Résultats de la recherche
Articles (3492)
- Google. Ne pas être malveillant
En 2015, Google devient Alphabet, compagnie mère chapeautant une diversité d’entreprises et de services. Au moment de cette restructuration, le code de conduite de Google est modifié et ne comporte plus la devise « don’t be evil », pilier de la culture de l’entreprise depuis 2000.
- YouTube, l’archivage en folie
À l’image de notre monde déréglementé, YouTube est en même temps un immense refuge du n’importe quoi, une accumulation étourdissante du meilleur et du pire. Et qui laisse perplexes quelques-uns des milliards de visiteurs et visiteuses qui s’y aventurent.
- Logement social : un travail invisible et essentiel
La pénurie de logements est permanente pour les femmes en situation de handicap qui sont à la recherche d’un appartement qui convient à leurs besoins et capacités. Elle l’est également pour les aînées de la diversité sexuelle qui peinent à trouver des milieux de vie respectueux où elles sont à l’aise de dévoiler leur orientation sexuelle et de recevoir leur famille choisie.
- Dissidences
Originaire du quartier Lower Ormeau, dans le sud de Belfast, Anthony McInthyre a vu naître la violence politique en Irlande du Nord à la fin des années 60. Comme de nombreux jeunes catholiques, il a choisi la voie des armes pour défendre sa communauté. En 1973, à l’âge de 16 ans, il devint membre de l’Irish Republican Army (IRA). Un an plus tard, il fut arrêté et emprisonné pour participation à cette organisation clandestine. Relâché en 1975, il retourna en prison en 1976 pour le meurtre d’un paramilitaire protestant. En 1978, il se joignit au Blanket Protest 1 après avoir perdu son statut de prisonnier politique 2 à la suite d’une tentative d’évasion ratée. En prison, il entreprit des études universitaires et s’occupa d’ateliers de discussion sur l’histoire de l’Irlande. Sorti de prison en 1992, il devint membre du Sinn Féin et poursuivit des études doctorales. Déçu de la nouvelle orientation adoptée par les dirigeants du Sinn Féin et opposé aux Accords du Vendredi saint [1], Anthony McInthyre abandonna le mouvement républicain en 1998. Depuis, il est journaliste et l’un des fondateurs de la revue en ligne The Blanket (http://lark.phoblacht.net), qui se veut une tribune libre et ouverte aux différents courants de pensée. Anthony McInthyre nous a accordé une entrevue dans laquelle il nous livre ses pensées sur le Sinn Féin, les Accords du Vendredi saint, l’avenir de l’Irlande du Nord et la revue The Blanket.
- Entretien : La parole aux enfants
Comment traiter du droit des enfants à s’exprimer librement et à participer à la vie citoyenne sans prendre le temps de les entendre ? Nous avons réuni cinq enfants de dix ans pour connaître leurs opinions sur les droits qu’ils et elles possèdent et sur ce que nous, les adultes, pourrions faire pour améliorer le respect de tous ces droits.
- Comment redessiner l’éducation
La philosophie pour les enfants (PPE) a vu le jour à la fin des années 1960 sous l’initiative de Matthew Lipman. Inspiré par les mouvements de Mai 68, le philosophe étatsunien est rapidement devenu persuadé que la philosophie, adéquatement présentée, pouvait servir à aiguiser le jugement des enfants. Spécialiste de la question, Michel Sasseville est docteur en philosophie, professeur titulaire à la Faculté de philosophie de l’Université Laval et directeur des programmes de premier cycle. Entretien.
- Des Mexicains exploités dans nos champs
C’est en 1966 que le Canada a instauré le premier programme visant à faire venir des travailleurs migrants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Ils sont aujourd’hui plus de 17 000, en majorité des Mexicains, et travaillent souvent dans des conditions insoutenables et injustes.
- Pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s
La lettre qui suit est appuyée par une trentaine de militantes et de militants de divers mouvements sociaux.
Signons d’ici le 25 mai 2022 la pétition en cliquant ici pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s !
- Travail et identités sous pression
Le travail a fait l’objet, ces 20 dernières années, de profondes transformations, tant dans son organisation que dans les identités professionnelles et collectives qui lui sont attachées. Ce constat a ceci de spécifique qu’il ne fait pas seulement état d’une nouvelle phase de transformation comparable à celles qui ont jalonné l’histoire du travail. Il va bien au-delà, tant les identités contemporaines du travail ont été déstructurées. Et pour cause.
- Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Des essais pour ados
La maison d’édition Écosociété s’est taillé une place de choix dans le monde des essais québécois au fil de ses 30 années d’activités. Pour son anniversaire, elle lance une nouvelle collection destinée aux adolescent·es et aux jeunes adultes. À bâbord ! s’est entretenue avec Pauline Gagnon, directrice de la collection Radar.
Propos recueillis par Philippe de Grosbois
- Les victoires des employéEs de l’hôtellerie québécoise
Les employés québécois de l’hôtellerie jouissent actuellement de conditions de salaire et de travail parmi les meilleures en Amérique du Nord. Cela n’a pas été toujours le cas. Ainsi, alors que dans les années 1970, les salaires des préposées aux chambres et des serveurs étaient à peine supérieurs au salaire minimum, ils sont aujourd’hui souvent deux fois plus élevés. Alors que ces travailleurs étaient pauvres, ils gagnent maintenant bien leur vie. Alors qu’ils étaient traités comme des domestiques, ils se perçoivent aujourd’hui comme des professionnels. Comment expliquer cette progression remarquable ?
- Les tribunaux contre la liberté
Avez-vous remarqué que l’État n’est jamais à cours de budget quand vient le temps d’attaquer judiciairement la dissidence ? Sommes-nous si dangereux que ça ? Peut-être que non. Mais serait-il dans l’intérêt de l’État d’attendre le jour où la dissidence représentera une menace digne de ce nom à l’égard de la minorité privilégiée ? Poser la question, c’est y répondre !
