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- Abitibi-Témiscamingue : toujours vigilante !
Des Réseaux de Vigilance, regroupant associations étudiantes, groupes communautaires, féministes ou écologiques et syndicats, se sont formés dans presque toutes les régions du Québec pour affronter le gouvernement Charest qui, nouvellement élu en 2003, attaque directement les acquis syndicaux et sociaux par un certain nombre de lois. Cette mobilisation passionnée des forces militantes du Québec, même si elle n’a pu bloquer l’adoption de ces lois, a exercé incontestablement une influence modératrice sur les visées belliqueuses du gouvernement libéral. Or, le réseau national devrait faire le post mortem des réseaux qui se sont peu à peu défaits au fil du temps, chacun retournant à ses préoccupations particulières. Pourtant, dans certaines régions, comme l’Abitibi-Témiscamingue, des militantes réussissent heureusement à maintenir vivant ce réseautage : comment et pourquoi ?
- Les chars soviétiques contre le socialisme
Le Printemps de Prague était en grande partie une crise de déstalinisation retardée. Ce processus de libéralisation relative des dictatures bureaucratiques et de règlement de comptes limité avec la terreur stalinienne a eu lieu en 1956, de manière plus ou moins explosive, dans la plupart des pays du camp soviétique à la suite de la dénonciation de Staline par Khrouchtchev lors du XXe Congrès du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS).
- Retour sur le mouvement naxalite
Les mouvements populaires de revendication des droits d’occupation et de location de la terre constituent une partie importante de l’histoire des luttes progressistes en Inde. Même s’ils sont défaits, les mouvements des années 1940 ont obtenu un gain important : les réformes agraires autorisées par la Constitution de l’Inde, au moment où elle devient une république en 1950. Ces réformes agraires sont cependant mises en échec par une coalition de la bourgeoisie urbaine et des intérêts (…)
- Mai 68 à la puissance quatre
Ce qui a fait la singularité de Mai 68 (et plus encore sans doute de la petite dizaine d’années qui a suivi), ce n’est pas du tout la simplicité d’une Idée, non plus que la massivité d’une révolte. Ni l’éclat de la pensée, ni la puissance du nombre ne peuvent caractériser ce moment. Quand Jean-Claude Milner, dans Constat, déchiffre l’épisode comme la conjonction de la révolte et de la pensée, il s’égare. Ce qui fut du côté de la violence et du nombre n’était guère nouveau, et ce qui fut du (…)
- Il y a police sous roche
À Montréal et ailleurs, il y a longtemps que les rumeurs sur l’utilisation d’agents provocateurs lors de manifestations circulent. L’affaire des trois agents (dé)masqués de la Sûreté du Québec (SQ) au Sommet de Montebello confirme l’existence du phénomène. La tenue d’une enquête publique indépendante doit vider la question une fois pour toutes.
- Des institutions laïques
Le principe de laïcité devrait servir de point de départ à toute considération sur les accommodements raisonnables ou sur les arrangements pris par des institutions publiques ou privées et des groupes de citoyennes. Il importe cependant de définir plus précisément ce que sous-entend ce principe. Il importe également de remettre en perspective la diversité politique de toutes les sociétés humaines et d’apprendre, en tant que progressistes, à développer une solidarité avec les progressistes de toutes les origines.
- Un territoire à protéger
L’île René-Levasseur, située dans la région de Manicouagan, est unique au Québec et dans le monde. Son histoire géologique très riche en fait un lieu d’étude exceptionnelle. Sur les cartes et sur les images satellites, sa forme circulaire très nette, accentuée par l’inondation causée par les barrages d’Hydro-Québec, révèle son origine météoritique il y a 210 millions d’années. Outre sa richesse géologique, la faune et la flore actuelles représentent un important potentiel de recherche et, surtout, de préservation. Mais que restera-t-il de ce patrimoine lorsque les coupes forestières auront dévasté notre forêt boréale ?
- Les réfugiés dans le monde et au Canada
La Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés a été adoptée le 25 juillet 1951. Son article 1 précise d’abord qui est réfugié : « toute personne qui (…), craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».
La (…) - Une école qui ne décolle pas
Le système scolaire existant au Québec à la fin des années cinquante du XXe siècle est le produit d’une longue évolution dont les historiens s’accordent en général pour situer le point tournant dans la Rébellion de 1837-1838.
- La collision des récits. Le journalisme face à la désinformation
Philippe de Grosbois, La collision des récits. Le journalisme face à la désinformation, Écosociété, 2022, 200 pages.
- Art militant autochtone. Sindy Ruperthouse et nos soeurs en esprit
En 2014, la GRC alléguait qu’il y avait 1 200 femmes autochtones assassinées ou disparues depuis les années 1980. Si on ajustait ce nombre à la population en général, ce serait 32 000 femmes qui seraient dans la même situation, soit autant qu’en temps de guerre. J’ai voulu présenter le cas particulier de Sindy Ruperthouse, une Anishnabeh de la communauté de Pikogan, pour dénoncer le sort réservé aux femmes autochtones par la société dominante.
- Et s’il n’y avait pas eu Murdochville ?
