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Articles (2422)
- Pour en savoir plus
Des livres et des publications
• Richard Bergeron, Le livre noir de l’automobile, Hypothèses (1998)
• Murray Bookchin, Une société à refaire, Écosociété (1993)
• Collectif, Objectif décroissance, vers une société viable, Écosociété (2003)
• Ivan Illich, Une société sans école (1971) ; Énergie et équité (1973) ; La convivialité (1973) ; Némésis médicale (1975) ; tous parus au Seuil
• Hosea Jaffe, Automobile, pétrole, impérialisme, Ed. Parangon (2005)
• Michaël Löwy et al, Écologie (…) - Statut de l’artiste et financement de la culture
Le dernier budget des Libéraux a montré une fois de plus quelle était l’attitude de nos gouvernements face à la culture : on s’en enorgueillit, mais on ne la finance plus adéquatement. Depuis des années, et malgré des demandes fermes du milieu culturel, le budget de la culture stagne. Ce qui revient en réalité à une baisse marquée du financement, puisque le milieu doit faire face à une croissance régulière des coûts. Le MAL (Mouvement pour les arts et les lettres) se bat depuis six ans pour améliorer les conditions de vie des artistes. Ses campagnes ont donné leurs fruits, mais leurs résultats demeurent encore insuffisants. Nous avons demandé à Stanley Péan, porte-parole du MAL, de réfléchir avec nous sur le combat pour un meilleur financement de la culture.
- Une priorité syndicale discutable
Récemment, Henri Massé, président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), annonçait que sa centrale était prête à faire des concessions pour aider les entreprises forestières à sortir de la crise. Rusé, il affirme ne pas penser « nécessairement à des réductions de salaire ou des avantages sociaux, mais plutôt à des changements dans l’organisation du travail et à des retraites anticipées ». Autrement dit, et pour le dire en termes non diplomatiques : il annonce à la partie patronale qu’il est même prêt à de telles réductions afin de maintenir les emplois.
- Crise alimentaire mondiale : on récolte ce qu’on a semé
Il n’est pas question ici de faire le tour de la crise qui semble nous surprendre comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages. Un tel exercice prendra plusieurs articles. Nous voulons simplement proposer quelques éléments qui s’additionneront aux autres pour aider notre compréhension.
- Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- 40 ans après la Révolution tranquille, pourquoi sommes-nous encore plus dépendants que jamais ?
Paul Rose a consacré sa vie à la lutte pour l’émancipation nationale et sociale du peuple québécois. Projeté à l’avant-scène lors des évènements d’Octobre 1970, prisonnier politique incarcéré pendant douze ans, docteur en sociologie et syndicaliste actif, il partage avec nous son analyse de l’évolution de la société québécoise au cours des quarante dernières années. Bilan historique et perspectives d’avenir d’un militant de la gauche politique québécoise.
- Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- Oser prendre toute la place à gauche
À première vue, les résultats de Québec solidaire (QS) aux élections du 3 octobre 2022 sont assez décevants. Ce maintien des acquis devient troublant quand on le compare à la trajectoire de progression constante qu’a connue QS depuis ses débuts [1]. Pour progresser d’ici 2026, QS doit passer de la consolidation de sa base à la conquête de nouveaux territoires politiques.
- Tous contre les pauvres
Différents discours idéologiques concourent à nier l’existence des inégalités sociales au Québec. Il faut les déconstruire pour espérer, au-delà des vœux pieux, que les choses changent réellement.
- L’intelligence artificielle, cette chimère
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
- Mobilisations de sans-emploi dans le Québec des années 1930
La Grande Dépression est une période difficile pour une partie importante de la population québécoise. Chômage de masse et misère à grande échelle en constituent la trame de fond. Cependant, les années 1930 sont aussi une période où les sans-emploi et leurs manifestations sont au cœur de l’actualité.
- L’union des voix malgré tout
Les soulèvements du « printemps arabe » ont engendré diverses transformations politiques, notamment le renversement des dictatures en place. Une fois l’euphorie passée, la complexité de la transition démocratique et le renforcement de mouvances intégristes participent à produire des espaces publics fragmentés, désordonnés, mais aussi ouverts sur de nouveaux horizons.
- Les errances du cas Bedford c. Canada
Au Canada, la prostitution n’est pas illégale. Cependant, la plupart des activités qui entourent « son exercice » le sont : vivre des fruits de la prostitution d’autrui ou amener une tierce personne à se prostituer (article ss. 212), posséder, exploiter, occuper ou transporter quelqu’un vers une maison de débauche (articles ss. 210 et 211) ainsi que communiquer dans des lieux publics à des fins de prostitution (article ss. 213). Cet état de fait est actuellement remis en question par différentes personnes et organisations, dont certaines ont décidé de porter leur cause devant les tribunaux. C’est le cas de Terri-Jean Bedford.
- Le combat de la Palestine à l’ONU
L’épreuve de force, modulée mais inéluctable, autour de la reconnaissance internationale de l’État de Palestine fournit l’un des plus sûrs indices du déclin de l’hégémonie occidentale et de la reconfiguration de l’ordre mondial en cours.
- L’internationale de l’indignation
Le mouvement de contestation qui a cours un peu partout dans le monde occidental depuis 2001 est-il à l’image des idoles qu’il veut détrôner ? S’inspirant des manifestations de protestation du « printemps arabe », divers regroupements de citoyenNEs se sont multipliés à travers le monde. Or, la réalité des peuples des pays occidentaux est sans commune mesure avec celle des peuples des pays arabes.
