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Articles (1256)
- Henri Lefebvre et la production de la banlieue
Crise économique oblige, il semble que nous n’ayons plus les moyens de mener le train de vie de l’État-providence. Il faut augmenter les tarifs des services dont la santé et l’éducation, revoir les règles de gouvernance économique, l’évaluation des risques, les attentes de profits. Sauf que personne ne questionne ses pratiques spatiales. Outre la remise en question de la « gratuité », fort peu pour affecter nos façons de faire hormis ces normes comptables. Du coup, la responsabilité se trouve rejetée vers un « autre » commode : le gestionnaire ou le politicien qu’il s’agit dorénavant de discipliner.
- Appel au dazibao pour l’aménagement de l’espace public
Dazibao [da(d)zibao] n.m. Journal mural chinois, souvent manuscrit, affiché dans les lieux publics.
- Pour la vitalité de l’espace public
La vitalité des sociétés démocratiques repose sur leur capacité à accueillir les tensions et les contradictions inhérentes à la vie humaine et sociale. Ce n’est qu’à travers des espaces publics dynamiques que l’expression du conflit peut se faire entendre, permettant ainsi la mise en place de mécanismes de régulation sociale librement acceptés par l’ensemble des citoyen·ne·s.
- Délire sécuritaire et privatisation de l’espace
Verrous, grillages, agents de sécurité et vidéo-surveillance : les lieux publics semblent assiégés par le crime. Voyage en Amérique du Nord et du Sud, où les barrières de sécurité confondent la limite entre l’espace privé et l’espace public.
- L’espace public pour toustes !
Pour vous procurer une copie papier de ce numéro, rendez-vous sur le site des Libraires ou consultez la liste de nos points de vente.
- La cybercommunication
De la même manière que les moyens de communication passés ont réussi à abolir les barrières sociales liées au temps et à l’espace, les nouveaux moyens de communication tendent aujourd’hui à dissoudre ou à remettre en question une certaine notion d’identité culturelle et sociale dans le contexte d’un « vivre ensemble ailleurs ». Cette réflexion vise à rendre compte, sous l’angle des sciences humaines et à travers certains de ses aspects psychologiques et sociaux, d’attitudes et de comportements caractérisés par un rapport aux autres parfois distancié, parfois désincarné, mais semblerait-il sous la constante égide du devoir d’authenticité et d’une certaine forme d’esthétique de la désinhibition.
- Soyez des hommes
En février dernier, un reportage de l’émission Corde sensible de Radio-Canada portant sur les safe spaces (ou « espaces sécuritaires ») et la question de la liberté d’expression au sein de l’université a créé bien des remous. Beaucoup a été dit sur le sujet, mais une question demeure : à qui profite cette défense inconditionnelle de la liberté d’expression ?
- Le graffiti comme élément paysager identitaire
L’espace urbain et l’environnement bâti sont au cœur de la démarche artistique des graffeurs·euses. Dans leur quête de nouveaux espaces à travailler, ces artistes ciblent souvent des lieux qui présentent des caractéristiques physiques spécifiques. Parmi ceux-ci, les friches et les terrains vagues constituent des lieux de prédilection. Pourquoi ? Et quel est l’apport des graffitis dans ces lieux et plus globalement dans la ville contemporaine ? Voici quelques éléments de réponse.
- Mégalomanie urbaine : la spoliation des espaces publics
Mark Douglas Lowes, Mégalomanie urbaine : la spoliation des espaces publics, Écosociété, Montréal, 2005.
- Espace musique et Radio-Canada
On ne fête pas les sixièmes anniversaires. C’est que le chiffre « six » est difficile à situer et ne s’intègre pas dans la cadence régulière des multiples de « cinq ». Par contre, il vaut la peine de rappeler les six ans d’un non-événement, l’élimination d’un des bijoux de notre patrimoine québécois, l’excellente Chaîne culturelle de Radio-Canada, remplacée par l’insipide Espace musique. Une pareille désolation mérite d’être rappelée à tous les ans.
- Penser le journalisme dans un monde en crise
Il faut prendre au sérieux la prétention des journalistes à se voir comme « chiens de garde de la démocratie » pour saisir l’ampleur des dérives actuelles de l’idéal moderne d’autonomie collective, classiquement entendu comme la capacité de la société de prendre en main son histoire. Appréhender le journalisme en le confrontant à sa doxa permet alors de resituer la crise contemporaine du journalisme dans le miroir de la crise du politique. Cela ne fait bien sûr pas disparaître le problème (…)
- Trois espaces de protestation
Trois espaces de protestation, Pascale Dufour, PUM, Montréal, 2013, 289 p.
- Libérer des espaces : Résister, créer, militer
Le projet d’un dossier sur les formes contemporaines du militantisme a émergé lors de la rencontre de plusieurs générations militantes. À travers les récits, le partage des expériences et des points de vue, un constat s’est peu à peu imposé : les modes d’engagement des plus jeunes sont une énigme ou, pour le moins, une source d’interrogations pour la plupart de leurs collègues plus agéEs : queer ? Fanfare anarchiste ? Manger ce qu’on trouve dans les poubelles ? Devant l’avalanche (…)
- L’action politique de proximité
Peut-on réellement, comme le suggère le sociologue Riccardo Petrella, changer le monde en disant bonjour à son voisin ? Dans la première décennie du présent siècle, le mouvement de retour vers l’action locale qui a suivi les mobilisations altermondialistes autour d’enjeux globaux a alimenté la multiplication d’initiatives qui se déploient aujourd’hui dans des espaces de proximité : au cœur des ruelles urbaines, lors d’assemblées de quartier ponctuelles, autour de la réappropriation d’immeubles vacants ou par l’aménagement collectif de terrains abandonnés, entre autres exemples. Or, si ces initiatives contribuent certainement au renouvellement des solidarités sociales, sont-elles pour autant équivalentes dans leurs fondements affinitaires et leurs façons de construire le lien politique ?
- Un espace médiatique critique est-il possible ?
