Résultats de la recherche
Articles (3490)
- Google. Ne pas être malveillant
En 2015, Google devient Alphabet, compagnie mère chapeautant une diversité d’entreprises et de services. Au moment de cette restructuration, le code de conduite de Google est modifié et ne comporte plus la devise « don’t be evil », pilier de la culture de l’entreprise depuis 2000.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Hub de mobilisation pour la justice climatique
Le paysage militant du Québec peut dorénavant compter sur l’appui et les formations d’un Hub de mobilisation pour la justice climatique. Cet organisme, qui s’adresse aux militant·es, opère virtuellement et rejoint plus de 30 villes et régions à travers le pays. Quelles sont ses visées ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard et Samuel Raymond
- J’abats mon jeu
Le 29 février 2008, à l’ouverture du congrès de Québec solidaire, Normand Baillargeon a été invité à présenter sa réflexion sur l’état de la gauche et son avenir au Québec. Le texte qui suit reprend de larges extraits de cette conférence très appréciée des congressistes.
- Logement social : un travail invisible et essentiel
La pénurie de logements est permanente pour les femmes en situation de handicap qui sont à la recherche d’un appartement qui convient à leurs besoins et capacités. Elle l’est également pour les aînées de la diversité sexuelle qui peinent à trouver des milieux de vie respectueux où elles sont à l’aise de dévoiler leur orientation sexuelle et de recevoir leur famille choisie.
- Dissidences
Originaire du quartier Lower Ormeau, dans le sud de Belfast, Anthony McInthyre a vu naître la violence politique en Irlande du Nord à la fin des années 60. Comme de nombreux jeunes catholiques, il a choisi la voie des armes pour défendre sa communauté. En 1973, à l’âge de 16 ans, il devint membre de l’Irish Republican Army (IRA). Un an plus tard, il fut arrêté et emprisonné pour participation à cette organisation clandestine. Relâché en 1975, il retourna en prison en 1976 pour le meurtre d’un paramilitaire protestant. En 1978, il se joignit au Blanket Protest 1 après avoir perdu son statut de prisonnier politique 2 à la suite d’une tentative d’évasion ratée. En prison, il entreprit des études universitaires et s’occupa d’ateliers de discussion sur l’histoire de l’Irlande. Sorti de prison en 1992, il devint membre du Sinn Féin et poursuivit des études doctorales. Déçu de la nouvelle orientation adoptée par les dirigeants du Sinn Féin et opposé aux Accords du Vendredi saint [1], Anthony McInthyre abandonna le mouvement républicain en 1998. Depuis, il est journaliste et l’un des fondateurs de la revue en ligne The Blanket (http://lark.phoblacht.net), qui se veut une tribune libre et ouverte aux différents courants de pensée. Anthony McInthyre nous a accordé une entrevue dans laquelle il nous livre ses pensées sur le Sinn Féin, les Accords du Vendredi saint, l’avenir de l’Irlande du Nord et la revue The Blanket.
- Pour une politique participaliste
Je voudrais présenter ici des idées ayant été avancées par Stephen R. Shalom et qui me semblent ouvrir des avenues prometteuses sur la question du politique et la prise de décision collective.
Je précise d’emblée qu’à un exposé précis et exhaustif de mon sujet – au demeurant impossible à réaliser en quelques pages – j’ai préféré offrir un traitement quelque peu impressionniste, sans doute, mais qui donne au moins une idée relativement juste des problèmes, réels et importants, que Shalom (…) - Comment la lutte aux paradis fiscaux a été récupérée
On apprenait récemment la publication d’un court essai intitulé Paradis fiscaux. Comment on a changé le cours de l’histoire, qui raconte les dernières tentatives de réformer la fiscalité internationale. Le titre témoigne de la confiance des privilégiés qui, aux commandes des grands chantiers de réforme, s’assurent que le vent du changement tourne toujours en leur faveur.
- La grande braderie
Le temps a bien passé entre le moment où René Lévesque, ministre des Ressources naturelles, expliquait en bon maître d’école, les avantages que procurerait la nationalisation de l’électricité pour l’ensemble de la population québécoise. En 1962, lorsque le gouvernement de Jean Lesage déclenche des élections sur la question de la nationalisation de l’électricité, la population avait compris que l’exploitation de cette richesse ne devait plus servir à payer des dividendes à des actionnaires qui vivaient pour la plupart à l’étranger et qui ne se préoccupaient pas de son état d’avancement de la société.
- Pour le Sommet de l’enseignement supérieur
Il semble acquis que, conformément à sa promesse électorale, le Parti québécois réunira sous peu un Sommet de l’enseignement supérieur. Ce sera une occasion unique de tenir sur les cégeps et les universités québécoises cette réflexion en profondeur et sereine devenue nécessaire afin de prendre collectivement des décisions qui pourraient bien être de la plus haute importance pour l’avenir de ces institutions et pour celui du Québec tout entier.
- Des coûts plus élevés pour moins de transparence et de démocratie
La controverse actuelle autour des partenariats public-privé (PPP) au Québec fait ressortir le conflit de valeurs entre les secteurs public et privé. On pourrait définir le PPP comme « un projet qui consiste à faire appel à l’intérêt économique privé pour accomplir des tâches considérées traditionnellement comme étatiques. [2] » Or, l’intérêt privé n’a rien à voir avec l’intérêt public : le premier est fondé sur le profit et la rentabilité, le second sur des notions d’intérêt général et de bien commun. La critique des PPP n’a pas pour but de diaboliser le secteur privé, mais de rappeler que les relations qui se tissent entre le public et le privé sont à haut risque, entre autres pour l’accessibilité et l’équité des services publics.
- La division sexuelle du travail
Quel est le rapport entre femmes, féminisme et souveraineté alimentaire ? Au Nord comme au Sud, en ville comme à la campagne, « l’économie », l’agriculture et le gros du commerce des aliments sont encore aujourd’hui « des affaires d’hommes », des secteurs où les positions de pouvoir sont occupées par les hommes et où les femmes, leur travail et leurs revendications restent largement invisibles et dévalorisés. Pourtant, de la semence à l’assiette, les femmes jouent un rôle central dans la production, la distribution et la transformation des aliments. Les restructurations actuelles du système alimentaire mondial les affectent de multiples manières, et elles sont au cœur des luttes politiques pour la justice économique, sociale et environnementale. Regard féministe sur les enjeux de la lutte pour la souveraineté alimentaire.
- Deuxième mandat de la CAQ : Cette priorité prioritaire qui cherchait une crise à résoudre
Réélu, le gouvernement Legault veut redonner la priorité à l’éducation. Or, après un début de règne marqué par des mesures audacieuses, bien que fort discutables (abolition des commissions scolaires, généralisation des maternelles 4 ans, harmonisation de la taxe scolaire, abolition du cours ECR), le projet de la CAQ pour l’éducation semble s’essouffler. De quelle « priorité des priorités » parle-t-elle donc ?
