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- Transparentes comme une nappe de pétrole...
Le 20 avril dernier, la plateforme d’exploration pétrolière en haute mer Deepwater Horizon, située dans le Golfe du Mexique, explosait et entraînait la mort de 11 travailleurs. Le puits resté en place, à 1,500 mètres de profondeur sous l’eau, a dès lors laissé s’échapper du pétrole brut, les estimations variant entre 50 et 600 mille barils (8-10 millions de litres) par jour, menaçant l’écologie du milieu marin. C’est de loin le plus grand désastre pétrolier en mer, dépassant le triste record du naufrage de l’Exxon Valdez au large de l’Alaska (1989), après 10 jours seulement. Malheureusement, la fuite du puits sous la responsabilité de la British Petroleum n’a été colmatée que le 15 juillet, après avoir laissé échapper environ 5 millions de barils de brut.
- Politique canadienne et guerre du pétrole
Les dernières élections fédérales ont montré une fois de plus à quel point le Canada est divisé. Cette division s’est manifestée plus particulièrement sur un sujet vital : celui de l’environnement. Alors que la côte du Pacifique, une grande partie de l’Ontario, le Québec et les Maritimes semblent prêts à faire des efforts importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le centre du pays tient mordicus à son modèle économique axé sur le pétrole.
- Anticosti, sauvage et menacée
Une nouvelle campagne d’exploration doit être menée cet été par la société Hydrocarbures Anticosti afin de déterminer si, oui ou non, le sous-sol de l’île d’Anticosti renferme du pétrole de schiste. Depuis trois ans, les compagnies pétrolières font miroiter un potentiel de plusieurs dizaines de milliards de barils. Un chiffre que de nombreux scientifiques ont dénoncé, rappelant qu’il n’existe pour l’heure aucune preuve tangible de la présence de pétrole dans le sous-sol de la perle du Saint-Laurent.
- Le pétrole québécois
Depuis près d’un an, les projets d’exploitation de l’huile de schiste (ou pétrole de schiste) au Québec émergent et représentent pour certains une solution pour assainir les finances publiques. Les projets d’exploitation d’Old Harry, de l’île d’Anticosti et d’Haldimand font les manchettes. L’espérance de retirer des redevances importantes sur l’exploitation de cette filière ultra polluante et la possibilité de développer une industrie forte en région poussent le nouveau gouvernement péquiste à laisser la porte ouverte à cette industrie. Afin de bien comprendre l’ensemble des tenants et aboutissants de cette décision que certains qualifient de « vol du siècle », un petit historique du développement de cette ressource s’avère nécessaire.
- Terre-Neuve-Et-Labrador : Le pétrole au secours de l’écologie
Le 6 avril dernier, Steven Guilbeault donnait son aval au controversé mégaprojet pétrolier Bay du Nord au large de l’île de Terre-Neuve. Cette nouvelle a été accueillie très favorablement par des milliers de personnes qui travaillent et dépendent de l’industrie pétrolière. Bien qu’une grande portion de la population de la province appuie le projet, un clivage social s’est creusé par rapport à ce dernier et a divisé cette province où l’extraction de ressources naturelles est toujours centrale.
- Vers l’engluement bitumineux
À Cacouna, dans le Bas-du-Fleuve, la société TransCanada ambitionne de bâtir un terminal pétrolier, tête de pont au Québec de son projet Énergie Est. Un port qui serait alimenté par le plus gros pipeline d’Amérique du Nord, capable de transporter 1,1 million de barils de pétrole par jour. Au Québec, depuis plusieurs mois, citoyen·ne·s, défenseur·e·s de l’environnement et scientifiques se mobilisent et dénoncent les risques environnementaux considérables qu’un tel plan fait peser sur la région de Cacouna, sa « pouponnière » de bélugas et, plus largement, sur le bassin versant du Saint-Laurent. Face à l’offensive des compagnies pétrolières, le gouvernement du Québec tarde à réagir.
- Les pétrolières, fausses championnes de l’environnement
Lorsque le président des États-Unis Donald Trump a voulu retirer son pays de l’Accord de Paris sur le climat, il a fait face à des opposantes inattendues : les compagnies pétrolières. Comment de si grandes entreprises qui ont intérêt à vendre le plus de pétrole possible ont-elles trouvé un intérêt à défendre un accord qui vise à en réduire la consommation ?
- Nous ne serons pas le déversoir des pétrolières
Destiné à acheminer chaque jour plus d’un million de barils de pétrole des sables bitumineux à travers six provinces canadiennes, le projet d’oléoduc Énergie Est de la compagnie TransCanada est un contresens historique.
- Anticosti, l’île aux fossiles !
Certains la nomment « le cimetière marin du golfe » en raison de ses dangereux hauts- fonds, d’autres la qualifie « de perle du Saint-Laurent » en raison de la beauté de ses paysages. Les Amérindiens connaissaient bien ses rivages. D’ailleurs, les Innus la désignent sous le nom de notiskuan, signifiant « où l’on chasse les ours ». Les Mi’kmaq l’appellent natigostec, désignant « terre avancée » [1]. Aujourd’hui, elle fait l’objet d’une grande convoitise de la part de certaines compagnies juniors en exploration pétrolière qui rêvent de faire fortune avec son pétrole de schiste.
- Émanations fugitives
En Gaspésie, la lutte contre l’exploitation pétrolière s’organise. L’occupation du site Galt de la compagnie Junex par des militant·e·s masqué·e·s et soutenu·e·s par le camp de soutien établi sur la route de Murdochville le montre. Ces actions remontent à l’annonce du gouvernement du Québec d’annuler toute exploration pétrolière sur l’Île Anticosti.