Au-delà du nécessaire devoir de mémoire, pourquoi commémorer d’une décennie à l’autre la grève de Murdochville ? Pourquoi vouloir dépoussiérer ce conflit en ces temps où les conditions générales de travail des ouvriers et ouvrières du Québec, sans être parfaites, ne sont plus l’ombre de ce qu’elles ont déjà été ?
- Les innocentes
Coproduction franco-polonaise, le dernier long métrage de la cinéaste Anne Fontaine met en scène avec brio un drame méconnu de la Pologne occupée par les Soviétiques.
- Sexe et liberté
Anne Archet parle de sexe – ça vous étonne ? –, mais pas que. Elle se décrit comme une héroïne sans emploi, une pétroleuse, une nymphomane, une pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gitinoise et menteuse par-dessus le marché. Sur le Web, elle jase politique, faits divers sexualo-macabres/cocasses et raconte des orgies et perversions en tout genre. Dans les librairies, elle fait un carton avec le Carnet écarlate, des fragments érotiques lesbiens publiés par les Éditions remue-ménage. Telle une succube, Anne Archet préfère vivre dans l’ombre, alors on a fait une entrevue toute virtuelle.
- Arts oratoires : une scène effervescente
Quelle est la portée politique des arts de la parole ? Qu’est-ce que ça signifie, avoir une telle pratique artistique au Bas-Saint-Laurent ? J’ai questionné des personnes qui animent ces scènes et qui organisent ces événements, ces joyeuses révolutions et protestations.
Propos d’acteur·rices du milieu compilés par Yanick Perreault, slammeur basé à Rimouski
- La culture du vide au cégep
Je suis profondément attristé par la disparition des lettres comme fondement du nouveau programme d’Arts et lettres au niveau collégial, lequel vient de muter en programme de « Culture et communication ».
- Le printemps québécois – Une anthologie
Maude Bonenfant, Anthony Gilnoer et Martine-Emmanuelle Lapointe, Le printemps québécois – Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013.
- Entretien de CLASSE
Réunis dans le salon d’un appartement de La Petite-Patrie, quelques membres du collectif d’À bâbord ! ont rencontré deux protagonistes du printemps érable, Éric Martin et Gabriel Nadeau-Dubois, pour faire un bilan prospectif de la lutte. Voici le distillé de deux heures de passionnants débats sur les origines et l’À-venir du mouvement.
- Les clients de la prostitution - L’enquête
Claudine Legardinier et Saïd Bouamama, Les clients de la prostitution - L’enquête, Presses de la Renaissance.
- L’excès
Il peut sembler futile et dérisoire, à une époque où les défis sociaux et écologiques posés par la mondialisation capitaliste interpellent plus que jamais ceux et celles engagées dans le combat pour changer l’ordre des choses, d’écrire un poème ou de pratiquer un art. Pourtant, dans cette société où la marchandisation de plus en plus poussée réduit tous les moments de la vie à n’être plus que de simples opérations comptables, la poésie constitue une aberration « non rentable », un excès dans (…)
- La haine sociale au poste de commande
Le gouvernement Harper récidive avec un nouveau projet de loi budgétaire omnibus qui s’attaque, entre autres choses, à deux acquis majeurs des droits des travailleuses et des travailleurs. D’abord, le droit de grève dans le secteur public fédéral, ensuite le droit de refuser d’exécuter une tâche au péril de sa santé ou de sa sécurité pour l’ensemble des salariés qui relèvent du Code canadien du travail. Suite au congrès du Parti conservateur qui a eu lieu à Calgary, d’autres mesures régressives anti-sociales sont à craindre. Scrutons cela d’un peu plus près.
- Grande noirceur et quelques lueurs
Au Québec comme ailleurs dans le monde occidental, la crise qui suivit le krach boursier de 1929 donna lieu à la formulation de solutions diversifiées au désordre engendré par la dépression : de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, du corporatisme et du fascisme au socialisme et au communisme, on assista à un foisonnement idéologique dont témoigne la presse québécoise de l’époque.
- Anticosti, sauvage et menacée
Une nouvelle campagne d’exploration doit être menée cet été par la société Hydrocarbures Anticosti afin de déterminer si, oui ou non, le sous-sol de l’île d’Anticosti renferme du pétrole de schiste. Depuis trois ans, les compagnies pétrolières font miroiter un potentiel de plusieurs dizaines de milliards de barils. Un chiffre que de nombreux scientifiques ont dénoncé, rappelant qu’il n’existe pour l’heure aucune preuve tangible de la présence de pétrole dans le sous-sol de la perle du Saint-Laurent.
- Ce qu’il faut savoir
Les études actuarielles confirment que les régimes publics sont viables à long terme et en bonne situation financière, autant les programmes fédéraux (Sécurité de la vieillesse et Supplément de revenu garanti) que le Régime des rentes du Québec. Ainsi, nos régimes publics assurent une couverture universelle, sont en bonne situation financière, mais ils restent insuffisants.
- Quelle retraite ? Pour qui ? À quel prix ?
Quand j’ai commencé à m’intéresser aux régimes de retraite, lors des négociations du Front commun de 1979, c’était le dossier « marge de manœuvre ». Au moment du crunch de négo, on l’échangeait contre les « vraies affaires » : salaire, sécurité d’emploi, etc. On peut mesurer le chemin parcouru. Maintenant, il est possible de tenir un colloque comme celui qu’a tenu À bâbord ! en avril dernier. Les choses progressent. Même si ce n’est pas aussi rapidement qu’on le voudrait. Qu’avons-nous appris au cours de ce colloque ?
