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Articles (1349)
- YouTube, l’archivage en folie
À l’image de notre monde déréglementé, YouTube est en même temps un immense refuge du n’importe quoi, une accumulation étourdissante du meilleur et du pire. Et qui laisse perplexes quelques-uns des milliards de visiteurs et visiteuses qui s’y aventurent.
- Est-il trop osé de critiquer les préjugés ?
Dans le Québec d’avant les années 1960, il était mal vu qu’une femme enceinte enseigne en exposant aux yeux des enfants cet état impudique qu’était la grossesse. Un demi-siècle plus tard, le préjugé selon lequel un adulte qui n’a pas l’apparence d’un être asexué est inapte à occuper certains emplois est toujours bien vivant.
- Pourquoi je suis devenue une pornstar
On imagine souvent que les personnes en situation de handicap sont dans le chemin, qu’elles sont sans importance ou qu’elles ont besoin d’aide. On dit qu’elles sont une « source d’inspiration » quand elles font des choses ordinaires. On les pense moins capables ou pas aussi bonnes que les personnes « normales » (un terme qui est aussi problématique). Ces attitudes renforcent et perpétuent des politiques et des pratiques qui associent handicap et non-désirabilité.
- Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains
Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique
et ses enjeux contemporains, Nelson Michaud (dir.), Québec, PUL, 2011, 778 p. - Les services secrets jouent avec le feu
Au cours de la dernière année, beaucoup de choses ont été dites sur les accommodements raisonnables en général et sur les musulmans en particulier. Toutefois, à force de vouloir faire le procès de la communauté musulmane, on en vient à perdre de vue qu’il existe au sein de cette communauté des individus qui ne sont pas exactement ce qu’ils prétendent être. Des individus qui parviennent à se faire passer pour des leaders de cette communauté dans les médias alors qu’en fait, ils agissent à titre d’informateur pour le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). C’est notamment à cause d’eux que la communauté musulmane souffre aujourd’hui d’un problème d’image dans les médias.
- Cul, corps, cash
Le dernier livre de la sexologue Jocelyne Robert, Sexe en mal d’amour, de la révolution sexuelle à la régression érotique, est présenté comme un ouvrage qui vise à « susciter et à intensifier la réflexion et les initiatives de ceux et celles qui auraient envie de purifier l’air de la puanteur pseudo-érotique ambiante, axée sur le cul obligé, performant, instrumental, mécanique, utilitariste et triste comme un jour de corvée ». À bâbord ! l’a interviewée sur sa vision du contexte social dans lequel s’inscrit la sexualité au Québec et en Occident.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Washington et Bruxelles, le modèle imposé
Le lobbyisme a ses capitales : Washington et Bruxelles, soit celles des deux principaux lieux de pouvoir des grandes puissances occidentales, les États-Unis et l’Union européenne. Non seulement les lobbyistes y règnent en grand nombre et suivent pas à pas les projets de loi qui les concernent, mais ils imposent un modèle d’ingérence politique reproduit à plus petite échelle dans la plupart des pays, y compris le nôtre.
- Lancement du numéro 78 - Cabaret politico-musical
Cabaret politico-musical au Quai des Brumespour le lancement du numéro 78 de la revue À bâbord !
4 mars, au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), à partir de 17h30.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Musicienne du Monde
Lhasa de Sela, la superbe Llorona, vient de nous offrir un deuxième album en espagnol, français et anglais, nous livrant ainsi une autre partie de son univers magique. Après des années passées à faire de la chanson, du jazz et de la musique du monde dans les bars et cabarets de Montréal, Lhasa a sorti un premier album en 1997. Depuis, des tournées au Québec, aux États-Unis et en Europe ont porté sa voix et sa musique envoûtantes qui ont séduit le public. Cette citoyenne et musicienne du monde, née d’une mère étasunienne et d’un père mexicain, a partagé avec nous quelques réflexions et expériences à l’aube de sa nouvelle tournée.
- Sexe, école et porno
La récente réforme en éducation a délayé le maigre programme d’éducation sexuelle en une vague et nébuleuse « discipline interdisciplinaire ». Enseignants, sexologues et organismes communautaires se rejoignent et s’opposent sur le sens à donner à cette transformation. Faut-il y voir une remise en question de la reconnaissance de l’éducation sexuelle comme droit collectif ? Une occasion forcée d’étendre la contribution des organismes communautaires au développement de projets d’éducation (…)
- L’économie des inégalités
L’économie des inégalités, Thomas Piketty, Paris, La Découverte, 2015 (1997), 126 p.
- Les luttes environnementales au lendemain de la COP21
Les lendemains de la COP21 en 2015 sont loin des lendemains dépressifs de la COP15 à Copenhague. L’échec de cette conférence de 2009, après avoir été souvent durement ressenti, a finalement donné une impulsion nouvelle aux résistances et aux alternatives.
- Ce que nous apprend le cinéma
Au moment où je m’apprête à rédiger cette chronique, l’écrivain français Yann Moix, en pleine promotion de son dernier roman, affirme dans un entretien pour le magazine Marie-Claire ne pas être capable d’aimer les femmes de 50 ans. Ne pas les désirer. Leur préférer celles qui ont la moitié de son âge. Préférer, aussi, des femmes du « genre asiatique ». Le corps des femmes de 25 ans, dit l’écrivain, est extraordinaire, contrairement à celui des femmes de 50 ans avec qui il n’aurait même pas l’idée de coucher puisqu’elles lui sont « invisibles ». Les propos de Yann Moix ont enflammé la toile, suscitant des réactions ulcérées et moqueuses de la part de nombre de femmes connues et moins connues. Et moi, j’ai vu mon âge clignoter sur l’écran toute la journée. Invisible, mais pas complètement…
- Hitler
Ian Kershaw, Hitler, Paris, Flammarion, « Grandes biographies », 2008, 1198 p.