- Sous la plage, les pavés
Il y a des luttes sociales qui préfigurent des conflits de plus grande envergure. Elles sont comme un signal d’alarme qui met en évidence de graves problèmes politiques non résolus dans un pays. La mobilisation enseignante et populaire qui, depuis le 22 mai dernier, secoue l’état d’Oaxaca dans le Sud-Est mexicain, en est une expression éloquente. D’abord protestation, puis mouvement civique, cette lutte sociale a permis de mettre en lumière : l’épuisement d’un modèle de gouvernement, la crise de relation entre la classe politique et la société et la voie que le mécontentement populaire pourrait suivre à travers tout le Mexique dans un avenir rapproché.
- Luttes contre les mégastores
Très populaires auprès des consommateurs, les magasins à grande surface [2] suscitent de plus en plus une vive opposition chez les résidants des quartiers où leur implantation est prévue, lorsqu’ils ne sont pas dénoncés par des syndicats et autres groupes de défense des travailleurs pour les piètres conditions de travail qu’ils offrent à leurs employées. Face aux Home Depot, Loblaws et autres géants du commerce de détail, la contestation s’organise, des citoyennes se mobilisent. Parmi ces « mégamagasins », Wal-Mart est sans conteste le plus grand adversaire.
- Les patrons ont toujours aimé l’État-nation
Philosophe et militant de gauche, Antonio Negri développe depuis plusieurs années une pensée politique qui ouvre de nouvelles perspectives sur le travail, les classes sociales, les formes d’oppression biopolitique et les nouveaux lieux de résistance. En travaillant à partir du concept de « multitude » plutôt qu’avec celui de « peuple », Negri déplace le paradigme de l’État-nation vers un réseau de singularités, de sujets engagés, qui propose un vivre en commun, une communauté dans l’action. Antonio Negri a écrit, en collaboration avec Michael Hardt, Empire (2000) et Multitude (2004). Il a aussi publié récemment Job, la force de l’esclave (2002), Fabrique de porcelaine : pour une nouvelle grammaire du politique (2006) et Lent Genêt : essai sur l’ontologie de Giacomo Leopardi (2006). Dans le présent entretien accordé à À bâbord ! lors de son passage à Montréal en avril 2006, Negri revient sur les dernières élections italiennes, sur le Contrat de première embauche (CPE) en France et sur sa prise de position en faveur de l’Union européenne.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- La peur de l’autre
On discute aujourd’hui plus que jamais des politiques d’immigration. Les enjeux soulevés sont nombreux : démographique, économique, national, politique, culturel. Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, dans leur livre paru récemment [3]., y voient un « remède imaginaire » qui « ne sauvera pas le Québec ». Voyons ça de plus près.
- La France qui démissionne
La France de l’ère Sarkozy est particulièrement marquée par une résignation des élites devant une mondialisation menée en anglais par les grandes forces du capitalisme international. Défenderesse de la diversité des cultures, ouverte sur le monde, dans ses meilleurs jours, la France, menée par ses élites complaisantes, rêve désormais de se fondre dans un grand tout où seul compte le langage de l’argent.
- Internet, militaires et chemins de fer
L’histoire d’Internet est reliée aux développements technologiques de la communication humaine et c’est pourquoi nous amorçons notre histoire avec le développement des réseaux de communication et de transport dans le monde. Comme le téléphone et le télégraphe qui naissent à la même époque, le réseau de chemin de fer devient aiguillé électriquement (à partir de 1832), manuellement au départ (à la manière des téléphonistes d’antan), puis automatiquement. On établissait un chemin complet qu’on pouvait ensuite utiliser. Il s’agissait alors de commutations de circuits.
- Quelles perspectives pour la solidarité avec le Moyen-Orient ?
Rachad Antonius est sociologue et mathématicien. Solidaire de la cause palestinienne, il est membre de l’organisme Parole arabe. À bâbord ! lui a demandé de partager avec nous ses réflexions sur les enjeux de la solidarité avec le peuple palestinien, mais aussi avec celui d’Irak, dans le contexte des « deux occupations ».
- Disséquer la « sensibilité » nationaliste conservatrice
Le schisme identitaire : Guerre culturelle et imaginaire québécois a été écrit par la vedette montante du nationalisme conservateur québécois, Étienne-Alexandre Beauregard [4]. Si sa thèse est faible et friable, le livre demeure toutefois intéressant, car il expose les travers du débat actuel sur l’identité.
- C’était don beau
Comme toutes les commémorations, celle qui est en cours ces jours-ci risque fort de servir une certaine forme d’oubli : de tout ce qu’il y a eu d’exigeant, de conflictuel dans la grève d’il y a dix ans – et qui demeure actuel.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Tapis glissant pour Erdoğan
Le 17 décembre dernier, une vague d’arrestations a frappé le milieu politique et des affaires en Turquie. Plus de 50 personnes, dont des individus très en vue – fils de ministres, maire d’un arrondissement d’Istanbul, hauts fonctionnaires, directeur de banque, etc. –, ont été arrêtées pour des motifs de malversations, de corruption et de blanchiment d’argent. Le Parti pour la justice et le développement (AKP) du premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a été directement touché par cette opération sans précédent. En pleine année électorale et près d’un an après les manifestations de Gezi, qui ont enflammé les grandes villes turques à l’été 2013, À bâbord ! s’est entretenu avec Jean Marcou, professeur à l’Institut d’études politiques de Grenoble et spécialiste de la Turquie, afin de faire le point sur la situation sociale et politique en Turquie.
