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- Le Canada : conquérant ou inféodé ?
Ce dossier sur la politique étrangère canadienne était devenu nécessaire. L’appui canadien à l’agression israélienne contre le Liban et l’implication grandissante du Canada dans la guerre néocoloniale d’Afghanistan apparaissent comme des révélateurs d’une politique étrangère impérialiste qui, si elle n’est pas complètement nouvelle, n’en demeure pas moins inquiétante. Cependant que de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger un retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan, la propagande pro-guerre s’intensifie dans les médias de masse et chez la classe politique, laissant présager le maintien du cap militariste de la politique étrangère canadienne.
- Bilan du gouvernement Harper
Voilà maintenant quatre ans que le gouvernement Harper est au pouvoir, toujours minoritaire, élu par à peine 35 % de la population, dans un contexte où 40 % des Canadiens et Canadiennes n’ont pas voté. Il est temps d’évaluer « notre » gouvernement.
- La riposte des pro-choix du Maryland
Depuis le tournant des années 2000, la National Abortion and Reproductive Rights Action League Pro-Choice (NARAL Pro-Choice) du Maryland s’est lancée dans un combat contre les centres d’aide à la grossesse anti-choix au sein de son État. Ces militantes pro-choix dénoncent le fait que, derrière leur apparence de neutralité, ces centres d’aide à la grossesse tentent plutôt de dissuader les femmes d’opter pour l’avortement.
- Fraudeuses du fisc
En plus d’œuvrer au Canada, il faut savoir que les banques canadiennes sont également présentes dans de nombreux autres pays. Outre les États-Unis et le Royaume-Uni, elles se retrouvent au sein de plusieurs petits pays que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) considère… comme des paradis fiscaux ! C’est à cet aspect qu’une récente étude de la Chaire d’études socio-économiques (CESE) de l’UQAM [1] s’est attardée, c’est-à-dire aux répercussions que la présence des banques canadiennes dans ces endroits ont sur les recettes fiscales de nos gouvernements. Cette étude a donc quantifié les montants d’impôts sur le revenu des sociétés que les principales banques canadiennes ne versent pas aux fiscs canadien et québécois, puisqu’elles ont pignon sur rue dans des pays où l’imposition du profit est quasi inexistante.
- Décentralisation et démocratie urbaine
La décentralisation, entendue ici comme un remodelage de l’État, a longtemps été perçue et revendiquée par les mouvements sociaux comme un moyen de valoriser la démocratie, de rapprocher des citoyens et des citoyennes le pouvoir, les lieux de décisions, les services publics ainsi que les possibilités de contrôler le développement régional et local. Au Québec, dans un contexte où le néolibéralisme domine, quelle forme prend la décentralisation et quels intérêts sert-elle ? Contribue-t-elle au renforcement de la démocratie aux échelles régionale ou locale ? Est-il possible pour les citoyennes, organisés ou non, d’occuper les espaces politiques pour mieux faire valoir leurs intérêts, voire pour expérimenter de nouvelles pratiques en matière de développement local et de démocratie participative ? Quelles conditions cela nécessite-t-il ? Quels sont les principaux enjeux de ce processus de reconfiguration politique et quels défis se posent aux mouvements sociaux en termes de revendications et de stratégies ? À quelles nouvelles exigences les mouvements sociaux sont-ils confrontés ? De Montréal, elle-même décentralisée vers ses arrondissements, aux intérêts du monde rural en passant par Trois-Rivières, quatre militants ancrés dans des réalités différentes ont bien voulu répondre à ces grandes questions.
- Centraide. Quand les fondations disciplinent le communautaire
Vous êtes nombreux et nombreuses à donner chaque année à Centraide du Grand Montréal. Depuis 2010, cette fondation régionale a pourtant grandement changé et s’est progressivement alignée sur les autres fondations privées qui forment le paysage philanthropique québécois, causant de fortes tensions avec les organismes subventionnés.
- Un brin d’espoir pour le centre-ville de Gatineau ?
À la suite de l’industrialisation, de la montée en flèche du système capitaliste et du progrès de l’industrie automobile, le visage urbain des villes nord-américaines se transforme. Les banlieues se développent et « cette urbanisation des espaces périphériques sera accompagnée du “déclin” de certaines zones centrales [2] ». C’est particulièrement le cas à Gatineau, où le centre-ville fait face encore aujourd’hui à des défis majeurs : insécurité, dégradation du paysage urbain, réduction de la population résidante, pauvreté, etc. Dans ce contexte, il est plutôt rare de rencontrer un résidant s’exclamant : « Comme je suis fier d’être Gatinois ! » et beaucoup moins d’entendre l’expression : « Hull, c’est dull ! »
- Le lobby pro-israélien et la politique étrangère canadienne
Avec son soutien inconditionnel aux bombardements israéliens au Liban, le gouvernement Harper a mis fin en juillet à la longue tradition de modération canadienne dans le conflit israélo-arabe. Ce changement de cap en a surpris plusieurs qui voyaient le Canada en interlocuteur modéré, engagé dans une tradition de maintien de la paix. Mais cela n’intervient pas sur un coup de tête du gouvernement conservateur puisque déjà, sous le gouvernement Martin, le Canada cessait de critiquer à l’ONU l’occupation israélienne des territoires occupés [3].
- Déclin du « centre journalistique » ?
