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Articles (779)
- Un politicien présomptueux
Quoi qu’on en dise, Lucien Bouchard a été l’un des politiciens québécois les plus marquants au cours des 25 dernières années, principalement en raison du rôle majeur qu’il a joué dans le camp du « Oui » durant la campagne référendaire portant sur la souveraineté du Québec en 1995. Toutefois, les avis qu’on entretient au sujet de sa contribution sociopolitique nationale demeurent très partagés au sein de la population québécoise.
- Quitter le Portugal pour la Grèce
Tant le Portugal que la Grèce ont subi depuis les dernières années des crises destructrices qui ont sapé leur économie. Pour qu’ils résolvent leurs difficultés, on leur a imposé l’intervention de la troïka, qui a appliqué des mesures néolibérales drastiques : privatisations, compressions, remboursement prioritaire de la dette publique. Tout cela pour enfoncer davantage ces pays dans la crise. Agápios, Grec insulaire, Amílcar et Marcos, immigrés portugais, ont chacun vécu ce drame à leur façon. Récit.
- Pour l’instruction des filles
Voici la seconde partie d’un entretien avec Mme Monique Béchard. Dans la première partie, nous retracions le parcours singulier de Mme Béchard, de son enfance à l’obtention de son doctorat de psychologie en 1947. Elle nous raconte ici ce qui l’a amenée, parallèlement à ses études et à son travail, à écrire différents articles promouvant l’instruction des filles à une époque où les « écoles ménagères » étaient valorisées par le haut clergé et le gouvernement d’alors.
- Entretien avec Richard Le Hir
Richard Le Hir est un observateur attentif de la vie économique et politique québécoise. Ancien député d’Iberville, ministre délégué à la Restructuration dans le gouvernement Parizeau, il a également occupé la poste de président directeur général de l’Association des manufacturiers du Québec entre 1989 et 1994. Depuis plusieurs années, il scrute au plus près ces jeux de l’ombre qui conduisent selon lui à la dépossession de nos ressources naturelles par des compagnies privées peu scrupuleuses. Dans des chroniques documentées mises en ligne sur le site vigie.net et regroupées récemment dans l’ouvrage Desmarais, la Dépossession tranquille (Éd. Michel Brûlé), Richard Le Hir décrypte et dénonce.
- Un parcours singulier
Il y a de ces gens qui vous vampirisent et vous soutirent toute votre énergie. Eh bien, Monique Béchard est tout le contraire : elle vous transfuse de sa bonne humeur dès la première rencontre. Entretien avec une femme au franc-parler.
- Une chanson au Portugal
Voilà quelques années déjà que les PortugaisEs sortent régulièrement dans la rue (parfois sous le coup d’une grève générale) pour dénoncer les mesures d’austérité prises par leur gouvernement. Déjà, en mars 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jose Socrates, démissionnait devant l’incapacité d’aller de l’avant avec de sévères restrictions budgétaires, peu après une grande manifestation initiée par un simple événement Facebook. Plus récemment, j’ai eu la chance d’être à Lisbonne lors de la (…)
- Survivre à l’offensive des riches
Roméo Bouchard, Survivre à l’offensive des riches, Montréal, Écosociété, 2016, 200 p.
- Faut-il une grève pour la santé ?
Les travailleuses de la santé subissent les graves inconvénients d’un système affaibli par des années de compressions budgétaires. Faut-il envisager une grève dans le secteur de la santé, voire une grève générale pour corriger cette situation intenable ?
- Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu
Serge Bouchard, Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu, Boréal, 2004
- « Contact tracing » et capitalisme de surveillance
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
- Gratuité scolaire. Mettre fin au bricolage
Théoriquement, la gratuité d’accès à l’école primaire et secondaire est le corollaire de l’obligation de fréquenter celle-ci. On devrait s’attendre à ce que « gratuit » signifie « zéro dollar, partout, tout le temps ». Or, non seulement la fréquentation scolaire, bien qu’obligatoire, n’est pas gratuite, mais elle ne coûte nulle part la même chose !
- Protéger et transmettre l’innu-aimun
Yvette Mollen est née dans la communauté innue d’Ekuanitshit. Elle consacre sa carrière à la sauvegarde et la transmission de la langue innue, l’innu-aimun. À bâbord ! a échangé avec elle à propos des enjeux entourant la protection de cette langue et, par le fait même, de la culture innue. Propos recueillis par Adèle Clapperton-Richard, Isabelle Bouchard et Myriam Boivin-Comtois.
- L’auteur d’un manuel scolaire falsifie des citations pour présenter Richard Dawkins comme un misogyne
Avec le mois d’août qui commence, vient le temps pour les professeurs de commencer à préparer la session qui approche à grands pas. Ce temps est celui du choix des lectures que nous proposerons à nos étudiants. Malheureusement, l’ivraie prolifère et croît en popularité. D’après un représentant aux ventes des Éditions Chenelière Éducation, La condition humaine de Jean-Claude St-Onge [1] est l’un des manuels destinés à l’enseignement du deuxième cours de philosophie au collégial les plus populaires auprès des enseignants. Cela est tout à fait désolant, car, ce manuel fait une présentation caricaturale et trompeuse des auteurs, particulièrement en ce qui concerne le chapitre sur l’évolutionnisme. À l’aide de citations falsifiées, St-Onge présente le biologiste Richard Dawkins comme un déterministe génétique à tendances misogynes.
