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Articles (401)
- Notre système de santé sous la loupe
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Contre le racisme systémique. Les infirmières en première ligne
La mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette dans des circonstances nébuleuses et violentes a créé une onde de choc soudaine au Québec, signe d’une amnésie collective qui dure depuis des décennies en ce qui concerne le traitement des Autochtones.
Avec la collaboration de Louisa Argun et Isabelle Wallace*
- Le projet de loi C-10
"Par rapport à la plupart des démocraties occidentales, les peines d’emprisonnement au Canada sont longues et ont augmenté au cours des dernières années" [1]
Le projet de loi C-10
L’adoption du projet de loi C-10 modifie plusieurs lois : Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents ; Loi sur le transfèrement international des délinquants ; Loi sur le casier judiciaire ; Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition ; Loi réglementant certaines drogues et autres substances ; Loi sur l’immunité des États ; Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et, finalement, le Code criminel.
Devant l’ampleur des modifications législatives, il va sans dire que ce n’est pas dans un texte de deux pages qu’il est possible d’analyser tous les principes et valeurs qui sont remis en cause sinon carrément modifiés ou abandonnés.
- Le réseau capitaliste qui mène le monde
Occupy Wall Street s’est répandu comme une traînée de poudre dans les villes d’Amérique du Nord et au-delà. Deux symboles magnétiques : New York, ville phare du monde capitaliste au XXe siècle, et Wall Street, le cœur même des magouilles financières. Les Indignées des villes d’Occident ont même eu la sympathie, ou la « compréhension », de politiciens au pouvoir, notamment d’Obama et d’un ministre du gouvernement Harper.
- Justice. Discriminations systémiques
En tant qu’expert en criminologie, on ne peut être sourd face aux réactions et aux prises de position suscitées par la mort de George Floyd en mai 2020. Le problème du racisme aux États-Unis a encore une fois ressurgi avec véhémence, et il n’a pas manqué de se répercuter au nord du 49e parallèle.
- L’enseignement supérieur comme rouage de l’économie mondialisée
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Dernier article d’une série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Le téléphone intelligent rend-il bête ?
Au moment où j’écris ces lignes, on annonce que la France, et c’est une première mondiale, s’apprête à mettre en place ce qu’on appelle un « droit à la déconnexion » [2]. C’est qu’avec les nouvelles technologies et les possibilités de rester partout et en tout temps connecté, des maux autrefois insoupçonnés envahissent le monde du travail et nécessitent qu’on prenne des mesures pour les contrer.
- Le système public de santé en perdition
Le budget libéral de mars 2010 a été largement dénoncé sur la place publique, notamment par la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services et par le Collectif Économie autrement. En dépit des manifestations, des protestations et de la contestation populaire, le gouvernement va de l’avant : il lui pressait d’imposer la Loi 1001.
- Les OlympInc
Alors que sont en cours les olympiques de Vancouver, il est intéressant de s’interroger sur le phénomène olympien. D’entrée de jeu, il apparaît important de souligner que même si le point de vue ici adopté se veut largement critique, l’objectif est tout autre que de reprocher à quiconque d’apprécier le spectacle des JO (Jeux Olympiques). Le but est plutôt de proposer une réflexion sur les dimensions sociales et politiques liées aux Jeux tels qu’ils sont actuellement organisés et présentés.
- Le toyotisme, ça marche ?
Ce n’est pas de la marque d’automobile dont il est question ici, mais de son modèle performant d’organisation du travail. Osons la question : de quelle performance s’agit-il ? Ou plutôt, qui cette performance vise-t-elle ? Ces questions simples en apparence commandent réflexion et regard critique.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Cultiver les communs : De l’Europe au Québec
Depuis le début de 2022, le collectif Cultiver les communs travaille à la création d’un groupe de travail québécois sur les communs. Il a aussi développé ses liens internationaux auprès de camarades européen·nes à travers le Groupe de travail sur l’écosystème des communs.
- Reprendre parole. Entrevue avec la maison d’édition Diverses Syllabes
Nouvelle maison d’édition fondée à l’été 2020, Diverses Syllabes a soulevé un grand intérêt dans le milieu littéraire et au-delà. À bâbord ! a rencontré trois des co-fondatrices.
Version intégrale de l’entrevue parue dans le numéro 86 de la revue.
