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- Les Mi’gmaqs de Gaspésie
Les trois communautés mi’gmaqs de la Gaspésie, Gespeg, Gesgapegiag et Listuguj, se sont réunis pour combattre les impacts du colonialisme et de la discrimination pour avoir accès aux ressources nécessaires pour leur développement. Comme l’exemple de Gesgapegiag le démontre, bâtir une économie sur moins de 2 km2, ce n’est pas évident !
- Les grands enjeux environnementaux
Chère Gaspésie ! Destination chouchou de bien des vacanciers de partout au Québec, on y vient pour se connecter à des éléments forts et pour mieux recharger ses batteries. Pour goûter aux saveurs maritimes et à un certain sentiment de liberté. Et on y habite à cause d’un amour profond face à un milieu naturel plus grand que nature et d’une population au cœur tout aussi immense.
- Fuck toute ! – Quelques flèches tirées du Printemps 2015
Fuck toute ! – Quelques flèches tirées du Printemps 2015, Collectif de débrayage & consorts, Montréal, Sabotart, 2016, 145 p.
- Consommer coûte que coûte ?
Né dans la baie de San Francisco il y a une dizaine d’années, le mouvement locavore encourage les consommateurs·trices à acheter des produits frais et de saison sur les marchés et auprès d’agriculteurs locaux. Mais au Québec, pays nordique où l’hiver dure plus longtemps que l’été, peut-on être locavore à plein temps ? Entretien avec Pascal Thériault, économiste, directeur des relations communautaires pour la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill.
- À nous la ville !
Les gouvernements municipaux sont à l’image de la politique à plus grande échelle. Ils en sont même parfois la caricature tristement grossie : faible participation électorale, assemblées dysfonctionnelles, recours au huis clos, budgets d’austérité, privatisation des services, tarification, discours anti-impôts, ligne dure envers les employé·e·s syndiqué·e·s, collusion, corruption, malversation, etc. La bonne foi voudrait que nous présentions les municipalités comme ces essentiels « gouvernements de proximité ». Mais de quelle « proximité » s’agit-il ? Celle des leviers les plus directs pour affirmer et concrétiser nos volontés démocratiques ou bien celle des effets les plus immédiats quant aux décisions prises ailleurs et sur lesquelles nous n’aurions plus aucun contrôle ?
- La langue conquérante du 7e art
Trois de nos plus importants cinéastes s’installent à Hollywood : Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée et Philippe Falardeau. D’autres suivront sans doute. Plusieurs parmi le public québécois en ressentent de la fierté, ils se réjouissent de l’intrusion de compatriotes dans la seule vraie cour des grands. D’autres y voient une grande perte pour notre cinéma national, une atteinte à la diversité culturelle.
- Ce que haïr veut dire
J’écris cette chronique entre les dénonciations d’agressions sexuelles concernant Jian Gomeshi et Bill Cosby, celles qui ont envahi le web et tant de lieux d’activités, des salles des médias à la colline parlementaire en passant par l’université. Je l’écris à la veille du 6 décembre, 25 ans après l’attentat de l’École polytechnique et la mort de 14 femmes, des étudiantes, au bout d’une arme de destruction massive : la misogynie et l’antiféminisme.
- S’adapter aux changements climatiques ?
À l’heure où les chefs d’État du monde hésitent à fixer des objectifs contraignants de réduction des émissions de carbone et où l’obtention d’un accord international paraît illusoire, les effets des changements du climat, eux, sont bel et bien réels. Et au Québec, ces effets sont pour le moins surprenants : par centaines, des réfugiés nouveau genre se pressent maintenant à nos portes…
- La marchandisation de la santé
La médicalisation est le processus qui consiste à transformer des expériences normales de la vie en « maladies » pour lesquelles un traitement médical est alors proposé. De la naissance à la mort, des menstruations au vieillissement, de l’humeur au désir sexuel, ce qui était auparavant considéré comme normal devient de plus en plus souvent un « problème » qui doit être soigné. Et on demande à celles et ceux qui sont lésés de changer au lieu de chercher à modifier le contexte social qui crée ces problèmes. Bref, on utilise des traitements médicaux et des pilules comme des modes ou des instruments de contrôle social.
- L’économie solidaire d’abord
Face à notre système économique qui engendre des crises à répétition, l’économie solidaire offre un modèle stimulant, qui se base sur d’autres critères que celui de la rentabilité à tout prix. Mais il ne lui est pas toujours facile de prendre sa place dans un monde dominé par des oligopoles.
- Les mutations de l’univers médiatique
Étant appelé à agir comme témoin au colloque intitulé « Les mutations de l’univers médiatique » tenu le 12 avril dernier, j’ai signalé d’entrée de jeu que nous traversions une période privilégiée. Il suffit de quelques clics pour avoir accès aux journaux de la planète entière. Internet a fait vivre aux passionnés de l’information un bond prodigieux.
- Le Pacte budgétaire en Europe
Les pays membres de l’Union économique et monétaire européenne (zone euro) sont en train de ratifier le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro (TSCG), dit aussi Pacte budgétaire. La France l’a ratifié en octobre. Ce traité instaure une « règle d’or » budgétaire, c’est-à-dire l’interdiction de dépasser 0,5 % de déficit structurel public par rapport au PIB. Cela revient à interdire toute marge de manœuvre pour les politiques économiques. Il fait donc abstraction de la récession générale qui sévit depuis que la crise financière a entraîné les économies dans la débâcle : ainsi, il va accroître les difficultés, ajouter de la récession à la récession, du déficit au déficit, de la dette à la dette.
