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Articles (121)
- La police tue
Mohamed Annas, 25 ans, a été descendu par un flic le 1er décembre 2005 à Montréal. Selon Radio-Canada, le type « sortait d’une mosquée du quartier Côte-des-Neiges lorsqu’il a croisé les policiers de la Ville de Montréal, qui se trouvaient dans le secteur pour une affaire de fraudeurs ». Il a été abattu de deux balles et a été déclaré mort au moment de son arrivée à l’Hôpital Général Juif. Quarante jours plus tard, la famille Bennis ne connaissait pas les circonstances de sa mort, ne croyant (…)
- Guérir du mal de l’infini. Produire moins, partager plus, décider ensemble
Yves-Marie Abraham, Guérir du mal de l’infini. Produire moins, partager plus, décider ensemble, Montréal, Écosociété, 2019, 280 pages.
- Liberate the North from nuclear waste
As northwestern Ontario is currently being considered to host all of Canada’s current and future nuclear fuel waste, local citizens and groups, including First Nations, have formed We the Nuclear Free North (WTNFN) to oppose the transport, burial and abandonment of radioactive waste in northern watersheds. À Bâbord ! met one of their members, Brennain Lloyd, Project Coordinator at Northwatch. Interview by Louise Nachet.
- Against Cultural Appropriation
Entrevue originale de l’article "Contrer l’appropriation culturelle" du dossier RÉSISTANCES AUTOCHTONES, dans le numéro 54 de la revue.
- Generation Palestine : Voices from the Boycott, Divestment and Sanctions Movement
Generation Palestine : Voices from the Boycott, Divestment and Sanctions Movement, dirigé par Rich Wells, Londres, Éditions Pluto Press, 2013, 242 p.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Splendeur et misère des coalitions
Les causes se gagnent plus facilement quand l’union fait la force. Syndicats et organisations citoyennes jugent souvent nécessaire de former des coalitions afin de mettre en commun leur énergie pour une cause particulière et lutter plus efficacement. Mais ces réseaux n’ont pas la vie facile, le plus souvent à cause d’un manque d’argent.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Éducation sexuelle et pulsions mercantiles
Sharon Lamb et Lyn Mikel Brown, deux professeures américaines connues depuis une vingtaine d’années pour leurs recherches sur les femmes et les filles, ont publié en 2006 le livre Packaging Girlhood : Rescuing Our Daughters from Marketers’ Schemes [1]. Ce livre, qu’elles ont écrit en tant que femmes, mères et enseignantes, s’adresse surtout aux parents et porte un regard critique sur la culture dans laquelle les jeunes filles évoluent.
- Un stade démontable...permanent ?
Le stade olympique de Londres comptera 80 000 places. Afin d’en assurer la pérennité, on a pensé à édifier une structure démontable permettant de réduire l’ensemble à 25 000 places, en faisant du coup une infrastructure moins coûteuse à gérer, et s’intégrant davantage dans l’East End de Londres, fortement défavorisé, en lui fournissant des installations sportives de proximité. Mais c’était sans compter sur les intérêts du sport professionnel…
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- Un modèle insoutenable
Avoir une bonne alimentation n’est pas si compliqué. Il s’agit entre autres d’acheter des produits frais, de qualité, conçus à proximité par de petits producteurs. Il faut éviter les OGM et les pesticides, et cela, en favorisant les produits de l’agriculture biologique. Il est nécessaire de résister à l’agro-industrie, à ses mets fades, gras, sucrés, remplis d’additifs alimentaires. Pourtant, ces choix élémentaires pourraient devenir encore plus difficiles qu’ils ne le sont déjà, à cause des accords de libre-échange.
