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- Chère Madame la Ministre
J’ai relu votre entrevue plusieurs fois, les yeux écarquillés, incrédule devant les mots : la ministre de la Condition féminine ne se dit pas féministe. En lisant l’article, je me demande ce que dit le titre. Est-ce qu’il dit : la ministre de la Condition féminine dit ne pas être féministe ? Ou : la ministre de la Condition féminine refuse de se dire féministe ? Ou encore : la ministre de la Condition féminine affirme ne pas être féministe ?
- Postes : fin d’un service public universel
Depuis quelques années déjà Postes Canada recherche la rentabilité absolue, sans se préoccuper des répercussions sur les travailleuses et travailleurs pas plus que sur les usagères et usagers des services postaux. Comme le soulignait Giuliana Fumagalli lors d’une entrevue réalisée récemment, le désir de la direction de dérèglementer Postes Canada ne date pas d’hier. Cette militante syndicale met l’accent sur les points qui accablent le plus le personnel des services postaux et leurs usager·ère·s.
- « Celles qui aiment aussi la culture pop »
J’avais 8 ans, 10 ans, 12 ans, je passais des heures devant la télé et celles que j’aimais plus que tout, c’était les Charlie’s Angels, Wonder Woman, la femme bionique. Je collais des photos des acteurs Scott Baio et Shaun Cassidy sur mon mur recouvert de faux bois par mes parents pour que je n’abîme pas la peinture avec les bouts de scotch tape.
Mais celles que je préférais, c’était elles. Mes « drôles de dames ». Elles m’ont appris beaucoup de choses. Quand on me demande ce qui a fait (…) - Le mythe de l’égalité déjà-là
Le simple fait de ne pas se conformer au diktat du patriarcat met les femmes dans des positions susceptibles de violence. Le 16 novembre 2011, j’ai pu l’observer concrètement. Je participais à la conférence « On nous fait la guerre : l’antiféminisme » donnée par Barbara Legault dans le cadre du cours Révolution féministe : de la chambre à coucher à l’économie de marché offert par l’Upop Montréal pour présenter un cadre d’analyse théorique à propos de l’antiféminisme.
Plusieurs antiféministes-masculinistes étaient venus assister à l’événement public dans le but de nous intimider, mais aussi de nous filmer sans notre consentement. La conférence s’est finalement conclue par une intervention policière…
- Le mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean
Lors du dernier Forum social régional 02 qui s’est tenu à Chicoutimi en mai 2008, le seul atelier non mixte portant sur le féminisme radical affichait pratiquement salle vide. À cet égard, plusieurs femmes, féministes jeunes et moins jeunes, avaient signifié leur mécontentement du fait qu’un atelier soit réservé exclusivement aux femmes. Pourtant, seulement quelques mois plus tard, plus de 35 jeunes femmes de la région prenaient la route vers Montréal afin de participer au rassemblement pancanadien des jeunes féministes « Toujours Rebelles ». Comment expliquer qu’en l’espace de six mois autant de jeunes femmes se soit senties interpellées par les enjeux féministes, au point de prendre part à ce rassemblement ? Quelle compréhension et quelles perspectives peut-on dégager du mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean à partir de cette expérience de mobilisation régionale ?
- Une féministe, l’été
Pendant 15 jours, j’ai été une féministe en vacances. J’ai troqué l’ordinateur, les réseaux sociaux, les livres pour les monuments, les musées, les terrasses de café, le bonheur de flâner dans des rues inconnues. Mais est-ce que j’ai vraiment été en vacances ? Une féministe ne prend-elle jamais de vraies vacances ?
- Enraciner la justice sociale dans l’écoféminisme
L’écoféminisme englobe plusieurs luttes pour la justice sociale, car il lie ensemble des enjeux de justice environnementale avec des enjeux d’égalité entre les genres. Les perspectives écoféministes, qu’elles soient locales ou globales, ont comme prémisse l’inséparabilité de la justice sociale avec la justice environnementale. Dans les Amériques, les luttes des femmes paysannes et des femmes autochtones sont emblématiques d’un mouvement et d’une pensée écoféministe active et dynamique.
- Résistance populaire face aux minières canadiennes
La demande pour les métaux et minéraux non métalliques a monté en flèche depuis 2000, sous l’effet conjugué de la croissance asiatique et de la crise financière occidentale, qui fait rechercher des valeurs sûres comme l’or. Dans leur dernier ouvrage [1], Alain Deneault et Wiliam Sacher soulignent comment le laxisme de la législation canadienne et les conditions particulièrement favorables de la Bourse de Toronto ont stimulé la croissance des entreprises minières au Canada, pour le plus grand bénéfice des spéculateurs. Non seulement le Canada est-il un paradis fiscal pour les entreprises minières, mais le gouvernement « couvre » les opérations de ces entreprises à l’étranger, rendant toute poursuite pratiquement impossible.
- La rencontre du féminisme et de l’antiracisme
Sociologue et féministe française de renom, la théoricienne et militante Christine Delphy est venue à Montréal à l’automne 2007 pour prononcer deux conférences : « Le mythe de l’égalité-déjà-là : un poison » et « L’Afghanistan : une guerre pour les femmes ? » Christine Delphy s’est d’abord fait connaître au Québec dans les années 1970 pour son article « L’ennemi principal », puis par l’œuvre du même nom, publiée en deux volumes. En 1977, elle fonde, avec entre autres Simone de Beauvoir, la revue Questions féministes, puis Nouvelles questions féministes en 1980. Elle a récemment pris position contre la loi française interdisant le port du foulard musulman dans les écoles. Sa lutte antiraciste l’a menée à s’engager dans le Mouvement des indigènes de la république [2].
