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Articles (3396)
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [1].
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Le projet de loi 39 doit être corrigé pour que tous les votes et toutes les personnes comptent
La présente lettre a été déposée à la Commission des institutions dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin. Du 22 janvier au 6 février 2020, la Commission a entendu 24 organisations et 12 personnes dans le cadre de 5 jours d’auditions et elle a reçu 46 mémoires et documents. L’étude détaillée du projet de loi 39 devrait débuter dans les prochaines semaines.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Le Québec dans le monde
Aujourd’hui, selon le Fonds des Nations Unies, plus de 11 % de la population mondiale a plus de 60 ans, et d’ici 2050, cette proportion passera à environ 22 %.
- Mondialisation et tiers-mondisme
Le 18 avril 1955 s’ouvrait la Conférence de Bandoung, en Indonésie, en présence notamment de Chou En Lai (Chine), de Gamal Abdel Nasser (Egypte), de Jawaharlal Nehru (Inde) et de Soekarno (Indonésie). Cette première grande rencontre des pays nouvellement indépendants allait poser les bases de ce que deviendra le mouvement des pays non alignés, plus tard connu sous le nom du Groupe des 77. Aziz Fall, dans le premier d’une série de deux textes, revient sur ce moment fondateur du tiers-mondisme.
- Montréal en quête d’une légitimité
Aux dernières élections municipales à Montréal, le taux de participation de 35 % semblait révélateur du désintérêt de la population montréalaise face à une campagne électorale terne où les enjeux mis de l’avant portaient sur les nids de poule et la propreté. Cette campagne sans intérêt avait permis au maire Gérald Tremblay d’être reportés au pouvoir pour un deuxième mandat, tout en évitant de se prononcer sur les véritables enjeux. Cette bonne vieille tactique adoptée par les politiciens voulant être reportés au pouvoir est bien connue : rester coi, prendre la parole le moins possible en vue de se faire élire à nouveau.
- Projet de société autocentré, tricontinentale et internationalisme
La mondialisation néolibérale, ses leurres et ses lueurs ont confiné l’enjeu du développement et la réduction de la pauvreté à des acceptions de plus en plus éloignées de celle de l’autodétermination véritable des pays. Mais la redécouverte des vertus de l’État, venu à la rescousse de l’économie spéculative par le régime Bush, et son recours comme panacée pour sortir de l’actuelle récession par l’administration Obama, exhume l’État développementiste. Un tel État, contraire à celui que le néolibéralisme s’est partout évertué à désengager de l’économie puis à en reconfigurer les fonctions, doit de façon responsable et démocratique redevenir l’architecte du développement.
- Vers un alter-altermondialisme ?
Voyage presque au centre de la Terre, puisque Belém est aux portes de l’Amazonie, poumon vert de la planète, mais surtout au centre de l’alter, car la ville a accueilli récemment le Forum social mondial. Plongée dans le désordre haut en couleur d’un altermondialisme introspectif en quête d’identité consensuelle.
- Quand la banque s’amuse
En juillet prochain, il y aura un bien triste anniversaire à souligner : les 60 ans de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). C’est en effet en juillet 1944, réunis à Bretton Woods, que les Alliés, au dernier stade d’un conflit terriblement meurtrier, posèrent les bases de l’ordre d’après-guerre en décidant, entre autres, la création de ces deux institutions internationales. Rattachés formellement à l’ONU qui voyait elle aussi le jour à ce moment, la Banque mondiale et le FMI avaient comme mandat originel de financer le développement international et la reconstruction à la suite de la guerre ainsi que de stabiliser les taux de change en vue d’éviter une grave crise financière comme celle de 1929. Aujourd’hui, on peut dire que ces deux organismes se sont largement éloignés de ce mandat pour devenir, au fil du temps, un des piliers du processus d’imposition à l’ensemble de la planète des politiques néolibérales capitalistes.
- Syndicalisme en santé. Une nouvelle plateforme politique
S’engager dans les luttes sociopolitiques pour contribuer à faire changer les choses, c’est ce que propose l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) à ses membres pour combattre le sentiment d’impuissance vis-à-vis du démantèlement du réseau de la santé.
- Mont Kaaikop. Préserver un espace sauvage
Une lutte s’organise afin de défendre l’intégrité de l’environnement naturel du mont Kaaikop. Deuxième plus haut sommet de la MRC des Laurentides après le mont Tremblant, ce combat souhaite aussi protéger un corridor faunique menant au territoire traditionnel de chasse et de pêche mohawk de Tioweroton.
- La Gaspésie face aux enjeux du 21è siècle
Depuis 2014, le Forum régional sur le développement Gaspésie 21e offre un espace de réflexion et d’échanges entre des chercheurs·euses de différents horizons du développement régional au Québec et les intervenant·e·s du milieu gaspésien. La démarche cherche également à initier les étudiant·e·s aux questions du développement des régions du Québec.
- Under Pressure
- Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde
Immanuel Wallerstein, Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde, La Découverte, Paris, 2006.