- Le Cirque du Soleil et ses travailleurs
En novembre dernier, le Cirque du Soleil (CdS) annonçait triomphalement qu’il présenterait à compter de 2007, et ce pour une période minimale de quatre ans, un tout nouveau spectacle d’hiver au Madison Square Garden, signe tant attendu d’un possible ancrage de la compagnie à New York. Comme l’indiquait récemment une lettre ouverte au Devoir intitulée « Le syndrome de l’ogre » [2], le CdS semble « devenu un animal vorace à l’appétit insatiable » : association avec la firme CKX et sa filiale Elvis Presley Enterprises, association avec Apple Corps Ltd — la compagnie des Beatles —, et création en 2006 du spectacle Love (cinquième spectacle à Las Vegas), inauguration prochaine de trois nouveaux spectacles permanents à Tokyo, Macao et Londres, lancement d’un énième spectacle de tournée ce printemps à Montréal… Une entreprise peut-elle devenir une multinationale du divertissement et continuer de croître à un rythme sidérant année après année sans que personne n’en paie le prix ?
- Reterritorialisons Québec
Dans le contexte actuel, il est essentiel de comprendre que l’occupation territoriale dont nous héritons est le produit de l’érosion du bien commun par des intérêts privés.
- La Remise. Plus qu’une bibliothèque d’outils
De plus en plus de politicien·ne·s, de scientifiques et de militant·e·s s’accordent sur le fait que les crises sociales, économiques et écologiques ne peuvent être résolues par la croissance soutenable. La coopérative La Remise est une initiative, parmi de nombreuses autres, qui permet de revoir nos façons de consommer.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [3].
- Que peut-on attendre du tramway ?
L’annonce du projet de réseau structurant de transport en commun (RSTC) à Québec a fait couler beaucoup d’encre et nourri de nombreuses tribunes, chacun y allant de son interprétation et de sa lecture. Dans les discussions ayant eu lieu autour du tramway et de ses effets, la science a été mise de côté pour faire place aux opinions. Ce texte propose d’explorer les impacts possibles sur la base de faits, soit d’études reconnues et publiées.
- Les amazones
L’archétype de la femme noire forte – soit celle qui n’a besoin ni de protection, ni d’affection ni de bienveillance de la part de son entourage et de la société – a fait l’objet de diverses études aux États-Unis. La chanteuse Beyoncé en a même fait un emblème qui est souvent repris comme un compliment, voire un hymne à la force des femmes noires. Or, cet archétype n’est pas anodin.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [4], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- La marchandisation de la santé
Ceci est la version intégrale, et en langue d’origine, de l’article « La marchandisation de la santé », paru dans notre dossier En plein corps.
- Quelques remarques sur la fuite de documents de la National Security Agency (NSA)
If you’re doing nothing wrong, you have nothing to hide from the giant surveillance apparatus the government’s been hiding.
Stephen Colbert [5]
- De l’insurrection au parlementarisme
Tommy McKearney est né en 1952 en Irlande du Nord. Il est issu d’une famille qui a une longue tradition républicaine. Ses deux grands-pères ont combattu dans la guerre d’indépendance (1919-1921) et la guerre civile (1922-1923). Trois de ses frères sont morts durant le conflit nord-irlandais : deux en service commandé pour l’IRA, le troisième, malgré qu’il n’ait jamais été membre de l’IRA, a été assassiné par des paramilitaires protestants. Le 9 août 1971, au lendemain de l’introduction de la politique d’internement, Tommy McKearney décida de joindre l’IRA provisoire. Il deviendra rapidement l’officier commandant de la brigade d’East Tyrone. Arrêté en 1977, il fut condamné à la prison à vie. Dès son arrivée en prison, il participa avec des centaines d’autres républicains au blanket protest et au dirty protest pour obtenir le statut de prisonnier politique. En 1980, après trois ans de lutte sans résultat, il prit part avec six autres volontaires à la première des deux grèves de la faim menées par les prisonniers républicains. Afin d’éviter la mort d’un des grévistes, la grève fut levée après 53 jours, avant qu’un accord officiel n’ait été conclu, ce qui mena à la seconde grève de la faim, dirigée par Bobby Sands. À sa sortie de prison en 1993, en désaccord avec l’orientation prise par le Sinn Féin, il fonde avec d’autres républicains l’Irish Republican Writers Group (IRWG) et la revue Fourthwrite (for a democratic socialist republic) afin de donner une voix à la gauche républicaine. Aujourd’hui, il est journaliste pigiste et organisateur syndical pour l’Independent Workers Union. Ses articles peuvent être consultés sur son site [6]. Il se décrit toujours comme un républicain socialiste. Il vient de publier The Provisional IRA : From Insurrection to Parliament (Pluto Press, 2011, 236 p.). C’est à cette occasion qu’À bâbord ! l’a rencontré.