- Victoire de Rafael Correa
Avec la victoire de Correa lors des élections du 17 février dernier se renforce le projet postnéolibéral tant dans le sous-continent sud-américain qu’à l’intérieur de l’Équateur. Augmentant ses appuis de près de 5 % après six ans au pouvoir, Correa et son mouvement, Alianza País, gagnent également une vaste majorité des sièges au sein de l’Assemblée législative. Ils pourront ainsi faire adopter des lois sans négocier avec l’opposition, et probablement amender la constitution de la même façon [5]. C’est une bonne nouvelle si le projet d’approfondir la révolution citoyenne en changeant la matrice productive est bel et bien l’objectif poursuivi. C’en est une moins bonne si la politique d’hostilité envers la contestation et les mouvements sociaux se renforce.
- Mémoire de Jeanne Lapointe
Je rencontrai Jeanne Lapointe pour la première fois au cours de l’automne 1978. Elle m’invitait à donner une conférence sur « l’écriture et la féminité » dans le cadre des activités qu’elle dirigeait alors au sein du RFUL de l’Université Laval. J’avais peu publié, mais ce peu suffisait à Jeanne pour me situer « du bon côté des choses », comme elle me dit au téléphone en me priant de venir parler à ses étudiants, nombreux. Pas seulement à ceux et celles qui se tenaient avec nous dans le (…)
- Fin de parti(e) ?
Assistons-nous à l’agonie des formations politiques, le Parti québécois et le Bloc québécois, qui ont porté le flambeau du mouvement souverainiste depuis les années 1960 ? Plus encore, l’heure a-t-elle sonné de la marginalisation définitive et de l’échec ultime de ce mouvement qui, à partir de la Révolution tranquille, a redéfini le nationalisme canadien-français et porté le projet de l’indépendance du Québec ? Bref, assistons-nous à la fin de cette partie qui a opposé si longtemps fédéralistes et souverainistes, en même temps que celle des partis politiques qui furent les porte-étendard de la question du Québec ? Et ultimement, risquons-nous l’effacement lent mais inéluctable de la question nationale, de cette intention ferme et inconditionnelle de préserver et de promouvoir l’existence d’une communauté et d’une culture francophones en ce coin de terre d’Amérique ?
- Campagne contre l’avortement
Le mouvement de contestation qui a cours un peu partout dans le monde occidental depuis 2001 est-il à l’image des idoles qu’il veut détrôner ? S’inspirant des manifestations de protestation du « printemps arabe », divers regroupements de citoyennes se sont multipliés à travers le monde. Or, la réalité des peuples des pays occidentaux est sans commune mesure avec celle des peuples des pays arabes.
- La pensée politique de Michel Chartrand
La mort de Michel Chartrand a fait beaucoup de bruit dans les médias, donnant lieu à quelques hommages inspirés, mais surtout à des lieux communs. Combien de fois n’a-t-on pas entendu : « Il nous manquera » ? Mais à qui manque-t-il vraiment, pour qui son absence est-elle insupportable ? Sûrement pas aux institutions québécoises dont une seule l’a honoré, la ville de Longueuil qui lui a dédié un parc magnifique. Un devoir de mémoire et de reconnaissance s’impose. Mais pour mesurer la portée (…)
- Travail et identités sous pression
Le travail a fait l’objet, ces 20 dernières années, de profondes transformations, tant dans son organisation que dans les identités professionnelles et collectives qui lui sont attachées. Ce constat a ceci de spécifique qu’il ne fait pas seulement état d’une nouvelle phase de transformation comparable à celles qui ont jalonné l’histoire du travail. Il va bien au-delà, tant les identités contemporaines du travail ont été déstructurées. Et pour cause.
- Le système public de santé en perdition
Le budget libéral de mars 2010 a été largement dénoncé sur la place publique, notamment par la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services et par le Collectif Économie autrement. En dépit des manifestations, des protestations et de la contestation populaire, le gouvernement va de l’avant : il lui pressait d’imposer la Loi 1001.
- Pour le Sommet de l’enseignement supérieur
Il semble acquis que, conformément à sa promesse électorale, le Parti québécois réunira sous peu un Sommet de l’enseignement supérieur. Ce sera une occasion unique de tenir sur les cégeps et les universités québécoises cette réflexion en profondeur et sereine devenue nécessaire afin de prendre collectivement des décisions qui pourraient bien être de la plus haute importance pour l’avenir de ces institutions et pour celui du Québec tout entier.
- Délires sécuritaires
Les commémorations des attentats du 11 septembre 2001 n’ont pas eu l’éclat qu’on aurait pu imaginer. Il est vrai que la grave crise socioéconomique que traversent les États-Unis et une bonne partie de la planète détourne le regard du passé au profit d’un présent traversé par beaucoup d’incertitudes. Il est vrai aussi que le bilan que l’on peut dresser de ces dix dernières années, en termes de droits démocratiques à travers le monde, ne donne guère de raisons de pavoiser. En adoptant, sous la bannière de la lutte contre le terrorisme, un ensemble de politiques dites sécuritaires, une bonne partie des États de la planète ont ainsi provoqué un recul de la démocratie bien plus que son renforcement.
- Chocolaté. Le goût amer de la culture du cacao
Samy Manga, Chocolaté. Le goût amer de la culture du cacao, Écosociété, 2023, 136 pages.