- Un peu d’aide pour les mathophobes
Comment se fait-il qu’il y ait des gens qui ne comprennent pas les mathématiques ? – Henri Poincaré
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux ;
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre. – Victor HugoLe biologiste Richard Dawkins note quelque part que si, dans nos sociétés, à peu près personne ne dit volontiers ignorer la littérature, il est pourtant socialement acceptable de dire son incompétence en sciences et qu’il est même bien vu de la proclamer avec fierté s’il s’agit des mathématiques : « Moi, les maths, je n’y ai jamais rien compris ! »
- Pourquoi et pour qui ?
En 1994, le gouvernement libéral a l’étrange idée de construire un barrage hydroélectrique en amont de la chute Ouiatchouan, à Val-Jalbert au Lac-Saint-Jean. Une forte opposition du milieu fait alors abandonner le projet privé. Le gouvernement Charest remet le projet sur la table en 2010. En février dernier, le gouvernement Marois annule le programme de petites centrales, à l’exclusion de Val-Jalbert.
- Un ordre professionnel pour les enseignants ?
Est-il opportun de créer un ordre professionnel des enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire ? La question est périodiquement soulevée au Québec et elle l’est encore ces temps-ci avec, cette fois, en musique de fond, le chant des sirènes de l’évaluation et de la rémunération au mérite.
- Entretien : La parole aux enfants
Comment traiter du droit des enfants à s’exprimer librement et à participer à la vie citoyenne sans prendre le temps de les entendre ? Nous avons réuni cinq enfants de dix ans pour connaître leurs opinions sur les droits qu’ils et elles possèdent et sur ce que nous, les adultes, pourrions faire pour améliorer le respect de tous ces droits.
- Forum social mondial - Palestine libre !
Le Brésil a eu le courage d’accueillir du 28 novembre au 1er décembre derniers le Forum social mondial – Palestine libre ! Trois mille personnes y ont participé dont une centaine de Palestiniennes de Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est et plusieurs centaines de réfugiéEs ou de descendantEs palestinienNEs. Trente-sept pays y étaient représentés.
- Montréal, espace réservé
C’est la sociologue Ruth Glass qui, dans les années 1960, a pour la première fois parlé de « gentrification » pour désigner la colonisation progressive par une population nantie des quartiers populaires entourant la ville de Londres. Et comme ceux de Londres, de Paris, de New York et d’autres grandes villes du monde, les quartiers populaires de Montréal sont convoités. À la Ville, on parle de réaménagement, de renouveau, de revitalisation pour légitimer la migration forcée de résidentEs et faire place à une population de plus haut standing. Portrait d’une dynamique préoccupante.
- La lutte pour l’humanité et contre le néolibéralisme
Au moment de célébrer dix (et vingt) ans de lutte zapatiste, il n’est pas inutile de rappeler que le mouvement altermondialiste dont la force s’est manifestée à partir des mobilisations de Seattle en décembre 1999, avait déjà fait un pas significatif dans les montagnes du Sud-est mexicain, lors de la « Rencontre intercontinentale pour l’humanité et contre le néolibéralisme », convoquée par l’EZLN en juillet-août 1996. Parfois reconnu, souvent ignoré, cet antécédent mérite une place dans la mémoire de la résistance globalisée, car il a marqué un réveil des conceptions et des pratiques internationalistes, après plusieurs décennies de sommeil profond.
- Comment redessiner l’éducation
La philosophie pour les enfants (PPE) a vu le jour à la fin des années 1960 sous l’initiative de Matthew Lipman. Inspiré par les mouvements de Mai 68, le philosophe étatsunien est rapidement devenu persuadé que la philosophie, adéquatement présentée, pouvait servir à aiguiser le jugement des enfants. Spécialiste de la question, Michel Sasseville est docteur en philosophie, professeur titulaire à la Faculté de philosophie de l’Université Laval et directeur des programmes de premier cycle. Entretien.
- Debout
Le 25 juin 2013, la sénatrice texane Wendy Davis enfilait une paire de chaussures de course roses pour pouvoir tenir le coup pendant un filibuster historique : treize heures sans s’asseoir ou prendre appui, sans boire ni manger, sans quitter sa place ni le fil d’un discours écrit en opposition à un projet de loi dont l’objectif était non seulement de réduire aux vingt premières semaines de grossesse le droit des femmes à l’avortement (et encore, dans des circonstances quasi exceptionnelles), mais de limiter radicalement leur accès à des cliniques (dont le nombre sera ramené, puisque le projet a finalement été adopté le 13 juillet, de 42 à 5).
- Tableaux interactifs, iPad et autres passions technophiles
En novembre 2012, le gouvernement Marois a annoncé qu’il mettait fin au programme d’achat de tableaux blancs interactifs (TBI) qui avait été lancé l’année précédente par le gouvernement Charest. Cet ambitieux programme, au parfum de scandale et de favoritisme (le fournisseur quasi unique de tous les TBI était Smart Technologies, dont le lobbyiste est un ancien membre du cabinet Charest), prévoyait, sur cinq ans, l’achat de plus de 40 000 de ces tableaux, à un coût estimé de… 240 millions $ !
- {Québec en mouvements} - Un pavé à côté de la mare...
Comme bien d’autres, nous avons d’abord salué la parution du livre Québec en mouvements sous la direction de Francis Dupuis-Déri. Enfin ! En ces temps troubles, nos mobilisations, nos expériences et nos luttes feraient l’objet d’un bouquin en bonne et due forme, qui pourrait servir autant aux activistes d’aujourd’hui qu’à ceux et celles de demain. Hélas… cet enthousiasme fut de courte durée. Ce genre de contribution est rare et nous aurions espéré de la part d’un tel collectif des analyses approfondies et des pistes d’action inspirantes… pour une gauche et une extrême gauche qui en ont grandement besoin ! Sans décortiquer tous les chapitres, par ailleurs très inégaux, composant Québec en mouvements, nous portons un regard général sur l’ouvrage pour mettre de l’avant certaines critiques et réflexions qui nous semblent fondamentales dans les circonstances. Et bien que la rédaction nous mette elle-même en garde face aux limites de ce genre d’ouvrage, nous ne pouvons laisser de côté certains passages qui donnent dans la réécriture historique.