Les grands réseaux de communication dont l’objectif est de développer les échanges d’information ont toujours été soumis aux intérêts de la sphère marchande et à l’essor d’un capitalisme de plus en plus déterritorialisé. L’emprise de la rationalité du mode de production capitaliste dans le champ médiatique n’a ainsi eu de cesse de se faire de plus en plus prégnante. La concentration économique des médias, leur financiarisation, le rôle joué par la publicité, l’affaiblissement de l’audiovisuel public et sa dépendance de la logique commerciale soumettent toujours davantage les médias à l’épreuve des lois du marché et les tiennent de plus en plus éloignés d’un modèle théorique de médias servant le jeu démocratique.
- L’appropriation collective du temps et de l’espace de la création
Le droit de propriété intellectuelle est l’un des principaux enjeux des accords commerciaux négociés un peu partout sur la planète et notamment dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). On nous dit qu’en l’absence de droits d’exclusivité sur les brevets, il n’y aurait plus d’incitatif pour la création de nouvelles connaissances. Les compagnies spécialisées dans la recherche et le développement exigent d’étendre ces droits dans le temps et dans l’espace. Quel intérêt, nous dit-on, aurait un laboratoire à engager des sommes faramineuses dans la recherche et la création s’il ne peut jouir du privilège d’exploiter de manière exclusive les retombées de ces idées ? Comme si l’humanité n’avait pas été en mesure de créer quoi que ce soit jusqu’ici. Comme si la création de connaissances ne pouvait se faire qu’en fonction des profits escomptés. Comme si le fait d’interdire à la communauté des chercheurs l’accès à une connaissance cruciale pour l’avancement de nouvelles recherches pouvait augmenter le potentiel créateur de l’humanité. Sans en avoir l’air, cette question concerne le fondement de toute politique d’émancipation.
- L’Union européenne ou l’impensé démocratique
L’Union européenne est une machine à fabriquer du droit. C’est par le droit que les politiques néolibérales s’imposent. Le droit de la concurrence, inscrit au cœur des traités, devient le droit à partir duquel les élites néolibérales, hégémoniques au sein des institutions nationales et européennes, façonnent l’Union.
- Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public
Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public, Regroupement Naissance-Renaissance, Montréal, 2012
- Campus de l’Université de Montréal
L’Université de Montréal (UdeM) envisage de développer un second campus à la cour de triage d’Outremont. Est-ce devenu nécessaire à cause de l’évolution des besoins ? N’y a-t-il pas des espaces encore disponibles pour répondre à ces besoins sur le campus actuel ? Qu’en est-il des possibilités d’expansion dans son voisinage immédiat ? Ou bien cet appétit pour un nouveau campus ne serait-il pas suscité avant tout par un trait culturel propre à cette petite société ? C’est ce que nous allons tenter d’explorer ici sans pour autant prétendre vider la question.
- Fini les cargos sur le fleuve
Pour ce qui est de l’avenir de la voie navigable du Saint-Laurent et de la voie maritime des Grands Lacs, il est impossible de savoir réellement ce qui en est des projets des gouvernements canadien et états-unien. Et selon Marc Hudon, de Nature-Québec, qui s’intéresse au dossier depuis de nombreuses années, des deux côtés de la frontière le processus d’étude et de décision est tout sauf transparent.
Difficile de savoir ce qui se trame. En novembre 2007, sept ministères et organismes (…) - Eau privée - Privés d’eau
La question de la privatisation de l’eau pose, en premier lieu, la question de la privatisation proprement dite. Derrière la privatisation se cache un ensemble d’idées reçues, martelées sans cesse par les médias et qui, bien que ne trouvant aucun fondement théorique sérieux, ont été érigées au rang de vérités socialement reconnues.
- Entretien : La parole aux enfants
Comment traiter du droit des enfants à s’exprimer librement et à participer à la vie citoyenne sans prendre le temps de les entendre ? Nous avons réuni cinq enfants de dix ans pour connaître leurs opinions sur les droits qu’ils et elles possèdent et sur ce que nous, les adultes, pourrions faire pour améliorer le respect de tous ces droits.
- Saguenay. Revendiquer l’espace municipal
C’est dans une conjoncture de désintérêt ambiant pour les affaires municipales, de fusions administrativement achevées mais culturellement ignorées, et de normalisation du « conseiller indépendant » que la nécessité d’une nouvelle formation politique municipale s’est faite sentir dans la Ville de Saguenay.
- Le stade du coin de la rue
Il est gros. Il a coûté cher. On aimerait bien collectivement mettre le pic dedans, tout en sachant bien qu’on ne peut pas : ce serait plus cher encore, et puis que mettrait-on à la place ? De toute façon, n’est-ce pas délicieusement gros ? La seule construction qui atteigne ce niveau de démesure dans la province entière. On en parle comme d’un équipement métropolitain. Les rapports d’enquête, d’étude, de faisabilité vous le diront tous : le plus gros stationnement intérieur de l’Est du Canada. Peut-être même du Nord-Est de l’Amérique. BIG !
- Une gauche possible, changement social et espace démocratique
Pierre Céré, Une gauche possible, changement social et espace démocratique, Montréal, Éditions Liber, 2010.
- Conquérir le pouvoir citoyen
Le passé politique des villes québécoises, alors que seuls les propriétaires fonciers avaient droit de vote, pour ne pas dire droit de cité, continue de peser sur notre conception même de la démocratie municipale. Toutefois, entre luttes urbaines et ouverture d’espaces institutionnels de participation, depuis plus de 30 ans des citoyennes revendiquent le droit à la ville.