- Sommaire du numéro 78
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Toujours debouttes
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- La partie invisible de l’iceberg
Existe-t-il au Saguenay–Lac-Saint-Jean un milieu de création et d’encouragement pour que les artistes de toutes disciplines s’expriment malgré leurs moyens financiers limités ? Pour ces artistes qui ont évidemment pris la décision de vivre là où ils ou elles sont, sans plier bagage pour la grande ville comme tant d’autres…
- Accommodements scolaires : des questions qui attendent vos réponses
Le document de consultation préparé pour la Commission Bouchard-Taylor expose les enjeux que soulèvent les accommodements raisonnables et, plus largement encore, la question des modalités et de la dynamique d’intégration des immigrants, ainsi que les principales options qui peuvent être défendues sur toutes ces questions. On y trouve notamment (p. 33-34) un intéressant exercice de simulation, destiné à aider chacun à se situer sur tout cela. Il permet de prendre une mesure de la diversité et (…)
- La communauté sourde québécoise
En avril 2013, lorsqu’on discutait sur toutes les tribunes du projet de loi 14 portant sur l’avenir du français, un animateur de la radio de Radio-Canada a eu une réaction de surprise lorsqu’une collaboratrice de l’émission, Eve-Lyne Couturier, lui a mentionné qu’une coalition d’organismes représentant la communauté sourde du Québec demandait un amendement à la Charte de la langue française pour y inclure une reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise (LSQ).
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Black and Red : Les mouvements noirs et la gauche 1850-2010
Black and Red : Les mouvements noirs et la gauche aux États-Unis, 1850-2010, Ahmed Shawki, M éditeur, 2012.
- Tableaux interactifs, iPad et autres passions technophiles
En novembre 2012, le gouvernement Marois a annoncé qu’il mettait fin au programme d’achat de tableaux blancs interactifs (TBI) qui avait été lancé l’année précédente par le gouvernement Charest. Cet ambitieux programme, au parfum de scandale et de favoritisme (le fournisseur quasi unique de tous les TBI était Smart Technologies, dont le lobbyiste est un ancien membre du cabinet Charest), prévoyait, sur cinq ans, l’achat de plus de 40 000 de ces tableaux, à un coût estimé de… 240 millions $ !
- L’archivage culturel, une responsabilité collective
Même si elle n’a plus la cote depuis l’ère numérique, la télé est toujours parmi nous et demeure très influente. Depuis 70 ans, elle marque notre imaginaire collectif et notre discours politique. Pourtant, on ne l’archive pas de manière systématique. Ce travail dépend en grande partie de passionné·es et de militant·es. Regard sur deux documentaires qui soulignent cette tâche essentielle, ainsi que l’état inquiétant de l’archivage culturel à l’ère numérique.
- Une chanson au Portugal
Voilà quelques années déjà que les PortugaisEs sortent régulièrement dans la rue (parfois sous le coup d’une grève générale) pour dénoncer les mesures d’austérité prises par leur gouvernement. Déjà, en mars 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jose Socrates, démissionnait devant l’incapacité d’aller de l’avant avec de sévères restrictions budgétaires, peu après une grande manifestation initiée par un simple événement Facebook. Plus récemment, j’ai eu la chance d’être à Lisbonne lors de la (…)
- La force tranquille d’Oscar Peterson
Pour plusieurs amateurs de jazz, écouter la musique d’Oscar Peterson tenait du plaisir caché. Alors que le jazz se livrait à toutes les expériences, de la déconstruction radicale par les musiciens de free jazz à la fusion audacieuse avec les sonorités rock, Oscar Peterson continuait à reprendre des mélodies de Broadway, de vieux boogie-woogies ou des classiques du swing avec une obstination et une assurance qui déconcertaient. L’immense popularité du pianiste accentuait une certaine méfiance à son égard : son succès n’était-il pas engendré par un jeu largement consensuel, propulsé par une technique cherchant avant tout à éblouir ?
- Assauts répétés contre la fonction publique
Un débat fait rage en ce moment au Québec. Il s’agit de celui visant à cibler les mesures nécessaires en vue de rétablir, d’ici 2016, l’équilibre budgétaire. Selon les porte-parole gouvernementaux (Philippe Couillard, Martin Coiteux, etc.) et certains de leurs alliés dociles et serviles (André Pratte, Alain Dubuc, le Conseil du patronat), l’exercice entraîne forcément une stricte limitation des dépenses gouvernementales dont, nous répète-t-on à satiété, « 60 % du total est consacré à la rémunération des employés ». Ce débat n’est pas nouveau et comme nous le verrons, il repose sur une manipulation malhonnête de certaines données.
- ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [1], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Une pilule difficile à avaler
Au Canada, 10 % du PIB est consacré aux dépenses totales en santé [2].Institut canadien d’information sur la santé, Tendance des dépenses nationales de santé, 2010., ce qui nous place au 5e rang mondial. Les médicaments comptent pour une bonne partie de ces dépenses. En effet, le coût moyen des médicaments au Canada se hisse au 3e rang parmi les plus élevés au monde, pour des dépenses totales de 28 milliards $ (7,5 G$ au Québec), en hausse de 10 % par année (1985-2008). L’impact du prix des médicaments sur le coût total des soins de santé est remarquable : de 9 % en 1985, il est passé à 16 % en 2008 au Canada et même à 21 % au Québec !
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [3].
- Les projets d’Hydro-Québec
Le projet du Suroît semble définitivement écarté de notre paysage politique. Il faut dire qu’on croyait la même chose à la suite du rapport du BAPE. Les intérêts semblent considérables et l’entêtement des dirigeants d’Hydro sans bornes. On a beau les renvoyer à leurs cahiers de devoirs, les vandales reviennent toujours en force.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Les médias libres face aux intérêts commerciaux
Le thème central abordé lors de ce panel était la lutte pour les médias libres
dans un contexte où les moyens de communication sont essentiellement
contrôlés par les géants des télécommunications et d’Internet. Les panélistes étaient Peter Bloom (Rhizomatica, USA/Mexico), Anja Kovacs
(Internet Democracy Project, Inde), Vladimir Garay–Derechos (Digitales,
Creative Commons Chili, Chili) et Mallory Knobel (Association for Progressive Communications, Canada/Kenya). - Pulsations. Petite histoire du beat
Antoine Ouellette, Pulsations. Petite histoire du beat, Montréal, Varia, 2017, 258 pages.
- Toshiko Akiyoshi
L’Artiste
La pianiste, compositrice, arrangeure et chef d’orchestre américano-japonaise Toshiko Akiyoshi est née le 12 décembre 1929. Elle demeure une des femmes pionnières s’étant illustrée dans le jazz à l’échelle de la planète. Elle est reconnue à travers le monde pour ses qualités de pianiste émérite et pour l’originalité de ses compositions et de ses arrangements. Son travail lui a valu plusieurs nominations aux Grammy Awards ainsi que des prix d’excellence décernés par le célèbre (…) - Au-delà du piratage
Dans le dernier numéro d’À Babord !, mon article présentait le projet de loi conservateur C-61 qui, dans la tradition états-unienne de répression du partage de fichiers sur Internet, propose d’intensifier la chasse aux « pirates ». J’ai également tenté de montrer que le terme de piratage n’a pas de fondement substantiel dans la réalité, sauf si l’on croit que seule une corporation a le droit de diffuser massivement des contenus culturels. Quelles sont les alternatives non répressives à la situation actuelle ? Comment tirer avantage des progrès technologiques et de leur potentiel démocratique et en faire bénéficier à la fois les artistes et le public ? Cet article présente quelques suggestions.
- Une campagne pour les jeunes filles ou pour les pharmaceutiques ?
Sur le marché depuis 2006, le vaccin Gardasil, qui immunise contre certaines souches d’infections causées par le virus du papillome humain (VPH) [4], a fait parler de lui comme nul autre vaccin. La vaste campagne de publicité lancée par son fabricant, Merck Frosst, a certes contribué à créer un certain sentiment d’anxiété quant à la prévalence du VPH et du cancer du col de l’utérus. Alors que sur nos télévisions, de jeunes filles nous disent « prendre leur santé en mains » grâce à Gardasil, aux États-Unis, on invite les jeunes filles à devenir « One Less Statistic », une femme de moins à « se battre » contre le cancer du col de l’utérus.
- Défendre la cause de toutes les femmes !
Au Québec, les questions identitaires soulèvent les passions. Accommodements raisonnables, port de signes religieux dans la fonction et les services publics québécois, laïcité, autant de questions fondamentales qui ont déclenché des débats et alimenté pendant des mois des médias en mal de sensationnalisme. La Fédération des femmes du Québec (FFQ) fut et est toujours au cœur de cette tourmente. Toujours, la FFQ a pris le parti de l’égalité et de la liberté des femmes, dans toute leur diversité !
- Cégépien·ne·s, faites la une !
La revue À bâbord !, revue sociale et politique indépendante, lance un concours aux étudiantes et étudiants de cégeps pour illustrer la page couverture de son prochain numéro consacré aux 50 ans des cégeps.
- Les hauts et les bas de la culture numérisée
Quand le gouvernement a annoncé les mesures de confinement le 15 mars, il était évident que ce serait une catastrophe pour la culture. Ce qui a par ailleurs été rapidement confirmé. Des programmes gouvernementaux ont été mis en place pour éviter le pire, surtout la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dont ont profité les gens de la culture. Ce qui n’enlève rien au fait que ces derniers se sont retrouvés devant un champ dévasté.
- Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net
Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.
- La guérilla cybernétique
WikiLeaks est un site Internet ouvert et anonyme, dont la mission est de donner une tribune aux victimes « des régimes d’oppression », mais aussi aux témoins de comportements suspects des gouvernements et des grandes entreprises de ce monde. Sous le slogan « We open governments », le site recueille principalement des textes d’analyse sociale et politique ainsi que des documents officiels, des rapports secrets, des bases de données et des faits bruts. Avec un tel mandat, la protection des sources est évidemment le premier des soucis. C’est en cela que le projet est soutenu avec ferveur par une communauté de cryptologues et de hackers, mais aussi de journalistes et de militants, afin d’offrir une protection maximale aux contributeurs de WikiLeaks.