- Une mission dévoyée
Lorsque l’Organisation européenne de coopération économique, formée par les Américains après la guerre pour distribuer les 12 milliards d’aide du plan Marshall, eut terminé son travail, on convint chez les techniciens de la « modernisation » de prolonger l’effort de rattraper l’Amérique et d’élargir le mandat de l’organisation pour y inclure l’éducation, c’est-à-dire le capital humain, c’est-à-dire la main-d’œuvre, dont la notion apparaissait justement dans la charte. C’était en 1961. (…)
- Des Mexicains exploités dans nos champs
C’est en 1966 que le Canada a instauré le premier programme visant à faire venir des travailleurs migrants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Ils sont aujourd’hui plus de 17 000, en majorité des Mexicains, et travaillent souvent dans des conditions insoutenables et injustes.
- Des arguments pour combattre la réforme
On me demande de plus en plus souvent d’expliquer pourquoi je suis un opposant à la réforme de l’éducation qui est actuellement implantée au Québec. Ces demandes proviennent typiquement de personnes qui s’y opposent elles aussi, mais qui ont du mal à dire pourquoi – empêtrés qu’elles sont dans le jargon et la poutine conceptuelle des sciences de l’éducation. Je vais donc m’expliquer ici.
- La domination masculine
À l’âge de 19 ans, la Kabyle Nadia Zouaoui a été arrachée de force à son village de Tazmalt et mariée à un compatriote émigré au Québec. Des années plus tard, elle revient en Kabylie afin de comprendre ce qui, dans sa contrée, freine l’émancipation des femmes. C’est cette quête de sens que met en scène le documentaire Le voyage de Nadiaqu’elle vient tout juste de réaliser avec Carmen Garcia (Argus Films et ONF, 2006).
- Pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s
La lettre qui suit est appuyée par une trentaine de militantes et de militants de divers mouvements sociaux.
Signons d’ici le 25 mai 2022 la pétition en cliquant ici pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s !
- Travail et identités sous pression
Le travail a fait l’objet, ces 20 dernières années, de profondes transformations, tant dans son organisation que dans les identités professionnelles et collectives qui lui sont attachées. Ce constat a ceci de spécifique qu’il ne fait pas seulement état d’une nouvelle phase de transformation comparable à celles qui ont jalonné l’histoire du travail. Il va bien au-delà, tant les identités contemporaines du travail ont été déstructurées. Et pour cause.
- Résistance populaire face aux minières canadiennes
La demande pour les métaux et minéraux non métalliques a monté en flèche depuis 2000, sous l’effet conjugué de la croissance asiatique et de la crise financière occidentale, qui fait rechercher des valeurs sûres comme l’or. Dans leur dernier ouvrage [3], Alain Deneault et Wiliam Sacher soulignent comment le laxisme de la législation canadienne et les conditions particulièrement favorables de la Bourse de Toronto ont stimulé la croissance des entreprises minières au Canada, pour le plus grand bénéfice des spéculateurs. Non seulement le Canada est-il un paradis fiscal pour les entreprises minières, mais le gouvernement « couvre » les opérations de ces entreprises à l’étranger, rendant toute poursuite pratiquement impossible.
- Tromperies et reculs à l’aide sociale
Le 13 décembre 2002, l’Assemblée nationale du Québec adoptait à l’unanimité la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Cette loi visait et vise toujours à engager le gouvernement et la société québécoise à « tendre vers un Québec sans pauvreté ». Deux ans plus tard, une réforme de l’aide sociale en trois morceaux – le projet de loi 57 – s’avère l’une des pièces les plus empoisonnées de l’automne politique. Le gouvernement prétend appliquer la loi sur la pauvreté. En réalité, il l’enfreint grossièrement. Il y a ici un test pour les processus démocratiques. Et un autre pour l’action citoyenne.
- Une campagne pour les jeunes filles ou pour les pharmaceutiques ?
Sur le marché depuis 2006, le vaccin Gardasil, qui immunise contre certaines souches d’infections causées par le virus du papillome humain (VPH) [4], a fait parler de lui comme nul autre vaccin. La vaste campagne de publicité lancée par son fabricant, Merck Frosst, a certes contribué à créer un certain sentiment d’anxiété quant à la prévalence du VPH et du cancer du col de l’utérus. Alors que sur nos télévisions, de jeunes filles nous disent « prendre leur santé en mains » grâce à Gardasil, aux États-Unis, on invite les jeunes filles à devenir « One Less Statistic », une femme de moins à « se battre » contre le cancer du col de l’utérus.
- Sauvez mon fric, sauvez mon banquier
Rappelons-nous, il y a quelques années à peine, nos gouvernements en voie de disparition n’avaient plus d’argent. Nous étions dans une phase d’intervention minimaliste et le déficit zéro régnait absolument sur tous les choix de l’État. Évidemment, comme il s’agissait alors d’aider les pauvres et de renflouer les programmes sociaux, toute dépense semblait exorbitante. Mais quand il s’agit d’aider les riches, les milliards affluent comme par magie. Évidemment, on aide les riches pour aider les pauvres (ceux-là mêmes pour qui on ne pouvait rien auparavant), car si les riches s’appauvrissent, qu’en sera-t-il alors des pauvres ?
- Projet de société autocentré, tricontinentale et internationalisme
La mondialisation néolibérale, ses leurres et ses lueurs ont confiné l’enjeu du développement et la réduction de la pauvreté à des acceptions de plus en plus éloignées de celle de l’autodétermination véritable des pays. Mais la redécouverte des vertus de l’État, venu à la rescousse de l’économie spéculative par le régime Bush, et son recours comme panacée pour sortir de l’actuelle récession par l’administration Obama, exhume l’État développementiste. Un tel État, contraire à celui que le néolibéralisme s’est partout évertué à désengager de l’économie puis à en reconfigurer les fonctions, doit de façon responsable et démocratique redevenir l’architecte du développement.
- Terre, eau et vie
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
- Il n’y a pas de mystère Labeaume
Si à Montréal les résultats attendus des élections municipales ont suscité un certain suspense, il n’en a pas été de même pour la ville de Québec où le maire sortant Régis Labeaume a toujours caracolé en tête des sondages et a été réélu haut la main. Il n’y a donc eu à Québec aucune surprise ni grand changement en ce qui concerne la vie municipale. Pourtant cette campagne a été « dans les faits » l’expression d’un tournant marquant dont il vaut la peine de déchiffrer – tant il est révélateur – quelques-uns des tenants et aboutissants.
- La ruée vers le gaz de schiste
Gaz de schiste, vous dites ? On entend le terme sur toutes les tribunes, mais savons-nous vraiment de quoi il en retourne ? La dépendance de plus en plus importante aux hydrocarbures fait augmenter la demande en des formes d’énergie comme le gaz de schiste, ce qui fait saliver bien des entreprises d’exploitation qui voient là une source de profits faramineux. Mais la levée de boucliers des citoyens québécois impose une réflexion majeure : qu’est-ce qu’il y a de si dangereux dans les gaz de schiste ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Et surtout, comment en est-on arrivé à la situation actuelle au Québec ?
- Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Le déploiement opaque de la nébuleuse
L’échec des négociations dans le cadre du cycle de Doha à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’a en rien ralenti les ardeurs de ceux et celles qui veulent transformer la planète entière en un marché sans frontières. Les grandes ententes multilatérales ne fonctionnent pas à cause de la présence d’un trop grand nombre d’interlocuteurs aux intérêts forcément divergents ? Soit. Il sera désormais nécessaire d’aller de l’avant par des ententes bilatérales qui confrontent de grandes puissances commerciales et leurs richissimes entreprises à de petits pays qui peinent à se développer.
- Statut de l’artiste et financement de la culture
Le dernier budget des Libéraux a montré une fois de plus quelle était l’attitude de nos gouvernements face à la culture : on s’en enorgueillit, mais on ne la finance plus adéquatement. Depuis des années, et malgré des demandes fermes du milieu culturel, le budget de la culture stagne. Ce qui revient en réalité à une baisse marquée du financement, puisque le milieu doit faire face à une croissance régulière des coûts. Le MAL (Mouvement pour les arts et les lettres) se bat depuis six ans pour améliorer les conditions de vie des artistes. Ses campagnes ont donné leurs fruits, mais leurs résultats demeurent encore insuffisants. Nous avons demandé à Stanley Péan, porte-parole du MAL, de réfléchir avec nous sur le combat pour un meilleur financement de la culture.
- Des essais pour ados
La maison d’édition Écosociété s’est taillé une place de choix dans le monde des essais québécois au fil de ses 30 années d’activités. Pour son anniversaire, elle lance une nouvelle collection destinée aux adolescent·es et aux jeunes adultes. À bâbord ! s’est entretenue avec Pauline Gagnon, directrice de la collection Radar.
Propos recueillis par Philippe de Grosbois
- Pour une gestion féministe des fermes
Véronique Bouchard, propriétaire de la ferme Aux petits oignons et titulaire d’une maîtrise en agronomie, discute avec nous des inégalités de genre en agriculture. Elle aborde la nécessité d’un changement dans les structures organisationnelles ainsi que dans les modes de gestion à la ferme pour permettre aux femmes d’y prendre leur juste place et d’être reconnues pour leur travail. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Désobéissance civile et laïcité
La Loi sur l’instruction publique du Québec prévoit (article 222) que « pour des raisons humanitaires ou pour éviter un préjudice grave à un élève, la commission scolaire peut, sur demande motivée des parents d’un élève, d’un élève majeur ou d’un directeur d’école, l’exempter de l’application d’une disposition du régime pédagogique. » La chose est rare, on le devine, mais elle se produit parfois. C’est justement le cas ces temps-ci.
- Les victoires des employéEs de l’hôtellerie québécoise
Les employés québécois de l’hôtellerie jouissent actuellement de conditions de salaire et de travail parmi les meilleures en Amérique du Nord. Cela n’a pas été toujours le cas. Ainsi, alors que dans les années 1970, les salaires des préposées aux chambres et des serveurs étaient à peine supérieurs au salaire minimum, ils sont aujourd’hui souvent deux fois plus élevés. Alors que ces travailleurs étaient pauvres, ils gagnent maintenant bien leur vie. Alors qu’ils étaient traités comme des domestiques, ils se perçoivent aujourd’hui comme des professionnels. Comment expliquer cette progression remarquable ?
- Ce qu’on peut apprendre de l’Amérique latine
Depuis quelques années tout le monde le sait, l’Amérique latine est en ébullition. Les élections amènent des coalitions de gauche et de centre-gauche au pouvoir d’un bout à l’autre du continent, au Brésil, en Uruguay, au Nicaragua et ailleurs. D’immenses mobilisations populaires se développent comme autant d’énormes grains de sable enrayant la machine néolibérale, comme au Mexique, au Chili, en Argentine. De gigantesques efforts sont consentis par tout le monde pour se « désengluer » de l’empire états-unien et pour promouvoir un processus d’intégration par et pour les peuples, comme dans le cadre du projet de l’ALBA. Ces profonds changements historiques nous concernent de manière directe et impérieuse.
- Les tribunaux contre la liberté
Avez-vous remarqué que l’État n’est jamais à cours de budget quand vient le temps d’attaquer judiciairement la dissidence ? Sommes-nous si dangereux que ça ? Peut-être que non. Mais serait-il dans l’intérêt de l’État d’attendre le jour où la dissidence représentera une menace digne de ce nom à l’égard de la minorité privilégiée ? Poser la question, c’est y répondre !
- En avant pour la guerre !
La première moitié de l’année 2005 est particulièrement révélatrice quant à l’orientation que les responsables militaires et politiques canadiens veulent dorénavant imprimer à la « défense » du pays. En effet, le budget 2005 annonce d’abord une hausse des dépenses militaires de 12,8 milliards de dollars en cinq ans, ce qui les fera pratiquement doubler. Puis, en avril, paraît le nouvel Énoncé de politique internationale (EPI) du Canada, Fierté et influence : notre rôle dans le monde. Le volet « défense » de cet énoncé vient ouvertement sceller un partenariat militaire beaucoup plus étroit avec les États-Unis, dont on ne saurait minimiser la gravité.
- Bilinguisme officiel, traduction et langues autochtones
Le bilinguisme canadien, loin de permettre la participation à la vie politique dans les deux langues officielles, cultive plutôt une anglonormativité qui nuit autant à la vie politique en français que dans les langues autochtones.
- Pour une justice transformatrice
Pendant la grève étudiante de 2012, il y a eu une vie collective foisonnante à Montréal. Malgré la créativité, les apprentissages, et l’empowerment collectif, plusieurs problèmes existants ont été amplifiés, notamment le sexisme et le machisme. C’est de ce contexte qu’a émergé l’expérience québécoise de justice transformatrice.
- L’art des superstitions économiques
Le principe de base du discours économique actuel est de déformer systématiquement le sens des mots et des concepts. Quand un terme est employé, il veut dire autre chose que ce qu’il signifiait dans la théorie classique. L’IEDM étant spécialisé dans la récitation des mantras économiques de la classe dominante, son discours est toujours en porte-à-faux par rapport à la théorie à laquelle il prétend pourtant continuer de se référer. Nous avons donc voulu donner ici quelques clefs pour la compréhension du nouveau sens qui se cache derrière les vieux concepts.
- Quand la banque s’amuse
En juillet prochain, il y aura un bien triste anniversaire à souligner : les 60 ans de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). C’est en effet en juillet 1944, réunis à Bretton Woods, que les Alliés, au dernier stade d’un conflit terriblement meurtrier, posèrent les bases de l’ordre d’après-guerre en décidant, entre autres, la création de ces deux institutions internationales. Rattachés formellement à l’ONU qui voyait elle aussi le jour à ce moment, la Banque mondiale et le FMI avaient comme mandat originel de financer le développement international et la reconstruction à la suite de la guerre ainsi que de stabiliser les taux de change en vue d’éviter une grave crise financière comme celle de 1929. Aujourd’hui, on peut dire que ces deux organismes se sont largement éloignés de ce mandat pour devenir, au fil du temps, un des piliers du processus d’imposition à l’ensemble de la planète des politiques néolibérales capitalistes.