- Les gazous de la colère
Le 25 mai 2006 on a monté la rue Saint-Laurent, derrière la bannière de
Solidarité sans frontières
avec des semblants d’instruments, des embryons d’partitions,
et l’urgence de pas encore une fois, au pas, côte à côte, bien drilléEs,
répéter les mêmes slogansOn a joué faux, mais ça sonnait vrai
C’est le temps des agrais [1], de retour dans nos rues,
pour le temps d’un parfait crash sonore absoluDéfoncer les limites de l’acceptable
pour que l’odeur d’la mort devienne intolérable
qu’on la sente quand on passe à travers les façades
des images qu’les médias nous servent en rafale
des commentaires des experts qui réitèrent que
« l’enfer, c’est l’autre »
et que nos bombes les libèrent.C’est l’temps de garder le rythme comme on peut
le temps de taper plus fort si on veut
dérégler la cadence
réinventer les sens
faire taire les silences
c’est le temps de l’insolence.Tiré de « Honk You Very Much » (moyen métrage, O.D. Asselin, 2008),
texte d’une membre de l’Ensemble Insurrection Chaotique. - Écrire féministe de la main gauche
Voici ma dernière chronique officielle dans À bâbord !. Oui, j’ai tenu une chronique, au cours des dernières années. C’est-à-dire que j’ai écrit, régulièrement, un texte féministe destiné à la revue, des textes dont je dirais même qu’ils lui ont été confiés, À bâbord ! accueillant avec générosité ce que je lui soumettais d’idées et de mots en suivant le pas à pas de ce qui se passait autour de moi et de ce qui, moi, me traversait.
- Communautaire et féminisme : espace d’égalité pour un monde juste
Les garderies populaires devenues des CPE, des maisons de la famille devenues des organismes communautaires, des groupes d’entraide devenus des centres d’éducation populaire. Des idées ayant émergé de groupes de femmes soucieuses de répondre aux besoins des familles, du quartier, du village, de la région, du Québec tout entier. C’est aussi ça, le mouvement communautaire québécois qui s’est bâti depuis les années 1960.
- Raviver l’utopie au Royaume !
Deux nouvelles initiatives populaires ont vu le jour au cours de la dernière année au Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’une dans l’ancienne ville de Chicoutimi, l’autre dans la capitale jeannoise, la ville d’Alma.
- Quand le Net devient filet
Boris Beaude, Les fins d’Internet, Éditions Fyp, 2014, 96 pages.
Astra Taylor, Démocratie.com. Pouvoir, culture et résistance à l’ère des géants de la Silicon Valley, Lux, 2014, 300 pages.
« (Contre-)pouvoirs du numérique », Mouvements, #79, automne 2014, 168 pages.
- Le pouvoir municipal citoyen
Alors que la commission Charbonneau révèle chaque jour l’ampleur de la corruption – érigée en système dans les villes de Montréal, de Laval et sans doute aussi dans d’autres municipalités du Québec – et que nous sommes à quelques mois des prochaines élections municipales qui auront lieu le 1er novembre prochain, deux questions méritent d’être soulevées : quel rôle pour la gauche québécoise sur la scène municipale et quelle stratégie adopter en vue d’obtenir le « droit à la ville » si cher a Henri Lefevbre ?
- La coupe est pleine
Le film de Fernando Meirelles (The Constant Gardener ; Blindness) présentant la candidature de la ville de Rio auprès du Comité international Olympique (CIO) avait quelque chose de magique. En 2 minutes et demie, Rio y est présenté comme une ville où la pratique des sports, de l’escalade à la natation en passant par le volleyball et le vélo, cohabite avec l’urbanité la plus vibrante dans une complète convivialité. Lorsque Rio a obtenu les Jeux olympiques de 2016, le 2 octobre 2009, c’est comme si une partie de la magie avait acquis une existence réelle. Tout comme en octobre 2007, au moment où le Brésil obtenait la Coupe du Monde FIFA 2014, cela a soulevé l’enthousiasme dans toutes les couches de la population. Pouvait-on être contre la Coupe du Monde dans un pays si fortement associé au soccer ?
- Un brin d’espoir pour le centre-ville de Gatineau ?
À la suite de l’industrialisation, de la montée en flèche du système capitaliste et du progrès de l’industrie automobile, le visage urbain des villes nord-américaines se transforme. Les banlieues se développent et « cette urbanisation des espaces périphériques sera accompagnée du “déclin” de certaines zones centrales [2] ». C’est particulièrement le cas à Gatineau, où le centre-ville fait face encore aujourd’hui à des défis majeurs : insécurité, dégradation du paysage urbain, réduction de la population résidante, pauvreté, etc. Dans ce contexte, il est plutôt rare de rencontrer un résidant s’exclamant : « Comme je suis fier d’être Gatinois ! » et beaucoup moins d’entendre l’expression : « Hull, c’est dull ! »
- Prendre les clés de la ville
En ce début de XXIe siècle, qui a vu la population mondiale habitant en milieu urbain franchir le seuil du 50 %, les mouvements sociaux s’organisent et articulent leurs actions transformatrices aussi à l’échelle de la ville, tout en demeurant en liaison avec le monde. Les échelles locales et globales sont maintenant imbriquées. Tout près de nous, le Centre d’écologie urbaine de Montréal a tenu, depuis 2001, quatre Sommets citoyens afin d’offrir un espace autonome de débat public sur l’avenir de Montréal.
- Quand la marge encaisse
Triste sort que celui du sans-abri au moment où les canicules et les festivals viennent meubler les quartiers centraux de notre chère métropole. Cet été, encore trop fréquenteront des prisons qu’on dirait destinées à tout ce qu’il y a de pauvre dans notre société. D’autres subiront les frasques d’une intimidation policière quotidienne. D’autres encore feront face au regard haineux de résidentEs qui connaissaient à peine l’existence de ces personnes itinérantes quand ils ont atterri récemment dans leur condo du centre-ville. Chronique d’un autre été chaud annoncé.
- Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme
Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme, Paris, Fayard, 2008, 446 p.
- Turbulences
De même que la vérité sort de la bouche des enfants, la vérité économique sort souvent de la bouche des... affairistes. Considérons les propos de René Vézina, rédacteur en chef du journal Les Affaires, à l’émission Bazzo.tv du 28 janvier dernier.
