Dossier : Québec, ville plurielle
Transition Québec. Un véritable parti de gauche
D’un point de vue progressiste, Québec avait jusqu’à récemment la réputation d’être une cause perdue. La multiplication des radios-poubelles, le militarisme, l’adulation des voitures, des autoroutes, du troisième lien et du pétro-État canadien nous laissent penser au premier regard que la droite y est hégémonique.
Existe-t-il une place pour la gauche municipale dans la capitale nationale ? Nous en sommes convaincu·e·s. L’élection de deux député·e·s solidaires au cœur de la vieille capitale, conjuguée à l’écroulement du vote péquiste, a clairement démontré qu’à Québec, les électeur·trice·s adoptent les idées et les programmes de gauche. D’après nous, le centrisme est voué à l’échec. Pour rassembler, il faut créer de l’espoir.
Il y a une place pour un parti municipal résolument progressiste à Québec. C’est du moins ce que nous construisons en additionnant des militants et militantes provenant de la diversité de la gauche de Québec. Des militant·e·s de Québec solidaire qui ont mené à la victoire Sol Zanetti et Catherine Dorion, des urbanistes qui rêvent leur ville sans autoroutes, des adeptes des transports actifs, des écologistes, des féministes, tous et toutes ont la même ambition de sortir de notre Hôtel de Ville un maximum de politicien·ne·s de droite. Il y a une vraie soif, un désir palpable pour un rassemblement des citoyens et des citoyennes dans un parti de gauche environnementaliste, féministe, antiraciste et indépendantiste à Québec. Depuis mon élection à titre de cheffe en 2019, j’ai vu notre parti connaître une croissance continue.
Changements climatiques
Nous sommes à un point de bascule pour l’enjeu des changements climatiques. La prise de conscience de l’urgence est sur toutes les lèvres. Dans un contexte d’inaction de l’État dans la lutte contre les changements climatiques, nous constatons que la ville de Québec représente un foyer d’action stratégique pour mettre en œuvre une transition durable et globale (environnementale, économique et sociale) vers une société plus respectueuse de la Terre et de ses habitantes et habitants. Depuis le début de la crise sanitaire, les appels à l’action de l’État se multiplient pour faire une relance verte afin de répondre à la récession et de débuter une transition écologique enracinée dans la lutte pour la justice sociale. Nous sommes prêt·e·s à relever ce défi.
Identité politique progressiste
Nous ne sommes pas seul·e·s à avoir ce désir pour une ville verte, juste et démocratique. Les quartiers centraux – avec leurs espaces piétonniers, leurs artères commerciales florissantes, la richesse de leurs organisations communautaires, leurs coopératives d’habitation et leur recherche d’équilibre entre les espaces verts et la densification avec des logements abordables – réclament de vrais changements structuraux à l’Hôtel de Ville. Les progressistes s’impatientent devant les demi-mesures pour les logements sociaux et contre les projets d’écoblanchiment.
Nous devons nous assurer que cette identité politique progressiste des quartiers centraux soit représentée à l’Hôtel de Ville, mais aussi nous servir de cette base comme tremplin pour convaincre les secteurs moins denses qu’ils gagneraient eux aussi à adopter un modèle de développement axé sur le bien-être de leur communauté plutôt que sur le confort individuel.
À la prochaine élection municipale, les citoyens et les citoyennes de Québec pourront voter pour un véritable parti de gauche.
Pour aller plus loin
Lire la déclaration de valeurs du parti.