- Crise du logement : tout va très bien, madame la ministre
Alors qu’une grave crise du logement sévit au Québec, frappant durement les personnes locataires, les élu·e·s et les représentants des propriétaires immobiliers se relaient pour nous assurer que tout va pour le mieux. Que révèlent ces discours, et que leur répondre ? Propos recueillis par Alexis Ross.
- Les réseaux d’échange locaux
L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. L’économie ne se résume pas aux opérations commerciales ni aux transactions financières, mais couvre les mécanismes utilisés pour accéder à un bien ou un service, que la monnaie serve à faciliter l’échange ou non. Or, il est plus que temps de redonner un sens éthique à l’économie pour en extraire la cupidité et le droit d’exploiter autrui.
- Les 150 premiers jours du gouvernement libéral
L’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral a suscité bien des angoisses. Pour en discuter, À bâbord ! a réuni les représentants de quatre groupes importants dans notre société : Lorraine Guay, du collectif D’Abord solidaires, Molly Alexander, de l’Union des forces progressistes, Arthur Sandborn, du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) et François Saillant du FRAPRU. Nous résumons ici – sur la base de deux grandes questions de fond – l’essentiel de leurs propos.
- Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…
Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…, Alain Deneault, Montréal, Écosociété, 2014.
- Pour la pérennité des revues indépendantes !
La revue À bâbord ! a eu 20 ans au mois d’octobre 2023. Après cent numéros, la réussite de ce projet collectif est le résultat du travail acharné de ses membres pour offrir une plateforme qui fait écho aux actions collectives ainsi que pour organiser une riposte au capitalisme et aux multiples formes d’oppression qui l’accompagnent. Dans un contexte toujours difficile pour les revues indépendantes et autogérées, nous sommes fièr·es – et un peu surpris·es nous-mêmes – de tenir le fort depuis si longtemps.
- Le mouvement étudiant. L’heure des bilans
Pour la première fois depuis presque une décennie, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) n’organisera pas de manifestation nationale au cours de l’année scolaire. À l’exception d’un contingent pris en charge par l’organisme Femmes de diverses origines lors de la manifestation annuelle du 8 mars, ce constat est un signe parmi bien d’autres de l’essoufflement de l’aile la plus combative du mouvement étudiant québécois.
- Une attaque de front
L’assurance-emploi a beau être un programme financé exclusivement par les cotisations versées par les travailleuses et les travailleurs et leur employeur, les gouvernements fédéraux successifs se permettent depuis une bonne vingtaine d’années d’en affecter les surplus à des priorités politiques qui n’ont rien à voir avec une assurance visant à protéger les salariéEs des aléas d’une économie de marché qui a besoin de chômeuses et de chômeurs pour fonctionner.
- Un avenir pour la revue À bâbord !
À bâbord ! a perdu son accès à une subvention de Patrimoine Canada pour les magazines, un montant important qui nous donnait une bonne assise financière. Nous sommes victimes d’une application plus stricte par le subventionnaire d’un calcul nettement à l’avantage des revues les plus commerciales. En espérant obtenir une autre subvention « pour appuyer le journalisme », nous nous trouvons dans une situation financière encore plus incertaine que la précarité usuelle d’une petite organisation comme la nôtre.
Voilà pourquoi nous lançons cette campagne de sociofinancement.
- Rien de moins qu’une expropriation populaire
Un courant porteur d’alternatives autonomes s’élargit à travers le monde. Peu visible dans les médias de masse, rejetant la politique traditionnelle, il lutte contre la mainmise du capitalisme mondialisé qui souhaite faire des rapports sociaux et de la vie humaine une simple marchandise. L’action du centre social autogéré de Pointe-Saint-Charles s’inscrit dans cette perspective : résister et construire une autre vie.
- La crise financière et monétaire mondiale
La crise financière et monétaire mondiale, Louis Gill, Ville Mont-Royal, M Éditeur, 2011, 141 p.
- Dany Laferrière, L’énigme du retour
Un écrivain qui se complaît dans la séduction et le succès médiatiques court le risque de se livrer pieds et poings liés aux attentes du marché du livre, relayées et alimentées par les médias. Cette surveillance médiatique y est pour beaucoup dans ce que Dany Laferrière appelle la « dictature du plaisir », dans une auto-entrevue qui dénote un sens aigu de la lucidité et de l’autocritique :
« D. – […]. Des fois j’ai l’impression que tu t’es perdu à force de vouloir te faire voir. Tout cet (…) - Une expression d’espoir pour l’humanité
Le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda), les déléguées à la 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont adopté la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte constitue une autre étape dans l’action entreprise en l’an 2000 pour éliminer la pauvreté et réaliser le partage équitable des richesses, pour éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. À bâbord ! a rencontré Nancy Burrows, du Secrétariat international de la MMF, qui nous parle du sens de cette charte.
- Décarbonation du Québec. La cape d’invisibilité de Pierre Fitzgibbon
Face aux impératifs de la transition énergétique et de la décarbonisation, le ministre Fitzgibbon n’a de yeux que pour l’électrification du système énergétique. Cette stratégie, contrairement aux solutions axées sur la sobriété énergétique, ne remet pas en question les modèles de croissance dont nous devons pourtant impérativement nous détacher.
- Des jeux ? Voyons donc !
Les jeux n’ont pas toujours la cote. On parle de l’atrophie du cerveau, d’un côté, et de la cyberdépendance, de l’autre. Or, les jeux sont un produit culturel important. C’est pour cette raison que les bibliothèques ont décidé de s’en mêler et d’en faire la promotion.
- Le jeu libre : appropriation et partage
Ancien concepteur de jeu dans l’industrie du jeu vidéo, Pierre Choffet milite depuis quelques années pour l’informatique libre et pour la fédération des projets libres, entre autres. Entretien avec un activiste qui a choisi de vivre pleinement selon ses principes.
- Banques, casseroles et pirates
Après une vigoureuse poussée démocratique dans la foulée de la violente crise financière de 2008, où en est l’Islande aujourd’hui ? Le peuple islandais n’a pas obtenu tous les résultats escomptés, mais sa lutte se poursuit, portée principalement par le dynamisme de ses activistes de l’information.
