syndicale autrement
L’univers du syndicalisme est plus ouvert aux débats que d’autres milieux. Toutefois, les codes et procédures utilisés visent souvent la prise de décision plutôt que la délibération collective. Voilà que le STT-CSN, le syndicat des personnes salariées à la CSN, a récemment fait l’expérience du forum ouvert. Nous avons demandé à Ariane Bilodeau, membre du syndicat, de décrire l’expérience.
- Jeu documentaire : interactif et politique
Entrevue avec David Dufresne, réalisateur de documentaires interactifs et de jeux documentaires, dont Fort McMoney (fortmcmoney.com) et Prison Valley.
- Journalisme, militantisme et impartialité
De nos jours, dans les codes d’éthique ou de déontologie qui balisent modérément les activités professionnelles liées aux métiers de l’information, il n’est plus tant question d’objectivité journalistique que d’autres valeurs, telles l’exactitude, l’équité, la rigueur, la vérité et l’impartialité, dont on ne manquera pas de préciser ici qu’elle reste encore et toujours synonyme d’objectivité. Ces mêmes qualités déterminent a contrario ce que la journaliste Colette Beauchamp nomme « la tare de la subjectivité » des militantes, laquelle renvoie à de moins nobles vocables – tels idée reçue, parti pris, partialité – et dote ces acteurs du monopole de l’idéologie.
- Radio-Canada à la dérive
Aller à la dérive, c’est, selon le dictionnaire, « être détourné par le vent et les courants ». À certains égards, Radio-Canada a été détournée de son rôle de diffuseur public « par le vent et les courants » auxquels elle est soumise. Quels sont donc ces courants ?
- Technophobes, les vieilles personnes ?
La relation entre la vieillesse et la technologie est bidirectionnelle. Il n’y a pas que la réticence du vieux ou de la vieille à utiliser un gadget, il y a aussi celle de l’industrie à permettre à l’utilisateur·trice la pleine maîtrise de ses outils et le choix des fonctions dont il ou elle a besoin.
- Crise au Venezuela. L’empire et ses laquais
Ce serait aveuglement volontaire que d’ignorer les difficultés que traverse les Vénézuelien·ne·s. Il serait toutefois naïf de croire que le bien-être de la population vénézuélienne est la raison des récents événements entourant l’autoproclamation de Juan Guaidó à la présidence du pays.
- Gilets jaunes. L’Imperium en acte
La crise des Gilets Jaunes naît d’une révolte contre la taxe sur les carburants qui est tout sauf écologique. Payer plus cher son carburant ne diminue pas l’utilisation des véhicules et n’améliore pas le transport en commun déficient, dont les lignes rurales de train supprimées par l’État. La mesure rapporte la somme de 5 milliards d’euros que les caisses de l’État perdent en supprimant l’impôt de solidarité sur les fortunes.
- La contribution en ligne – Pratiques participatives à l’ère du capitalisme informationnel
La contribution en ligne – Pratiques participatives à l’ère du capitalisme informationnel, Serge Proulx, José Luís Garcia et Lorna Heaton (dir.), Presses de l’Université du Québec, 2014, 256 p.
- Trois leçons pour la résistance québécoise à l’austérité
On ne peut surestimer l’importance de l’incroyable succès du « Non » au référendum grec du 5 juillet 2015. Il s’agit de la victoire la plus importante contre le néolibéralisme depuis le virage à gauche de l’Amérique latine, il y a dix ans. La réussite de Syriza et du peuple grec est d’autant plus significative qu’elle témoigne de façon éclatante d’une puissante percée de la gauche dans les pays du Nord. Il ne fait pas de doute que cela doit nous inspirer et donner un nouvel élan à nos propres batailles. Bien sûr, la bataille n’est pas terminée en Grèce, et on ne peut appliquer aveuglément leur expérience à la société québécoise. On peut néanmoins, à mon avis, tirer au moins trois leçons de leurs victoires.
- Croisé pitbull misogyne
6 décembre 2013. Ça fait 24 ans cette année. En 1989, j’en avais presque 21, j’étais étudiante de lettres à l’Université d’Ottawa, Montréal était une ville que je ne connaissais pas et l’École Polytechnique était quelque chose comme un mythe. Ce soir-là, j’ai suivi, comme des milliers de gens, les événements devant mon poste de télévision dans mon petit appartement. Les larmes coulaient, je ne pouvais plus bouger, je n’arrivais pas à croire qu’un jeune homme armé jusqu’aux dents venait de (…)
- Les vents froids du printemps québécois
99%Média, le collectif de vidéastes à l’origine du documentaire Dérives, s’est formé dans le contexte d’Occupons Montréal. Leur travail est bénévole, très politisé, de grande qualité et librement disponible sur le web [7]. Le 13 février dernier, jour anniversaire du premier vote de grève étudiante de 2012, le groupe lançait Dérives, un documentaire de 73 minutes sur la répression policière lors du Printemps érable, sur son site Web. Quiconque a suivi ou participé aux mobilisations a certainement eu l’occasion de voir des images de brutalité policière sur Internet. Je suis du nombre, et pourtant Dérives m’a bouleversé.
- Journalisme. Des fuites qui dérangent
Au moment où Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden sont emprisonné·e·s ou contraint·e·s à l’exil, on pourrait penser que le journalisme s’appuyant sur des fuites de données massives est trop risqué pour perdurer. Or le journalisme hacker frappe encore. Au Brésil et à Porto Rico, la publication de communications privées de dirigeants politiques a provoqué des séismes politiques majeurs.