- L’illusion démocratique
La grande force des dominants aujourd’hui est de s’appuyer sur le système politique le plus légitime qui soit, la démocratie, et de le vider de tout son sens. Les citoyens et les citoyennes ont parfois l’impression de pouvoir agir sur leur sort, en allant voter principalement, alors qu’en vérité ils sont bâillonnés. Ce détournement de la démocratie a comme principal effet de bloquer les solutions pour résoudre les crises qui s’accumulent.
- La trahison des chefs : des politiques aux managers
La trahison des chefs : des politiques aux managers, Guillaume Bigot, Paris, Éditions Fayard, 2013, 286 p.
- Ceci (n’)est (pas) mon corps
Le corps a toujours constitué un enjeu féministe, d’autant plus que durant des siècles, les « politiques sur notre ventre » se sont longtemps faites sur notre dos. Si des hommes pratiquent de longue date (et encore aujourd’hui) l’échange de femmes en raison des capacités productives et reproductives de leur corps, il n’est pas étonnant que les mouvements et les réflexions féministes aient fait du corps des femmes un enjeu. Cela est d’autant plus important que les mouvements féministes se sont développés à une époque où, si l’on en croit Foucault, les mécanismes de domination passent largement par le biopouvoir.
- Le coût du capital
Dans l’univers du management, la tendance est au contrôle et au resserrement des coûts du travail. Au nom de la compétitivité des entreprises ou des États, une pression permanente s’est installée en visant toujours les mêmes – mauvaises – cibles : revoir à la baisse des niveaux de rémunération jugés exorbitants, défaire les filets de protection sociale à la charge des employeurs, flexibiliser les liens d’emploi, etc. Cette obstination masque pourtant une autre réalité, soit que l’un des principaux freins à la compétitivité des entreprises des pays dits développés n’est pas tant un coût du travail trop élevé, mais bien le coût du capital.
- L’écosocialisme
En février dernier, les Assises pour l’écosocialisme [1], une initiative française lancée par le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, ont publié un manifeste en 18 thèses destiné à nourrir la réflexion de la gauche sur le bien-fondé du projet écosocialiste. Ce manifeste, qui fait suite à un premier document lancé en 2002 ainsi qu’à la déclaration écosocialiste de Belém en 2009, se veut une tentative d’articulation du triptyque économico-politique caractéristique du PG – soit Écologie, Socialisme et République. Dans cet article, j’en propose une brève analyse, mais surtout j’en reproduis certains extraits.
- Quitte ou double
La lutte étudiante actuelle concerne les frais de scolarité, enjeu certes criant, mais qui cache un autre système de ségrégation entravant l’accessibilité à l’éducation : les bourses aux études supérieures provenant d’organismes fédéraux ou provinciaux. On en vient à se demander lequel des deux, frais de scolarité ou absence de bourses, restreint le plus fortement l’accès aux études supérieures.
- Des Africaines nobélisées
Il y a des événements qui marquent l’Histoire d’un sceau indélébile. Outre le fait qu’ils font l’actualité du moment, ceux-ci rallongent la liste des célébrations historiques dont l’humanité se souviendra. C’est le cas de la nouvelle diffusée en boucle le 7 octobre 2011 par les télévisions du monde.
- La modernité au Québec
Yvan Lamonde, La modernité au Québec : la crise de l’homme et de l’esprit, Montréal, Fides, 2011, 323p.
- Des centres sociaux autogérés à la lutte avec les sans-papiers en Andalousie
Militant anarchiste, travailleur social et fondateur du Bureau des droits sociaux de Séville[Voir : http://ods-sevilla.org/], Carlos S.E s’investit depuis plus de 20 ans dans divers collectifs qui partagent les principes de l’auto-organisation basée sur la gestion horizontale ainsi que la démocratie et l’action directes. Nous l’avons rencontré afin qu’il dresse un portrait de ces expériences qui prennent racine dans la transformation de la réalité socioéconomique contemporaine.
- Une décennie
Au terme de cette première décennie des années 2000, quelques membres du collectif de rédaction ont relevé trois bons coups et un espoir pour la gauche et les mouvements sociaux au Québec et ailleurs dans le monde.
- Le Québec et ses minorités
De plusieurs manières, les nationalistes québécois, entendus en un sens large qui inclut les nationalistes qui ne sont pas en faveur de l’indépendance, ont gagné la guerre qui les opposait à la fois à l’Église catholique canadienne-française et à l’État canadien. Le développement continu de l’État québécois et les dispositions législatives établissant la dominance du français dans la vie publique ont considérablement renforcé l’espace politique québécois, au point où la plupart des demandes (…)
- Saguenay–Lac-Saint-Jean. Chroniques d’un royaume
À l’occasion de la sortie de son numéro portant sur le Saguenay–Lac-Saint-Jean, tout le collectif de rédaction d’À bâbord ! traverse le parc des Laurentides lors de la fin de semaine du 16-17-18 juin. Nous présenterons donc sur place notre plus récent numéro, à Chicoutimi le 16 juin et à Alma le 17. Tous les détails ici.
Au plaisir de vous y trouver !