- Gestion des déchets radioactifs
Des militants du Mouvement vert de Mauricie proposent l’arrêt permanent du réacteur nucléaire Gentilly-2 et la transformation de la centrale en grand laboratoire pour la sécurisation physique et le monitoring des 2 500 tonnes de déchets hautement radioactifs qui y sont logés. Ces activités maintiendraient tous les emplois en nucléaire à Bécancour et permettraient même d’en créer de nouveaux.
- Médias : la crise vue de l’intérieur
Perte de revenus publicitaires, mises à pied et fermetures, attaques verbales et physiques, crédibilité et légitimité mises en doute : les difficultés des médias d’information abondent. Quelques publications récentes de journalistes cherchent à éclairer les multiples dimensions de cette crise, avec des résultats variés.
- La commission Charbonneau contre la corruption
Les révélations de la commission Charbonneau sur la corruption à Montréal surprennent par leur ampleur. Plusieurs faits dévoilés dans les médias, entre autres l’affaire des compteurs d’eau, laissaient entendre que le problème était bien réel. Mais les témoins entendus ont expliqué à la fois les mécanismes de cette corruption et à quel point cette dernière était solidement implantée.
- Une démarche originale : L’Assemblée constituante
Au début des années 1970, le terme référendum n’évoquait à peu près rien pour l’écrasante majorité de la population du Québec. Il en est sans doute ainsi, aujourd’hui, pour le projet d’Assemblée constituante proposé notamment par Québec solidaire. Mais, qui sait, dans une dizaine d’années le terme assemblée constituante sera peut-être sur toutes les lèvres ? D’autant plus que l’idée n’est pas nouvelle et pourrait très bien s’imposer comme perspective centrale visant à solutionner la question nationale. Le PQ semble avoir pour sa part définitivement choisi la voie de la gouvernance provinciale.
- Soins palliatifs du capitalisme
Le système libéral est sensé répartir les revenus en fonction de l’apport individuel, dans un contexte de négociations permanentes où chacun a l’information parfaite et connaît les alternatives qui existent. Effectivement, toutes les transactions se concluent au prix d’équilibre. Quel monde magnifique ! Cependant, pour la réalité, il y a l’impôt.
- Irréductibles traces
Il y a des moments dans l’Histoire qui ouvrent des champs (chants ?) de possibles en rupture avec l’ordre établi et qui, par-delà la répression et la censure, laissent de multiples traces. De la Révolution française aux collectivités espagnoles de 1936, en passant par l’aventure du Che et de la Révolution russe, ces événements (au sens fort du terme) semblent tisser une trame dont il s’agit d’extraire les joyaux cachés. De tous ces moments, mai 68 brille encore d’un éclat qui en gêne plus d’un, y compris un certain président d’une certaine république. « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes », clame-t-il. Face à l’arrogance des puissants, le dessin et la chanson peuvent alors sembler des armes bien fragiles. Ce sont pourtant celles-là que Dominique Grange et Tardi ont empoignées en produisant un magnifique album BD-CD, 1968-2008… N’effacez pas nos traces !
- Pour des états généraux
L’université, au Québec comme partout en Occident, traverse actuellement une crise majeure. Ce n’est pas la première bien entendu. Mais ce pourrait être la dernière si elle devait, à terme, se conclure par sa disparition sous la forme de l’institution de savoir et de sagesse qu’elle a incarnée au cours du dernier millénaire.
- La psychiatrisation des problèmes sociaux
Au printemps dernier une soirée-conférence sur le thème de la psychiatrisation des problèmes sociaux était organisée par Action Autonomie, un organisme communautaire en défense et revendications de droits pour des personnes psychiatrisées. Action Autonomie constate combien certains problèmes sociaux tels que la pauvreté, les problèmes d’adaptation au système scolaire, la difficulté de trouver un logement, le manque de support aux familles monoparentales et la surcharge de travail entre autres, glissent plus souvent qu’autrement vers des interprétations médicales et psychologisantes.
- Des entreprises privées de placement dans les services publics
Les employeurs de la fonction publique ont de plus en plus recours à des entreprises privées de placement à but lucratif pour combler leurs besoins de main-d’œuvre. C’est vrai dans la fonction publique, tout comme dans le réseau de la santé. Bien que la stratégie ne soit pas nouvelle, elle a acquis une ampleur sans précédent.
- Un faux débat
L’été dernier, les Jeunes libéraux réunis en congrès ont discuté d’une proposition visant à demander au gouvernement de nationaliser l’eau. Dans les semaines qui suivirent, on a pu lire et entendre des réactions donnant à penser que cette idée pourrait être vue comme une solution face à la convoitise qu’entretiennent certains intérêts pour cette ressource vitale.
- Quand chanter est politique
L’auteur-compositeur-interprète Mike Paul Kuekuatsheu nous a livré ses réflexions sur la place du chant chez les Ilnus, ainsi que sur sa propre démarche politique, où la musique rejoint la défense du territoire et des pratiques ancestrales.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard , Philippe de Grosbois et Audrée Thériault Lafontaine
- Rockland MD
Selon la direction de l’Hôpital du Sacré-Cœur, celui-ci pourrait mettre fin dès mars prochain à l’entente douteuse qui le lie à la clinique privée Rockland MD depuis décembre 2007. La poursuite de ce partenariat serait en effet scandaleuse tant il démontre l’incompatibilité entre la marchandisation des soins de santé et l’intérêt public. Voici comment, après avoir créé de toutes pièces de réels problèmes dans le réseau public, les chantres de la privatisation se sont ensuite tournés vers le privé avec de fausses solutions !
- Il faut mettre fin à l’état d’urgence au Québec
La Ligue des droits et libertés (LDL)[ demande au gouvernement du Québec de mettre fin à l’état d’urgence qui est en vigueur depuis le 13 mars 2020. L’état d’urgence prolongé et la gouvernance par décrets qui en découle provoquent une rupture démocratique. Il est temps de déconfiner la démocratie.
Déclaration signée par 69 organisations de la société civile [2].
