Résultats de la recherche
Articles (2190)
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [1].
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- Dix ans à se battre contre les radios-poubelles
La coalition Sortons les radios-poubelles souffle ses dix bougies ! Apparu dans le contexte de la grève étudiante, notre groupe clandestin n’a jamais cessé de mener la vie dure aux populistes de la radio à Québec. Ce faisant, nous avons appris beaucoup.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- Le Canada : conquérant ou inféodé ?
Ce dossier sur la politique étrangère canadienne était devenu nécessaire. L’appui canadien à l’agression israélienne contre le Liban et l’implication grandissante du Canada dans la guerre néocoloniale d’Afghanistan apparaissent comme des révélateurs d’une politique étrangère impérialiste qui, si elle n’est pas complètement nouvelle, n’en demeure pas moins inquiétante. Cependant que de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger un retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan, la propagande pro-guerre s’intensifie dans les médias de masse et chez la classe politique, laissant présager le maintien du cap militariste de la politique étrangère canadienne.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Perspectives sur l’Acadie contemporaine
La création acadienne semble revendiquer une place de plus en plus importante : s’agit-il de la réussite d’une survivance ou de la nécessité de vivre ?
- Fraudeuses du fisc
En plus d’œuvrer au Canada, il faut savoir que les banques canadiennes sont également présentes dans de nombreux autres pays. Outre les États-Unis et le Royaume-Uni, elles se retrouvent au sein de plusieurs petits pays que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) considère… comme des paradis fiscaux ! C’est à cet aspect qu’une récente étude de la Chaire d’études socio-économiques (CESE) de l’UQAM [2] s’est attardée, c’est-à-dire aux répercussions que la présence des banques canadiennes dans ces endroits ont sur les recettes fiscales de nos gouvernements. Cette étude a donc quantifié les montants d’impôts sur le revenu des sociétés que les principales banques canadiennes ne versent pas aux fiscs canadien et québécois, puisqu’elles ont pignon sur rue dans des pays où l’imposition du profit est quasi inexistante.
- Le corps de la lettre
Les narratrices de Karine Rosso, de Catherine Mavrikakis et de Lucille Ryckebusch sont contraintes dans leur corps (par les injonctions à la beauté, par l’enfermement, par la maladie). Elles cherchent cependant à reprendre possession d’elles-mêmes en dialoguant chacune avec des autrices libératrices (Nelly Arcan, Anne Frank, Virginia Woolf). Il en résulte des œuvres capables d’exprimer une vulnérabilité émancipatrice.
- Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Acadie. Grand dérangement et crises migratoires
Il y a quelques jours, il m’a été donné de faire la connaissance d’une famille syrienne installée ici en Nouvelle-Écosse. Établie dans une petite ville anglophone, elle se débrouille bien et semble être très appréciée de sa communauté d’accueil. Là où j’habite, dans une région voisine, francophone et acadienne, nous aimerions bien, nous aussi, recevoir une famille comme celle-là.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…
Paradis fiscaux : la filière canadienne – Barbarde, Caïmans, Bahamas, Nouvelle-Écosse, Ontario…, Alain Deneault, Montréal, Écosociété, 2014.
- Que peut-on attendre du tramway ?
L’annonce du projet de réseau structurant de transport en commun (RSTC) à Québec a fait couler beaucoup d’encre et nourri de nombreuses tribunes, chacun y allant de son interprétation et de sa lecture. Dans les discussions ayant eu lieu autour du tramway et de ses effets, la science a été mise de côté pour faire place aux opinions. Ce texte propose d’explorer les impacts possibles sur la base de faits, soit d’études reconnues et publiées.
- Radio-Canada à la dérive
Aller à la dérive, c’est, selon le dictionnaire, « être détourné par le vent et les courants ». À certains égards, Radio-Canada a été détournée de son rôle de diffuseur public « par le vent et les courants » auxquels elle est soumise. Quels sont donc ces courants ?
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Le lobby pro-israélien et la politique étrangère canadienne
Avec son soutien inconditionnel aux bombardements israéliens au Liban, le gouvernement Harper a mis fin en juillet à la longue tradition de modération canadienne dans le conflit israélo-arabe. Ce changement de cap en a surpris plusieurs qui voyaient le Canada en interlocuteur modéré, engagé dans une tradition de maintien de la paix. Mais cela n’intervient pas sur un coup de tête du gouvernement conservateur puisque déjà, sous le gouvernement Martin, le Canada cessait de critiquer à l’ONU l’occupation israélienne des territoires occupés [3].
- Bilan du gouvernement Harper
Voilà maintenant quatre ans que le gouvernement Harper est au pouvoir, toujours minoritaire, élu par à peine 35 % de la population, dans un contexte où 40 % des Canadiens et Canadiennes n’ont pas voté. Il est temps d’évaluer « notre » gouvernement.