- La Syrie entre la menace américaine et la dictature
Septuagénaire et figure emblématique de l’opposition politique et démocratique syrienne, Riad Turk vient d’effectuer sa première tournée internationale.
Riad Turk est un militant qui s’est illustré par ses critiques sévères contre la direction du Parti communiste syrien, à qui il reprochait sa soumission aveugle aux diktats de Moscou et son alliance avec le Parti Baas au pouvoir. Son groupe fît sécession du Parti en 1978. Désormais baptisés par la presse « PC-Bureau Politique », tous les membres de ce groupe seront soit incarcérés, soit contraints à l’exil. Il a connu de longues périodes de prison, dont 17 ans sous Hafez el-Assad pour avoir critiqué son régime totalitaire, et 14 mois sous Bachar el-Assad, son fils et successeur, pour avoir crié, lors d’une entrevue télévisée sur la chaîne Al-Jazeera en 2001 : « Le dictateur est mort ! » Sa mise en liberté est survenue suite à de fortes pressions exercées par plusieurs gouvernements européens. La situation actuelle en Syrie, telle que présentée ici, est le bilan que trace M. Turk après sa rencontre avec des membres des communautés syriennes et moyen-orientales de Montréal.
- Le gaz me donne les bleus
« On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels », écrivait Anatole France en 1922 dans L’Humanité, au sujet de la guerre. « On croit mourir à cause de l’emballement du climat ; on meurt à cause des industriels », pourront dire nos enfants, si la tendance se maintient. Les stratégies gazières qui se mettent en place au Québec illustrent de manière troublante la primauté des intérêts industriels sur la vie.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Quand les affaires priment sur l’éthique
Le point de départ de cet article est relativement simple : l’une des manières les plus simples et efficaces de contribuer au mieux-être des populations du Sud est d’exercer de la pression sur nos gouvernements pour qu’ils agissent de manière responsable et éthique dans leur politique extérieure, en particulier dans la gestion de l’aide publique au développement. S’il est très difficile d’avoir une influence directe sur la politique intérieure d’un autre État, il est beaucoup plus simple de demander des comptes aux représentants de notre État. Pourtant, les exemples où ce sont les intérêts commerciaux qui priment sur l’éthique sont légion. Ici, nous avons choisi d’illustrer cette dynamique de collusion en analysant l’action du Canada aux Philippines.
- Amazon ou le capitalisme mégalomane
On critique souvent les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft –, ces grandes entreprises ayant atteint un haut niveau de fortune et d’influence grâce à Internet. Au-delà de la grande diversité de critiques formulées à leur endroit, quel portrait général peut-on se faire de ces géants du Web ? Premier article d’une série exposant les problèmes que pose chacune de ces grandes entreprises.
- Pension alimentaire et politiques sociales. Quels impacts sur les droits des femmes ?
Du fait des inégalités de revenus entre hommes et femmes et de la fréquence à laquelle est accordée aux mères la garde des enfants, les femmes représentent la grande majorité des parents recevant les pensions alimentaires. Dès lors, qu’elle a été la part des revendications des organismes féministes dans l’élaboration de ces dispositifs ? Quel bilan tirer de leur mise en œuvre, et de leur articulation avec les politiques sociales, sur la situation économique des femmes séparées ou divorcées ?
- L’Anarchiste et le diable
Norman Nawrocki, L’Anarchiste et le diable. Voyages, cabarets et autres récits, traduit de l’anglais par Claude Brouillard, Lux Éditeur, Montréal, 2006.
- Sexe et liberté
Anne Archet parle de sexe – ça vous étonne ? –, mais pas que. Elle se décrit comme une héroïne sans emploi, une pétroleuse, une nymphomane, une pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gitinoise et menteuse par-dessus le marché. Sur le Web, elle jase politique, faits divers sexualo-macabres/cocasses et raconte des orgies et perversions en tout genre. Dans les librairies, elle fait un carton avec le Carnet écarlate, des fragments érotiques lesbiens publiés par les Éditions remue-ménage. Telle une succube, Anne Archet préfère vivre dans l’ombre, alors on a fait une entrevue toute virtuelle.
- Changer le récit sur l’esclavage au Québec
Peu à peu, l’histoire afro-québécoise ressort de l’ombre dans laquelle elle avait été confinée par les historiens des siècles passés. Alors qu’elle remonte au 17e siècle, l’histoire de l’esclavage et de la présence afro-descendante sur le territoire québécois a d’abord été niée, pour ensuite être oubliée.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Hors les murs
Les groupes de soutien aux détenu·e·s tissent des liens entre l’intérieur et l’extérieur de la prison, accompagnent les personnes judiciarisées dans leur transition vers la liberté et, pour certains, remettent en cause l’existence même du système carcéral.
- Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises !
Quelles stratégies adopter pour lutter contre la marchandisation de l’énergie et de la nature ? C’est avec cette question complexe en tête que 32 organisations sociales, syndicales, environnementales, autochtones et de droits humains provenant de 11 pays se sont réunies à Newark, aux États-Unis, pour le deuxième séminaire international « Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises ». L’événement avait lieu du 12 au 14 mars 2017.
- Impérialisme et bons sentiments
La colonisation a été basée sur une catégorisation et une hiérarchisation du monde qui excluent la majorité des populations de l’histoire agissante, délégitimant ses réflexions, ses idées, ses actions. Ces catégorisations visent à imposer et maintenir un rapport de force entre les puissances occidentales et le Sud.
