Jean-Marc Gancille
Carnage
Jean-Marc Gancille, Carnage, Rue de l’échiquier, 2020, 208 pages.
Sous-titré « Pour en finir avec l’anthropocentrisme », ce bouquin aborde sous une même couverture la diversité des pratiques ou comportements de l’être humain vis-à-vis ses « autres » frères et sœurs, les animaux – incluant les insectes, les poissons, les mammifères, les unicellulaires, les oiseaux, etc. Élevage intensif (d’animaux domestiques quasi mutants ou d’animaux sauvages), divertissement, zoos, sacrifices, tout y passe.
D’emblée, l’auteur pose qu’à travers les millénaires, le carnage des animaux dépasse de façon vertigineuse et effarante l’hécatombe des guerres, famines, tueries, épidémie et autres catastrophes humaines. Les fameuses extinctions dont on nous parle souvent sont, en fait, une « extermination délibérée ». Pensons aux bisons d’Amérique ou à la surpêche dévastatrice qui pousse, et ce n’est pas la moindre des choses, les mers et les océans vers leur fin. Loin de thèses fumeuses, les différents éléments du livre sont documentés et, ne portent guère à tergiverser.
La question principale posée par Gancille est : « Et si éradiquer la violence envers les animaux était finalement notre dernière chance de survie ? ». L’auteur évalue qu’il n’existe aucune justification solide – il les passe en revue – pour continuer à courir à notre perte comme les seules « bêtes » dignes de ce nom sur Terre.