- Souvenirs du Bank Hotel
Tandis que les classes supérieures disparaissent derrière les murs des immeubles et des autos, les gens modestes, eux, poussent n’importe où, sauf dans les habitations.
Siegfried Kracauer, 1927. - Rockland MD
Selon la direction de l’Hôpital du Sacré-Cœur, celui-ci pourrait mettre fin dès mars prochain à l’entente douteuse qui le lie à la clinique privée Rockland MD depuis décembre 2007. La poursuite de ce partenariat serait en effet scandaleuse tant il démontre l’incompatibilité entre la marchandisation des soins de santé et l’intérêt public. Voici comment, après avoir créé de toutes pièces de réels problèmes dans le réseau public, les chantres de la privatisation se sont ensuite tournés vers le privé avec de fausses solutions !
- L’université de demain : libre ou asservie ?
Le 17 mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé son budget pour l’année 2011-2012. Résolu dans sa volonté de poursuivre la révolution tarifaire entamée l’an dernier, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a joint à son budget un document intitulé Un plan de financement des universités équitable et équilibré . Comme nous le verrons, ce plan gouvernemental mise sur l’augmentation des droits de scolarité et sur une plus grande intégration par les établissements universitaires de leur rôle de stimulateurs de l’économie du savoir.
- Un combat exemplaire
De passage à Paris en novembre 2010, À bâbord ! a rencontré Lucie Tourette. Journaliste, cette dernière a été pendant plusieurs années bénévole dans une association d’alphabétisation pour personnes migrantes, ce qui l’a amenée à s’impliquer dans les luttes des sans-papiers. Elle a participé au sein du collectif ASPLAN à la rédaction d’un ouvrage [1] sur cette expérience inédite que constitue la grève des sans-papiers en France.
- La transformation de la production
La financiarisation de l’économie et la transnationalisation des processus de production forcent à repenser la forme de l’État et les relations entre classes sociales. Assiste-t-on nous à l’émergence d’une classe capitaliste transnationale, voire d’un « État capitaliste global », dont les États nationaux ne seraient qu’une courroie de transmission ? Est-il de nos jours encore pertinent de penser les classes dans une optique nationale ?
- Les attractions passionnées de Charles Fourier
Parmi les socialistes utopistes, Fourier se distingue à plusieurs égards. Loin de l’ascétisme monastique qui inspire L’Utopie de Thomas More ou, plus près de lui, L’Icarie de Cabet, il se propose de fonder Le nouveau monde industriel et sociétaire [2] sur la base des attractions passionnées. Ainsi son phalanstère s’occupe autant de trouver une façon harmonieuse d’organiser la production économique que de construire une forme de communauté amoureuse, fondée sur les passions, les goûts et les instincts. Plaisirs et travail non seulement ne sont pas la négation l’un de l’autre, mais peuvent être à l’origine d’un monde véritablement harmonieux parce qu’ils font tous deux appel à des dimensions fondamentales de l’être humain.
- L’heure des comptes
Oubliée la crise financière grecque qui, au printemps 2010, a ébranlé la zone Euro et fait paniquer l’ensemble des marchés de la planète ? Il semble bien que oui, du moins si l’on se base sur la lecture des principaux médias. Pourtant, les mécanismes et les acteurs qui ont permis à cette crise d’éclater sont toujours en place et rien ne permet d’affirmer que la « stabilité » soit à l’ordre du jour. Bienheureux ceux qui ont la mémoire courte, mais rappelons qu’après la crise financière asiatique de 1997, le système économique semblait être revenu à la « normale ». Nous avons vu, dix ans plus tard, ce qu’il en était…
- De l’histoire à la fiction : une énigme irrésolue
Quarante ans après son déroulement, la Crise d’octobre 1970 demeure, dans une large mesure, une énigme à laquelle on n’a pas encore trouvé de réponse parfaitement satisfaisante. Elle comporte toujours, dans sa dimension événementielle et factuelle, une part de mystère opaque qui paraît s’épaissir à mesure que s’accumulent à son propos les commissions d’enquête, les travaux des historiens et que se multiplient les témoignages des acteurs et des témoins victimes d’étonnants trous de mémoire. (…)
- Un rendez-vous avec l’histoire
La crise économique aurait mis le Québec dans le rouge. Le déficit serait sidéral, évalué à 4,7 milliards $. Afin de renflouer les coffres de l’État, le Parti libéral du Québec (PLQ) propose sans grande surprise une tarification plus élevée et plus développée des services publics. Réunis en Conseil général les 26 et 27 septembre 2009, ses membres ont voté, entre autres, en faveur de l’augmentation des tarifs d’hydro-électricité, de l’instauration des droits de scolarité au collégial et des péages sur les autoroutes.
- La corruption de l’idéal démocratique
Pierre F. Côté, Directeur général des élections du Québec de 1978 à 1997, affirmait, lors de son départ, que si les mœurs électorales s’étaient fortement bonifiées sur le plan provincial, elles demeuraient toujours pourries au plan municipal, surtout dans les petites villes non soumises au regard des médias. Depuis cette déclaration, la situation s’est détériorée à un point tel que le Québec ressemble de plus en plus, en termes de corruption, aux républiques de bananes. Comment en (…)
- La mémoire des ruptures
Au sein des sciences sociales, les conceptions pessimistes, voire catastrophistes, de l’histoire et des sociétés humaines se sont généralement inscrites dans le prolongement de conceptions chrétiennes de la Chute, de l’expulsion hors du paradis et de l’éternelle damnation des pécheurs. Une fois sécularisée, ces conceptions se trouvent généralement sédimentées dans les strates fondatrices d’idéologies conservatrices. Idéologies qui assument à différents degrés cet héritage de l’Ancien Testament et auxquelles un vernis « style fin de siècle » vient donner un grave cachet littéraire.