Avec Sayaka Araniva-Yanez, Brintha Koneshachandra et Paola Ouedraogo
Propos recueillis par Alexis Ross
- Les Fermières Obsédées
C’est soir de vernissage à la galerie de l’UQAM. Sous la responsabilité de la commissaire Thérèse St-Gelais, l’exposition « archi-féministe [3] » intitulée Loin des yeux près du corps [4] nous introduit dans l’univers d’artistes incontournables telles que Ghada Amer, Louise Bourgeois, Betty Goodwin, Kiki Smith et Angèle Verret. À travers le brouhaha, je n’ai d’yeux que pour Les Fermières Obsédées (F.O.) venues visiter celles qui les inspirent, flamboyantes dans leur costume de spectatrices. C’est que durant la dernière décennie, les F.O. ont si bien incarné les enjeux de la troisième vague féministe au Québec, par leurs performances politiquement et esthétiquement « baveuses », qu’on ne peut tout simplement pas se lasser d’elles.
- Cul, corps, cash
Le dernier livre de la sexologue Jocelyne Robert, Sexe en mal d’amour, de la révolution sexuelle à la régression érotique, est présenté comme un ouvrage qui vise à « susciter et à intensifier la réflexion et les initiatives de ceux et celles qui auraient envie de purifier l’air de la puanteur pseudo-érotique ambiante, axée sur le cul obligé, performant, instrumental, mécanique, utilitariste et triste comme un jour de corvée ». À bâbord ! l’a interviewée sur sa vision du contexte social dans lequel s’inscrit la sexualité au Québec et en Occident.
- 25 ans des États généraux sur l’éducation. Le « virage du succès » ou celui de l a performite ?
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation , le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Second article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Nouveau fétichisme
Le terme de gouvernance jouit présentement d’une grande popularité, particulièrement dans les sciences de la gestion qui produisent et diffusent un ensemble de prescriptions sur la manière de gérer les institutions publiques. Si le lien entre gouvernance et Nouvelle gestion publique (NGP) se cristallise dès les années 1970, la « nécessaire flexibilisation » invoquée par ses promoteurs est, depuis deux décennies, le maître-mot dans les instances gestionnaires des universités. L’idée d’une (…)
- Les réseaux d’échange locaux
L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. L’économie ne se résume pas aux opérations commerciales ni aux transactions financières, mais couvre les mécanismes utilisés pour accéder à un bien ou un service, que la monnaie serve à faciliter l’échange ou non. Or, il est plus que temps de redonner un sens éthique à l’économie pour en extraire la cupidité et le droit d’exploiter autrui.
- Debout pour l’école : résister à la dérive
Nous affrontons une idéologie forte à l’échelle planétaire, le néolibéralisme, qui vise la destruction de l’État dit Providence qui se présentait comme le garant des droits sociaux reconnus, dont des services de santé et une éducation de qualité.
- Conflits d’intérêts
Professeure au département de Science politique de l’Université Laval, Anne-Marie Gingras est l’auteure de Médias et démocratie, Le grand malentendu, publié aux Presses de l’Université du Québec (Québec, 2006). Ce livre s’attache à analyser le rôle politique des médias privés et publics, ainsi que des sondages et des technologies médiatiques et jette un regard à la fois critique et nuancé sur le métier de journaliste. L’entretien qu’elle a accordé à À bâbord ! porte sur les liens entre les médias et les pouvoirs économiques.
- Le bourbier suédois du capitalisme scolaire
Au tournant des années 1960, accusant le modèle scolaire de l’État-providence d’être inefficace et contre-productif, Milton Friedman appelle à la dénationalisation de l’organisation scolaire. Au menu : une dérégulation favorable à la « liberté de choix » soutenue par des bons d’éducation (vouchers). La Suède s’y est employée dès les années 1990 et s’en mord aujourd’hui les doigts.
- Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Philosophie de la praxis : Marx, Luckás et l’École de Francfort
Andrew Feenberg, Philosophie de la praxis : Marx, Luckás et l’École de Francfort, Montréal, Lux, 2016, 544 pages.
- Les laissés-pour-compte du baseball
Récemment, Moneyball a été mis en nomination pour six Oscars, phénomène plutôt rare pour un film portant sur le baseball. C’est qu’au lieu de s’attarder à la grandeur et aux misères d’une équipe négligée qui ferait fi des divergences internes pour cimenter son esprit de corps et triompher dans un match ultime contre des favoris arrogants, Moneyball est une fable économique portant sur le fonctionnement décisionnel des propriétaires d’un club. En prenant appui sur les As d’Oakland de 2002, équipe qui a remporté le championnat de sa division malgré une très faible masse salariale et la perte de trois de ses meilleurs joueurs sur le marché des joueurs autonomes, le film plaide pour l’innovation dans un univers capitaliste féroce et évidemment inéquitable.