- La face cachée de l’industrie minière
L’Abitibi est reconnue comme une région ressource au niveau minier, terminologie qui laisse entendre que le territoire est destiné à l’exploitation. Les retombées économiques sont amplement publicisées, mais qu’en est-il des retombées dans les coffres de l’État ainsi que des bouleversements sociaux et environnementaux ?
- D comme Delphy
Pour qui ne la connaîtrait pas, Christine Delphy, militante et sociologue française, est une référence du féminisme matérialiste. Si la lecture de ses essais reste incontournable [3], deux films réalisés par Florence Tissot et Sylvie Tissot, Je ne suis pas féministe mais… et L’Abécédaire de Christine Delphy, peuvent assurément faire office d’introduction à son œuvre.
- Plus de 500 femmes toujours rebELLEs !
En octobre avait lieu Toujours RebELLEs : le premier rassemblement pancanadien des jeunes féministes. Nous étions 531 jeunes femmes de 14 à 35 ans, de toutes les régions du Canada. Imaginez l’enthousiasme ! Nous avons réaffirmé la pertinence du féminisme et discuté d’enjeux en lien avec la montée de la droite au Canada : la féminisation de la pauvreté et les conséquences du néolibéralisme, l’hypersexualisation et la marchandisation du corps des femmes ainsi que le racisme et l’hétérosexisme. Le passage à l’action était aussi à l’honneur, avec des ateliers de résistance créative (certaines ont même expérimenté le théâtre de rue et le cheerleading radical !). L’adoption d’un manifeste exprimant le « nous » des jeunes féministes, les situations et systèmes que nous dénonçons ainsi que les perspectives d’action que nous proposons pour continuer à lutter a été le point culminant du rassemblement. Il servira d’outil politique pour galvaniser les luttes, qu’elles soient locales, provinciales ou pancanadiennes.
Avis à ceux et celles qui affirment que le féminisme est mort, les jeunes féministes sont loin d’avoir dit leur dernier mot ! Elles organiseront des journées pancanadiennes d’actions décentralisées, dont la première est prévue pour le 8 mars 2009 !
Ève-Marie Lacasse et Elsa Beaulieu, membres du Comité organisateur
- Vers des collectivités durables. Réinventer Postes Canada
Sous le gouvernement Harper, le service des postes du Canada a fait l’objet de graves menaces, comme la fin de la livraison à domicile et la privatisation. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a mené une dure bataille contre ces offenses, appuyée par une grande partie de la population.
- Pour une hausse significative du salaire minimum
Le 1er mai dernier, le salaire minimum général est passé à 11,25$ de l’heure. La hausse s’inscrit dans une série d’augmentations du salaire minimum visant à atteindre 12,45$ d’ici 2020, ce qui devrait alors représenter la moitié du salaire moyen au Québec.
- Sidération féministe
Alors que j’écris ces lignes, j’ai à côté de moi, sur ma table de travail, une liasse d’enveloppes contenant des lettres, accompagnées de chroniques découpées dans le Journal de Montréal, soulignées et commentées, envoyées par quelqu’un qui, sous couvert de l’anonymat, conteste des opinions que j’énonce publiquement – des opinions féministes.
- Les Fermières Obsédées
C’est soir de vernissage à la galerie de l’UQAM. Sous la responsabilité de la commissaire Thérèse St-Gelais, l’exposition « archi-féministe [4] » intitulée Loin des yeux près du corps [5] nous introduit dans l’univers d’artistes incontournables telles que Ghada Amer, Louise Bourgeois, Betty Goodwin, Kiki Smith et Angèle Verret. À travers le brouhaha, je n’ai d’yeux que pour Les Fermières Obsédées (F.O.) venues visiter celles qui les inspirent, flamboyantes dans leur costume de spectatrices. C’est que durant la dernière décennie, les F.O. ont si bien incarné les enjeux de la troisième vague féministe au Québec, par leurs performances politiquement et esthétiquement « baveuses », qu’on ne peut tout simplement pas se lasser d’elles.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- ONG et minières canadiennes
Avec la sortie de Trou Story, on peut espérer une nouvelle prise de conscience sur le rôle de l’industrie minière dans la société québécoise et canadienne. Dans une perspective historique, le film jette un regard sur l’exploitation des ressources naturelles aux mains de compagnies étrangères, les dizaines de milliers de mineurs qui ont péri avant que les conditions de travail ne s’améliorent et les répercussions sur les écosystèmes qui font en sorte que des générations futures devront payer pour les dommages causés.
- Jeunes féministes en lutte
En octobre 2008 se tenait le 1er Rassemblement pancanadien des jeunes féministes qui a réuni à Montréal plus de 500 jeunes femmes de 14 à 35 ans de toutes les régions du Québec et du Canada. L’objectif de cet événement était d’ « enraciner, dynamiser, mobiliser et réseauter le mouvement des jeunes féministes au Canada ». Un an plus tard, qu’en est-il ?