- Simonne Monet-Chartrand
Heureusement qu’il y a eu des femmes comme Simonne Monet-Chartrand. Des femmes, comme elle, qui nous ont servi d’exemples. Elle nous a démontré qu’il était possible, en s’unissant, de combattre les injustices et de vivre en harmonie avec des valeurs inclusives
- Campus de l’Université de Montréal
L’Université de Montréal (UdeM) envisage de développer un second campus à la cour de triage d’Outremont. Est-ce devenu nécessaire à cause de l’évolution des besoins ? N’y a-t-il pas des espaces encore disponibles pour répondre à ces besoins sur le campus actuel ? Qu’en est-il des possibilités d’expansion dans son voisinage immédiat ? Ou bien cet appétit pour un nouveau campus ne serait-il pas suscité avant tout par un trait culturel propre à cette petite société ? C’est ce que nous allons tenter d’explorer ici sans pour autant prétendre vider la question.
- Montréal. Ville autochtone
Aujourd’hui, la majorité des Autochtones du Canada devient urbaine. Alors que cela risque de bouleverser définitivement la vision passéiste que l’on a trop souvent d’eux, j’ai souhaité rencontrer dans le cadre d’un projet photographique une dizaine de jeunes habitant à Montréal. Celles et ceux y ayant presque toujours vécu ont bien voulu m’expliquer ce qui les a retenus en ville ; celles et ceux arrivé·e·s il y a peu m’ont évoqué les raisons de leur venue et les conséquences que cela a eues sur leur vie et leur identité. Voici une partie de ce qu’il m’a été permis d’apprendre.
- Le monde selon Monsanto - De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien
Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto - De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, Montréal, Stanké, 2008, 377 p.
- Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial
Michel Chossudovsky, Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (Nouvelle édition revue et augmentée), Écosociété, 2004.
- Un mouvement mondial
La ville d’aujourd’hui est le produit de la mondialisation néolibérale. Elle se doit de participer à l’économie mondiale, voire d’en être le moteur. Ces tentatives d’instrumentalisation des villes ont comme conséquences notamment de les vider de leur dimension politique. C’est dans ce contexte qu’émerge un mouvement citoyen mondial pluriel qui revendique le droit à la ville. Cherchant à combattre les inégalités engendrées par ce système en vue de l’accès pour tous aux droits politiques, économiques, sociaux et culturels, un projet de charte mondial du droit à la ville est en marche.
- Mobiliser pour un quartier chinois inclusif
L’histoire du quartier chinois de Montréal remonte à plus de cent-quarante ans. Une maison, un refuge pour plusieurs communautés, le quartier a vu les changements s’accélérer dans les dernières années. Après la pandémie de COVID-19 qui a durement malmené sa vie culturelle, ses commerces et ses institutions, un essor rapide de la spéculation immobilière a forcé la communauté du Chinatown à lutter pour la préservation de son héritage afin de pouvoir y construire un avenir. À bâbord ! est allé à la rencontre de deux militant·es afin de dresser un portrait sommaire des gains et des défis auxquels fait face la lutte pour sauver le quartier chinois.
Propos recueillis par Caroline Brodeur et Samuel Raymond.
- L’altermondialisme est toujours bien vivant
Baptiste Godrie a coordonné avec Claude Vaillancourt un ouvrage de réflexion sur l’évolution du mouvement altermondialiste depuis le Sommet des Amériques de Québec : Vingt ans d’altermondialisme au Québec. À bâbord ! l’a rencontré. Propos recueillis par Myriam Boivin-Comtois.
- Pour l’instruction des filles
Voici la seconde partie d’un entretien avec Mme Monique Béchard. Dans la première partie, nous retracions le parcours singulier de Mme Béchard, de son enfance à l’obtention de son doctorat de psychologie en 1947. Elle nous raconte ici ce qui l’a amenée, parallèlement à ses études et à son travail, à écrire différents articles promouvant l’instruction des filles à une époque où les « écoles ménagères » étaient valorisées par le haut clergé et le gouvernement d’alors.
- La ville spectacle
Voici l’été qui vient et, à sa suite, toute une panoplie de festivals culturels et d’événements sportifs qui tiendront le haut du pavé dans un grand nombre d’agglomérations du Québec, dont le centre-ville de Montréal. Dans ce dernier cas, la concentration d’activités culturelles est telle [2] qu’elle a conduit à la création d’un « quartier des spectacles », zone qui devrait couvrir un territoire d’environ un kilomètre carré autour de l’intersection de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Le but de l’opération est autant culturel qu’économique, l’aménagement du quartier intéressant aussi bien les promoteurs immobiliers que l’industrie touristique. Comme on peut le lire sur le site officiel du partenariat du quartier des spectacles, il s’agit d’apporter une contribution « au rayonnement de la métropole aux quatre coins du monde » [3]. En d’autres termes, il importe pour l’administration municipale, ainsi que pour les gouvernements provincial et fédéral, de « mousser » un avantage comparatif que posséderait Montréal dans la compétition que se font les grandes villes sur le marché mondial. Au bénéfice de tous ? Pas exactement…
- Renouveler l’altermondialisme
Les Forums sociaux mondiaux (FSM) ont été depuis leur tout début parmi les plus importants points de rassemblements du mouvement altermondialiste. Ils offrent à celles et ceux qui croient qu’« un autre monde est possible » un moment et un espace d’échanges et de concertation. Après 15 années d’existence, avec un forum tenu pour la première fois dans un pays du Nord, à Montréal en août dernier, ils gardent toujours leur pertinence.
- Élections montréalaises. À qui la ville ?
