Résultats de la recherche
Articles (313)
- L’activité physique à l’école : des neurones sains dans un corps actif
Branle-bas de combat, ces temps-ci, dans les commissions scolaires et les écoles primaires du Québec. C’est qu’à l’occasion d’un ajout de 90 minutes à la semaine demandé pour septembre par le ministère de l’Éducation, du Loisir et des Sports (MELS), on procède en ce moment à une importante révision de la grille horaire du primaire : et là, les choses se compliquent. Voici comment le problème se présente.
D’abord, à compter de septembre, il y aura introduction de l’anglais dès la première (…) - Le programme "Bleu, Blanc, Bouge"
Au Canada, les problèmes de surpoids et de manque d’activité physique deviennent de plus en plus alarmants. En effet, selon une enquête menée par Statistique Canada et publiée en 2011, 85 % des adultes et 93 % des enfants et des jeunes Canadiens n’atteignent pas le niveau minimal quotidien d’activité physique nécessaire pour maintenir une bonne santé et un bien-être satisfaisant (Statistique Canada, 2011). Selon le Canada’s House of Commons Standing Committee on Health, le Canada présente l’un des plus hauts taux d’obésité infantile du monde dit développé et se classerait au 5e rang parmi les pays de l’OCDE.
- Des conseils pédagogiques du professeur Feynman
Connaissez-vous Richard Feynman (1918-1988) ? Cet attachant et iconoclaste personnage est un des plus grands physiciens du 20e siècle, mais aussi, et c’est à ce titre que je veux en parler ici, un des plus éminents professeurs de physique. Mais d’abord un (très bref) mot sur l’homme et son œuvre.
- La santé des femmes et l’égalité professionelle
La division sexuelle du travail est un aspect de l’organisation du travail qui peut avoir des effets sur la santé des hommes et des femmes. Les études de l’Invisible qui fait mal, partenariat entre trois centrales syndicales et un centre de recherche universitaire, ont permis de mettre en exergue les enjeux d’égalité professionnelle entrant parfois en conflit avec le désir d’améliorer la santé des femmes au travail : les dangers associés au déploiement d’une force physique importante et évidente ; les contraintes associées à la conciliation travail famille ; certaines difficultés dans le fonctionnement de collectifs de travail. Les femmes n’auraient pas à choisir entre santé et égalité, si les postes de travail et l’organisation du travail étaient adaptés à la spécificité de la biologie et des rôles sociaux des femmes.
- Dignité et intégrité physique
À bâbord ! poursuit la discussion entamée dans son dernier numéro sur la question de la prostitution / travail du sexe avec la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle et Amnistie internationale. Nous espérons que ces articles alimenteront le débat et permettront de prendre connaissance des idées et intentions des unes et des autres.
- Dématérialisation des lieux de travail
La dématérialisation des lieux de travail ne date nullement d’aujourd’hui. Par le passé, plusieurs préoccupations ont été soulevées quant au télétravail, soit l’exécution du travail à domicile, tel que l’effectuaient les couturières ou encore les pigistes. Avec l’avènement des ordinateurs portables, des téléphones intelligents ou des tablettes numériques, il devient de plus en plus aisé pour certaines travailleuses et certains travailleurs d’effectuer leurs tâches en dehors des murs de l’établissement de l’employeur. Pour autant, est-ce que les salarié·e·s y trouvent réellement un avantage ?
- Témoigner des violences
Qui d’autres que les femmes ayant vécu l’expérience de donner naissance peuvent témoigner des violences physiques, psychiques et psychologiques subies avant, pendant et après la grossesse ? Il nous semblait incontournable de donner la parole à certaines d’entre elles.
- Les travailleuses et les travailleurs agricoles saisonniers au temps de la pandémie de COVID-19
Au Canada, plusieurs travailleurs·euse·s (im)migrant·e·s subissent de la discrimination. C’est le cas, entre autres, des travailleurs·euse·s étranger·ère·s agricoles, qui arrivent au Canada en provenance du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes à travers le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET). La situation s’est aggravée en 2020, avec la pandémie.
- Dessine-moi une école
Des bâtisses lumineuses, accueillantes, respectueuses du rythme d’apprentissage de chacun, disposant d’espaces de travail collaboratifs et flexibles… voilà ce que doit être l’école d’aujourd’hui.
- Gestion des déchets radioactifs
Des militants du Mouvement vert de Mauricie proposent l’arrêt permanent du réacteur nucléaire Gentilly-2 et la transformation de la centrale en grand laboratoire pour la sécurisation physique et le monitoring des 2 500 tonnes de déchets hautement radioactifs qui y sont logés. Ces activités maintiendraient tous les emplois en nucléaire à Bécancour et permettraient même d’en créer de nouveaux.
- Reterritorialisons Québec
Dans le contexte actuel, il est essentiel de comprendre que l’occupation territoriale dont nous héritons est le produit de l’érosion du bien commun par des intérêts privés.
- Nomadisme numérique
L’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) a révolutionné la vie quotidienne, y compris l’univers du travail. Celles-ci sont toutefois passées rapidement d’un outil de simplification des tâches à une méthode d’intensification de la charge de travail. Il s’impose donc de remettre les choses en perspective et d’évaluer les conséquences de ces technologies sur les travailleuses et les travailleurs.