- Les fruits amers de l’industrie agricole
Pour les défenseurs de l’agrobusiness moderne, l’industrie agricole incarne l’efficacité, la productivité accrue, la meilleure garantie de nourrir la planète de plus en plus peuplée. Et pourtant ! À tous les égards, notre modèle agricole représente un net recul.
- Travailler pour être sur le BS !
L’assistance sociale renvoie à l’idée d’un revenu minimal accordé aux individus dans le besoin. Le projet du gouvernement actuel de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2003-2008 abolit cette référence au profit du rapport au travail.
- Travailler pour être sur le BS !
L’assistance sociale renvoie à l’idée d’un revenu minimal accordé aux individus dans le besoin. Le projet du gouvernement actuel de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2003-2008 abolit cette référence au profit du rapport au travail.
- Le néolibéralisme dévore la ville
Le néolibéralisme est associé à la restructuration des activités économiques, à la dérèglementation, à la privatisation et à la mise en place de nouveaux mécanismes institutionnels favorisant les fameux partenariats public-privé. Au Québec, nous sommes désormais familiers avec ce qu’il évoque et commençons à reconnaître ses manifestations dans le domaine de la santé, de l’éducation, des services ou encore du maintien des infrastructures. Ce que nous savons moins, c’est que le néolibéralisme est non seulement arrivé en ville, mais il la dévore. Sans fanfares, ni trompettes ! Au Québec, on assiste à une offensive qui impose de renouveler nos analyses pour mieux saisir les enjeux de transformation, et ainsi mieux repenser nos stratégies et luttes urbaines.
- Un mouvement de résistances
Jean-Yves Joannette travaille et milite dans les milieux populaires et communautaires autonomes depuis une trentaine d’années. Il a débuté au Comité Logement Centre-Sud, et il a été le premier coordonnateur du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) au début des années 80. Depuis une douzaine d’années, il est permanent à la Table des regroupements d’organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal. Il a contribué à la mise sur pied de plusieurs coalitions dont J’ai jamais voté pour ça ! Il est aussi reconnu pour son travail d’animateur ou de monologuiste lors de manifestations ou de colloques.
- Pourquoi la bosse des affaires pousse désormais dès six ans
Un document absolument capital du renouveau pédagogique en cours dans nos écoles s’intitule Programme de formation de l’école québécoise pour l’éducation préscolaire et l’enseignement primaire [3]. On y précise les grandes orientations de ce qui se déroulera dans nos écoles, du curriculum qu’on transmettra et de sa justification. Qui a déterminé tout cela ? On nous le répète sans cesse : ces décisions vitales sont supposées avoir été prises après de vastes consultations, de sorte que ce qu’on y trouve est présumé faire l’objet d’un large consensus. Il y a sans doute un peu de vrai là-dedans, puisque des personnes sont bien consultées. Mais il y a aussi autre chose.
- L’illibéralisme, le nouvel encerclement
Si l’extrême droite est en expansion dans le monde, c’est dans sa version « illibérale » qu’elle menace le plus les pays démocratiques. Bien que très utilisé dans certains cercles, ce terme est peu connu au Québec. Est-ce parce qu’il demeure peu pertinent dans notre contexte politique, ou désigne-t-il une réalité que nous refusons de voir ?
- Aire protégée d’initiative autochtone au Pipmuakan
Atiku, le caribou forestier, est une espèce sacrée pour les Innu·es. Il connait un déclin tragique sur le territoire dit du Québec depuis plusieurs décennies. La communauté de Pessamit propose un plan de protection de l’espèce afin de sauver les populations menacées d’extinctions et préserver l’innu-aitun, leur culture.
- Le Fonds patrimonial, une solution !
La Coalition pour les régimes de retraite à prestations déterminées créée en 2013 au Saguenay-Lac-Saint-Jean a une solution pour les gens qui désirent protéger les fonds de leur régime de retraite.
- L’enseignement en milieu défavorisé
Selon le ministère de l’Éducation, Montréal possède la plus forte concentration d’élèves pauvres au Québec. C’est alors que j’étais commissaire du quartier Hochelaga-Maisonneuve que m’est apparue de plus en plus clairement l’urgence d’intervenir auprès des futurs enseignantes pour mieux les préparer à travailler dans les milieux pauvres. Une intervention au niveau de la formation des maîtresses [4] est d’autant plus urgente, qu’au cours des années qui viennent, les écoles québécoises assisteront à un important renouvellement de leur personnel.
- Un fusil dans la main, un poème dans la poche
Emmanuel Dongala, Un fusil dans la main, un poème dans la poche, Paris, Le Serpent à plumes, coll. « Motifs », 2003, 396 p.
- Le discours sur l’endettement
Nos élites politico-économiques viennent de tirer la sonnette d’alarme : le taux d’endettement des Canadiens risque de replonger le pays dans une crise financière semblable à celle qui a frappé les États-Unis en 2008. Le ratio de la dette des ménages canadiens par rapport à leur revenu a atteint le niveau record de 148,1 %, taux qui dépasse celui des Américains qui se situe maintenant à 147,2 %. Selon Mark Carney, « La turbulence que traverse l’Europe en ce moment nous rappelle que la crise n’est pas terminée, mais qu’elle vient simplement d’entrer dans une nouvelle phase. Dans un monde submergé par les dettes, l’assainissement du bilan des banques, des ménages et des pays exigera des années. Par conséquent, le rythme, le profil et la variabilité de la croissance à l’échelle du globe se modifient, et le Canada doit s’adapter [5].
- UQAM la Rouge
Quand je discute avec des baby boomers progressistes ou avec des personnes ayant milité durant les années 1970, on me dit souvent qu’à l’échelle du Québec, les années 1980, c’est la décennie perdue, la décennie la plus sombre pour la gauche, pour les mouvements sociaux, bref, pour les grandes luttes visant la transformation sociale. Probablement que ces personnes ont en tête la grave récession de 1981-1982 et la terrible réorganisation économique subséquente faite sur le dos des travailleuses et des travailleurs. Elles doivent songer aussi à l’échec référendaire de 1980, suivi de l’infâme rapatriement constitutionnel de 1982, puis de la confusion dans laquelle sera plongé le PQ avec son « beau risque ». J’imagine qu’elles pensent aussi à la dissolution des organisations marxistes-léninistes En lutte ! et PCO. Sans compter l’abominable raclée qu’ont mangée les syndicats du secteur public et parapublic en 1982-1983, raclée dont ils ne se sont pas encore remis d’ailleurs. C’est vrai que décrit comme ça, a posteriori, le portrait laisse songeur. Toutefois, sur le coup, je ne l’ai jamais vécu de cette façon-là. Les militantEs du mouvement étudiant non plus.
