Que faire pour contrer la montée de la droite ?
Une entrevue avec Françoise David
Françoise David est connue de nous tous. Depuis la marche des femmes de 1995 jusqu’à celle du 12 octobre de l’an 2000, en passant par son rôle à la tête de la FFQ ou au sein de l’organisme Au bas de l’Échelle, elle n’a cessé d’apparaître comme l’une des figures de proue de la gauche féministe et sociale du Québec. Sa décision de fonder D’abord Solidaires et de ne pas opter de participer à la construction de l’UFP en a étonné et fait réfléchir plus d’un-e. Nous l’avons rencontrée. Voici quelques-uns des moments les plus forts de cet échange mutuellement fructueux.
Quel est le cheminement qui t’a amenée au lancement de D’abord Solidaires, alors que beaucoup ont pensé un moment que tu t’impliquerais dans la création d’un parti politique ?
C’est pas trop compliqué : le 12 octobre 2000, le gouvernement du Québec a donné des réponses la-mentables aux demandes de la Marche des femmes, particulièrement en ce qui avait trait à la pauvreté. Ça m’a profondément indignée ! On vient de faire la plus grande mobilisation féministe de l’histoire du Québec et, au plan très concret, pour demain, il n’y a pas grand chose de changé. Et là m’ont été suggérées un certain nombre d’hypothèses : une grève des femmes lors d’un 8 mars, aller plus loin dans la désobéissance civile pacifique ou encore créer une alternative politique féministe et de gauche. Et la seule hypothèse que tout le monde retient, c’est celle du parti. S’ensuivent des tonnes de téléphones, de courriels, de fax, de lettres au bureau nous disant : « On veut un parti ! » À ce moment, j’ai dû réfléchir car mon mandat à la FFQ se terminait 6 mois plus tard.
À mon départ de la FFQ, je me rends compte alors que physiquement et mentalement je suis incapable de lancer quoi que ce soit. Ça faisait 15 ans que j’étais dans le mouvement des femmes à travailler d’une année à l’autre toujours plus fort, culminant avec une marche mondiale des femmes. On nous voit comme des super humains, mais il faut savoir écouter certains indices. Donc j’ai commencé par me reposer, puis je suis allée travailler à Au bas de l’Échelle. Ce qui m’a fait énormément de bien, parce que plutôt que d’être dans 25 dossiers à la fois, je me retrouvais dans un groupe avec un dossier qui avait un début et une fin. Et dont je verrais peut-être les résultats concrets. Je savais qu’on avait des chances de réussite. Et effectivement, on a maintenant une loi des normes du travail améliorée. C’est le choix que j’ai fait. Je l’ai annoncé. Entre temps et ailleurs, il y a d’autres gens qui se sont réunis. Heureusement, ils n’ont pas attendu après moi et c’est très bien. Ils ont formé l’UFP, parfait, bravo ! J’ai dit aussi que tant qu’il n’y aurait pas la proportionnelle, ça m’apparaissait difficile de penser mettre sur pied un nouveau parti qui puisse se traduire par un succès électoral. Si on veut être logique et si on veut que la gauche politique puisse grandir dans l’espace politique parlementaire partisan, il faut travailler pour la proportionnelle et donc j’annonçais que j’allais me joindre aux efforts du Mouvement pour la Démocratie Nouvelle (MDN). C’est ce que j’ai fait jusqu’en décembre 2002.
Que s’est-il passé pour qu’à la fin de 2002 D’abord Solidaires existe ?