- Une révolte citoyenne par l’art
Au Québec, l’expression art engagé évoque spontanément les années 1970, décennie pendant laquelle une masse critique d’artistes s’est mobilisée du côté des forces militantes marxistes, indé-pendantistes, féministes. Depuis, cette période est évoquée avec nostalgie ou cynisme (selon l’analyse produite), mais très souvent comme un moment historique passé. L’ère de l’art engagé serait révolue ! Pourtant, avec la résurgence du militantisme lié aux protestations antiguerre, aux mouvements altermondialistes, aux préoccupations environnementales et équitables, on assiste, depuis une dizaine d’années, à un regain de l’engagement artistique et politique et à une redéfinition de ses paramètres.
- Délire sécuritaire et privatisation de l’espace
Verrous, grillages, agents de sécurité et vidéo-surveillance : les lieux publics semblent assiégés par le crime. Voyage en Amérique du Nord et du Sud, où les barrières de sécurité confondent la limite entre l’espace privé et l’espace public.
- Vers un alter-altermondialisme ?
Voyage presque au centre de la Terre, puisque Belém est aux portes de l’Amazonie, poumon vert de la planète, mais surtout au centre de l’alter, car la ville a accueilli récemment le Forum social mondial. Plongée dans le désordre haut en couleur d’un altermondialisme introspectif en quête d’identité consensuelle.
- Quand les écolos font le bonheur des néolibéraux...
Dernièrement nous apprenions que Steven Guilbault, environnementaliste vedette récemment passé de Greenpeace à Équiterre, sera nommé par le gouvernement libéral à l’Agence d’efficacité énergétique (Le Devoir, 14/11/2007), laquelle relève du ministère du Développement durable et des Parcs, où il devra évoluer avec de gros partenaires corporatifs. Le lendemain, nous fûmes proprement abasourdies de lire que, par ailleurs, Équiterre raffermissait son partenariat avec l’Union des producteurs (…)
- Le virage à droite des élites politiques québécoises
Jacques B. Gélinas, Le virage à droite des élites politiques québécoises, Écosociété, 2003.
- Désir, nature et société. L’écologie sociale au quotidien
Chaia Heller, Désir, nature et société. L’écologie sociale au quotidien, Écosociété, Montréal, 2003
- La guerre de l’eau en Bolivie
La « guerre du gaz » en Bolivie qui s’est terminée (provisoirement ?) en octobre dernier avec la démission du président Gonzalo Sanchez de Lozada, ne constitue pas un événement isolé dans l’histoire bolivienne. Elle s’inscrit en continuité avec une série de luttes importantes menées par le mouvement populaire et autochtone en Bolivie contre les politiques néolibérales instaurées en 1985 et contre le pillage des ressources naturelles du pays. À ce titre, la guerre de l’eau qui s’est déroulée (…)
- L’industrie du vivant-marchandise
« Ce que le libéralisme veut, c’est un sujet désymbolisé, (…) un sujet flottant, délesté de toute attache symbolique ; (…) un sujet unisexe et « inengendré », c’est-à-dire désarrimé de son fondement dans le seul réel, celui de la différence sexuelle et de la différence générationnelle. »
Dany Robert Dufour, 2003:248 - Qu’est-ce que la justice sociale ?
Nancy Fraser, Qu’est-ce que la justice sociale ?, La Découverte, Paris, 2005.
- Un autre monde. Contre le fanatisme du marché
Joseph Stiglitz, Un autre monde. Contre le fanatisme du marché, Fayard, 2006
- Pointe Saint-Charles : un quartier, des femmes, une histoire communautaire
Le Collectif Courtepointe, Pointe Saint-Charles : un quartier, des femmes, une histoire communautaire, Les Éditions du Remue-Ménage, Montréal, 2006
- L’anarchie
Errico Malatesta, L’anarchie, Lux éditeur, Montréal, 2004
- Un programme néolibéral pur et dur
C’est sans doute l’une des grandes ironies de la petite histoire politique du Québec que l’ADQ se présente sous la bannière du changement quand on sait qu’elle veut remplacer ce qu’elle appelle de « vieilles » idées par des idées encore plus désuètes.
- Gaza, un moment de vérité
Après des mois de bombardements, la guerre vengeresse menée par Israël à Gaza s’est installée dans la durée. Les assauts dévastateurs de l’armée israélienne, les politiques génocidaires du gouvernement de Benjamin Netanyahu et l’appui des puissances occidentales représentent un moment de vérité pour le monde.
- Entre la 5G et les Amish
En septembre 2020, le président français Emmanuel Macron annonçait l’irrémédiable venue de la 5G sur le territoire français en déclarant : « La France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à l’huile. Je ne crois pas au modèle amish. »
- Les lobbies et le détournement de la science. Entrevue avec Stéphane Horel
Journaliste au Monde, Stéphane Horel s’intéresse aux conséquences des décisions publiques sur la santé. Elle a pu constater l’influence incontournable des lobbies qui font passer l’intérêt financier des compagnies qu’ils représentent bien avant la santé publique. Elle vient de publier un essai percutant sur le sujet : Lobbytomie. Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie (La Découverte, 2018). Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Sortir de l’urbano-centrisme
La notion de « région » porte à confusion. Souvent péjorative dans les grandes villes, elle provoque un sentiment de discrimination si on vit à l’extérieur de celles-ci, où la population est moins dense, où la mer, la forêt, les longues routes, les champs, sont le milieu naturel des habitant·e·s.