Il y a un mois, suite aux dernières élections européennes, Simon Tremblay-Pepin s’interrogeait sur la « fin du centre » en Europe mais aussi au Québec. Les partis traditionnels, de centre-gauche comme de centre-droite, qui partagent grosso modo le même programme économique d’austérité budgétaire, se sont vus rabroués par l’électorat : des partis de droite dure (France, Danemark, Royaume-Uni, Autriche), mais aussi de gauche (Syriza en Grèce) ont raflé la mise. Or, tout porte à croire qu’un phénomène semblable se produit sur la scène journalistique.
- La stabilité artificielle des banques canadiennes
Depuis le déclenchement de la récente crise économique et financière, le gouvernement de Stephen Harper manque rarement les occasions qui lui sont offertes de vanter, sur la scène internationale, les mérites et la solidité du système bancaire canadien. Il est vrai que, contrairement à d’autres pays du G8, le gouvernement fédéral n’a finalement pas eu besoin d’avoir recours aux moyens qu’il s’était donnés pour acheter des actions de banques canadiennes. En revanche, celui-ci est beaucoup plus discret sur les raisons de cette stabilité, laquelle est en grande partie attribuable aux sommes colossales qu’il a lui-même injectées dans les coffres des banques pour leur permettre de poursuivre leur croissance. Ces sommes qui, per capita, sont d’ailleurs du même ordre que celles accordées par d’autres pays industrialisés en soutien à leurs banques, ont également engagé le système financier canadien dans un nouveau cycle de croissance qui, toutefois, repose sur des mécanismes semblables à ceux qui ont provoqué la récente crise mondiale.
- S’en laver les mains
Malgré les règlements sur le respect de l’environnement qui existent au Québec, les problèmes persistent à plusieurs endroits. Avons-nous les moyens de nos ambitions ? Les municipalités doivent faire appliquer des règlements et des politiques que leur largue le gouvernement sans les doter des moyens et des outils nécessaires. Ce sont les cours d’eau qui en souffrent.
- L’histoire d’un village guatémaltèque et d’une entreprise minière canadienne
En Amérique centrale, l’acronyme PPP désigne depuis quelques années le Plan Puebla Panama, un ambitieux projet d’intégration régionale voué essentiellement au transport maritime et terrestre de marchandises provenant du cœur industriel nord-américain, situé autour des Grands Lacs, et dont la destination finale, via l’océan Atlantique, est le marché lucratif de l’Asie-Pacifique. L’Amérique centrale, éternel obstacle terrestre entre les deux océans, gisant toujours sous les effets de cinquante (…)
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [4].
- En avant pour la guerre !
La première moitié de l’année 2005 est particulièrement révélatrice quant à l’orientation que les responsables militaires et politiques canadiens veulent dorénavant imprimer à la « défense » du pays. En effet, le budget 2005 annonce d’abord une hausse des dépenses militaires de 12,8 milliards de dollars en cinq ans, ce qui les fera pratiquement doubler. Puis, en avril, paraît le nouvel Énoncé de politique internationale (EPI) du Canada, Fierté et influence : notre rôle dans le monde. Le volet « défense » de cet énoncé vient ouvertement sceller un partenariat militaire beaucoup plus étroit avec les États-Unis, dont on ne saurait minimiser la gravité.
- Adolescentes
Alors que Greta Thunberg est l’objet d’attaques de chroniqueurs conservateurs au Québec et dans le monde, nous publions sur notre site la chronique de Martine Delvaux de notre numéro estival (toujours en kiosque).
- Centre-Sud. Une histoire de quartier
L’Institut économique de Montréal (IEDM) a provoqué tout un débat cet été en publiant une note vantant les mérites de la gentrification dans des quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve. C’est à se demander ce que dénoncent les voleurs de saucisses et autres barbouilleurs de vitrines.
- Militer au quotidien
Compost, vélo, récupération de nourriture et de matériaux, jardinage en pot sur le balcon, la liste de nos pratiques quotidiennes s’allonge et se réinvente chaque jour. Mais au delà d’un simple mode de vie alternatif, nous tendons à inscrire notre quotidienneté dans une démarche politique qui dépasse la révolution personnelle.
- Guerre et propagande
Quelques semaines après le 11-Septembre, le gouvernement Chrétien envoyait l’armée canadienne sur le premier front de la « guerre contre le terrorisme » [5], au sein d’une coalition dirigée par les États-Unis qui entreprit de bombarder, d’envahir et d’occuper militairement l’Afghanistan. Même si cet engagement canadien s’est maintenu depuis bientôt cinq ans, la conscience au sein de la population québécoise et canadienne que le Canada est en guerre est toute récente.
- Pour les élites locales
La décentralisation apparaît de plus en plus comme une quête du Graal. Après plus de 40 années de politiques, d’orientations et de livres de toutes les couleurs, force est de constater que nous sommes bien loin de la terre promise. Ceux et celles qui réclamaient une véritable décentralisation doivent se contenter d’une longue liste de promesses brisées et d’espoirs déçus.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- La Gaspésie face aux enjeux du 21è siècle
Depuis 2014, le Forum régional sur le développement Gaspésie 21e offre un espace de réflexion et d’échanges entre des chercheurs·euses de différents horizons du développement régional au Québec et les intervenant·e·s du milieu gaspésien. La démarche cherche également à initier les étudiant·e·s aux questions du développement des régions du Québec.