- Comment les femmes ont sauvé le mouvement syndical
Les femmes ont joué un rôle crucial dans l’histoire du syndicalisme au Québec, comme ailleurs. Leur contribution au mouvement syndical et à la société en général est cependant minimisée, passée sous silence, reléguée à la périphérie de l’Histoire, cantonnée aux études féministes. C’est une grave injustice. D’importantes batailles sociales, dont les fruits sont ce que l’on nomme aujourd’hui si chèrement nos « acquis », ont été menées en grande partie par le mouvement féministe, incluant ses ramifications dans les syndicats.
- Drôle d’odeur dans la cuisine
En vue de produire une nouvelle Politique québécoise d’égalité – appelée sous les gouvernements précédents Politique en matière de condition féminine –, le Conseil du statut de la femme (CSF) a déposé auprès du gouvernement un Avis public intitulé Vers un nouveau contrat pour l’égalité sociale entre les femmes et les hommes. La Commission parlementaire de janvier 2005 est l’aboutissement des consultations entreprises par le CSF et le comité d’expertes nommées par la ministre, Michelle Courchesne, en février 2004 [6].
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- Ceci (n’)est (pas) mon corps
Le corps a toujours constitué un enjeu féministe, d’autant plus que durant des siècles, les « politiques sur notre ventre » se sont longtemps faites sur notre dos. Si des hommes pratiquent de longue date (et encore aujourd’hui) l’échange de femmes en raison des capacités productives et reproductives de leur corps, il n’est pas étonnant que les mouvements et les réflexions féministes aient fait du corps des femmes un enjeu. Cela est d’autant plus important que les mouvements féministes se sont développés à une époque où, si l’on en croit Foucault, les mécanismes de domination passent largement par le biopouvoir.
- Multiplication des postes vacants : où est le problème ?
Tout indique que le thème de la pénurie de main-d’œuvre occupera encore la conversation publique en 2022. Le phénomène, qui a gagné en importance dans les dernières années, justifierait qu’on lui accorde notre attention et que les gouvernements agissent pour y remédier. Mais remédier à quoi exactement ?
- Du côté des petites librairies
Avec l’ouverture attendue et imminente de la coopérative de solidarité l’Euguélionne, librairie féministe à Montréal, nous avons cru bon de revenir sur les motivations qui ont fait naître le projet et sur celles qui l’habiteront tout au long de son existence.
- La grande braderie
Le temps a bien passé entre le moment où René Lévesque, ministre des Ressources naturelles, expliquait en bon maître d’école, les avantages que procurerait la nationalisation de l’électricité pour l’ensemble de la population québécoise. En 1962, lorsque le gouvernement de Jean Lesage déclenche des élections sur la question de la nationalisation de l’électricité, la population avait compris que l’exploitation de cette richesse ne devait plus servir à payer des dividendes à des actionnaires qui vivaient pour la plupart à l’étranger et qui ne se préoccupaient pas de son état d’avancement de la société.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- « Notre relation à l’autre est indissociable de notre rapport au territoire »
Élue depuis moins d’un an, la jeune députée de Québec solidaire (27 ans) a pris la mesure de sa fonction. « J’arrive à bien marcher avec ces grands souliers, dit-elle. J’ai progressivement découvert le travail de députée au quotidien, en région et à l’Assemblée nationale à Québec. » Mines, environnement, agriculture, services publics, culture, relations avec les Autochtones… nous avons passé en revue avec elle les grands dossiers qui l’occupent à l’occasion de la parution d’un numéro d’À bâbord ! consacré à l’Abitibi-Témiscamingue.
Propos recueillis par Rémi Leroux.
- Un bilan des plus honteux
Il y a environ trente-cinq ans, Richard Desjardins et Robert Monderie ont entamé une singulière collaboration cinématographique qui leur a permis de coréaliser cinq documentaires engagés [7] dont plusieurs observateurs avertis ont souligné la pertinence. Certes, leur œuvre – de Comme des chiens en pacage (1977) à Trou story (2011), en passant par Mouche à feu (1982) – ne s’avère pas aussi abondante qu’elle aurait pu l’être. Ce phénomène s’explique surtout parce que les deux hommes ont longtemps eu de la difficulté à trouver des fonds publics pour réaliser les films militants qu’ils souhaitaient faire.
- Le secteur minier au Chili
SANTIAGO. Le 13 octobre 2010, dans le nord du Chili, le monde entier assiste au sauvetage en direct de 33 mineurs séquestrés à 700 mètres sous terre depuis 2 mois. Le même jour, loin des caméras, le Congrès chilien, déserté par les journalistes, entérine la prolongation d’un régime d’invariabilité de l’impôt sur les entreprises minières. Le pays sud-américain est un enfer pour les mineurs, mais un paradis pour les compagnies minières.
- Une nouvelle alliance
Devant l’ampleur des problèmes écologiques, énergétiques et alimentaires à l’échelle de la planète, ainsi que devant l’accroissement effréné des violences et des inégalités sociales, il est urgent de créer des alliances entre les différentes luttes progressistes et plus particulièrement entre les luttes féministes, écologistes et pour la justice sociale.
- La division sexuelle du travail
Quel est le rapport entre femmes, féminisme et souveraineté alimentaire ? Au Nord comme au Sud, en ville comme à la campagne, « l’économie », l’agriculture et le gros du commerce des aliments sont encore aujourd’hui « des affaires d’hommes », des secteurs où les positions de pouvoir sont occupées par les hommes et où les femmes, leur travail et leurs revendications restent largement invisibles et dévalorisés. Pourtant, de la semence à l’assiette, les femmes jouent un rôle central dans la production, la distribution et la transformation des aliments. Les restructurations actuelles du système alimentaire mondial les affectent de multiples manières, et elles sont au cœur des luttes politiques pour la justice économique, sociale et environnementale. Regard féministe sur les enjeux de la lutte pour la souveraineté alimentaire.