- Écrire une page d’histoire
De l’encre d’impression odorante aux caractères inodores affichés à l’écran, du bouquin sur vélin à la liseuse électronique, de l’objet qu’on aime toucher à celui qu’on peut télécharger, c’est toute l’industrie de l’édition et de la librairie qui est bouleversée par la plus importante des révolutions de son histoire : le livre numérique. En inventant l’imprimerie typographique au XVe siècle, Gutenberg a permis la transmission du savoir à grande échelle. L’édition électronique, elle, en se libérant du carcan physique, changera carrément le visage du livre.
- Détournement de sens
Dans le cadre de cette chronique visant à dégager une nouvelle conception de la libération qui prenne en considération les critiques ayant conduit à la crise de la raison émancipatrice, nous avons abordé le cas des expériences totalitaires en tant que cause historique du désenchantement vis-à-vis des projets libérateurs. Parallèlement à ces expériences traumatisantes concrètes, il existe des causes philosophiques ayant conduit à ce même désenchantement. Parmi celles-ci, la critique de la (…)
- La santé sera-t-elle un jour possible ?
« Alors que l’on exhorte les citoyens à une saine alimentation, la majorité des travailleurs passe le tiers de leur vie adulte dans des lieux qui agressent leur santé physique et mentale. » – Fernand Séguin
- Médias : la crise vue de l’intérieur
Perte de revenus publicitaires, mises à pied et fermetures, attaques verbales et physiques, crédibilité et légitimité mises en doute : les difficultés des médias d’information abondent. Quelques publications récentes de journalistes cherchent à éclairer les multiples dimensions de cette crise, avec des résultats variés.
- Recherche, design et médias contre le profilage racial
MTL sans profilage est un collectif de recherche-action multigénérationnel, multidisciplinaire et multiracial qui vise à documenter, visibiliser et intervenir sur les enjeux de profilage racial dans les pratiques policières à Montréal. Présentation du parcours, des apprentissages et de l’approche du collectif.
- Numérique ou papier ? L’impact environnemental d’À bâbord !
Considérant que le papier nécessite soit de couper du bois, soit une certaine quantité d’énergie pour l’utilisation des fibres recyclées, plusieurs se tournent dorénavant vers la publication numérique dans une perspective environnementale. Le virage numérique est présenté comme « 0 papier », vert et respectueux de l’environnement, mais ce choix est-il réellement le plus écologique ?
- De guérillera à sénatrice. Entrevue avec Sandra Ramírez
Notre rendez-vous était fixé au quartier général de la FARC (Force alternative révolutionnaire commune), le nouveau parti politique créé par un accord de paix historique signé en 2016 entre le gouvernement colombien et la plus ancienne guérilla d’Amérique latine, les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC EP).
- Du côté des petites librairies
Avec l’ouverture attendue et imminente de la coopérative de solidarité l’Euguélionne, librairie féministe à Montréal, nous avons cru bon de revenir sur les motivations qui ont fait naître le projet et sur celles qui l’habiteront tout au long de son existence.
- Des conseils pour bien s’alimenter
En général, nous souhaitons tous bien manger et maintenir un poids santé, et c’est pourquoi Internet et différentes revues regorgent de conseils et de produits miracles pour nous aider à bien nous nourrir. Il est donc important de s’assurer que les sources consultées sont valables.
- Le graffiti comme élément paysager identitaire
L’espace urbain et l’environnement bâti sont au cœur de la démarche artistique des graffeurs·euses. Dans leur quête de nouveaux espaces à travailler, ces artistes ciblent souvent des lieux qui présentent des caractéristiques physiques spécifiques. Parmi ceux-ci, les friches et les terrains vagues constituent des lieux de prédilection. Pourquoi ? Et quel est l’apport des graffitis dans ces lieux et plus globalement dans la ville contemporaine ? Voici quelques éléments de réponse.
- Oubliez Rocky
Du spectacle le plus brutal à la réinsertion scolaire et sociale en passant par la boxe olympique, amateur et récréative, les sports de combat ont de multiples finalités. Pour étayer quelques impressions sur cette pratique sportive, j’ai consulté sociologues et boxeurs. Pourquoi boxer ? Les sports de combat peuvent-ils servir à tisser des liens dans une communauté ? La boxe ne fait-elle que réfléchir la violence de la société où les rapports de force sont inégaux, où tous les coups sont permis, où la règle du jeu est celle du plus fort ?
- La vieillesse
Le vieillissement, nous le savons bien, est une problématique qui fait de plus en plus couler d’encre au Québec. Entre les échos diffus de maltraitance dans les CHLSD et la constatation d’une solitude morne chez les personnes âgées, un malaise plane : placer un membre de sa famille en institution n’est jamais chose facile. La plupart d’entre nous ne pouvons assumer de garder un proche à la maison par manque de temps, de compétences, de structures physiques ou de soutien ; la nécessité d’institutionnaliser un parent peut ainsi être vécue comme une ingratitude profonde, en plus d’être coûteuse. Entre la honte et le déni, nous avons peu d’options en tant que société pour penser les problèmes de stigmatisation, d’isolement et de marginalisation des personnes âgées, car la question se gère de famille en famille, mais rarement collectivement.
- Isaac Isitan
Généreux et volubile, Isaac Isitan ouvre grand les portes de son studio de production. Les murs sont bardés de récompenses et de prix ; les plus importants trônent sur sa table de travail : Thémis arborant le drapeau de la coopérative des femmes de la Brukman, une récompense remise par la Turquie, son pays d’origine, et enfin, son portrait d’homme oiseau, œuvre réalisée par Günes-Hélène Isitan. Isaac Isitan est un être à part, un conteur de vies. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer son jardin qui grouille d’âmes mystérieuses – L’impératrice, Izgud, Le chien, un duo de flamands roses ou encore Zorro – se livrant à de véritables joutes verbales ou physiques. Il suffit de s’asseoir et de l’écouter.