- Crise du logement : tout va très bien, madame la ministre
Alors qu’une grave crise du logement sévit au Québec, frappant durement les personnes locataires, les élu·e·s et les représentants des propriétaires immobiliers se relaient pour nous assurer que tout va pour le mieux. Que révèlent ces discours, et que leur répondre ? Propos recueillis par Alexis Ross.
- Les réseaux d’échange locaux
L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. L’économie ne se résume pas aux opérations commerciales ni aux transactions financières, mais couvre les mécanismes utilisés pour accéder à un bien ou un service, que la monnaie serve à faciliter l’échange ou non. Or, il est plus que temps de redonner un sens éthique à l’économie pour en extraire la cupidité et le droit d’exploiter autrui.
- Un autre plan de développement du Nord du Québec
Récemment, un politicien ratoureux a créé un slogan publicitaire pour détourner l’attention du peuple de ses turpitudes : le Plan Nord.
Le Plan Nord n’existe pas et n’a jamais existé. Ni pour les Premières Nations, ni pour les Québécois. Ce qui existe depuis la flambée internationale des prix des métaux, c’est la ruée vers les gisements miniers du Nord et du moyen Nord du Québec d’un essaim de rapaces qui veulent les exploiter tous azimuts. Le politicien a flairé la bonne affaire et a lancé son Plan Nord. Il s’est promené un peu partout pour annoncer le Plan du futur. Tout le monde a analysé, soupesé, vanté, critiqué et au final avalé la couleuvre. On a fait des colloques. On a fait des éditoriaux. On a fait numéros spéciaux de revue...
- Corée du Nord, Corée du Sud
La Corée du Nord bombarde l’île de Yongpyong pour donner l’illusion de sa puissance. Pendant ce temps, la Corée du Sud fait payer les touristes occidentaux pour qu’ils profitent de la vue incroyable qu’offre le 38e parallèle – qui sépare les deux Corées – et ses centaines de kilomètres de barbelés. Le peuple coréen, quant à lui, souffre d’une division absurde, alimentée de l’extérieur comme de l’intérieur. Pouvons-nous entrevoir le jour où ce pays divisé ne fera plus qu’un ?
- La riposte par les urnes
Le 21 mars 2009, plusieurs centaines de milliers de Kurdes à travers le monde célébraient leur fête nationale, le Newroz, journée qui marque surtout l’arrivée du printemps. À Diyarbakır, dans le sud-est de la Turquie, région à forte majorité kurde, ils étaient nombreux à danser sur les rythmes de chansons que toutes et tous connaissaient par cœur. Le Parti de la société démocratique (Demokratik Toplum Partisi ou DTP), principale formation politique kurde représentée au parlement turc et au pouvoir dans plusieurs municipalités du pays, organisait les festivités. Quelques-uns de ses membres sont d’ailleurs venus s’adresser à une foule gagnée d’avance. C’est que le 29 mars, les Kurdes devaient se rendre aux urnes pour choisir leurs maires pour les cinq prochaines années. Et pour plusieurs, les enjeux de cette élection dépassaient largement la stricte sphère politique.
- Pour une fiscalité internationale
Alors que les échanges commerciaux et les transactions financières se font dans un espace gigantesque et se jouent des frontières, la fiscalité reste étroitement coincée. Les gouvernements ne perçoivent presque rien des immenses mouvements de capitaux qui enrichissent une part très limitée de citoyens à travers le monde. Pendant ce temps, les écarts entre les riches et les pauvres s’accroissent à n’en plus finir, alors que la concurrence fiscale empêche les États de mettre en place des mécanismes audacieux de redistribution de la richesse. À l’ère d’une mondialisation impitoyable pour les pauvres, il devient plus important que jamais de mettre en place des taxes internationales.
- La décentralisation
La plupart des démocraties occidentales doivent beaucoup à la centralisation. C’est grâce à un processus de centralisation forcée que la France et l’Italie se sont construites, par exemple. Cette volonté de changer le pays à partir d’une autorité centrale s’est incarnée dans le jacobinisme qui, encore aujourd’hui, demeure le talon d’Achille de la gauche traditionnelle. Il n’en demeure pas moins que c’est ce souci égalitaire et démocratique qui a donné naissance aux États modernes [5].
- Russie - Les « miracles » de Poutine
Vue de loin, la popularité persistante de Poutine en Russie apparaît étonnante, sinon entièrement fabriquée. Le personnage est généralement réservé, peu sympathique et n’a aucun charisme ni dans ses discours ni dans son allure. Il a été le premier responsable de la guerre de Tchétchénie et de toutes les atrocités qui l’ont entourée, pour ne mentionner que ce dossier à son passif. Pourtant au cours des quatre dernières années ou plus, d’après tous les sondages y compris les plus crédibles, son taux d’approbation ou de popularité s’est maintenu aux alentours de 76 %. La majorité de la population aurait été d’accord pour qu’il fasse amender la constitution du pays afin de pouvoir briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. On peut y voir la conséquence du contrôle direct ou indirect exercé par le Kremlin sur les grands médias électroniques. Mais il y a plus et le phénomène demande une explication. Un peu paradoxalement, il s’explique davantage par le bilan catastrophique de son prédécesseur que par les succès de Poutine lui-même.
- Entre le soleil de France et de Bab El Oued
L’art n’est pas un antre où pourraient se réfugier intégristes de tout poil ou amuseurs publics. Il s’agit plutôt d’une navigation, d’un entre-deux où circulent et dialoguent de multiples points d’ancrage. Navigation à haut risque comme celle d’Ulysse mais, malgré ses périls, elle seule peut arracher un peu de sens à ce qui ne serait qu’une « histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien ».
L’artiste, donc, comme passeur de signes et de symboles. Rebelle aussi. Rebelle à tout ce qui emprisonne et mutile la vie. Alors qu’un nouveau cycle de luttes contre la mondialisation capitaliste semble s’être enclenché, de nombreux artistes ont repris le flambeau du refus. Qu’on songe, pour la France, au Massilia sound system, aux Fabulous troubadours, à Zebda et, enfin, à Gnawa diffusion. Fondé en 1992 à Grenoble par Amazigh Kateb, ce groupe distille une musique proprement universelle avec de profondes racines africaines et algériennes. Issue de la tradition gnawa, celle des chants des esclaves africains, cette musique fusionne les instruments traditionnels avec l’électricité. Propulsées par cet environnement sonore, les paroles des chansons de Gnawa diffusion sont comme de véritables missiles dirigés contre les crimes et les injustices perpétrés par les dominants à l’encontre de l’ensemble de la planète.