- La terreur féministe. Petit éloge du féminisme extrémiste
Irene, La terreur féministe. Petit éloge du féminisme extrémiste, Divergences, 2021, 130 pages.
- Postes Canada à l’ère du 2.0
Postes Canada avance dans sa stratégie de mettre un terme à la livraison du courrier à domicile. Les protestations n’ont pas tardé à venir tant des partis d’opposition que des municipalités et des citoyen·ne·s dès l’annonce de la société en février dernier. Pourtant, en mettant l’accent sur les aspects les plus matériels du problème, ne passe-t-on pas à côté de l’essentiel ?
- Je suis féministe, le livre
Marianne Prairie et Caroline Roy-Blais (dir.), Je suis féministe, le livre, Montréal, Éditions du Remue-Ménage, 2016, 204 pages.
- La justice pour toutes !
Un féminisme dépolitisé a réussi à s’imposer au Québec avec le concours des gouvernements, des médias, de l’industrie du divertissement et parfois même des groupes de femmes.
- Humour et éducation
L’humour a-t-il sa place dans l’enseignement ? Peut-on apprendre grâce à lui ? A-t-il des vertus pédagogiques ? La réponse à ces questions est certainement positive et je suis convaincu que les artisans de Charlie Hebdo souhaitaient, tout autant que faire rire, donner à penser et faire réfléchir. En cela, ils et elles s’inscrivaient dans une tradition littéraire appelée satire, très ancienne puisqu’elle remonte à l’Antiquité.
À Charb, in memoriam
- Trois ex-ministres mercenaires
Philippe Couillard, Claude Castonguay et Michel Clair ont été ministres de la Santé à Québec. Aujourd’hui, ils utilisent leur notoriété publique pour promouvoir le secteur privé et en tirer profit personnellement. Il y a conflit d’intérêts. Avec des dépenses de 142 milliards par année, environ 10 % du PIB canadien, le secteur de la santé constitue une opportunité sans précédent. Pour le milieu des affaires, il s’agit de percer ce marché sans faire trop de remous.
- Marie-Claire Daveluy (1880-1968). Une historienne féministe
Le nom de Marie-Claire Daveluy est aujourd’hui presque effacé de la mémoire collective. Certain·e·s aîné·e·s se souviennent peut-être de Perrine et Charlot, les populaires personnages de ses livres pour enfants, mais ils ignorent probablement tout de son action féministe.
- Le féminicide de Ciudad Juárez
Du 5 au 15 février 2004, une délégation québécoise de solidarité avec les femmes de Ciudad Juárez s’est rendue au Mexique dans le but de manifester sa solidarité envers les familles des victimes du féminicide et les groupes locaux qui le dénoncent. La mission avait aussi pour objectifs de vérifier la mise en œuvre des recommandations émises par les diverses organisations ayant enquêté sur le cas, de concrétiser des pistes d’appui et de faire pression sur les autorités locales pour que cessent le féminicide et l’impunité. Marie-Hélène Côté, qui faisait partie de la délégation, rapporte ici quelques éléments marquants.
- Un salaire minumum à bonifier
L’année 2015 marque le 90e anniversaire de l’entrée en vigueur de la première loi fixant un niveau de salaire minimum au Québec : la Loi sur le salaire minimum des femmes. Force est de constater, 90 ans plus tard, que malgré l’évolution législative et les progrès sociaux que le Québec a connus, nous sommes encore aux prises avec plusieurs problèmes de pauvreté, d’exclusion et de discrimination à l’endroit de plusieurs groupes de travailleuses et de travailleurs.
- Terre, eau et vie
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
- Quelle démocratie scolaire ?
La loi 40 sur l’organisation et la gouvernance scolaires, adoptée sous bâillon en février 2020, modifie substantiellement les rôles et les responsabilités des instances de gestion scolaire au Québec. Malgré la prétention du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge de vouloir ainsi rapprocher la prise de décision de l’élève, l’adoption et la mise en œuvre de cette loi traduisent plutôt la négation des principes démocratiques et l’instauration d’une gouvernance scolaire au service du ministre de l’Éducation.
- Mini-maisons. Petits formats, grands défis
Le mouvement des mini-maisons prend rapidement de l’ampleur au Québec. Or, pour tout écologiques qu’elles soient, si elles sont construites sur de nouveaux développements, elles contribueront au problème de l’étalement urbain. Il est donc nécessaire de penser à la manière dont ces habitations s’inséreront dans le tissu urbain.
- Aide internationale féministe. Trop d’armes et pas assez de développement
L’hiver dernier, l’organisation One, cofondée par le chanteur Bono du groupe U2, invitait le premier ministre Justin Trudeau à passer de la parole aux actes en ce qui a trait à la place des femmes dans sa politique de développement international. Près d’un an plus tard, force est de constater que les progrès restent très minces.
- Abécédaire du féminisme
Noémie Désilets-Courteau et Marie-Louise Arsenault,Abécédaire du féminisme, Éditions Somme toute, 2016, 232 p
- Palmarès et féminisme
Voici la chronique de Martine Delvaux, telle que publiée dans notre numéro actuellement en kiosque.