- La poète et le bum
On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- Comment la lutte aux paradis fiscaux a été récupérée
On apprenait récemment la publication d’un court essai intitulé Paradis fiscaux. Comment on a changé le cours de l’histoire, qui raconte les dernières tentatives de réformer la fiscalité internationale. Le titre témoigne de la confiance des privilégiés qui, aux commandes des grands chantiers de réforme, s’assurent que le vent du changement tourne toujours en leur faveur.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Les innombrables contradictions de la convergence
Québec solidaire n’a pas fini d’entendre parler de son refus d’une convergence avec le Parti québécois lors des prochaines élections. En plus des reproches de dogmatisme, de fermeture et de favoriser la réélection des libéraux, les solidaires doivent aussi jongler avec le scandale entourant la non-divulgation de la feuille de route de OUI Québec sur une démarche commune d’accession à l’indépendance.
- Le capital canadien en perspective
La bourgeoisie canadienne se constitue peu à peu au rythme de l’essor industriel et de sa propre émancipation de l’Empire britannique. L’accumulation primitive chez cette classe émergente se réalise surtout à travers le commerce, les produits de base (céréales, bois) et les activités de fabrication traditionnelles. Mais l’impulsion déterminante vient avec la construction des canaux et surtout des chemins de fer, au XIXe siècle. Ces initiatives permettent de structurer un espace transcontinental et de créer un marché intérieur favorisant le développement du capital canadien.
- Des féministes radicales à Montréal ? Oh oui !
Le féminisme radical, ça vous dit quelque chose ? Ces féministes irrévérencieuses qui, dès la fin des années 1960, se réunissaient dans les cuisines, descendaient dans la rue, faisaient des actions-choc, « brassaient la cage » et bien d’autres choses encore ? Époque révolue ? Que non ! Le 16 février dernier avait lieu à Montréal une rencontre de féministes radicales, la deuxième en cinq ans. La première avait eu lieu en 2003. À chaque fois presque une centaine de femmes se sont mobilisées, dont une majorité de jeunes femmes entre 20 et 30 ans. Qu’on se le dise, le féminisme radical est toujours vivant !
- Protagoniste ou figurant ?
Il y a lieu de questionner le rôle du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans l’évolution du système canadien de radiodiffusion, et plus particulièrement en regard de la question de la concentration des médias et de leur propriété croisée, et de s’interroger sur l’attitude que les progressistes québécois devraient adopter à l’égard de cet organisme.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [4], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Résistance populaire face aux minières canadiennes
La demande pour les métaux et minéraux non métalliques a monté en flèche depuis 2000, sous l’effet conjugué de la croissance asiatique et de la crise financière occidentale, qui fait rechercher des valeurs sûres comme l’or. Dans leur dernier ouvrage [5], Alain Deneault et Wiliam Sacher soulignent comment le laxisme de la législation canadienne et les conditions particulièrement favorables de la Bourse de Toronto ont stimulé la croissance des entreprises minières au Canada, pour le plus grand bénéfice des spéculateurs. Non seulement le Canada est-il un paradis fiscal pour les entreprises minières, mais le gouvernement « couvre » les opérations de ces entreprises à l’étranger, rendant toute poursuite pratiquement impossible.
- Un enjeu capital
La question des paradis fiscaux et judicaires a été une fois de plus ramenée dans l’actualité par deux scandales récents. La crise financière que nous traversons a été causée en grande partie par la multiplication de produits financiers toxiques, dont de très nombreux transigent par les paradis fiscaux. En Allemagne, un réseau d’évasion fiscale via le Lichtenstein, au service de quelques richissimes privilégiés, a causé des pertes d’environ 4 milliards d’euros en revenus fiscaux. Plus que jamais, il semble urgent d’intervenir contre ces espaces de non-droit que sont les paradis fiscaux.
- La stabilité artificielle des banques canadiennes
Depuis le déclenchement de la récente crise économique et financière, le gouvernement de Stephen Harper manque rarement les occasions qui lui sont offertes de vanter, sur la scène internationale, les mérites et la solidité du système bancaire canadien. Il est vrai que, contrairement à d’autres pays du G8, le gouvernement fédéral n’a finalement pas eu besoin d’avoir recours aux moyens qu’il s’était donnés pour acheter des actions de banques canadiennes. En revanche, celui-ci est beaucoup plus discret sur les raisons de cette stabilité, laquelle est en grande partie attribuable aux sommes colossales qu’il a lui-même injectées dans les coffres des banques pour leur permettre de poursuivre leur croissance. Ces sommes qui, per capita, sont d’ailleurs du même ordre que celles accordées par d’autres pays industrialisés en soutien à leurs banques, ont également engagé le système financier canadien dans un nouveau cycle de croissance qui, toutefois, repose sur des mécanismes semblables à ceux qui ont provoqué la récente crise mondiale.