- La réforme permanente
Le contraste entre le système d’éducation québécois d’avant la grande réforme des années 1960 et celui que nous avons depuis est assez frappant pour mériter toute l’attention qu’on donne au rapport Parent et à la révolution tranquille dans nos manuels d’histoire.
- L’abolition des commissions scolaires
La Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault, qui a un fort vent électoral dans ses voiles politiques, a commencé à divulguer des éléments de son éventuel programme. En éducation comme ailleurs, l’approche est résolument comptable : la CAQ préconise par exemple qu’on évalue les enseignantes et enseignants afin de les rémunérer selon leurs performances – tout en reconnaissant qu’une infime minorité (5 %, dira Legault) pose problème et en taisant les bien connus dangers et effets contre-productifs de cette approche. La CAQ propose également, dans le but cette fois d’alléger les structures scolaires et d’augmenter les services directs aux élèves, « l’abolition des commissions scolaires (incluant les élections scolaires et les postes de commissaires) et des directions régionales ».
- Pour la vitalité de l’espace public
La vitalité des sociétés démocratiques repose sur leur capacité à accueillir les tensions et les contradictions inhérentes à la vie humaine et sociale. Ce n’est qu’à travers des espaces publics dynamiques que l’expression du conflit peut se faire entendre, permettant ainsi la mise en place de mécanismes de régulation sociale librement acceptés par l’ensemble des citoyen·ne·s.
- Le gérontocide, forme extrême de l’âgisme ?
En cette année deux-mille-vingt après Jésus-Christ, serions-nous en train d’assister à une forme inédite de gérontocide, cette pratique d’« élimination des vieillards » aussi vieille que l’Antiquité [5] ? Cette question épineuse, difficile à manipuler, me taraude depuis plusieurs jours, comme citoyen et comme gérontologue social.
- Décarbonation du Québec. La cape d’invisibilité de Pierre Fitzgibbon
Face aux impératifs de la transition énergétique et de la décarbonisation, le ministre Fitzgibbon n’a de yeux que pour l’électrification du système énergétique. Cette stratégie, contrairement aux solutions axées sur la sobriété énergétique, ne remet pas en question les modèles de croissance dont nous devons pourtant impérativement nous détacher.
- Une école pour le XXIè siècle : défis et réalités
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Troisième article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- L’étau des privatisations
Quelle technique a-t-elle permis d’imposer la mise en concurrence, voire la privatisation, d’entreprises publiques, de faire accepter la fermeture définitive de nombre de bureaux de poste et de gares, de remettre en cause la gratuité de la santé et de l’éducation, de transformer la fonction publique en un archipel d’agents concurrents et menacés ? Le tout presque sans « débat ». Pour cela, il a suffi de construire un corridor de « réformes » à l’intérieur duquel une porte se verrouille sitôt qu’on en franchit le seuil, pour conduire à une autre qui s’ouvre à mesure qu’on s’en rapproche. Puis, comme le dit la chanson, assez vite « on n’a plus assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens. Alors il faut qu’on avance ».
- Abolition des commissions scolaires : changer quatre trente sous pour une piastre ?
Abolir ou transformer les commissions scolaires ? Nuance importante, disait le député Roberge en 2016. Évolution, plutôt que révolution, dit-il depuis qu’il est ministre. À en croire la novlangue caquiste, le Grand Soir de la libération nationale face aux « diktats » bureaucratiques aurait cédé à la magie du changement dans la continuité. Et s’il s’agissait d’une diversion ?
- Le pouvoir des technocraties
Historiquement, on a surtout compris les classes dominantes grâce aux rapports de propriété. Selon les schèmes classiques, ceux qui possèdent les outils ayant la capacité de produire des marchandises (les capitalistes) ont la main haute sur ceux qui n’ont pour propriété que leur force de travail, qu’ils doivent offrir en échange d’un salaire leur assurant subsistance (les travailleurs et travailleuses). Dans cette configuration à deux pôles, les intérêts économiques des uns sont opposés à ceux des autres.