À propos du plan de relance économique du président Bush :
« Ce n’est pas tant que tout le monde a besoin d’argent ; il faut donner l’impression que quelqu’un est en train d’amener une chaloupe quelque part (...), parce que c’est essentiellement (…) - Un gain à la Cour suprême
Dans le domaine des relations du travail, il est rare que les travailleurs enregistrent des gains importants devant les tribunaux. Devant un système judiciaire créé par la classe dirigeante et tributaire de son idéologie dominante, les travailleurs ne pourront jamais combattre à armes égales avec les employeurs, qui mènent le jeu. Or, il arrive parfois que les droits individuels reconnus par la classe dirigeante produisent des effets pervers qui bénéficient aux travailleurs, ne serait-ce que de façon mineure. Une démonstration éloquente nous en est faite avec la décision récente de la Cour suprême dans l’affaire Health Services and Support – Facilities Subsector Bargaining Assn. c. Colombie-Britannique (2007 CSC 27). Cette décision a renversé la jurisprudence dominante en donnant une interprétation plus large à la notion de liberté d’association. En outre, elle produit déjà ses effets sur la législation antisyndicale adoptée par le gouvernement libéral au Québec.
- Gratuité scolaire. Mettre fin au bricolage
Théoriquement, la gratuité d’accès à l’école primaire et secondaire est le corollaire de l’obligation de fréquenter celle-ci. On devrait s’attendre à ce que « gratuit » signifie « zéro dollar, partout, tout le temps ». Or, non seulement la fréquentation scolaire, bien qu’obligatoire, n’est pas gratuite, mais elle ne coûte nulle part la même chose !
- Against Cultural Appropriation
Entrevue originale de l’article "Contrer l’appropriation culturelle" du dossier RÉSISTANCES AUTOCHTONES, dans le numéro 54 de la revue.
- Cohabitation interculturelle. Une recette imparfaite
Le territoire nord-côtier se définit non seulement par ses vastes paysages, mais aussi par les individus qui y vivent. Par des mobilités croissantes, la Côte-Nord se transforme en un espace pour les rencontres et la cohabitation avec l’Autre, notamment dans les milieux de travail.
- Genre et violences dans l’espace public
On apprenait au début du mois de mai que l’homme qui a sauvagement attaqué trois femmes à coups de bâton l’hiver dernier à Montréal a été déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. À titre de citoyennes du Plateau-Mont-Royal et de féministes préoccupées par les violences de genre, nous sommes d’avis que, dans cette histoire, une violence dirigée contre les femmes doit être mise en lumière.
- Montréal, espace réservé
C’est la sociologue Ruth Glass qui, dans les années 1960, a pour la première fois parlé de « gentrification » pour désigner la colonisation progressive par une population nantie des quartiers populaires entourant la ville de Londres. Et comme ceux de Londres, de Paris, de New York et d’autres grandes villes du monde, les quartiers populaires de Montréal sont convoités. À la Ville, on parle de réaménagement, de renouveau, de revitalisation pour légitimer la migration forcée de résidentEs et faire place à une population de plus haut standing. Portrait d’une dynamique préoccupante.
- Le programme "Bleu, Blanc, Bouge"
Au Canada, les problèmes de surpoids et de manque d’activité physique deviennent de plus en plus alarmants. En effet, selon une enquête menée par Statistique Canada et publiée en 2011, 85 % des adultes et 93 % des enfants et des jeunes Canadiens n’atteignent pas le niveau minimal quotidien d’activité physique nécessaire pour maintenir une bonne santé et un bien-être satisfaisant (Statistique Canada, 2011). Selon le Canada’s House of Commons Standing Committee on Health, le Canada présente l’un des plus hauts taux d’obésité infantile du monde dit développé et se classerait au 5e rang parmi les pays de l’OCDE.
- Le sport en ville
Le sport est à la fois un domaine à forte teneur symbolique susceptible de rassembler des masses importantes d’individus et un secteur qui appelle fréquemment de grands investissements en matière d’infrastructures. Dans des espaces urbains de plus en plus privatisés, aseptisés diront certains, c’est également par la pratique des sports que nous prenons possession de la ville, que nous en en détournons les règles ou que nous en exploitons toutes les opportunités. La pratique du sport fait (…)
- Les délires de la raison
L’idée du Progrès, telle qu’elle a commencé à s’élaborer aux XVII-XVIIIe siècles, postulait que l’Humanité pouvait, et devait, se perfectionner continuellement, guidée en cela par les lumières de la Raison. Dans cette marche en avant contre l’obscurantisme et la tradition, l’Humanité accédait, enfin, au contrôle de la nature et, par contre-coup, d’elle-même. La floraison des discours utopiques (portés, entre autres, par des auteurs comme More, Campanella, Cyrano de Bergerac ou Morelly), à cette époque, exprime bien cette vision d’un espace « autre », un espace où peut se déployer la volonté de remodeler, au nom du bonheur collectif, la Nature, l’Humain et le social d’une manière rationnelle.
- Femmes invisibles - Leurs mots contre la violence
Pour le sociologue Smaïn Laacher du Centre d’étude des mouvements sociaux de l’École des Hautes Études en Sciences sociales (CEMS-EHESS) de Paris, la réalité des violences domestiques faites aux femmes issues de l’immigration est escamotée par les débats polémiques sur l’islam et la laïcité. Dans un livre innovant qui fera date, Smaïn Laacher se penche sur ces « femmes invisibles » qui ont osé exposer publiquement des affaires privées et tues. Le sociologue a finement analysé les courriers que des femmes en souffrance ont adressés à deux associations : Voix de femmes (spécialiste des mariages forcés) et la très médiatique Ni putes ni soumises. On en dégage, dans cet entretien, quelques intuitions que le regard intellectuel et les pouvoirs publics devront méditer avec sérieux.
- « La commandante Ramona et les zapatistes »
La rencontre des femmes zapatistes avec les femmes du monde a eu lieu dans le contexte d’une série de rencontres internationales en territoire zapatiste. Plus de deux mille personnes se sont déplacées au Caracol la Garrucha [3] du 28 au 31 décembre 2007 pour y assister. L’événement, qui portait le nom de la commandante Ramona afin d’honorer la lutte de cette femme, visait à partager l’expérience des femmes zapatistes, ce qu’elles firent lors de plénières non mixtes traitant de divers sujets dont la vie des femmes avant et après le soulèvement zapatiste, l’organisation à travers la santé, l’éducation, le commerce et l’agriculture, les jeunes filles zapatistes et la participation des femmes à La Otra Campaña [4].