- Une crise peut en cacher une autre
Depuis le déclenchement officiel de la crise financière, car, croit-on, elle est différente d’une crise économique, les médias nous ont appris qu’il existe une économie virtuelle et une économie réelle. Dans la première on a des crises financières et dans la seconde, des crises économiques. En fait, les deux économies se retrouvent en crise à ce moment-ci.
- La crise du financement universitaire
La crise financière qui affecte l’UQAM ne peut s’appréhender isolément et ne pourra être comprise qu’en la rapportant d’une part aux conséquences de la mondialisation sur les économies et particulièrement sur les services publics, d’autre part à ce que le capitalisme, à son stade actuel de développement, demande de l’éducation.
- Les cliniques du ministre Couillard
Dans la Gazette officielle du Québec du mois de novembre 2007, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, publiait un projet de règlement visant à permettre aux cliniques médicales spécialisées, créées par la loi 33 (L.Q. 2006, c. 43) adoptée sous le bâillon en décembre de l’année précédente, de réaliser un nombre accru de chirurgies. Comme c’est sa marque de commerce depuis qu’il a pris le pouvoir en avril 2003, le gouvernement Charest publie ses documents importants en juillet ou en décembre de chaque année. L’année 2007 n’a pas fait exception puisqu’il a fait coïncider la période de « commentaires » avec la période des Fêtes.
- Pourquoi s’en priver ?
Le rapport Ménard pave la voie à une rupture sociale. En effet, si les jeunes n’ont plus à payer pour les services de santé des vieux, pourquoi les vieux paieraient-ils alors des impôts pour financer les garderies et des taxes scolaires pour financer le système d’éducation ? Dans la même veine, pourquoi financer des services publics quand les groupes communautaires ou d’économie sociale peuvent prendre le relais à rabais ?
Les groupes communautaires sont nés de la volonté des citoyens et (…) - Quand les villes se rebiffent...
La menace venait de loin. De très loin. D’une organisation internationale qui avait toutes les apparences de la respectabilité. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait mis sur pied un accord aux ambitions gigantesques, l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), visant à libéraliser progressivement tout le secteur des services. Sourdes aux promesses de prospérité et aux garanties diverses qu’on leur donnait à répétition sur le respect de leurs compétences et de leurs pouvoirs, de nombreuses municipalités du Québec, du Canada et d’Europe se sont rebiffées. Elles se sont prononcées contre l’AGCS.
- L’économie cannibaliste
« Le singe sans efforts devint homme
Lequel un peu plus tard désintégra l’atome »
– Raymond Queneau - La démocratie participative, mais pourquoi donc ?
Crise de la représentativité, déficit démocratique, magouilles politiciennes, corruptions grandissantes : partout dans le monde, les régimes de démocratie libérale vont mal. Au Québec, les récents cris du mouvement social scandant au gouvernement Charest qu’ « on n’a pas voté pour ça », sont là pour nous le rappeler brutalement. Sans même parler du récent recours au bâillon. C’est à une crise de légitimité très profonde, non seulement des politiciens mais également de la politique tout (…)
- Endoctrinez-vous !
Le concept d’endoctrinement est absolument central dans l’entreprise d’éduquer et pourtant, et c’est tout à fait remarquable, il n’est presque jamais évoqué dans nos discussions et débats sur l’éducation. Je suggère que cette absence devrait attirer l’attention sur quelque chose de grave et d’important et qu’elle est probablement l’indice d’un profond oubli de ce que signifie éduquer.
- Rien que du vent !
Aussitôt arrivé au pouvoir, le nouveau gouvernement Charest s’est efforcé de trouver un moyen de faire passer les coupes sombres qu’il voulait faire subir aux programmes sociaux.Le but avoué de l’exercice était de diminuer le budget de l’État, mais, en réalité, il s’agissait de rediriger les argents vers des récipiendaires correspondant mieux aux « valeurs » libérales.
- Leçons à tirer du combat contre les compétences
Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais il faut en convenir : la notion de compétence s’est maintenant massivement imposée dans la théorie comme dans la pratique de l’éducation.
- La haine de la démocratie
Jacques Rancière, La haine de la démocratie, La Fabrique, Paris, 2005
- Les biotechnologies au service de quelle société ?
De l’ingénierie génétique aux nanotechnologies, en passant par le clonage et la fécondation in vitro, les biotechnologies créent un malaise. Que ce soit le manque d’éthique de certains chercheurs, l’avidité des entreprises biopharmaceutiques, le danger de déstabiliser des écosystèmes déjà fragilisés par la pollution, les raisons ne manquent pas pour afficher une fin de non-recevoir à la biotechnologie. Pour ces critiques, la science et la technologie ne sont pas un mal en soi. Il s’agit (…)
- Ficher les citoyens ?
Depuis plusieurs années déjà, les gouvernements qui se sont succédés à Québec ont dans leurs cartons l’informatisation du réseau de la santé et des services sociaux. L’adoption récente de la Loi 83 a sanctionné la mise en place de réseaux informatiques permettant de colliger les informations sur les citoyennes et les citoyens qui utiliseront ces services.