- Y a-t-il un avenir pour les régions ? Un projet d’occupation du territoire
Roméo Bouchard, Y a-t-il un avenir pour les régions ? Un projet d’occupation du territoire, Montréal, Écosociété, 2006
- La fabrication du leader
La téléréalité et ses dérivés ne cessent de nous étonner tant par leur médiocrité que par leur capacité à se renouveler dans le même genre de cochonneries : des immigrants risquant l’expulsion des Pays-Bas et rivalisant pour gagner quelque deux mille dollars en faisant valoir leur connaissance du pays, intervention psychorépressive sur de jeunes délinquants ; du dressage cognitivo-comportemental d’animaux et d’enfants.
- Marie-Claire Blais, et le reste
Faisons un test, je vous le propose. Allons en lire quelques pages sur un banc de la gare centrale de Montréal, vers dix-huit heures, quand se croisent tous les étages d’une ville, et toutes les directions qui s’offrent pour s’en éloigner. Nous serons chez elle, elle n’a pas besoin de nommer ce pays pour l’arpenter dans ce qu’il est devenu.
- Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Le spectacle : Veau d’or de l’univers marchand
Ce que Bernard Émond dénonce dans son petit livre intempestif, Daniel Bensaïd en esquisse la critique théorique dans l’ouvrage inachevé auquel il travaillait au moment de sa mort l’an dernier . Pour lui, le spectacle représente le stade ultime de la domination de la marchandise dans la société capitaliste moderne. C’est à partir de cette notion, et de l’extension illimitée qu’elle a prise dans le monde réel, qu’on peut le mieux la comprendre et l’expliquer.
La marchandise est en effet au (…) - Antagonisme ou complémentarité ?
La violence entretient un lien paradoxal avec le politique. D’un côté, la fondation de l’État de droit se présente comme un acte de « pacification », mettant un terme à la « guerre de tous contre tous ». D’un autre côté, cette « pacification » n’est possible qu’à partir de l’imposition violente d’un hégémon sur les autres forces en présence. La nature violente de l’État de droit se dévoile à la vue de tous au moment des « états d’exception » ; au moment où, paradoxalement, l’État suspend les garanties constitutionnelles afin de préserver l’intégrité « menacée » de l’ordre constitutionnel. Mais l’état d’exception n’est que le révélateur du rapport inter-constitutif existant entre violence et politique.
- L’Amérique latine dans son bicentenaire
L’année 1810 constitue un moment important dans l’histoire latino-américaine. Pour un grand nombre de pays de la région, il symbolise en effet le bicentenaire de la naissance des États nationaux établis sur ce continent. Il est vrai que l’indépendance proprement dite n’a pas été déclarée durant cette année-là ; 1810 a marqué plutôt le commencement d’un processus qui devait mener, quelques années plus tard, à la souveraineté des colonies espagnoles, à l’exception de Cuba, de Porto-Rico et de la future République Dominicaine. Quant au Brésil, il s’est séparé du Portugal presque sans lutte, suivant une chronologie quelque peu différente, mais au cours de la même période.
- La chambre chinoise
Est-ce que les ordinateurs et, plus généralement, les machines digi-tales peuvent être intelligents, conscientes, et penser ? Vastes questions, mais auxquelles, dans les années 1960 et 1970, plusieurs chercheurs en Intelligence artificielle répondaient par un « oui » enthousiaste, assurant même qu’on mettrait au point sous peu de telles machines intelligentes.
- Écrire une page d’histoire
De l’encre d’impression odorante aux caractères inodores affichés à l’écran, du bouquin sur vélin à la liseuse électronique, de l’objet qu’on aime toucher à celui qu’on peut télécharger, c’est toute l’industrie de l’édition et de la librairie qui est bouleversée par la plus importante des révolutions de son histoire : le livre numérique. En inventant l’imprimerie typographique au XVe siècle, Gutenberg a permis la transmission du savoir à grande échelle. L’édition électronique, elle, en se libérant du carcan physique, changera carrément le visage du livre.
- Avatar et les véritables DéfenseurEs de la Terre
Le film Avatar, la plus récente réalisation de James Cameron, raconte comment les humains entreprennent de coloniser une planète et de déplacer puis d’exterminer le peuple d’indigènes qui y habitent afin de s’emparer des riches ressources de leur territoire. Cette allégorie nous donne de nombreux sujets de réflexion.
- Un rendez-vous avec l’histoire
La crise économique aurait mis le Québec dans le rouge. Le déficit serait sidéral, évalué à 4,7 milliards $. Afin de renflouer les coffres de l’État, le Parti libéral du Québec (PLQ) propose sans grande surprise une tarification plus élevée et plus développée des services publics. Réunis en Conseil général les 26 et 27 septembre 2009, ses membres ont voté, entre autres, en faveur de l’augmentation des tarifs d’hydro-électricité, de l’instauration des droits de scolarité au collégial et des péages sur les autoroutes.