La campagne électorale pour les élections municipales de 2013 n’aura pas permis de dissiper un tant soit peu le scepticisme, pour ne pas dire le cynisme désormais bien enraciné à l’égard de la « classe politique » tous partis confondus. La corruption et la collusion qui touchent plusieurs villes depuis de nombreuses années montrent que les structures administratives et la démocratie existantes favorisent les jeux de coulisse, le mensonge, les luttes de pouvoir personnel ou d’intérêts, au détriment du bien commun.
- Témoigner des violences
Qui d’autres que les femmes ayant vécu l’expérience de donner naissance peuvent témoigner des violences physiques, psychiques et psychologiques subies avant, pendant et après la grossesse ? Il nous semblait incontournable de donner la parole à certaines d’entre elles.
- Organiser la résistance, pratiquer la résilience. Entrevue avec Mélanie Busby du Front commun pour la transition énergétique
Le projet de cette vaste coalition qu’est le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) est on ne peut plus ambitieux : viser un Québec ZéN (pour zéro émission nette).
Propos recueillis par Pierre Avignon.
- Montréal-Nord. Une clinique de proximité par et pour les citoyenn·e·s
À Montréal-Nord, des citoyen·ne·s construisent une clinique communautaire de proximité, fruit d’un partenariat regroupant Parole d’excluEs, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal. Ce projet repose sur une vision élargie de la santé qui postule que les besoins de la communauté doivent être au cœur de l’approche des soins, et dans laquelle les citoyen·ne·s sont appelé·e·s à jouer un rôle actif aux côtés des professionnelles de la santé.
- Chroniques de la morosité
Bernard Émond, Camarade, ferme ton poste, Montréal, Lux, 2017.
Serge Bouchard, Les yeux tristes de mon camion, Montréal, Boréal, 2016.
L’époque est sombre, pour ne pas dire lugubre. Elle n’inspire plus guère que des passions tristes. Un philosophe à la mode en annonce même en termes apocalyptiques la décadence fatale, ce qui est peut-être exagéré mais révélateur de l’air du temps. Des recueils de chroniques publiés récemment en sont des échos, sur le mode nostalgique et mélancolique d’une quête du paradis perdu pour certains, sur celui davantage optimiste d’un pari sur l’avenir pour d’autres.
- Montréal n’est pas une ville sanctuaire
Afin de se démarquer des politiques anti-immigration de Donald Trump, le maire de Montréal Denis Coderre « tweetait » en janvier dernier au président des États-Unis que Montréal est une ville sanctuaire et qu’elle était fière de l’être. Mais au-delà des paroles, qu’en est-il réellement ?
- Campagne contre l’avortement
Le mouvement de contestation qui a cours un peu partout dans le monde occidental depuis 2001 est-il à l’image des idoles qu’il veut détrôner ? S’inspirant des manifestations de protestation du « printemps arabe », divers regroupements de citoyennes se sont multipliés à travers le monde. Or, la réalité des peuples des pays occidentaux est sans commune mesure avec celle des peuples des pays arabes.
- Montréal - Une ville sans pouvoir citoyen
Le 20 juin dernier, l’Assemblée nationale adoptait la loi 22 entérinant deux ententes conclues quelques jours auparavant entre, d’une part, le gouvernement québécois et la Ville de Montréal et, d’autre part, Québec, Montréal et les 15 villes reconstituées de l’île.
- Penser le journalisme dans un monde en crise
Il faut prendre au sérieux la prétention des journalistes à se voir comme « chiens de garde de la démocratie » pour saisir l’ampleur des dérives actuelles de l’idéal moderne d’autonomie collective, classiquement entendu comme la capacité de la société de prendre en main son histoire. Appréhender le journalisme en le confrontant à sa doxa permet alors de resituer la crise contemporaine du journalisme dans le miroir de la crise du politique. Cela ne fait bien sûr pas disparaître le problème (…)
- La modestie et la ténacité
Le cheminement artistique et intellectuel de Bernard Émond frappe par sa singularité et sa constance. Après avoir étudié l’anthropologie et travaillé à titre d’animateur, voire spécialiste de l’audiovisuel pour la télévision communautaire inuite durant quelques années, Émond a décidé, durant les années 1990, de réaliser des documentaires. Assez promptement, comme documentariste, il attire l’attention des cinéphiles en créant des métrages de qualité, qui témoignent d’une vision du monde personnelle.
- Cultiver les communs : De l’Europe au Québec
Depuis le début de 2022, le collectif Cultiver les communs travaille à la création d’un groupe de travail québécois sur les communs. Il a aussi développé ses liens internationaux auprès de camarades européen·nes à travers le Groupe de travail sur l’écosystème des communs.
- Sexe, robots et Harmony
La présence de technologies dans l’univers pornographique n’est pas nouvelle. Toutefois, la récente mise en marché de robots sexuels utilisant les avancées récentes en intelligence artificielle invite à l’analyse et à la réflexion.
- Despotisme sans frontières. Les ravages du nouveau libre-échange
Simon-Pierre Savard-Tremblay, Despotisme sans frontières. Les ravages du nouveau libre-échange, VLB éditeur, Montréal, 2018.