- Mes conseils à la prochaine génération
Je suis un produit de la francophonie hors Québec, plus particulièrement de l’Acadie néo-écossaise. J’ai passé les dix-huit premières années de ma vie dans une communauté, Louisdale, où ma langue et ma culture étaient en permanence mises à l’épreuve. À Moncton depuis cinq ans, j’ai aujourd’hui plus d’occasions d’affirmer mon acadianité, ma francophonie, mais je dois néanmoins faire des choix conscients en vue d’assurer le maintien de ma langue et de ma culture. Par ce texte, j’ai voulu proposer un guide de survie, c’est-à-dire une série de mesures, petites et grandes, qui m’ont permis et me permettent toujours de vivre mon acadianité.
- Radio-poubelles et islamophobie. « Business as usual »
À la suite de l’attentat au Centre culturel islamique de Québec le 29 janvier dernier, une puissante vague de sympathie envers la communauté musulmane s’est manifestée. Mais la Coalition sortons les radios-poubelles de Québec est navrée de vous annoncer que la trêve est déjà terminée.
- Les États-Désunis du Canada
Les querelles entourant les négociations constitutionnelles pancanadiennes des années 1980 et 1990 n’ont pas laissé un grand souvenir dans l’esprit de nombreux Québécois, Canadiens anglais et Autochtones. Ces pourparlers se sont principalement soldés par les échecs de l’Accord du lac Meech [6] (1990), suite à l’opposition des parlements de Terre-Neuve et du Manitoba ; et de l’Accord de Charlottetown (1992), après que l’on ait consulté les peuples québécois, canadien-anglais et autochtone par le biais d’un référendum pancanadien portant sur un prétendu renouvellement de la constitution.
- Gestion des déchets radioactifs
Des militants du Mouvement vert de Mauricie proposent l’arrêt permanent du réacteur nucléaire Gentilly-2 et la transformation de la centrale en grand laboratoire pour la sécurisation physique et le monitoring des 2 500 tonnes de déchets hautement radioactifs qui y sont logés. Ces activités maintiendraient tous les emplois en nucléaire à Bécancour et permettraient même d’en créer de nouveaux.
- La Syrie entre la menace américaine et la dictature
Septuagénaire et figure emblématique de l’opposition politique et démocratique syrienne, Riad Turk vient d’effectuer sa première tournée internationale.
Riad Turk est un militant qui s’est illustré par ses critiques sévères contre la direction du Parti communiste syrien, à qui il reprochait sa soumission aveugle aux diktats de Moscou et son alliance avec le Parti Baas au pouvoir. Son groupe fît sécession du Parti en 1978. Désormais baptisés par la presse « PC-Bureau Politique », tous les membres de ce groupe seront soit incarcérés, soit contraints à l’exil. Il a connu de longues périodes de prison, dont 17 ans sous Hafez el-Assad pour avoir critiqué son régime totalitaire, et 14 mois sous Bachar el-Assad, son fils et successeur, pour avoir crié, lors d’une entrevue télévisée sur la chaîne Al-Jazeera en 2001 : « Le dictateur est mort ! » Sa mise en liberté est survenue suite à de fortes pressions exercées par plusieurs gouvernements européens. La situation actuelle en Syrie, telle que présentée ici, est le bilan que trace M. Turk après sa rencontre avec des membres des communautés syriennes et moyen-orientales de Montréal.
- Les nouveaux arrivants sont privés de soins
Depuis 2001 au Québec, tous les résidents permanents et travailleurs temporaires arrivant au pays doivent attendre trois mois avant d’être couverts par le régime d’assurance-maladie, une période nommée « délai de carence ». Les femmes immigrantes sont particulièrement touchées par ce délai.
- Radios d’opinion à Québec. Le prêt-à-penser n’est pas de gauche
Les techniques populistes des radios d’opinion sont efficaces. Il n’est pas toujours facile de mesurer leur influence parce qu’il n’y a pas de méthode qui permette d’éliminer les autres influences pour cerner seulement celle de la radio. Mais ces techniques, qui sont les fondements de la rhétorique de la propagande, existent depuis longtemps et leurs effets ont été bien répertoriés.
- Paradis fiscaux. Au-delà des belles intentions
Rarement les élites financières auront été aussi ébranlées que par les scandales qui se sont succédé concernant les paradis fiscaux. Les Offshore Leaks, Swiss Leaks, Lux Leaks et Panama Papers ont agi comme autant de coups de marteau sur un clou qu’on enfonce. Devant des injustices aussi flagrantes et des inégalités sociales qui ne cessent de s’accentuer, les gouvernements ne pouvaient plus rester inactifs. Mais peut-on vraiment se fier à eux pour prendre les importantes mesures qui s’imposent ?