- Quand le corps des femmes donne chair au conflit
Corps voilé, dévoilé, marchandé ; corps conspué, vendu, réclamé ; corps autodéterminé... Le corps des femmes, au sein même des féminismes, demeure un outil et un terrain de tensions, de conflits et de résistances. Les enjeux entourant le port du voile et la prostitution/travail du sexe en sont les illustrations les plus actuelles et les plus déchirantes. Mais au-delà de l’enjeu fondamental qui divise les différentes approches féministes – à savoir : est-il possible qu’une femme qui porte le (…)
- Andy Srougi perd son procès contre À bâbord ! et Barbara Legault
[Montréal, le 13 septembre] Le militant masculiniste Andy Srougi a perdu la requête en diffamation qu’il a intentée contre la revue À bâbord ! et la militante féministe Barbara Legault en décembre 2006. Andy Srougi les accusait d’avoir « proféré des propos haineux » à son endroit dans l’article « Des hommes contre le féminisme », signé par Barbara Legault et publié dans le no 16 de la revue À bâbord !, paru en octobre 2006. M. Srougi prétendait que des « propos diffamatoires, mensongères [sic] et haineux [avaient] porté atteinte à [sa] réputation et lui ont causé une détresse émotionnelle ». Le procès a eu lieu les 4, 5 et 6 juin 2008 à Montréal.
- Philosophies féministes de l’éducation
Il est arrivé à Claude Lévi-Strauss, le célèbre ethnologue, de décrire un village dont tous les adultes mâles étaient absents comme étant… déserté ! Une telle remarque nous choque aujourd’hui et, grâce aux féministes, tout ce qu’elle peut avoir de discriminatoire nous saute désormais aux yeux. Mais que ce passage n’ait, semble-t-il, pas été reconnu comme outrageant par Lévi-Strauss et de nombreux lecteurs incite à supposer chez eux une espèce de point aveugle interdisant de voir certaines choses et ne permettant d’en voir certaines autres que sous un certain angle.
- Écrire féministe de la main gauche
Voici ma dernière chronique officielle dans À bâbord !. Oui, j’ai tenu une chronique, au cours des dernières années. C’est-à-dire que j’ai écrit, régulièrement, un texte féministe destiné à la revue, des textes dont je dirais même qu’ils lui ont été confiés, À bâbord ! accueillant avec générosité ce que je lui soumettais d’idées et de mots en suivant le pas à pas de ce qui se passait autour de moi et de ce qui, moi, me traversait.
- Ils voulaient changer le monde. Le militantisme marxiste-léniniste au Québec
Jean-Philippe Warren, Ils voulaient changer le monde. Le militantisme marxiste-léniniste au Québec, Montréal, VLB, 2007, 252 p.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Voeu féministe pour 2018
J’écris cette chronique au lendemain des vacances de Noël et de la cérémonie des Golden Globes, remise de prix par la Hollywood Foreign Press Association aux productions cinématographiques et télévisuelles de l’année qui vient de se terminer.
- Féminités dystopiques
Le 4 mai dernier, un projet de loi a été adopté, de justesse, par les républicains de la Chambre des représentants américains, un projet de loi visant à réformer l’« Obamacare ». Certes, le projet de loi doit maintenant être adopté par le Sénat. Néanmoins, les modifications apportées à l’« Affordable Care Act » ont de quoi faire trembler les femmes.
- L’union des voix malgré tout
Les soulèvements du « printemps arabe » ont engendré diverses transformations politiques, notamment le renversement des dictatures en place. Une fois l’euphorie passée, la complexité de la transition démocratique et le renforcement de mouvances intégristes participent à produire des espaces publics fragmentés, désordonnés, mais aussi ouverts sur de nouveaux horizons.
- Le corps des femmes de couleur
L’instrumentalisation du corps des femmes comme symbole politique par les systèmes patriarcaux a rapidement été repérée par les féministes comme un enjeu majeur dans la lutte pour l’émancipation des femmes. Les féministes ont rappelé comment l’appropriation du corps des femmes par le système patriarcal constitue un enjeu central pour comprendre la domination des femmes, mais aussi pour mieux penser la résistance. En d’autres mots, le corps est conçu comme lieu de pouvoir, en tant qu’objet mais aussi sujet de pouvoir. Aujourd’hui, au sein même du mouvement féministe, le corps des femmes immigrantes et racisées devient objet de débat et sujet de résistance.
- Debout
Le 25 juin 2013, la sénatrice texane Wendy Davis enfilait une paire de chaussures de course roses pour pouvoir tenir le coup pendant un filibuster historique : treize heures sans s’asseoir ou prendre appui, sans boire ni manger, sans quitter sa place ni le fil d’un discours écrit en opposition à un projet de loi dont l’objectif était non seulement de réduire aux vingt premières semaines de grossesse le droit des femmes à l’avortement (et encore, dans des circonstances quasi exceptionnelles), mais de limiter radicalement leur accès à des cliniques (dont le nombre sera ramené, puisque le projet a finalement été adopté le 13 juillet, de 42 à 5).
- Le féminisme, une utopie pragmatique
Le féminisme est pluriel, l’utopie s’invente sous des formes multiples . Tentons de préciser tout de même leurs liens : vision politique et sociale, le féminisme comme force de transformation a nécessairement un lien avec l’utopie. Comment changer le monde sans le rêver autrement ? Utopie sans cesse à redéfinir, à porter ailleurs. Comment changer le monde avec les rêves d’hier ?