- L’idéologie gestionnaire
Les dirigeants des grandes entreprises, dont le montant des émoluments a été scandaleusement multiplié depuis 20 ans, prennent tous les moyens pour soutenir la valeur des actions, dont la suppression de personnel présentée sous la forme de réduction des dépenses de fonctionnement. Vincent de Gaulejac analyse, dans La société malade de la gestion (Seuil, 2005), l’idéologie gestionnaire qui cherche à obtenir l’adhésion des travailleurs et, s’il y a lieu, de leurs syndicats aux objectifs de (…)
- Lynn Conway et Marie-Marcelle Godbout
Comme vous le savez sans doute, je suis une nouvelle femme. Mon parcours a été périlleux (surtout au début) et plein de défis et d’accomplissements. À l’automne 2007, je vivais une très grave dépression que l’on nomme une dysphorie d’identité de genre. Cette dépression était accompagnée entre autres d’idées suicidaires. À l’époque, je savais que la seule issue possible était de changer de sexe. Mais cette prospective s’accompagnait d’un profond désarroi et de la certitude que ma vie était (…)
- Mobiliser pour un quartier chinois inclusif
L’histoire du quartier chinois de Montréal remonte à plus de cent-quarante ans. Une maison, un refuge pour plusieurs communautés, le quartier a vu les changements s’accélérer dans les dernières années. Après la pandémie de COVID-19 qui a durement malmené sa vie culturelle, ses commerces et ses institutions, un essor rapide de la spéculation immobilière a forcé la communauté du Chinatown à lutter pour la préservation de son héritage afin de pouvoir y construire un avenir. À bâbord ! est allé à la rencontre de deux militant·es afin de dresser un portrait sommaire des gains et des défis auxquels fait face la lutte pour sauver le quartier chinois.
Propos recueillis par Caroline Brodeur et Samuel Raymond.
- Bonjour Réaction sournoise !
Madame Monique Jérôme-Forget donne une grande conférence significativement intitulée : La révolution tranquille : un héritage épuisé et paralysant. Le 14 décembre 2009, des économistes paléo-libéraux remettent en cause la capacité d’action de l’État québécois. La réaction sournoise est en marche.
- Roulodrôme et Skatepark
L’aventure du TAZ débute en 1994, à même la rue. Ses deux fondateurs, Janet McNulty et Michel Comeau, adeptes de patin, de skateboard et artistes de la scène, veulent monter des spectacles sur patins, skateboard et BMX. Aucun lieu ne veut les accueillir puisque ces sports sont alors très alternatifs et associés à la délinquance. Ils s’entraînent donc sur la rue avec les jeunes qui cherchent un lieu où l’on respectera leur style de vie.
- La communauté sourde québécoise
En avril 2013, lorsqu’on discutait sur toutes les tribunes du projet de loi 14 portant sur l’avenir du français, un animateur de la radio de Radio-Canada a eu une réaction de surprise lorsqu’une collaboratrice de l’émission, Eve-Lyne Couturier, lui a mentionné qu’une coalition d’organismes représentant la communauté sourde du Québec demandait un amendement à la Charte de la langue française pour y inclure une reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise (LSQ).
- Quand la haine nous est contée
Avril 2023, une activité de lecture de conte par l’artiste drag Barbada est annulée par mesure de sécurité alors qu’une manifestation anti-drag prend de l’ampleur dans la ville de Sainte-Catherine. Loin d’être anecdotique, cet événement est un énième exemple de la montée des discours anti-LGBTQ+ qui traverse les Amériques.
- À une once d’avoir le milieu éducatif le plus enviable
L’analyse du système scolaire est un bon outil pour comprendre un milieu. Démystifier toutes ces microsociétés que sont les écoles et en faire émerger un portrait global est un exercice fascinant.
- Quitte ou double
La lutte étudiante actuelle concerne les frais de scolarité, enjeu certes criant, mais qui cache un autre système de ségrégation entravant l’accessibilité à l’éducation : les bourses aux études supérieures provenant d’organismes fédéraux ou provinciaux. On en vient à se demander lequel des deux, frais de scolarité ou absence de bourses, restreint le plus fortement l’accès aux études supérieures.
- La santé sera-t-elle un jour possible ?
« Alors que l’on exhorte les citoyens à une saine alimentation, la majorité des travailleurs passe le tiers de leur vie adulte dans des lieux qui agressent leur santé physique et mentale. » – Fernand Séguin
- L’archivage culturel, une responsabilité collective
Même si elle n’a plus la cote depuis l’ère numérique, la télé est toujours parmi nous et demeure très influente. Depuis 70 ans, elle marque notre imaginaire collectif et notre discours politique. Pourtant, on ne l’archive pas de manière systématique. Ce travail dépend en grande partie de passionné·es et de militant·es. Regard sur deux documentaires qui soulignent cette tâche essentielle, ainsi que l’état inquiétant de l’archivage culturel à l’ère numérique.