- Guerre et propagande
Quelques semaines après le 11-Septembre, le gouvernement Chrétien envoyait l’armée canadienne sur le premier front de la « guerre contre le terrorisme » [7], au sein d’une coalition dirigée par les États-Unis qui entreprit de bombarder, d’envahir et d’occuper militairement l’Afghanistan. Même si cet engagement canadien s’est maintenu depuis bientôt cinq ans, la conscience au sein de la population québécoise et canadienne que le Canada est en guerre est toute récente.
- L’expansion canadienne en Afrique
Aziz Fall, politologue d’origine sénégalaise et égyptienne, enseigne depuis 17 ans les sciences politiques, l’anthropologie, les relations internationales et le développement international à l’Université McGill et à l’UQAM. Il a été coordonnateur du Réseau québécois contre l’apartheid et fondateur du Groupe de recherche et d’initiatives pour la libération de l’Afrique (GRILA).
- Les Forces Canadiennes recrutent-elles de la "chair à canon" ?
Le court "clip" vidéo mis en ligne par la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a été jugé blessant par certains parents de militaires morts ou blessés au combat. Les excuses rapides et la modification de la vidéo étaient appropriées.
Les organismes anti-guerre compatissent à leur peine, mais trouvent malheureux qu’ils soient blessés par l’expression « chair à canon » qui, selon le dictionnaire Robert, est une locution familière pour désigner « les soldats exposés à être tués ». Il ne (…) - Les luttes antiracistes, des luttes contre l’effacement
« Encore aujourd’hui, on continue à associer les luttes antiracistes à l’immigration récente, comme si ces dernières étaient condamnées à un éternel recommencement. Plusieurs événements restent mal documentés et ne sont quasiment jamais évoqués dans les livres d’histoire. »
Alexander Grant
- L’offensive des croisés
En s’inspirant des tactiques développées par les lobbies religieux aux États-Unis, la droite conservatrice canadienne cherche à influencer les politiques nationales selon les valeurs morales et religieuses chères aux évangélistes et aux catholiques.
- L’histoire d’un village guatémaltèque et d’une entreprise minière canadienne
En Amérique centrale, l’acronyme PPP désigne depuis quelques années le Plan Puebla Panama, un ambitieux projet d’intégration régionale voué essentiellement au transport maritime et terrestre de marchandises provenant du cœur industriel nord-américain, situé autour des Grands Lacs, et dont la destination finale, via l’océan Atlantique, est le marché lucratif de l’Asie-Pacifique. L’Amérique centrale, éternel obstacle terrestre entre les deux océans, gisant toujours sous les effets de cinquante (…)
- Impérialisme culturel à l’ère du capitalisme numérique
Lors d’un événement organisé par l’Association canadienne des producteurs médiatiques qui s’est tenu à Ottawa le 31 janvier dernier, la PDG de la CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, a critiqué la domination de Netflix au Canada en faisant un parallèle entre la plateforme de diffusion numérique américaine et l’Empire britannique.
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Mini-dossier : L’Acadie
L’Acadie et le Québec entretiennent des rapports complexes alors qu’ils sont pourtant des alliés naturels, les deux visant à faire société en français, chacun à leur manière, sur un continent qui carbure majoritairement à l’anglais.
- Vidanger les radios-poubelles au Saguenay
« Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire. » La maxime picturale des trois singes de la sagesse prend beaucoup de sens en l’associant aux façons dont les rapports de domination sont reproduits au quotidien dans notre société. Voilà que nous entendons constamment au sujet de la radio-poubelle qu’il faudrait feindre l’ignorance, banaliser les propos qui y sont tenus et la portée de ceux-ci, ou encore les accepter sous le couvert d’un humour grossier. Pour décrire la lutte contre les radios-poubelles au Saguenay, nous aborderons dans ce texte trois principes élémentaires pour nous dans cette bataille.
- Plus de 500 femmes toujours rebELLEs !
En octobre avait lieu Toujours RebELLEs : le premier rassemblement pancanadien des jeunes féministes. Nous étions 531 jeunes femmes de 14 à 35 ans, de toutes les régions du Canada. Imaginez l’enthousiasme ! Nous avons réaffirmé la pertinence du féminisme et discuté d’enjeux en lien avec la montée de la droite au Canada : la féminisation de la pauvreté et les conséquences du néolibéralisme, l’hypersexualisation et la marchandisation du corps des femmes ainsi que le racisme et l’hétérosexisme. Le passage à l’action était aussi à l’honneur, avec des ateliers de résistance créative (certaines ont même expérimenté le théâtre de rue et le cheerleading radical !). L’adoption d’un manifeste exprimant le « nous » des jeunes féministes, les situations et systèmes que nous dénonçons ainsi que les perspectives d’action que nous proposons pour continuer à lutter a été le point culminant du rassemblement. Il servira d’outil politique pour galvaniser les luttes, qu’elles soient locales, provinciales ou pancanadiennes.