- Montréal, une et multiple
Le titre du dernier roman de Monique Proulx, Ce qu’il reste de moi (Boréal, 2015), est énigmatique. Il laisse entendre que nous aurons affaire à un récit de type autofictionnel, raconté par un personnage dressant le bilan d’un parcours singulier, pratique littéraire fort répandue aujourd’hui. Or, on comprend vite, en le lisant, qu’il n’en est rien, que l’héroïne mythique incarnée ici par la figure historique de Jeanne Mance, centrale sur le plan symbolique, est elle-même une condensation originaire du Montréal diversifié et éclaté d’aujourd’hui, présent proche qu’elle relie au passé lointain à travers les personnages qui la prolongent et la redoublent.
- La coopération québécoise en péril ?
Depuis plus de cinquante ans, le Québec a développé une forte expertise en solidarité internationale axée sur le partenariat à long terme et le développement de proximité. En 2006, une réflexion sur les valeurs et la vision de la société civile québécoise sur le développement international a donné lieu à la « Déclaration du Québec » qui met de l’avant des principes et des engagements qui permettent aux représentants et représentantes des organisations de la société civile du Québec de jouer pleinement leur rôle dans la construction de rapports plus justes et solidaires entre les peuples. Cette déclaration se veut une contribution spécifique à cet autre monde possible et de plus en plus nécessaire.
- La crise financière et monétaire mondiale
La crise financière et monétaire mondiale, Louis Gill, Ville Mont-Royal, M Éditeur, 2011, 141 p.
- Altermondialisme, le grand cercle vicieux
Depuis sa naissance, le mouvement altermondialiste est nettement pacifiste et non violent. Pourtant, il est systématiquement associé à des images de violence : vitrines fracassées, Black blocs affrontant des robocops, voitures de police incendiées, comme on l’a vu au dernier G20 de Toronto. Comment expliquer ce paradoxe et ces images qui contredisent l’essence même du mouvement ? Quelle est la réelle position des altermondialistes devant ces violences auxquelles on les associe ? Questions complexes, certes. D’autant plus que les grands médias contribuent largement à entretenir la confusion.
- J’abats mon jeu
Le 29 février 2008, à l’ouverture du congrès de Québec solidaire, Normand Baillargeon a été invité à présenter sa réflexion sur l’état de la gauche et son avenir au Québec. Le texte qui suit reprend de larges extraits de cette conférence très appréciée des congressistes.
- L’équipe de bénévoles : le carburant du FSM Montréal
L’organisation d’un Forum social mondial exige une préparation minutieuse et à très long terme. Les organisateurs·trices du FSM Montréal attendent près de 30 000 personnes provenant de 121 pays. Pour le moment, 1 300 ateliers/activités sont prévus et une vingtaine d’assemblées de convergence devrait se tenir.
Pour faire rouler cette immense machine, les organisateurs estiment qu’ils auraient besoin de 1500 personnes bénévoles. Selon mes dernières informations, plus de 1000 personnes avaient rempli la fiche d’inscription pour être bénévoles dont 750 provenant du Canada. Quel portrait pouvons-nous tracer des personnes bénévoles qui œuvreront à faire du FSM un franc succès ?
- Le programme "Bleu, Blanc, Bouge"
Au Canada, les problèmes de surpoids et de manque d’activité physique deviennent de plus en plus alarmants. En effet, selon une enquête menée par Statistique Canada et publiée en 2011, 85 % des adultes et 93 % des enfants et des jeunes Canadiens n’atteignent pas le niveau minimal quotidien d’activité physique nécessaire pour maintenir une bonne santé et un bien-être satisfaisant (Statistique Canada, 2011). Selon le Canada’s House of Commons Standing Committee on Health, le Canada présente l’un des plus hauts taux d’obésité infantile du monde dit développé et se classerait au 5e rang parmi les pays de l’OCDE.
- Un Forum social mondial tourné vers l’action
La crise économique et financière a donné une nouvelle pertinence au Forum social mondial, tenu cette année à Belém, au Brésil, du 27 janvier au 1er février. Certains reprochaient à cet événement de reprendre les mêmes analyses et de répéter les mêmes critiques impuissantes du néolibéralisme. Mais la chute de la finance internationale, jointe aux crises climatique, alimentaire et énergétique, a fait la preuve que les politiques adoptées par les gouvernements depuis les 30 dernières années ont mené à une série de catastrophes. Plus que jamais, les participants au Forum ont été invités à formuler des alternatives, à proposer des solutions concrètes et efficaces pour améliorer la marche du monde.
- Les réserves de Monsieur Harper
Le 29 juin 2006, le Canada (avec la Russie) votait contre l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones à la première séance du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Ce vote constitue un revirement majeur par rapport à l’attitude adoptée par le Canada durant les vingt années pendant lesquelles s’est élaborée cette déclaration. Un retour en arrière sur l’historique et le contexte d’élaboration de cette déclaration, ainsi qu’une analyse de la position du Canada, permettra de mieux comprendre — et d’expliquer — ce vote qui ne répond aux demandes ni des autochtones, ni des partis d’opposition, ni des ONG, ni du Comité permanent des affaires autochtones.
- Prolétaires de tous les jeux, unissez-vous !