- On est rendu à argumenter sur La petite sirène...
En juillet 2020, on annonce que le rôle iconique de la petite sirène sera interprété par la chanteuse afro-américaine Halle Bailey : c’est le scandale sur les réseaux sociaux. Une analyse du débat en ligne à travers le concept de « racebending » s’avère nécessaire.
- Pour une relance féministe, verte et juste
On sait déjà depuis longtemps : les changements climatiques pourraient entrainer la pire crise migratoire de l’histoire de l’humanité. Les femmes du Sud global sont au front de cette lutte.
- Mainmise sur les terrains publics. Sevrer la bête
Il existe à Montréal de grandes friches urbaines qu’il faut redévelopper et qui font l’objet d’une importante bataille. Elles attirent l’attention des promoteurs, des spéculateurs et même des fonds de pension qui voient une opportunité pour y construire des logements très rentables. Mais il est essentiel qu’elles deviennent plutôt un lieu privilégié pour réinventer la ville au bénéfice des communautés locales.
- Dans le ciel médiatique, L’Étoile du Nord brille.
Un nouveau média populaire s’ajoute à l’univers médiatique québécois. Qu’est-ce que L’Étoile du Nord ?
- Mobiliser pour un quartier chinois inclusif
L’histoire du quartier chinois de Montréal remonte à plus de cent-quarante ans. Une maison, un refuge pour plusieurs communautés, le quartier a vu les changements s’accélérer dans les dernières années. Après la pandémie de COVID-19 qui a durement malmené sa vie culturelle, ses commerces et ses institutions, un essor rapide de la spéculation immobilière a forcé la communauté du Chinatown à lutter pour la préservation de son héritage afin de pouvoir y construire un avenir. À bâbord ! est allé à la rencontre de deux militant·es afin de dresser un portrait sommaire des gains et des défis auxquels fait face la lutte pour sauver le quartier chinois.
Propos recueillis par Caroline Brodeur et Samuel Raymond.
- Incarner nos aspirations collectives
Au-delà des vœux pieux et des professions de foi formulées à chaque congrès syndical, que peut-on faire, concrètement, pour qu’advienne le syndicalisme combatif que l’on souhaite ? Voici quelques moyens qui pourraient, selon nous, permettre d’atteindre ces objectifs.
- Vers des collectivités durables. Réinventer Postes Canada
Sous le gouvernement Harper, le service des postes du Canada a fait l’objet de graves menaces, comme la fin de la livraison à domicile et la privatisation. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a mené une dure bataille contre ces offenses, appuyée par une grande partie de la population.
- Parlons… d’une nouvelle révolution scolaire, démocratique et écologique
Ce printemps, une vingtaine de forums d’initiative citoyenne sont convoqués dans toutes les régions pour dresser un bilan de santé franc et complet du système d’éducation québécois. Ses défis sont nombreux et complexes, et commandent des réponses à la hauteur des ambitions que le Québec caresse pour traverser le XXIe siècle. Face à un manque de vision gouvernemental, la population est appelée à imaginer une nouvelle révolution scolaire.
- Un retour à la vie normale ?
Ce texte est mon plaidoyer pour ne pas nous laisser séduire par l’idée d’un « retour à la vie normale ». Les graves conséquences de la pandémie doivent résonner comme un appel à changer en profondeur les rapports sociaux, pour éviter que les prochaines crises du genre ne soient aussi dévastatrices.
- Pour une gestion féministe des fermes
Véronique Bouchard, propriétaire de la ferme Aux petits oignons et titulaire d’une maîtrise en agronomie, discute avec nous des inégalités de genre en agriculture. Elle aborde la nécessité d’un changement dans les structures organisationnelles ainsi que dans les modes de gestion à la ferme pour permettre aux femmes d’y prendre leur juste place et d’être reconnues pour leur travail. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- L’agriculture industrielle face aux enjeux environnementaux
L’émergence de l’agriculture industrielle a entraîné de profonds changements dans les relations de l’être humain avec la nature. À une approche paysanne contextualisée, c’est-à-dire privilégiant l’adaptation aux spécificités d’un terroir donné, a succédé un système uniforme, hautement artificialisé, qui a bien peu à voir avec les équilibres écosystémiques naturels.
- L’urbanisme au service de la résilience climatique
Le concept de « résilience urbaine » génère un intérêt croissant (ainsi que de nombreuses critiques), ne serait-ce que parce que les catastrophes naturelles entraînent des conséquences majeures sur les villes en raison de la forte concentration de personnes, de services et d’infrastructures qui s’y trouvent. De plus, la majorité de la population mondiale vit déjà en milieu urbain et cette proportion continue d’augmenter [6].
- Le combat pour une « vraie » liberté
Il y a plus d’une façon de décrire le changement entre la période dite de la Grande Noirceur et celle de la Révolution tranquille. Une manière commode de résumer ce qui les sépare, c’est de dire que les Québécois et Québécoises sont passé·e·s d’un monde fait de vérités révélées à un monde fait de libertés en friche.
Jean-Marc Piotte a vécu de près cette transition.
- Perdre le sud
Maïka Sondarjee, Perdre le sud, Montréal, Écosociété, 2020, 272 pages.
- Transition Québec. Un véritable parti de gauche
D’un point de vue progressiste, Québec avait jusqu’à récemment la réputation d’être une cause perdue. La multiplication des radios-poubelles, le militarisme, l’adulation des voitures, des autoroutes, du troisième lien et du pétro-État canadien nous laissent penser au premier regard que la droite y est hégémonique.