- Abonnements
Abonnements par la poste ou au téléphone
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- Affaire non classée
« Quand on se réconcilie sur une affaire, dit-elle, c’est qu’on n’y entend plus rien. […]
Qui dit réconciliation en ce sens historien, dit-elle, dit pacification et momification. »– Charles Péguy, Clio
- Mont Kaaikop. Préserver un espace sauvage
Une lutte s’organise afin de défendre l’intégrité de l’environnement naturel du mont Kaaikop. Deuxième plus haut sommet de la MRC des Laurentides après le mont Tremblant, ce combat souhaite aussi protéger un corridor faunique menant au territoire traditionnel de chasse et de pêche mohawk de Tioweroton.
- L’urgence d’agir avec éthique
Il est impossible d’entrevoir un monde meilleur sans mettre fin aux modes de ségrégation découlant du racisme et de l’islamophobie. En dépit d’un discours officiel qui cherche à diminuer le problème, ou à faire comme s’il n’existait plus, cette question demeure essentielle à l’heure où les partis d’extrême droite gagnent en popularité et où l’exclusion prend de nouvelles formes, parfois moins visibles mais toujours pernicieuses.
- Esquisse du Forum social mondial de Tunis
Après les débuts enthousiastes des Forums sociaux mondiaux (FSM) de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003, cet espace de dialogue et de réflexion a été régulièrement remis en question, et ce, de manière de plus en plus pressante. Ses détracteurs en critiquent l’absence de résultat « concret » ou plus « politique », ce qui voudrait pourtant souvent signifier de contredire la démarche et les principes fondamentaux des Forums, à savoir : des espaces ouverts, non hiérarchiques, qui s’ancrent dans la diversité des luttes, basés sur l’auto-organisation et l’autogestion, pour s’opposer en particulier au néolibéralisme et à l’impérialisme.
- Repérer les angles morts
L’histoire maghrébine et proche-orientale des 20 dernières années regorge d’exemples historiques nous donnant à voir l’irruption du peuple dans l’arène politique dans des sociétés où le politique a toujours été une affaire de rapports de force bruts que les possédants et dominants faisaient subir à des masses qu’ils méprisaient largement. Les récentes révoltes, à appréhender sous un temps long et discontinu, donnaient à voir une appropriation des espaces publics et des formes de mobilisation inédites. C’est le politique qui se libère et s’autonomise dans des sociétés où nous avons tendance à penser que c’est face au seul pôle religieux qu’il faut s’affranchir. Autonomie du politique face au religieux, mais aussi et surtout face au militaire, au policier et à l’arbitraire de l’injustice des possédants.
- Témoignage sur le fonctionnement réel de la CLASSE
Le mépris des milieux institutionnels et la fascination des milieux alternatifs pour la démocratie délégative pratiquée à la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) s’appuient souvent sur son opposition à la démocratie représentative québécoise. La représentation confère, pour les uns, la légitimité et l’efficacité nécessaires à une bonne gouvernance, et aliène, pour les autres, les notions d’égalité, de participation, de transparence et de délibération. Si publiquement la CLASSE s’enorgueillit de ses fondements démocratiques, c’est parce qu’elle a été capable de mobiliser des dizaines de milliers d’étudiantes grâce à une expérience politique participative, délibérative, radicale et originale tant dans les moyens d’action que dans les principes.
- Montréal est un grand pink bloc
Queer. C’est un mot qu’on entend de plus en plus souvent, tellement qu’on finit par ne plus oser demander ce que ça veut dire. Pourtant, des incompréhensions persistent quant à ce concept, ainsi qu’une méconnaissance de la militance queer en général.
Décrire en quelques lignes ou paragraphes un mouvement qui se caractérise notamment par son refus des définitions universalistes est une tâche très difficile et probablement injuste. Mais à laquelle on va s’essayer. - La ville spectacle
Voici l’été qui vient et, à sa suite, toute une panoplie de festivals culturels et d’événements sportifs qui tiendront le haut du pavé dans un grand nombre d’agglomérations du Québec, dont le centre-ville de Montréal. Dans ce dernier cas, la concentration d’activités culturelles est telle [5] qu’elle a conduit à la création d’un « quartier des spectacles », zone qui devrait couvrir un territoire d’environ un kilomètre carré autour de l’intersection de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Le but de l’opération est autant culturel qu’économique, l’aménagement du quartier intéressant aussi bien les promoteurs immobiliers que l’industrie touristique. Comme on peut le lire sur le site officiel du partenariat du quartier des spectacles, il s’agit d’apporter une contribution « au rayonnement de la métropole aux quatre coins du monde » [6]. En d’autres termes, il importe pour l’administration municipale, ainsi que pour les gouvernements provincial et fédéral, de « mousser » un avantage comparatif que posséderait Montréal dans la compétition que se font les grandes villes sur le marché mondial. Au bénéfice de tous ? Pas exactement…
- Des rues citoyennes aux mille possibilités
À Québec, le congé de la Fête du Travail a été l’occasion d’une activité festive hors du commun cette année. Une intersection achalandée du quartier Limoilou a été « libérée » de son trafic habituel pour faire place à une fête populaire dans le cadre de la deuxième édition de « Réclame ta rue » dans la ville de Québec. Une foule enthousiaste s’est mise à vibrer au ryhtme de plusieurs activités : peinture, musique en direct, danse, skatepark et performances artistiques. Regard sur un mouvement de réappropriation de l’espace public d’inspiration libertaire et écologique.
- Les idéologies totalitaires
Lors de ma chronique précédente, j’abordais la naissance et la remise en question de la Raison émancipatrice en annonçant trois formes distinctes de sa remise en question, soit : 1) l’expérience des totalitarismes ; 2) la rupture, par la linguistique moderne, du rapport signifiant signifié ; et 3) le dévoilement du caractère autoritaire (surdéterminant) de la Raison. Les contraintes d’espace m’obligent ici à n’aborder que le premier de ces thèmes et à laisser les deux autres pour la suivante.