Entre le soleil de France, de Kingston et de Bab El Oued, Gnawa diffusion et Amazigh Kateb arpentent ainsi l’espace d’une liberté à créer, par-delà les frontières de styles ou de territoires. Une entrevue, donc, avec un homme libre [6]. - La dette et les générations
Avec la tournée de fausse consultation du ministre des Finances portant sur le remboursement de la dette, toute une série d’associations se sont créées pour proposer plus d’équité intergénérationnelle. Or, prétendre que la dette est un problème intergénérationnel, c’est prétendre que la dette qu’auront à payer les membres de la nouvelle génération leur est laissée sans compensation et que ceux qui l’on menée à ces extrêmes, les éternels « boomers », n’ont rien fait d’autre que d’endetter la nation pour se payer de petites satisfactions fugaces et satisfaire leurs caprices du moment. La situation me semble assez différente pourtant.
- Communautés LGBTQIA2S+. La similitude de nos singularités
Ielles sont de plus en plus nombreux·euses à choisir le Bas-Saint-Laurent pour s’établir : la communauté queer dans la région est en pleine croissance, tout particulièrement dans le Kamouraska, à Trois-Pistoles et à Rimouski. Sa présence est un moteur important de dynamisme culturel et événementiel dans notre coin, et elle mène plusieurs organismes et institutions à revoir leurs pratiques et leur offre de services afin de les rendre mieux adaptées aux besoins des membres de la communauté LGBTQIA2S+ installé·es dans notre région loin des grands centres.
- Incarner nos aspirations collectives
Au-delà des vœux pieux et des professions de foi formulées à chaque congrès syndical, que peut-on faire, concrètement, pour qu’advienne le syndicalisme combatif que l’on souhaite ? Voici quelques moyens qui pourraient, selon nous, permettre d’atteindre ces objectifs.
- Logement social avec soutien communautaire
François Roy, avocat dans l’Outaouais, est connu pour son incessant travail de militant, notamment comme responsable d’un organisme très actif de défense des droits du logement dans la région : Logemen’occupe. Un organisme dont il a cherché à bonifier le mode d’intervention traditionnel en le dotant, depuis 1995, d’un nouveau volet : la promotion de logements sociaux avec soutien communautaire.
Pour original qu’il soit, son projet n’en a pas moins soulevé critiques et débats. Obligeant beaucoup, à gauche, à s’interroger sur la portée réelle de ces nouvelles orientations. Ne s’y dessine-t-il pas pourtant des pistes d’intervention prometteuses ? Pour ouvrir le débat, nous l’avons rencontré.
- Le cégep populaire de Saint-Laurent
Le 22 février 2012, cinq jours après que l’Assemblée générale des étudiantes s’est prononcée pour la grève générale illimitée, le cégep populaire de Saint-Laurent était lancé. Son ouverture a été marquée par la tenue d’un Café philosophique sur le rôle de l’éducation dans la société, discussion animée par un collectif de professeures de philosophie dans la grande salle du collège. Cœur de la vie étudiante avec son café, sa radio et le siège de l’association, cette salle est un vaste espace sans portes ni pupitres, où l’on circule à sa guise, au gré d’un horaire que chacune est libre de se forger. Après le Café philo, les professeures ont cédé la place à une étudiante pour un cours de danse afro-brésilienne. Le ton était donné.
- Françoise David
Il faut du courage pour faire cela de nos jours. A fortiori lorsqu’on est une femme. Et pour tout dire, je crois qu’il faut une sacrée dose d’amour pour son pays et ses gens.
- Payer pour des soins de santé assurés
Les cas de figure sont variés mais une tendance émerge : de plus en plus souvent, des paiements directs sont exigés des patients et patientes du Québec en contrepartie de soins de santé qui sont pourtant couverts par le régime public de santé.
- Les 150 premiers jours du gouvernement libéral
L’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral a suscité bien des angoisses. Pour en discuter, À bâbord ! a réuni les représentants de quatre groupes importants dans notre société : Lorraine Guay, du collectif D’Abord solidaires, Molly Alexander, de l’Union des forces progressistes, Arthur Sandborn, du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) et François Saillant du FRAPRU. Nous résumons ici – sur la base de deux grandes questions de fond – l’essentiel de leurs propos.
- Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…
Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…, Alain Deneault, Montréal, Écosociété, 2014.
- Pour la pérennité des revues indépendantes !
La revue À bâbord ! a eu 20 ans au mois d’octobre 2023. Après cent numéros, la réussite de ce projet collectif est le résultat du travail acharné de ses membres pour offrir une plateforme qui fait écho aux actions collectives ainsi que pour organiser une riposte au capitalisme et aux multiples formes d’oppression qui l’accompagnent. Dans un contexte toujours difficile pour les revues indépendantes et autogérées, nous sommes fièr·es – et un peu surpris·es nous-mêmes – de tenir le fort depuis si longtemps.
- Itinérance à Montréal : Prends garda toi !
Le 20 janvier 2021, la direction de l’Accueil Bonneau abolissait intégralement son service d’intervention de première ligne et plaçait des agent·e·s de sécurité là où des intervenant·e·s qualifié·e·s faisaient leur travail avec passion et engagement. Ces coupures ne sont que la pointe de l’iceberg.
- Le mouvement étudiant. L’heure des bilans
Pour la première fois depuis presque une décennie, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) n’organisera pas de manifestation nationale au cours de l’année scolaire. À l’exception d’un contingent pris en charge par l’organisme Femmes de diverses origines lors de la manifestation annuelle du 8 mars, ce constat est un signe parmi bien d’autres de l’essoufflement de l’aile la plus combative du mouvement étudiant québécois.
- Journalisme et mouvements sociaux : aux racines d’une crise de confiance
On a pu mesurer, ces dernières années, toute la profondeur de la fracture entre les médias traditionnels et les mouvements sociaux. L’étendue du fossé séparant les protestataires et les journalistes a mis en lumière une crise de confiance beaucoup plus profonde envers les médias, dont les origines remontent très loin.
- Les migrant.e.s du Venezuela. Une crise réelle, médiatique et politique
Depuis quelques mois, diverses organisations tirent la sonnette d’alarme au sujet d’une crise des migrant·e·s vénézuélien·ne·s fuyant une crise économique, sociale et politique sans commune mesure. Les évaluations du nombre de personnes déplacées varient de quelques centaines de milliers à 4 millions, alors que le gouvernement nie l’existence d’une crise migratoire, tout en appelant les Vénézuélien·ne·s à l’étranger à revenir au pays. Qu’en est-il dans les faits ?