- Tout est publicité
Il fut un temps, du moins aime-t-on le croire, où l’espace de la publicité était bien identifié et hermétiquement séparé des autres espaces, celui des nouvelles ou du divertissement, par exemple. Ces temps n’ont plus cours. Aujourd’hui, les marques des voitures utilisées dans un film, les bandes pendant les compétitions de patinage, les vêtements des joueurs de golf, tout est envahi par la publicité, dans le but de pousser le consommateur à agir dans une direction donnée.
On disait de la (…) - La maladie du profit
Après avoir été débouté à plusieurs reprises, Jacques Chaoulli, un médecin insatisfait de la structure du système public de santé du Québec, a finalement eu gain de cause en Cour suprême. La Cour a rendu une décision très divisée (4 juges contre 3) le 9 juin 2005. Le gouvernement libéral du Québec propose, via le projet de loi 33, trois moyens pour remédier aux listes d’attente : un mécanisme central de gestion de l’accès, la création de cliniques médicales spécialisées (CMS) et l’autorisation limitée de l’assurance privée duplicative, c’est-à-dire une assurance qui se superpose à l’assurance maladie publique. Or, le mécanisme central de gestion de l’accès suffirait, puisque la Cour a basé sa décision sur l’existence de délais d’attente déraisonnables. Les deux autres moyens, les CMS et l’assurance privée duplicative, apparaissent donc comme des décisions de nature purement politique.
- L’accès aux services d’avortement au Canada
Nous vivons dans un des seuls pays où il n’existe pas de loi sur l’avortement. Nous pourrions donc espérer que les femmes désirant interrompre une grossesse sont en mesure de le faire sans embûche. Cependant, les Québécoises et les Canadiennes à la recherche d’un avortement rencontrent encore plusieurs obstacles limitant leurs choix.
- Une réforme scolaire qui déforme
Nous avons rencontré l’ennemi : c’est nous-mêmes.
– Walt KilleyL’événement des derniers mois en éducation a sans aucun doute été le fait que la Table de pilotage, mise sur pied par le ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) pour coordonner l’implantation de la réforme de l’éducation – rebaptisée « renouveau pédagogique » –, n’a pas rendu le rapport qu’elle devait rendre en juin. C’est scandaleux certes, mais comme on va le voir, ce n’était là que le plus récent d’une trop longue série de cafouillages inexpliqués et inexplicables ayant marqué l’implantation de cette réforme. Mis bout à bout, ces cafouillages donnent le vertige. Et invitent à s’interroger sérieusement sur ce qui passe au ministère et dans les universités – puisqu’en définitive, c’est bien à ces deux instances et à la recherche qu’elles produisent que l’on doit la conception de cette réforme, son évaluation et son implantation.
- La vérité est dans le travail ?
Depuis plus de deux décennies, la psychologie s’est vue attribuer la tâche d’accompagner les personnes en situation d’exclusion ou de précarisation dans le but de les insérer ou de les réinsérer professionnellement et socialement. Ces deux adverbes ne sont pas couramment réunis pour rien : ils participent d’une lecture suggérant que le palliatif par excellence à l’exclusion est le travail. C’est là, nous semble-t-il, une confusion de niveau logique non négligeable qui mérite d’être examinée.
- Transformations dans l’écriture
Comment décrire l’état actuel de l’écriture inclusive dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans la sphère publique et dans l’univers académique ? À bâbord ! s’est entretenu sur ce sujet avec Alexandra Dupuy, doctorante en linguistique à l’Université de Montréal. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé
Anne Plourde, Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé, Écosociété, 2021, 288 p.
- Analtochtone
« Le péteux est un péché mortel en français. Père LaFleur me l’a dit une fois au confessionnal. »
— Tomson Highway, Kiss of the Fur Queen [3]
- Créer le territoire
Située à Tête-à-la-Baleine, la résidence d’artistes Glaise Bleue est un organisme de médiation culturelle lié au territoire et à son infini potentiel de création. Nous invitons les artistes et la population à y puiser. La matière première est là, tout est là, en fait, inscrit dans le territoire. Il faut simplement le faire ressortir.
- Bas-Saint-Laurent. Repousser l’horizon
Pour vous procurer une copie papier de ce numéro, rendez-vous sur le site des Libraires ou consultez la liste de nos points de vente.
- L’économie de la promesse
Les discours prophétiques sur la science et la technologie façonnent la société, du financement à l’orientation des priorités en recherche.
- À l’abri, derrière les classiques
La proposition d’établir une liste de classiques québécois à lire à l’école soulève des interrogations plus vastes sur la place de la littérature et du livre dans notre société. Mais qu’est-ce donc qu’un classique ? Et à quoi cela sert-il ?
- Le Saguenay se mobilise pour GNL-Québec !
Après les mobilisations contre le projet pétro-industriel de GNL-Québec, ce sont aussi maintenant les gens en faveur du projet qui s’organisent. Voici une rétrospective des derniers événements entourant le projet Énergie-Saguenay.
- La culture sous le choc de la pandémie
Les conditions déplorables de vie et de soins dans les CHSLD, conséquences directes de la mauvaise gestion des gouvernements provinciaux des dernières décennies, font l’objet d’analyses nombreuses et de sentiments d’indignation très forts. Devant une situation aussi préoccupante, particulièrement en temps de pandémie, une réflexion et un réaménagement radical des soins de santé au Québec s’imposent. Pourquoi alors dans un tel contexte, et devant d’autres enjeux sociaux criants, écrire un éditorial sur l’importance de la culture ?