L’utopie féministe est une utopie agissante et non seulement pensée (même si le féminisme est aussi un système (…) - L’esprit coopératif liquidé
Lorsque j’ai entrepris la visite d’une série de districts miniers en Bolivie, jamais je n’aurais cru revenir autant dans le passé. Parallèlement aux quelques mégaprojets miniers, la majorité des exploitations sont de nature artisanale. Malgré des nuances, autant les régions aurifères que celles de l’étain témoignent de techniques et conditions de travail vétustes : le marteau, la pioche et, pour tenir le coup, la feuille de coca. Que se cache-t-il sous cette réalité glauque ?
- Art et féminisme. Quelques tendances significatives
L’art contemporain est emporté, depuis les années 1990, par une troisième vague du féminisme complexe et polymorphe. Certains modes d’exploration des décennies précédentes demeurent, mais de nouvelles préoccupations s’imposent. J’insiste ici sur certains courants qui s’emparent de la question identitaire, mais l’envisagent de façon innovante.
- Communautaire et féminisme : espace d’égalité pour un monde juste
Les garderies populaires devenues des CPE, des maisons de la famille devenues des organismes communautaires, des groupes d’entraide devenus des centres d’éducation populaire. Des idées ayant émergé de groupes de femmes soucieuses de répondre aux besoins des familles, du quartier, du village, de la région, du Québec tout entier. C’est aussi ça, le mouvement communautaire québécois qui s’est bâti depuis les années 1960.
- Non à la culture du viol !
La culture du viol se porte bien au Québec et au Canada. Malgré un premier ministre fédéral qui se dit féministe. Malgré « l’égalité entre les hommes et les femmes » comme valeur fondamentale de la société québécoise.
- « Je ne suis pas », Ils ne sont pas, Nous sommes
Le « je ne suis pas féministe » lancé en mars dernier par la ministre libérale Lise Thériault a déclenché un tourbillon médiatique important. L’affaire n’a pas mené au remplacement de la ministre de la Condition féminine par une personne reconnaissant – c’est bien le minimum – la nécessité de lutter pour l’égalité entre les hommes et les femmes, soit. Elle aura au moins eu le mérite de déclencher une discussion sur la nature et la pertinence du féminisme, montrant à quel point ce mouvement (…)
- Ce que haïr veut dire
J’écris cette chronique entre les dénonciations d’agressions sexuelles concernant Jian Gomeshi et Bill Cosby, celles qui ont envahi le web et tant de lieux d’activités, des salles des médias à la colline parlementaire en passant par l’université. Je l’écris à la veille du 6 décembre, 25 ans après l’attentat de l’École polytechnique et la mort de 14 femmes, des étudiantes, au bout d’une arme de destruction massive : la misogynie et l’antiféminisme.
- Comment tout peut changer
Naomi Klein (avec Rebecca Steffof), Comment tout peut changer. Outils à l’usage de la jeunesse mobilisée pour la justice climatique et sociale, Lux, 2021, 318 pages. Traduit de l’anglais par Nicolas Calvé
- Comment tout peut changer : outils à l’usage de la jeunesse mobilisée pour la justice climatique et sociale
Naomi Klein (avec Rebecca Steffof), Comment tout peut changer : outils à l’usage de la jeunesse mobilisée pour la justice climatique et sociale, Lux, 2021, 318 pages. Traduit de l’anglais par Nicolas Calvé.
- Une mission dévoyée
Lorsque l’Organisation européenne de coopération économique, formée par les Américains après la guerre pour distribuer les 12 milliards d’aide du plan Marshall, eut terminé son travail, on convint chez les techniciens de la « modernisation » de prolonger l’effort de rattraper l’Amérique et d’élargir le mandat de l’organisation pour y inclure l’éducation, c’est-à-dire le capital humain, c’est-à-dire la main-d’œuvre, dont la notion apparaissait justement dans la charte. C’était en 1961. (…)
- La puissance féministe, ou le désir de tout changer
Verónica Gago, La puissance féministe, ou le désir de tout changer, Rue Dorion, 2021, 341 pages. Préface de Sylvia Federici, Épilogue de Collages féminicides Montréal.
- Cinq chantiers pour changer le Québec : temps, démocratie, bien-être, territoire, transition
IRIS, Cinq chantiers pour changer le Québec : temps, démocratie, bien-être, territoire, transition, Montréal, Écosociété, 2016, 132 pages.
- Changer le monde - Où allons-nous ?
Changer le monde pour qu’il soit plus juste, démocratique, égalitaire, libre, inclusif et en équilibre avec l’environnement est un projet naïf et téméraire, qui nécessite une lutte constante marquée par d’incessants reculs et avancées. Les forces du statu quo libéral capitaliste sont si écrasantes qu’il devient facile de renoncer à se mobiliser contre elles. Antonio Gramsci soulignait l’importance de conjuguer « le pessimisme de la raison et l’optimisme du cœur ». D’où ce dossier à la candeur assumée, celle de faire comme si l’on pouvait réussir à faire courber les pouvoirs, sachant que la volonté et les idées sont aussi des moteurs de l’histoire.
- Renouveler le syndicalisme – Pour changer le Québec
Renouveler le syndicalisme – Pour changer le Québec, Philippe Crevier, Hubert Forcier, Samuel Trépanier (dir.), Montréal, Écosociété, 2015, 295 p.