- De bonnes raisons de désobéir en 2016
Nous vivons dans un ordre social, politique et économique injuste qui déjoue l’alternance politique pour éroder à la fois les acquis sociaux et la résistance. Plus cette injustice s’approfondit et plus les privilèges à protéger pour une minorité sont grands. Dès lors, la réponse donnée par les gouvernements à toute forme de contestation citoyenne est toujours plus répressive, protégeant ainsi la classe privilégiée proche du pouvoir.
- Aube dorée - Le livre noir du parti nazi grec
Aube dorée. Le livre noir du parti nazi grec, Dimitris Psarras, Montréal et Paris, M éditeur et Syllepses, 2014.
- Souvenirs ! Souvenirs !
Le bal au Kremlin, Curzio Malaparte, Paris, Gallimard, Collection L’imaginaire, 2013.
Vladimir Pozner se souvient, Vladimir Pozner, Montréal, Lux éditeur, 2013.
Par-delà leurs différences très évidentes tant sur le plan politique que littéraire, Malaparte et Pozner ont en commun d’avoir emprunté une trajectoire singulière, atypique, originale, qui se distingue de celle suivie par la plupart de leurs contemporains.
- La consommation responsable
Après la lecture de l’article « Éthique consommée » de François Doyon, paru dans le numéro d’octobre-novembre 2013 d’À bâbord !, nous devions conclure que la consommation « responsable » – biologique, équitable et locale – est un leurre. En effet, elle ne servirait qu’à nous donner bonne conscience, celle-ci ne tenant pas ses promesses. De plus, elle individualiserait les prises de décision face aux dérives du capitalisme alors que cela devrait être une responsabilité de nos institutions et de nos élites dirigeantes. Cependant...
- L’affaire valjalbert.ca
Qui se serait douté le 24 mars 2013 lors de la mise en ligne du site satirique www.valjalbert.ca que celui-ci finirait censuré quelques jours plus tard ? Le site dénonçait d’une façon élégante et caricaturale le projet de mini-centrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Des huissiers de justice, de multiples mises en demeure et des injonctions allaient s’abattre sur l’hébergeur du site (le Réseau Koumbit), le registraire du nom de domaine (BareMetal.com), l’autorité responsable des noms de domaines .ca (l’ACEI) et finalement son auteur, Nicolás Andrade.
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Les conventions collectives de centaines de milliers d’employé.e.s des secteurs public et parapublic viennent à échéance au printemps 2015. C’est encore loin, mais des réflexions et des débats sont déjà amorcés dans le mouvement syndical. J’ai l’intention de profiter de l’espace qui m’est accordé sur ce blogue pour y contribuer de temps à autre.
- Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public
Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public, Regroupement Naissance-Renaissance, Montréal, 2012
- Le front médiatique du printemps québécois
Le 23 avril dernier, le lendemain de la manifestation monstre contre le pillage de nos ressources naturelles, le Conseil du patronat du Québec déplorait le fait qu’il soit de plus en plus difficile de « faire passer » le message patronal auprès de la population, notamment en raison de l’arrivée des médias sociaux [2]. Cette réjouissante anecdote illustre que le printemps québécois fut aussi une bataille communicationnelle. Depuis quelques années, le Québec avait des échos de l’apport des médias sociaux dans certaines mobilisations citoyennes de par le monde ; en 2012, ce fut à notre tour d’être saisis par cette force de frappe. Comment expliquer cette efficacité des médias sociaux pour les mouvements citoyens ?
- Les limites de l’hagiographie
Même s’il n’a jamais pu accéder au grand rôle politique auquel il était en droit d’aspirer, Gérald Godin a su s’affirmer comme un député et un ministre importants durant les deux premiers mandats gouvernementaux du Parti québécois à l’Assemblée nationale. Après la défaite électorale de sa formation politique en 1985, malgré une tumeur cancéreuse au cerveau qui ralentissait considérablement le rythme de ses activités, Godin a exercé, dans l’opposition officielle, ses fonctions de député avec dignité et professionnalisme jusqu’à la fin du dernier mandat qu’on lui a confié.
- Quelques impasses actuelles
Une tendance importante chez nos auteurs fait que l’on écrit au Québec des romans russes, américains, anglais, brésiliens, antillais, etc. La critique louange ces livres et les lecteurs suivent. Mais qu’en est-il alors d’une véritable vision de la société québécoise dans notre roman aujourd’hui ?
- L’université de demain : libre ou asservie ?
Le 17 mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé son budget pour l’année 2011-2012. Résolu dans sa volonté de poursuivre la révolution tarifaire entamée l’an dernier, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a joint à son budget un document intitulé Un plan de financement des universités équitable et équilibré . Comme nous le verrons, ce plan gouvernemental mise sur l’augmentation des droits de scolarité et sur une plus grande intégration par les établissements universitaires de leur rôle de stimulateurs de l’économie du savoir.