- Alberta. Les investissements du coeur
Je me réjouissais récemment d’une étonnante nouvelle : Calgary bannit les thérapies de conversion. « Il y a quand même de bonnes nouvelles, parfois… », commentais-je. Évidemment, je suis contente, bien qu’étonnée que les thérapies de conversion existent encore, au point qu’il faille les interdire par la loi. On prend les bonnes nouvelles qu’on peut, ces jours-ci, en Alberta.
- Ville féministe
Leslie Kern, Ville féministe. Notes de terrain, Éditions du remue-ménage, 2022, 250 pages.
- Démocratie syndicale : une exigeante nécessité
Les débats sur la démocratie syndicale sont aussi vieux que le syndicalisme lui-même. Nous proposons ici un rapide tour d’horizon pour aborder la démocratie tant dans ses dimensions délégatrices que délibératives, et proposer quelques pistes de réflexion pour poursuivre, mais certainement pas clore la discussion.
- Une science pluriverselle au service du bien commun
L’Association science et bien commun (ASBC) fête ses dix ans d’existence. Elle est issue d’une réflexion commune portant sur la participation citoyenne dans la sphère scientifique et sur le « dialogue science-société », soit l’articulation entre la science et l’espace public.
- Santé communautaire : un exercice de démocratie directe
La crise sanitaire actuelle remet en évidence les problèmes existant depuis des décennies dans le réseau de la santé. La solution passe par le développement des services communautaires et de premières lignes.
- Anarchopanda : un bilan
Sept ans après le déploiement dans l’espace public d’une tactique d’intervention perturbatrice que d’aucuns jugèrent « particulière », cinq ans après la dernière apparition publique de l’animal et moins d’un mois après la fermeture de la page Facebook, c’est peut-être ce que les Grecs appelaient le kairos, le « moment opportun » de s’expliquer. Je n’aime pas parler de moi-même, mais il faut bien rendre des comptes.
- Comment la critique du « politically correct » nous enfonce dans le brouillard
Avec les récents livres de Mathieu Bock-Côté et de Pierre Mouterde consacrés au « politiquement correct », un certain confusionnisme idéologique s’étend du conservatisme au progressisme, au Québec comme en France. Une telle pente manichéenne ne nous fait-elle pas perdre en chemin la boussole de l’émancipation ?
- L’extrême droite au pouvoir. Stupeurs et tremblements au Brésil
Avec près de 58 millions de votes, le candidat de l’extrême droite Jair Bolsonaro a gagné le deuxième tour de l’élection présidentielle brésilienne. Comment expliquer le succès d’un politicien ouvertement raciste, homophobe, misogyne et nostalgique de la dictature ? Surtout, qu’est-ce que cela indique pour les luttes à venir au Brésil ?
- Dessine-moi une école
Des bâtisses lumineuses, accueillantes, respectueuses du rythme d’apprentissage de chacun, disposant d’espaces de travail collaboratifs et flexibles… voilà ce que doit être l’école d’aujourd’hui.
- Rien n’est permanent, sauf le changement
Aujourd’hui, j’ai réparé mon casque de réalité virtuelle avant mon cours de tricot. Après avoir dégusté un café et un clafoutis, on est allés lire un roman graphique en attendant une impression 3D de cellules végétales. J’ai quitté les lieux en empruntant un ukulélé, une trousse de microcontrôleurs pour pratiquer la programmation, des graines de tomates ananas pour mon jardin et quelques livres.
- Au−delà de la parité, mettre fin à toutes les exclusions !
En 2018, l’importance d’une représentation adéquate des femmes en politique semble faire consensus. Les démarches des partis politiques pour présenter plus de candidates en témoignent : pour la campagne provinciale qui vient de s’achever, environ 47 % des candidats étaient des candidates – un sommet. Pour autant, la question de la parité hommes-femmes dans les lieux de pouvoir est loin d’être réglée. En effet, au-delà des chiffres, quelle place accorde-t-on réellement aux femmes en politique et dans l’espace public en général ? Et qu’en est-il de la place encore bien moindre des autres groupes marginalisés ?
- La Gaspésie face aux enjeux du 21è siècle
Depuis 2014, le Forum régional sur le développement Gaspésie 21e offre un espace de réflexion et d’échanges entre des chercheurs·euses de différents horizons du développement régional au Québec et les intervenant·e·s du milieu gaspésien. La démarche cherche également à initier les étudiant·e·s aux questions du développement des régions du Québec.
- Changer et rester soi-même
Depuis la crise financière de 2008, le capitalisme n’a pas eu à produire de nouvelles idées pour assurer sa domination et continuer à approfondir les inégalités à travers le monde. Les politiques d’austérité s’imposent par la force ; les seules idéologies qui plaisent encore à l’oligarchie sont celles qui canalisent le sentiment d’injustice vers la haine de l’autre : la musulmane, le Mexicain, le queer, l’Autochtone, la syndiquée, le réfugié. Pour les forces de gauche, cette stagnation idéologique est paradoxalement une opportunité à saisir pour se faire entendre et mettre de l’avant leurs idéaux. Pour cela, la vitalité de nos espaces médiatiques est un enjeu de première importance. Les idées comptent ; il faut les défendre et les promouvoir.
- Prêter le flanc
Les exemples de nudité militante sont nombreux. Dans certains cas ils sont mixtes, dans d’autres cas ils sont spécifiquement le fait de femmes militantes. Toutefois, dans tous les cas, c’est le corps nu de la femme qu’il faut interroger, à cause de l’histoire qui lui colle à la peau, parce qu’un corps féminin dénudé sur la place publique, ça ne va pas de soi.
- Debout
Le 25 juin 2013, la sénatrice texane Wendy Davis enfilait une paire de chaussures de course roses pour pouvoir tenir le coup pendant un filibuster historique : treize heures sans s’asseoir ou prendre appui, sans boire ni manger, sans quitter sa place ni le fil d’un discours écrit en opposition à un projet de loi dont l’objectif était non seulement de réduire aux vingt premières semaines de grossesse le droit des femmes à l’avortement (et encore, dans des circonstances quasi exceptionnelles), mais de limiter radicalement leur accès à des cliniques (dont le nombre sera ramené, puisque le projet a finalement été adopté le 13 juillet, de 42 à 5).