- Le piège de l’ « autonomie »
Le 17 juin dernier, le gouvernement libéral annonçait une consultation pour le mois d’octobre dans le cadre du renouvellement de la Politique québécoise de la jeunesse. Ainsi, les acteurs et actrices désirant influencer le cadre qui coordonnera les programmes touchant à la jeunesse (15-29 ans) avaient jusqu’au 1er octobre pour consulter le document préparatoire et présenter leur mémoire au Secrétariat à la jeunesse.
- Encore et toujours modeler la nature !
Depuis cinq ans la Commission mixte internationale se penche sur le problème du contrôle des débits d’eau du barrage Moses-Sanders. L’enjeu économique est tel que l’organisme n’a pas même adopté les conclusions de ses propres experts. Une nouvelle échéance est fixée en juin prochain. À voir ce que deviendront les belles idées environnementales.
- Faire des milliards avec l’éducation
Connaissez-vous Bertil Hult ? Selon le magazine Forbes, il s’agit d’une des personnes les plus riches du monde. Sa richesse extraordinaire (évaluée à 4 milliards$) lui vient d’entreprises spécialisées en éducation. Elle est la preuve tangible que le commerce des services de l’éducation peut devenir une affaire particulièrement fructueuse, aux dépens de l’école publique.
- France Charbonneau
J’ ai vu des photos d’elle. Je ne sais pas si je la reconnaîtrais dans une foule, même si son visage m’est familier. Ce que je sais d’elle, je l’ai appris dans les journaux, car on a souvent cité ses performances au cours des dernières années. Elle est fonceuse, déterminée et elle ne s’en laisse jamais imposer. Si vous lui marchez sur les pieds, vous allez la voir réagir immédiatement.
- L’université de demain : libre ou asservie ?
Le 17 mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé son budget pour l’année 2011-2012. Résolu dans sa volonté de poursuivre la révolution tarifaire entamée l’an dernier, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a joint à son budget un document intitulé Un plan de financement des universités équitable et équilibré . Comme nous le verrons, ce plan gouvernemental mise sur l’augmentation des droits de scolarité et sur une plus grande intégration par les établissements universitaires de leur rôle de stimulateurs de l’économie du savoir.
- La fine frontière entre investigation et complotisme
Quand quitte-t-on le questionnement légitime sur les rouages du pouvoir pour verser dans la recherche disjonctée d’un ordre occulte gouvernant secrètement nos existences ?
- Alberta. Les investissements du coeur
Je me réjouissais récemment d’une étonnante nouvelle : Calgary bannit les thérapies de conversion. « Il y a quand même de bonnes nouvelles, parfois… », commentais-je. Évidemment, je suis contente, bien qu’étonnée que les thérapies de conversion existent encore, au point qu’il faille les interdire par la loi. On prend les bonnes nouvelles qu’on peut, ces jours-ci, en Alberta.
- Le progrès fragile de la scolarisation primaire dans le monde
Plusieurs organismes internationaux ont entrepris de promouvoir l’éducation universelle : offrir à tous les enfants une scolarisation de base. Le progrès de l’institution scolaire primaire est indéniable, mais depuis une décennie celui-ci stagne et on craint que les avancées faites de longue haleine ne soient vite effacées dès lors qu’une crise économique ou un conflit militaire survient. Pis encore, le progrès de l’école et le progrès des compétences de base ne sont pas analogues : plusieurs vont à l’école, mais n’y apprennent que trop peu.
- Trois manifestes syndicaux CSN-FTQ- CEQ
Ne comptons que sur nos propres moyens, CSN, M Éditeur, 2012
L’État rouage de notre exploitation, FTQ, M Éditeur, 2012
L’école au service de la classe dominante, CEQ, M Éditeur, 2012
- Dans une usine chinoise
Malgré les apparences, la logique de la réforme chinoise de 1978 semble identique à celle de l’industrialisation socialiste qui l’a précédée. Nonobstant ce qu’ont pu affirmer certains socialistes occidentaux soudain fascinés par le socialisme de marché, comme d’autres l’avaient été par le grand bond en avant, il n’a pas été difficile de concilier socialisme et marché. Force est de constater le simple passage de l’optimisme du tout-planifié à celui du tout-marché, et le socialisme de marché n’était qu’une pirouette de Deng Xiaoping pour affirmer son pouvoir. Nous souhaitons mettre en lumière la face cachée de cette réforme tant admirée : un régime spécifique d’organisation du travail.
- Une chanson au Portugal
Voilà quelques années déjà que les PortugaisEs sortent régulièrement dans la rue (parfois sous le coup d’une grève générale) pour dénoncer les mesures d’austérité prises par leur gouvernement. Déjà, en mars 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jose Socrates, démissionnait devant l’incapacité d’aller de l’avant avec de sévères restrictions budgétaires, peu après une grande manifestation initiée par un simple événement Facebook. Plus récemment, j’ai eu la chance d’être à Lisbonne lors de la (…)
- À qui profite le crime ?