- Pour changer le monde - Affiches des mouvements sociaux au Québec, 1966-2007
Jean-Pierre Boyer, Jean Desjardins et David Widgington, Pour changer le monde - Affiches des mouvements sociaux au Québec, 1966-2007, Montréal, Lux, 2008, 360 p.
- Lancement du numéro 96
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 96e numéro et son dossier « Bas-Saint-Laurent. Repousser l’horizon ».
Rendez-vous le Samedi 1er juillet à partir de 18h aux Bains Publics - Cabaret culturel, coop de solidarité (53 Rue St Germain E, Rimouski).
Prises de parole à confirmer.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Le consentement après #MeToo
Voilà le refrain inévitable qu’on nous sort chaque fois que l’on discute de consentement, de culture du viol et de réforme du droit relatif aux agressions sexuelles. Le « contrat en triple exemplaire » se présente comme l’ultime transgression, la persécution, la folie féministe poussée à son comble.
- Les artifices du pouvoir
La ville de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec, attire l’attention des médias depuis plusieurs années. L’administration municipale fait l’objet de multiples plaintes au ministère des Affaires municipales ; des démarches citoyennes devenues indispensables qui suscitaient chez Sylvie Asselin, en juillet 2015 au sortir d’élections précipitées, des réflexions sur l’état de notre démocratie.
- Le réseau collégial et les jongleries du ministre Reid
Les cégeps connaîtront-ils cette année une rentrée mouvementée ? Tout dépendra de ce qu’annoncera dans les semaines à venir le ministre de l’éducation, Pierre Reid. On se souviendra que ce printemps, M. Reid a convoqué un forum sur les cégeps. Avant, durant et après cette consultation, il a laissé planer jusqu’aux plus extrêmes hypothèses sur leur avenir – laissant même évoquer leur abolition pure et simple. Cet automne, il doit annoncer sa décision de ce qu’il adviendra des cégeps. On comprend sans mal que le milieu retienne son souffle et que la sourde colère qui gronde puisse éclater à tout moment.
- La ruée vers l’uranium qui enrichit
Après de longues années d’absence, tapi sous le sol, la réputation lourdement entachée, l’uranium refait surface. Au cours des derniers mois, l’élément 92 est devenu la coqueluche des compagnies d’exploration minière, des investisseurs et des analystes financiers et le Québec, lui, un lieu de prédilection pour l’exploration de l’uranium. Ce retour en grande pompe ne fait toutefois pas que des heureux. Un peu partout sur le territoire québécois, des groupes s’organisent, manifestent leur mécontentement, expriment leur crainte et exhortent le gouvernement à instaurer un moratoire contre l’exploration, l’extraction et l’exploitation d’uranium.
- Mexique : la lutte contre l’extractivisme s’intensifie
Lorsqu’une grande entreprise extractive décide de s’installer quelque part, les rapports de force sont extrêmement inégaux. Cela est encore plus vrai dans le cas des territoires autochtones ou de communautés économiquement fragiles. Au cours des années 1990, de nouveaux gisements miniers sont devenus rentables en raison de la croissance de la demande de métaux et des avancées technologiques au sein de l’industrie. Quelles sont les conséquences de cette recrudescence du secteur extractif pour le Mexique ?
- Wonder Woman, une superproduction féministe ?
Wonder Woman (2017) semble appartenir à une nouvelle catégorie : la superproduction hollywoodienne féministe. C’est du moins ce que disent les nombreuses critiques dithyrambiques de ce film.
- La série des #MoiAussi
Tous les 6 décembre, depuis quelques années, depuis l’avènement des réseaux sociaux, je mets sur ma page Facebook un statut qui demande : « Où étiez-vous le 6 décembre 1989 ? » Chaque fois, des dizaines d’internautes répondent à la question, décrivant avec précision le lieu où elles et ils se trouvaient, avec qui, quelle a été leur réaction, et puis après, ce que ça a changé…
- Prêter le flanc
Les exemples de nudité militante sont nombreux. Dans certains cas ils sont mixtes, dans d’autres cas ils sont spécifiquement le fait de femmes militantes. Toutefois, dans tous les cas, c’est le corps nu de la femme qu’il faut interroger, à cause de l’histoire qui lui colle à la peau, parce qu’un corps féminin dénudé sur la place publique, ça ne va pas de soi.
- Irréductibles traces
Il y a des moments dans l’Histoire qui ouvrent des champs (chants ?) de possibles en rupture avec l’ordre établi et qui, par-delà la répression et la censure, laissent de multiples traces. De la Révolution française aux collectivités espagnoles de 1936, en passant par l’aventure du Che et de la Révolution russe, ces événements (au sens fort du terme) semblent tisser une trame dont il s’agit d’extraire les joyaux cachés. De tous ces moments, mai 68 brille encore d’un éclat qui en gêne plus d’un, y compris un certain président d’une certaine république. « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes », clame-t-il. Face à l’arrogance des puissants, le dessin et la chanson peuvent alors sembler des armes bien fragiles. Ce sont pourtant celles-là que Dominique Grange et Tardi ont empoignées en produisant un magnifique album BD-CD, 1968-2008… N’effacez pas nos traces !