- L’éducation populaire menacée
À bâbord ! : M. Bélanger, professeur à l’UQAM, vous êtes spécialiste de l’éducation aux adultes et de l’éducation populaire. Vous êtes donc particulièrement bien placé pour nous expliquer les menaces qui pèsent actuellement au Québec sur l’éducation populaire et pourquoi elle est ciblée de la sorte.
- L’offensive des croisés
En s’inspirant des tactiques développées par les lobbies religieux aux États-Unis, la droite conservatrice canadienne cherche à influencer les politiques nationales selon les valeurs morales et religieuses chères aux évangélistes et aux catholiques.
- L’expansion canadienne en Afrique
Aziz Fall, politologue d’origine sénégalaise et égyptienne, enseigne depuis 17 ans les sciences politiques, l’anthropologie, les relations internationales et le développement international à l’Université McGill et à l’UQAM. Il a été coordonnateur du Réseau québécois contre l’apartheid et fondateur du Groupe de recherche et d’initiatives pour la libération de l’Afrique (GRILA).
- Les pétrolières, fausses championnes de l’environnement
Lorsque le président des États-Unis Donald Trump a voulu retirer son pays de l’Accord de Paris sur le climat, il a fait face à des opposantes inattendues : les compagnies pétrolières. Comment de si grandes entreprises qui ont intérêt à vendre le plus de pétrole possible ont-elles trouvé un intérêt à défendre un accord qui vise à en réduire la consommation ?
- Gentilly Or Not To Be
L’annonce récente du déclassement de la centrale nucléaire Gentilly-2 par le gouvernement nouvellement élu du Parti québécois a suscité de vives réactions au sein de la population de Bécancour et d’une partie de la Mauricie. Pourtant, au cours des dernières années, des scientifiques québécois engagés – en particulier, ceux du collectif Sortons le Québec du nucléaire – ont alerté l’opinion publique en soulignant les dangers, pour l’homme et l’environnement, qui se rattachent à l’exploitation énergétique de la fameuse centrale de Bécancour.
- Un changement de cap discutable
En juillet dernier, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a annoncé en catimini l’adoption d’une nouvelle politique de partenariat avec les organismes de coopération internationale (OCI). Cette annonce, qui a fait peu de vagues depuis, représente une menace pour l’autonomie des OCI. En fait, ses orientations sont symptomatiques d’une modification beaucoup plus profonde du modèle du rapport entre la société civile et l’État qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la liberté d’expression et la démocratie.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Sortir de l’urbano-centrisme
La notion de « région » porte à confusion. Souvent péjorative dans les grandes villes, elle provoque un sentiment de discrimination si on vit à l’extérieur de celles-ci, où la population est moins dense, où la mer, la forêt, les longues routes, les champs, sont le milieu naturel des habitant·e·s.
- Le peuple de la rivière Kattawapiskak
À la fin du mois de novembre 2011, les Québécois, les Canadiens anglais et les membres des nations autochtones ont subitement appris que la cheffe du peuple cri de la région d’Attawapiskat, Theresa Spence, avait fait appel à la Croix-Rouge canadienne pour que des agents de cet organisme aident de nombreuses personnes de sa communauté à surmonter les problèmes majeurs de logement qu’elles éprouvaient durant une période de froid polaire (environ - 50 degrés Celsius).
- Lumière sur un peuple invisible
Après L’erreur boréale, Richard Desjardins et Robert Monderie nous arrivent avec un autre film choc. Le peuple invisible révèle les misères du peuple algonquin, dépossédé de son territoire. Ce film nous force à réfléchir sur la condition des autochtones, sur la place qui leur revient auprès de nous, et sur le drame particulier d’un peuple abandonné. À bâbord ! a rencontré les deux cinéastes.
- L’autre guerre pour le pétrole
Environ 2 300 soldats canadiens sont basés dans le sud de l’Afghanistan depuis le début février dans le cadre de l’opération de l’OTAN, en appui à la guerre menée par les États-Unis depuis octobre 2001. Pour une période d’un an, qui pourrait être prolongée, le Canada fournit le plus important contingent et assume le commandement de cette force.
- La décentralisation vers les villes
Est-ce que la décentralisation telle que nous la connaissons actuellement au Québec est une opportunité à saisir ou un énorme piège dans lequel nous allons nous engouffrer ? Voilà une question cruciale à laquelle nous ne pouvons répondre sans approfondir certaines interrogations soulevées.
Une première question porte sur l’origine même de cette décentralisation. S’agit-il du résultat des luttes menées pour une démocratie locale, pour une plus grande participation citoyenne et pour une (…) - Une décentralisation... sans démocratisation
Dans la foulée des débats entourant la loi sur les défusions municipales, les questions de démocratie municipale sont au cœur de l’actualité. Sous cette épée de Damoclès que représente le projet de loi 9, l’administration Tremblay présentait en septembre dernier son plan de réorganisation pour la ville de Montréal. Qualifié par plusieurs d’opération de charme auprès des conseillers des anciennes villes de banlieue, le plan est surtout une occasion ratée d’établir de véritables espaces de participation citoyenne.
- Au coeur d’une crise excentrée
Actuellement, le Québec traverse une crise du logement très particulière : alors qu’historiquement, ce problème était un phénomène urbain, ses effets semblent maintenant encore plus graves à mesure que l’on s’éloigne des grands centres.
- Vers une nouvelle gauche municipale au Québec ?
À quelques mois des élections municipales de novembre 2017, la gauche politique s’organise pour prendre d’assaut les gouvernements locaux.
- Plus de 500 femmes toujours rebELLEs !