- La ville spectacle
Voici l’été qui vient et, à sa suite, toute une panoplie de festivals culturels et d’événements sportifs qui tiendront le haut du pavé dans un grand nombre d’agglomérations du Québec, dont le centre-ville de Montréal. Dans ce dernier cas, la concentration d’activités culturelles est telle [2] qu’elle a conduit à la création d’un « quartier des spectacles », zone qui devrait couvrir un territoire d’environ un kilomètre carré autour de l’intersection de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Le but de l’opération est autant culturel qu’économique, l’aménagement du quartier intéressant aussi bien les promoteurs immobiliers que l’industrie touristique. Comme on peut le lire sur le site officiel du partenariat du quartier des spectacles, il s’agit d’apporter une contribution « au rayonnement de la métropole aux quatre coins du monde » [3]. En d’autres termes, il importe pour l’administration municipale, ainsi que pour les gouvernements provincial et fédéral, de « mousser » un avantage comparatif que posséderait Montréal dans la compétition que se font les grandes villes sur le marché mondial. Au bénéfice de tous ? Pas exactement…
- Aimititau ! Parlons-nous !
Laure Morali (dir.), Aimititau ! Parlons-nous !, Montréal, Mémoire d’encrier, 2008, 336 p.
- La crise du financement universitaire
La crise financière qui affecte l’UQAM ne peut s’appréhender isolément et ne pourra être comprise qu’en la rapportant d’une part aux conséquences de la mondialisation sur les économies et particulièrement sur les services publics, d’autre part à ce que le capitalisme, à son stade actuel de développement, demande de l’éducation.
- De nouvelles Sorcières !
À l’heure où le gouvernement néolibéral menace les acquis des femmes et où le discours masculiniste reprend vigueur, il est de bon augure de voir se consolider non seulement des collectifs de féministes radicales, mais encore des espaces de rencontre pluralistes et prometteurs. Marie-Hélène Côté nous rend compte de la perspective du collectif Les Sorcières ainsi que des rencontres féministes de février et de septembre 2003.
- Paulo Freire La conception conscientisante de l’éducation ne peut être au service de l’oppresseur. Aucun « ordre » oppressif ne supporterait que tous les opprimés se mettent à dire : « pourquoi ? »
– Paulo Freire
- Les non-lieux de la culture
Dans La bulle d’encre, Suzanne Jacob écrivait que les arts proposent des « versions diversifiées du monde », « d’autres matrices de perception » qui donnent à voir « les espaces du possible, du non-advenu, du renouveau, des mutations », en somme « les espaces où nous pouvons continuer à naître ». Les arts nous permettraient en ce sens de percevoir que la « convention de réalité » qui assure notre survie dans le monde, auquel elle confère une cohérence, n’est qu’une « version » et que, si « (…)
- Fonds de solidarité des groupes populaires de Québec
Outre son drôle de comportement électoral, la région de Québec est également le théâtre de pratiques sociales originales. L’une d’elles, qui vise une plus grande autonomie financière du mouvement populaire, dure depuis plus de 30 ans.
- Une révolution aux racines profondes
Les révolutions sont des changements violents dans les rapports de force entre les classes – entre dominants et subalternes – dans une société déterminée. Ces changements mettent en crise la forme politique de la domination existante. La crise peut aussi s’exprimer sur le terrain électoral. C’est ce qui vient de se passer en Bolivie avec la victoire écrasante des indigènes, des humiliés, des exploités, des spoliés, des mâcheurs de coca, des femmes au chapeau rond et de leurs alliés à tous, qui ont porté Evo Morales à la présidence de la République.
- Pauvreté et contrôle social : poursuivre la réflexion
Nous avons vu dans ce dossier comment, malgré un désengagement généralisé de l’État dans le domaine socio-économique et en dépit d’une flexibilisation et d’une précarisation du travail et des conditions de vie, nous assistons parallèlement à un redéploiement des fonctions sécuritaires et de contrôle de l’État, devenu « néolibéral-sécuritaire ». Nous donnerons ici quelques pistes de réflexion, de recherche et de lecture pour qui voudra poursuivre la réflexion.
- Clandestines. The Pirate Journals of an Irish Exile
Ramor Ryan, Clandestines. The Pirate Journals of an Irish Exile, Oakland, AK Press, 2006
- Un assaut gouvernemental contre le syndicalisme
Au cours de l’été 2006, le premier ministre Jean Charest accordait une entrevue au magazine français L’Express international dans laquelle il affirmait : « Nous avons livré une bataille très dure contre les intérêts syndicaux. Les agences de cotation ont reconnu cet effort en relevant la cote de crédit du Québec. Nous sommes très fiers de ces réalisations ».
Ce que nous savions depuis son arrivée au pouvoir, à savoir que les attaques au mouvement syndical avaient comme but principal de (…) - Hétéro, l’école ?