Games Workers Unite Montréal est une organisation locale s’inscrivant dans le mouvement mondial Games Workers Unite (GWU). À bâbord ! s’est entretenu avec eux pour discuter de la situation au Québec. Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- Mainmise sur les terrains publics. Sevrer la bête
Il existe à Montréal de grandes friches urbaines qu’il faut redévelopper et qui font l’objet d’une importante bataille. Elles attirent l’attention des promoteurs, des spéculateurs et même des fonds de pension qui voient une opportunité pour y construire des logements très rentables. Mais il est essentiel qu’elles deviennent plutôt un lieu privilégié pour réinventer la ville au bénéfice des communautés locales.
- Une domination aux mille visages
Il y a parfois de ces idées qui naissent pour décrire et expliquer un état de fait qui semble avoir mille vies, mille visages et renaître à chaque époque sous de nouveaux apparats. L’impérialisme en est une, qui prend aujourd’hui les habits de la mondialisation néolibérale.
- Atmosphères de fin du monde
Parvenues à la maturité littéraire et comptant à leur crédit une œuvre consistante, Catherine Mavrikakis et Ying Chen, évoquent, dans leurs romans récents, la fin d’un monde, le nôtre, qui court à sa perte, victime paradoxale de ses conquêtes et de ses exploits apparents qui masquent une vision du monde profondément mortifère.
- Coderre le magnifique
À la lumière des sondages de popularité, les Montréalais·e·s portent le maire Denis Coderre presque aux nues deux ans après son élection. Quant aux médias, ils n’ont pas encore décroché de la lune de miel avec le maire.
- Prendre les clés de la ville
En ce début de XXIe siècle, qui a vu la population mondiale habitant en milieu urbain franchir le seuil du 50 %, les mouvements sociaux s’organisent et articulent leurs actions transformatrices aussi à l’échelle de la ville, tout en demeurant en liaison avec le monde. Les échelles locales et globales sont maintenant imbriquées. Tout près de nous, le Centre d’écologie urbaine de Montréal a tenu, depuis 2001, quatre Sommets citoyens afin d’offrir un espace autonome de débat public sur l’avenir de Montréal.
- Un autre monde. Contre le fanatisme du marché
Joseph Stiglitz, Un autre monde. Contre le fanatisme du marché, Fayard, 2006
- Brèches féministes dans les murs de la ville
Malgré des avancées au cours du siècle dernier, l’appropriation par les femmes de l’institution municipale et de la ville se produit lentement – trop lentement, au goût de plusieurs militantes et organisations féministes. Comment rompre avec cette hégémonie patriarcale qui a longtemps fait des municipalités des boys club ?
- Quelle sécurité ? La criminalisation et l’impact de la violence sociale et étatique sur la liberté d’expression
Depuis quelques années, le Forum mondial des médias libres (FMML) a lieu en marge du Forum social mondial. Les ateliers et tables rondes portent sur les « médias libres », terme assez large qui regroupe les organisations et personnes qui considèrent qu’il existe un droit fondamental à la communication et qui œuvrent à rendre l’accès à la communication le plus large possible. Les médias libres sont inclusifs, non orientés vers des objectifs économiques et abordent les thèmes mis en avant par les mouvements sociaux, syndicaux, universitaires ou culturels. Pour en savoir plus sur ce mouvement, on peut consulter la Charte mondiale des médias libres, élaborée et adoptée lors des éditions précédentes du FMML.
- Entre la grandeur et la servitude humaines
Depuis une quinzaine d’années, Bernard Émond écrit et met en scène des films de fiction intimistes dans lesquels ses protagonistes se posent des questions fondamentales au sujet du sens de leur existence. Ainsi, à travers des drames psychologiques comme La femme qui boit (2001), 20 h 17 rue Darling (2003), La neuvaine (2005), Contre toute espérance (2007) et La donation [4] (2009), Émond dépeint avec finesse et rigueur des personnages qui ont atteint un tournant de leur vie : ceux-ci cherchent avec ardeur à saisir, à surmonter les problèmes auxquels ils sont confrontés.
- Pour être efficace, il faut d’abord être équitable
Afin de rendre le système éducatif québécois plus efficace, les tenants de l’idéologie néolibérale préconisent depuis 30 ans l’accroissement de la concurrence et de la sélection scolaires. Cette thèse bat de l’aile aujourd’hui. En fait, il semble que les systèmes d’éducation qui font réussir le plus grand nombre d’élèves sont souvent ceux qui mettent en place des mesures fondées sur l’équité. Ainsi, se pourrait-il qu’il faille d’abord être équitable avant d’être efficace ?
- Le monde en feu. Violences sociales et mondialisation
Amy Chua, Le monde en feu. Violences sociales et mondialisation, Paris, Seuil, 2007
- Mes conseils à la prochaine génération
Je suis un produit de la francophonie hors Québec, plus particulièrement de l’Acadie néo-écossaise. J’ai passé les dix-huit premières années de ma vie dans une communauté, Louisdale, où ma langue et ma culture étaient en permanence mises à l’épreuve. À Moncton depuis cinq ans, j’ai aujourd’hui plus d’occasions d’affirmer mon acadianité, ma francophonie, mais je dois néanmoins faire des choix conscients en vue d’assurer le maintien de ma langue et de ma culture. Par ce texte, j’ai voulu proposer un guide de survie, c’est-à-dire une série de mesures, petites et grandes, qui m’ont permis et me permettent toujours de vivre mon acadianité.