- Comment remettre à plus tard l’urgence climatique
Les entreprises pétrolières et gazières demeurent parmi les plus grandes responsables de la lenteur inacceptable avec laquelle se mettent en place des mesures pour combattre le réchauffement climatique. Elles investissent à cette fin de très grandes ressources en lobbying. Ainsi est-il essentiel de comprendre leur stratégie.
- Forage pétrolier : bar ouvert au Québec
Dans les dernières semaines, les milieux écologistes se sont réjouis, avec raison, de l’abandon du projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. Malheureusement, cette célébration risque d’être de courte durée, car le secteur pétrolier et gazier reste encore très actif.
- Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé
Pétrolia est connue pour son projet d’exploitation à Anticosti, mais il ne faudrait pas oublier ses forages en Gaspésie. Prisée pour l’extraction de ses ressources, la région n’en reste pas moins farouche. Regard sur une lutte citoyenne pour le respect du territoire.
- « Vous, les pétrolières, n’êtes pas les bienvenues au Québec »
Fin novembre 2014, l’ancien leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois annonce sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle qu’il reverse à la campagne « Coule pas chez nous » le montant de la bourse de 25 000 $ qu’il a reçu avec le Prix littéraire du Gouverneur général pour son essai Tenir tête. Il va même plus loin en lançant le site « Doublons la mise », par lequel il invite la population québécoise à faire un don pour doubler le montant de 25 000 $.
- Sortir de la dépendance
Que ce soit les hydrocarbures en milieu marin dans le golfe du Saint-Laurent, les gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, le pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti, les réservoirs compacts de la Gaspésie, le déploiement des sables bitumineux par train, par bateau et par oléoduc, le Québec fait face, depuis quelques années, à une invasion sans précédent de « projets fossilisés ». Nul besoin de rappeler que ces derniers n’ont jamais fait l’objet d’une réelle consultation publique digne de ce nom. Par ailleurs, serait-ce qu’il n’y ait qu’un seul projet relevant des énergies fossiles : celui de faire du Québec un État pétrolier à l’image du Canada d’aujourd’hui ? Bien des observateurs le pensent de plus en plus…
- La tête dans le sable bitumineux
L’exploitation accélérée des sables bitumineux constitue le principal enjeu de la politique énergétique du Canada dans la perspective du protocole de Kyoto. Les sables bitumineux sont la principale source d’émission de gaz à effet de serre (GES) au Canada et la principale raison de leur hausse. Avec tous les projets de développement actuellement en cours et approuvés par le gouvernement, la production de GES canadiens va doubler entre 2000 et 2012. Face à ce constat, on comprend mieux pourquoi le gouvernement conservateur de Harper et la ministre de l’Environnement Rona Ambrose ont annoncé, le 20 octobre dernier, que le Canada repousse à 2050 ses objectifs de réduction de GES.
- Le saccage du Grand Nord
Ottawa s’apprête à donner le feu vert à un projet colossal qui transformera l’Arctique en un chantier géant et en profite pour faire des gâteries aux richissimes pétrolières. État des lieux d’une catastrophe sociale et environnementale en préparation.
- Entretien avec Richard Le Hir
Richard Le Hir est un observateur attentif de la vie économique et politique québécoise. Ancien député d’Iberville, ministre délégué à la Restructuration dans le gouvernement Parizeau, il a également occupé la poste de président directeur général de l’Association des manufacturiers du Québec entre 1989 et 1994. Depuis plusieurs années, il scrute au plus près ces jeux de l’ombre qui conduisent selon lui à la dépossession de nos ressources naturelles par des compagnies privées peu scrupuleuses. Dans des chroniques documentées mises en ligne sur le site vigie.net et regroupées récemment dans l’ouvrage Desmarais, la Dépossession tranquille (Éd. Michel Brûlé), Richard Le Hir décrypte et dénonce.
- Qui profite du gaz de schiste ?
Le 26 janvier dernier, l’association pétrolière et gazière du Québec annonçait l’embauche d’un nouveau président et porte-parole : Lucien Bouchard. Il succède à André Caillé qui demeure sur le conseil d’administration et le conseil exécutif de l’association et qui continuera ses activités de conseiller sénior chez Junex (une entreprise gazière qui possède plus de 6 millions d’acres au Québec). Le retour du dynamique duo de la crise du verglas nous montre une fois de plus l’existence d’une classe dominante spécifique : celle des hauts fonctionnaires qui profitent de leur expérience acquise dans le service public pour passer au secteur privé. L’exemple du gaz de schiste est particulièrement probant puisqu’il démontre bien comment s’opère ce transfert.
- Rockland MD
Selon la direction de l’Hôpital du Sacré-Cœur, celui-ci pourrait mettre fin dès mars prochain à l’entente douteuse qui le lie à la clinique privée Rockland MD depuis décembre 2007. La poursuite de ce partenariat serait en effet scandaleuse tant il démontre l’incompatibilité entre la marchandisation des soins de santé et l’intérêt public. Voici comment, après avoir créé de toutes pièces de réels problèmes dans le réseau public, les chantres de la privatisation se sont ensuite tournés vers le privé avec de fausses solutions !
- Arendt et Little Rock
La photographie que vous voyez est immensément célèbre dans l’histoire de l’éducation au XXe siècle. Elle est aussi au cœur d’une controverse en philosophie de l’éducation qui n’a rien perdu ni de sa vigueur, ni de son intérêt, ni de son actualité, et qui concerne la réflexion d’une des plus grandes et des plus influentes penseuses de l’éducation, Hannah Arendt (1906-1975).