- La mort au temps du coronavirus : un meurtre social ?
Au XIXe siècle, sous la poussée de l’industrialisation, les conditions de vie des familles ouvrières en Angleterre sont si misérables, et les inégalités si indécentes, que Friedrich Engels, alors en exil à Manchester, peine à nommer ce qu’il observe de ses propres yeux. Comment qualifier la situation d’enfants mutilés par les machines perceuses des usines ? Comment décrire la situation des familles nombreuses qui s’entassent dans des taudis étroits et insalubres, tandis que propriétaires et (…)
- Négociation collective du SEMB-SAQ : guerre d’usure
Après l’application d’une convention collective vieille de 7 ans, un véritable non-sens dans les relations de travail, le Syndicat des employé·e·s de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ) est à la table de négociation depuis plus de 20 mois. Au fil des décennies, les négociations ont très souvent été ponctuées par des conflits de travail qui montrent le manque de flexibilité de l’employeur et la ténacité des salarié·e·s.
- Les nouveaux habits de l’impéralisme
Dans l’imaginaire collectif, le colonialisme et l’impérialisme sont des concepts dépassés. Ayant pris fin avec les victoires des mouvements de décolonisation victorieux dans le tiers-monde, l’anti-impérialisme ne serait plus que l’apanage de quelques nostalgiques d’extrême gauche voyant la main d’un Empire imaginaire dans tous les conflits nationaux. Le retour, dans les années 1990, de l’idée de décolonisation des esprits est bien souvent taxé, par les courants néoconservateurs, de démonisation de la culture des populations majoritaires opérant une rupture historique qui menacerait « nos » traditions. Les appels à reconnaître la perpétuation des relations coloniales et impérialistes à l’époque contemporaine font naître de funestes passions au sein de populations blanches qui se sentent blâmées injustement. Le discours décolonial est perçu comme du « racisme antiblanc » moralisateur visant à étouffer les voix des majoritaires.
- Après le capitalisme. Essai d’écologie politique
Pierre Madelin, Après le capitalisme. Essai d’écologie politique, Montréal, Écosociété, 2017, 152 pages.
- Le communautaire contre-attaque
Après la grève de l’automne dernier à travers tout le Québec, 2017 sera encore une année de mobilisation pour les organismes d’action communautaire autonome, avec plusieurs actions qui se tiennent au mois de février.
- Bienvenue aux réfugié·e·s, plus que jamais !
S’arracher à sa terre natale. Tout laisser derrière soi, pour faire le grand saut vers un autre monde, celui qui offrirait, peut-être, la paix, la sécurité et de meilleures chances de s’épanouir. Que de souffrances recèle un tel déracinement ! Dans les sociétés d’accueil, comme la nôtre, qui sait vraiment à quel point ce processus est douloureux ?
- Une présence incontournable
Il en va des organismes communautaires en Gaspésie comme du chapelet de villages qui longent les centaines de kilomètres de côtes de notre vaste région : ils sont nombreux, plus de cent, et ils ont chacun leurs couleurs, leurs accents, leurs défis, leur succès. Leur grand nombre démontre la vitalité des communautés, la culture d’entraide typique de la région.
- Quelle place pour les femmes ?
Au cours des dix dernières années, la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a été un terreau fertile en matière de développement, notamment pour la condition féminine. Des ententes de collaboration ont été développées entre les divers acteurs de la région, préoccupés par l’avancement de l’égalité femmes-hommes et de l’amélioration des conditions de vie des femmes, sur le plan autant économique que social.
- Le peuple grec, cette figure absente
Dans l’une des pires crises qu’a connues la Grèce dans son histoire récente, le peuple tient le rôle de simple figurant. Dans Le Monde, le philosophe allemand Jürgen Habermas s’indignait il y a peu de cette exclusion du peuple d’un drame où se joue pourtant son avenir : « Ce sont les citoyens, pas les banquiers, nous dit le philosophe, qui doivent avoir le dernier mot sur les questions touchant au destin européen. »
- Autopsie d’un mythe. Réflexions sur la pensée politique de Jean-Marc Piotte
Autopsie d’un mythe. Réflexions sur la pensée politique de Jean-Marc Piotte, Louis Gill, M Éditeur, 2015, 137 p.
- À qui appartiennent les femmes ?
« Le corps de Jennifer Lawrence est devenu celui de toutes les femmes. » Cet extrait du titre d’un article de Tracy Clark-Flory sur le site Salon saisit en quelques mots le sens du « celebgate » du mois de septembre dernier. La diffusion, sur le web, de nus volés d’actrices et de chanteuses populaires a fait couler beaucoup d’encre au cours des semaines qui ont suivi. Ces photos, selfies ou autres, étaient la propriété privée des stars, piquées à même leur stockage informatique.
- Les régimes publics - déjà sous attaque
Les régimes publics que nous connaissons aujourd’hui ont été créés autour de 1966. Après une période de consolidation qui a duré dix ans et qui correspond à la fin de la période des Trente Glorieuses (1945-1975), ils ont subi une série de compressions.
- Changement de garde à la tête d’ONU-Femmes
Le 10 juillet 2012, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, annonçait la nomination de Phumzile Mlambo-Ngcuka au poste de directrice générale de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, aussi appelée ONU-Femmes. Politicienne aguerrie originaire d’Afrique du Sud, Phumzile Mlambo-Ngcuka est dotée d’une riche expertise dans la promotion des droits des femmes.