- Les guerres secrètes de l’Afghanistan
Steve Coll, Ghost Wars : The secret history of the CIA, Afghanistan and Ben Laden, from the Soviet invasion to September 10, 2001, New York, Penguin books, 2004, 738 p.
- Mondialisation, villes et violence
Yves Pedrazzini est chercheur au Laboratoire de sociologie urbaine de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, où il coordonne des travaux sur la violence et la sécurité urbaine. En 2005, il publié en 2005 le livre La violence des villes aux éditions Écosociété. Il a vécu dans les bidonvilles d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et même d’Amérique du Nord, puisqu’il a côtoyé les gangs de Caracas, Dakar, Bogota, Marseille ou encore Philadelphie. Qui de mieux alors que ce chercheur pour nous parler des formes que prend le contrôle social des populations appauvries dans le cadre du développement urbain mondial ?
- Apprendre derrière son écran. Entretien avec la FECQ
La rentrée au cégep a été difficile pour les étudiant·e·s. Dans le contexte de l’enseignement à distance, la perte d’un espace de socialisation, ainsi que les défis liés à l’organisation du travail et à la motivation scolaire pèsent lourd sur leurs épaules, selon la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
- Chronologie des événements
États-Unis
1965
4 janvier – L’université de Berkeley autorise la liberté d’expression et d’association et instaure une plus grande liberté académique. Victoire partielle du Free Speech Movement, qui a mobilisé les étudiants de Californie durant 4 mois et provoqué l’arrestation de 800 d’entre eux.
21 février – New York : Assassinat du militant noir Malcolm X.
7 mars – Répression policière lors de la Marche pour les droits civiques dans l’état de l’Alabama.
Juin – Fondation de la (…) - Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- « Qu’est-ce qui vous amène en Abitibi-Témiscamingue ? »
C’est la question qu’on se fait le plus souvent poser quand on fait partie des vagues récentes de l’immigration. Et bien que l’on se considère, après quelques années, comme faisant partie de la communauté d’accueil, on se fait encore poser cette même question.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- Portraits de femmes
Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Le point de départ des fiertés était une émeute
Si la naissance des Fiertés était une action radicale, difficile aujourd’hui d’en discerner l’héritage.
- La pédagogie des opprimé·es
Paulo Freire, La pédagogie des opprimé·es, rue Dorion, 2021, 301 pages. Traduit du portugais brésilien par Élodie Dupau et Melenn Kerhoas
- Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [7].
- Le corps de la lettre
Les narratrices de Karine Rosso, de Catherine Mavrikakis et de Lucille Ryckebusch sont contraintes dans leur corps (par les injonctions à la beauté, par l’enfermement, par la maladie). Elles cherchent cependant à reprendre possession d’elles-mêmes en dialoguant chacune avec des autrices libératrices (Nelly Arcan, Anne Frank, Virginia Woolf). Il en résulte des œuvres capables d’exprimer une vulnérabilité émancipatrice.
- Les 100 ans de l’Organisation internationale du travail (OIT)
L’Organisation internationale du travail (OIT) a toujours joué un rôle important lors des moments clefs de l’histoire du travail, qu’il s’agisse de la Grande Dépression, de la décolonisation, de la création de Solidarność en Pologne, de la victoire sur l’apartheid en Afrique du Sud. Voilà l’occasion de revenir sur le passé d’une institution qui célèbre cette année son centième anniversaire.
- Les sublimes
Un puissant recueil qui rend poétiquement hommage « aux femmes qui ont osé ».
Les sublimes. Hommage aux femmes qui ont osé. Adèle Blais, Nathalie Plaat. adeleblais.com, 2018, 80 P.