- Queer : une révolution flamboyante
Les révolutions ne sont pas toujours télévisées ; elles n’ont pas moins lieu. C’est bien le cas de la révolution queer. Les luttes et les transformations en cours s’acharnent à rendre révolus les systèmes hétérocis et patriarcal, et, à travers une multitude d’alliances, participent au renversement de bien d’autres systèmes encore. Au fond, les tribuns conservateurs n’ont pas complètement tort quand ils annoncent que « les revendications queers menacent toute la civilisation telle qu’on la connaît ». Ces luttes sont porteuses de transformations sociales aussi fondamentales que globales. Nous savons ces transformations nécessaires, généreuses et profondément joyeuses.
- Ceci (n’)est (pas) mon corps
Le corps a toujours constitué un enjeu féministe, d’autant plus que durant des siècles, les « politiques sur notre ventre » se sont longtemps faites sur notre dos. Si des hommes pratiquent de longue date (et encore aujourd’hui) l’échange de femmes en raison des capacités productives et reproductives de leur corps, il n’est pas étonnant que les mouvements et les réflexions féministes aient fait du corps des femmes un enjeu. Cela est d’autant plus important que les mouvements féministes se sont développés à une époque où, si l’on en croit Foucault, les mécanismes de domination passent largement par le biopouvoir.
- Les femmes ont faim !
Les Femmes ont faim ! est une nébuleuse plutôt qu’un groupe formel. Adeptes de la diversité des tactiques, elles se déploient dans des initiatives à géométrie variable, auxquelles chacune s’associe ou non au gré des envies. Collective de discussion, d’action et de création, elles traquent la manière dont le petit sexisme ordinaire se manifeste dans l’intimité, les érotismes et les sexualités, puis créent des conditions de transformation, le tout dans un contexte sexe-positif assaisonné d’une (…)
- Quand la géographie s’en mêle
Depuis de nombreuses années, nos villes sont régulièrement piquetées de luttes urbaines de tout acabit. La ville de Québec en a fourni de nombreuses illustrations au fil du temps.
- La foulosophie comme militantisme culturel
Qu’est-ce que la foulosophie ? C’est la rencontre entre la philosophie et la folie. Non pas selon une logique d’affrontement entre la raison et la folie, mais plutôt dans leur croisement fertile d’où émerge la folie raisonnée, une folie créatrice et culturelle hors normes mais contrôlée.
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- En finir avec des mythes tenaces
La chimie ? « C’est dangereux ! Je ne veux rien de chimique dans mon corps ! » ou encore : « C’est incompréhensible, la chimie. C’est le cours que je détestais le plus à l’école. » Voilà quelques-unes des réactions que j’obtiens quand je révèle mon travail : enseignante de chimie dans un cégep depuis 18 ans. Que de vilaines allégations contre cette « pauvre » chimie si mal comprise !
- Pas de capitalisme sans racisme
L’enjeu de la migration et des solutions à y apporter est devenu la question centrale de notre époque. La vague sans précédent de migration de masse en 2015, qui a battu des records avec le déplacement de 244 millions de personnes (juste devant les 232 millions de personnes en 2013), l’illustre bien.
- Les mouvements pour un salaire étudiant
Nous publions ici la version intégrale d’un article d’Aurélien Casta paru en version abrégée dans le magazine des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). L’auteur remercie les membres des CUTE et en particulier Annabelle Berthiaume pour leur proposition et leur relecture des différentes versions de ce texte, ainsi que Maud Simonet, Bernard Friot et Laura pour leurs suggestions.
- Google. Ne pas être malveillant
En 2015, Google devient Alphabet, compagnie mère chapeautant une diversité d’entreprises et de services. Au moment de cette restructuration, le code de conduite de Google est modifié et ne comporte plus la devise « don’t be evil », pilier de la culture de l’entreprise depuis 2000.
- Les nouveaux gatekeepers
Jusqu’à récemment, la question « faut-il publier ou pas ? » relevait du groupe relativement circonscrit des professionnel·le·s de l’univers de la diffusion médiatique. La donne s’est grandement complexifiée ces dernières années puisque la parole publique est accessible à un nombre beaucoup plus grand de gens, alors même qu’elle est encadrée, filtrée et exploitée avec une intensité inégalée par les plateformes corporatives que sont Facebook, Google, Amazon et Apple. Cette bouleversante irruption de nouveaux « gatekeepers » (ou « portiers des médias ») dans l’écosystème médiatique est un phénomène d’une portée politique déterminante. Parce que publier, c’est justement rendre public ce qui relevait jusqu’alors du privé.
- Ceci n’est pas une satire
Ainsi donc, Facebook teste un nouveau module auprès de certains cerveaux des êtres humains qui l’utilisent. L’entreprise avertira ses usager.e.s que la nouvelle qu’ils et elles ont sous les yeux est satirique. Une anecdote qui fait sourire, et pourtant…
- À propos d’Aaron Swartz (1986-2013)... et des autres
C’est à moi que revient l’honneur et le plaisir de lancer le blogue de la revue. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de publier des réflexions plus ou moins spontanées et pas toujours abouties, mais qui, je l’espère, sauront néanmoins stimuler les esprits et enrichir les débats.
Je me lance.