- Québécois et Canadiens les plus riches
Les Québécois les plus riches
Selon le classement de Canadian Business, 16 Québécois (ou familles québécoises) figurent parmi les 100 plus grandes fortunes du Canada. Réunie, leur richesse est évaluée à plus de 27 milliards de dollars. La plus grande fortune, celle du Franco-Ontarien d’origine Paul Desmarais, est estimée à 4,3 G$, soit le pactole qu’accumulerait un travailleur au revenu moyen en… 128 000 années de labeur.
Parmi les 10 premières fortunes, trois autres seulement sont (…) - Relais politique de la classe dominante : Le cas du PLQ
Le Parti libéral du Québec est le véhicule politique le plus performant des classes dominantes locales. Dans les dernières années, le PLQ a reçu un financement sectoriel lié à trois groupes dominants : les grands entrepreneurs (Desmarais, etc.), les firmes de génie-conseil (on se rappellera du cas Axor) et certaines personnes liées à des fonds d’investissement à risque. Ainsi, le programme et les décisions du gouvernement libéral ont avantagé ces différents groupes.
Dans le cas des firmes (…) - Les attractions passionnées de Charles Fourier
Parmi les socialistes utopistes, Fourier se distingue à plusieurs égards. Loin de l’ascétisme monastique qui inspire L’Utopie de Thomas More ou, plus près de lui, L’Icarie de Cabet, il se propose de fonder Le nouveau monde industriel et sociétaire [3] sur la base des attractions passionnées. Ainsi son phalanstère s’occupe autant de trouver une façon harmonieuse d’organiser la production économique que de construire une forme de communauté amoureuse, fondée sur les passions, les goûts et les instincts. Plaisirs et travail non seulement ne sont pas la négation l’un de l’autre, mais peuvent être à l’origine d’un monde véritablement harmonieux parce qu’ils font tous deux appel à des dimensions fondamentales de l’être humain.
- Vie et mort d’une utopie
Inaugurée à la toute fin des années 1960, l’UQAM incarne sans doute la dernière réalisation originale et inventive de la Révolution tranquille. Elle donne un prolongement au niveau universitaire à la grande révolution de l’éducation entreprise à la suite de la création du ministère de l’Éducation en 1964, qui s’est d’abord traduite par la mise sur pied des polyvalentes au niveau secondaire, puis des cégeps au niveau collégial. Elle offre un débouché aux nouvelles cohortes étudiantes qui déferlent alors vers ce nouveau lieu qui les accueille dans un cadre différent de celui offert par les universités traditionnelles.
- Les Réformistes, une génération canadienne française au milieu du XIXè siècle
Éric Bédard, Les Réformistes, une génération canadienne française au milieu du X1Xe siècle, Montréal, Boréal, 2009.
- Montréal est un grand pink bloc
Queer. C’est un mot qu’on entend de plus en plus souvent, tellement qu’on finit par ne plus oser demander ce que ça veut dire. Pourtant, des incompréhensions persistent quant à ce concept, ainsi qu’une méconnaissance de la militance queer en général.
Décrire en quelques lignes ou paragraphes un mouvement qui se caractérise notamment par son refus des définitions universalistes est une tâche très difficile et probablement injuste. Mais à laquelle on va s’essayer. - Montréal en quête d’une légitimité
Aux dernières élections municipales à Montréal, le taux de participation de 35 % semblait révélateur du désintérêt de la population montréalaise face à une campagne électorale terne où les enjeux mis de l’avant portaient sur les nids de poule et la propreté. Cette campagne sans intérêt avait permis au maire Gérald Tremblay d’être reportés au pouvoir pour un deuxième mandat, tout en évitant de se prononcer sur les véritables enjeux. Cette bonne vieille tactique adoptée par les politiciens voulant être reportés au pouvoir est bien connue : rester coi, prendre la parole le moins possible en vue de se faire élire à nouveau.
- L’UQÀM, c’est Nous !
Le vaste téléroman que constitue l’histoire récente de la plus grosse université francophone d’Amérique aura été marqué, dans sa saison 2008-2009, par un épisode de solidarité sans précédent. Il convient de poser dès maintenant les premières pierres de ce qui deviendra notre mémoire collective de la grève de 2009.
- La fin du monde chez les Mayas
La nouvelle ne pouvait pas tomber à un meilleur moment. Si vos REÉR ont fondu, si votre courtier s’appelle Vincent Lacroix ou Bernard Madoff, ne vous en faites pas trop, car vos souffrances seront de courte durée : avec leur sagesse séculaire, les Mayas ont prévu la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Je laisse à d’autres le soin d’analyser pourquoi certaines sociétés, à certaines périodes, sont particulièrement friandes de telles nouvelles pour m’intéresser à l’idée de « fin du monde » chez les Mayas d’hier et d’aujourd’hui.
- Pourquoi s’en priver ?
Le rapport Ménard pave la voie à une rupture sociale. En effet, si les jeunes n’ont plus à payer pour les services de santé des vieux, pourquoi les vieux paieraient-ils alors des impôts pour financer les garderies et des taxes scolaires pour financer le système d’éducation ? Dans la même veine, pourquoi financer des services publics quand les groupes communautaires ou d’économie sociale peuvent prendre le relais à rabais ?
Les groupes communautaires sont nés de la volonté des citoyens et (…) - Dissident dans la révolution : Victor Serge, une biographie politique
Susan Weissman, Dissident dans la révolution : Victor Serge, une biographie politique, Paris, Syllepse, 2007, 481 p.