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Un facteur de changement social
Malgré certains préjugés qui circulent encore chez les non-joueurs, les jeux vidéo sont des objets culturels diversifiés et complexes qui se sont imposés dans notre société. Comme les films, les livres ou les émissions de télévision, ils véhiculent des messages, des valeurs, des visions du monde, etc.
- Le temps de l’engagement
Depuis quelques années, l’univers du jeu vidéo se transforme rapidement. Cette industrie est devenue au moins aussi importante que l’industrie du cinéma. Elle a rapporté aux États-Unis l’an dernier près de 23,5 milliards $US, le titre le plus populaire ayant rapporté à lui seul plus de 2 milliards $US – pratiquement autant que la production hollywoodienne Avatar. Les joueurs changent aussi : ils jouent de plus en plus sur des plateformes mobiles et la part des joueuses dépasserait maintenant (…)
- Jeu documentaire : interactif et politique
Entrevue avec David Dufresne, réalisateur de documentaires interactifs et de jeux documentaires, dont Fort McMoney (fortmcmoney.com) et Prison Valley.
- La déclaration de Philadelphie
En cette année 2014, il a beaucoup été question du centenaire du début de la Grande Guerre de 1914-1918 et du 70e anniversaire du débarquement de Normandie en 1944. Les membres de la classe dirigeante aiment bien nourrir notre mémoire d’événements belliqueux qui, à leurs yeux, ont marqué l’histoire. Pour ce qui est de ces autres épisodes importants porteurs d’espoir, de paix et de justice sociale, ils préfèrent, dans certains cas, les passer sous silence. Revenons sur une initiative qui s’est déroulée il y a 70 ans à Philadelphie, cette ville dont le nom ne signifie rien de moins qu’« amour fraternel ». Ce sera à l’aide de l’ouvrage indiqué ci-haut que nous effectuerons ce devoir de mémoire.
- Accord Canada / Union européenne
Après quatre ans et demi de négociations, le gouvernement Harper a annoncé en grande pompe, en octobre dernier, une entente de principe pour un accord commercial entre le Canada et l’Union européenne. Le gouvernement Marois a appuyé avec enthousiasme ce qui a été présenté par les conservateurs. La machine à propagande s’est actionnée à pleine puissance pour vanter les bienfaits de l’entente.
- L’enseignement assisté ou réalisé par ordinateur
Au cours des cinq dernières années, Robert Slavin et son équipe de collaborateurs de l’Université John Hopkins, située à Baltimore, ont réalisé plusieurs méta-analyses sur l’enseignement de la lecture et des mathématiques, et ce, tant au niveau élémentaire que secondaire (Best Evidence Encyclopedia, 2010).
- La médicalisation du cycle menstruel
À Bâbord ! ouvre ses pages à la Coalition pour la santé sexuelle et reproductive. Cette série d’articles porte sur la médicalisation de la sexualité et vise à mettre en garde contre un discours et des pratiques médicales qui envahissent notre conception du corps et de la santé.
- Relations à l’heure des ruptures
Les revues Relations et À bâbord ! évoluent en bonnes camarades au sein de la gauche québécoise depuis plus de 20 ans, chacune dans sa spécificité. La doyenne des deux, Relations, avec sa longue histoire (83 ans), ses racines profondes et ses moyens, a souvent semblé tel un chêne solide à côté du jeune roseau vibrant mais fragile qu’est À bâbord !. Ces derniers mois, malheureusement, les deux ont rencontré des vents contraires.
- Cauchemar républicain. Guerres culturelles et culture de l’annulation
Le 6 janvier 2021, devant le spectacle de l’assaut du Capitole par les partisans radicalisés du président défait Donald Trump, on pouvait espérer un « recentrage » du Parti républicain. Le trumpisme a toutefois laissé une marque profonde sur le parti.
- Cultiver les communs : De l’Europe au Québec
Depuis le début de 2022, le collectif Cultiver les communs travaille à la création d’un groupe de travail québécois sur les communs. Il a aussi développé ses liens internationaux auprès de camarades européen·nes à travers le Groupe de travail sur l’écosystème des communs.