Gabrielle Richard, Hétéro, l’école ?, Éditions du remue-ménage, 2019, 168 pages.
- Le Québec après Bouchard-Taylor, les identités religieuses de l’immigration
Le Québec après Bouchard-Taylor, les identités religieuses de l’immigration, sous la direction de Louis Rousseau, PUQ, 2012, 393 p.
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- Avortement. Un droit encore à défendre
Pour répondre aux difficultés d’accès aux services en santé sexuelle, particulièrement pour l’avortement, le programme les Passeuses mise sur l’éducation pour développer l’autonomie corporelle des femmes. Propos recueillis par Mat Michaud.
- Automne rouge
André-Philippe Côté et Richard Vallerand, Automne rouge, La Pastèque, 2017, 104 pages.
- Un bilan des plus honteux
Il y a environ trente-cinq ans, Richard Desjardins et Robert Monderie ont entamé une singulière collaboration cinématographique qui leur a permis de coréaliser cinq documentaires engagés [4] dont plusieurs observateurs avertis ont souligné la pertinence. Certes, leur œuvre – de Comme des chiens en pacage (1977) à Trou story (2011), en passant par Mouche à feu (1982) – ne s’avère pas aussi abondante qu’elle aurait pu l’être. Ce phénomène s’explique surtout parce que les deux hommes ont longtemps eu de la difficulté à trouver des fonds publics pour réaliser les films militants qu’ils souhaitaient faire.
- L’éternel retour du spectre identitaire
Deux ouvrages récemment publiés coup sur coup nous rappellent qu’on n’en a pas fini au Québec avec le nationalisme identitaire. Dans un essai de facture académique, Mathieu Bock-Côté [5], figure montante de l’intelligentsia conservatrice, se livre à une critique féroce du processus de « dénationalisation tranquille » qui aurait caractérisé la dernière décennie et dont certains historiens, notamment Gérard Bouchard et Jocelyn Létourneau, auraient été les principaux artisans. Dans une intervention davantage politique, Jean-François Lisée [6], éminence grise des gouvernements Parizeau et Bouchard et aujourd’hui conseiller de la nouvelle cheffe du Parti québécois, entend pour sa part réhabiliter le « nous » national, tel que compris par les « incommodés » dont il se fait le porte-parole, à travers la promotion d’une citoyenneté québécoise à inventer, donnant ainsi un prolongement concret à la réflexion plus spéculative de Bock-Côté. Sous une forme savante chez ce dernier, populaire chez Lisée, on assiste donc à la réapparition d’un spectre qu’on croyait pourtant avoir congédié à tout jamais.
- Le peuple invisible, de Richard Desjardins et Robert Monderie
Productrice : Colette Loumède, ONF, 2007, 93m.
- Lumière sur un peuple invisible
Après L’erreur boréale, Richard Desjardins et Robert Monderie nous arrivent avec un autre film choc. Le peuple invisible révèle les misères du peuple algonquin, dépossédé de son territoire. Ce film nous force à réfléchir sur la condition des autochtones, sur la place qui leur revient auprès de nous, et sur le drame particulier d’un peuple abandonné. À bâbord ! a rencontré les deux cinéastes.
- Drôle d’odeur dans la cuisine
En vue de produire une nouvelle Politique québécoise d’égalité – appelée sous les gouvernements précédents Politique en matière de condition féminine –, le Conseil du statut de la femme (CSF) a déposé auprès du gouvernement un Avis public intitulé Vers un nouveau contrat pour l’égalité sociale entre les femmes et les hommes. La Commission parlementaire de janvier 2005 est l’aboutissement des consultations entreprises par le CSF et le comité d’expertes nommées par la ministre, Michelle Courchesne, en février 2004 [7].
- Un futur renouvelable
Richard Heinberg et David Fridley, Un futur renouvelable. Tracer les contours de la transition énergétique, Montréal, Écosociété, 2019, 264 pages.
- Les biotechnologies agricoles
S’il est un mythe tenace, c’est bien celui voulant que la solution au problème de la faim repose sur l’augmentation de la productivité agricole grâce aux nouvelles technologies. Déboulonné par l’économiste Amartya Sen dans son classique Pauvreté et Famine (1982), mis à rude épreuve par la mal nommée « Révolution verte », ce mythe renaît aujourd’hui de ses cendres, ressuscité sur le tard par une industrie des « sciences de la vie » en mal de légitimité. Regard critique sur les nouvelles biotechnologies agricoles.
- Le gouvernement fédéral refuse de modifier sa loi
En juillet dernier, le ministère canadien de l’Industrie a refusé d’adopter une mesure qui aurait modifié la loi sur l’étiquetage des vêtements afin de permettre aux consommateurs d’en connaître la provenance précise. La mise en œuvre de ces politiques proposées par le Ethical Trading Action Group (ETAG) aurait assuré une plus grande transparence, permettant ainsi d’exercer des pressions sur les entreprises afin qu’elles respectent les droits des travailleuses et travailleurs, notamment dans les pays du Sud.