- Une expression d’espoir pour l’humanité
Le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda), les déléguées à la 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont adopté la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte constitue une autre étape dans l’action entreprise en l’an 2000 pour éliminer la pauvreté et réaliser le partage équitable des richesses, pour éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. À bâbord ! a rencontré Nancy Burrows, du Secrétariat international de la MMF, qui nous parle du sens de cette charte.
- Mondialisation, villes et violence
Yves Pedrazzini est chercheur au Laboratoire de sociologie urbaine de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, où il coordonne des travaux sur la violence et la sécurité urbaine. En 2005, il publié en 2005 le livre La violence des villes aux éditions Écosociété. Il a vécu dans les bidonvilles d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et même d’Amérique du Nord, puisqu’il a côtoyé les gangs de Caracas, Dakar, Bogota, Marseille ou encore Philadelphie. Qui de mieux alors que ce chercheur pour nous parler des formes que prend le contrôle social des populations appauvries dans le cadre du développement urbain mondial ?
- « L’école efficace » : entre discours abusif et évaluation inefficace
« La première place du réseau public francophone revient aux élèves du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeois » titrait récemment un communiqué triomphant du Centre de services. Une nouvelle occasion pour son directeur général de vanter les mérites de ce qu’il qualifie dans les médias « d’école efficace ». Dans le préambule du rapport de la Fédération des cégeps sur la réussite, ce dernier précisait qu’il s’agirait de « déployer des pratiques de gestion exemplaire qu’on retrouve dans la littérature scientifique » et de faire preuve « d’un leadership pédagogique affirmé et courageux ».
- Développement urbain. Mégalomanie et mégaprojets immobiliers
Une fièvre s’empare des promoteurs immobiliers au Québec. À l’ère de la compétitivité, ces derniers cherchent à construire les projets les plus gros, les plus hauts, les plus luxueux. Si chacun d’eux se réalise, les profils de nos deux grandes villes ne seront plus les mêmes. De grandes tours sans caractère viendront obstruer la vue et enlaidir le paysage.
- Monsieur
Le 8 mars dernier, pendant la période de questions suivant un entretien organisé dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, assis au bout de la dernière rangée, tout au fond de la salle, vous m’avez posé une question. Sans lever la main. Sans attendre un tour de parole. Vous ne m’avez pas regardée, pas vraiment. Plutôt, vous avez regardé vers moi, votre regard tombant juste à côté, dans le vide à côté de moi, là où il n’y avait personne.
- One Big Union ! L’IWW et le courant syndicaliste révolutionnaire au Québec
Du 2 au 4 septembre dernier, une centaine de délégué·e·s provenant d’un peu partout en Amérique du Nord se sont réuni·e·s à Montréal pour participer au congrès du Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs, mieux connu sous le nom des Industrial Workers of the World (IWW). Loin d’être anecdotique, la tenue de cette rencontre témoigne d’un regain d’intérêt pour les pratiques syndicales combatives et les modes alternatifs d’organisation reposant sur la démocratie directe et l’autogestion. Retour sur un pan méconnu de notre histoire ouvrière.
- Vers une nouvelle gauche municipale au Québec ?
À quelques mois des élections municipales de novembre 2017, la gauche politique s’organise pour prendre d’assaut les gouvernements locaux.
- Le pragmatisme radical d’un « matérialiste historique »
Quelques jours après le congrès de Québec solidaire et l’élection de Gabriel Nadeau-Dubois comme député de Gouin, À bâbord ! rencontrait le nouveau co-porte-parole de QS pour l’interroger sur une série d’enjeux entourant l’avenir du parti.
Dans cette seconde partie de l’entretien, le nouveau représentant de QS à l’Assemblée nationale détaille une stratégie pour faire des percées dans les différentes régions du Québec et souligne l’importance pour le parti de gauche de formuler des propositions économiques concrètes pour le développement régional. L’ancien leader étudiant se prononce également sur des questions d’éducation, de politique municipale et de communication politique.
Pour (re)lire la première partie, cliquez ici.
- Un grand défi pour les anglophones
Le comité d’action sociale anglophone (CASA) aide les jeunes anglophones de la péninsule gaspésienne grâce à son programme Compass. Ce programme vise à aider les anglophones de 12 à 35 ans pour qui accéder au marché du travail présente toutes sortes de difficultés.
- Un Forum au cœur de l’Empire
Du 9 au 14 août prochains, Montréal accueillera le Forum social mondial. Plus de 50 000 personnes sont attendues pour cet événement phare du mouvement altermondialiste, dont les représentant·e·s de 5 000 organisations de la société civile de 120 pays, pour participer à plus de 1 500 activités.
- L’économie verte, un écran de fumée au service des puissants
Depuis quelques années, la notion d’économie verte tente de se frayer un chemin dans le vocabulaire médiatique et politique. Substitut de choix au très galvaudé « développement durable », le terme « économie verte » suggère l’idée de mettre l’économie au service de la protection de l’environnement ou, à tout le moins, de faire en sorte que la protection de l’environnement soit rentable, donc plus attrayante pour les entreprises. Il s’agit d’une idée certes séduisante et rassurante, puisqu’on reste en terrain connu, mais le marché peut-il vraiment régler la crise écologique actuelle ?