- Quelle alternative pour le journalisme ?
Il est assez difficile d’imaginer quelles formes pourrait prendre le retour à une pratique journalistique digne de ce nom, alors que la crise du politique qui sévit actuellement tend au contraire à délégitimer jusqu’à l’idée même qu’une parole puisse venir s’interposer entre le citoyen-consommateur et la « réalité » économique immédiate.
- Un capitalisme, deux capitalismes...
En cette période de remise en question du système capitaliste, ou du moins de sa variante financiarisée, il peut être utile de bien définir ce système, qui combine la montée du chômage et des inégalités, les risques d’un désastre écologique et le néo-impérialisme. Le regain de popularité de Marx témoigne du désir de comprendre le système. Par ailleurs, des ouvrages récents [5] indiquent un relatif manque de rigueur chez plusieurs commentateurs. S’agit-il d’un système ou de plusieurs systèmes ? Deux livres publiés en 2008 et 2009 peuvent illustrer cle manque d’unicité. Pourtant leurs auteurs, Omar Aktouf et Jean-François Kahn, ne manquent pas de connaissances.
- Tout ce que tu possèdes, un film de Bernard Émond
Au cours des années 1990, Bernard Émond s’est illustré dans le domaine du documentaire québécois en réalisant quelques moyens métrages engagés portant sur des laissés-pour-compte de notre univers modernisé. Parmi les œuvres les plus appréciables du cinéaste qui s’inscrivent dans cette tendance, citons simplement : Ceux qui ont le pas léger meurent sans laisser de traces (1992) et L’épreuve du feu (1997). Après la réussite de Le temps et le lieu (2000), un documentaire traitant de la vie des agriculteurs du Québec, Bernard Émond cherche à approfondir sa réflexion artistique et humaine en réalisant un long métrage de fiction intitulé La femme qui boit (2001).
- Logement social : un travail invisible et essentiel
La pénurie de logements est permanente pour les femmes en situation de handicap qui sont à la recherche d’un appartement qui convient à leurs besoins et capacités. Elle l’est également pour les aînées de la diversité sexuelle qui peinent à trouver des milieux de vie respectueux où elles sont à l’aise de dévoiler leur orientation sexuelle et de recevoir leur famille choisie.
- Gaza, un moment de vérité
Après des mois de bombardements, la guerre vengeresse menée par Israël à Gaza s’est installée dans la durée. Les assauts dévastateurs de l’armée israélienne, les politiques génocidaires du gouvernement de Benjamin Netanyahu et l’appui des puissances occidentales représentent un moment de vérité pour le monde.
- La fine frontière entre investigation et complotisme
Quand quitte-t-on le questionnement légitime sur les rouages du pouvoir pour verser dans la recherche disjonctée d’un ordre occulte gouvernant secrètement nos existences ?
- Les pétrolières, fausses championnes de l’environnement
Lorsque le président des États-Unis Donald Trump a voulu retirer son pays de l’Accord de Paris sur le climat, il a fait face à des opposantes inattendues : les compagnies pétrolières. Comment de si grandes entreprises qui ont intérêt à vendre le plus de pétrole possible ont-elles trouvé un intérêt à défendre un accord qui vise à en réduire la consommation ?
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- La poète et le bum
On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.
- Les arts et le curriculum
On trouve ces jours-ci sur Internet une pétition, présumée émaner des Cowboys Fringants, qui demande au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS) de surseoir à son projet de « bannir les options [artistiques] des horaires de cours du secondaire ».
- Les arts au primaire
Depuis que Platon a banni les poètes de sa cité idéale, les arts ont partout tendu à être le parent pauvre des curriculums. C’est bien entendu toujours le cas, mais les récentes justifications données en faveur du maintien de la maigre place qu’on leur accorde sont particulièrement pathétiques. Pour le constater, reprenons la question d’un peu plus haut, à partir de deux couples de concepts indispensables pour cerner notre problème : expression et appréciation ; valeur intrinsèque et valeur instrumentale.
- ... ailleurs dans le monde
Mexique
En juin 2007, la réforme du code pénal mexicain rend l’avortement possible dans la ville de Mexico jusqu’à 12 semaines, dans tous les cas de figure et sur demande de l’intéressée. Cette victoire pour le droit à l’avortement ne s’est cependant pas faite sans embûche. La formation présidentielle, le Parti d’action nationale (PAN, droite), souhaitait au contraire durcir la répression, avec des peines allant jusqu’à 50 ans de prison.