- Arendt et Little Rock
Hannah Arendt écrit son controversé article « Reflections on Little Rock » en réaction aux violents événements de septembre 1957 évoqués dans ma précédente chronique [2]. Avant d’aborder son contenu, voyons d’abord la petite histoire de cet article.
- L’Anarchiste et le diable
Norman Nawrocki, L’Anarchiste et le diable. Voyages, cabarets et autres récits, traduit de l’anglais par Claude Brouillard, Lux Éditeur, Montréal, 2006.
- Trudeau lave-t-il plus vert que Harper ?
Une décennie de politique conservatrice sur le dossier environnemental a considérablement terni l’image du Canada sur la scène internationale. Après le profond travail de sape de Stephen Harper, Justin Trudeau parviendra-t-il à rétablir la crédibilité du Canada, l’un des plus gros pollueurs de la planète ? Dans la perspective de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tenait à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, le nouveau premier ministre a manifesté des signes d’ouverture. Mais des contradictions dans son programme politique – sa position sur le projet Énergie Est en particulier – ne plaident pas toujours en sa faveur.
- La légitimité de la cause environnementale
Grâce aux succès d’estime remportés par des œuvres dramatiques comme La Répétition (1990), Don Quichotte (1997-1998) et L’Odyssée (2000-2003) [3], Dominic Champagne a acquis une réputation plutôt enviable d’auteur, de metteur en scène, de rebelle qui n’hésitait pas à contester l’ordre établi afin d’interpeller vigoureusement le public auquel il s’adressait.
- Du gaz naturel chez les baleines
Au cours de l’été qui vient, plus de 300 000 visiteurs des quatre coins du globe fréquenteront la région du Parc marin Saguenay-Saint-Laurent. La grande majorité de ces visiteurs tentera d’observer les baleines entre Les Escoumins et l’embouchure du Saguenay, sur l’eau ou sur les sites d’observation terrestres. Les guides répèteront sans relâche que la chasse d’autrefois a décimé les populations de mammifères marins. Ces mêmes guides ne devront pas oublier d’ajouter que la pollution d’aujourd’hui menace leur rétablissement, car bien peu de visiteurs se doutent que le Saint-Laurent risque de devenir une zone d’exploitation de gaz naturel, menaçant l’écosystème extraordinairement riche du fleuve.
- Le Québec face à la menace du pétrole bitumineux
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, le gouvernement Harper a prôné la croissance économique à tout prix avec une orientation portée sur le secteur de l’énergie. À l’honneur : déréglementation, subventions exorbitantes aux énergies polluantes, allègements fiscaux aux sociétés et plans pour doubler la production de pétrole des sables bitumineux et l’exporter.
- Enjeux du référendum
La population sud-soudanaise a voté à 98,83 % pour l’option de la sécession, d’après les résultats définitifs officiels qui ont été rendus publics au début du mois de février. Ce chiffre est venu confirmer les résultats provisoires qui circulaient déjà fin janvier. Près de quatre millions d’électeurs s’étaient inscrits pour ce scrutin historique, dont environ 3,8 millions au Sud-Soudan. Les Sud-Soudanais vivant dans le Sud, mais aussi ceux résidant dans le nord du pays et à l’étranger, avaient le droit de participer à ce scrutin. Le référendum, organisé du 9 au 15 janvier, était un élément-clé de l’accord de paix qui avait mis fin à deux décennies de guerre civile en 2005 entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Sud.
- Un monde à bout d’énergie
La consommation mondiale d’énergie primaire a augmenté ces dix dernières années de 13 % pour s’établir à un niveau de 9,405 M de T.E.P. Comme nous pouvons le constater à la figure 1 ci-dessous, les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) répondent à nos besoins énergétiques à hauteur de 85 %, le reste du gâteau étant partagé par le nucléaire et les énergies renouvelables (hydraulique compris). Cela démontre notre énorme dépendance à l’égard des producteurs de pétrole et de (…)
- Renégats. Les canadiens engagés dans la guerre civile espagnole
Renégats. Les Canadiens engagés dans la guerre civile espagnole, Michael Petrou, Lux Éditeur, 2015, 402 pages.
- Halte aux oléoducs
Les limitations imposées à l’expression de la voix citoyenne par l’Office national de l’énergie (ONÉ) et la Commission parlementaire du gouvernement du Québec n’auront pas réussi à décourager le mouvement d’opposition aux projets destructeurs de l’industrie pétrolière et gazière. Au contraire, cette complicité affichée de nos gouvernements avec l’industrie – sous prétexte d’acceptabilité sociale – aura eu pour effet de galvaniser les troupes.
- L’autre guerre pour le pétrole
Environ 2 300 soldats canadiens sont basés dans le sud de l’Afghanistan depuis le début février dans le cadre de l’opération de l’OTAN, en appui à la guerre menée par les États-Unis depuis octobre 2001. Pour une période d’un an, qui pourrait être prolongée, le Canada fournit le plus important contingent et assume le commandement de cette force.
- De « Coule pas chez nous » à « Roule pas chez nous ». Une histoire de résistances
Les militant·es bas-laurentien·nes n’en sont pas à leur premier rodéo : l’industrie pétrolière canadienne reluque depuis longtemps ses berges et ses vallons pour y faire couler ou étaler du bitume. Comment une poignée de militant·es écologistes a-t-elle mis à genoux un géant de l’industrie ?
- Le marché de droit divin : capitalisme sauvage et populisme de marché
Thomas Frank, Le marché de droit divin : capitalisme sauvage et populisme de marché, Lux/Agone, Montréal/Marseille, 2003.