- Organiser la résistance, pratiquer la résilience. Entrevue avec Mélanie Busby du Front commun pour la transition énergétique
Le projet de cette vaste coalition qu’est le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) est on ne peut plus ambitieux : viser un Québec ZéN (pour zéro émission nette).
Propos recueillis par Pierre Avignon.
- Décroissance : adaptation ou mutation ?
Les changements climatiques, et même l’actuelle pandémie, sont les conséquences de notre dépendance à des ressources naturelles existant en quantité limitée. Ces perturbations nous obligent à réfléchir à de nouveaux modèles de société.
- De la démocratie athénienne à la démocratie représentative et pluraliste
Voici le texte de mon intervention sur la notion de démocratie à l’émission Simplement humain (CIBL 101,5 FM) le 20 avril dernier.
- Fêter à l’ère du capitalisme mondialisé
Écho de formes de célébrations collectives anciennes, réminiscence de rassemblements rituels cycliques à caractère agraire et religieux, congrégation des arts, rencontre des peuples et des cultures, propagande étatique, fête militante ou corporation millionnaire, le festival est une pratique collective syncrétique dont les formes contemporaines témoignent de l’évolution et de l’état de l’art de la fête publique dans la culture occidentale. Qu’avons-nous donc en commun qui nous donne envie de nous rencontrer et de célébrer ?
- Lettre ouverte au ministre Yves Bolduc
Nous publions la version intégrale de la lettre ouverte au ministre Yves Bolduc récemment publiée dans Le Devoir.
Le lundi 9 juin, 2014
À M. Yves Bolduc, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de la science.
Moins de deux ans après le Printemps Érable, une équipe du Parti libéral du Québec est de retour au gouvernement. La question de la hausse des frais de scolarité avait alors poussé des dizaines de milliers d’étudiantEs (et plusieurs centaines de profs) à (…) - Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Sommaire du no 45
Grève étudiante
Désobéissance, j’écris ton nom... / Normand Baillargeon
Crise étudiante : le bon mot / Yvan Perrier
De l’État de droit à l’État de la droite / Léa Fontaine et Yvan Perrier
Pour une université publique / Normand Baillargeon
Les échos du passé sur la gratuité scolaire / Anik Meunier
Actualité
La juste part : fétichisme et artifice / Philippe Hurteau
Air Canada, Aveos et Harper : le mépris absolu des travailleurs / Léa Fontaine
La fabrication du leader / Audrey (…) - Nous ne pouvons plus attendre !
En 2015, la population irlandaise votait à 62 % pour la légalisation du mariage entre personnes de même sexe. Le résultat de ce vote devenait ainsi le 30e amendement apporté à la Constitution irlandaise ; toute modification à celle-ci devant être avalisée par voie de référendum populaire. Cette avancée ne devrait pas faire oublier une situation beaucoup moins rose pour l’ensemble des Irlandaises : le droit à l’avortement, lui, est toujours sévèrement encadré.
- Abécédaire du féminisme
Noémie Désilets-Courteau et Marie-Louise Arsenault,Abécédaire du féminisme, Éditions Somme toute, 2016, 232 p
- Frances Fox Piven
À 78 ans, la sociologue et politologue, Frances Fox Piven, professeure à l’Université de la Ville de New York (CUNY), n’en démord pas. C’est que certains voient en elle un ennemi des États-Unis, une de ceux qui fera s’écrouler ce grand empire. Malgré les insultes et les menaces de mort dont elle fait l’objet, elle en rajoute. Avec son entrée, à l’hiver 2011, sur la liste très sélecte des plus dangereux conspirateurs qui veulent la destruction des États-Unis, Fox Piven a acquis une célébrité (…)
- Impérialisme culturel à l’ère du capitalisme numérique
Lors d’un événement organisé par l’Association canadienne des producteurs médiatiques qui s’est tenu à Ottawa le 31 janvier dernier, la PDG de la CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, a critiqué la domination de Netflix au Canada en faisant un parallèle entre la plateforme de diffusion numérique américaine et l’Empire britannique.