- Ceci n’est pas une satire
Ainsi donc, Facebook teste un nouveau module auprès de certains cerveaux des êtres humains qui l’utilisent. L’entreprise avertira ses usager.e.s que la nouvelle qu’ils et elles ont sous les yeux est satirique. Une anecdote qui fait sourire, et pourtant…
- Médias sociaux - Enjeux pour la communication
Médias sociaux – Enjeux pour la communication, Serge Proulx, Mélanie Millette et Lorna Heaton (dir.), Presses de l’Université du Québec, Québec, 2012, 264 p.
- Les mésaventures de la critique
Les mésaventures de la critique, Franck Poupeau, Éd. raisons d’agir, Paris, 2012.
- Idle No More
Le mouvement Idle No More est né à l’automne 2012, initié en Saskatchewan par deux femmes autochtones et deux citoyennes canadiennes. Sans politicienNEs élues, sans chef national ni salariéEs, Idle No More coordonne des actions stratégiques en mobilisant des leaders autochtones de la base et des Canadiennes de toutes origines contre le projet de loi C-45, dont ses impacts sur les droits à l’eau et au territoire prévus par la Loi sur les Indiens. Le mouvement s’en prend aux politiques visant (…)
- Attaques contre le droit à l’avortement
Le 28 janvier 2013 a marqué les 25 ans du jugement Morgentaler, qui a permis la décriminalisation de l’avortement au Canada. Il importe de le célébrer, tout en restant sur nos gardes. En effet, au cours des 25 dernières années, plus de 45 motions et projets de loi ont été déposés au fédéral afin de tenter de limiter ou d’interdire l’avortement… Et ça continue encore aujourd’hui.
- Petit retour personnel sur le Forum Social Mondial 2013
Je voulais faire un modeste bilan de ma visite au Forum Social Mondial. Je le ferai encore plus modeste que prévu pour m’assurer de le publier plus rapidement.
De mes dernières journées d’ateliers, deux activités m’ont particulièrement intéressé. Il s’agit de deux ateliers où la situation en Europe occupait une place centrale. Il faut dire que je m’intéresse à la contestation des mesures d’austérité que plusieurs pays européens subissent (j’ai d’ailleurs déjà écrit au sujet du Portugal). (…) - L’extension des conventions collectives
Le régime d’extension des conventions collectives existe depuis près de 80 ans. S’il a été très populaire des années 30 aux années 70, il est aujourd’hui tombé en désuétude. Ce régime particulier des relations du travail a-t-il encore un avenir au Québec ? Et si oui, à quelles conditions ?
- Festival culturel militaire
Du 31 août au 3 septembre dernier s’est tenu l’événement « Armée de culture : festival culturel militaire de Montréal » au Vieux-Port de Montréal. L’événement était notamment financé par le gouvernement du Canada et par son ministère des Anciens Combattants afin de commémorer le centenaire de la guerre de 1812. Ce festival contribue à établir une dangereuse ambiguïté du discours entre culture et culture militaire.
- Les femmes de droite
Les femmes de droite, Andrea Dworkin, Montréal, Éditions du remue-ménage, Collection Observatoire de l’antiféminisme, novembre 2012.
- IdAction mobile
Le 10 juillet dernier, j’ai eu la chance d’accompagner, le temps d’une soirée, un projet pilote surprenant et très intéressant d’Exeko : IdAction mobile. À bord d’une camionnette, nous avons sillonné les rues du centre-ville de Montréal à la recherche des lieux refuges des jeunes autochtones itinérantEs.
- Bienvenue en Palestine
La mission Bienvenue en Palestine, une action internationale de solidarité avec le peuple palestinien, a eu lieu du 15 au 21 avril 2012. Seize personnes du Québec étaient associées au projet qui visait à dénoncer l’enfermement de la population palestinienne par le gouvernement israélien et à aider à la mise en place d’une école internationale à Bethléem. Mais elle est loin d’avoir eu lieu sous la forme prévue.
- Qui profite du gaz de schiste ?
Le 26 janvier dernier, l’association pétrolière et gazière du Québec annonçait l’embauche d’un nouveau président et porte-parole : Lucien Bouchard. Il succède à André Caillé qui demeure sur le conseil d’administration et le conseil exécutif de l’association et qui continuera ses activités de conseiller sénior chez Junex (une entreprise gazière qui possède plus de 6 millions d’acres au Québec). Le retour du dynamique duo de la crise du verglas nous montre une fois de plus l’existence d’une classe dominante spécifique : celle des hauts fonctionnaires qui profitent de leur expérience acquise dans le service public pour passer au secteur privé. L’exemple du gaz de schiste est particulièrement probant puisqu’il démontre bien comment s’opère ce transfert.
- Santé - État d’urgence
Depuis de nombreuses années, les questions lieées au système de santé occupent le devant de la scène politique et médiatique. À juste titre d’ailleurs, car l’accès aux soins et la qualité des services offerts à la population québécoise dépendent de ces débats et des décisions prises.
Mais en amont de cela, il importe aussi de se poser des questions fondamentales : qui a droit à la santé et aux soins, et sous quelles conditions ? Car bien que le Québec ait un système de santé en principe (…) - Parler de sexualité à l’école
Avec l’implantation de la réforme, l’éducation à la sexualité, qui était jusqu’alors dispensée dans les cours de formation personnelle et sociale, a été abandonnée. Mais le MELS vient d’annoncer son retour, du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire, sous une forme qui reste toutefois à préciser.