Je n’ai pas beaucoup de mérite. Il fallait juste regarder le résultat des élections partielles en juin dernier : une montée assez spectaculaire de l’ADQ, et après ça les réactions du PLQ qui dit avec son plan d’action, nous on gèle tout sauf la santé et l’éducation, et on prône une baisse massive des iimpôts (5 milliards $, de la folie !). Et puis du côté du PQ, Facal qui se manifeste et qui dit : « tout ça, c’est parce qu’on a trop écouté le lobby misérabiliste de la pauvreté ». Là, je ne l’ai pas pris. J’avais le sentiment que ce n’était pas passager, que ce n’était pas juste une flambée. Je trouvais qu’il se développait une culture de la mauvaise humeur, surtout dans la classe moyenne. Une culture du ressentiment : on en a marre, on ne veut plus rien savoir, on trouve qu’ il y a trop d’État. Est-ce qu’on pourrait nous foutre la paix, etc. Et là tu jettes le bébé avec l’eau du bain. Je sentais monter la confusion. Tous ces messieurs et mesdames qui s’interrogent, qui ne sont sûrs de rien, qui sont tentés parce qu’après tout, Mario, il est jeune et différent, je ne peux pas laisser passer ça. C’était plutôt intuitif au départ. Et puis j’ai été invitée à ce fameux Colloque sur la gauche politique et les mouvements sociaux à l’UQÀM, le 22 septembre 2002. Il a fallu que je me prépare.
On a dit que tu y es allée à reculons, est-ce vrai ?
J’ai hésité pour une seule raison. Je me doutais qu’en y allant je faisais comme une sorte de rentrée en ville. Je me replaçais dans l’espace public, il fallait que je replonge dans l’eau froide ! Mais j’ai dit oui assez vite. L’énergie était revenue. Il faut y aller et il faut avoir le courage de dire : « Je salue les efforts que l’UFP fait mais moi je pense qu’il faut faire aussi autre chose. » Oui ça m’a demandé un peu de courage. Ça faisait 20 ans que je n’avais pas mis les pieds dans un forum de gauche, parce que j’étais ailleurs. Et puis, je m’en étais fait peut-être une idée, une idée que je n’étais pas la seule à partager, à savoir que dans ce genre de forum, les gens s’arrachent les cheveux, les gens s’engueulent. Je n’ai pas envie de ça. Ce n’est pas dans mon caractère. Je n’étais pas rassurée. D’ailleurs j’ai trouvé que ça s’était super bien passé. Je pense que j’avais des préjugés.
À ce moment, tu n’avais pas encore l’idée de D’abord Solidaires ?
Le collectif n’était absolument pas formé. Il l’a été un mois plus tard. Ça faisait trois semaines que j’étais re-venue de la campagne. Je n’avais pas commencé à approcher des gens, mais j’avais mijoté. Ce que j’ai apporté à ce forum le 22 septembre, après y avoir mûrement réfléchi, c’est l’idée de mettre sur pied un mouvement d’éducation populaire pour combattre et aider à dissiper la confusion. Ça n’était pas beaucoup plus articulé à ce moment-là. Ça l’est devenu par après ! Jusque là, c’était vraiment : mouvement d’éducation populaire ; on se clarifie les idées ; on va expliquer ce que sont les idées de l’ADQ, mais pas uniquement cela, car la droite n’est pas seulement à l’ADQ, même si ce parti concentre au mètre carré le plus grand nombre d’idées de droite. Je ne pense pas que le PQ soit à gauche, en tout cas certainement pas de 1996 à 2001. Mais l’ADQ a été vraiment le déclencheur.
Qu’est-ce qui caractérise D’abord Solidaires ?
Dans notre action, il faut commencer par écouter les gens. Il faut d’abord comprendre pourquoi on en est là. Comprendre pourquoi les gens de la classe moyenne sont-ils si attirés par toutes ces chimères qu’on leur fait miroiter : des libertés individuelles accrues et de meilleurs services, tout en dégraissant l’État et en réduisant les impôts de façon substantielle. Il y a tellement de contradictions là-dedans ! Deuxièmement, il faut fournir des outils d’information pour démystifier tout ça. C’est l’option que j’ai prise. J’ai rassemblé, au départ, une dizaine de personnes sur une base totalement subjective. La plupart sont des femmes avec lesquelles j’ai beaucoup travaillé. Pas nécessairement des personnes avec lesquelles je suis toujours d’accord.