- Une expression d’espoir pour l’humanité
Le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda), les déléguées à la 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont adopté la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte constitue une autre étape dans l’action entreprise en l’an 2000 pour éliminer la pauvreté et réaliser le partage équitable des richesses, pour éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. À bâbord ! a rencontré Nancy Burrows, du Secrétariat international de la MMF, qui nous parle du sens de cette charte.
- La médicalisation de la reproduction
Au Canada, près d’un couple sur huit connaîtrait des problèmes de fertilité . Parmi ces couples, certains opteront pour l’adoption, d’autres vont préférer mener une vie sans enfant ou attendre sans traitement. Pour d’autres, les nouvelles technologies de la reproduction (NTR) représentent l’espoir de réaliser leur rêve le plus cher, celui d’avoir un enfant. En effet, la multitude des techniques offertes renouvelle constamment cet espoir, et ce, malgré le taux d’échec important de ces (…)
- Les famines dans la Corne de l’Afrique
La famine, la malnutrition, le déplacement de personnes et la sécheresse… telles sont les expressions qui inondent périodiquement les premières pages des journaux et des écrans de télévision tant dans les pays du Nord que ceux du Sud en provenance des pays de la Corne de l’Afrique (Djibouti, Éthiopie, Érythrée, Somalie) ; une corne du sang suivant l’expression de l’écrivain djiboutien Abdourahman Waberi. C’est une région africaine soumise à la violence et aux affrontements entre États ; tous les pays ont connu et traversent actuellement des crises politiques et des conflits armés.
- Parc-Extension : Pas de Plan Marshall en vue, les locataires prennent la rue !
Plusieurs actions et campagnes de mobilisation ont été organisées au cours des dernières années pour dénoncer la gentrification de Parc-Extension et réclamer une meilleure protection des droits des locataires. La lutte du Comité d’action de Parc-Extension (CAPE), dans un quartier avec de fortes singularités, mérite toute notre attention.
- Faut-il une grève pour la santé ?
Les travailleuses de la santé subissent les graves inconvénients d’un système affaibli par des années de compressions budgétaires. Faut-il envisager une grève dans le secteur de la santé, voire une grève générale pour corriger cette situation intenable ?
- Voir les sciences comme un fruit de la nature
Comment l’épistémologie des sciences a-t-elle évolué à travers le temps ? À bâbord ! s’est entretenu avec Serge Robert, qui nous propose une lecture « naturaliste » du travail scientifique pour éclairer nos discussions sur l’engagement et l’objectivité des scientifiques. Propos recueillis par Élisabeth Doyon.
- Services publics : vers la grève !
La grève est un moyen d’action qui a laissé ses traces dans l’histoire des négociations des secteurs public et parapublic au Québec. Qu’en est-il aujourd’hui, alors que les conventions collectives sont à renouveler, et ce, en pleine pandémie ?
- Collectivités territoriales. Champ de lutte pour un avenir viable
Les gouvernements du monde échouent au test de la responsabilité climatique et écologique. Impuissants à faire sauter les verrous d’un système qui menace la vie sur terre, ou peu enclins à le faire, ils continuent contre tout bon sens à professer l’idéologie de la croissance en prêchant un soi-disant équilibre entre des choix économiques mortifères et des écosystèmes à l’agonie.
- Vieillir à loyer
Au Québec, la politique « Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté » définit les grandes orientations gouvernementales en matière de vieillissement de la population. La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, affirmait en 2012 que la première mouture de cette politique constituait « une étape décisive dans l’amélioration des conditions de vie des aînés ».
- Je suis vieux, tu es vieille
Si on prétend s’intéresser au vieillissement, il y a quelque chose de paradoxal à refuser l’étiquette de vieux. Que le terme soit pris positivement ou négativement, ce qui a acquis une certaine ancienneté mérite le qualificatif de vieux.
- Manifestations : les précautions à prendre
Les manifestations sont signe de vitalité démocratique dans une société. Voici quatre conseils pour se préparer adéquatement à manifester sans que l’utilisation d’appareils numériques devienne sources de vulnérabilité.
- Pleins feux sur la violence obstétricale
Alors que l’enfantement devrait être un moment grandiose où la femme accède à toute sa puissance intérieure et à un amour plus grand que nature pour son bébé, il est loin d’être toujours idyllique. Dans trop de cas, la mise au monde d’un enfant est synonyme de manque de respect, d’interventions sans consentement, de peur, d’incompréhension, de vulnérabilité et de violence.
- Marre des zones grises
On m’a souvent demandé d’intervenir sur la question des agressions sexuelles, de la violence à caractère sexuel, autour d’#AgressionNonDénoncée et de #MoiAussi, sur la culture du viol, sur les rapports de pouvoir entre professeurs et étudiant·e·s en milieu universitaire… Tant de fois où j’ai parlé de ça, d’une manière ou d’une autre, je me rends compte que j’en suis fatiguée. Fatiguée d’en parler de la même façon, pour faire sérieux, professionnel. En parler de l’extérieur.
