Turbulences
par Philippe de Grosbois
De même que la vérité sort de la bouche des enfants, la vérité économique sort souvent de la bouche des... affairistes. Considérons les propos de René Vézina, rédacteur en chef du journal Les Affaires, à l’émission Bazzo.tv du 28 janvier dernier.
À propos du plan de relance économique du président Bush :
« Ce n’est pas tant que tout le monde a besoin d’argent ; il faut donner l’impression que quelqu’un est en train d’amener une chaloupe quelque part (...), parce que c’est essentiellement une crise de confiance. »
À propos de l’économie financière virtuelle :
« Le milieu de la finance, c’est le seul milieu qui ne fabrique rien. (...) Ils fabriquent des produits financiers. Donc, ils manufacturent de l’argent à partir de l’argent. (...) Il y a vraiment un décalage qui n’a jamais été aussi évident, entre ces économies financières virtuelles et la vraie vie. »
À propos du retour éventuel de telles crises :
« C’est bâti dans le système. Quand votre économie augmente et la croissance est d’à peu près 3 % par année, vous ne pouvez pas augmenter vos profits continuellement à 15 ou 20 % ! Vous le faites en projetant toujours par en avant, et c’est ce que le système a fait. »
Une économie en château de cartes, un milieu financier parasitaire et autiste... Carole Poliquin en a fait tout un documentaire, Turbulences, il y a... dix ans. Mais elle, ce n’est pas pareil, c’est une dangereuse gauchiste, elle dit n’importe quoi.