L’Église catholique locale avait organisé des (…) - Médias, journalisme et critique sociale
Les les médias et le journalisme aiment se présenter comme l’expression de l’idéal de la sphère publique, un lieu de délibération et de prise de conscience des enjeux collectifs marqué par la rationalité, l’accessibilité et la transparence correspondant au modèle de l’agora démocratique. À gauche cependant, domine la critique de l’appareil idéologique et propagandiste, analysant l’usage que font les élites politiques et économiques des médias, utilisés comme instruments producteurs de (…)
- Pauvreté et contrôle social
Pauvreté et discipline : deux termes qui, dans nos sociétés, semblent aller de pair. De fait, dès la montée du capitalisme en Occident, le pouvoir n’a eu de cesse de tenter de contrôler ce qu’il désignait lui-même comme potentiellement dangereux pour le système social : fous, criminels, malades et, surtout, pauvres. Avec le triomphe du néolibéralisme, on assiste à un redéploiement des politiques étatiques où l’aspect social tend à disparaître mais pas celui du contrôle et de la maîtrise. Un (…)
- La gauche, l’islam, et le racisme
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et l’état d’urgence planétaire décrété par les États-Unis sous prétexte de « guerre au terrorisme », dans les pays occidentaux, les personnes issues des pays arabo-musulmans sont en butte à toutes les discriminations, tant ethno-raciales que socio-économiques. De plus, les pays arabo-musulmans sont également victimes de l’impérialisme occidental et de l’incurie de leurs propres dirigeants. Au nord comme au sud, des courants politiques « musulmans » prétendent mener des luttes pour contrer ces injustices. Ce constat soulève des défis pour la gauche, qui doit d’une part comprendre les phénomènes politiques se réclamant de l’islam et trouver la meilleure stratégie pour y répondre et, d’autre part, prendre ses responsabilités dans la lutte contre les injustices subies par des nations à majorité musulmane et par les minorités arabo-musulmanes d’Occident. La relation entre la gauche et l’islamisme politique soulève plusieurs questions : comment mener la lutte contre l’islamophobie et le racisme tout en maintenant une vigilance constante à l’égard du fondamentalisme religieux ? L’islamisme peut-il apporter une contribution positive à la lutte anti-impérialiste ? Une action politique inspirée par l’islam peut-elle être également progressiste et compatible avec la gauche ? Les enjeux ne sont pas les mêmes dans les sociétés occidentales où les personnes de confession islamique, minoritaires, sont victimes de racisme et dans les pays arabo-musulmans où la gauche et l’extrême-gauche laïques sont également victimes de l’islamisme politique. Nous avons demandé à deux membres de la rédaction, Benoît Renaud et Mabrouk Rabahi, de lancer le débat.
- La gauche et l’islamisme
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et l’état d’urgence planétaire décrété par les États-Unis sous prétexte de « guerre au terrorisme », dans les pays occidentaux, les personnes issues des pays arabo-musulmans sont en butte à toutes les discriminations, tant ethno-raciales que socio-économiques. De plus, les pays arabo-musulmans sont également victimes de l’impérialisme occidental et de l’incurie de leurs propres dirigeants. Au nord comme au sud, des courants politiques « musulmans » prétendent mener des luttes pour contrer ces injustices. Ce constat soulève des défis pour la gauche, qui doit d’une part comprendre les phénomènes politiques se réclamant de l’islam et trouver la meilleure stratégie pour y répondre et, d’autre part, prendre ses responsabilités dans la lutte contre les injustices subies par des nations à majorité musulmane et par les minorités arabo-musulmanes d’Occident. La relation entre la gauche et l’islamisme politique soulève plusieurs questions : comment mener la lutte contre l’islamophobie et le racisme tout en maintenant une vigilance constante à l’égard du fondamentalisme religieux ? L’islamisme peut-il apporter une contribution positive à la lutte anti-impérialiste ? Une action politique inspirée par l’islam peut-elle être également progressiste et compatible avec la gauche ? Les enjeux ne sont pas les mêmes dans les sociétés occidentales où les personnes de confession islamique, minoritaires, sont victimes de racisme et dans les pays arabo-musulmans où la gauche et l’extrême-gauche laïques sont également victimes de l’islamisme politique. Nous avons demandé à deux membres de la rédaction, Benoît Renaud et Mabrouk Rabahi, de lancer le débat.
- Transports, écologie et changement social
On reste affligé, sans être surpris, devant l’inconscience des gouvernements et des entreprises face à la catastrophe permanente que constitue la détérioration des écosystèmes. Les hausses récentes du prix du pétrole et le réchauffement planétaire annoncent une crise énergétique et écologique profonde que l’on ne fait que repousser à plus tard. Cela ne semble pas perturber nos élites qui – à la veille de la tenue à Montréal de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (…)
- L’Iran entre aspirations populaires et désir nucléaire
En dépit de l’affirmation de sa normalité et de sa stabilité, la République islamique d’Iran (RII) reste dans un état transitoire près de trois décennies après la grande Révolution de 1979. Cela est largement dû à la fragilité de ses relations avec certains pays voisins et occidentaux ainsi qu’à son incapacité à accommoder certaines aspirations fondamentales de son peuple. À ces deux difficultés s’ajoutent les divisions grandissantes au sein même de l’élite politique. Depuis la mort du leader emblématique de la RII, Ruhollah Khomeini, son successeur, l’Ayatollah Ali Khamenei, et chacun des présidents de la République ont essayé de trouver des solutions à ces problèmes. Pour le Leader suprême, tous les problèmes de son pays sont d’origine étrangère et sont fomentés par les ennemis de l’Islam, ces agents iraniens de l’impérialisme américain. Il continue son discours belliqueux depuis 1989.
- {Québec en mouvements} - Un pavé à côté de la mare...
Comme bien d’autres, nous avons d’abord salué la parution du livre Québec en mouvements sous la direction de Francis Dupuis-Déri. Enfin ! En ces temps troubles, nos mobilisations, nos expériences et nos luttes feraient l’objet d’un bouquin en bonne et due forme, qui pourrait servir autant aux activistes d’aujourd’hui qu’à ceux et celles de demain. Hélas… cet enthousiasme fut de courte durée. Ce genre de contribution est rare et nous aurions espéré de la part d’un tel collectif des analyses approfondies et des pistes d’action inspirantes… pour une gauche et une extrême gauche qui en ont grandement besoin ! Sans décortiquer tous les chapitres, par ailleurs très inégaux, composant Québec en mouvements, nous portons un regard général sur l’ouvrage pour mettre de l’avant certaines critiques et réflexions qui nous semblent fondamentales dans les circonstances. Et bien que la rédaction nous mette elle-même en garde face aux limites de ce genre d’ouvrage, nous ne pouvons laisser de côté certains passages qui donnent dans la réécriture historique.
