Nelly Arcan
À ciel ouvert
Nelly Arcan, À ciel ouvert, Paris, Éditions du Seuil, 2007, 251 p.
Julie, dont le corps avait survécu à la mort de son âme, est happée dans le tourbillon d’un triangle amoureux lorsque Rose et Charles emménagent en face de chez elle. Au cœur de ce roman figurent l’obsession de l’esthétique des corps, la tyrannie de la beauté, la « burqa de chair » comme dit Nelly Arcan, dont le prix se paie en souffrances de diverses natures (bronzage, musculation, chirurgies plastiques), y compris en jalousie maladive. Derrière la beauté des corps, c’est aussi le mal de vivre dans une « époque de pacotilles », la solitude, la maladie mentale et la mort qui s’ensuit qui y sont abordées. Même si le roman est rédigé à la troisième personne, comment ne pas reconnaître Nelly Arcan sous les traits de Julie O’Brien ?