- Quand l’austérité s’en prend aux détenues
Dès l’annonce du transfert des femmes détenues à la Maison Tanguay vers l’Établissement de détention Leclerc de Laval, en septembre 2015, celles-ci ainsi que diverses intervenantes avaient manifesté leurs vives inquiétudes. Avec raison.
- Paroles de femmes en action
Elles sont venues du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de la Sierra Leone, du Liberia et de l’Ouganda. Avec leurs partenaires de l’Université York, à Toronto, ces activistes ont rencontré le public canadien en novembre dernier, notamment dans les majestueux locaux d’Amnistie internationale, à Ottawa.
- Un flou juridique complaisant
Entre 4 000 et 6 000. Selon le Conseil canadien des réfugiés, c’est le nombre de personnes immigrantes incarcérées chaque année par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois. Or, aucun protocole n’encadre la durée pendant laquelle ces personnes resteront dans les centres de détention de l’ASFC sans accusation criminelle portée contre elles.
- TDAH : Réflexions et conseils
Père pédiatre, mère travailleuse sociale, le docteur Jean-François Chicoine est né à l’Hôpital Saint-Justine. Aujourd’hui, il y soigne et enseigne lui-même au sein du département de pédiatrie. « La pomme sous le pommier », comme il se décrit lui-même. Entretien avec un médecin et un éducateur passionné autour d’un sujet de plus en plus discuté : le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
- Quand le Net devient filet
Boris Beaude, Les fins d’Internet, Éditions Fyp, 2014, 96 pages.
Astra Taylor, Démocratie.com. Pouvoir, culture et résistance à l’ère des géants de la Silicon Valley, Lux, 2014, 300 pages.
« (Contre-)pouvoirs du numérique », Mouvements, #79, automne 2014, 168 pages.
- Extractivisme et criminalisation
La criminalisation de la protestation sociale est un mécanisme de répression parmi d’autres, telles les pratiques de surveillance ou les interventions musclées. La criminalisation de l’opposition à l’extractivisme fait référence au fait que, très souvent, les personnes et mouvements qui protestent contre l’exploitation de ressources naturelles et pour défendre leur économie, leur mode de vie, leur culture, leur existence sont poursuivies devant les tribunaux, voire amenées en prison à la suite d’accusations criminelles. En outre, dans le contexte de conflits armés, les personnes visées par des accusations criminelles sont plus susceptibles d’être victimes d’autres violations des droits humains qui peuvent aller jusqu’à leur assassinat, et ce, en toute impunité.
- Pour une critique radicale du capitalisme
Nous vous proposons la version intégrale de la recension du livre de Gilles Labelle, Éric Martin et Stéphane Vibert, Les racines de la liberté. Réflexions à partir de l’anarchisme tory, Montréal, Éditions Nota Bene, 2014, 400 p. Une version plus courte paraît dans notre numéro de juin 2015.
- Ceci (n’)est (pas) mon corps
Le corps a toujours constitué un enjeu féministe, d’autant plus que durant des siècles, les « politiques sur notre ventre » se sont longtemps faites sur notre dos. Si des hommes pratiquent de longue date (et encore aujourd’hui) l’échange de femmes en raison des capacités productives et reproductives de leur corps, il n’est pas étonnant que les mouvements et les réflexions féministes aient fait du corps des femmes un enjeu. Cela est d’autant plus important que les mouvements féministes se sont développés à une époque où, si l’on en croit Foucault, les mécanismes de domination passent largement par le biopouvoir.
- L’islamophobie : fantasme ou réalité ?
Nous diffusons en ligne la version intégrale d’un article de Jacques Pelletier que l’on retrouve dans notre numéro de juin 2014.
- Les 30 glorieuses et la révolution culturelle
Les transformations politiques, économiques et sociales engendrées par la Révolution tranquille ont été bien étudiées. Il n’en est pas de même de la révolution des mœurs et de la culture. Elle a si profondément subverti le Québec que n’importe quel Québécois qui s’était exilé à la fin des années 1950 ne le reconnaissait plus lorsqu’il y revenait une décennie plus tard.
Cette transformation radicale des mentalités affecte, avec une périodicité et une intensité variables, toutes les sociétés (…) - Résistances à la crise
MADRID. Dans les rues, des milliers de nouveaux itinérants dans leur sac de couchage, blottis ensemble par douzaines ou peaufinant leur cabane en carton. Dans les médias, les images terribles d’un nouveau suicide, celui d’une professionnelle au chômage de 54 ans, accablée par son éviction imminente, et que l’étouffement financier a fait se jeter par la fenêtre de son immeuble.
- Debout
Le 25 juin 2013, la sénatrice texane Wendy Davis enfilait une paire de chaussures de course roses pour pouvoir tenir le coup pendant un filibuster historique : treize heures sans s’asseoir ou prendre appui, sans boire ni manger, sans quitter sa place ni le fil d’un discours écrit en opposition à un projet de loi dont l’objectif était non seulement de réduire aux vingt premières semaines de grossesse le droit des femmes à l’avortement (et encore, dans des circonstances quasi exceptionnelles), mais de limiter radicalement leur accès à des cliniques (dont le nombre sera ramené, puisque le projet a finalement été adopté le 13 juillet, de 42 à 5).
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
- Roulodrôme et Skatepark
L’aventure du TAZ débute en 1994, à même la rue. Ses deux fondateurs, Janet McNulty et Michel Comeau, adeptes de patin, de skateboard et artistes de la scène, veulent monter des spectacles sur patins, skateboard et BMX. Aucun lieu ne veut les accueillir puisque ces sports sont alors très alternatifs et associés à la délinquance. Ils s’entraînent donc sur la rue avec les jeunes qui cherchent un lieu où l’on respectera leur style de vie.