- Encore et toujours modeler la nature !
Depuis cinq ans la Commission mixte internationale se penche sur le problème du contrôle des débits d’eau du barrage Moses-Sanders. L’enjeu économique est tel que l’organisme n’a pas même adopté les conclusions de ses propres experts. Une nouvelle échéance est fixée en juin prochain. À voir ce que deviendront les belles idées environnementales.
- Ça va pas se PASCer comme ça !
Né de la rencontre d’activistes lors des mobilisations continentales contre les accords de libre-échange, le Projet Accompagnement Solidarité Colombie s’est donné comme mission d’articuler une solidarité directe entre le Nord et le Sud, dans l’optique de mettre en pratique les principes
libertaires en faisant vivre les idées anti capitalistes dans des relations durables entre mouvements de résistance, allant ainsi au-delà de la solidarité internationale et de l’aide humanitaire. - Le végétarisme
« L’homme est le seul animal qui peut être l’ami de ses victimes jusqu’à ce qu’il les dévore. »
Samuel ButlerIl existe plusieurs sortes de végétarismes, c’est-à-dire de restrictions alimentaires relatives aux produits issus de l’exploitation animale, qu’ils soient motivés par des raisons politiques, économiques, environnementales, sentimentalistes ou encore éthiques. En matière d’éthique animale, deux principaux courants de pensée s’opposent : l’antispécisme et le welfarisme.
- De l’État de droit à l’État de la droite !
« (…) on ne peut jouir des droits qu’en les exerçant. » Jurgen Habermas. [6]
« Dans les pays démocratiques, la science de l’association est la science mère ; le progrès de toutes les autres dépend des progrès de celle-là. » Alexis de Tocqueville. [7]
Nous vivons dans une société qui se présente comme étant régie par des règles qui relèvent de l’État de droit, c’est-à-dire un État politique et juridique au sein duquel triomphent normalement la suprématie constitutionnelle et le contrôle judiciaire de la constitutionnalité. Le conflit étudiant, de la session hiver 2012, nous a confrontés à un certain nombre d’événements qui ont mis à mal ce concept.
- « Intellectual dark web » version Québec
Aux États-Unis, des intellectuels de mouvance libérale s’adonnent à la chasse ouverte à la « gauche identitaire ». Qu’en est-il ici ? Retour historique et analyse.
- Élections municipales et mobilisations écologistes
Plusieurs organisations travaillent d’arrache-pied depuis le printemps dernier pour faire de l’environnement un thème central des prochaines élections municipales. Ce sujet, qui était passé sous le radar il y a quatre ans, est devenu incontournable – ou, du moins, devrait l’être !
- La révolution tranquille de l’agriculture québécoise
La révolution agricole de la deuxième moitié du 20e siècle a reposé sur l’intensification des pratiques, la mécanisation, l’agrandissement des fermes, leur spécialisation et leur concentration. Pour des raisons à la fois sociales, économiques et environnementales, cette logique arrive à son terme.
- Une éducation à la sexualité inclusive et émancipatrice
Magaly Pirotte (ancienne membre du collectif d’À bâbord !) est l’humaine derrière le projet SEX-ED +, qui crée du matériel pour les professionnel·le·s de la santé et de l’éducation à la sexualité.
Propos recueillis par Pedro Marques dans le cadre du projet Vamos falar de sexualidade (Parlons de sexualité). Traduction et adaptation par Magaly Pirotte.
- Vieillir à loyer
Au Québec, la politique « Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté » définit les grandes orientations gouvernementales en matière de vieillissement de la population. La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, affirmait en 2012 que la première mouture de cette politique constituait « une étape décisive dans l’amélioration des conditions de vie des aînés ».
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- Ce qu’on doit savoir sur l’(in)sécurité de l’information
Dans un contexte où de nombreuses crises – environnementales, sociales, etc. – font rage, la gestion appropriée et sécuritaire de l’information devient une composante nécessaire à la citoyenneté responsable et à l’intégrité de campagnes militantes.
- Rien n’est permanent, sauf le changement
Aujourd’hui, j’ai réparé mon casque de réalité virtuelle avant mon cours de tricot. Après avoir dégusté un café et un clafoutis, on est allés lire un roman graphique en attendant une impression 3D de cellules végétales. J’ai quitté les lieux en empruntant un ukulélé, une trousse de microcontrôleurs pour pratiquer la programmation, des graines de tomates ananas pour mon jardin et quelques livres.
Rubriques (87)
- No 023 - février / mars 2008
- Dossier : Sexe, école et porno
- Dossier : Sexe
- Mini-dossier : Jean-Marc Piotte à 80 ans
- No 078 - février / mars 2019
- Dossier : Pauvreté, un enjeu collectif
- Dossier : Apocalypse et politique
- Dossier : L’assaut contre les retraites
- No 005 - été 2004
- Dossier : Les classes dominantes au Québec