- L’accès à l’éducation des filles
En octobre 2012, un événement a défrayé la chronique : Malala Yousafzai, une jeune Pakistanaise militante des droits des femmes, a été victime d’un attentat. Des talibans ont revendiqué cette tentative d’assassinat. Cet événement a suscité beaucoup d’indignation dans le monde. Cela s’est traduit concrètement par des réactions de protestations. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer cet acte. Pourquoi donc cette adolescente s’est-elle retrouvée dans le viseur des talibans ?
- Une attaque de front
L’assurance-emploi a beau être un programme financé exclusivement par les cotisations versées par les travailleuses et les travailleurs et leur employeur, les gouvernements fédéraux successifs se permettent depuis une bonne vingtaine d’années d’en affecter les surplus à des priorités politiques qui n’ont rien à voir avec une assurance visant à protéger les salariéEs des aléas d’une économie de marché qui a besoin de chômeuses et de chômeurs pour fonctionner.
- Crise du capitalisme financiarisé
Que le capitalisme soit en crise, et que cette crise soit majeure et affecte le cœur de ce régime économique ne font maintenant aucun doute. Les signes avant-coureurs d’une reprise, d’un quelconque retour à la normale, espérés depuis un an ne se manifestent toujours pas. Au contraire, depuis l’automne la crise financière s’étend à d’autres secteurs et se consolide en crise économique majeure. Ceux qui ne croyaient qu’à un léger, court et nécessaire ajustement après la folie momentanée des subprimes* commencent à réaliser l’importance des déséquilibres ainsi que des contradictions structurelles qui se sont accumulées dans le cadre du capitalisme financiarisé. Celles-ci sont principalement de deux ordres : financier et ordinaire.
- Drôle d’odeur dans la cuisine
En vue de produire une nouvelle Politique québécoise d’égalité – appelée sous les gouvernements précédents Politique en matière de condition féminine –, le Conseil du statut de la femme (CSF) a déposé auprès du gouvernement un Avis public intitulé Vers un nouveau contrat pour l’égalité sociale entre les femmes et les hommes. La Commission parlementaire de janvier 2005 est l’aboutissement des consultations entreprises par le CSF et le comité d’expertes nommées par la ministre, Michelle Courchesne, en février 2004 [7].
- Notre agriculture prend le champ
Les ententes de libre-échange, particulièrement au chapitre des produits agricoles, sont une sorte de cheval de Troie de la part des États-Unis et de l’Union européenne. Les dispositions de l’ALÉNA sur l’agriculture, en tous cas, ne visent pas à égaliser les chances des trois pays impliqués, mais à garantir aux États-Unis un droit le plus large possible à l’exportation de leurs produits.
- La justice détournée contre la démocratie
Les poursuites judiciaires abusives sont sans doute l’un des moyens les plus efficaces mis en œuvre ces dernières années afin de favoriser le pillage généralisé du bien commun en étouffant la démocratie et les débats publics. Le principe est simple : il s’agit de poursuivre, sous des motifs souvent fallacieux, une organisation dérangeante, et ce, pour un montant exagérément élevé. L’organisation victime de ces poursuites se trouve doublement coincée : elle doit consacrer de précieuses (…)
- Cap vers le privé
Les effets de la pensée et des politiques néolibérales sont manifestes dans des domaines comme l’éducation ou la santé au Québec et ils ont été largement exposés et discutés sur la place publique. Mais qu’en est-il du milieu de la culture, notamment celui des arts et des lettres ? Quelles sont les actions récentes du gouvernement libéral touchant les arts ?
- Un avenir pour la revue À bâbord !
À bâbord ! a perdu son accès à une subvention de Patrimoine Canada pour les magazines, un montant important qui nous donnait une bonne assise financière. Nous sommes victimes d’une application plus stricte par le subventionnaire d’un calcul nettement à l’avantage des revues les plus commerciales. En espérant obtenir une autre subvention « pour appuyer le journalisme », nous nous trouvons dans une situation financière encore plus incertaine que la précarité usuelle d’une petite organisation comme la nôtre.
Voilà pourquoi nous lançons cette campagne de sociofinancement.
- Enseignement. Montrer l’exemple ou éveiller les esprits ?
L’enseignante au primaire Chantal Poulin et l’enseignant d’arts plastiques Yann Robitaille étaient du groupe de trois grimpeurs d’Extinction Rebellion qui se sont fait arrêter après avoir escaladé le pont Jacques-Cartier à Montréal, le 8 octobre dernier. Je les ai rencontrés pour discuter de la relation entre enseignement, urgence climatique et désobéissance civile. Propos recueillis par Wilfried Cordeau.
- Une éducation sexuelle pour les jeunes
L’organisme communautaire Head & Hands/À deux mains existe depuis 1970 et offre une variété de services médicaux, sociaux et juridiques aux jeunes de moins de 25 ans avec une approche holistique, sans jugement et dans une perspective de réduction des risques. Parmi les programmes proposés, il y a notamment du soutien aux jeunes parents et des cliniques de santé sexuelle accessibles à tous et toutes, même sans carte de la RAMQ.
- Nous ne pouvons plus attendre !
En 2015, la population irlandaise votait à 62 % pour la légalisation du mariage entre personnes de même sexe. Le résultat de ce vote devenait ainsi le 30e amendement apporté à la Constitution irlandaise ; toute modification à celle-ci devant être avalisée par voie de référendum populaire. Cette avancée ne devrait pas faire oublier une situation beaucoup moins rose pour l’ensemble des Irlandaises : le droit à l’avortement, lui, est toujours sévèrement encadré.
- La crise financière et monétaire mondiale
La crise financière et monétaire mondiale, Louis Gill, Ville Mont-Royal, M Éditeur, 2011, 141 p.
- Dany Laferrière, L’énigme du retour
Un écrivain qui se complaît dans la séduction et le succès médiatiques court le risque de se livrer pieds et poings liés aux attentes du marché du livre, relayées et alimentées par les médias. Cette surveillance médiatique y est pour beaucoup dans ce que Dany Laferrière appelle la « dictature du plaisir », dans une auto-entrevue qui dénote un sens aigu de la lucidité et de l’autocritique :
« D. – […]. Des fois j’ai l’impression que tu t’es perdu à force de vouloir te faire voir. Tout cet (…) - La recherche universitaire sous influence
Les universités regorgent des ressources intellectuelles essentielles au développement des connaissances et des sociétés. Faut-il alors s’étonner que depuis bon nombre d’années, des bailleurs de fonds cherchent à inciter, voire à contraindre, les universitaires à satisfaire leurs besoins spécifiques ? Sous l’autorité publique ou en provenance du secteur privé, le financement de la recherche exerce une influence de plus en plus déterminante sur les orientations et les objets de recherche universitaire. Plusieurs s’en inquiètent et craignent que les professeures perdent les conditions et la liberté académique qui garantissent l’intégrité de la recherche comme service public.