- Quand les machines aiment la nature
Au cours de la dernière décennie, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec ont conjointement financé la construction d’une infrastructure autoroutière traversant la partie sud du Parc de la Gatineau, une « zone naturelle » de 361 kilomètres carrés dont la pointe sud pénètre dans la ville québécoise de Gatineau. Le projet aura été conçu, discuté et planifié pendant 25 ans avant d’être complété en 2007. L’entreprise a coûté 96 millions de dollars. En valait-elle le coût et le coup ?
- Vers la liberté animale
Certaines discriminations sont-elles légitimes ? Oui, mais à condition d’être moralement justifiées. Depuis Aristote, en effet, nous croyons que la justice exige que les cas similaires soient traités de manière similaire et que les cas différents soient traités de manière différente. Discriminer entre deux êtres sur la seule base de leur race ou de leur sexe serait raciste ou sexiste. Le faire sur la seule base de leur espèce serait spéciste.
- La littérature est inefficace et ennuyeuse aujourd’hui
On doit se rendre à l’évidence : la littérature n’est ni aussi efficace ni aussi divertissante que le cinéma, la télé, les jeux vidéo ou les technologies de l’information. On doit également se rendre à cette autre évidence : si à notre époque, les genres littéraires survivent, c’est plutôt par inertie d’institution que par une réelle capacité de rendre l’expérience de leur époque aux individus qui ont les deux pieds dedans. La littérature suscite aujourd’hui l’indifférence générale. Il ne (…)
- L’exigence éthique
Hermann Broch est considéré comme un écrivain et un intellectuel majeur du XXe siècle. C’est ce que pensent aussi Jacques Pelletier et Yvon Rivard, qui ont fréquenté son œuvre chacun à leur manière : le premier en écrivant des études d’une rare perspicacité sur cet auteur réputé difficile, par passion intellectuelle et pédagogique, mais aussi comme militant infatigable ; le second, professeur aussi, essayiste et romancier, en recevant Hermann Broch comme un ébranlement qui allait modifier en profondeur sa vision et sa pratique de l’écriture, du langage et de son rapport au monde, bref de son rôle d’écrivain et d’intellectuel.
Nous leur avons demandé de nous livrer leur réflexion sur cet écrivain atypique né à Vienne en 1886 et décédé à Yale en 1954, qui se détourna des affaires familiales florissantes pour se consacrer entièrement à la littérature, qui milita contre le nazisme, produisit une œuvre d’essayiste et de romancier d’une telle force qu’on a pu le comparer aux plus grands, notamment à James Joyce (Georges Steiner). En fait, nous leur avons demandé comment ils voyaient la littérature ou la pratique de l’écriture aujourd’hui. Est-il possible aujourd’hui que la littérature soit autre chose que divertissement, voire de belles machines fictionnelles, poétiques théoriques, agrémentées de rectitude morale ou politique ? Comment concilier littérature et action – ou souci du monde ? Comment Broch les a-t-il inspirés ?
- Parler de sexualité à l’école
Avec l’implantation de la réforme, l’éducation à la sexualité, qui était jusqu’alors dispensée dans les cours de formation personnelle et sociale, a été abandonnée. Mais le MELS vient d’annoncer son retour, du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire, sous une forme qui reste toutefois à préciser.
Une seule chose semble sûre : il ne s’agira pas d’un nouveau cours, ce qui autorise à penser qu’on ventilera ce qu’on aura décidé d’enseigner dans divers cours existants, comme ceux de sciences (…) - Aldo Miguel Paolinelli
… c’est à cette illusion [vouloir changer le monde] que je dois la joie d’avoir connu certains d’entre les meilleurs.
Carlos Liscano, Le fourgon des fous.
Pour Mayté
La rencontre
D’après Miguel, que j’ai connu en 1997 au comité de parents de l’école où allaient nos enfants, l’expression « Fils de pute » en Argentine est un véritable compliment, une marque d’affection, de reconnaissance. Dans la bouche de cet ouvrier de la construction, élu l’hiver dernier à la présidence de la (…) - Pouvoir et violence sexiste
Andrea Dworkin, Pouvoir et violence sexiste, Montréal, Sisyphe, 2007, 123 p.
- Eau Secours au secours de l’eau
La Coalition Eau Secours a vu le jour à la fin de 1996 en réaction à une menace de privatisation des services d’eau de Montréal. Les rapaces qui repèrent les officiers municipaux vulnérables (Veolia, Suez et autres) avaient rencontré en secret le maire, Pierre Bourque, qui semblait pencher du côté de la privatisation. Les ministres responsables d’alors n’étaient pas contre non plus. L’heure était donc grave et certaines personnes ont décidé de fonder un groupe pour empêcher la catastrophe, car n’en doutons pas, c’eût été une catastrophe comme ça l’a été partout où l’on a privatisé les services d’eau. Il faut ajouter qu’en 1996, déjà 13 % des usines d’épuration des eaux (soit 52 sur 390) étaient sous contrôle privé. Mais les citoyennes sont moins « regardants » pour l’épuration, qui arrive après usage, que pour la filtration, qui vient avant. Cela dit, nous avons un déficit énorme en qualité de l’eau rejetée dans la nature, surtout en ce qui concerne les rejets industriels.
- Sommes-nous en train de nous faire baiser ?