À l’ouverture de la présente session parlementaire, le gouvernement de Stephen Harper a présenté une réforme musclée du système de justice. Sous des couverts de loi et d’ordre, les changements proposés pourraient en fait alimenter des super-prisons opérées par des compagnies privées. Si l’idée a de quoi faire sourciller, c’est pourtant la crainte de criminologues, de syndicats et de citoyens inquiets.
- Une Gaspésie à rebâtir
Avec un taux de chômage au-dessus des 12 % depuis 20 ans (deux fois celui du Québec), un vieillissement démographique marqué, des investissements décroissants, une relance économique de nouveau fondée sur l’économie primaire et le quart des 25-64 ans sans diplôme (deux fois la moyenne québécoise), une question se pose : comment se fait-il qu’une région pourvue de pareilles beautés et richesses collectives navigue toujours de Charybde en Scylla ? Quel maléfice en cimente les perspectives et s’acharne à lui soutirer sa richesse en offrant l’indigence en retour ? Levée d’amarres sur une longue traversée brumeuse.
- Perturbations queers et autres troubles dans le genre
Il y a trente ans paraissait l’ouvrage majeur de Judith Butler, Trouble dans le genre, dont le sous-titre annonçait la contribution de la pensée queer au domaine des perturbations : le féminisme et la subversion de l’identité [6].
- Éducation et TIC
Le 5e Sommet de l’iPad et du numérique en éducation se déroulera au Palais des Congrès de Montréal ce printemps, plus précisément les 18 et 19 mai. La tenue d’un tel sommet pose pourtant de sérieuses questions.
- À nous l’UQAM !
Entretien avec Marie Blais, présidente du SCCUQ (Syndicat des chargé·e·s de cours de l’UQAM) et Michèle Nevert, présidente du SPUQ (Syndicat des professeur·e·s de l’Université du Québec à Montréal).
Les négociations des conventions collectives des professeur·e·s et des chargé·e·s de cours de l’UQAM se déroulent dans le contexte des négociations de l’ensemble de la fonction publique et d’une grande partie du secteur parapublic. À bâbord ! a rencontré les présidentes du SPUQ et du SCCUQ pour connaître les spécificités de leurs luttes respectives ainsi que les articulations de celles-ci entre elles, avec les étudiant·e·s, avec d’autres enjeux relatifs au secteur universitaire, à l’éducation et aux réformes des services publics en général ainsi qu’au Front commun et à la résistance de la société québécoise organisée contre l’offensive austéritaire. Les lignes qui suivent rapportent les faits saillants d’une vive et cordiale discussion qui a eu lieu dans les locaux du SCCUQ par un chaud après-midi de l’automne du même acabit.
Propos recueillis par Ricardo Peñafiel.
- Le slam contre le commun
Le slam fait fi des conventions poétiques « figées » tout en participant d’une culture qui n’est pas sans affinités avec des genres chansonniers comme le rap ou le hip-hop. De ce fait, il est volontiers associé à une posture de résistance. Marc Smith avait d’ailleurs, dans les années 1980, inventé le genre en vue de redonner la parole à ceux qui en avaient été trop longtemps privés. Ce ne sont pas les poètes consacrés par l’institution qui viennent réciter leur slam, mais bien plutôt ceux qu’on appelle souvent trop rapidement les citoyens « ordinaires », fabricants probables de cette multitude dont nous parlent Hardt et Negri quand ils écrivent que la monstruosité de la chair de la multitude conduit à la production commune [7], qui apparaît être celle de la démocratie. Là où le bât blesse, c’est que sous le couvert apparent de la revendication, le slam reconduit en fait servilement les logiques de la société capitaliste qu’il cherche pourtant à dénoncer et que, ce faisant, il nie toute possibilité de production commune et démocratique.
- La rhétorique comme méthodologie
L’Institut économique de Montréal propose régulièrement des opinions et des « notes économiques » destinées au commun des lecteurs. On cherche en vain une méthodologie dans ces documents qui affirment leur scientificité sans jamais en faire la démonstration. On peut alors dire que la rhétorique remplace la rigueur et que les résultats sont des pamphlets politiques destinés à promouvoir une certaine vision de la société. L’analyse de la méthodologie que je me proposais de faire doit donc se transformer en analyse du discours.