- L’ennemi est à nos portes...
Et si on regardait à l’intérieur ?
Quelques événements récents ont propulsé la gouvernance universitaire sous les projecteurs, laissant le champ libre à la critique du modèle actuel basé sur la collégialité. Certains ont décrié le conflit d’intérêt potentiel des universitaires qui se gèrent eux-mêmes, appelant en renfort la présence d’administrateurs externes apparemment dénués d’intérêts qui viendraient, dans un élan de sollicitude, mettre à profit (excusez le jeu de mot bien volontaire) (…) - La rencontre du féminisme et de l’antiracisme
Sociologue et féministe française de renom, la théoricienne et militante Christine Delphy est venue à Montréal à l’automne 2007 pour prononcer deux conférences : « Le mythe de l’égalité-déjà-là : un poison » et « L’Afghanistan : une guerre pour les femmes ? » Christine Delphy s’est d’abord fait connaître au Québec dans les années 1970 pour son article « L’ennemi principal », puis par l’œuvre du même nom, publiée en deux volumes. En 1977, elle fonde, avec entre autres Simone de Beauvoir, la revue Questions féministes, puis Nouvelles questions féministes en 1980. Elle a récemment pris position contre la loi française interdisant le port du foulard musulman dans les écoles. Sa lutte antiraciste l’a menée à s’engager dans le Mouvement des indigènes de la république [8].
- « Un enfant pauvre n’existe pas seul »
N’ayons pas peur des mots : au Québec, la pauvreté frappe certaines écoles, particulièrement à Montréal, d’une manière qu’on a du mal à imaginer et qui ne peut que faire pleurer et rager. En ce qui me concerne, ma douleur est d’autant plus grande que le Centre pour l’enseignement en milieux défavorisés de l’UQAM, qu’animait Robert Cadotte, a été fermé – une des toutes premières victimes des coupures qu’on y effectue. Comment se vit cette pauvreté pour les enseignantes sur le terrain ? Que peut-on faire, individuellement et collectivement, pour corriger ces inadmissibles situations ? J’ai voulu en parler avec quelqu’un qui connaît tout cela de près et bien mieux que moi. Et comme j’ai le grand plaisir de parfois croiser Nathalie Morel, qui a non seulement enseigné dans ces quartiers où sévit la pauvreté, mais qui est aussi présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal, je lui ai proposé un échange, qu’elle a eu la gentillesse d’accepter. N.B.
- Intégration révolutionnaire ou désintégration ?
Après une période d’innovation généralisée, le Venezuela d’aujourd’hui semble vouloir revenir à un ordre du jour socialiste finalement moins du XXIe siècle que des années 1950. Sur le plan de l’urbanisme, la mise en chantier des « villes socialistes » est un désastre pour l’environnement, spatial et social, car elle découle d’une planification urbaine dont les principes, sinon l’action, sont révolus. Or, pour être véritablement révolutionnaire, le Venezuela doit poursuivre sa « bolivarisation ». L’urbanisme du XXIe siècle sera créole et populaire ou ne sera pas !
- Une expression d’espoir pour l’humanité
Le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda), les déléguées à la 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont adopté la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte constitue une autre étape dans l’action entreprise en l’an 2000 pour éliminer la pauvreté et réaliser le partage équitable des richesses, pour éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. À bâbord ! a rencontré Nancy Burrows, du Secrétariat international de la MMF, qui nous parle du sens de cette charte.
- L’écopar, une proposition libertaire
« Devant les terribles carences – ce sont souvent de véritables crimes – de nos sociétés, beaucoup de gens et bien des activistes se demandent, avec raison, quel autre mode d’organisation sociale on pourrait imaginer qui nous épargnerait ces carences et ces crimes et qui serait capable de le faire dans la longue durée et pas seulement à court terme ou de manière réformiste. »
- Pour une école laïque. La confession n’a pas sa place à l’école
Cet été, le gouvernement a décidé qu’il mettra fin, le 1er juillet 2008, à la clause dérogatoire à la Charte canadienne des droits et libertés qui permet un enseignement religieux confessionnel (catholique ou protestant) à l’école publique québécoise. Pour le moment, tout indique qu’on proposera plutôt, dans nos écoles publiques, un enseignement culturel de la religion. De son côté, la Commission des droits de la personne (CDP) a rendu un avis très attendu qui soutient que les écoles privées (…)
- On peut rêver
La grève étudiante de 2005 passera à l’histoire comme un immense cube rouge dont on a peine à mesurer les dimensions. Une mobilisation d’une largeur sans précédent, avec 250 000 étudiantEs ayant fait au moins un jour de grève, rassemblant des associations aussi disparates que celles de Saint-Laurent et du Vieux-Montréal (les « classiques »), et celles de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et des HEC (du jamais vu). Une grève d’une longueur remarquable, certains cégeps et (…)
- Décarbonation du Québec. La cape d’invisibilité de Pierre Fitzgibbon
Face aux impératifs de la transition énergétique et de la décarbonisation, le ministre Fitzgibbon n’a de yeux que pour l’électrification du système énergétique. Cette stratégie, contrairement aux solutions axées sur la sobriété énergétique, ne remet pas en question les modèles de croissance dont nous devons pourtant impérativement nous détacher.
- La beauté à tout prix
Douche du matin : savon-shampoing-revitalisant. Brossage de dents : dentifrice-rince-bouche. Crème hydratante. Un peu de mascara, qui s’enlèvera grâce à un démaquillant pour les yeux. Pour un homme, crème à raser et après-rasage. Déodorant. Un soupçon de gel dans le toupet avant de partir pour la journée. Pour vos soins d’hygiène et de beauté personnelles, comme chaque habitant d’Amérique du Nord, vous utilisez en moyenne quotidiennement une dizaine de cosmétiques [9]. Mais savez-vous ce qui se cache derrière ces produits si familiers ?
- Banques, casseroles et pirates
Après une vigoureuse poussée démocratique dans la foulée de la violente crise financière de 2008, où en est l’Islande aujourd’hui ? Le peuple islandais n’a pas obtenu tous les résultats escomptés, mais sa lutte se poursuit, portée principalement par le dynamisme de ses activistes de l’information.
Rubriques (918)
- No 073 - février / mars 2018
- No 100 - Été 2024
- Dossier : Les classes dominantes au Québec
- Dossier (en ligne) : Covid 19 et ses suites
- No 019 - avril / mai 2007
- Mini-dossier : COVID en continu
- No 035 - été 2010
- Dossier : Vivre en démocratie autoritaire
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- No 037 - déc. 2010 / jan. 2011