Avec la mise en place de la réforme scolaire, l’éducation sexuelle ne fait plus partie des cours obligatoires et est devenue une « discipline interdisciplinaire ». Dès lors, plusieurs personnes ont décrié la disparition de l’éducation sexuelle dans les écoles. Bien que cette affirmation ne soit pas exacte, la place de l’éducation sexuelle à l’école depuis la réforme demeure tout de même source de questionnements et d’inquiétudes.
- Naissance et mort de la raison émancipatrice
Dans le cadre de cette chronique, débutée au dernier numéro, je cherche à élaborer un nouvel espace de réflexion pour le thème de l’émancipation (libération) en tenant à distance tout autant les formes substantialistes de construction de l’idéal libérateur – qui tendent à imposer une idée fixe et restreinte à la liberté à la diversité des aspirations et des luttes sociales –, que les dérives post-modernes abdiquant face à la nécessité de réaliser concrètement des changements sociaux au nom (…)
- La médicalisation du cycle menstruel
À Bâbord ! ouvre ses pages à la Coalition pour la santé sexuelle et reproductive. Cette série d’articles porte sur la médicalisation de la sexualité et vise à mettre en garde contre un discours et des pratiques médicales qui envahissent notre conception du corps et de la santé.
- ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [1], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Misères et mensonges du bouclier antimissiles
Si l’échéancier promulgué par le président George W. Bush le 17 décembre 2002 est respecté, la première phase du bouclier antimissiles devrait être complétée dès septembre 2004. Six intercepteurs vont alors être déployés à Fort Greely, en Alaska, et quatre autres à la base aérienne de Vandenberg, en Californie. On prévoit ajouter dix intercepteurs à Fort Greely dès 2005.
- La science en appui aux mouvements citoyens
Recourir à la science dans les débats politiques peut être difficile. Les membres du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec aident les groupes citoyens qui ne peuvent pas faire appel aux scientifiques aussi facilement que les entreprises ou que le gouvernement lui-même.
Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- Agriculture biologique de proximité. Pour passer du rêve à la réalité
L’agriculture biologique de proximité s’est démarquée dans la dernière année par sa résilience et sa cohérence avec des valeurs en résurgence. Elle a le potentiel de transformer notre relation à l’agroalimentaire, dans la mesure où la société et l’État soutiendront son essor.
- Cercles de mémoire-connaissance. Un partage intergénérationnel
Mes enfants ne savent pas que leurs grands-parents maternels ont vécu la pauvreté, ne sont pas allés à l’école bien longtemps, ont trimé toute leur vie pour nous nourrir et faire éduquer le seul garçon de la famille. Ils ne savent pas que leur grand-père paternel a fait la Deuxième Guerre mondiale. Jamais il n’en a parlé : trop de douleur ? Leur grand-mère paternelle, elle, aurait adoré chanter.
- Hip-hop. Culture de résistance
La musique hip-hop, souvent appelée à tort rap, occupe une part importante de la production musicale mondiale. La culture hip-hop est née dans les années 1970 dans un contexte social difficile pour la communauté noire étatsunienne. Est-ce que cette musique est toujours émancipatrice ou est-elle un exemple supplémentaire de récupération commerciale ?
- La Tourista, nouveau fléau mondial
« Le tourisme, nous informe l’Encyclopédie Universalis, est l’expression d’une mobilité humaine et sociale fondée sur un excédent budgétaire susceptible d’être consacré au temps libre passé à l’extérieur de la résidence principale. Il implique au moins un découcher, c’est-à-dire une nuit passée hors du domicile, quoique d’après certaines définitions il faille au moins quatre ou cinq nuits passées hors de chez soi. Il concerne un déplacement d’agrément, s’appuie sur un ou plusieurs types de loisirs conjugués ou successifs. »
- Quitte ou double
La lutte étudiante actuelle concerne les frais de scolarité, enjeu certes criant, mais qui cache un autre système de ségrégation entravant l’accessibilité à l’éducation : les bourses aux études supérieures provenant d’organismes fédéraux ou provinciaux. On en vient à se demander lequel des deux, frais de scolarité ou absence de bourses, restreint le plus fortement l’accès aux études supérieures.
- Réformes et contre-réformes en éducation
En réaction aux résultats catastrophiques, réels ou appréhendés, des élèves du Québec aux épreuves de français, la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, annonçait le 6 février 2008 un train de 22 mesures en cinq axes pour corriger, espérait-elle, les ratés de nos services éducatifs en français. Parmi ces mesures, on trouve la révision du programme de français et l’accroissement du niveau de préparation en français de tous les enseignants. Depuis cette annonce, la déjà ex-ministre de l’Éducation a réformé la réforme, du moins partiellement, au soulagement et à la réjouissance de nombreux citoyens. Mais y a-t-il vraiment lieu de se réjouir ou plutôt de quoi doit-on se réjouir ? Et à quelle aune doit-on mesurer la valeur de cette contre-réforme ? Pour répondre à ces questions, le passé, pas si lointain, permettra de jeter un nouvel éclairage sur cette contre-réforme et donnera, nous l’espérons, une autre perspective sur les récents événements politiques en matière d’éducation.