Avis à ceux et celles qui affirment que le féminisme est mort, les jeunes féministes sont loin d’avoir dit leur dernier mot ! Elles organiseront des journées pancanadiennes d’actions décentralisées, dont la première est prévue pour le 8 mars 2009 !
Ève-Marie Lacasse et Elsa Beaulieu, membres du Comité organisateur
- En avant pour la guerre !
La première moitié de l’année 2005 est particulièrement révélatrice quant à l’orientation que les responsables militaires et politiques canadiens veulent dorénavant imprimer à la « défense » du pays. En effet, le budget 2005 annonce d’abord une hausse des dépenses militaires de 12,8 milliards de dollars en cinq ans, ce qui les fera pratiquement doubler. Puis, en avril, paraît le nouvel Énoncé de politique internationale (EPI) du Canada, Fierté et influence : notre rôle dans le monde. Le volet « défense » de cet énoncé vient ouvertement sceller un partenariat militaire beaucoup plus étroit avec les États-Unis, dont on ne saurait minimiser la gravité.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- De nouvelles Sorcières !
À l’heure où le gouvernement néolibéral menace les acquis des femmes et où le discours masculiniste reprend vigueur, il est de bon augure de voir se consolider non seulement des collectifs de féministes radicales, mais encore des espaces de rencontre pluralistes et prometteurs. Marie-Hélène Côté nous rend compte de la perspective du collectif Les Sorcières ainsi que des rencontres féministes de février et de septembre 2003.
- Direct Action. Une expérience radicale
Les années 1980 marquent un ressac de la gauche, notamment révolutionnaire, partout en Occident. Le déclin du prestige des pays socialistes, la restructuration des milieux de travail et surtout la répression étatique ont peu à peu raison des organisations militantes. Dans ce contexte, des groupes travaillent au renouvellement de leur stratégie comme de leurs pratiques. C’est le cas de Direct Action, un collectif canadien anarchiste, écologiste, féministe et anti-impérialiste qui mène une série d’attaques contre l’État et l’industrie de 1980 à 1983.
- Renégats. Les canadiens engagés dans la guerre civile espagnole
Renégats. Les Canadiens engagés dans la guerre civile espagnole, Michael Petrou, Lux Éditeur, 2015, 402 pages.
- Vers un point de bascule ?
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [8] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
- Déclin du « centre journalistique » ?
Il y a un mois, suite aux dernières élections européennes, Simon Tremblay-Pepin s’interrogeait sur la « fin du centre » en Europe mais aussi au Québec. Les partis traditionnels, de centre-gauche comme de centre-droite, qui partagent grosso modo le même programme économique d’austérité budgétaire, se sont vus rabroués par l’électorat : des partis de droite dure (France, Danemark, Royaume-Uni, Autriche), mais aussi de gauche (Syriza en Grèce) ont raflé la mise. Or, tout porte à croire qu’un phénomène semblable se produit sur la scène journalistique.
- L’autre guerre pour le pétrole
Environ 2 300 soldats canadiens sont basés dans le sud de l’Afghanistan depuis le début février dans le cadre de l’opération de l’OTAN, en appui à la guerre menée par les États-Unis depuis octobre 2001. Pour une période d’un an, qui pourrait être prolongée, le Canada fournit le plus important contingent et assume le commandement de cette force.
- Le rôle du gouvernement canadien an Ayiti
Ayiti s’embourbe dans un cycle de crises à répétition. Les services publics sont détruits, l’économie criminelle s’impose et bloque tout développement de l’économie nationale, la pauvreté extrême s’approfondit, les élites sont incapables de résoudre les problèmes globaux par leurs propres moyens. Le Canada, sous le couvert de l’aide internationale, joue un rôle dans le maintien de l’occupation d’Ayiti.
- Donald Trump et la radicalisation du conservatisme américain
Le président républicain Donald Trump, aussi radicalement ignorant, mythomane et raciste soit-il, n’est pas une aberration : il est issu de dizaines d’années de radicalisation du Parti républicain et du mouvement conservateur américain.
- Maladie ou salut de la démocratie ? Fausse question, mauvaises réponses
Le populisme est d’actualité. Mieux dit : il ne cesse d’être d’actualité. Peu d’enjeux du débat public sont aussi systématiquement actuels. À tel point que le sociologue est interpellé moins par son actualité que par sa récurrence : pourquoi le populisme ne cesse-t-il de faire la une ? Peut-être est-ce l’actualité qui fait la question populiste ; et le populisme, un concept qui sert davantage qu’à l’éclairer, à la renvoyer à la déraison.