- Municipales 2021 : Une autre ville est possible
Lors des dernières élections municipales québécoises, en 2017, seulement 44 % des électrices et électeurs ont exercé leur droit de vote (contre 47 % en 2013) et plus de la moitié des postes électifs ont été pourvus par acclamation, faute d’opposition. Faut-il en être surpris ? Les révélations de la commission Charbonneau sur le financement illicite des partis politiques municipaux, ou encore les interventions loufoques lors de conseils municipaux rapportées dans les médias, ne sont (…)
- Le feu est pris
Ça brûle dans notre cour. L’augmentation du nombre de périodes de grande chaleur et de sécheresse sur la planète a créé les conditions d’immenses feux de forêt dévastateurs qui font rage un peu partout. Depuis quelques années, nous faisons face chaque été à de nouveaux records de chaleur, comme ce fut le cas au mois de juillet 2021 où la température a atteint des sommets jamais égalés. Les scientifiques tentent désespérément de transmettre aux populations des données alarmantes qui (…)
- Politique canadienne et guerre du pétrole
Les dernières élections fédérales ont montré une fois de plus à quel point le Canada est divisé. Cette division s’est manifestée plus particulièrement sur un sujet vital : celui de l’environnement. Alors que la côte du Pacifique, une grande partie de l’Ontario, le Québec et les Maritimes semblent prêts à faire des efforts importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le centre du pays tient mordicus à son modèle économique axé sur le pétrole.
- Mettre en scène la désobéissance
Hormis les manifestations auxquelles j’ai participé et des pétitions que j’ai signées, je ne me suis jamais engagée dans le mouvement environnementaliste. Je suis cinéaste de métier et j’ai toujours œuvré dans ce milieu. Après avoir entendu parler d’Extinction Rébellion (XR) en novembre 2018, s’est imposée à moi de façon fulgurante l’idée de désobéissance civile pour faire face à l’enjeu existentiel du changement climatique. Je suis alors devenue une des fondatrices du mouvement XR au Québec.
- « Nous n’avons pas à subir ce qu’on nous impose » - Entrevue avec Alyssa Symons-Bélanger
Alyssa Symons-Bélanger [7] est une artiste autodidacte, activiste et facilitatrice, qui a participé à plusieurs actions de perturbation en matière environnementale. Elle a notamment participé au blocage de la ligne 9 de Enbridge pour s’opposer à son inversion et, en 2016, à la perturbation des audiences de l’Office national de l’Énergie (ONE) pour s’opposer au projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.
Propos recueillis par Amélie Nguyen avec l’aide de Frédérique Godefroid
- La couleur du passé : de l’importance de l’histoire des Noir·e·s
Le Mois de l’histoire des Noir·e·s s’est achevé il y a quelques jours, oui, mais il reste toujours important de penser à cette histoire qui fait à chaque instant partie du présent.
- Comment se vit l’éducation populaire autonome ?
Pour illustrer concrètement une démarche d’éducation populaire portée par la base, À bâbord ! a sollicité l’organisme communautaire Atout-Lire. Ce groupe populaire œuvre en alphabétisation depuis 1982 et il est né des besoins exprimés par des membres du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur à Québec.
- Réforme du mode de scrutin. Recette pour le statu quo
Le 25 septembre dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 39 pour un nouveau mode de scrutin, respectant ainsi partiellement son engagement électoral. Partiellement, parce qu’il ne livre pas ce à quoi le premier ministre Legault s’était engagé, tant pour le processus que pour le contenu. Où en sommes-nous cinq mois plus tard ?
- Le (dé)pistage numérique
Saviez-vous que certains contenus et métadonnées échangés sur Gmail ainsi que sur la messagerie de Facebook sont utilisés à des fins de profilage ? Ce n’est plus un secret pour personne : nous sommes pistés sur le Web.
- La décroissance, élément-clé de la transition
Il ne s’agit pas de chercher à remplacer le pétrole pour produire l’énergie que requiert notre mode de vie, mais plutôt à diminuer nos besoins en énergie. Et cela requiert des changements dans nos façons de vivre, ce à quoi nous invite le mouvement de la décroissance.
- Entre urgence et volonté d’agir
Il faut travailler à une transition écologique juste et non simplement à une transition énergétique. Cette lutte n’est pas qu’environnementale, elle est également économique. Une révoution dans nos habitudes de production et de consommation s’impose donc.
- Paradis fiscaux. Au-delà des belles intentions
Rarement les élites financières auront été aussi ébranlées que par les scandales qui se sont succédé concernant les paradis fiscaux. Les Offshore Leaks, Swiss Leaks, Lux Leaks et Panama Papers ont agi comme autant de coups de marteau sur un clou qu’on enfonce. Devant des injustices aussi flagrantes et des inégalités sociales qui ne cessent de s’accentuer, les gouvernements ne pouvaient plus rester inactifs. Mais peut-on vraiment se fier à eux pour prendre les importantes mesures qui s’imposent ?
- L’accord de Paris est bien vivant
Lors de la signature de l’Accord de Paris en 2015, nous avons été plusieurs à déclarer que nous en étions au début de la fin de l’ère des combustibles fossiles. Reste à savoir si cette fin arrivera suffisamment rapidement, alors que les États-Unis se retirent de l’accord.