- La fin du monde chez les Mayas
La nouvelle ne pouvait pas tomber à un meilleur moment. Si vos REÉR ont fondu, si votre courtier s’appelle Vincent Lacroix ou Bernard Madoff, ne vous en faites pas trop, car vos souffrances seront de courte durée : avec leur sagesse séculaire, les Mayas ont prévu la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Je laisse à d’autres le soin d’analyser pourquoi certaines sociétés, à certaines périodes, sont particulièrement friandes de telles nouvelles pour m’intéresser à l’idée de « fin du monde » chez les Mayas d’hier et d’aujourd’hui.
- Intensément la vie
Mouloud Belabdi, Intensément la vie, Québec, Fondation littéraire Fleur de lys, 2005
- La grande concertation
En septembre 2004, certains médias nous ont fait part de la mauvaise qualité de la nourriture servie à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Le syndicat de l’hôpital a dénoncé la compagnie Sodexho Marriott, responsable des changements dans le menu offert aux patients. Cette compagnie avait remplacé la soupe par un plat de croustilles, servait des pogos et des pizzas-pochettes, présentait aux patients des plats réchauffés et des produits pas toujours frais. Mais que faisait donc Sodexho Marriott, filiale américaine d’une multinationale française, dans un hôpital montréalais ?
- La terreur démographique
Une étude du Conference Board, autre officine de la droite canadienne, nous annonce que le Québec pourrait manquer de près de 400 000 travailleurs en 2030. Comme le nombre de chômeurs officiels au Canada est actuellement évalué à plus de 450 000, il semblerait mathématiquement cohérent de nous réjouir qu’un problème soit donc en voie d’être réglé, d’autant plus qu’un tel taux est en réalité deux fois plus élevé environ si on inclut tous ceux n’ayant plus droit aux prestations – ce qui arrive de plus en plus vite – et tous ceux qui ont renoncé à chercher du travail. Ce serait hélas être trop cohérent et rater ainsi la véritable logique de ce discours : annoncer un tel manque de travailleurs, c’est nous prédisposer à réentendre qu’il faut relancer les mesures visant à diminuer les services et, grâce au miracle de l’incitation que procurent les coupures dans l’accessibilité aux prestations, à renvoyer au travail les prestataires d’aide sociale [2].
- Entretenir l’optimisme de la volonté
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Tous les détails ici !
- Quand la haine nous est contée
Avril 2023, une activité de lecture de conte par l’artiste drag Barbada est annulée par mesure de sécurité alors qu’une manifestation anti-drag prend de l’ampleur dans la ville de Sainte-Catherine. Loin d’être anecdotique, cet événement est un énième exemple de la montée des discours anti-LGBTQ+ qui traverse les Amériques.
- Le combat (inachevé) de Chantale Daigle
Cela fait 34 ans que le nom de Chantale Daigle est associé aux luttes pour le droit à l’avortement. Son combat, bien qu’important, demeure inachevé.
- Numérique à l’école : l’idéologie technopédagogique au service de la marchine
Au printemps 2020, la pandémie de COVID-19 a provoqué en quelques semaines la généralisation du télé-enseignement à tout le système scolaire. Marqués par cet événement exceptionnel, les enseignants de philosophie Éric Martin et Sébastien Mussi ont engagé une réflexion critique sur la profondeur, l’étendue et les conséquences de l’emprise technologique sur l’institution scolaire. Je les ai rencontrés autour de l’essai Bienvenue dans la Machine [3] qui en a résulté.
- Souveraineté et autonomie alimentaires menacées
Les phénomènes d’accaparement, de spéculation et de surenchère des terres et ils s’intensifient significativement depuis une quinzaine d’années. De grands investisseurs (parfois étrangers) s’approprient nos terres.
- L’archivage culturel, une responsabilité collective
Même si elle n’a plus la cote depuis l’ère numérique, la télé est toujours parmi nous et demeure très influente. Depuis 70 ans, elle marque notre imaginaire collectif et notre discours politique. Pourtant, on ne l’archive pas de manière systématique. Ce travail dépend en grande partie de passionné·es et de militant·es. Regard sur deux documentaires qui soulignent cette tâche essentielle, ainsi que l’état inquiétant de l’archivage culturel à l’ère numérique.
- Expulsions. La campagne pour le « right to counsel » à New York
Les locataires sont souvent sans défense devant les expulsions. On a même souvent l’impression que le système judiciaire joue contre eux. Pourtant, la campagne pour le Right to Counsel (ou pour l’aide juridique) à New York montre qu’il peut en être autrement.
- Le gaz me donne les bleus
« On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels », écrivait Anatole France en 1922 dans L’Humanité, au sujet de la guerre. « On croit mourir à cause de l’emballement du climat ; on meurt à cause des industriels », pourront dire nos enfants, si la tendance se maintient. Les stratégies gazières qui se mettent en place au Québec illustrent de manière troublante la primauté des intérêts industriels sur la vie.
- Archives révolutionnaires. Des leçons du passé pour la nouvelle génération militante
Archives révolutionnaires est le premier centre d’archives au Québec à se donner le devoir de couvrir systématiquement les mouvements de gauche radicale. Communisme, indépendantisme, marxisme-léninisme, anarchisme, luttes autochtones, féminisme, socialisme, etc. : le collectif porte attention à toute l’extrême gauche québécoise.
- Détournement de science. Être scientifique au temps du libéralisme
Jean-Marie Vigoureux, Détournement de science. Être scientifique au temps du libéralisme, Écosociété, 2020, 216 pages.
- L’engagement pousse là où on le sème
Laurence Bherer, Geneviève Cloutier et Françoise Montambault, L’engagement pousse là où on le sème, Écosociété, 2021, 316 pages.