Une seule chose semble sûre : il ne s’agira pas d’un nouveau cours, ce qui autorise à penser qu’on ventilera ce qu’on aura décidé d’enseigner dans divers cours existants, comme ceux de sciences (…) - Dans une usine chinoise
Malgré les apparences, la logique de la réforme chinoise de 1978 semble identique à celle de l’industrialisation socialiste qui l’a précédée. Nonobstant ce qu’ont pu affirmer certains socialistes occidentaux soudain fascinés par le socialisme de marché, comme d’autres l’avaient été par le grand bond en avant, il n’a pas été difficile de concilier socialisme et marché. Force est de constater le simple passage de l’optimisme du tout-planifié à celui du tout-marché, et le socialisme de marché n’était qu’une pirouette de Deng Xiaoping pour affirmer son pouvoir. Nous souhaitons mettre en lumière la face cachée de cette réforme tant admirée : un régime spécifique d’organisation du travail.
- Montrer les dents
Ces dernières semaines, les populations nord-américaines ont ont connu des attaques historiques à l’endroit des organisations syndicales. Aux États-Unis, une douzaine de gouverneurs républicains tentent d’imiter Scott Walker du Wisconsin et de retirer aux employés syndiqués du secteur public le droit à la négociation collective. Les médias dominants présentent ces projets comme des mesures efficaces pour financer les caisses de retraite, minimisant les réductions salariales (…)
- L’exportation de la mort
L’amiante était dangereux pour la santé des travailleurs et de tous ceux qui entraient en contact avec lui. La fibre chrysotile de l’amiante, contrairement aux autres fibres, ne le serait pas, en étant employée de façon sécuritaire. C’est du moins ce que tentent de nous en convaincre l’Institut du chrysotile, largement financé par les deux ordres du gouvernement, et son principal porte-parole, Clément Godbout. Quels sont leurs arguments ?
- Violence et politique
Il y a 40 ans, le gouvernement Trudeau décrétait la Loi des mesures de guerre, en temps de paix, invoquant l’insurrection « appréhendée » d’une population refusant pourtant massivement les méthodes insurrectionnelles des felquistes ; il y a 20 ans, l’armée débarquait à Oka pour démanteler des barricades de Mohawks voulant empêcher la construction d’un terrain de golf sur un cimetière ancestral et dans une des rares forêts centenaires de la région ; il y a quelques mois, les forces de « (…)
- Vers la fin des arrestations de masse à Montréal ?
Depuis la généralisation de l’utilisation de la technique d’arrestation massive des participant-es aux manifestations par la police de Montréal à la fin des années 1990, les tribunaux avaient été généralement constants dans leur capacité à mettre tous les gens dans le même panier. Il y avait autant de criminels que de participants à la manifestation. Or, voilà que la Cour d’appel du Québec vient rappeler aux policiers et aux tribunaux que les principes généraux du droit criminel s’appliquent aussi à la répression des actions collectives à caractère politique.
- L’idéologie gestionnaire
Les dirigeants des grandes entreprises, dont le montant des émoluments a été scandaleusement multiplié depuis 20 ans, prennent tous les moyens pour soutenir la valeur des actions, dont la suppression de personnel présentée sous la forme de réduction des dépenses de fonctionnement. Vincent de Gaulejac analyse, dans La société malade de la gestion (Seuil, 2005), l’idéologie gestionnaire qui cherche à obtenir l’adhésion des travailleurs et, s’il y a lieu, de leurs syndicats aux objectifs de (…)
- Montréal est un grand pink bloc
Queer. C’est un mot qu’on entend de plus en plus souvent, tellement qu’on finit par ne plus oser demander ce que ça veut dire. Pourtant, des incompréhensions persistent quant à ce concept, ainsi qu’une méconnaissance de la militance queer en général.
Décrire en quelques lignes ou paragraphes un mouvement qui se caractérise notamment par son refus des définitions universalistes est une tâche très difficile et probablement injuste. Mais à laquelle on va s’essayer. - Le Québec en quête de laïcité
Les débats politiques qui opposent des gens que tout divise sont presque immanquablement prévisibles, stériles et, partant, sans intérêt. A contrario, il arrive que des gens, ayant en commun des valeurs et des positions politiques fondamentales, s’opposent néanmoins sur certaines questions précises qui ont des répercussion pratiques importantes. Quand cela se produit, on peut espérer que leurs débats et discussions seront féconds et que chacun apprendra de ces échanges, pour autant qu’ils (…)
- L’autre gauche, celle qui lutte
Pierre Beaudet, On a raison de se révolter, Chronique des années 1970, Montréal, Écosociété, 2008.
- Trois ex-ministres mercenaires
Philippe Couillard, Claude Castonguay et Michel Clair ont été ministres de la Santé à Québec. Aujourd’hui, ils utilisent leur notoriété publique pour promouvoir le secteur privé et en tirer profit personnellement. Il y a conflit d’intérêts. Avec des dépenses de 142 milliards par année, environ 10 % du PIB canadien, le secteur de la santé constitue une opportunité sans précédent. Pour le milieu des affaires, il s’agit de percer ce marché sans faire trop de remous.
- Les fruits amers de l’industrie agricole
Pour les défenseurs de l’agrobusiness moderne, l’industrie agricole incarne l’efficacité, la productivité accrue, la meilleure garantie de nourrir la planète de plus en plus peuplée. Et pourtant ! À tous les égards, notre modèle agricole représente un net recul.