- L’esprit coopératif liquidé
Lorsque j’ai entrepris la visite d’une série de districts miniers en Bolivie, jamais je n’aurais cru revenir autant dans le passé. Parallèlement aux quelques mégaprojets miniers, la majorité des exploitations sont de nature artisanale. Malgré des nuances, autant les régions aurifères que celles de l’étain témoignent de techniques et conditions de travail vétustes : le marteau, la pioche et, pour tenir le coup, la feuille de coca. Que se cache-t-il sous cette réalité glauque ?
- Les 10 ans de l’ALÉNA
Pour plusieurs d’entre nous, le 1er janvier 1994 est devenu une date historique : celle du soulèvement zapatiste, dans l’état du Chiapas au Mexique. Ce mouvement autochtone rebelle est devenu le précurseur puis le symbole des luttes anti-mondialisation et altermondialistes à travers le monde. Maîtres de la symbolique et de la rhétorique, les Zapatistes ont choisi la date d’entrée en vigueur de l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain) pour passer de la résistance clandestine à (…)
- Monsanto se paie la cour Suprême
Le canola est une jolie plante cultivée massivement au Canada et qui sert à fabriquer de l’huile végétale et des aliments pour bestiaux. Le Roundup est un herbicide à base de glyphosate fabriqué par la société transnationale Monsanto, un géant de l’industrie mondiale de l’agroalimentaire. Le Roundup, disponible dans toutes les bonnes quincailleries, tue toutes les plantes… ou presque.
- Le mouvement Kifaya
Les Égyptiennes sont allées aux urnes le 7 septembre dernier pour la première élection présidentielle multi candidats de leur pays. Mais même si la réélection d’Hosni Moubarak est assurée, le mouvement Kifaya (Assez !) a semé les germes d’un mouvement populaire qui a le potentiel de mettre fin au blocage politique et à la tyrannie en Égypte en autant que ce mouvement puisse éviter les pièges de la division.
- Victoire de Michelle Bachelet
L’élection présidentielle ayant porté au pouvoir Michelle Bachelet le 15 janvier 2006 a suscité un enthousiasme populaire à la mesure des enjeux cruciaux soulevés par le choix historique des Chiliens de porter une femme à la présidence de leur pays. Première femme élue présidente dans l’histoire du Chili, la figure de Bachelet suscite bien des commentaires. Tandis que les grands quotidiens états-uniens la placent aux côtés de Lula dans le camp gauche « inoffensive » et « civilisée » par opposition aux « radicaux » Hugo Chávez ou Evo Morales, la presse espagnole s’étonne de voir un pays jugé très machiste élire une femme à la présidence avant les grandes démocraties libérales européennes ou nord-américaines.
- La privatisation de la violence. Mercenaires et sociétés militaires privées au service du marché
X. Renou, P. Chapleau, W. Madsen et F.-X. Verschave, La privatisation de la violence. Mercenaires et sociétés militaires privées au service du marché, Marseille, Agone, « Dossiers noirs #21 », 2006, 488 p.
- L’itinérance en prison : le cas de Montréal
La question de la gestion pénale de l’itinérance n’est pas récente tant l’histoire nous enseigne les liens existants entre pauvreté et enfermement. Pour autant, le regard actuel porté sur l’itinérance comme une incivilité et une menace à l’ordre public contribue à s’interroger sur l’utilisation du droit pénal comme outil de contrôle de ce phénomène.
- Fermons le snooze !
En janvier 1988, j’avais 20 ans et le monde me paraissait morose. Ronald Reagan était président des États-Unis, Brian Mulroney était premier ministre du Canada, le parti du Crédit social sous Bill Vander Zalm régnait dans ma province natale de la Colombie-Britannique, le Canada venait de signer le traité de libre échange avec les États-Unis… Tout pour décourager une jeune militante dans cette ambiance de « No future ».
Mais, en janvier 1988, j’avais 20 ans… alors en même temps tout me (…) - Doit-on s’y résigner ?
Jean-Pierre Terrail est professeur à l’Université de Versailles-Saint-Quentin. L’Humanité a présenté son dernier livre comme un ouvrage « savant, foisonnant, bourré de références insolites » et son travail comme ouvrant « des pistes neuves et dérangeantes ». En fait, comme on va le constater, Terrail propose un substantiel et stimulant renouvellement de la question de l’inégalité scolaire.
- Wu Ming en Russie soviétique
Peu connu dans le monde francophone, le collectif Wu Ming a une renommée immense en Italie. Derrière ce pseudonyme se trouve un collectif composé d’écrivains italiens qui se donnent des numéros (Wu Ming 1 à 5) quand ils écrivent ensemble. Dans leur dernier livre, Proletkult, ils ramènent à l’avant-plan l’un des personnages les plus étonnants du bolchévisme, Bogdanov.
- Le blanchiment du mouvement #MoiAussi
Le mot-clic #MeToo est devenu un mouvement international ayant transcendé les frontières des États-Unis et du Web. Après des millions de partages et des poursuites en diffamation contre les dénonciatrices, il y a lieu de se questionner sur l’invisibilisation de femmes noires et racisées qui sont à l’origine de ce mouvement.