En octobre avait lieu Toujours RebELLEs : le premier rassemblement pancanadien des jeunes féministes. Nous étions 531 jeunes femmes de 14 à 35 ans, de toutes les régions du Canada. Imaginez l’enthousiasme ! Nous avons réaffirmé la pertinence du féminisme et discuté d’enjeux en lien avec la montée de la droite au Canada : la féminisation de la pauvreté et les conséquences du néolibéralisme, l’hypersexualisation et la marchandisation du corps des femmes ainsi que le racisme et l’hétérosexisme. Le passage à l’action était aussi à l’honneur, avec des ateliers de résistance créative (certaines ont même expérimenté le théâtre de rue et le cheerleading radical !). L’adoption d’un manifeste exprimant le « nous » des jeunes féministes, les situations et systèmes que nous dénonçons ainsi que les perspectives d’action que nous proposons pour continuer à lutter a été le point culminant du rassemblement. Il servira d’outil politique pour galvaniser les luttes, qu’elles soient locales, provinciales ou pancanadiennes.
Avis à ceux et celles qui affirment que le féminisme est mort, les jeunes féministes sont loin d’avoir dit leur dernier mot ! Elles organiseront des journées pancanadiennes d’actions décentralisées, dont la première est prévue pour le 8 mars 2009 !
Ève-Marie Lacasse et Elsa Beaulieu, membres du Comité organisateur
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Plaidoyer pour un Internet libre, ouvert et décentralisé
Issu de la culture hacker, Jérémie Zimmermann est cofondateur et ancien porte-parole de l’association française La Quadrature du Net, un groupe de défense des droits et libertés des citoyen·ne·s sur Internet. Cette organisation « promeut une adaptation de la législation française et européenne qui soit fidèle aux valeurs qui ont présidé au développement d’Internet, notamment la libre circulation de la connaissance ». Elle fait des interventions dans les débats remettant en cause la liberté d’expression, le droit d’auteur, la régulation du secteur des télécommunications ou encore le respect de la vie privée. Zimmerman est aussi coauteur, avec Julian Assange notamment, de Menace sur nos libertés : Comment Internet nous espionne. Comment résister paru chez Robert Laffont en 2012.
- Le bien-être animal
Commençons par définir ce qu’on entend par bien-être animal. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, « le bien-être animal fait référence aux conditions de vie auxquelles un animal doit faire face. Un animal a un bon niveau de bien-être s’il est en santé, s’il est à son aise, s’il est bien nourri, s’il est en sécurité, s’il est capable d’exprimer ses comportements innés, et s’il ne doit pas éprouver d’états négatifs tels que la souffrance, la peur et la détresse. La qualité du bien-être d’un animal implique la prévention de la maladie et les traitements d’un vétérinaire, un abri adéquat, une saine nutrition, de même que la manipulation, le transport et l’abattage sans cruauté. » Qu’en est-il chez nous ? Le portrait, on va le voir, est loin d’être rose.
- Stratégie canadienne en matière de carbone : des choix discutables
Le budget fédéral du 4 mars 2010 sonne le glas de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère, qui finance les groupes de recherche sur le réchauffement climatique. En revanche, il contient très peu de nouvelles mesures environnementales, si on excepte l’annonce d’investissements d’un milliard de dollars pour la recherche sur le captage et le stockage du carbone (CSC). Un pas dans la bonne direction ? Rien n’est moins sûr...
- Le saccage du Grand Nord
Ottawa s’apprête à donner le feu vert à un projet colossal qui transformera l’Arctique en un chantier géant et en profite pour faire des gâteries aux richissimes pétrolières. État des lieux d’une catastrophe sociale et environnementale en préparation.
- Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- Une nouvelle centrale étudiante
La fin d’un monde bipolaire
À l’été 2009, une nouvelle association nationale apparaissait dans le paysage associatif étudiant. Rappelons qu’au centre de l’échiquier politique du mouvement logent depuis 20 ans les fédérations collégiale et universitaire (FECQ et FEUQ) et que l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) défend depuis 10 ans les couleurs de la gauche. Des associations locales, considérées comme « modérées », se sont désaffiliées ces dernières années de la (…) - Une réponse locale à un phénomène mondial
C’est un mardi après-midi habituel au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) de Côte-des-Neiges. Dès son ouverture à 13h30, et jusqu’à 22h le soir, le Centre – tout juste un petit bureau – est plein de monde. Les stagiaires planifient les réunions des comités de travail, une membre du Conseil d’administration s’occupe de la paperasse et Tess Tesalona, cofondatrice et coordonnatrice, discute avec une journaliste étudiante des liens entre l’impérialisme, la mondialisation (…)
- Où sont les données probantes démontrant le « succès » du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys ?
Dans sa chronique du 3 novembre dernier intitulée « Un exemple inspirant », Normand Baillargeon donnait la parole au directeur général du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys (CCSMB) dont l’institution a le plus haut taux de diplomation au Québec dans le secteur public. Il se trouve qu’en faisant cela monsieur Baillargeon répondait indirectement à ses détracteurs qui, toujours dans les pages du Devoir (« Entre recherche en éducation et château de cartes »), avaient critiqué de manière virulente la préférence du chroniqueur pour l’approche dite « des données probantes ». Monsieur Bertrand, le directeur de la CSSMB, est lui aussi un « adepte des données probantes ».