- Ce que devrait refléter un bulletin scolaire
CLÉOPÂTRE — Que dis-tu ? Sors d’ici, horrible scélérat ! (Elle le frappe.) ou avec mon pied je repousserai tes yeux comme des billes ; j’arracherai tous les cheveux de ta tête. (Elle le maltraite.) Tu seras fouetté avec des verges de fer trempées dans de l’eau salée ; tes plaies, imprégnées de saumure, seront cuisantes.
LE MESSAGER — Gracieuse reine, je vous apporte ces nouvelles, mais je n’ai pas fait le mariage.
Shakespeare, Antoine et Cléopâtre, Acte II, Scène 5.
- Locataires, on se mobilise !
Comment se battre contre les monstres que sont les grands conglomérats financiers qui, en ce moment même, font main basse sur une bonne partie des logements au Québec et affaiblissent dangereusement les droits des locataires ? Malgré la grande difficulté de lutter contre un tel adversaire, il est possible de se mobiliser et de faire reculer cette menace.
- Déception dans le communautaire : la CAQ est invitée à revoir ses engagements électoraux
La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles a profité de la période électorale pour questionner toutes les formations politiques en regard des revendications de la campagne CA$$$H (Communautaire autonome en santé et services sociaux - Haussez le financement !) . De toutes les réponses reçues, celles de la CAQ sont les plus décevantes, ce pourquoi nous les détaillons ici.
- L’avortement en Amérique latine : excès d’objections de conscience
En Amérique latine, l’avortement est généralement illégal ou autorisé uniquement pour sauver la vie de la mère. C’est une situation qui ne trouve son pendant qu’au Moyen-Orient et en Afrique, exception faite de la Tunisie. Ces dernières années, quelques pays latino-américains ont gagné de chaude lutte sa décriminalisation partielle. Néanmoins, la multiplication des recours à « l’objection de conscience » de la part du personnel soignant tend à limiter l’accès aux interruptions de grossesse.
- Déclaration de souveraineté atikamekw
Dites-leur que nous n’avons jamais cédé notre territoire, que nous ne l’avons jamais vendu, que nous ne l’avons jamais échangé, de même que nous n’avons jamais statué autrement en ce qui concerne notre territoire [6]. - César Newashish
Les Atikamekw Nehirowisiw ont proclamé le 8 septembre dernier leur Déclaration de souveraineté sur Nitaskinan, un vaste territoire de 80 000 km2 situé au nord de Trois-Rivières et englobant les communautés de Manawan, Opitciwan et Wemotaci. L’objectif de la nation atikamekw est de « maintenir et exercer sa gouvernance territoriale sur l’ensemble de Nitaskinan. Pour ce faire, Atikamekw Nehirowisiw a la volonté de faire de son peuple une instance politique et économique incontournable [7] ». Le grand chef de la nation atikamekw, Constant Awashish, a bien voulu partager avec nous ses réflexions sur cette Déclaration de souveraineté.
Propos recueillis par Julie Depelteau
- L’accès aux services d’avortement au Canada
Nous vivons dans un des seuls pays où il n’existe pas de loi sur l’avortement. Nous pourrions donc espérer que les femmes désirant interrompre une grossesse sont en mesure de le faire sans embûche. Cependant, les Québécoises et les Canadiennes à la recherche d’un avortement rencontrent encore plusieurs obstacles limitant leurs choix.
- Nuisance pour la démocratie ?
Le pouvoir politique contemporain ne s’incarne plus à travers la personne d’un souverain omnipotent régnant sur ses sujets jusqu’à son dernier souffle. Aujourd’hui, il se conquiert, dans plusieurs pays, à l’occasion d’élections « libres » où se concurrencent des candidats identifiés à des partis politiques censés représenter les desiderata des citoyens électeurs et citoyennes électrices. En règle générale, la durée du mandat des députées est limitée dans le temps.
- Le mouvement Kifaya
Les Égyptiennes sont allées aux urnes le 7 septembre dernier pour la première élection présidentielle multi candidats de leur pays. Mais même si la réélection d’Hosni Moubarak est assurée, le mouvement Kifaya (Assez !) a semé les germes d’un mouvement populaire qui a le potentiel de mettre fin au blocage politique et à la tyrannie en Égypte en autant que ce mouvement puisse éviter les pièges de la division.
- Pourquoi ça ne va pas plus mal ?
Patrick Viveret, Pourquoi ça ne va pas plus mal ?, Fayard – transversales, 2005.
- Lancement du numéro 78 - Cabaret politico-musical
Cabaret politico-musical au Quai des Brumespour le lancement du numéro 78 de la revue À bâbord !
4 mars, au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), à partir de 17h30.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- La leçon de Sainte-Paule. Une histoire politique des Opérations Dignité
Au début des années 70, le gouvernement du Québec prend la décision de fermer plusieurs villages de l’Est-du-Québec, arguant que ceux-ci ne peuvent répondre aux besoins de leur population. Plusieurs familles s’opposent à la perte de leurs terres et se mobilisent dans ce qui portera le nom des Opérations Dignité pour lutter contre ce déracinement forcé.
- Apprendre à nous écrire
Le guide de politique et d’écriture inclusive Apprendre à nous écrire, paru en mai 2021, est le fruit du travail commun de Les 3 sex et de Club Sexu, deux organismes féministes engagés dans la lutte pour les droits sexuels. Pourquoi un tel guide ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard
- Communautaire et féminisme : espace d’égalité pour un monde juste
Les garderies populaires devenues des CPE, des maisons de la famille devenues des organismes communautaires, des groupes d’entraide devenus des centres d’éducation populaire. Des idées ayant émergé de groupes de femmes soucieuses de répondre aux besoins des familles, du quartier, du village, de la région, du Québec tout entier. C’est aussi ça, le mouvement communautaire québécois qui s’est bâti depuis les années 1960.