- Le Québec du citoyen Martineau
Richard Martineau réclame avec force une liberté de parole qu’il exerce depuis plusieurs années. Or il existe en ce moment une position idéologique très payante au Québec : elle consiste à parler à partir du point de vue « du monde ordinaire ». Le génie de Mario Dumont est d’ailleurs d’avoir su percevoir le potentiel de cette position jusqu’à réussir à l’incarner. C’est le débat sur les accommodements raisonnables et le coming out d’une droite intellectuelle revancharde au Québec qui ont permis à Richard Martineau de se forger une personnalité dans le Journal de Montréal. Le chroniqueur, qui se fait dans ce contexte le porte-voix du « vrai monde », a développé une pensée politique constituée de deux lignes idéologiques qui forment un faisceau sulfureux. La première tend vers une définition républicaine de la société bonne, tandis que la seconde est attachée à une politique du ressentiment aux accents autoritaires. Portrait-robot d’un consensus idéologique.
- Au-delà de la réforma agraire
Pour ceux et celles qui espéraient que l’élection du Parti des Travailleurs (PT), en 2003, mettrait fin à vingt ans de répression de la lutte pour le droit à la terre au Brésil, les espoirs ont vite été déçus. Depuis l’arrivée de Lula au pouvoir, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire. En 2003 seulement, 73 travailleurs ruraux ont été assassinés et 35 292 familles ont été expulsées de leurs terres. Cette recrudescence de la violence s’explique par le fait que l’autorité du gouvernement fédéral est sévèrement limitée au niveau des États, et encore davantage au niveau local.
- Comment ? Pourquoi ?
Voilà les questions que nombre de gens se posent à travers la planète, dont près de la moitié de la population des États-Unis. Il est difficile de voir ou de penser clairement sous l’emprise de la peur. Or, la peur a été au coeur de ces élections. La moitié des Étatsuniens a voté par crainte d’Osama Ben Laden, et l’autre moitié par crainte de George W. Bush. Personne n’a voté « pour » quoi que ce soit.
- Notre agriculture prend le champ
Les ententes de libre-échange, particulièrement au chapitre des produits agricoles, sont une sorte de cheval de Troie de la part des États-Unis et de l’Union européenne. Les dispositions de l’ALÉNA sur l’agriculture, en tous cas, ne visent pas à égaliser les chances des trois pays impliqués, mais à garantir aux États-Unis un droit le plus large possible à l’exportation de leurs produits.
- Les aveugles et l’éléphant
Alors que la santé constitue la priorité de la population, à l’heure où le moindre dérèglement biologique (SRAS, vache folle, grippe aviaire, etc.) risque d’entraîner des pandémies mondiales dévastatrices, les apprentis-sorciers favorables aux OGM continuent intensément leur lobby pour faire reconnaître la légitimité et la légalité de leurs produits modifiés. Et cela, sans qu’on en connaisse les impacts négatifs à moyen et à long termes sur la santé publique. Voici deux cas qui illustrent bien l’irresponsabilité de nos dirigeants pour faciliter l’intrusion à grande échelle des OGM dans notre mode de vie. Comment expliquer cette attitude complaisante et négligente de la part de nos autorités chargées de veiller au bien-être collectif, sinon par les profits exhorbitants que peut générer cette industrie du tripotage génétique ?
- L’empire de la honte
Jean Ziegler, L’empire de la honte, Fayard, Paris 2005.
- L’alchimie moderne
Logique productiviste et marchandisation du vivant, laxisme des gouvernements et manque cruel de recherches indépendantes – voilà quelques-unes des problématiques communes aux nouvelles technologies du vivant, que ce soit dans les champs biomédical, agricole ou industriel. Ainsi, il n’est pas rare qu’une agence gouvernementale soit à la fois responsable de réglementer et de promouvoir une nouvelle technologie, ou encore qu’une technologie soit approuvée sur la base de résultats d’études (…)
- ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [8], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Stériliser la vie pour mieux la contrôler
Le 3 mars 1998, le Bureau des brevets et marques de commerce des États-Unis octroie un brevet intitulé « contrôle de l’expression des gènes végétaux ». Promptement rebaptisée « Terminator » (ou encore « semences-suicide ») par ses critiques, cette technologie modifie génétiquement les plantes de façon à rendre leurs semences stériles.
- Quand l’hypocrisie provoque l’hémorragie
Le 4 avril dernier, 10 000 femmes étaient accusées par un tribunal brésilien d’avoir pratiqué un avortement dans une clinique clandestine entre 1999 et 2001. Il n’est pas clair comment le tribunal s’acquittera de cette tâche titanesque. Une chose est sûre, cette mise en accusation massive témoigne d’un durcissement de la répression.