- Le feu est pris
Ça brûle dans notre cour. L’augmentation du nombre de périodes de grande chaleur et de sécheresse sur la planète a créé les conditions d’immenses feux de forêt dévastateurs qui font rage un peu partout. Depuis quelques années, nous faisons face chaque été à de nouveaux records de chaleur, comme ce fut le cas au mois de juillet 2021 où la température a atteint des sommets jamais égalés. Les scientifiques tentent désespérément de transmettre aux populations des données alarmantes qui (…)
- Regards sur le Japon. Travailler à mourir
Dans certaines sociétés, la réduction du temps de travail a été mise en œuvre afin d’augmenter la qualité de vie. C’est le cas de la France avec la semaine de 35 heures implantée sur l’initiative de Martine Aubry, alors ministre du Travail, même si elle a été battue en brèche, 20 ans plus tard, par la loi El Khomri. Au Japon, toutefois, le travail est une valeur en soi et le nombre d’heures ne connaît pas de limites.
- Définir le terrorisme
Depuis le 11 septembre 2001, le mot « terrorisme », qui figurait depuis longtemps déjà dans le vocabulaire courant en bien des langues, est entré dans le nôtre. Mais qu’est-ce, exactement, que le terrorisme ? Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes qui permettront d’identifier un acte comme terroriste ?
- Un Plan Pervers de Privatisation
Le gouvernement du Canada et celui du Québec se sont engagés dans des accords de commerce sur les marchés publics. Qu’entend-on par marchés publics ? Ces accords visent à ouvrir les administrations publiques, le gouvernement central, les sociétés d’État, le gouvernement provincial et certains secteurs d’activité comme les municipalités, les services de santé, les services sociaux et le réseau de l’éducation, à la concurrence. Cette ouverture est créée, entre autres, par la signature de (…)
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Droit au logement au Québec. Le temps de faire des choix politiques conséquents
En septembre dernier, des militantes et militants pour le droit au logement ont marché les 560 km reliant Ottawa et Québec pendant 28 jours. Événement le plus ambitieux des 40 ans d’histoire du FRAPRU, De villes en villages pour le droit au logement visait à mettre en lumière les graves dénis du droit au logement et à réclamer des engagements ambitieux de la part des gouvernements afin d’y mettre un terme.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Pleins feux sur la violence obstétricale
Alors que l’enfantement devrait être un moment grandiose où la femme accède à toute sa puissance intérieure et à un amour plus grand que nature pour son bébé, il est loin d’être toujours idyllique. Dans trop de cas, la mise au monde d’un enfant est synonyme de manque de respect, d’interventions sans consentement, de peur, d’incompréhension, de vulnérabilité et de violence.
- Politique de la nuit
Alors que les nuits montréalaises sont largement reconnues par la richesse de la scène musicale underground, la Ville peine à déployer les moyens pour protéger la vie nocturne et développer son économie. Entrevue avec Mathieu Grondin, porte-parole de l’organisme sans but lucratif MTL 24/24.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Syndicalisme en santé. Une nouvelle plateforme politique
S’engager dans les luttes sociopolitiques pour contribuer à faire changer les choses, c’est ce que propose l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) à ses membres pour combattre le sentiment d’impuissance vis-à-vis du démantèlement du réseau de la santé.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Wounded Knee : 50 ans de lutte
Le 27 février marquait le 50e anniversaire du début de l’occupation de Wounded Knee, une action menée par l’American Indian Movement (AIM) et des militant·es Oglala-Lakota de la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud. L’occupation, qui a duré 71 jours, marque un tournant dans les luttes pour les droits des peuples autochtones aux États-Unis.
- Les élites responsables du déficit d’empathie
Dans une lettre d’opinion publié sur Pivot, l’historienne Catherine Larochelle [8] m’a ouvert une nouvelle voie qui permet d’intégrer plus clairement la responsabilité des élites politiques et médiatiques à ma réflexion sur l’empathie et sur son déclin dénoncé à grands cris par tant de nos contemporain·es.