- Une domination aux mille visages
Il y a parfois de ces idées qui naissent pour décrire et expliquer un état de fait qui semble avoir mille vies, mille visages et renaître à chaque époque sous de nouveaux apparats. L’impérialisme en est une, qui prend aujourd’hui les habits de la mondialisation néolibérale.
- Virée au centre du monde. Entretien avec Emmanuelle Walter
À l’été 2015, la journaliste Emmanuelle Walter a eu le bonheur de faire la route de la Baie-James avec le député néo-démocrate Romeo Saganash. De son expérience, elle en a tiré un livre, Le centre du monde – une virée en Eeyou Istchee Baie-James avec Romeo Saganash, qui nous instruit sur la réalité des Cris du Québec.
- Café Cléopatre, le droit au centre-ville
En 2005, Montréal lançait son grand projet de Quartier des spectacles. En 2006, la Ville confiait à la Société de développement Angus (SDA) le mandat de construire un édifice à vocation culturelle à l’angle de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Du même coup, elle appuyait la SDA dans sa démarche d’acquisition de tous les lots situés au nord du Monument national, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Clark, afin de mener à bien un autre projet immobilier essentiellement d’espaces à bureaux, mais dont le rez-de-chaussée serait occupé par des commerces verts et responsables. Les projets concrets proposés par la SDA ont nécessité un processus de consultation à travers l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). D’un côté, l’OCPM acceptait le projet de l’édifice à vocation culturelle, de l’autre, il recommandait un retour à la table à dessin pour l’édifice du quadrilatère Saint-Laurent. Cependant, en 2009 la municipalité rendait son verdict et acceptait les deux projets. Pour ce faire, elle entamait des procédures d’expropriation à l’encontre du Café Cléopâtre, le seul commerce toujours en activité au nord du Monument national, le seul lot n’appartenant pas à la SDA.
- La coopération québécoise en péril ?
Depuis plus de cinquante ans, le Québec a développé une forte expertise en solidarité internationale axée sur le partenariat à long terme et le développement de proximité. En 2006, une réflexion sur les valeurs et la vision de la société civile québécoise sur le développement international a donné lieu à la « Déclaration du Québec » qui met de l’avant des principes et des engagements qui permettent aux représentants et représentantes des organisations de la société civile du Québec de jouer pleinement leur rôle dans la construction de rapports plus justes et solidaires entre les peuples. Cette déclaration se veut une contribution spécifique à cet autre monde possible et de plus en plus nécessaire.
- Les voies de l’autonomie autochtone
Au cours des siècles ayant suivi l’arrivée des Européens en Amérique, ce sont d’abord des élites politiques et des religieux espagnols, portugais, français et anglais qui ont défini les autochtones, en même temps qu’ils mettaient en oeuvre des politiques destinées à les subordonner, à les convertir et à les assimiler. L’accès à l’indépendance des anciennes colonies du nord et du sud n’a pas signifié grand-chose pour les autochtones, sinon un changement de maîtres. Le XIXe siècle a été partout marqué par une expropriation massive et violente des territoires autochtones afin de faire place au flux accru des immigrants européens. Les autochtones n’ont cependant pas assisté impuissants à cette dépossession.
- L’Amérique latine dans son bicentenaire
L’année 1810 constitue un moment important dans l’histoire latino-américaine. Pour un grand nombre de pays de la région, il symbolise en effet le bicentenaire de la naissance des États nationaux établis sur ce continent. Il est vrai que l’indépendance proprement dite n’a pas été déclarée durant cette année-là ; 1810 a marqué plutôt le commencement d’un processus qui devait mener, quelques années plus tard, à la souveraineté des colonies espagnoles, à l’exception de Cuba, de Porto-Rico et de la future République Dominicaine. Quant au Brésil, il s’est séparé du Portugal presque sans lutte, suivant une chronologie quelque peu différente, mais au cours de la même période.
- Les luddites. Bris de machines, économie, politique & histoire
Vincent Bourdeau, François Jarrige et Julien Vincent, Les luddites. Bris de machines, économie, politique & histoire, Paris, Éditions Inculte, 2006, 157 p.
- Déconstruire l’accouchement pour retrouver l’enfantement
En retraçant l’historique de l’apparition et de la popularisation des interventions obstétricales et de la sémantique utilisée pour parler d’accouchement, Stéphanie St-Amant met en évidence la construction des conceptions actuelles de l’accouchement en Occident.
- Vers un point de bascule ?
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [6] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
- Les partenariats publics-privés
L’intrusion du privé dans des secteurs d’activités du domaine public, notamment par le biais des partenariats public-privé (PPP), était l’un des éléments centraux de la réingénierie proposée par le gouvernement Charest dès son arrivée au pouvoir. Les orientations qu’il a adoptées au fil du temps en ont toujours témoigné. Cependant, la teneur de cette privatisation est-elle exprimée clairement par les pouvoirs politiques et, surtout, comprise par la population ? Rien n’est moins certain. Les PPP, sous différentes formes, occupent une place grandissante parmi les projets d’infrastructures au Québec et le réseau de la santé ne fera pas exception à la règle.
- Le Canada : un pays qui se militarise
Encore aujourd’hui, plusieurs aiment voir le Canada comme un sympathique pays de Casques bleus œuvrant à la paix et au bonheur planétaire. Pourtant, un fait s’impose depuis maintenant quelques années : le Canada est un pays en voie de militarisation. Une des manières d’observer ce phénomène est de suivre l’évolution des dépenses militaires canadiennes et, de ce point de vue, le constat est assez clair [7].