- Dans le sommeil de nos os
Même si les sources troubles de la « Fête » du 1er mai sont de moins en moins évoquées par les organisateurs des manifestations traîne pieds qui en font encore la commémoration à chaque année, on peut présumer qu’il reste quand même du monde pour savoir qu’aux origines de cette commémoration, il y a eu un mouvement lié à la réduction du temps de travail, et que cette lutte a mené à l’emprisonnement ou à l’exécution de ses principaux meneurs. Néanmoins, puisqu’on ne se fend pas trop pour les « détails » de l’histoire du mouvement ouvrier en cette ère du citoyennisme petit-bourgeois, replongeons-nous dans la tourmente de ce premier 1er mai, celui de 1886. Pour mieux comprendre tant les tenants et les aboutissants de l’affaire que les motivations et le vécu des hommes et des femmes qui l’ont marquée, il me semble intéressant de revenir rapidement autant sur les faits que sur le parcours hors de l’ordinaire de l’un de ses principaux animateurs, Albert Parsons.
- Les élites responsables du déficit d’empathie
Dans une lettre d’opinion publié sur Pivot, l’historienne Catherine Larochelle [9] m’a ouvert une nouvelle voie qui permet d’intégrer plus clairement la responsabilité des élites politiques et médiatiques à ma réflexion sur l’empathie et sur son déclin dénoncé à grands cris par tant de nos contemporain·es.
- Nommer pour mieux exister
C’est à la lecture d’un courriel d’une lectrice nous questionnant sur nos stratégies d’inclusion écrites que nous avons souhaité fouiller le sujet.
- Dans le ciel médiatique, L’Étoile du Nord brille.
Un nouveau média populaire s’ajoute à l’univers médiatique québécois. Qu’est-ce que L’Étoile du Nord ?
- Pour en finir avec le gaspillage alimentaire
Estelle Richard, Pour en finir avec le gaspillage alimentaire, Écosociété, 2021, 160 pages.
- Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVè siècle à nos jours
Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Dominic Thomas, Christelle Taraud (dir.), Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVè siècle à nos jours, Paris, La Découverte, 2018, 544 pages.
- Le peuple rieur
Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque, Le peuple rieur, Montréal, Lux, 2017, 320 pages.
- Chroniques de la morosité
Bernard Émond, Camarade, ferme ton poste, Montréal, Lux, 2017.
Serge Bouchard, Les yeux tristes de mon camion, Montréal, Boréal, 2016.
L’époque est sombre, pour ne pas dire lugubre. Elle n’inspire plus guère que des passions tristes. Un philosophe à la mode en annonce même en termes apocalyptiques la décadence fatale, ce qui est peut-être exagéré mais révélateur de l’air du temps. Des recueils de chroniques publiés récemment en sont des échos, sur le mode nostalgique et mélancolique d’une quête du paradis perdu pour certains, sur celui davantage optimiste d’un pari sur l’avenir pour d’autres.
- François Saillant en cinq temps
François Saillant est un militant important et influent de l’histoire du Québec. Alors qu’il est à l’aube de sa retraite en tant que coordonnateur du FRAPRU (depuis 1979 !), la revue À bâbord ! a souhaité revenir sur son parcours extrêmement riche. Nous lui avons demandé de présenter, à partir de photos qu’il a lui-même choisies, cinq moments charnières de sa propre histoire.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Les biotechnologies au service de quelle société ?
De l’ingénierie génétique aux nanotechnologies, en passant par le clonage et la fécondation in vitro, les biotechnologies créent un malaise. Que ce soit le manque d’éthique de certains chercheurs, l’avidité des entreprises biopharmaceutiques, le danger de déstabiliser des écosystèmes déjà fragilisés par la pollution, les raisons ne manquent pas pour afficher une fin de non-recevoir à la biotechnologie. Pour ces critiques, la science et la technologie ne sont pas un mal en soi. Il s’agit (…)
- Brève histoire du progrès
Richard Wright, Brève histoire du progrès, Hurtubise HMH, Montréal, 2005
- La décentralisation vers les villes
Est-ce que la décentralisation telle que nous la connaissons actuellement au Québec est une opportunité à saisir ou un énorme piège dans lequel nous allons nous engouffrer ? Voilà une question cruciale à laquelle nous ne pouvons répondre sans approfondir certaines interrogations soulevées.
Une première question porte sur l’origine même de cette décentralisation. S’agit-il du résultat des luttes menées pour une démocratie locale, pour une plus grande participation citoyenne et pour une (…) - Syndiquer les travailleur·euses autonomes
Le Syndicat associatif des travailleur·euses autonomes du Québec (S’ATTAQ) se consacre à la défense des droits des travailleur·euses autonomes. Quels sont les enjeux propres à cette condition d’emploi bien particulière, et quelles sont les stratégies d’organisation de S’ATTAQ ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Pour une gestion féministe des fermes
Véronique Bouchard, propriétaire de la ferme Aux petits oignons et titulaire d’une maîtrise en agronomie, discute avec nous des inégalités de genre en agriculture. Elle aborde la nécessité d’un changement dans les structures organisationnelles ainsi que dans les modes de gestion à la ferme pour permettre aux femmes d’y prendre leur juste place et d’être reconnues pour leur travail. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Un militantisme intersectionnel en éducation
L’univers parasyndical québécois s’est enrichi récemment d’un nouveau regroupement, celui des Travailleuses et Travailleurs Progressistes de l’Éducation (TTPE). À bâbord ! a tenu à discuter, avec des membres fondatrice·teur·s, des motivations qui ont contribué à la création des TTPE. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Longer le fleuve, suivre les épinettes, remonter les rivières, marcher les tourbières, respirer la nordicité. Les vastes étendues de la Côte-Nord chamboulent, fascinent, apaisent. On les associe à l’immensité d’une nature brute, mais elles symbolisent aussi, malheureusement, des espaces accaparés, transformés, pillés. Le territoire nord-côtier fait en effet partie de ce qu’on nomme les « régions ressources », où les arbres, les cours d’eau et les sols ont été perçus comme des marchandises à exploiter, au détriment des écosystèmes et de la biodiversité, et, surtout, des gardien·nes et responsables de ces lieux, les Innus.