- Dissonances cognitives et autres réactions syndicales
L’annonce de la candidature de Pierre-Karl Péladeau pour le Parti Québécor (PQ) a déjà amplement fait jaser. Il me semble néanmoins que compte tenu des pratiques anti-syndicales de PKP, il convient de se pencher plus spécifiquement sur les réactions des organisations syndicales à cette sortie du PQ [8]. Et, comme on le verra, de s’interroger.
- Clandestines. The Pirate Journals of an Irish Exile
Ramor Ryan, Clandestines. The Pirate Journals of an Irish Exile, Oakland, AK Press, 2006
- Les élites du capital financier
Pour dépasser l’image standard du bourgeois propriétaire d’entreprise comme figure de la domination sociale, il est nécessaire d’opérer un retour sur le développement de l’entreprise depuis deux siècles ainsi que sur la part croissante de l’activité financière depuis 30 ans. L’analyse sommaire de ces deux dimensions permettra de distinguer les traits caractéristiques d’une élite financière dont le pouvoir ne cesse de croître.
- Les alternatives de la société civile
Le 2e Forum social québécois, qui aura lieu du 8 au 12 octobre prochain au cégep du Vieux-Montréal, réunira quelques milliers de personnes qui partageront leurs analyses et leurs propositions alternatives au néolibéralisme, autour de diverses thématiques comme les droits humains, la démocratie, l’environnement, la culture, la privatisation, etc. Il s’agit d’une occasion unique pour traiter des enjeux fondamentaux auxquels nous sommes confrontés et se réapproprier la possibilité d’imaginer l’avenir autrement. Il y a deux ans, 5 000 personnes avaient investi le premier FSQ et plusieurs forums ont ensuite eu lieu dans les différentes régions du Québec, confirmant le besoin de se rencontrer et la volonté de construire un autre Québec.
- L’immigration au service des entreprises
Sans crier gare, le gouvernement libéral a privatisé une partie du système d’immigration au cours des derniers mois, pour répondre à ce que les milieux d’affaires décrivent comme une pénurie de main-d’œuvre. C’est une nouvelle brèche dans le modèle québécois qui se fait cette fois au détriment des personnes immigrantes et de la cohésion sociale.
- Taxes régressives et frais aux usagers
L’impôt progressif sur le revenu est sans doute l’une des meilleures façons que l’on ait trouvé pour répartir équitablement la richesse. Selon son principe, plus on gagne, plus la contribution à l’impôt est proportionnellement élevée. Ce qui n’empêche pas, bien sûr, les riches de rester riches. Malheureusement, au cours de ces 30 dernières années, l’establishment a résolu, sans débat public, de changer ce régime fiscal pour privilégier les taxes à la consommation et l’augmentation des frais aux usagers, qui ne tiennent pas compte des moyens de payer. La transformation est injuste : désormais, les pauvres et la classe moyenne paieront davantage, et les riches, beaucoup moins.
- Des comptes et des contes
Les rapports annuels de Barrick Gold racontent-ils les mêmes choses qu’Alain Deneault et son équipe dans Noir Canada ? Alors qu’on parle d’« efficience des marchés », qu’on prétend ainsi que les investisseurs possèdent l’information complète, que savent ceux-ci de ce qu’on raconte hors des informations fournies par l’entreprise ? Et quel effet ce savoir alternatif a-t-il sur leur désir d’acheter les actions de l’entreprise ?
- Que le théâtre ne meure...
Le théâtre québécois est-il accessible à tous ? Ou s’agit-il d’un art élitiste, destiné à une population privilégiée, sensible à un type de spectacle audacieux et sophistiqué et, surtout, capable de se payer des billets de plus en plus chers ? Une longue tradition, allant de Brecht et son Berliner Ensemble au Théâtre national populaire en France ou au Théâtre populaire du Québec, cherchait à rapprocher le théâtre des gens, quitte parfois à aller au-devant du public. Que reste-t-il de ces ambitions aujourd’hui alors qu’on demande aux troupes théâtrales de se tourner vers le secteur privé pour compenser un financement public insuffisant ? Marchandisation et démocratisation peuvent-ils aller de pair ? À bâbord ! a rencontré Martin Faucher, metteur en scène et président du Conseil québécois du théâtre, pour discuter de ces sujets.
- Décentralisation et démocratie urbaine
La décentralisation, entendue ici comme un remodelage de l’État, a longtemps été perçue et revendiquée par les mouvements sociaux comme un moyen de valoriser la démocratie, de rapprocher des citoyens et des citoyennes le pouvoir, les lieux de décisions, les services publics ainsi que les possibilités de contrôler le développement régional et local. Au Québec, dans un contexte où le néolibéralisme domine, quelle forme prend la décentralisation et quels intérêts sert-elle ? Contribue-t-elle au renforcement de la démocratie aux échelles régionale ou locale ? Est-il possible pour les citoyennes, organisés ou non, d’occuper les espaces politiques pour mieux faire valoir leurs intérêts, voire pour expérimenter de nouvelles pratiques en matière de développement local et de démocratie participative ? Quelles conditions cela nécessite-t-il ? Quels sont les principaux enjeux de ce processus de reconfiguration politique et quels défis se posent aux mouvements sociaux en termes de revendications et de stratégies ? À quelles nouvelles exigences les mouvements sociaux sont-ils confrontés ? De Montréal, elle-même décentralisée vers ses arrondissements, aux intérêts du monde rural en passant par Trois-Rivières, quatre militants ancrés dans des réalités différentes ont bien voulu répondre à ces grandes questions.
- Prolifération des condos, densification et exclusion
Le visage de Montréal se transforme peu à peu avec la construction de hautes tours d’habitation qui s’imposent dans le paysage. Les logements y sont coûteux et luxueux. Même pour celles et ceux qui n’y habitent pas, ces édifices imposent un type d’urbanisme qui aura d’importantes conséquences.