- ONG et minières canadiennes
Avec la sortie de Trou Story, on peut espérer une nouvelle prise de conscience sur le rôle de l’industrie minière dans la société québécoise et canadienne. Dans une perspective historique, le film jette un regard sur l’exploitation des ressources naturelles aux mains de compagnies étrangères, les dizaines de milliers de mineurs qui ont péri avant que les conditions de travail ne s’améliorent et les répercussions sur les écosystèmes qui font en sorte que des générations futures devront payer pour les dommages causés.
- L’armée canadienne n’est pas l’armée du salut
Francis Dupuis-Déri, L’armée canadienne n’est pas l’armée du salut,
Montréal, Lux Éditeur, 2010, 159 p. - Protagoniste ou figurant ?
Il y a lieu de questionner le rôle du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans l’évolution du système canadien de radiodiffusion, et plus particulièrement en regard de la question de la concentration des médias et de leur propriété croisée, et de s’interroger sur l’attitude que les progressistes québécois devraient adopter à l’égard de cet organisme.
- De l’utopie technologique à la société autogérée
Les nouvelles technologies de l’information et des communications offrent d’immenses ressources au processus planétaire de colonisation de l’espace, du temps, des consciences et des cultures que l’on désigne comme la mondialisation. En même temps, ces technologies, desquelles sont issus Internet et le principe de la mise en réseau, constituent l’une des formes privilégiées de résistance à ce nouvel impérialisme décentralisé. Reste à savoir comment cette résistance parviendra à se fédérer de manière relativement unifiée pour instaurer de manière durable les bases d’une société à la mesure de ses valeurs libertaires.
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- « L’école efficace » : entre discours abusif et évaluation inefficace
« La première place du réseau public francophone revient aux élèves du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeois » titrait récemment un communiqué triomphant du Centre de services. Une nouvelle occasion pour son directeur général de vanter les mérites de ce qu’il qualifie dans les médias « d’école efficace ». Dans le préambule du rapport de la Fédération des cégeps sur la réussite, ce dernier précisait qu’il s’agirait de « déployer des pratiques de gestion exemplaire qu’on retrouve dans la littérature scientifique » et de faire preuve « d’un leadership pédagogique affirmé et courageux ».
- Les travailleuses et travailleurs (in)essentiel·le·s de la santé
Depuis le début de la pandémie liée à la Covid-19, le gouvernement québécois assure que la situation est sous contrôle dans le système de la santé, notamment dans les Centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).
- Solidaires de l’Amérique centrale !
Solidarité Laurentides Amérique centrale (SLAM) est un organisme de coopération internationale. Né au début des années 1980, dans la foulée du vaste mouvement de solidarité internationale à l’endroit des peuples hondurien, guatémaltèque, nicaraguayen et salvadorien, il est solidaire de leurs luttes contre les dictatures militaires soutenues par l’impérialisme étatsunien.
- Sur les ruines du « bloc de l’Est »
Hongrie, Roumanie, Moldavie, Ukraine… Souvent classifiés comme « pays de l’Est », car situés à la périphérie de l’Europe, ces pays, de par leur histoire récente, peuvent nous éclairer sur les enjeux du présent. Espoirs déchus, replis nationalistes, révoltes et oppressions : ce voyage offre une interprétation de la situation telle qu’elle était palpable au printemps 2013.
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
- Pourquoi maquiller l’équilibre budgétaire ?
Le 11 février dernier, Jim Flaherty a déposé son 10e budget à titre de ministre des Finances. À bien des égards, l’exercice jette les bases de la prochaine campagne électorale du gouvernement conservateur. L’an prochain, Stephen Harper et ses troupes auront le loisir de se présenter, six mois avant l’échéance électorale, devant les Canadiens et les Canadiennes avec un budget bien équilibré. Cela explique en bonne partie la sobriété relative du document déposé cette année, on aura préféré garder le meilleur pour plus tard.
- Féminicide, version canadienne
La découverte du corps de la jeune Tina Fontaine, à la mi-août, a relancé le débat sur les femmes autochtones portées disparues ou assassinées. Il y a longtemps que les associations de femmes autochtones et l’Assemblée des Premières Nations, le Rapporteur de l’ONU sur les droits autochtones, Amnistie internationale nous alertent sur le caractère inacceptable de cette situation. Cette fois-ci, leur appel doit être entendu.
- Chroniqueur de la vie quotidienne ou La petite musique de Jacques Leduc
Chroniqueur de la vie quotidienne ou La petite musique de Jacques Leduc, Georges Privet, Coop Vidéo de Montréal, 2013.
- Les Réformistes, une génération canadienne française au milieu du XIXè siècle
Éric Bédard, Les Réformistes, une génération canadienne française au milieu du X1Xe siècle, Montréal, Boréal, 2009.
- Le drapeau canadien sur les sacs à dos
Vous souvenez-vous de ces temps anciens où, pendant plus de 50 ans, le Canada avait patiemment construit une IMAGE efficace de vertueux naïf des relations internationales. Des soldats de la paix (avec bérets et culottes courtes) et des missionnaires des droits de l’Homme identifiaient à ce point le drapeau canadien au boy-scoutisme international que les touristes américains, partout honnis, cousaient un petit drapeau canadien sur leurs bagages et leurs défroques.
Ces temps d’illusion sont (…) - Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- L’humanité en péril. Virons de bord toute !
Fred Vargas, L’humanité en péril. Virons de bord toute !, Paris, Flammarion, 2019, 248 pages.