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Réalités transféminines et violences carcérales
Le Service correctionnel du Canada a récemment annoncé une nouvelle politique de placement pour les détenu·e·s transgenres. En vertu de celle-ci, les personnes trans pourront généralement choisir d’être placées dans un pénitencier fédéral correspondant à leur identité de genre.
- Les stages rémunérés, c’est CUTE !
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
- Féminicides et impunités : Le cas de Ciudad Juarez
Féminicides et impunités : Le cas de Ciudad Juarez, Marie France Labrecque, Écosociété, 2012
- Attention Féministes !
Attention féministes ! est un documentaire d’une cinquantaine de minutes réalisé par Rozenn Potin, une jeune cinéaste de la ville de Québec. Depuis des années on la voyait, carnet, enregistreuse ou caméra à la main, dans les congrès, manifs et rassemblements féministes. Elle s’était donné un objectif difficile : réaliser un film accessible sur les féminismes contemporains. Elle a finalement opté pour la forme du portrait : on suit pendant une petite heure cinq militantes, engagées (…)
- L’ombre et la lumière
Une douce retraite en jouant au golf et en se prélassant au soleil. Individus énergiques, dans la force de l’âge, habitués à ce que l’on parle d’eux à tous les jours, ils ne peuvent aisément se résoudre à retomber dans une paisible tranquillité. Leurs qualités de meneurs et de communicateurs sont toujours appréciées. Riches de leur passage à la tête d’un État, le carnet d’adresse bien garni et maîtrisant un nombre élevé de dossiers majeurs, ils peuvent faire fructifier leurs apprentissages. Une question reste toutefois importante : à qui leur expérience profitera-t-elle ?
- Pour une relance féministe, verte et juste
On sait déjà depuis longtemps : les changements climatiques pourraient entrainer la pire crise migratoire de l’histoire de l’humanité. Les femmes du Sud global sont au front de cette lutte.
- Ville féministe
Leslie Kern, Ville féministe. Notes de terrain, Éditions du remue-ménage, 2022, 250 pages.
- Théâtre. Révéler les femmes derrière le masque
Bien que les luttes féministes aient menées à des gains notables au Québec, des inégalités entre les hommes et les femmes persistent dans certains milieux, notamment celui du théâtre.
- Défi ou hérésie ?
Dans La religion dans les limites de la cité. Le défi religieux des sociétés postséculières [8], nous avons déployé en quelque 140 pages ce que nous sommes invités à faire ici en 1 000 mots, soit « présenter notre position sur la place qu’il convient de faire à la religion dans l’espace public ». Soyons donc bref en retournant au titre de notre ouvrage comme élément de réponse.
- À nos amies
Chronique douce de fin d’été (envers et contre la haine de Donald Trump), sur les femmes et l’amitié.
- Clair de lune, entre Arrival et Moonlight
La vague se met à déferler, comme toujours, à cause de quelques phrases, 600 mots publiés dans les pages d’un quotidien, des mots écrits autour d’un film, pour amorcer une réflexion.
- À qui appartiennent les femmes ?
« Le corps de Jennifer Lawrence est devenu celui de toutes les femmes. » Cet extrait du titre d’un article de Tracy Clark-Flory sur le site Salon saisit en quelques mots le sens du « celebgate » du mois de septembre dernier. La diffusion, sur le web, de nus volés d’actrices et de chanteuses populaires a fait couler beaucoup d’encre au cours des semaines qui ont suivi. Ces photos, selfies ou autres, étaient la propriété privée des stars, piquées à même leur stockage informatique.
- Les maNUfestantes
Les grévistes féministes marchent. Elles troquent la chambre à soi pour la rue et elles défilent maquillées, masquées, voilées, parfois nues mais toujours conscientes des images qu’elles convoquent, imitent, qu’elles citent avec ironie. La femme nue est une des images convoquées dans cette grève étudiante qui, pour les femmes, se double d’une grève de la petite fille sage. Les filles en grève marchent, scandent, crient, écrivent, mais la géométrie de leur rage est à l’image de la grève qu’elles font d’une grève pensée comme si elle était immunisée contre le virus de la hiérarchie et de la misogynie. C’est dans ce contexte que les grévistes féministes se dénudent en public.
- Le film "La règle d’or"
Dans un contexte particulier où le gouvernement libéral de Jean Charest tente de faire oublier les nombreux scandales qui l’éclaboussent en lançant de grands chantiers miniers dans la partie septentrionale du Québec (le fameux Plan Nord), il apparaît fort opportun de s’interroger sur les prétendus bienfaits de l’exploitation des ressources naturelles québécoises par l’industrie minière.
- L’étau des privatisations
Quelle technique a-t-elle permis d’imposer la mise en concurrence, voire la privatisation, d’entreprises publiques, de faire accepter la fermeture définitive de nombre de bureaux de poste et de gares, de remettre en cause la gratuité de la santé et de l’éducation, de transformer la fonction publique en un archipel d’agents concurrents et menacés ? Le tout presque sans « débat ». Pour cela, il a suffi de construire un corridor de « réformes » à l’intérieur duquel une porte se verrouille sitôt qu’on en franchit le seuil, pour conduire à une autre qui s’ouvre à mesure qu’on s’en rapproche. Puis, comme le dit la chanson, assez vite « on n’a plus assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens. Alors il faut qu’on avance ».
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- Dossier : Cégeps – 50 ans d’existence
- Dossier : L’utopie a-t-elle un avenir ?
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- No 050 - été 2013
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