- Paroles de femmes en action
Elles sont venues du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de la Sierra Leone, du Liberia et de l’Ouganda. Avec leurs partenaires de l’Université York, à Toronto, ces activistes ont rencontré le public canadien en novembre dernier, notamment dans les majestueux locaux d’Amnistie internationale, à Ottawa.
- La série des #MoiAussi
Tous les 6 décembre, depuis quelques années, depuis l’avènement des réseaux sociaux, je mets sur ma page Facebook un statut qui demande : « Où étiez-vous le 6 décembre 1989 ? » Chaque fois, des dizaines d’internautes répondent à la question, décrivant avec précision le lieu où elles et ils se trouvaient, avec qui, quelle a été leur réaction, et puis après, ce que ça a changé…
- Regain du syndicalisme étatsunien
Avec un taux de syndicalisation d’environ 11 % et des décennies de reculs imposés par des gouvernements acquis à la mondialisation et au néolibéralisme, le mouvement ouvrier étatsunien affichait jusqu’à récemment un portrait plutôt déprimant. Or, les choses pourraient être en train de changer.
- Sommaire du no 66
Éditorial
Changer et rester soi-même | Le collectif de rédaction d’À bâbord !
Brèves
Remerciements | Le collectif de rédaction d’À bâbord !
Sur la route
Retour sur un périple gaspésien | Noémie Bernier, Gérald McKenzie et Léa Fontaine
Actualités
Hoodstock, au cœur de Montréal-Nord | Amel Zaazaa
Centre-Sud. Une histoire de quartier | Valérie Beauchamp
Première Moisson. Tribulations d’une syndicalisation | Claude Côté
Travail
D’une crise à l’autre… Quitter le Portugal (…) - Marie-Thérèse Forest
Il y a de ces événements qui agissent parfois comme détonateur et influencent de manière durable notre trajectoire. Pour Marie-Thérèse Forest, l’élément perturbateur fut la tuerie en 1989 à l’École polytechnique de Montréal. Le dénouement ? Une implication sociale longue aujourd’hui de plus de 20 ans. Et pas n’importe où : dans l’une des plus belles régions du Québec, la Gaspésie. Portrait d’une femme qui s’est dévouée à sa région d’adoption.
- Esquisse du Forum social mondial de Tunis
Après les débuts enthousiastes des Forums sociaux mondiaux (FSM) de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003, cet espace de dialogue et de réflexion a été régulièrement remis en question, et ce, de manière de plus en plus pressante. Ses détracteurs en critiquent l’absence de résultat « concret » ou plus « politique », ce qui voudrait pourtant souvent signifier de contredire la démarche et les principes fondamentaux des Forums, à savoir : des espaces ouverts, non hiérarchiques, qui s’ancrent dans la diversité des luttes, basés sur l’auto-organisation et l’autogestion, pour s’opposer en particulier au néolibéralisme et à l’impérialisme.
- Grandeur et misère de QS
Québec solidaire aura 10 ans l’an prochain. J’étais à son congrès de fondation en février 2006. J’ai été membre de son comité de coordination jusqu’en 2009. Si d’autres activités m’occupent en ce moment, je suis toujours attentif à ce qu’il advient de ce parti dont les idéaux politiques correspondent aux miens. Alors que des partis similaires – Syriza en Grèce, Podemos en Espagne – connaissent des vagues d’appui populaire sans précédent, comment comprendre l’évolution bien différente de Québec solidaire ?
- Quelles voies de sortie ?
Si la fausseté du mantra néolibéral « there is no alternative » a été démontrée au fil des nombreuses luttes sociales des dernières années, donnant plutôt chair à l’idée qu’« un autre monde est possible », les réflexions théoriques qui cherchent à penser les contours de cet autre monde ne sont pas légion. Deux réflexions me paraissent inspirantes, même si leur portée et leur prétention sont fort différentes : [Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle de Pierre Dardot et Christian Laval, qui nous avaient déjà donné une réflexion fort savante sur le néolibéralisme (La nouvelle raison du monde), et Adieux au capitalisme de Jérôme Baschet.
- Sommaire du no 56
Actualité
Logement social. Péril en la demeure / Jean-Claude Laporte
L’empire Facebook / Claude Vaillancourt
Mobiliser le précariat / Mostafa Henaway
Une féministe, l’été / Martine Delvaux
La Cour suprême renforce le droit syndical / Léa Fontaine
Les syndicats au pilori / Philippe Hurteau
De l’aide pour les mathophobes / Normand Baillargeon
L’État, les mœurs et la morale / Jean-Marc Piotte
Convergence des luttes au Forum social des peuples / Isabelle Bouchard, Diane (…) - Quand la crise dure et perdure sans fin !
Dans les démocraties occidentales, le peuple est réputé « souverain ». À lui de choisir, lors des élections, qui sera au pouvoir. Depuis l’avènement du suffrage universel, les électrices et électeurs des systèmes électoraux dits démocratiques sont investis d’une capacité d’action apparemment fort enviable. Mais la classe dirigeante forme quant à elle un petit groupe sélect, une élite qui veut façonner le monde conformément à ses intérêts, selon le politologue Gaetano Mosca. D’où son intérêt à voir la crise du modèle politique associé au welfare state se prolonger le plus longtemps possible.