- La légitimité de la cause environnementale
Grâce aux succès d’estime remportés par des œuvres dramatiques comme La Répétition (1990), Don Quichotte (1997-1998) et L’Odyssée (2000-2003) [8], Dominic Champagne a acquis une réputation plutôt enviable d’auteur, de metteur en scène, de rebelle qui n’hésitait pas à contester l’ordre établi afin d’interpeller vigoureusement le public auquel il s’adressait.
- Communautés LGBTQIA2S+. La similitude de nos singularités
Ielles sont de plus en plus nombreux·euses à choisir le Bas-Saint-Laurent pour s’établir : la communauté queer dans la région est en pleine croissance, tout particulièrement dans le Kamouraska, à Trois-Pistoles et à Rimouski. Sa présence est un moteur important de dynamisme culturel et événementiel dans notre coin, et elle mène plusieurs organismes et institutions à revoir leurs pratiques et leur offre de services afin de les rendre mieux adaptées aux besoins des membres de la communauté LGBTQIA2S+ installé·es dans notre région loin des grands centres.
- Pour l’annulation de la suspension du financement à l’UNRWA
En solidarité avec le peuple palestinien, À bâbord ! partage la lettre rédigée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et signée par 13 présidences d’organisations du mouvement syndical québécois appelant le gouvernement du Canada à revenir sur son intention de suspendre son financement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
- Moderniser les structures scolaires : un pari d’équilibriste
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Quatrième article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Vers la fin des logements à bas prix ?
À Québec, le parc de logements locatifs à prix abordable s’effrite. Les récents indicateurs annoncent qu’une crise du logement pointe à nouveau. La chute des taux d’inoccupation entraîne une augmentation des loyers, accélérant la gentrification déjà présente depuis quelques années dans les quartiers populaires.
- Blockchain : vers une utopie cypherpunk ?
Si la cryptomonnaie bitcoin est maintenant relativement bien connue, la « blockchain » (littéralement « chaîne de blocs ») est la technologie qui en permet l’existence. Prouesse technique anonyme, la blockchain sera-t-elle révolutionnaire ?
- Hors les murs
Les groupes de soutien aux détenu·e·s tissent des liens entre l’intérieur et l’extérieur de la prison, accompagnent les personnes judiciarisées dans leur transition vers la liberté et, pour certains, remettent en cause l’existence même du système carcéral.
- Une présence incontournable
Il en va des organismes communautaires en Gaspésie comme du chapelet de villages qui longent les centaines de kilomètres de côtes de notre vaste région : ils sont nombreux, plus de cent, et ils ont chacun leurs couleurs, leurs accents, leurs défis, leur succès. Leur grand nombre démontre la vitalité des communautés, la culture d’entraide typique de la région.
- Montréal. Ville autochtone
Aujourd’hui, la majorité des Autochtones du Canada devient urbaine. Alors que cela risque de bouleverser définitivement la vision passéiste que l’on a trop souvent d’eux, j’ai souhaité rencontrer dans le cadre d’un projet photographique une dizaine de jeunes habitant à Montréal. Celles et ceux y ayant presque toujours vécu ont bien voulu m’expliquer ce qui les a retenus en ville ; celles et ceux arrivé·e·s il y a peu m’ont évoqué les raisons de leur venue et les conséquences que cela a eues sur leur vie et leur identité. Voici une partie de ce qu’il m’a été permis d’apprendre.
- Le coeur à gauche... et la droite aux tripes
Depuis lundi a lieu le 35è Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN [9]. J’y assiste comme délégué de mon syndicat local. J’ai pu être présent aux journées de lundi et de mercredi ; le Congrès se termine vendredi. Après deux jours de participation au Congrès, je dois me rendre à l’évidence : si le coeur est à gauche, c’est la droite qui est véritablement l’objet des préoccupations de fond.
- Nouvelle attaque en règle contre le syndicalisme
Au niveau fédéral canadien, lorsqu’un syndicat est accrédité, il est reconnu comme étant représentatif d’un groupe de travailleuses et travailleurs au sein d’une entreprise, appelé unité d’accréditation. Il détient un monopole de représentation à l’égard de ceux-ci, qu’ils soient membres ou non du syndicat accrédité.
- La gratuité scolaire : bonne même pour ceux qui n’iront jamais à l’université
Ceux qui s’opposent à la gratuité scolaire répètent souvent qu’il est injuste que l’argent de tous les contribuables soit dépensé pour payer la formation universitaire d’une minorité. Investir davantage en éducation, une injustice envers les contribuables qui n’iront jamais à l’université ?
- Harper balaie l’environnement sous le tapis
Si la Conférence de Bali, qui s’est tenue du 3 au 15 décembre 2007, s’est terminée sur un quasi constat d’échec, accouchant d’un plan d’action très limité, c’est en grande partie en raison du sale boulot effectué par le Canada. Celui-ci s’est employé à saboter les efforts des pays pour arriver à un accord comprenant des objectifs contraignants, défendant d’abord et avant tout les intérêts des compagnies pétrolières.
C’est en effet en Alberta que se trouve le deuxième gisement en importance (…) - Projet de loi 2 : les corps trans contre l’État
La reconnaissance identitaire est un des points centraux des militances trans et non binaires contemporaines. Rien de surprenant quand on sait le temps que nous mettons chaque jour à négocier nos identités avec les institutions et les personnes cis [10]. Mais la récente lutte contre le projet de loi n°2 nous enseigne les limites d’une approche minoritaire et nous invite à remettre le corps au centre de notre projet politique.