- Café Cléopatre, le droit au centre-ville
En 2005, Montréal lançait son grand projet de Quartier des spectacles. En 2006, la Ville confiait à la Société de développement Angus (SDA) le mandat de construire un édifice à vocation culturelle à l’angle de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Du même coup, elle appuyait la SDA dans sa démarche d’acquisition de tous les lots situés au nord du Monument national, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Clark, afin de mener à bien un autre projet immobilier essentiellement d’espaces à bureaux, mais dont le rez-de-chaussée serait occupé par des commerces verts et responsables. Les projets concrets proposés par la SDA ont nécessité un processus de consultation à travers l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). D’un côté, l’OCPM acceptait le projet de l’édifice à vocation culturelle, de l’autre, il recommandait un retour à la table à dessin pour l’édifice du quadrilatère Saint-Laurent. Cependant, en 2009 la municipalité rendait son verdict et acceptait les deux projets. Pour ce faire, elle entamait des procédures d’expropriation à l’encontre du Café Cléopâtre, le seul commerce toujours en activité au nord du Monument national, le seul lot n’appartenant pas à la SDA.
- Hull, ville assiégée
Le capitalisme produit l’espace. Dans son numéro 22, À bâbord ! s’est penché sur la logique de ce processus et sur les enjeux concrètement politiques et économiques de l’aménagement des espaces de vie urbaine. Ce dossier sur le droit à la ville révélait en outre que la ville est aujourd’hui le produit de la mondialisation néolibérale et que cette mise au pas du local au profit du global repose sur la complicité des baronnies locales dorénavant collées au pouvoir, mais contre (…)
- Jeunes féministes en lutte
En octobre 2008 se tenait le 1er Rassemblement pancanadien des jeunes féministes qui a réuni à Montréal plus de 500 jeunes femmes de 14 à 35 ans de toutes les régions du Québec et du Canada. L’objectif de cet événement était d’ « enraciner, dynamiser, mobiliser et réseauter le mouvement des jeunes féministes au Canada ». Un an plus tard, qu’en est-il ?
- Regard extérieur d’un vieux militant
Depuis 35 ans je m’implique dans les groupes populaires de défense de droits. Hier nous étions une nouveauté, aujourd’hui nous faisons partie, selon certaines définitions, de « la gauche traditionnelle ». C’est à titre de « vieux militant » que l’on m’invite ici à réfléchir. J’espère que ce dossier contribuera à renouveler le dialogue entre ceux et celles qui poursuivent la lutte dans le cadre d’organisations structurées et ceux et celles qui, dans le cadre de collectifs plus souples, (…)
- Curry et graisse de bicycle ; un projet vélo dans Parc Extension
Depuis plusieurs années, Adeel vit et s’implique dans Parc Extension (Montréal) où il a multiplié les projets visant les jeunes du quartier, notamment l’ouverture d’un local d’apprentissage de réparation de vélo. Il nous parle de son expérience dans le quartier.
- Les limites de Labonté
Début juin 2007, un poignard dans le dos des jeunes punks du centre-ville : l’arrondissement Ville-Marie annonce qu’il met en application un règlement interdisant les chiens dans les Carrés Berri et Viger. Le jour de son entrée en vigueur, la place se vide. Le message, craché à grands coups d’encre et de flashes, a été compris. Plus besoin d’émettre des tickets, les jeunes et les chiens ne circulant plus dans ces endroits normalement fortement fréquentés. En somme, la situation n’est pas en constante dégradation, elle s’est déjà dégradée depuis les 15 dernières années. Ce n’est que la façon de « gérer » l’espace public par nos forces de l’ordre qui a changé. Constats et espoirs…
- Décentralisation et démocratie urbaine
La décentralisation, entendue ici comme un remodelage de l’État, a longtemps été perçue et revendiquée par les mouvements sociaux comme un moyen de valoriser la démocratie, de rapprocher des citoyens et des citoyennes le pouvoir, les lieux de décisions, les services publics ainsi que les possibilités de contrôler le développement régional et local. Au Québec, dans un contexte où le néolibéralisme domine, quelle forme prend la décentralisation et quels intérêts sert-elle ? Contribue-t-elle au renforcement de la démocratie aux échelles régionale ou locale ? Est-il possible pour les citoyennes, organisés ou non, d’occuper les espaces politiques pour mieux faire valoir leurs intérêts, voire pour expérimenter de nouvelles pratiques en matière de développement local et de démocratie participative ? Quelles conditions cela nécessite-t-il ? Quels sont les principaux enjeux de ce processus de reconfiguration politique et quels défis se posent aux mouvements sociaux en termes de revendications et de stratégies ? À quelles nouvelles exigences les mouvements sociaux sont-ils confrontés ? De Montréal, elle-même décentralisée vers ses arrondissements, aux intérêts du monde rural en passant par Trois-Rivières, quatre militants ancrés dans des réalités différentes ont bien voulu répondre à ces grandes questions.
- Une décentralisation... sans démocratisation
Dans la foulée des débats entourant la loi sur les défusions municipales, les questions de démocratie municipale sont au cœur de l’actualité. Sous cette épée de Damoclès que représente le projet de loi 9, l’administration Tremblay présentait en septembre dernier son plan de réorganisation pour la ville de Montréal. Qualifié par plusieurs d’opération de charme auprès des conseillers des anciennes villes de banlieue, le plan est surtout une occasion ratée d’établir de véritables espaces de participation citoyenne.
- Le néolibéralisme dévore la ville
Le néolibéralisme est associé à la restructuration des activités économiques, à la dérèglementation, à la privatisation et à la mise en place de nouveaux mécanismes institutionnels favorisant les fameux partenariats public-privé. Au Québec, nous sommes désormais familiers avec ce qu’il évoque et commençons à reconnaître ses manifestations dans le domaine de la santé, de l’éducation, des services ou encore du maintien des infrastructures. Ce que nous savons moins, c’est que le néolibéralisme est non seulement arrivé en ville, mais il la dévore. Sans fanfares, ni trompettes ! Au Québec, on assiste à une offensive qui impose de renouveler nos analyses pour mieux saisir les enjeux de transformation, et ainsi mieux repenser nos stratégies et luttes urbaines.