- Qui doit porter la responsabilité de la crise d’Oka ?
Le 20e anniversaire de la soi-disant crise d’Oka a permis de constater jusqu’à quel point la perception de ces événements n’avait pas évolué depuis 1990. Les grands médias ont pour la plupart fait porter la responsabilité des affrontements sur la présence de guerriers armés sur le territoire mohawk de Kanehsatake [9], en ne mentionnant même pas que la grande majorité des personnes arrêtées à la fin de la crise ont par la suite été acquittées des accusations portées à leur égard. Au mieux, se sont-ils également permis de critiquer l’irresponsabilité de l’ex-maire d’Oka, Jean Ouellette, qui était prêt à tout pour permettre l’agrandissement d’un terrain de golf et le développement d’une cinquantaine de résidences de luxe dans la pinède de Kanehsatake. Bien peu se sont par contre interrogés sur les causes profondes de ces événements.
- Hé oh les médias ! On est en code rouge
L’urgence climatique est telle qu’en août dernier, le secrétaire général des Nations Unies a qualifié le sixième rapport du GIEC de « code rouge pour l’humanité ». Bien sûr, les médias ne peuvent pas être tenus responsables de la dérive civilisationnelle qui a mené à ce point de bascule existentiel. N’empêche : ils pourraient contribuer beaucoup plus efficacement à le repousser.
- Pour Hélène Pedneault
En 1999, à la demande de la maison de la culture Mont-Royal qui désirait honorer le 10e anniversaire de Polytechnique, j’ai écrit et joué un texte de théâtre qui était un long hurlement d’indignation : Cérémonie d’adieu. En 2001, j’ai failli mourir. De 2002 à 2004, j’ai retravaillé le texte en me disant : je dois dire ce que j’ai vu avant de mourir.
Le spectacle raconte l’histoire de l’humanité en se posant la question : qu’avons-nous fait des femmes ? Le spectacle interroge ensuite (…) - La santé des femmes et l’égalité professionelle
La division sexuelle du travail est un aspect de l’organisation du travail qui peut avoir des effets sur la santé des hommes et des femmes. Les études de l’Invisible qui fait mal, partenariat entre trois centrales syndicales et un centre de recherche universitaire, ont permis de mettre en exergue les enjeux d’égalité professionnelle entrant parfois en conflit avec le désir d’améliorer la santé des femmes au travail : les dangers associés au déploiement d’une force physique importante et évidente ; les contraintes associées à la conciliation travail famille ; certaines difficultés dans le fonctionnement de collectifs de travail. Les femmes n’auraient pas à choisir entre santé et égalité, si les postes de travail et l’organisation du travail étaient adaptés à la spécificité de la biologie et des rôles sociaux des femmes.
- Le mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean
Lors du dernier Forum social régional 02 qui s’est tenu à Chicoutimi en mai 2008, le seul atelier non mixte portant sur le féminisme radical affichait pratiquement salle vide. À cet égard, plusieurs femmes, féministes jeunes et moins jeunes, avaient signifié leur mécontentement du fait qu’un atelier soit réservé exclusivement aux femmes. Pourtant, seulement quelques mois plus tard, plus de 35 jeunes femmes de la région prenaient la route vers Montréal afin de participer au rassemblement pancanadien des jeunes féministes « Toujours Rebelles ». Comment expliquer qu’en l’espace de six mois autant de jeunes femmes se soit senties interpellées par les enjeux féministes, au point de prendre part à ce rassemblement ? Quelle compréhension et quelles perspectives peut-on dégager du mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean à partir de cette expérience de mobilisation régionale ?
- De nouvelles Sorcières !
À l’heure où le gouvernement néolibéral menace les acquis des femmes et où le discours masculiniste reprend vigueur, il est de bon augure de voir se consolider non seulement des collectifs de féministes radicales, mais encore des espaces de rencontre pluralistes et prometteurs. Marie-Hélène Côté nous rend compte de la perspective du collectif Les Sorcières ainsi que des rencontres féministes de février et de septembre 2003.
- Brève histoire de l’éducation sexuelle
Les actions pour la reconnaissance de l’éducation sexuelle comme droit collectif n’ont pas débuté avec les années 1970. Plusieurs réalités ont influencé, et influencent encore, la vie des femmes et des hommes en matière de santé sexuelle et reproductive : les découvertes scientifiques, les lois, l’accès à l’éducation, la classe sociale, la religion, le financement de certains services, etc.
- Faire payer les pauvres. Éléments pour une fiscalité progressiste
Gaétan Breton, Faire payer les pauvres. Éléments pour une fiscalité progressiste, Lux éditeur, coll. « Futur proche », Montréal, 2005
- Le discours du trône
Le gouvernement Harper vient de proposer son menu législatif pour l’année qui vient. Cette proposition se fait sur fond de provocation puisqu’il annonce, du même souffle, que chaque vote sera un vote de confiance. Il défie ainsi les autres partis d’oser lancer le pays dans des élections sur des questions où l’opposition n’est pas sûre de rapporter la faveur populaire, d’autant que les médias font largement le travail des conservateurs. À Bâbord !, la revue qui accepte (tant bien que mal) de ne pas recevoir de subventions, se devait de lever le voile (ou le jupon, accommodement raisonnable oblige) sur les dessous du discours du trône — à ne pas confondre avec ceux de Michaëlle Jean.
- La grande fumisterie de l’après-Chaoulli
Le ministre de la Santé, M. Philippe Couillard, a présenté en grande pompe un Livre blanc qu’il a qualifié de « réponse pleine et entière au jugement Chaoulli », décision majoritaire dans laquelle la Cour suprême a jugé illégale l’interdiction – contenue dans la Loi sur l’assurance hospitalisation de 1964 et dans la Loi sur l’assurance maladie de 1970 – de souscrire une police d’assurance privée couvrant les mêmes services que ceux faisant l’objet des dites lois.