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- Grèce. Exarcheia sur l’échiquier du pouvoir
Depuis l’arrivée au pouvoir du parti conservateur Néa Dimokratía en 2019, une virulente offensive se déchaîne pour expulser les anarchistes, les réfugié·e·s et les migrant·e·s des centres urbains. Emblème par excellence des mouvements anarchistes depuis l’Indépendance de la Grèce, le quartier athénien d’Exarcheia subit des transformations de premier ordre.
- Gilets jaunes. La France en pleine confusion
Depuis le début du mois de novembre, les Français et Françaises manifestent pour faire annuler la taxe sur le carburant annoncée en début d’année par Emmanuel Macron. La lutte s’est depuis élargie et la question de la qualité de vie est maintenant au centre des revendications des Gilets Jaunes. Occupations des ronds-points dans des centaines de localités et manifestations dans les grandes villes de France tous les samedis depuis plusieurs mois : le mouvement s’étend et confond les commentateurs et commentatrices par la grande diversité des courants politiques qui le traverse.
- Milieu communautaire. De l’éclatement au rassemblement
Le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et de la condition féminine (CDEACF) est une bibliothèque qui privilégie les savoirs et l’apprentissage dans des domaines particuliers. Comme toutes les bibliothèques, il fait de la curation, c’est-à-dire qu’il sélectionne et diffuse des contenus textuels ou multimédias axés sur les centres d’intérêt d’une communauté.
- La paix n’est pas pour demain
Malgré la récente ratification des accords signés entre les FARC-EP et le gouvernement colombien pour mettre fin au conflit armé qui dure depuis un demi-siècle, l’opposition exercée par la droite radicale risque de faire sombrer le pays dans un nouveau génocide.
- Centres de la petite enfance
Encore un exemple de la force que doivent déployer des travailleuses pour se faire respecter. La convention collective des éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) est échue depuis 2010. La négociation a été laborieuse et s’est étirée dans le temps, jusqu’à cette année. C’est grâce à la détermination de ces femmes et à l’appui de leur syndicat que la négociation collective progresse. Mais il aura fallu utiliser les grands moyens, soit la grève dans 360 CPE.
- Entretien avec Jooneed Khan
Originaire de Maurice, Jooneed Khan a œuvré pendant trente-cinq ans au quotidien La Presse comme journaliste de politique internationale. Il nous livre ici ses réflexions sur la nature perfide d’un système mondial qui confine de nombreux pays du tiers-monde – à l’instar de Maurice – à l’inégalité et à la dépendance.
- Voter pour les animaux
Au printemps 2011, la section canadienne de la Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA) a fait parvenir aux principaux partis politiques fédéraux une série de questions en vue des élections générales du 2 mai. Les réponses reçues ont été publiées sur un site Internet invitant les Canadiennes et Canadiens à « voter pour les animaux ».
- Une réelle démocratie citoyenne
Le 28 janvier dernier, répondant à l’appel de la Coalition Pas de démocratie sans voix, plus d’une soixantaine de représentantes d’organisations de la société civile se réunissaient pour établir un plan d’action en réponse aux politiques conservatrices du gouvernement canadien qui menacent la démocratie, la liberté d’expression et l’État de droit. Il en a résulté un appel à une mobilisation collective contre cette menace lancinante qui ébranle nos institutions démocratiques et risque de court-circuiter à long terme le fonctionnement normal de la démocratie canadienne.
- Croyez-le ou non, au Canada... Dieu est ton droit !
Au sortir du Moyen âge, en Occident, un nouveau monde voit le jour. Ce nouveau monde va donner lieu, petit à petit, à un effritement du pouvoir et de l’influence de la religion dans les différentes sphères de la vie publique [11]. C’est ainsi que certains constituants vont inscrire dans la loi fondamentale de leur pays une nette séparation de l’Église et de l’État [12]. La religion va devenir une affaire privée [13]. Trois petites questions toutes simples se posent ici : qu’en est-il au Canada ? Existe-t-il ici une franche séparation entre la religion et l’État ? Que prévoit la Charte canadienne des droits et libertés à ce sujet ? Croyez-le ou non, au Canada… Dieu est ton droit ! Voici pourquoi il en est ainsi.
- Terre, eau et vie
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
- Petite intifada d’un soir
Ce titre fait référence à une crise politique majeure, celle de la conscription de 1917-1918, qui a vu la population du Québec s’opposer massivement à la loi du service militaire obligatoire outre-mer (votée en juillet 1917 par le gouvernement conservateur de Robert Borden). Cette lutte a culminé dans ce qu’on a appelé « les émeutes de Québec ». Ces émeutes ont duré quatre soirs (du 28 mars au 1er avril) et se sont terminées dans le sang. Convoquée pour mater les émeutiers, l’armée a ouvert le feu sur ceux-ci. Comment en est-on arrivé là ?
Rubriques (357)
- Dossier : Gaspésie - Forces vives
- No 067 - déc. 2016 / janv. 2017
- Regards croisés sur le système public de santé
- Dossier : Quand l’art se mêle de politique
- Dossier : Bouger des montagnes. Les Laurentides engagées !
- No 066 - oct. / nov. 2016
- Dossier : Promesses et périls du monde numérique
- Dossier : Vivre en démocratie autoritaire
- Mini-dossier : La musique engagée
- Dossier : Cégeps – 50 ans d’existence