Le printemps québécois – Une anthologie

No 53 - février / mars 2014

Maude Bonenfant, Anthony Gilnoer et Martine-Emmanuelle Lapointe

Le printemps québécois – Une anthologie

Philippe de Grosbois

Maude Bonenfant, Anthony Gilnoer et Martine-Emmanuelle Lapointe, Le printemps québécois – Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013.

Parmi les ouvrages offrant un retour rétrospectif sur le printemps érable, l’anthologie Le printemps québécois est clairement un incontournable par son ambition, sa minutie et sa magnifique facture visuelle. Le livre reprend de manière chronologique le conflit, en fournissant dates et données précises sur le déroulement des événements. C’est par sa recension des innombrables collectifs et initiatives, coups de gueule et clins d’œil qui ont rendu ce printemps si exceptionnel qu’il se démarque. Cette volonté de rendre compte de la manière la plus exhaustive possible de ce que le Québec a vu émerger en l’espace de quelques mois mène à un ouvrage faisant une très large part à la dimension créatrice et artistique du mouvement étudiant et de ses allié·e·s.

Malgré cela, on referme Le printemps québécois – Une anthologie avec des sentiments partagés. Peut-être parce qu’il se donne à voir comme un album-souvenir, on ne peut s’empêcher de se demander : « Déjà l’heure de la nostalgie ? » Comme si l’hommage, malgré lui, fige déjà le mouvement en une période précise, révolue et quelque peu idéalisée. En ce sens, le livre invite peut-être davantage à la commémoration qu’à l’action et à la critique. Mais ne boudons pas notre plaisir : un tel ouvrage était nécessaire. Saluons le travail colossal de l’équipe qui a su livrer la fougue, la force et la noblesse de ce Printemps érable.

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