- Puisqu’il faut bien résister, résistons !
Lorsque les gouvernements font fi de la science et des faits, lorsqu’ils méprisent l’opposition citoyenne qui s’exprime sans relâche, avec rigueur et générosité, lorsqu’ils servent les lobbys financiers et industriels et non le bien commun, la population a le devoir de s’interposer.
- Un pacte de résistance
L’heure est au choix : choisir de quoi nous vivrons demain ; choisir de protéger durablement l’écosystème qui nous nourrit, pour nous et les générations futures. La péninsule gaspésienne est aujourd’hui à l’avant-plan dans l’échiquier du virage pétrolier du Québec. Celui-ci s’oriente vers des activités extractives à haut risque et s’offre comme lieu de transit pour l’exportation de pétrole, notamment des sables bitumineux de l’Alberta, ce désastre écologique et économique dont nous devenons (…)
- Vers l’imposition d’un nouvel ordre mondial
Aux prises avec le déclin d’un ordre mondial qu’il ne maîtrise plus, l’Occident cherche-t-il à réimposer sa volonté par une nouvelle grande guerre, qui serait cette fois vraiment planétaire ? Ce terrifiant scénario s’alimente à l’inexorable escalade de pressions et menaces contre la Syrie et l’Iran, opposant pour la première fois depuis la fin de la guerre froide le trio occidental du club du veto à l’ONU (États-Unis, Royaume-Uni, France) au duo non occidental (Russie et Chine).
- Old Harry : le trou noir du Saint-Laurent !
Le gisement pétrolier et gazier Old Harry renferme plus de 6 milliards de barils de pétrole dont 2 milliards exploitables et quelques trillions de pieds cubes de gaz naturel. Il est situé en plein cœur du chenal laurentien, à 80 km au nord-est des Îles-de-la-Madeleine et à environ 100 km au large des côtes de Terre-Neuve. Il est à cheval sur la frontière du Québec et de Terre-Neuve. Les deux tiers de la zone exploitable sont en territoire québécois. Par contre, Terre-Neuve ne reconnaît pas la frontière maritime québécoise de 1964. Il y a présentement un moratoire sur toutes activités d’exploration et d’exploitation jusqu’en 2012, et ce, seulement du côté du Québec.
- Autant en emporte l’argent
À l’origine, l’expression « industrie culturelle » désignait un concept critique élaboré par les sociologues de l’École de Francfort, dans les années 1950, afin de dénoncer le mouvement global de production industrielle de la culture sous forme de marchandise, et dont la tendance croissante ne pouvait que conduire à une culture sérialisée, standardisée, voire normative, c’est-à-dire à une culture de masse.
Peine perdue. Deux décennies plus tard, ce processus d’industrialisation de la (…) - La communauté sourde québécoise
En avril 2013, lorsqu’on discutait sur toutes les tribunes du projet de loi 14 portant sur l’avenir du français, un animateur de la radio de Radio-Canada a eu une réaction de surprise lorsqu’une collaboratrice de l’émission, Eve-Lyne Couturier, lui a mentionné qu’une coalition d’organismes représentant la communauté sourde du Québec demandait un amendement à la Charte de la langue française pour y inclure une reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise (LSQ).
- L’accord de Paris est bien vivant
Lors de la signature de l’Accord de Paris en 2015, nous avons été plusieurs à déclarer que nous en étions au début de la fin de l’ère des combustibles fossiles. Reste à savoir si cette fin arrivera suffisamment rapidement, alors que les États-Unis se retirent de l’accord.
- Le piège Énergie Est
Éric Pineault, Le piège Énergie Est, Montréal, Écosociété, 2016, 240 pages.
- Après la Françafrique, le Canadafric
François-Xavier Verschave a proposé à ce jour davantage qu’une critique pénétrante des réseaux franco-africains qui génèrent en Afrique une réelle sous-France. Ses œuvres sur la « Françafrique », qui sont au regard du continent noir notre Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte, dispensent aussi une méthode heuristique à partir de laquelle penser plus généralement les rapports de domination Nord-Sud et comprendre l’entreprise de spoliation à travers laquelle se profile aussi une Canadafrique.
- « L’art drag, c’est un art queer »
Mélodie Noël Rousseau et Geneviève Labelle sont co-directrices artistiques de la compagnie de théâtre Pleurer Dans’ Douche, comédiennes et drag kings. En 2022, elles ont présenté la pièce Rock Bière : Le documentaire à l’Espace libre. À bâbord ! les a rencontrées pour qu’elles nous parlent de genre, du milieu drag et de leurs personnages, Rock Bière et RV Métal.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- Un sillon rouge et noir
Norman Nawrocki, Duck Work, Les pages noires, 2004.
- Le Saguenay se mobilise pour GNL-Québec !
Après les mobilisations contre le projet pétro-industriel de GNL-Québec, ce sont aussi maintenant les gens en faveur du projet qui s’organisent. Voici une rétrospective des derniers événements entourant le projet Énergie-Saguenay.
- Alberta. Les investissements du coeur
Je me réjouissais récemment d’une étonnante nouvelle : Calgary bannit les thérapies de conversion. « Il y a quand même de bonnes nouvelles, parfois… », commentais-je. Évidemment, je suis contente, bien qu’étonnée que les thérapies de conversion existent encore, au point qu’il faille les interdire par la loi. On prend les bonnes nouvelles qu’on peut, ces jours-ci, en Alberta.
