Enfin de bonnes nouvelles. Mille et un moyens d’aider la planète

No 024 - avril / mai 2008

David Suzuki et Holly Dressel

Enfin de bonnes nouvelles. Mille et un moyens d’aider la planète

lu par Jean-Marc Piotte

Jean-Marc Piotte

David Suzuki et Holly Dressel, Enfin de bonnes nouvelles. Mille et un moyens d’aider la planète, Montréal, Boréal, 2007, 556 p.

Depuis la grande dépression de 1929 et surtout à la sortie de la Deuxième guerre mondiale, le capitalisme s’est renouvelé en favorisant une consommation de masse pour stimuler la production, la productivité et le profit. Il est indéniable que la très grande majorité de la population des pays industrialisés vit aujourd’hui plus confortablement que dans les années 1920. Mais ce développement industriel a considérablement enrichi les nantis et pollué l’air, l’eau et le sol de notre planète. Face à ce constat, beaucoup de Verts nous placent devant le choix d’une apocalypse planétaire ou d’un retour volontaire à la pauvreté. Les deux auteurs partageaient ce jugement pessimiste et misérabiliste avant d’entreprendre un voyage sur trois continents (Amérique, Europe et Asie) qui leur a révélé l’existence de solutions et de technologies permettant des projets économiques rentables dont les conséquences sociales et écologiques sont bénéfiques de façon durable.

Les groupes, qui développent des pratiques économiques dont la caractéristique dominante est la durabilité, se développent presque toujours sur une base locale, en osmose avec la population. Ils sont multiformes, en constants changements et parfois brouillons, ce qui les rend souvent indigestibles pour les gouvernements à la logique cartésienne et linéaire. Ils sont nés de la base et ignorent fréquemment des initiatives similaires apparues ailleurs. Ils sont égalitaires, foncièrement démocratiques et fondés sur des consensus dégagés après de longues discussions. Ils élaborent une vision positive et parfois utopique de la façon dont ils veulent vivre dans les années à venir, contrairement aux grandes entreprises qui poursuivent leurs propres intérêts qui sont non seulement à court terme, mais extérieurs à ceux des populations locales.
Ce livre, en multipliant les exemples de projets économiques et sociaux durables, n’apporte pas seulement de « bonnes nouvelles » : il est source d’espoir, donc d’actions.

Thèmes de recherche Ecologie et environnement, Livres
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