- Offensive syndicale
En gestation depuis plusieurs mois déjà, un nouveau rassemblement est apparu sur le radar des réseaux militants cet hiver : Offensive syndicale. Il ne s’agit pas d’une plateforme, mais d’un réseau organisé par des militantes et des militants syndicaux de toute allégeance, un espace d’échanges entre des travailleurs et des travailleuses, des syndicalistes engagé·e·s ou encore des citoyen·ne·s. Offensive syndicale affirme ainsi clairement son projet de valorisation des pratiques syndicales combatives, démocratiques et progressistes.
- Le programme biolinguistique
Les paragraphes suivants visent à souligner la contribution exceptionnelle de Noam Chomsky, ce grand intellectuel qui, au siècle dernier, a fait faire un changement de paradigme scientifique à la linguistique et qui ne cesse de faire avancer nos connaissances du langage, cet objet qui fait partie de la biologie humaine et qui sert à exprimer des pensées complexes.
- Ceci (n’)est (pas) mon corps
Le corps a toujours constitué un enjeu féministe, d’autant plus que durant des siècles, les « politiques sur notre ventre » se sont longtemps faites sur notre dos. Si des hommes pratiquent de longue date (et encore aujourd’hui) l’échange de femmes en raison des capacités productives et reproductives de leur corps, il n’est pas étonnant que les mouvements et les réflexions féministes aient fait du corps des femmes un enjeu. Cela est d’autant plus important que les mouvements féministes se sont développés à une époque où, si l’on en croit Foucault, les mécanismes de domination passent largement par le biopouvoir.
- Externalités et économie de l’environnement
Le marché est, selon son modèle théorique, un mécanisme efficient qui permet d’optimiser l’utilisation des ressources limitées d’une société – ressources naturelles, main-d’œuvre, capital et technologies – afin de satisfaire en biens et en services les besoins des consommateurs. Pour les tenants du tout au marché, ce dernier incarne la forme la plus achevée de la démocratie.
- Les inégalités : une tendance mondiale
Les inégalités sociales s’accentuent. S’il y a là matière à se scandaliser, il n’y a malheureusement pas matière à être surpris. Des études récentes ont bien documenté le phénomène au Québec et au Canada [8], mais qu’en est-il des autres pays dits « développés » ? Une étude publiée par l’OCDE [9] en décembre dernier s’attarde justement sur cette question et, disons-le, la réponse n’est pas des plus réjouissantes. Les pays membres de l’organisation, malgré trente ans de croissance économique soutenue, ont en effet vu l’écart entre les riches et les pauvres augmenter.
- Entretien avec Jooneed Khan
Originaire de Maurice, Jooneed Khan a œuvré pendant trente-cinq ans au quotidien La Presse comme journaliste de politique internationale. Il nous livre ici ses réflexions sur la nature perfide d’un système mondial qui confine de nombreux pays du tiers-monde – à l’instar de Maurice – à l’inégalité et à la dépendance.
- La crise de la croissance
Depuis l’automne 2008, aucun reportage sur « l’état de santé » de l’économie mondiale ne passe à côté d’une question fondamentale : à quand le retour à la croissance ? Beaucoup d’efforts sont mis en place pour stimuler l’économie afin de retrouver rapidement le chemin d’une expansion soutenue et continue. Pourtant, les mêmes journaux télévisés qui, d’une voix, espèrent retrouver le chemin de la prospérité, se montrent de plus en plus soucieux de développement durable et de lutte aux changements climatiques. Il y a donc là imbrication de deux discours pourtant irréconciliables : d’un côté une défense non critique de la croissance économique comme souverain bien de la vie civilisée et, de l’autre, la reconnaissance de la nécessité de « protéger » l’environnement des activités humaines.
- Violence et libération
L’apparition de mouvements révolutionnaires prônant une stratégie de lutte armée, durant les années 1960-1970 dans les centres développés du capitalisme, a pu sembler à beaucoup une aberration mentale ou simplement l’expression d’une frustration extrême dans certaines franges de la société. Comment, dans des formations sociales connaissant un relatif bien être économique, pouvait-on envisager sérieusement le recours à la violence politique pour entamer ou accélérer des changements sociaux ? (…)
- Un tiens vaut-il mieux que deux tu l’auras ?
L’information circule plus vite que jamais par l’explosion des dispositifs numériques et de leurs usages ; les gens disposent de nouveaux moyens pour s’affirmer et plusieurs s’en servent. Là s’arrêtent les certitudes sur ce qu’on observe en termes de valeur ajoutée par les Technologies de l’Information et des Communications (TIC) en éducation. La conversation qui brise l’isolement, des jeunes plus connaissants et l’avènement d’une vaste communauté d’apprentissage en réseau… c’est de l’ordre de la pieuse promesse. Mais c’est intéressant en diable que de l’envisager. À tout prendre, l’essentiel n’est-il pas de se dire que le numérique est – aussi – un espace où se définissent des valeurs !
- L’entente canada États-Unis
La politique commerciale québécoise s’est récemment enrichie d’une Stratégie du gouvernement du Québec à l’égard des États-Unis, l’une des cinq priorités étant de favoriser les échanges économiques. C’est bien l’orientation suivie par le gouvernement du Québec, signataire d’un nouvel accord commercial.
- Appel au dazibao pour l’aménagement de l’espace public
Dazibao [da(d)zibao] n.m. Journal mural chinois, souvent manuscrit, affiché dans les lieux publics.
- Ça va pas se PASCer comme ça !