- Crise au Venezuela. L’empire et ses laquais
Ce serait aveuglement volontaire que d’ignorer les difficultés que traverse les Vénézuelien·ne·s. Il serait toutefois naïf de croire que le bien-être de la population vénézuélienne est la raison des récents événements entourant l’autoproclamation de Juan Guaidó à la présidence du pays.
- Haïti. Un climat insurrectionnel
Depuis le début du mois de juillet 2018, Haïti vit une situation de révolte, similaire à une préinsurrection populaire. Une large partie de la population a gagné les rues, bloqué les principales artères de la capitale, des villes de province ainsi que les routes nationales pour demander des comptes à l’État et exiger une amélioration de ses conditions de vie.
- Blocage de Trans Mountain. Une grande victoire est possible !
Après la lutte contre le projet d’Énergie Est, les mouvements écologistes du Canada tentent maintenant de faire avorter le projet de construction d’un nouvel oléoduc de 1150km le long du tracé de l’oléoduc Trans Mountain.
- De quoi Total est-elle la somme ?
Alain Deneault, De quoi Total est-elle la somme ?, Montréal, Écosociété, 2017, 440 pages.
- Bloquer pour construire
Avec de la persistance et de l’imagination, on peut sortir des sentiers battus et rendre bien réelles de petites utopies : créer des monnaies locales, vivre sa propre transition écologique, pratiquer une agriculture saine et de proximité, éliminer les combustibles fossiles. Beaucoup de ces projets sont cependant plus fragiles qu’on le croit et peuvent passer sous le rouleau compresseur du libre-échange et de l’extractivisme.
- Réveillon nostalgique
Il faut savoir que depuis les années 2040, à la suite des pénuries alimentaires généralisées, des diminutions drastiques de pétrole disponible et du réchauffement du climat, l’alimentation des Québécois et des habitants de toute la planète a profondément changé, et on s’entend de plus en plus pour dire que tous s’en portent mieux.
- Russie - Les « miracles » de Poutine
Vue de loin, la popularité persistante de Poutine en Russie apparaît étonnante, sinon entièrement fabriquée. Le personnage est généralement réservé, peu sympathique et n’a aucun charisme ni dans ses discours ni dans son allure. Il a été le premier responsable de la guerre de Tchétchénie et de toutes les atrocités qui l’ont entourée, pour ne mentionner que ce dossier à son passif. Pourtant au cours des quatre dernières années ou plus, d’après tous les sondages y compris les plus crédibles, son taux d’approbation ou de popularité s’est maintenu aux alentours de 76 %. La majorité de la population aurait été d’accord pour qu’il fasse amender la constitution du pays afin de pouvoir briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. On peut y voir la conséquence du contrôle direct ou indirect exercé par le Kremlin sur les grands médias électroniques. Mais il y a plus et le phénomène demande une explication. Un peu paradoxalement, il s’explique davantage par le bilan catastrophique de son prédécesseur que par les succès de Poutine lui-même.
- Harper balaie l’environnement sous le tapis
Si la Conférence de Bali, qui s’est tenue du 3 au 15 décembre 2007, s’est terminée sur un quasi constat d’échec, accouchant d’un plan d’action très limité, c’est en grande partie en raison du sale boulot effectué par le Canada. Celui-ci s’est employé à saboter les efforts des pays pour arriver à un accord comprenant des objectifs contraignants, défendant d’abord et avant tout les intérêts des compagnies pétrolières.
C’est en effet en Alberta que se trouve le deuxième gisement en importance (…) - La déraison de la croissance des transports
Les usagers briseront les chaînes du transport surpuissant lorsqu’ils se remettront à aimer comme un territoire leur îlot de circulation, et à redouter de s’en éloigner trop souvent.
Ivan Illich [4]
- Oubliez Rocky
Du spectacle le plus brutal à la réinsertion scolaire et sociale en passant par la boxe olympique, amateur et récréative, les sports de combat ont de multiples finalités. Pour étayer quelques impressions sur cette pratique sportive, j’ai consulté sociologues et boxeurs. Pourquoi boxer ? Les sports de combat peuvent-ils servir à tisser des liens dans une communauté ? La boxe ne fait-elle que réfléchir la violence de la société où les rapports de force sont inégaux, où tous les coups sont permis, où la règle du jeu est celle du plus fort ?
- Les dangers du contrôle corporatif
Des services Internet aux services bancaires en passant par les compagnies pétrolières ou le commerce alimentaire, de nombreux secteurs de notre économie sont de plus en plus concentrés entre les mains d’une poignée de grandes multinationales. La puissance de ces oligopoles a des conséquences néfastes sur nos sociétés et nos écosystèmes. Le domaine de l’agrochimie ne fait malheureusement pas exception.
- Haïti. La place des femmes dans les récentes mobilisations
Depuis le 6 et 7 juillet 2018 s’enracine en Haïti une mobilisation populaire donnant à voir que la population demande des comptes au gouvernement. Ces manifestations ont débuté quand les citoyen·ne·s se sont révolté·e·s contre la hausse du prix des produits pétroliers que le gouvernement avait voulu imposer sous l’injonction des organisations internationales. Depuis cette date se sont répétés ou relancés des actes de protestations continues des citoyen·ne·s contre la corruption, la cherté de la vie et la gabegie administrative.
- La famille conservatrice contre-attaque
Le 23 avril 2019, nous apprenions que l’Île-du-Prince-Édouard passait du côté conservateur. C’est une tendance lourde puisqu’il s’agit de la quatrième province en deux ans à virer bleu.