- Castonguay le Lucide
Le Rapport Castonguay constitue un hymne à la privatisation jouant sur les mêmes harmoniques que le manifeste Pour un Québec lucide. L’objectif de départ était d’« assurer la pérennité du système public de santé en augmentant sa productivité et en ajustant la croissance des dépenses publiques de santé au taux de croissance de la richesse ». Serez-vous surpris d’apprendre que ces thèmes recouvrent l’essentiel des recommandations ? En fait, les commissaires ont été payés cher avec les sommes qui sont réputées manquer dans le système de santé pour faire une étude concluant exactement ce qu’ils pensaient au début. Une interview aurait fait l’affaire.
- On se calme !
À la suite des agissements questionnables des dirigeants de la SAQ, notamment en matière de fixation des prix, il ne se passe pas une journée sans que l’on propose, à cor et à cris, la privatisation de cette société d’État. Or, les partisans du privé omettent de préciser une chose fort importante : en quoi, exactement, le secteur privé ferait-il mieux en termes d’éthique et de pratiques commerciales ?
- Illusion et supercherie
En novembre 2004, le ministre de l’Environnement déposait l’avant-projet de loi sur le développement durable. Enfin du « développement durable », dira-t-on ? Ce paravent vert ne saurait masquer les actions entreprises par le gouvernement néolibéral de Jean Charest depuis son élection.
- Les grèves de la Fiat (Italie, 1969)
De mai à décembre 1969, en Italie, des grèves partielles des employés de la Fiat se sont transformées en un véritable mouvement de communes qui s’est prolongé dans des pratiques non seulement de grèves « sauvages » ou autonomes de l’appareil syndical mais également d’occupations d’universités, d’auto-réductions des loyers et d’appropriation directe de marchandises et de services, notamment des transports en commun.
Dans La classe ouvrière contre l’État (1978), Antonio Negri analyse les (…) - Ivan Illich
En quelques années à peine, au début des années 70, Ivan Illich (1926-2002), prêtre catholique, a produit une série d’ouvrages qui ont connu un énorme succès et dans lesquels il développait une forte et originale critique des sociétés industrielles avancées. Illich s’y penche tour à tour sur la médecine, sur le travail et le chômage, sur l’éducation sans, bien entendu, oublier les transports et l’énergie.
Les analyses qu’il met de l’avant prennent pour cible les notions de progrès et de (…) - Nouveaux arguments
L’influence de l’anarchisme dans les récentes vagues de mobilisations sociales au Québec et à travers le monde ne fait aucun doute. Au cœur des luttes pour la justice sociale résonnent de nouveaux arguments pour la liberté, l’autonomie, la démocratie directe et l’égalité. Portrait d’une initiative qui met l’épaule à la roue en créant des espaces propices au développement d’une culture intellectuelle publique libertaire : l’Institut d’Études Anarchistes (IAS).
- Les 70 ans de la grande marche des chômeurs sur Ottawa
Le chômage et la misère ressemblent beaucoup à un hiver qui n’en finit plus : gris et sordide. Considérés trop souvent comme une défaillance ou une « catastrophe », les problèmes sociaux sont naturalisés et, par le fait même, semblent sans Histoire . Le désarroi qui en résulte nous laisse alors sans prise sur le présent. Il est donc urgent de nous réapproprier notre passé afin, au minimum, d’en tirer des leçons pour l’avenir.
1935-2005, soixante-dix ans nous séparent ainsi de la Marche des (…) - ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [4], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Diplomatie patronale
En mars 2005, tout ne tournait pas rond entre le Canada et les États-Unis, car sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement canadien se comportait en bien piètre allié. Notre pays avait refusé de s’impliquer (du moins publiquement) dans la guerre en Irak et avait officiellement renoncé à collaborer à un utopique et coûteux projet de bouclier antimissile.
- La ruée vers l’uranium qui enrichit
Après de longues années d’absence, tapi sous le sol, la réputation lourdement entachée, l’uranium refait surface. Au cours des derniers mois, l’élément 92 est devenu la coqueluche des compagnies d’exploration minière, des investisseurs et des analystes financiers et le Québec, lui, un lieu de prédilection pour l’exploration de l’uranium. Ce retour en grande pompe ne fait toutefois pas que des heureux. Un peu partout sur le territoire québécois, des groupes s’organisent, manifestent leur mécontentement, expriment leur crainte et exhortent le gouvernement à instaurer un moratoire contre l’exploration, l’extraction et l’exploitation d’uranium.
- Trames. Esthétiques/politique
Normand Baillargeon, Trames Esthétiques/politique, Québec, Éditions Nota Bene, collection « Interventions », 2004.
- Le transport est un bien commun !
Le transport collectif est un élément clé de la transition écologique. Le Québec reste cependant un cancre en ce domaine : mal organisé, insuffisant, mal financé, le transport collectif n’arrive pas à s’imposer devant la voiture individuelle – et devant les véhicules utilitaires sport plus particulièrement – toutes ces automobiles étant polluantes, coûteuses, encombrantes et dangereuses. Devant un projet de transport aussi mal conçu que le REM à Montréal, devant des transports interurbains (…)
Rubriques (253)
- No 054 - avril / mai 2014
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- Mini-dossier : COVID en continu
- No 073 - février / mars 2018
- No 053 - février / mars 2014
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- Mini-dossier : La musique engagée
- Dossier : Libérer des espaces - Résister, créer, militer
- Dossier : Gaspésie - Forces vives