- Illusion et supercherie
En novembre 2004, le ministre de l’Environnement déposait l’avant-projet de loi sur le développement durable. Enfin du « développement durable », dira-t-on ? Ce paravent vert ne saurait masquer les actions entreprises par le gouvernement néolibéral de Jean Charest depuis son élection.
- Panne chez Facebook. Quand le monopole fait trembler la diaspora
Lorsque les services de Facebook ont cessé de fonctionner le 4 octobre dernier, le véritable séisme n’était pas celui qui a ébranlé Instagram et Messenger : c’était la panne de WhatsApp.
- Itinérance à Montréal : Prends garda toi !
Le 20 janvier 2021, la direction de l’Accueil Bonneau abolissait intégralement son service d’intervention de première ligne et plaçait des agent·e·s de sécurité là où des intervenant·e·s qualifié·e·s faisaient leur travail avec passion et engagement. Ces coupures ne sont que la pointe de l’iceberg.
- Simone Bussières, trajectoire plurielle
Romancière et animatrice de radio, Simone Bussières a été la première femme directrice de l’enseignement primaire au Québec. Fondatrice et directrice d’une maison d’édition, elle est l’autrice d’une méthode d’apprentissage de la lecture qui a activement participé, tout au long de sa vie, au développement de la vie culturelle et éducative. La reconnaissance tarde pourtant à venir : elle est décédée en janvier 2019, à près de 101 ans, dans une relative confidentialité.
- L’intelligence artificielle, cette chimère
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
- Empire. Nouvel habit de l’impérialisme ?
Au tournant du millénaire, Michael Hardt et Antonio Negri avançaient une thèse assez controversée au sujet de l’avènement d’une nouvelle forme « postmoderne » de domination mondialisée qu’ils nomment « Empire ». Pour ces auteurs, la concurrence belliqueuse entre puissances impériales a fait place à un seul système d’exploitation post-étatique de domination mondialisée.
- Un virage municipaliste au Québec ?
Les élections municipales du 5 novembre 2017 ont ébranlé le cœur du Québec. Pour la première fois de son histoire, les citoyens et citoyennes de Montréal ont élu une mairesse à la tête de la ville. Presque inconnue du grand public quelques mois plus tôt, Valérie Plante a réussi à déjouer toutes les prédictions depuis son arrivée dans la sphère politique. Que signifie une telle victoire pour la gauche montréalaise et québécoise ?
- Quelles voies de sortie ?
Si la fausseté du mantra néolibéral « there is no alternative » a été démontrée au fil des nombreuses luttes sociales des dernières années, donnant plutôt chair à l’idée qu’« un autre monde est possible », les réflexions théoriques qui cherchent à penser les contours de cet autre monde ne sont pas légion. Deux réflexions me paraissent inspirantes, même si leur portée et leur prétention sont fort différentes : [Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle de Pierre Dardot et Christian Laval, qui nous avaient déjà donné une réflexion fort savante sur le néolibéralisme (La nouvelle raison du monde), et Adieux au capitalisme de Jérôme Baschet.
- Le pouvoir municipal citoyen
Alors que la commission Charbonneau révèle chaque jour l’ampleur de la corruption – érigée en système dans les villes de Montréal, de Laval et sans doute aussi dans d’autres municipalités du Québec – et que nous sommes à quelques mois des prochaines élections municipales qui auront lieu le 1er novembre prochain, deux questions méritent d’être soulevées : quel rôle pour la gauche québécoise sur la scène municipale et quelle stratégie adopter en vue d’obtenir le « droit à la ville » si cher a Henri Lefevbre ?
- Science économique
Cet automne, l’Institut économique de Montréal (IEDM) a publié une nouvelle note économique portant sur les « failles » des lois anti-trust [5]. En utilisant le cas Google, l’auteure, Marie-Josée Loiselle, s’attaque aux législations en vigueur qui visent à lutter contre la constitution de monopole. Il s’agit d’un texte bien simple, qui se donne un objectif des plus clairs : décrire les lois anti-trust comme étant mauvaises, mal adaptées à la complexité de l’économie et, au final, contre-productives.
- Le stade du coin de la rue
Il est gros. Il a coûté cher. On aimerait bien collectivement mettre le pic dedans, tout en sachant bien qu’on ne peut pas : ce serait plus cher encore, et puis que mettrait-on à la place ? De toute façon, n’est-ce pas délicieusement gros ? La seule construction qui atteigne ce niveau de démesure dans la province entière. On en parle comme d’un équipement métropolitain. Les rapports d’enquête, d’étude, de faisabilité vous le diront tous : le plus gros stationnement intérieur de l’Est du Canada. Peut-être même du Nord-Est de l’Amérique. BIG !
- La planète altermondialiste
Chiara Bonfiglioli et Sébastien Budgen (dir.), La planète altermondialiste, Textuel, Paris, 2006.
- Que faire pour contrer la montée de la droite ?
Françoise David est connue de nous tous. Depuis la marche des femmes de 1995 jusqu’à celle du 12 octobre de l’an 2000, en passant par son rôle à la tête de la FFQ ou au sein de l’organisme Au bas de l’Échelle, elle n’a cessé d’apparaître comme l’une des figures de proue de la gauche féministe et sociale du Québec. Sa décision de fonder D’abord Solidaires et de ne pas opter de participer à la construction de l’UFP en a étonné et fait réfléchir plus d’un-e. Nous l’avons rencontrée. Voici quelques-uns des moments les plus forts de cet échange mutuellement fructueux.