- Les médias libres face aux intérêts commerciaux
Le thème central abordé lors de ce panel était la lutte pour les médias libres
dans un contexte où les moyens de communication sont essentiellement
contrôlés par les géants des télécommunications et d’Internet. Les panélistes étaient Peter Bloom (Rhizomatica, USA/Mexico), Anja Kovacs
(Internet Democracy Project, Inde), Vladimir Garay–Derechos (Digitales,
Creative Commons Chili, Chili) et Mallory Knobel (Association for Progressive Communications, Canada/Kenya). - Plaidoyer pour un Internet libre, ouvert et décentralisé
Issu de la culture hacker, Jérémie Zimmermann est cofondateur et ancien porte-parole de l’association française La Quadrature du Net, un groupe de défense des droits et libertés des citoyen·ne·s sur Internet. Cette organisation « promeut une adaptation de la législation française et européenne qui soit fidèle aux valeurs qui ont présidé au développement d’Internet, notamment la libre circulation de la connaissance ». Elle fait des interventions dans les débats remettant en cause la liberté d’expression, le droit d’auteur, la régulation du secteur des télécommunications ou encore le respect de la vie privée. Zimmerman est aussi coauteur, avec Julian Assange notamment, de Menace sur nos libertés : Comment Internet nous espionne. Comment résister paru chez Robert Laffont en 2012.
- Médias mutants
La crise fut d’abord financière. Très rapidement, elle est devenue économique, puis politique. En effet, les soulèvements des dernières années ne se sont pas limités à des revendications particulières, mais ils ont dénoncé l’ensemble de notre système économique et les limites de nos démocraties. Partout, la contestation tend à interroger la légitimité même du pouvoir. Partout également, la réponse de ce dernier est impitoyable : épuisé, incapable de se justifier et de promettre des (…)
- G(A)FAM. Le géant des apparences
L’expression « GAFAM » désigne les cinq entreprises états-uniennes, toutes du secteur technologique, ayant la plus grande capitalisation boursière. L’entreprise qui domine ce palmarès est Apple.
- Les temps sauvages
On pourrait dire de Mario Vargas Llosa ce que l’on a déjà fait remarquer à propos de Balzac. L’écrivain, chez lui, écrit contre l’homme politique, son idéologie et ses convictions. Démocrate libéral, partisan du libre marché, il écrit des romans inspirés par une vision du monde critique qui fait voir le vrai visage des dictatures. En cela, ils s’avèrent objectivement progressistes, ce qui constitue un étonnant paradoxe.
- Esquiver la surveillance numérique
Je réponds ici à trois questions : quels sont les meilleurs moyens pour s’assurer qu’une action ne soit pas découverte avant sa mise en œuvre ? Y a-t-il des outils qui permettent de limiter la surveillance en ligne et si oui, lesquels ? Comment limiter les pistes laissées derrière soi en cas de risque de poursuite au criminel pour soi ou pour les allié·e·s ?
- S’approprier les outils des hackers
Si le journalisme a été brisé par la montée en puissance des géants du Web, pourquoi ne pas tenter de le réparer en utilisant les mêmes outils, les mêmes armes ?
- Grève dans les prisons américaines
Les prisons américaines, de la Californie à New York, en passant par le Texas et la Floride, viennent de vivre la plus grosse grève de détenu·e·s de leur histoire. Du 21 août au 9 septembre 2018, les prisonniers ont déclenché, de façon concertée et pacifique, des arrêts de travail, des sit-in, des grèves de la faim et d’autres moyens de pression dans le but de bloquer le bon fonctionnement du système carcéral américain.
- Propriété intellectuelle ? Tromperie intellectuelle !
L’expression « propriété intellectuelle » est utilisée de plus en plus fréquemment depuis quelques décennies. Cette désignation terminologique est un dérivé du néolibéralisme, mais le terme est pourtant utilisé sans méfiance dans plusieurs milieux militants. Son usage donne une fausse légitimité au concept de « propriété des idées », concept auquel plusieurs s’opposent notamment lorsqu’il s’agit des brevets sur le vivant.
- Blockchain : vers une utopie cypherpunk ?
Si la cryptomonnaie bitcoin est maintenant relativement bien connue, la « blockchain » (littéralement « chaîne de blocs ») est la technologie qui en permet l’existence. Prouesse technique anonyme, la blockchain sera-t-elle révolutionnaire ?
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Propriétarisation de l’alimentation
Le monde de l’alimentation risque-t-il la propriétarisation ? La propriétarisation est le processus qui permet de donner des propriétaires à des idées ou des choses qui devraient être des biens communs pouvant être librement utilisés et partagés. Le réflexe naturel est de considérer les connaissances liées à l’alimentation comme aussi importantes pour notre survie que l’eau et l’air, et donc aussi comme un bien commun.
Les brevets sur le vivant sont un moyen bien connu pour propriétariser (…) - Hollywood et la finance
Dans le film The Big Short (Le casse du siècle, 2015), la spéculation et les produits financiers aux noms sibyllins sont les enjeux d’une histoire qui nous ramène à la crise économique de 2007-2008. Le défi pour le cinéaste Adam McKay était double. D’abord intéresser le public à une mégafraude d’une grande complexité. Et parler librement de ce sujet, alors que l’industrie cinématographique dépend, pour une bonne part de son financement, de ces banques dénoncées dans le film. L’argent et la (…)
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- Dossier : Nouvelles résistances, nouvelles voies d’émancipation
- No 080 - été 2019
- No 005 - été 2004
- Mini-dossier : COVID en continu
- No 067 - déc. 2016 / janv. 2017
- No 018 - février / mars 2007
- Dossier : Hull, ville assiégée
- Dossier : Libérer des espaces - Résister, créer, militer
- No 066 - oct. / nov. 2016
- Dossier : Violence et politique