- Empire. Nouvel habit de l’impérialisme ?
Au tournant du millénaire, Michael Hardt et Antonio Negri avançaient une thèse assez controversée au sujet de l’avènement d’une nouvelle forme « postmoderne » de domination mondialisée qu’ils nomment « Empire ». Pour ces auteurs, la concurrence belliqueuse entre puissances impériales a fait place à un seul système d’exploitation post-étatique de domination mondialisée.
- Protagoniste ou figurant ?
Il y a lieu de questionner le rôle du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans l’évolution du système canadien de radiodiffusion, et plus particulièrement en regard de la question de la concentration des médias et de leur propriété croisée, et de s’interroger sur l’attitude que les progressistes québécois devraient adopter à l’égard de cet organisme.
- Gratuité scolaire (2è partie) - Parachever le projet d’équité scolaire et sociale
En faisant adopter le projet de loi no 12 [10], le gouvernement Legault a confirmé qu’il ne tient pas à rendre l’école gratuite, mais à en perpétuer le caractère facturable et, conséquemment, inéquitable. Or, des avenues plus prometteuses et plus structurantes en matière de gratuité scolaire auraient pu être privilégiées.
La première partie de cette chronique est disponible ici.
- Les freins d’une résistance
Près de 3 000 personnes ont marché pour l’urgence climatique dans les rues de Chicoutimi le 27 septembre dernier. Le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) à Saguenay était la principale cible de cette manifestation.
- Quel avenir pour l’euro ?
La zone euro est la région du monde qui a le moins bien résisté à la crise financière internationale qui a débuté en 2007. La situation économique et sociale y est devenue critique, avec un ralentissement économique durable, un taux de chômage élevé, qui atteint des niveaux supérieurs à 25 % dans les pays du sud (Grèce, Espagne, Portugal). L’avenir de l’euro est en jeu. L’abandon de la monnaie unique est-il la solution ? Ne faut-il pas en priorité rompre avec les politiques néolibérales ?
- Face à l’austérité, la riposte s’organise
L’Union européenne a adopté une politique d’austérité qui a placé les gouvernements des pays du sud de l’Europe dans une situation de quasi-tutelle, leur imposant des coupes sauvages dans les dépenses publiques au nom de la religion du déficit zéro. Cette cure minceur pour les dépenses publiques s’accompagne d’une générosité sans fin lorsqu’il s’agit de renflouer les banques. Le résultat le plus évident en est une récession économique qui frappe durement les salariés du secteur public, les jeunes et les bénéficiaires de prestations sociales. Même le FMI commence à s’interroger sur la pertinence de telles politiques.
- Transformations dans l’écriture
Comment décrire l’état actuel de l’écriture inclusive dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans la sphère publique et dans l’univers académique ? À bâbord ! s’est entretenu sur ce sujet avec Alexandra Dupuy, doctorante en linguistique à l’Université de Montréal. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Hub de mobilisation pour la justice climatique
Le paysage militant du Québec peut dorénavant compter sur l’appui et les formations d’un Hub de mobilisation pour la justice climatique. Cet organisme, qui s’adresse aux militant·es, opère virtuellement et rejoint plus de 30 villes et régions à travers le pays. Quelles sont ses visées ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard et Samuel Raymond
- Quand chanter est politique
L’auteur-compositeur-interprète Mike Paul Kuekuatsheu nous a livré ses réflexions sur la place du chant chez les Ilnus, ainsi que sur sa propre démarche politique, où la musique rejoint la défense du territoire et des pratiques ancestrales.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard , Philippe de Grosbois et Audrée Thériault Lafontaine
- Apprendre à nous écrire
Le guide de politique et d’écriture inclusive Apprendre à nous écrire, paru en mai 2021, est le fruit du travail commun de Les 3 sex et de Club Sexu, deux organismes féministes engagés dans la lutte pour les droits sexuels. Pourquoi un tel guide ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard
- Luttes économiques. Incarner une meilleure solidarité
En quoi les enjeux LGBTQ+ rejoignent-ils ceux de la lutte des classes ? À bâbord ! a rencontré Élyse Bourbeau, syndicaliste et femme trans, pour en parler. Propos recueillis par Isabelle Bouchard et Claire Ross
- Lutte antiraciste : à la fois en retard et en avance
Comment le milieu syndical aborde-t-il la question délicate du racisme systémique dans les milieux de travail ? Comment relever le défi d’impliquer davantage les personnes qui en sont victimes dans les instances syndicales ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Splendeurs et misères des sciences
Alors que font rage les débats sur les vertus et les limites de la science, À bâbord ! a souhaité discuter avec Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec. Quels rapports établit-il entre les sciences, les médias, le pouvoir, l’accessibilité et la recherche ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- La guerre des mineurs en Virginie-Occidentale
Dans son nouveau roman Frères insoumis, l’essayiste et romancier Claude Vaillancourt raconte l’histoire vraie d’une lutte syndicale épique ayant opposé, en 1921, des travailleurs des mines de la Virginie-Occidentale à une partie patronale particulièrement brutale. Nous avons discuté avec l’auteur, qui est aussi membre du collectif d’À bâbord !.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard
- Droits des enfants
Ce mini-dossier s’est constitué autour d’une réflexion sur la relation hiérarchique qui structure les rapports entre adultes et enfants. Ce rapport de pouvoir explique, selon nous, le peu de place qui est accordé à la parole des enfants dans la vie citoyenne de leurs milieux.