- Espace musique et Radio-Canada
On ne fête pas les sixièmes anniversaires. C’est que le chiffre « six » est difficile à situer et ne s’intègre pas dans la cadence régulière des multiples de « cinq ». Par contre, il vaut la peine de rappeler les six ans d’un non-événement, l’élimination d’un des bijoux de notre patrimoine québécois, l’excellente Chaîne culturelle de Radio-Canada, remplacée par l’insipide Espace musique. Une pareille désolation mérite d’être rappelée à tous les ans.
- La domination masculine
À l’âge de 19 ans, la Kabyle Nadia Zouaoui a été arrachée de force à son village de Tazmalt et mariée à un compatriote émigré au Québec. Des années plus tard, elle revient en Kabylie afin de comprendre ce qui, dans sa contrée, freine l’émancipation des femmes. C’est cette quête de sens que met en scène le documentaire Le voyage de Nadiaqu’elle vient tout juste de réaliser avec Carmen Garcia (Argus Films et ONF, 2006).
- La coopération québécoise en péril ?
Depuis plus de cinquante ans, le Québec a développé une forte expertise en solidarité internationale axée sur le partenariat à long terme et le développement de proximité. En 2006, une réflexion sur les valeurs et la vision de la société civile québécoise sur le développement international a donné lieu à la « Déclaration du Québec » qui met de l’avant des principes et des engagements qui permettent aux représentants et représentantes des organisations de la société civile du Québec de jouer pleinement leur rôle dans la construction de rapports plus justes et solidaires entre les peuples. Cette déclaration se veut une contribution spécifique à cet autre monde possible et de plus en plus nécessaire.
- Le bien-être animal
Commençons par définir ce qu’on entend par bien-être animal. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, « le bien-être animal fait référence aux conditions de vie auxquelles un animal doit faire face. Un animal a un bon niveau de bien-être s’il est en santé, s’il est à son aise, s’il est bien nourri, s’il est en sécurité, s’il est capable d’exprimer ses comportements innés, et s’il ne doit pas éprouver d’états négatifs tels que la souffrance, la peur et la détresse. La qualité du bien-être d’un animal implique la prévention de la maladie et les traitements d’un vétérinaire, un abri adéquat, une saine nutrition, de même que la manipulation, le transport et l’abattage sans cruauté. » Qu’en est-il chez nous ? Le portrait, on va le voir, est loin d’être rose.
- Radio-Canada : un service public à protéger
La qualité a un prix et la CSN a décidé de le mettre pour la sauver : une imposante campagne de défense et de promotion de Radio-Canada, si les employés-artisans-créateurs du diffuseur public le choisissent. Je me suis engagé dans ladite campagne en partie parce que je dois beaucoup à cette essentielle institution. Mais surtout parce que, comme citoyen, j’ai besoin de rigueur dans l’information et de qualité dans le divertissement produits à Radio-Canada. Comme cela relève des membres du (…)
- Un changement de cap discutable
En juillet dernier, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a annoncé en catimini l’adoption d’une nouvelle politique de partenariat avec les organismes de coopération internationale (OCI). Cette annonce, qui a fait peu de vagues depuis, représente une menace pour l’autonomie des OCI. En fait, ses orientations sont symptomatiques d’une modification beaucoup plus profonde du modèle du rapport entre la société civile et l’État qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la liberté d’expression et la démocratie.
- Politique de la nuit
Alors que les nuits montréalaises sont largement reconnues par la richesse de la scène musicale underground, la Ville peine à déployer les moyens pour protéger la vie nocturne et développer son économie. Entrevue avec Mathieu Grondin, porte-parole de l’organisme sans but lucratif MTL 24/24.
- Politique canadienne et guerre du pétrole
Les dernières élections fédérales ont montré une fois de plus à quel point le Canada est divisé. Cette division s’est manifestée plus particulièrement sur un sujet vital : celui de l’environnement. Alors que la côte du Pacifique, une grande partie de l’Ontario, le Québec et les Maritimes semblent prêts à faire des efforts importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le centre du pays tient mordicus à son modèle économique axé sur le pétrole.
- Coupes à blanc dans la culture
Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, nous assistons à diverses coupes budgétaires qui visent à transformer ou à mettre fin au financement de nombreux organismes de la société civile. Ces coupes se succèdent à un rythme si rapide, et affectent tellement de domaines, qu’il est difficile de bien comprendre les transformations inévitables que cela provoquera sur l’expression même de la démocratie au Canada. Dans le but de cerner les effets directs des récentes coupes fédérales, dans le milieu de la culture plus particulièrement, nous avons choisi de nous concentrer sur l’abolition du seul et unique programme de financement voué aux arts et à la diversité culturelle au Canada.
- Wild Canada Show
If we don’t use our land, we’re gonna lose it.