Né de la rencontre d’activistes lors des mobilisations continentales contre les accords de libre-échange, le Projet Accompagnement Solidarité Colombie s’est donné comme mission d’articuler une solidarité directe entre le Nord et le Sud, dans l’optique de mettre en pratique les principes
libertaires en faisant vivre les idées anti capitalistes dans des relations durables entre mouvements de résistance, allant ainsi au-delà de la solidarité internationale et de l’aide humanitaire. - Henri Lefebvre et la production de la banlieue
Crise économique oblige, il semble que nous n’ayons plus les moyens de mener le train de vie de l’État-providence. Il faut augmenter les tarifs des services dont la santé et l’éducation, revoir les règles de gouvernance économique, l’évaluation des risques, les attentes de profits. Sauf que personne ne questionne ses pratiques spatiales. Outre la remise en question de la « gratuité », fort peu pour affecter nos façons de faire hormis ces normes comptables. Du coup, la responsabilité se trouve rejetée vers un « autre » commode : le gestionnaire ou le politicien qu’il s’agit dorénavant de discipliner.
- L’homme au grand fleuve
Quand on entend parler Frédéric Back sur la souffrance des animaux et la détresse de l’environnement, sa voix est toujours aussi claire. Sans jamais lever le ton, le message est tranchant. « Aujourd’hui, on ne parle que d’argent, de pétrole et de rendements. La crise monétaire a relégué la question environnementale au troisième rang des préoccupations de notre société. Beaucoup de gens se fichent pas mal de la vie qui nous entoure. »
En 1994, j’ai rencontré Frédéric Back à Strasbourg, la (…) - Taxes régressives et frais aux usagers
L’impôt progressif sur le revenu est sans doute l’une des meilleures façons que l’on ait trouvé pour répartir équitablement la richesse. Selon son principe, plus on gagne, plus la contribution à l’impôt est proportionnellement élevée. Ce qui n’empêche pas, bien sûr, les riches de rester riches. Malheureusement, au cours de ces 30 dernières années, l’establishment a résolu, sans débat public, de changer ce régime fiscal pour privilégier les taxes à la consommation et l’augmentation des frais aux usagers, qui ne tiennent pas compte des moyens de payer. La transformation est injuste : désormais, les pauvres et la classe moyenne paieront davantage, et les riches, beaucoup moins.
- Conquérir le pouvoir citoyen
Le passé politique des villes québécoises, alors que seuls les propriétaires fonciers avaient droit de vote, pour ne pas dire droit de cité, continue de peser sur notre conception même de la démocratie municipale. Toutefois, entre luttes urbaines et ouverture d’espaces institutionnels de participation, depuis plus de 30 ans des citoyennes revendiquent le droit à la ville.
- Un Plan Pervers de Privatisation
Le gouvernement du Canada et celui du Québec se sont engagés dans des accords de commerce sur les marchés publics. Qu’entend-on par marchés publics ? Ces accords visent à ouvrir les administrations publiques, le gouvernement central, les sociétés d’État, le gouvernement provincial et certains secteurs d’activité comme les municipalités, les services de santé, les services sociaux et le réseau de l’éducation, à la concurrence. Cette ouverture est créée, entre autres, par la signature de (…)
- La force politique du rêve
À bâbord ! a rencontré Riccardo Petrella alors qu’il était de passage au Québec pour lancer son dernier livre, Désir d’humanité. Le droit de rêver, publié chez Écosociété.
- Les 150 premiers jours du gouvernement libéral
L’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral a suscité bien des angoisses. Pour en discuter, À bâbord ! a réuni les représentants de quatre groupes importants dans notre société : Lorraine Guay, du collectif D’Abord solidaires, Molly Alexander, de l’Union des forces progressistes, Arthur Sandborn, du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) et François Saillant du FRAPRU. Nous résumons ici – sur la base de deux grandes questions de fond – l’essentiel de leurs propos.
- À président moron, SRASSSS suffit !
Les ânes tuent de leurs sabots plus de gens chaque année que les écrasements d’avion à l’échelle planétaire – l’infâme 11 septembre 2001 n’ayant rien changé à cette singulière statistique.
- Eau privée - Privés d’eau
La question de la privatisation de l’eau pose, en premier lieu, la question de la privatisation proprement dite. Derrière la privatisation se cache un ensemble d’idées reçues, martelées sans cesse par les médias et qui, bien que ne trouvant aucun fondement théorique sérieux, ont été érigées au rang de vérités socialement reconnues.
- Une voie navigable
Malgré la hausse des échanges commerciaux causée par la mondialisation, la quantité de marchandises transbordées sur le Saint-Laurent est passée de 130 millions de tonnes (Mt) en 1980 à 100 Mt en 1990, puis s’est stabilisée autour de 105 Mt. L’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) a fait augmenter les quantités de marchandises échangées entre le Québec et ses voisins du sud. En contrepartie, l’ALÉNA et la dérèglementation du secteur des transports ont donné au camionnage la priorité (…)
- Fétichisme et marchandisation de la culture
Quand il s’agit de cerner la place de la culture dans les sociétés capitalistes contemporaines, le recours au concept marxien de fétichisme de la marchandise peut être d’une grande utilité [10].
Rubriques (238)
- Dossier : Le Québec que nous voulons
- No 017 - déc. 2006 / jan. 2007
- Dossier : L’énergie du désespoir
- Dossier : Changer le monde - Où allons-nous ?
- Dossier : Changements climatiques - L’urgence d’agir
- Dossier : Transports, écologie et changement social
- Dossier : Démasquer la réaction
- No 054 - avril / mai 2014
- No 040 - été 2011
- No 002 - nov. / déc. 2003