- Mobilité durable : un chaînon manquant
« Le tramway s’est imposé au fil des années, car il répond à une logique de réaménagement urbain, de planification des transports et de préoccupations environnementales. C’est un choix politique : il s’ancre dans une logique de développement durable, permet de repenser la mobilité urbaine et les projets d’urbanisation. Le tramway est également devenu un outil de promotion de la ville, car implanter un tramway c’est aussi vouloir renouveler l’image de la ville qui l’accueille. » [6]
- La NUPES devant la présidentialisation du régime français
Les élections législatives françaises, devenues l’objet d’un « troisième tour » visant à faire élire Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, n’ont pas permis à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) d’obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Cette alliance historique des trois gauches en France a tout de même permis de combattre la présidentialisation du régime français, et d’envisager une reparlementarisation de ses institutions.
- Reprendre parole. Entrevue avec la maison d’édition Diverses Syllabes
Nouvelle maison d’édition fondée à l’été 2020, Diverses Syllabes a soulevé un grand intérêt dans le milieu littéraire et au-delà. À bâbord ! a rencontré trois des co-fondatrices.
Version intégrale de l’entrevue parue dans le numéro 86 de la revue.
Avec Sayaka Araniva-Yanez, Brintha Koneshachandra et Paola Ouedraogo
Propos recueillis par Alexis Ross
- Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner
François Samson-Dunlop, Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner, Montréal, Écosociété, 2019, 216 pages.
- Fuck le monde
Simon-Pierre Beaudet, Fuck le monde, Montréal, Moult Éditions, 2016, 270 pages.
- Un bilan des plus honteux
Il y a environ trente-cinq ans, Richard Desjardins et Robert Monderie ont entamé une singulière collaboration cinématographique qui leur a permis de coréaliser cinq documentaires engagés [7] dont plusieurs observateurs avertis ont souligné la pertinence. Certes, leur œuvre – de Comme des chiens en pacage (1977) à Trou story (2011), en passant par Mouche à feu (1982) – ne s’avère pas aussi abondante qu’elle aurait pu l’être. Ce phénomène s’explique surtout parce que les deux hommes ont longtemps eu de la difficulté à trouver des fonds publics pour réaliser les films militants qu’ils souhaitaient faire.
- L’accès aux services de santé
La région métropolitaine de Montréal concentre sur son territoire la huitième plus grande population autochtone urbaine au Canada. Entre 2001 et 2006, le nombre d’Autocthones vivant à Montréal a bondi de 60 % pour se fixer à près de 18 000 personnes. Et rien ne semble indiquer que la tendance s’inversera. Les services de santé disponibles sont toutefois mal adaptés aux besoins particuliers de cette population et le temps presse pour remédier à la situation.
- Le Journal de Montréal du père au fils
Après avoir imposé aux syndiqués du Journal de Québec un lock-out qui a duré 16 longs mois, Quebecor de Pierre Karl Péladeau s’attaque maintenant férocement aux quelques 250 syndiqués de bureau et de la rédaction du Journal de Montréal. Quel est le règlement intervenu à Québec ? Quelles sont les concessions du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal refusées par Quebecor qui a préféré le lock-out ? Comment comprendre cette guerre en « relations » industrielles ?
- La division sexuelle du travail
Quel est le rapport entre femmes, féminisme et souveraineté alimentaire ? Au Nord comme au Sud, en ville comme à la campagne, « l’économie », l’agriculture et le gros du commerce des aliments sont encore aujourd’hui « des affaires d’hommes », des secteurs où les positions de pouvoir sont occupées par les hommes et où les femmes, leur travail et leurs revendications restent largement invisibles et dévalorisés. Pourtant, de la semence à l’assiette, les femmes jouent un rôle central dans la production, la distribution et la transformation des aliments. Les restructurations actuelles du système alimentaire mondial les affectent de multiples manières, et elles sont au cœur des luttes politiques pour la justice économique, sociale et environnementale. Regard féministe sur les enjeux de la lutte pour la souveraineté alimentaire.
- D’Idola à Valérie
Idola St-Jean était une grande défenderesse des droits des femmes dans le Québec, des années 20. Peu connue, c’est pourtant en grande partie grâce à elle que, nous, les femmes, avons obtenu les droits de vote et d’éligibilité. Mais il a fallu attendre les années 40, au Québec… Le 5 novembre 2017, à Montréal, une femme a été élue à la tête de la mairie. Valérie Plante, la première mairesse, en 375 ans d’Histoire de Montréal !
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- Je vote pour la science. Entrevue avec Isabelle Burgun
Je vote pour la science est une émission de radio hebdomadaire diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie. Elle est issue d’une coalition du même nom et diffuse des idées sur les rapports entre mondes scientifique et politique.
Entrevue avec Isabelle Burgun, animatrice de l’émission radio Je vote pour la science. Propos recueillis par Yannick Delbecque.
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- Mini-dossier : La rectitude politique en débat
- Dossier : Les nouveaux habits de l’impérialisme
- Dossier : Sciences engagées
- No 041 - oct. / nov. 2011