- Comment remettre à plus tard l’urgence climatique
Les entreprises pétrolières et gazières demeurent parmi les plus grandes responsables de la lenteur inacceptable avec laquelle se mettent en place des mesures pour combattre le réchauffement climatique. Elles investissent à cette fin de très grandes ressources en lobbying. Ainsi est-il essentiel de comprendre leur stratégie.
- Analtochtone
« Le péteux est un péché mortel en français. Père LaFleur me l’a dit une fois au confessionnal. »
— Tomson Highway, Kiss of the Fur Queen [9]
- La traîtrise de la résilience
La résilience, une qualité fortement valorisée par les temps qui courent, peut se retourner contre celles qui en font preuve. Elle peut, insidieusement, mener à un déni de l’humanité des femmes qui survivent à la violence.
- Signe religieux. Une notion à déconstruire
Le signe religieux est un enjeu clivant au Québec. En tant que sémioticien·ne·s, nous souhaitons contribuer à ce débat. L’objectif n’est pas d’interroger la laïcité, ni le droit à l’affirmation et à la revendication de son appartenance religieuse. Ce que nous interrogeons ici, c’est la conception de la laïcité maniée à partir de la notion du « signe religieux qui pose problème ». Plutôt nébuleuse, la récente Loi sur la laïcité de l’État ne propose en effet qu’une vague définition de cette notion.
- Politique canadienne et guerre du pétrole
Les dernières élections fédérales ont montré une fois de plus à quel point le Canada est divisé. Cette division s’est manifestée plus particulièrement sur un sujet vital : celui de l’environnement. Alors que la côte du Pacifique, une grande partie de l’Ontario, le Québec et les Maritimes semblent prêts à faire des efforts importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le centre du pays tient mordicus à son modèle économique axé sur le pétrole.
- Perturber les frontières
Depuis plus de 15 ans, Solidarité sans frontières (SSF) se mobilise sans relâche sur la base de quelques revendications simples : un statut pour toutes les personnes migrantes, la fin des détentions et des déportations, l’abolition de la double peine et, enfin, l’établissement d’une Cité sans frontières [10].
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- Les travailleuses et les travailleurs agricoles saisonniers au temps de la pandémie de COVID-19
Au Canada, plusieurs travailleurs·euse·s (im)migrant·e·s subissent de la discrimination. C’est le cas, entre autres, des travailleurs·euse·s étranger·ère·s agricoles, qui arrivent au Canada en provenance du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes à travers le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET). La situation s’est aggravée en 2020, avec la pandémie.
- La seconde mine d’or
L’Abitibi-Témiscamingue, c’est l’archétype des régions éloignées de la province. On l’utilise à profusion dans les médias quand on veut parler du Québec rural. Quand on cherche à illustrer de petites villes vivant aux rythmes de l’exploitation des ressources primaires, avec des habitant·e·s qui vivent selon l’image qu’on se fait de la campagne québécoise, le mot « Abitibi » n’est jamais vraiment loin.
- Under Pressure
- La poète et le bum
On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.
- Éducation et TIC
Le 5e Sommet de l’iPad et du numérique en éducation se déroulera au Palais des Congrès de Montréal ce printemps, plus précisément les 18 et 19 mai. La tenue d’un tel sommet pose pourtant de sérieuses questions.
- En finir avec des mythes tenaces
La chimie ? « C’est dangereux ! Je ne veux rien de chimique dans mon corps ! » ou encore : « C’est incompréhensible, la chimie. C’est le cours que je détestais le plus à l’école. » Voilà quelques-unes des réactions que j’obtiens quand je révèle mon travail : enseignante de chimie dans un cégep depuis 18 ans. Que de vilaines allégations contre cette « pauvre » chimie si mal comprise !