- Le suicide des personnes handicapées
Les débats sur l’aide médicale à mourir ont abordé la question en mettant l’accent sur les préférences, les valeurs ou les diagnostics individuels. En ce qui concerne l’aide à mourir pour les personnes handicapées, c’est commettre une grave erreur que de sous-estimer, voire d’omettre les facteurs sociétaux qui peuvent influer sur la volonté de mourir.
- Multiplication des postes vacants : où est le problème ?
Tout indique que le thème de la pénurie de main-d’œuvre occupera encore la conversation publique en 2022. Le phénomène, qui a gagné en importance dans les dernières années, justifierait qu’on lui accorde notre attention et que les gouvernements agissent pour y remédier. Mais remédier à quoi exactement ?
- Charte des droits de l’enfant du Québec : une avenue assez contraignante ?
Comme avocate en protection de la jeunesse, j’entends souvent les magistrats dire aux parents : « il faut que les bottines suivent les babines ». En effet, quand on dit vouloir assurer la sécurité et le développement d’un enfant, il est essentiel de passer de la parole aux actes.
- Un Afro-Américain à Paris
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une diaspora d’artistes afro-américain·es commence à s’installer à Paris pour fuir le racisme et « prendre une bouffée d’air », comme le dira James Baldwin. Mais ils ne se doutaient pas qu’ils découvriraient en France un autre visage du racisme, tout aussi monstrueux.
- Amazon ou le capitalisme mégalomane
On critique souvent les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft –, ces grandes entreprises ayant atteint un haut niveau de fortune et d’influence grâce à Internet. Au-delà de la grande diversité de critiques formulées à leur endroit, quel portrait général peut-on se faire de ces géants du Web ? Premier article d’une série exposant les problèmes que pose chacune de ces grandes entreprises.
- Des données pour le bien commun
Les groupes progressistes ont aujourd’hui accès à une incroyable quantité d’information sous la forme des données numériques qu’elles accumulent au fil de leurs activités. Or, il faut souvent des compétences techniques de pointe pour en tirer du savoir utilisable. La fondation Data for Good réunit des hackers indépendants et bénévoles qui partagent leur expertise afin que ces ressources numériques puissent servir l’intérêt général. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Parlons… d’une nouvelle révolution scolaire, démocratique et écologique
Ce printemps, une vingtaine de forums d’initiative citoyenne sont convoqués dans toutes les régions pour dresser un bilan de santé franc et complet du système d’éducation québécois. Ses défis sont nombreux et complexes, et commandent des réponses à la hauteur des ambitions que le Québec caresse pour traverser le XXIe siècle. Face à un manque de vision gouvernemental, la population est appelée à imaginer une nouvelle révolution scolaire.
- Parlons… de cette école qui n’est plus possible
Le 26 janvier dernier, Bernard Drainville énonçait le « plan de match » de son mandat au ministère de l’Éducation, un énoncé en sept points, dont le contenu, les mesures et l’échéancier se font toujours attendre, trois mois plus tard. Pendant ce temps, les travers du système d’éducation ne leurrent plus personne et des centaines de citoyens et citoyennes se réunissent pour jeter les bases de l’école de demain.
- L’open data municipale pour toutes et tous ?
Depuis leur apparition il y a une dizaine d’années, les politiques d’ouverture des données municipales produisent des résultats mitigés en matière de revitalisation de la démocratie locale et d’empowerment citoyen. Comment faire en sorte que l’open data bénéficie à tout le monde ?
- Queer et féminisme. Entrevue avec toutEs ou pantoute
toutEs ou pantoute est un balado queer-féministe interrégional qui explore divers enjeux sociaux en mêlant la théorie, l’art, la science et le militantisme. À bâbord ! a échangé avec deux de ses créateurices pour réfléchir aux solidarités possibles et nécessaires entre mouvements queer et féministe.
Avec Laurie La Fée Perron et Alexandra Turgeon, animateurices du balado toutEs ou pantoute
Propos recueillis par Claire Ross
- Dans le ventre de l’usine
Brutalement fauché par un cancer en février 2021, Joseph Ponthus aura été l’auteur d’un seul roman. Mais cette œuvre, À la ligne : feuillets d’usine [4], non seulement enrichit la tradition de la littérature ouvrière – et celle de l’autofiction – mais elle la rehausse avec un souffle romanesque inédit et un style audacieux.
- Inspirer la pédagogie de la bienveillance
Nul ne peut ignorer le débat pour le moins polarisant qui secoue l’univers de l’éducation supérieure à propos de l’enseignement des sujets sensibles. À bâbord ! s’entretient avec Myriam Laabidi, professeure de sociologie au collégial, afin de s’inspirer de sa pratique. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- S’affranchir de Facebook
Facebook a réussi l’exploit de s’imposer comme carrefour de communication indispensable, y compris auprès des groupes qui devraient être ses adversaires naturels. Comment en sommes-nous arrivés là et comment penser un militantisme qui aille au-delà des réseaux sociaux ?
Rubriques (19)
- Dossier : Après-crise ou crise permanente - Où en sommes-nous ?
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- Dossier : La « réforme » en éducation entre le pédagogique et le politique
- No 100 - Été 2024
- Tribune Libre
- No 086 - décembre 2020
- Dossier : Promesses et périls du monde numérique
- No 027 - déc. 2008 / jan. 2009
- Dossier : La réingénierie de Charest, une entreprise de démolition sociale
- Dossier : Les affres de l’ALÉNA