- Un regard sociologique sur la révolte des banlieues françaises
Smaïn Laacher est chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux de l’École des Hautes Études en Sciences sociales, Paris.
- Résistances et médias alternatifs *
« Il ne peut y avoir de véritable progrès social au Québec sans un journal qui traite des problèmes du peuple »
– Michel Chartrand - "We are McGill"
Une grève majeure s’est récemment terminée à l’Université McGill. Comme plusieurs en témoignent, le semestre de l’automne 2011 aura été le plus perturbé de l’histoire récente de McGill. En effet, le 1er septembre 2011, les employées de soutien de McGill [7], appuyés par l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), déclenchent une grève générale.
- Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère
Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère, sous la dir. de Giacomo d’Alisa, Frederico Demaria et Giorgios Kallis, Montréal, Écosociété, 2015, 376 p.
- La marchandisation de la santé
Ceci est la version intégrale, et en langue d’origine, de l’article « La marchandisation de la santé », paru dans notre dossier En plein corps.
- La guerre, no sir !
Cinq soldats états-uniens ayant refusé une affectation en Irak pour des raisons de conscience vivent présentement au Canada où ils ont fait une demande pour l’obtention du statut de réfugié. La cause de l’un d’entre eux, Jeremy Hinzman, a été entendue par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) en décembre. La décision attendue durant l’hiver 2005, si elle était favorable, serait un signal très clair pour ceux et celles qui rejettent cette guerre puisque le refuge au Canada constituerait une alternative aux tribunaux militaires et à la prison. Dans un contexte où le Pentagone a du mal à recruter des volontaires et doit déployer une vaste proportion de réservistes en Irak, une vague de départs vers le Canada serait un dur coup pour l’entreprise des faucons impérialistes, tant démocrates que républicains, qui dominent la politique états-unienne.
- Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Longer le fleuve, suivre les épinettes, remonter les rivières, marcher les tourbières, respirer la nordicité. Les vastes étendues de la Côte-Nord chamboulent, fascinent, apaisent. On les associe à l’immensité d’une nature brute, mais elles symbolisent aussi, malheureusement, des espaces accaparés, transformés, pillés. Le territoire nord-côtier fait en effet partie de ce qu’on nomme les « régions ressources », où les arbres, les cours d’eau et les sols ont été perçus comme des marchandises à exploiter, au détriment des écosystèmes et de la biodiversité, et, surtout, des gardien·nes et responsables de ces lieux, les Innus.
- Places aux idées
Des lieux pour penser autrement. À Québec, deux librairies alternatives ayant pignon sur rue dans les quartiers Saint-Roch et Saint-Jean-Baptiste offrent au public un espace pour réfléchir collectivement. En plus de proposer des ouvrages sociopolitiques, elles travaillent à faire rayonner la pensée critique et la vie culturelle dans la capitale.
- Forum ouvert : la démocratie syndicale autrement
L’univers du syndicalisme est plus ouvert aux débats que d’autres milieux. Toutefois, les codes et procédures utilisés visent souvent la prise de décision plutôt que la délibération collective. Voilà que le STT-CSN, le syndicat des personnes salariées à la CSN, a récemment fait l’expérience du forum ouvert. Nous avons demandé à Ariane Bilodeau, membre du syndicat, de décrire l’expérience.
- Le droit de parole
La bibliothèque publique apparaît comme un espace neutre dans la société actuelle, peut-être même un des derniers remparts de la neutralité à une époque où Internet l’est de moins en moins. Or, si cette neutralité existe, c’est d’abord et avant tout parce que les bibliothécaires sont engagé·e·s en faveur de la liberté d’expression.
- Mathieu Bock-Côté, dissident ?
Avec Le nouveau régime, Mathieu Bock-Côté publiait cette année chez Boréal son cinquième livre. Regard sur un essai qui s’inscrit en droite ligne dans un courant populiste de droite porté par la glorification de l’identité nationale.
- Un Forum au cœur de l’Empire
Du 9 au 14 août prochains, Montréal accueillera le Forum social mondial. Plus de 50 000 personnes sont attendues pour cet événement phare du mouvement altermondialiste, dont les représentant·e·s de 5 000 organisations de la société civile de 120 pays, pour participer à plus de 1 500 activités.
- Notre démocratie du petit nombre
Un parlement québécois votant, par une imposante majorité d’élu·e·s, l’adoption d’une loi d’exception restreignant les droits fondamentaux d’association, d’expression et de réunion. Un gouvernement péquiste appuyant l’application d’un règlement municipal brimant tout autant ces mêmes droits, sur un territoire plus restreint, mais à perpétuité. Un gouvernement canadien bâillonnant la recherche scientifique autant que l’expression de la critique au sein de tout ce que pouvait subventionner l’État auparavant. Un gouvernement états-unien se dotant du pouvoir d’épier toutes les communications dans le monde et poursuivant, telle une police politique internationale, le courageux dénonciateur de cette situation inacceptable. Un peu partout sur la planète, une criminalisation de l’action collective et une banalisation de lois d’exception décrétées par des gouvernements « démocratiquement » élus (ou non).
- Contrer l’appropriation culturelle
Le Kahnawake Youth Forum (KYF) a été créé en 2009 par le Conseil des Mohawks de Kahnawake. En 2013, il est devenu un organisme indépendant avec ses propres statuts et règlements. C’est un espace entièrement géré par de jeunes bénévoles qui s’adresse aux jeunes de la communauté âgés de 15 à 30 ans. À bâbord ! s’est entretenu avec Jessica Deer, la présidente par intérim de l’organisation.
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
- Le phénomène Occupons
Le phénomène Occupons est un « esprit dont le temps est venu » affirmait le révérend Jesse Jackson à Occupy London au début décembre, voulant dire par là que l’absurdité du monde actuel devait enfin faire éclore un brin d’espoir. Quelques remarques sur l’origine et la portée de ce phénomène.
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