Theresa Spence,
Chef de la réserve d’AttawapiskatLa télévision d’État canadienne a proposé en janvier dernier aux citoyens de sa monarchie cathodique une série de quatre épisodes, en version française et anglaise, portant sur la situation actuelle des peuples autochtones du Canada. L’objectif de 8e feu, tel qu’annoncé par le diffuseur : « Montrer pourquoi il est urgent de rétablir la relation que le Canada entretient depuis 500 ans avec les peuples autochtones, enlisés dans le colonialisme, les conflits et le déni. »
- Les sublimes
Un puissant recueil qui rend poétiquement hommage « aux femmes qui ont osé ».
Les sublimes. Hommage aux femmes qui ont osé. Adèle Blais, Nathalie Plaat. adeleblais.com, 2018, 80 P.
- Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- La gauche radicale européenne
La victoire de Syriza aux élections législatives grecques du 25 janvier 2015 a ouvert une brèche dans l’ordre établi de l’oligarchie financière. Cette « coalition de la gauche radicale », formée en 2004 par l’articulation de nombreuses formations socialistes, eurocommunistes, écologistes, eurosceptiques et anticapitalistes, jouit d’une progression fulgurante au Parlement grec, passant de 4,6 % des voix en octobre 2009 à 26,9 % en juin 2012, pour enfin gagner 149 sièges sur 300 avec 36,3 % en janvier dernier.
- Festival culturel militaire
Du 31 août au 3 septembre dernier s’est tenu l’événement « Armée de culture : festival culturel militaire de Montréal » au Vieux-Port de Montréal. L’événement était notamment financé par le gouvernement du Canada et par son ministère des Anciens Combattants afin de commémorer le centenaire de la guerre de 1812. Ce festival contribue à établir une dangereuse ambiguïté du discours entre culture et culture militaire.
- Le projet de loi C-10
"Par rapport à la plupart des démocraties occidentales, les peines d’emprisonnement au Canada sont longues et ont augmenté au cours des dernières années" [9]
Le projet de loi C-10
L’adoption du projet de loi C-10 modifie plusieurs lois : Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents ; Loi sur le transfèrement international des délinquants ; Loi sur le casier judiciaire ; Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition ; Loi réglementant certaines drogues et autres substances ; Loi sur l’immunité des États ; Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et, finalement, le Code criminel.
Devant l’ampleur des modifications législatives, il va sans dire que ce n’est pas dans un texte de deux pages qu’il est possible d’analyser tous les principes et valeurs qui sont remis en cause sinon carrément modifiés ou abandonnés.
- Stratégie canadienne en matière de carbone : des choix discutables
Le budget fédéral du 4 mars 2010 sonne le glas de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère, qui finance les groupes de recherche sur le réchauffement climatique. En revanche, il contient très peu de nouvelles mesures environnementales, si on excepte l’annonce d’investissements d’un milliard de dollars pour la recherche sur le captage et le stockage du carbone (CSC). Un pas dans la bonne direction ? Rien n’est moins sûr...
- Entretien avec Catherine Dorion. Comment dire les choses autrement en politique ?
Pour le meilleur et pour le pire, de l’intérieur ou de l’extérieur, Québec solidaire est parfois associé au populisme de gauche. Chose certaine, le défi de faire connaître et apprécier un programme politique considéré par plusieurs comme radical est toujours grand. Nous discutons de la question avec la députée Catherine Dorion qui, de son côté, a été souvent confrontée à un populisme… de droite.
Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Anges ou démons ?
Le 15 mars 2020, le gouvernement Legault tient son premier point de presse « pandémique ». Rapidement, des arcs-en-ciel apparaissent aux fenêtres et les travailleur.ses (trop souvent précaires) de la santé deviennent des anges, « nos anges ». Puis, le temps passe et la crise perdure. « Nos anges » tombent dans un oubli relatif et l’on est désormais plus préoccupé par les paresseux et les profiteurs de la crise, qui refuseraient de travailler pour recevoir la Prestation canadienne d’urgence (PCU), freinant ainsi la reprise économique et, pourquoi pas, le bien commun. Mais comment en est-on arrivé là ?
- Les pompiers pyromanes
Les citoyens et citoyennes de nombreux pays se serrent la ceinture parce que leur gouvernement a renfloué à coup de milliards des banques aux comportements irresponsables. Pendant ce temps, ces mêmes banques et des comptables « créatifs » accumulent les magouilles et les combines pour permettre aux plus riches d’échapper à l’impôt par le biais des paradis fiscaux. Cette situation n’est plus dénoncée uniquement par la gauche, mais par des représentants vénérables de l’ordre néolibéral. Faut-il les prendre au sérieux ?
- Portraits de femmes
Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- Pour une critique radicale du capitalisme
Nous vous proposons la version intégrale de la recension du livre de Gilles Labelle, Éric Martin et Stéphane Vibert, Les racines de la liberté. Réflexions à partir de l’anarchisme tory, Montréal, Éditions Nota Bene, 2014, 400 p. Une version plus courte paraît dans notre numéro de juin 2015.