- Ambiguïté des écologistes
À la toute fin de l’année 2005, le Canada accueillait le gratin du monde environnemental – plus de 10 000 déléguées – lors de la 11e Conférence des parties signataires du protocole de Kyoto. Cette rencontre de première importance pour l’avenir de la lutte aux changements climatiques a transporté la question environnementale sous les projecteurs pour une bonne partie de l’automne, mettant le mouvement environnemental face à ses propres paradoxes.
- Surcharge et précarité pour les éducatrices en CPE
Les politiques du gouvernement libéral ont aggravé la situation des travailleurs et travailleuses et tout particulièrement celle des éducatrices dans les centres de la petite enfance (CPE).
- Quel avenir pour le travail ?
Depuis plusieurs décennies, la productivité augmente de manière exponentielle et les innovations technologiques se multiplient plus rapidement que jamais. Malgré ces avancées, la « société des loisirs », dans laquelle notre temps de travail serait considérablement réduit pour nous consacrer aux autres sphères de la vie, n’a jamais vu le jour. Au contraire, les dernières transformations dans l’organisation du travail mènent toujours plus de salarié·e·s vers la précarité, l’hyperproductivité (…)
- Sommaire du numéro 81
Le lancement du numéro 81 et de son dossier « Quel avenir pour le travail ? » aura lieu le 24 octobre, à 17h30 à la librairie l’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal).
Il y aura pour l’occasion une causerie avec Anne-Marie Buisson, Stéphanie Barahona et Marc-Édouard Joubert. Tous les détails ici.
- Justice pour toutes !
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 74e numéro : Justice pour toutes !
Rendez-vous dès 18h le 19 avril à la librairie féministe L’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal). Nous tiendrons une table-ronde formée d’autrices du dossier. Tous les détails ici.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
- Wu Ming en Russie soviétique
Peu connu dans le monde francophone, le collectif Wu Ming a une renommée immense en Italie. Derrière ce pseudonyme se trouve un collectif composé d’écrivains italiens qui se donnent des numéros (Wu Ming 1 à 5) quand ils écrivent ensemble. Dans leur dernier livre, Proletkult, ils ramènent à l’avant-plan l’un des personnages les plus étonnants du bolchévisme, Bogdanov.
- Révolution juridique en vue
Le néolibéralisme exacerbé, la concurrence obsessionnelle, les entreprises monopolistiques, la démesure de certains ego mettent à mal la solidarité citoyenne. Toutefois, les esprits s’échauffent, la classe laborieuse se rebiffe et s’organise en divers mouvements : l’agenda des manifestations hivernales remonte le moral. L’année 2011 pourrait nous réserver quelques belles surprises telles de petits changements politiques, économiques ou juridiques. À ce dernier titre, le projet de loi 399 visant la modernisation des dispositions anti-briseurs de grève ou anti-scabs, déposé en décembre dernier, pourrait avoir de grandes répercussions sociales si les élus assumaient leurs responsabilités.
- Leur crise !
Collectif, Nouveaux Cahiers du socialisme, #2, Leur crise !, Automne 2009, 349 p.
- Retour à la caverne
Appauvrissement des écosystèmes, pollution chimique incontrôlée et maintenant changement climatique annonciateur d’une nouvelle époque géologique : depuis les années soixante-dix, les nombreuses déclinaisons de la crise écologique se sont imposées tant dans l’imaginaire collectif que dans les sphères institutionnelles. Or, cette crise est également le terreau d’un renouvellement de la pensée sur le rapport entre l’animal humain et son « écosystème », entre la société et son « environnement », bref entre « l’Homme » et la « Nature ». Tous ces binômes rééditent à leur manière une dualité fondatrice de la pensée occidentale : la dualité nature/culture. Et dans le feu du débat alimenté par le brasier de la crise écologique, certains croient que l’on ne pourra pas tout sauver. La culture peut être sacrifiée.
- Une indépendance timorée
Longtemps ignorée de la majorité du public occidental, à l’exception d’une poignée de militantes et d’intellectuels engagés (dont Noam Chomsky et Eleine Brière), la lutte pour l’indépendance du peuple du Timor oriental a connu une brève flambée d’intérêt en mai 2006, au moment où faisait rage un conflit opposant divers éléments de la police nationale timoraise, les forces armées et des « gangs » de rue. Cette explosion de violence a eu pour conséquences l’intervention militaire de l’Australie (légitimée par l’ONU) ainsi que la démission du premier ministre timorais Mari Alkatiri. Par la suite, la situation au Timor oriental est retombée dans l’oubli, laissant un sentiment de confusion sur le sens à donner à ces événements. Il y a là, pourtant, un enjeu qui dépasse le simple contexte du Timor, amenant à nous interroger sur la portée des indépendances nationales en cette période de mondialisation capitaliste.
- Lettre à Chantal Guy
Bonjour madame Guy,
Vous permettez que je vous vouvoie ? Je sais que vous employez le « tu » dans votre Lettre à la génération pirate, mais quelque chose me retient de faire de même. Déjà que je trouve un peu étrange d’employer le « tu » quand on s’adresse à une génération au complet ; ça me rappelle les profs du primaire qui disent « Les ami.e.s, tu vas maintenant prendre ton cahier de mathématiques ». Pourquoi cet infantilisant « tu » de groupe ? Je ne comprends pas. Mais je m’égare.
- Négociations locales en santé. Des employeurs qui alimentent la crise
Des négociations locales dans les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) sont en cours dans la plupart des régions. Que retenir de ces négociations qui touchent des milliers de travailleuses et travailleurs ? Malgré l’état de crise du personnel du réseau, les employeurs ont continué de vouloir affaiblir notre réseau public.
Rubriques (1130)
- No 073 - février / mars 2018
- No 100 - Été 2024
- Dossier : Les classes dominantes au Québec
- Dossier (en ligne) : Covid 19 et ses suites
- No 019 - avril / mai 2007
- Mini-dossier : COVID en continu
- No 035 - été 2010
- Dossier : Vivre en démocratie autoritaire
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- No 037 - déc. 2010 / jan. 2011