Il y a beaucoup de débats à D’abord Solidaires. C’est du monde qui ne vote pas de la même façon, il y a des francophones et des anglophones, des jeunes et des moins jeunes, mais ce qui nous unit c’est une base de confiance mutuelle extrêmement grande. On peut débattre deux heures sur le rôle de l’État, ne pas être d’accord, mais fondamentalement on est de gauche, contre la mondialisation néolibérale. On est pour la recherche du bien commun. Et comme individus, on a une confiance totale les uns dans les autres. C’est tellement important cela. Je ne me vois plus travailler autrement maintenant. On a commencé à se réunir tranquillement, une fois par mois, écrire un texte, ç’a été long. On a aussi décidé que plutôt que de créer un mouvement de toutes pièces avec assemblées générales et machins super hiérarchiques, on allait suggérer aux gens de mettre sur pied des collectifs là où ils veulent, de la façon dont ils veulent, dans leur milieu de travail, etc. pour faire ce qu’on fait, c’est-à-dire écouter, réfléchir, informer, convaincre, débattre. En fait, c’était ma principale préoccupation. Je voulais que les gens débattent. Maintenant, je pense que ça va, on n’a jamais tant débattu au Québec depuis très longtemps. On le voit dans les intentions de vote. C’est plus égal que jamais.
Mais, peu avant que D’abord Solidaires ne soit formé, s’était constituée l’UFP, une organisation politique fédérée, progressiste, ouverte qui porte de l’avant un nouveau discours rassembleur. Pourquoi n’avez-vous pas intégré ce mouvement, ou du moins pris votre place dans ce regroupement qui, en unifiant ainsi les forces, aurait beaucoup plus de poids politique pour intervenir dans la société ?
C’est la question, je le sais. Pourquoi ? (un long silence). Lorsque j’ai demandé aux gens du collectif de partager cette idée de mouvement d’éducation populaire, je savais bien qu’il y avait l’UFP. Écoute, moi j’ai eu l’impression que l’action de l’UFP et celle d’un mouvement comme D’abord Solidaires non seulement n’allaient pas se nuire, mais seraient même complémentaires. Je savais qu’un certain nombre de gens n’entreraient pas à l’UFP et ont encore aujourd’hui une certaine allergie à la politique partisane, à la gauche. Je pouvais donc mieux les rejoindre à partir d’un mouvement non partisan.
Mais toi, que penses-tu de la politique partisane ?
Moi je n’ai aucun problème avec la politique partisane. Il y a des politiciens et politiciennes pour lesquels j’ai beaucoup de respect.
Mais qu’est-ce qui te dérangeait alors ?
En fait, il y a deux niveaux dans cette question. Il y a moi personnellement et pourquoi D’abord Solidaires plutôt que l’UFP ? Et la vraie question que les gens veulent savoir, c’est : « Françoise, pourquoi tu n’es pas allée à l’UFP ? ». Je le sais.
Tu dois bien avoir pour l’instant une réponse, même si elle peut encore évoluer ?
Au moment où j’ai pris cette décision, au début de l’automne je suppose que ça va avoir l’air niaiseux comme réponse je ne le sentais pas. Et de la manière dont je fonctionne, avant de poser un geste, il faut que je le sente, que ça m’anime ; et ce n’était pas le cas. Ce qui m’animait c’était de ne pas être dans un mouvement partisan, mais dans un mouvement le plus large possible d’éducation populaire. C’est l’histoire de ma vie, et ce n’est pas si surprenant que ça. Et encore une fois j’ai eu le sentiment, en ce qui me concerne, que je rejoindrais plus de monde avec le collectif. (...)
Ne crois-tu pas que ce qui manque à la gauche actuellement c’est de réunir autour d’un projet commun des gens qui représentent quelque chose au Québec et de constituer, par delà toute la pluralité, un front uni ? Pourquoi ne pas vous joindre tous et toutes à l’UFP ? Là aussi, on veut faire de l’éducation au cours de la prochaine campagne électorale.
Il faut distinguer dans ta question : comment recons- truire une gauche et comment se situer face aux élections. Je dois le reconnaître, je n’ai pas fait ma réflexion en réfléchissant à une organisation de la gauche à long terme. Mettons ça donc de côté. Je l’ai fait vraiment en pensant qu’on allait avoir des élections au printemps.