- Darwinisme social et sadisme économique
Le 6 janvier 2013, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur à l’assurance-emploi. Indiscutablement, il s’agit d’une contre-réforme qui a et aura pour effet de détériorer les conditions matérielles d’existence d’un nombre important de chômeuses et de chômeurs vivant dans les provinces de l’Est. Quels sont les mots appropriés pour décrire la nouvelle réalité que nous ont concoctée les Harper, Finley et Flaherty ? La réponse est suggérée dans le sous-titre ici : « darwinisme social » et « sadisme économique ». Essayons de le démontrer d’une manière irréfutable.
- Le Canada : un pays qui se militarise
Encore aujourd’hui, plusieurs aiment voir le Canada comme un sympathique pays de Casques bleus œuvrant à la paix et au bonheur planétaire. Pourtant, un fait s’impose depuis maintenant quelques années : le Canada est un pays en voie de militarisation. Une des manières d’observer ce phénomène est de suivre l’évolution des dépenses militaires canadiennes et, de ce point de vue, le constat est assez clair [10].
- Les vains espoirs du G20 à Londres
Rarement une rencontre internationale a été précédée d’une telle rumeur que lors du dernier G20 tenu à Londres les 1er et 2 mars 2009. Avant ce sommet, plusieurs chefs d’État s’étaient emportés dans des déclarations tonitruantes contre les banquiers, les paradis fiscaux, voire même le sacro-saint capitalisme. Certes, de la part d’individus élevés dans le giron du néolibéralisme, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Mais un espoir demeurait : et si la crise que nous subissons était d’une ampleur telle qu’elle forcerait nos dirigeants à mettre en place les mesures progressistes qu’ils venaient d’annoncer ?
- À président moron, SRASSSS suffit !
Les ânes tuent de leurs sabots plus de gens chaque année que les écrasements d’avion à l’échelle planétaire – l’infâme 11 septembre 2001 n’ayant rien changé à cette singulière statistique.
- Une politique fédérale en transition
Le contexte de la politique fédérale canadienne a bien changé depuis quelques années. Lorsque les Libéraux de Jean Chrétien ont pris le pouvoir en 1993, le Canada sortait d’une grave récession, les déficits budgétaires étaient de l’ordre de 40 milliards $, les États-Unis venaient d’élire Clinton et réduisaient leurs dépenses militaires après l’effondrement de leur adversaire de la Guerre froide. L’ALÉNA venait d’entrer en vigueur et on se préparait à fonder l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était l’époque du néolibéralisme triomphant et arrogant.
- Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner
François Samson-Dunlop, Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner, Montréal, Écosociété, 2019, 216 pages.
- Nomadisme numérique
L’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) a révolutionné la vie quotidienne, y compris l’univers du travail. Celles-ci sont toutefois passées rapidement d’un outil de simplification des tâches à une méthode d’intensification de la charge de travail. Il s’impose donc de remettre les choses en perspective et d’évaluer les conséquences de ces technologies sur les travailleuses et les travailleurs.
- ONG et minières canadiennes
Avec la sortie de Trou Story, on peut espérer une nouvelle prise de conscience sur le rôle de l’industrie minière dans la société québécoise et canadienne. Dans une perspective historique, le film jette un regard sur l’exploitation des ressources naturelles aux mains de compagnies étrangères, les dizaines de milliers de mineurs qui ont péri avant que les conditions de travail ne s’améliorent et les répercussions sur les écosystèmes qui font en sorte que des générations futures devront payer pour les dommages causés.
- L’armée canadienne n’est pas l’armée du salut
Francis Dupuis-Déri, L’armée canadienne n’est pas l’armée du salut,
Montréal, Lux Éditeur, 2010, 159 p. - Réseaux d’affaires et think tanks archéolibéraux
Lors de son allocution au Congrès américain à la suite de son retour de la conférence de Yalta pour le partage du vieux continent en février 1945, le président Frank Delano Roosevelt déclare que « Le monde est désormais dominé par des sphères d’influence ». Deux idéologies économiques opposent l’Est et l’Ouest : le communisme et l’économie planifiée versus le capitalisme et l’économie de marché. C’est le début de la Guerre froide. Une guerre psychologique sur fond d’idéologies. Roosevelt, (…)
Thèmes de recherche (51)
- Contrôle, répression et « sécurité »
- Agriculture et alimentation
- Politique municipale et régionale
- Travail, syndicalisme et mouvement ouvrier
- Arctique et Grand nord
- Politique canadienne
- Privatisation et partenariats publics-privés (PPP)
- Education et enseignement
- Russie et Europe de l’Est
- Militarisme et antimilitarisme