Mini-dossier : La musique engagée

Présentation du mini-dossier

La musique engagée

Isabelle Bouchard, Philippe de Grosbois

Souvent ignorée ou regardée de haut, y compris à gauche, la musique populaire a pourtant un atout considérable : elle est populaire. Elle contribue à rassembler, à fédérer.

Comme l’écrit le sociologue et philosophe Hartmut Rosa, si la musique « nous touche autant, c’est bien parce qu’elle entre en résonance (…) avec nos propres relations au monde ». La musique peut traduire des réalités partagées avec pour seuls outils des sonorités, un rythme et des paroles. Cette richesse et cette puissance de la musique populaire, on en prend la pleine mesure lorsque de l’effervescence d’un soulèvement de grande envergure émerge un hymne, un chant, un slam. La musique engagée est alors à la fois un produit du mouvement et l’un de ses catalyseurs. Le succès d’une pièce ne dépend pas seulement de la personne qui l’a produite, mais de son appropriation collective.

Au Québec, lorsqu’on pense à la musique engagée, on a tendance à évoquer Paul Piché, Richard Séguin, ou si on est (un peu) plus jeune, les Cowboys Fringants. Pourtant, la musique engagée n’est pas propre à un style : elle émane de la volonté d’interpeller ses semblables, de transmettre une réalité, d’apostropher le pouvoir par le biais d’une démarche artistique singulière. Ce mini-dossier en donne un aperçu, à travers l’hymne de la révolte iranienne contemporaine, le hip-hop montréalais, l’histoire du punk québécois, et la chanson ilnue. Vous trouverez également le top 3 de quelques membres du collectif de rédaction.

Bonne lecture !

Un mini-dossier cordonné par Isabelle Bouchard et Philippe de Grosbois 

Illustrations : Ramon Vitesse 

Vous avez aimé cet article?
À bâbord! vit grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs.
Partager sur        

Articlessur le même thème