Mais justement cela n’aiderait-il pas, comme l’a dit Amir Khadir, à faire évoluer le vote ?
J’essaye de me reporter au moment où j’ai pris la décision. À l’automne pour la majorité des militants que je connais, l’UFP ne voulait pas dire grand chose. C’est en train de changer dans un certain nombre de milieux. L’idée que j’ai eue à l’époque, c’était : je veux parler à la citoyenne et au citoyen ordinaire. Je veux lui dire que je ne suis pas au-dessus de la mêlée, même si je ne suis pas neutre. J’écoutais beaucoup. Je trouvais très difficile ce que j’entendais, ces gens qui ne sont pas nécessairement à droite, qui ont envie de quelque chose de différent mais qui vont contre mes valeurs. J’avais envie de leur dire : regardez, on est avec vous, on va se donner des moyens d’information. Puis, invitez-moi partout et on va essayer de se clarifier les idées sur les enjeux électoraux. Et toi tu me réponds, tu aurais pu le faire en entrant à l’UFP. Si j’étais entrée à l’UFP, j’aurais pu devenir une de ses porte-parole, j’aurais pu drainer du monde avec moi, c’était ça le rêve et puis je me serais présentée comme candidate. Mais je ne le sentais pas.
À l’époque, je ne connaissais pas beaucoup les gens de l’UFP, et je reflétais l’opinion d’un bon nombre de mes amis. Parmi les gens réunis autour de moi, il y en avait deux qui avaient déjà été au RAP et qui en étaient partis, écoeurés des magouilles, des chicanes et des guerres de clocher. Ce monde-là ne voulait absolument pas aller à l’UFP, parce qu’on voyait ça comme un nid à chicanes où tout le monde s’engueule sur les virgules. Et ça, chez la majorité des femmes, ça ne nous intéresse pas. Maintenant que je connais mieux l’UFP, je pense qu’il y a eu beaucoup d’apport de sang neuf. Ça m’apparaît assez évident, il y a des assouplissements, il y a des ouvertures. Aujourd’hui, la question se poserait différemment. Je n’ai plus le même regard sur l’UFP.
Mais le collectif va être obligé de se positionner aux élections. Les gens vont vous dire : « Mais avec tout ce que vous faites comme critique au néolibéralisme, vous devez vous sentir plus proches de l’UFP ? Pourquoi n’appelez-vous pas à voter UFP ? »
Parce qu’on n’a pas tous et toutes la même opinion là-dessus au collectif. Tu vas le voir dans les prochaines semaines. Il y en a une qui va publier un article dans Relations sur le vote utile, c’est-à-dire, péquiste, selon elle. C’est une femme de gauche, mais elle reflète ce que beaucoup de gens pensent. D’autres membres du collectif vont voter pour l’UFP. Au moins un va voter pour les Verts, et puis il y en a dont je ne sais même pas pour qui ils voteront. Le collectif reflète en ce moment la grande question existentielle. Si tu te dis que les trois partis se ressemblent pas mal, alors c’est pas grave, tu votes UFP ou « Vert » dans n’importe quel comté. Mais si tu penses que l’ADQ c’est un cran de plus à droite et avec une vision qui pourrait nous amener très loin dans les reculs, eh bien là tu t’interroges sur ta façon de voter ! Car avec notre système politique, il n’y aura qu’un-e seul-e candidat-e élu par comté. Comment bloquer l’ADQ ? Bref, c’est tout sauf simple et nous ne donnerons pas de consigne de vote.
Mais est-ce que le PQ peut être un rempart à ça, alors qu’il intériorise de plus en plus des logiques néolibérales, et s’en remettre à lui comme moyen de contrer l’ADQ, ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de mieux, non ?
Le PQ n’est pas un parti de gauche, on s’entend là-dessus. Tout ce que je suis capable de dire, c’est surtout pas l’ADQ ! Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas voter UFP. Ça veut peut-être dire que le minimum qu’on devrait faire, c’est de s’organiser pour que ça ne soit pas le parti le plus à droite qui rentre.