- Nourritures nordiques
Le Grenier boréal est une coopérative agricole et alimentaire située à Longue-Pointe-de-Mingan, un peu au nord du 50e parallèle. À bâbord ! est allé sur place en avril dernier pour discuter du projet, voir les installations et constater que les défis, tout comme la neige, abondent.
- L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique
Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, Montréal, Lux Éditeur, 2019, 186 pages.
- Les pétrolières, fausses championnes de l’environnement
Lorsque le président des États-Unis Donald Trump a voulu retirer son pays de l’Accord de Paris sur le climat, il a fait face à des opposantes inattendues : les compagnies pétrolières. Comment de si grandes entreprises qui ont intérêt à vendre le plus de pétrole possible ont-elles trouvé un intérêt à défendre un accord qui vise à en réduire la consommation ?
- Journalisme. Sorties de crise
En 1919, le grand journaliste de combat Upton Sinclair publiait une enquête sur l’univers des médias. Il y écrit : « De même que dans une guerre la stratégie est parfois déterminée par la localisation des fabriques et des dépôts de munitions, la lutte des classes a comme épicentre les salles de rédaction. Dans toutes les grandes villes d’Europe qui ont connu la révolution, la priorité des insurgés fut de s’emparer de ces salles, et celle des réactionnaires de les en déloger » [4].
- André Gorz. Une vie
Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, Paris, La Découverte, 2016, 384 p.
- L’équipe de bénévoles : le carburant du FSM Montréal
L’organisation d’un Forum social mondial exige une préparation minutieuse et à très long terme. Les organisateurs·trices du FSM Montréal attendent près de 30 000 personnes provenant de 121 pays. Pour le moment, 1 300 ateliers/activités sont prévus et une vingtaine d’assemblées de convergence devrait se tenir.
Pour faire rouler cette immense machine, les organisateurs estiment qu’ils auraient besoin de 1500 personnes bénévoles. Selon mes dernières informations, plus de 1000 personnes avaient rempli la fiche d’inscription pour être bénévoles dont 750 provenant du Canada. Quel portrait pouvons-nous tracer des personnes bénévoles qui œuvreront à faire du FSM un franc succès ?
- Endoctrinement technologique à l’école
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) exercent déjà un contrôle sans précédent sur Internet. Afin de fidéliser leur future clientèle, ils utilisent aussi leur influence en matière d’éducation. Le matériel informatique, les logiciels, les services en ligne, les outils pédagogique et leur diffusion, certains programmes scolaires et même des méthodes pédagogiques portent leur marque.
- Les sublimes
Un puissant recueil qui rend poétiquement hommage « aux femmes qui ont osé ».
Les sublimes. Hommage aux femmes qui ont osé. Adèle Blais, Nathalie Plaat. adeleblais.com, 2018, 80 P.
- Une imagerie d’Épinal
À la suite de l’impressionnant succès international remporté par Monsieur Lazhar (2011), Philippe Falardeau s’est vu offrir un attrayant contrat par la compagnie californienne Alcon Entertainment pour tourner un film à gros budget en territoire américain. C’est pourquoi Falardeau a réalisé The Good Lie (2014), dont l’action se déroule surtout dans la ville de Kansas City, au Missouri.
- Négociation collective du SEMB-SAQ : guerre d’usure
Après l’application d’une convention collective vieille de 7 ans, un véritable non-sens dans les relations de travail, le Syndicat des employé·e·s de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ) est à la table de négociation depuis plus de 20 mois. Au fil des décennies, les négociations ont très souvent été ponctuées par des conflits de travail qui montrent le manque de flexibilité de l’employeur et la ténacité des salarié·e·s.
- Précarité post-référendaire au Kurdistan irakien
Le 25 septembre dernier, les Kurdes irakiens étaient appelés à se prononcer par référendum sur leur avenir au sein de l’Irak. Les résultats n’ont laissé aucun doute : l’indépendance a recueilli près de 93% des voix. Depuis, la région a perdu plusieurs acquis et reste plongée dans une grande précarité.
- Repérer les angles morts
L’histoire maghrébine et proche-orientale des 20 dernières années regorge d’exemples historiques nous donnant à voir l’irruption du peuple dans l’arène politique dans des sociétés où le politique a toujours été une affaire de rapports de force bruts que les possédants et dominants faisaient subir à des masses qu’ils méprisaient largement. Les récentes révoltes, à appréhender sous un temps long et discontinu, donnaient à voir une appropriation des espaces publics et des formes de mobilisation inédites. C’est le politique qui se libère et s’autonomise dans des sociétés où nous avons tendance à penser que c’est face au seul pôle religieux qu’il faut s’affranchir. Autonomie du politique face au religieux, mais aussi et surtout face au militaire, au policier et à l’arbitraire de l’injustice des possédants.
- Vivre en démocratie autoritaire
Au Québec, tout comme au Canada et ailleurs dans le monde, la démocratie est de plus en plus réduite à ses formes les plus rudimentaires ou à ses pratiques procédurales dont le sens a été systématiquement vidé de tout contenu significatif. Pendant que subsiste un squelette d’État de droit que la doctrine libérale s’entête à vouloir confondre avec la démocratie, les différents mouvements de dissidence et de résistance sont férocement attaqués, révélant du même coup la brutalité d’un virage autoritaire et répressif de moins en moins subtil.
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- Dossier : Gaspésie - Forces vives
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