- Oléoduc Trans Mountain. La lutte se poursuit
Depuis l’annonce de l’achat par le gouvernement Trudeau du projet Trans Mountain le 29 mai dernier, la colère gronde. Le gouvernement de coalition constitué du Parti vert et du Nouveau parti démocratique de la Colombie-Britannique s’oppose au projet d’agrandissement du pipeline tandis que le travail acharné de militant·e·s de partout au Canada met tout en œuvre pour empêcher le projet.
- Le Brésil dans la tourmente
Tirant profit du mécontentement issu de la crise économique qui secoue le Brésil depuis 2014, trois juristes entament en décembre 2015 une procédure de destitution contre la présidente élue Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs (PT). On reproche à celle-ci d’avoir commis des crimes de responsabilité fiscale, c’est-à-dire d’avoir maquillé les comptes publics et autorisé des crédits supplémentaires sans autorisation législative. Appelée « coup de pédale fiscal », cette pratique consiste à utiliser des fonds de banques publiques pour financer des programmes sociaux.
- Tergiversations écologiques
Si l’année 2012 fut marquée par la question étudiante qui provoqua la plus grande crise sociale des 30 dernières années, l’année 2013 aura été sans conteste celle des enjeux énergétiques. Pour comprendre cette transformation du débat public qui a complètement basculé en l’espace d’une année, il faut replacer la trajectoire économique, politique et idéologique du Parti québécois à l’intérieur de ce que nous pourrions appeler une « charnière historique » entre la fin d’une période libérale et la consolidation d’un nouveau régime.
- La grande braderie
Le temps a bien passé entre le moment où René Lévesque, ministre des Ressources naturelles, expliquait en bon maître d’école, les avantages que procurerait la nationalisation de l’électricité pour l’ensemble de la population québécoise. En 1962, lorsque le gouvernement de Jean Lesage déclenche des élections sur la question de la nationalisation de l’électricité, la population avait compris que l’exploitation de cette richesse ne devait plus servir à payer des dividendes à des actionnaires qui vivaient pour la plupart à l’étranger et qui ne se préoccupaient pas de son état d’avancement de la société.
- L’avenir du Moyen-Orient
Journaliste britannique vivant à Beyrouth, Robert Fisk est correspondant pour le journal londonien The Independent. Depuis trente ans, ses reportages sur le Moyen-Orient ont apporté un contraste nécessaire aux doctrines officielles en présentant une réalité nuancée, complexe et d’une grande érudition historique. Rachad Antonius l’a interviewé sur plusieurs aspects de la situation socio-politique actuelle au Moyen-Orient après l’élection du Hamas en Palestine et la crise des caricatures.
- Black Mirror. Technos vampiriques
Mêlant habilement une anticipation scientifique réaliste et des scénarios d’horreur cauchemardesques, Black Mirror marque l’imaginaire de son vaste public, y compris à gauche, depuis ses débuts. Lancée en 2011 par Charlie Brooker, la série britanno-américaine revient en 2019 pour une cinquième saison.
- Le soleil brille à Sarkoland
Pour les Français et les observateurs étrangers de gauche, l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la France reste particulièrement affligeante. Les médias l’ont souligné à plusieurs reprises : Sarkozy a mené sa campagne en prônant les valeurs d’une droite « décomplexée ». Dans son discours, pas de dissimulations ni de détours comme dans ceux de Stephen Harper. Sans ambiguïté, il ratisse les terres du Front national de Jean-Marie Le Pen, dénie l’apport de Mai 68, vante les mérites des politiques néolibérales. L’appui net d’une part importante de l’électorat français à Sarkozy en inquiète plus d’un.
- Le Brésil au bord du précipice
Le Brésil est plongé dans une profonde crise politique, sociale et environnementale. En plus d’être l’un des pays les plus touchés par la pandémie, le Brésil subit un taux de déforestation sans précédent, une croissance de la pauvreté et de multiples attaques contre les droits et les institutions du pays.
Propos recueillis par Karen Lang.
- Haïti. Impact sur la diaspora montréalaise
Un mouvement social revendicateur d’une grande intensité (lutte contre la corruption, contre la dilapidation des fonds PétroCaribe, contre l’impunité, contre la cherté de la vie, etc.) secoue Ayiti depuis presque deux ans maintenant.
- Mégantic
Anne-Marie Saint-Cerny, Mégantic, Montréal, Écosociété, 2018, 344 p.
- La décroissance, élément-clé de la transition
Il ne s’agit pas de chercher à remplacer le pétrole pour produire l’énergie que requiert notre mode de vie, mais plutôt à diminuer nos besoins en énergie. Et cela requiert des changements dans nos façons de vivre, ce à quoi nous invite le mouvement de la décroissance.
- La transition énergétique selon Philippe Couillard
À l’automne 2015, à Paris, dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21), Philippe Couillard s’est posé, avec un enthousiasme jamais vu, en champion du climat, à la grande surprise de la société civile québécoise. Notre premier ministre, en proie à une soudaine illumination, aurait-il enfin compris l’importance de l’enjeu au point de modifier la stratégie libérale habituelle du laisser-faire pour amorcer une véritable transition énergétique ? Décryptage.
- Sables bitumineux : l’Apocalypse maintenant !
Je terminais ma lecture du dernier roman de Nancy Huston, Le club des miracles relatifs (Actes Sud, Leméac, 2016), lorsque l’incendie s’est déclenché autour de Fort McMurray, détruisant tout sur son passage, une bonne partie de la ville de même que les forêts qui l’encerclent. Un drame qui fait coïncider l’Évènement et la Fiction, s’offrant du coup comme une expérience inédite dans mon long parcours de lecteur : la coprésence en acte du réel et de l’imaginaire !