- Les nouveaux gatekeepers
Jusqu’à récemment, la question « faut-il publier ou pas ? » relevait du groupe relativement circonscrit des professionnel·le·s de l’univers de la diffusion médiatique. La donne s’est grandement complexifiée ces dernières années puisque la parole publique est accessible à un nombre beaucoup plus grand de gens, alors même qu’elle est encadrée, filtrée et exploitée avec une intensité inégalée par les plateformes corporatives que sont Facebook, Google, Amazon et Apple. Cette bouleversante irruption de nouveaux « gatekeepers » (ou « portiers des médias ») dans l’écosystème médiatique est un phénomène d’une portée politique déterminante. Parce que publier, c’est justement rendre public ce qui relevait jusqu’alors du privé.
- Modestes contributions à la réussite scolaire
Je vous suggère cette fois quelques moyens simples, mais qu’on peut raisonnablement penser efficaces, pour aider vos étudiant·e·s à apprendre plus et mieux. Notez que ce que je propose ici vaut surtout pour les plus grands – disons pour les élèves de la fin du secondaire et pour les étudiant·e·s de cégep et d’université. Il vous revient bien entendu de décider si cela est pertinent pour votre classe, pour la matière que vous enseignez et si c’est compatible avec la pédagogie que vous utilisez.
- Vers un point de bascule ?
L’automne 2014 fut riche en mobilisations sur le front de la lutte à l’austérité, et le mouvement syndical fut l’un des principaux acteurs de cette lutte, sinon le principal. Batailles contre la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, contre la réforme des Centres à la Petite Enfance (CPE), contre les coupures à Radio-Canada, contre le projet de loi 10 en santé, bref, contre le projet général de liquidation du volet social de l’État. Semaine après semaine, l’opposition syndicale et populaire s’est fait entendre. Les centrales syndicales l’ont bien souligné lors de leurs sorties publiques de début d’année [11] : l’année 2015 sera elle aussi chargée, d’autant plus que les négociations du secteur public viendront s’ajouter à cette campagne plus générale.
Sur le plan de la mobilisation, le mouvement syndical semble prêt à être à nouveau de la partie en 2015. Qu’en est-il de l’analyse politique de la situation ? C’est sur ce terrain que j’aimerais m’interroger dans ce billet. Le mouvement syndical a-t-il pris la mesure de la radicalité des attaques que nous vivons, et de la radicalité nécessaire pour leur répondre ?
- Le journalisme à l’ère Snowden
Les documents fournis par Edward Snowden sur les activités de surveillance de la National Security Agency (NSA) américaine et de son allié britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), ont suscité de nombreux questionnements sur les activités de nos États comme sur notre usage du réseau Internet. On a beaucoup souligné, à juste titre, le courage de Snowden devant les sacrifices qu’il a dû accomplir. Or, le tumulte provoqué par ces divulgations a aussi gagné le milieu journalistique, particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. C’est ici qu’il faut saluer le travail des journalistes à qui Snowden a, non sans raison, choisi de faire confiance.
- Ragoût de culture
Je sais qu’on peut aisément confondre Éric Duhaime avec un chaudron, et je pourrais démontrer sans coup férir que son essai Libérez-nous des syndicats est du manger mou pour l’esprit. Il était tout de même étonnant de le retrouver en compétition avec La mijoteuse. De la lasagne à la crème brûlée de Ricardo pour le prix du public du Salon du livre de Montréal 2013. C’est la mijoteuse qui a remporté le concours, dans l’improbable catégorie « essais / livres pratiques ». Cette cuisante défaite de l’essai contre la lasagne est-elle un sinistre présage ? Est-ce le signe que l’avenir de Montaigne et Pascal se trouve dans le rayonnage des grille-pain et des tondeuses à gazon ? C’est à craindre si l’on soumet l’économie du livre au joug des grands monopoles commerciaux.
- À petit feu
Le 22 janvier dernier, la télévision de Radio-Canada diffusait le deuxième épisode de la cinquième saison de la série Trauma. La nouvelle trame « haïtienne » de l’émission est entrecoupée d’un cas de viol : une jeune femme est amenée à l’urgence par son petit ami, inanimée, en hémorragie vaginale, le visage en apparence tuméfié. Les urgentologues soupçonnent un viol, mais la jeune femme ne se souvient de rien. On croit qu’elle a été battue, mais son visage gonfle et dégonfle à quelques (…)