Je suis d’accord pour dire que le PQ nous a entraîné-es dans la logique néolibérale, en particulier dans la période de la lutte au déficit et même après. Je me rappelle encore les réponses dramatiques à la Marche mondiale des femmes. Par contre, dans la dernière année, il a plutôt bien performé, de façon même assez étonnante. Mais on sait que c’est l’année pré-électorale. Néanmoins, qu’il y ait une meilleure loi sur les normes du travail, c’est très bon pour les gens qui travaillent. Je ne veux pas bouder mon bonheur. Le PQ porteur d’une vision réellement social-démocrate ? Probablement pas ou en partie seulement, mais la seule chose dont je suis sûre, c’est que l’ADQ nous ramène 40 ans en arrière. Et je ne veux pas ça.
En refusant de t’impliquer dans l’arène politique, n’est-ce pas donner raison au mot un peu méchant de François Rebello qui a déclaré dernièrement que l’intervention de D’abord Solidaires, c’est « inoffensif » ?
Non. Car pour le moment on est très actif. Notre site internet est très visité : 1000 visites par semaine. On donne beaucoup d’entrevues. Là, je pars en tournée des régions du Québec. Je trouve ça utile. Si on peut arriver à convaincre de ne pas voter pour s’enfoncer dans le virage à droite, on aura contribué à ce que le résultat des élections soit le moins pire. Et le moins pire, ce sont les gens qui décideront.
Mais justement ça aiderait si des personnes comme toi disaient que cette fois ça y est on fait le saut !
Ça aiderait quoi, au juste ? On est à quelques semaines des élections. Je souhaite que l’UFP et les Verts obtiennent un bon nombre de votes mais quoi que je dise et fasse, ils ne gouverneront pas le Québec durant les quatre prochaines années. Ça n’empêche pas que je suis la première à reconnaître qu’il faut au Québec une alternative de gauche et féministe. Sauf que, pour le moment, le plus important, à mon avis, c’est qu’un débat se fasse sur le Québec dans lequel nous voulons vivre. Ce débat est fait par les partis, bien sûr, mais aussi par les mouvements sociaux, y compris D’abord Solidaires.
Mais après les élections, est-ce envisageable de penser être ensemble dans la pluralité ?
Écoute, la seule chose certaine qu’on va faire après, c’est un bilan. Ce qui m’importe c’est que le débat se fasse au Québec. Et il y a bien des façons de le faire. On verra jusqu’où on a été capable d’aller et le résultat des élections sera un indicateur. Est-ce qu’on a été capables de toucher les gens comme on voulait le faire ? Est-ce que les résultats nous indiquent que la solidarité sociale est importante pour les gens ? Comment a réussi l’UFP, etc. ? Et là il va falloir se demander ce qu’on fait. Il n’y a pas 36 000 choix. Soit se dissoudre car il ne s’agit pas de créer un mouvement pour en créer un. On pourrait aussi décider de continuer comme mouvement. Mais pour faire quoi, avec quels objectifs, qu’est-ce qu’on ferait de différent des autres ? Je suis du genre plutôt pratico-pratique. Quand tu ne sais pas exactement pourquoi tu existes, habituellement tu meurs. Alors si on décidait de poursuivre notre action, il faudrait un objectif bien précis à atteindre. Et je sais aussi que la troisième hypothèse va se poser, c’est comme écrit dans le ciel : est-ce qu’on se transforme ßen parti ou est-ce qu’on rejoint l’UFP ? Eh bien, on verra !
Et toi tu n’as pas de scénario privilégié ?
En ce moment, vraiment pas ! Là, on est submergé-es. Il y a trop de demandes. C’est incroyable le nombre de gens qui veulent qu’on aille parler dans leur groupe. En même temps, il y a plein de choses à écrire, les fiches éducatives qu’il faut sortir. Donc, on n’a pas le temps de discuter de ça. On n’est pas rendu là. Après on aura le temps de souffler ... et de réfléchir à tout ça !