- L’urgence de réagir
Naomi Klein est sans contredit l’une des figures les plus connues de la gauche altermondialiste occidentale depuis trois lustres. Cette intellectuelle engagée a réussi à attirer l’attention des journalistes et d’un certain public en écrivant des essais percutants tels No Logo (1999), Fences and Windows (2002), The Shock Doctrine (2009) et This Changes Everything (2014). De plus, Klein a donné une forme de prolongement à ses œuvres littéraires en les adaptant pour le septième art.
- La « paix » comme prolongement de la guerre
Le conflit armé colombien semble sur le point d’atteindre le stade de la signature des accords de paix entre le gouvernement et les deux principales guérillas, soit les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de libération nationale (ELN).
- L’extractivisme en eaux troubles
Trois ouvrages parus chez Lux Éditeur cette année – Tout peut changer, Brut et Dépossession – traitent de l’exploitation des ressources naturelles et des changements climatiques. À la veille des élections fédérales, il est urgent de les lire.
David Dufresne, Nancy Huston, Naomi Klein, Melina Laboucan-Massimo, Rudy Wiebe, Brut – La ruée vers l’or noir, Montréal, Lux Éditeur, 2015, 112 p.
Naomi Klein, Tout peut changer – Capitalisme et changement climatique, Montréal, Lux Éditeur, 2015, 632 p.
Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), Dépossession – Une histoire économique du Québec contemporain. 1- Les ressources, Montréal, Lux Éditeur, 2015, 328 p.
- Les formes de la dépendance
Depuis la signature du traité de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et, plus encore, avec la création de l’ALÉNA, il est impossible de comprendre le développement économique québécois sans poser la question de sa dépendance à l’économie globalisée. Paradoxalement, l’accent légitime que le mouvement altermondialiste met sur la critique de l’ouverture des marchés tend à détourner notre attention des dynamiques typiquement canadiennes. Et si les stratégies de développement économique comme le Plan Nord ou l’exploitation gazière et pétrolière, en plus de répondre aux impératifs internationaux, se trouvaient impulsées par les choix du gouvernement fédéral ? Réflexion sur la poursuite de la dépendance du Québec envers le Canada en ce qui concerne la définition des priorités en matière de politique économique.
- Arctique. Vers le dégel…de l’indifférence !
Un phoque sur la glace, un chasseur et un activiste de Greenpeace qui se place, défiant, entre les deux pour éviter le carnage. Voilà l’image que beaucoup de gens gardent des campagnes de Greenpeace dans l’Arctique. Pourtant, aujourd’hui la situation est tout autre.
- Stratégie canadienne en matière de carbone : des choix discutables
Le budget fédéral du 4 mars 2010 sonne le glas de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère, qui finance les groupes de recherche sur le réchauffement climatique. En revanche, il contient très peu de nouvelles mesures environnementales, si on excepte l’annonce d’investissements d’un milliard de dollars pour la recherche sur le captage et le stockage du carbone (CSC). Un pas dans la bonne direction ? Rien n’est moins sûr...
- Les réserves de Monsieur Harper
Le 29 juin 2006, le Canada (avec la Russie) votait contre l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones à la première séance du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Ce vote constitue un revirement majeur par rapport à l’attitude adoptée par le Canada durant les vingt années pendant lesquelles s’est élaborée cette déclaration. Un retour en arrière sur l’historique et le contexte d’élaboration de cette déclaration, ainsi qu’une analyse de la position du Canada, permettra de mieux comprendre — et d’expliquer — ce vote qui ne répond aux demandes ni des autochtones, ni des partis d’opposition, ni des ONG, ni du Comité permanent des affaires autochtones.
- Le projet Rabaska ferait-il partie de l’agenda du Partenariat pour la sécurité et la prospérité ?
Dans le cadre du Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP), certaines « avancées » ont déjà été faites dans plusieurs domaines. Le projet de multiplier par 4 ou 5 la production des sables bitumineux albertains sur une période relativement courte en est un exemple. Ce projet répond en grande partie à un besoin états-unien de diversifier les sources d’approvisionnement en pétrole, les gisements actuellement exploités par ce pays étant souvent situés dans des régions « (…)
- Le dossier nucléaire iranien et le Conseil de sécurité
Siddharth Varadarajan, journaliste indien de premier plan, est l’éditeur-adjoint du journal de gauche The Hindu. En novembre 2005, l’Association des correspondants auprès de l’ONU lui a décerné le prix Elizabeth Neuffer pour sa série d’articles intitulée « Le casse-tête iranien », traitant des relations entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Reconnu comme l’un des principaux experts sur la question du programme nucléaire iranien, amplement consulté et cité dans le monde entier, M. Varadarajan est cependant méconnu dans le monde francophone. À bâbord ! offre ici à ses lecteurs et lectrices son analyse en profondeur de cette question cruciale.
- Oh, la Belle bleue !
Pour marquer la journée de la Terre, quelqu’un me courriellise de magnifiques photos satellite de notre chère planète – étrange, la perplexité que l’on ressent face au simple usage de cette expression… Ici, une tempête de sable se lève sur le nord-est du continent africain, là, le cours inférieur du Nil draine jusqu’à son delta des eaux si chargées de phosphates et d’azotes qu’elles apparaissent comme une traînée d’encre vert fluo dissipée dans la Méditerranée. Plus loin, l’Islande se (…)
- Good Booty. Corps et âmes, Noirs et Blancs, amour et sexe dans la musique américaine
Ann Powers, Good Booty. Corps et âmes, Noirs et Blancs, amour et sexe dans la musique américaine, Le Castor Astral, 2019, 416 pages.