Coordonné par Valérie Beauchamp et Isabelle Bouchard
- Des données pour le bien commun
Les groupes progressistes ont aujourd’hui accès à une incroyable quantité d’information sous la forme des données numériques qu’elles accumulent au fil de leurs activités. Or, il faut souvent des compétences techniques de pointe pour en tirer du savoir utilisable. La fondation Data for Good réunit des hackers indépendants et bénévoles qui partagent leur expertise afin que ces ressources numériques puissent servir l’intérêt général. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Inspirer la pédagogie de la bienveillance
Nul ne peut ignorer le débat pour le moins polarisant qui secoue l’univers de l’éducation supérieure à propos de l’enseignement des sujets sensibles. À bâbord ! s’entretient avec Myriam Laabidi, professeure de sociologie au collégial, afin de s’inspirer de sa pratique. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Le slam contre le commun
Le slam fait fi des conventions poétiques « figées » tout en participant d’une culture qui n’est pas sans affinités avec des genres chansonniers comme le rap ou le hip-hop. De ce fait, il est volontiers associé à une posture de résistance. Marc Smith avait d’ailleurs, dans les années 1980, inventé le genre en vue de redonner la parole à ceux qui en avaient été trop longtemps privés. Ce ne sont pas les poètes consacrés par l’institution qui viennent réciter leur slam, mais bien plutôt ceux qu’on appelle souvent trop rapidement les citoyens « ordinaires », fabricants probables de cette multitude dont nous parlent Hardt et Negri quand ils écrivent que la monstruosité de la chair de la multitude conduit à la production commune [11], qui apparaît être celle de la démocratie. Là où le bât blesse, c’est que sous le couvert apparent de la revendication, le slam reconduit en fait servilement les logiques de la société capitaliste qu’il cherche pourtant à dénoncer et que, ce faisant, il nie toute possibilité de production commune et démocratique.
- Fèves et fascisme
« Une réforme souhaitée par l’industrie met en péril l’agriculture traditionnelle » pouvait-on lire à la une du Devoir le 22 mars 2005. On y apprend qu’un Comité consultatif chargé de faire des recommandations en vue de modifier les réglementations gouvernementales actuelles en matière de semences propose des réformes majeures qui visent à assurer des résultats concrets. Lesquelles ?
1. Obliger les agriculteures à payer des redevances à l’industrie pour les semences dites certifiées (…) - La dictature du marché
Ignacio Ramonet, R. Chao, Wozniak, Abécédaire partial et partiel de la mondialisation, Plon, Paris, 2003.
- La musique engagée
Souvent ignorée ou regardée de haut, y compris à gauche, la musique populaire a pourtant un atout considérable : elle est populaire. Elle contribue à rassembler, à fédérer.
- Sommaire du numéro 92
Pour vous procurer une copie papier de ce numéro, rendez-vous sur le site des Libraires ou consultez la liste de nos points de vente.
- Syndicalisme : comment faire mieux ?
Le numéro 91 sera lancé dans le cadre des journées de réflexion sur le syndicalisme québécois « Reconstruire des ponts, remporter des victoires », qui se tiendront les 29 et 30 avril 2022 à l’UQAM. Détails à suivre !
- Justice climatique : les groupes communautaires au front !
Au printemps 2019, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) a décidé de se pencher sur les liens entre la justice sociale et la crise écologique.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
Rubriques (41)
- Dossier : Éthique animale - Les animaux ont-ils des droits ?
- No 090 - décembre 2021
- Dossier : Journalisme. Sorties de crise
- No 038 - février / mars 2011
- No 085 - automne 2020
- Dossier : Pauvreté et contrôle social
- No 078 - février / mars 2019
- Dossier : Financiarisation du logement. Champ libre au privé
- No 054 - avril / mai 2014
- Dossier : Démasquer la réaction