Traduit de l’anglais par Rémi Boiteux.
- Quand chanter est politique
L’auteur-compositeur-interprète Mike Paul Kuekuatsheu nous a livré ses réflexions sur la place du chant chez les Ilnus, ainsi que sur sa propre démarche politique, où la musique rejoint la défense du territoire et des pratiques ancestrales.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard , Philippe de Grosbois et Audrée Thériault Lafontaine
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Trudeau, Couillard et le nouveau négationnisme climatique
Une nouvelle forme de négationnisme climatique fait de plus en plus irruption dans la sphère politique. Si celle-ci reconnaît l’ampleur des changements climatiques et son origine humaine, contrairement aux climatosceptiques plus actifs au sud de notre frontière, elle ne reconnaît toutefois pas la mesure des actions qui doivent être prises pour atteindre les objectifs internationaux.
- Les fossoyeurs d’une révolution
Décrié comme une tyrannie totalitaire par l’opposition et ses alliés étrangers, le gouvernement Maduro justifie la répression des manifestations et le musèlement du parlement en invoquant la légitime défense de l’État de droit face à une opposition violente et putschiste, soutenue par l’impérialisme états-unien.
- La novlangue « environnementaliste »
L’environnement, le changement climatique et la transition énergétique se trouvent sur toutes les lèvres et dans tous les médias depuis un certain temps, car la planète est en crise. Pourtant, le pouvoir n’est ni aveugle, ni sourd. Il a vite compris qu’il fallait mettre tout en œuvre pour rassurer une population inquiète. Au cœur de l’effort pour calmer le peuple : le langage. Voici un court regard sur trois concepts qui maintiennent le statu quo.
- Les tragédies sans fin de Lac-Mégantic
« On » a transformé un joli train de campagne en bombe létale. Puis, « on » a rasé ce qui restait de la ville. Il faudra, c’est sûr, identifier les « on ». En attendant, choses vues chez les survivant·e·s.
- Extractivisme et criminalisation
La criminalisation de la protestation sociale est un mécanisme de répression parmi d’autres, telles les pratiques de surveillance ou les interventions musclées. La criminalisation de l’opposition à l’extractivisme fait référence au fait que, très souvent, les personnes et mouvements qui protestent contre l’exploitation de ressources naturelles et pour défendre leur économie, leur mode de vie, leur culture, leur existence sont poursuivies devant les tribunaux, voire amenées en prison à la suite d’accusations criminelles. En outre, dans le contexte de conflits armés, les personnes visées par des accusations criminelles sont plus susceptibles d’être victimes d’autres violations des droits humains qui peuvent aller jusqu’à leur assassinat, et ce, en toute impunité.
- La ruée vers le gaz de schiste
Gaz de schiste, vous dites ? On entend le terme sur toutes les tribunes, mais savons-nous vraiment de quoi il en retourne ? La dépendance de plus en plus importante aux hydrocarbures fait augmenter la demande en des formes d’énergie comme le gaz de schiste, ce qui fait saliver bien des entreprises d’exploitation qui voient là une source de profits faramineux. Mais la levée de boucliers des citoyens québécois impose une réflexion majeure : qu’est-ce qu’il y a de si dangereux dans les gaz de schiste ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Et surtout, comment en est-on arrivé à la situation actuelle au Québec ?
- Le scandale du gaz de schiste
Le scandale du gaz de schiste, Philippe- Vincent Foisy et Julien McEvoy, VLB Éditeur, 2011
- Le capital canadien en perspective
La bourgeoisie canadienne se constitue peu à peu au rythme de l’essor industriel et de sa propre émancipation de l’Empire britannique. L’accumulation primitive chez cette classe émergente se réalise surtout à travers le commerce, les produits de base (céréales, bois) et les activités de fabrication traditionnelles. Mais l’impulsion déterminante vient avec la construction des canaux et surtout des chemins de fer, au XIXe siècle. Ces initiatives permettent de structurer un espace transcontinental et de créer un marché intérieur favorisant le développement du capital canadien.
- Terre, eau et vie
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
- Bilan de deux ans d’occupation états-unienne
Il y a deux ans, juste avant l’invasion états-unienne, une majorité d’Irakiens et d’Irakiennes était sans doute convaincue que « ça ne pouvait pas être pire ». Après plus de deux décennies du régime dictatorial de Saddam Hussein, après les huit années de la guerre contre l’Iran, après la Guerre du Golfe de 1991, après plus de 12 années de sanctions internationales génocidaires, plusieurs voyaient l’invasion comme un mal nécessaire pour sortir enfin de l’étau de la dictature et de la strangulation économique de l’embargo. Mais en dehors des régions autonomes kurdes au nord, il reste probablement peu de gens en Irak pour afficher aujourd’hui le même « optimisme », si prudent fut-il alors...
- Ras-le-bol en Bolivie
Rébellion populaire grandissante et renversement du gouvernement du président Sanchez de Lozada, la « guerre du gaz » montre les impasses du modèle néolibéral et le ras-le-bol des Boliviens.
- Le commerce de l’eau
Le Québec est l’un des pays possédant les plus grandes réserves d’eau douce per capita. Rares sont les pays aussi bien pourvus en eau. Plusieurs souffrent même d’une grave pénurie. En Afrique, le manque d’eau potable va jusqu’à remettre en question la survie des populations. Plus près de nous, les États-Unis cherchent à s’approvisionner en eau pour soutenir leur agriculture. Plusieurs observateurs de la scène internationale croient que l’eau deviendra un enjeu mondial majeur qui, dans (…)