- Le graffiti comme mode de vie
Art ou vandalisme ? Avec Meor (UN) [8], un graffeur montréalais qui pratique depuis 15 ans, cette question est vite réglée : « Le graffiti, c’est quelque chose qui se fait de manière illégale. Tu te fais ton nom de la manière la plus authentique et c’est en le faisant dans la rue de manière illégale. » Art et vandalisme, donc.
- Par et pour l’art
L’art peut participer à créer ou à modifier des liens de solidarité, car il agit sur le plan des perceptions et des expériences, des manières de voir et de sentir, des façons d’habiter et d’exprimer le monde. Des solidarités peuvent avoir lieu par l’art, par exemple lorsqu’un film, une chanson, un graffiti ou une performance publicise une cause ou questionne des pratiques. Des solidarités peuvent aussi avoir lieu pour l’art, par exemple lorsqu’on appelle à lutter contre la limitation de la liberté de création et de diffusion, le plus souvent à l’occasion d’une œuvre particulière. Par ailleurs, il n’est pas exclu que des solidarités pour l’art se tissent par l’art.
- Un peu d’aide pour les mathophobes
Comment se fait-il qu’il y ait des gens qui ne comprennent pas les mathématiques ? – Henri Poincaré
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux ;
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre. – Victor HugoLe biologiste Richard Dawkins note quelque part que si, dans nos sociétés, à peu près personne ne dit volontiers ignorer la littérature, il est pourtant socialement acceptable de dire son incompétence en sciences et qu’il est même bien vu de la proclamer avec fierté s’il s’agit des mathématiques : « Moi, les maths, je n’y ai jamais rien compris ! »
- L’engagement au présent chez Francine Noël
Francine Noël s’est déjà définie comme une femme habitant un pays, ce qui était une manière de dire que son écriture était informée par sa position de citoyenne québécoise et que ses préoccupations s’inscrivent, de manière critique, ludique ou parodique, dans son œuvre. Les quatre romans qui forment la tétralogie consacrée à la Tribu des Ladouceur évoquent en effet les enjeux de la société québécoise depuis la Révolution tranquille. Si La conjuration des bâtards, le troisième opus de la (…)
- Requiem pour le clown
Le cirque prospérait, mais pas l’accessoiriste… Charlie Chaplin, The Circus, 1928
- Du salariat au précariat en milieu communautaire
Le mouvement communautaire est en mutation. Dans le cadre de contrats nommés Partenariats Public – Communautaire (les PPC), des groupes sont appelés à fournir des services qui relevaient traditionnellement du « service public ». Qu’arrive-t-il aux groupes dans ce contexte ? Pour le savoir, il faut regarder la politique gouvernementale et le vécu de ces groupes qualifiés de partenaires de l’État.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Misère du journalisme
Au milieu des années 1990, Alain Accardo faisait paraître en France les résultats d’une enquête approfondie sur le journalisme. Ces travaux font actuellement l’objet d’une réédition dans un même volume intitulé Journalistes précaires, journalisme au quotidien, à paraître chez Agone (Marseille). Ce livre suit plusieurs journalistes chevronnés dans leurs pratiques quotidiennes, à l’intérieur des rédactions comme sur le terrain, pour expliquer la nature de la crise profonde à la fois d’identité, du sens et des valeurs, qui affecte aujourd’hui l’ensemble du journalisme et qui compromet la qualité d’une information plus que jamais nécessaire à la vie démocratique.
L’enquête centre l’observation et l’analyse sur le processus de précarisation croissante qui touche désormais l’emploi dans les entreprises de presse, de plus en plus soumises à la loi du marché, avec des effets le plus souvent désastreux tant au plan de l’activité professionnelle – et donc de la qualité de l’information – qu’au plan de l’existence personnelle des précaires (piges, contrats à durée déterminée, etc.). Comme le soulignent le sociologue Alain Accardo et ses amis journalistes du groupe de recherche, « on perçoit actuellement dans le journalisme les conséquences d’une évolution qui affecte plus largement une grande partie du tertiaire et tout particulièrement le secteur de la production et de la diffusion des biens symboliques, évolution caractérisée par l’émergence et le développement au sein des classes moyennes d’un “prolétariat” de type nouveau, comparable à bien des égards à l’ancien prolétariat industriel, et en même temps très différent parce que les nouveaux manœuvres, ouvriers spécialisés et autres “nouveaux pauvres” de la production symbolique sont porteurs de propriétés (origines sociales, capital culturel, dispositions, etc.) grâce auxquelles ils peuvent faire illusion, aux yeux des autres et à leurs propres yeux, et continuer à tourner indéfiniment en rond dans les contradictions inhérentes à leur position de dominants (très) dominés, à la fois victimes malheureuses, souffre-douleur révoltés et complices consentants de l’exploitation qu’ils subissent. »
Le texte qui suit est tiré de la préface de Journalistes précaires, journalisme au quotidien, écrit en collaboration avec Georges Abou, Gilles Balbastre, Christophe Dabitch et Annick Puerto.
- Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision
Brigitte Le Grignou, Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision, Paris, Economica, coll. « Etudes politiques », 2003
Et si la télévision n’aliénait pas ses téléspectateurs de manière aussi univoque que ne le croit la critique classique ? Cette interrogation traverse le livre de Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’Université Paris-Dauphine largement nourrie des apports de la sociologie de Pierre Bourdieu. Elle y présente une synthèse de ce qu’on appelle (…) - Les gestionnaires de l’apocalypse
Ce ne sont pas les idées qui mènent le monde.
C’est leur gestion.
Publicité HEC, Montréal, 2009L’ex-ministre péquiste François Legault et l’homme d’affaires Charles Sirois ont lancé le 21 février dernier un « ambitieux » manifeste portant sur l’avenir du Québec. Le document de consultation portant sur l’éducation, rendu public le 12 avril, est venu confirmer l’ambition principale de la coalition : la dissolution des institutions politiques québécoises dans un processus de contrôle managérial visant à produire des individus adaptés à la dynamique de croissance irréfléchie qui caractérise notre époque.
- Le journalisme à l’ère Snowden
Les documents fournis par Edward Snowden sur les activités de surveillance de la National Security Agency (NSA) américaine et de son allié britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), ont suscité de nombreux questionnements sur les activités de nos États comme sur notre usage du réseau Internet. On a beaucoup souligné, à juste titre, le courage de Snowden devant les sacrifices qu’il a dû accomplir. Or, le tumulte provoqué par ces divulgations a aussi gagné le milieu journalistique, particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. C’est ici qu’il faut saluer le travail des journalistes à qui Snowden a, non sans raison, choisi de faire confiance.
- Le discours sur l’endettement
Nos élites politico-économiques viennent de tirer la sonnette d’alarme : le taux d’endettement des Canadiens risque de replonger le pays dans une crise financière semblable à celle qui a frappé les États-Unis en 2008. Le ratio de la dette des ménages canadiens par rapport à leur revenu a atteint le niveau record de 148,1 %, taux qui dépasse celui des Américains qui se situe maintenant à 147,2 %. Selon Mark Carney, « La turbulence que traverse l’Europe en ce moment nous rappelle que la crise n’est pas terminée, mais qu’elle vient simplement d’entrer dans une nouvelle phase. Dans un monde submergé par les dettes, l’assainissement du bilan des banques, des ménages et des pays exigera des années. Par conséquent, le rythme, le profil et la variabilité de la croissance à l’échelle du globe se modifient, et le Canada doit s’adapter [9].
- Entre la 5G et les Amish
En septembre 2020, le président français Emmanuel Macron annonçait l’irrémédiable venue de la 5G sur le territoire français en déclarant : « La France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à l’huile. Je ne crois pas au modèle amish. »
- Enseignement et syndicalisme
Dans son éditorial du lundi 8 juin, Jean-Robert Sansfaçon s’en est pris au « modèle » québécois, notamment en fustigeant les profs de cégep et leurs conditions de travail d’une manière fort approximative et cavalière.
- Le Canada, un État militariste comme les autres
En dépit des déclarations officielles du gouvernement libéral de l’époque, le Canada a participé militairement à la guerre d’Irak en 2003 en fournissant des planificateurs militaires, en prenant la tête d’une force navale dans le Golfe persique, en consacrant d’importants moyens logistiques en Afghanistan – relevant ainsi les forces états-uniennes qui ont pu être redéployées en Irak – et en fournissant les pistes d’aviation de Terre-Neuve aux bombardiers états-uniens en route pour l’Irak…
- Les nouveaux arrivants sont privés de soins
Depuis 2001 au Québec, tous les résidents permanents et travailleurs temporaires arrivant au pays doivent attendre trois mois avant d’être couverts par le régime d’assurance-maladie, une période nommée « délai de carence ». Les femmes immigrantes sont particulièrement touchées par ce délai.
- Sur l’enseignement explicite
Steve Bissonnette enseigne au niveau universitaire depuis 2008. Il a commencé sa carrière à l’Université du Québec en Outaouais, au département de psychoéducation. Depuis juin 2012, il est professeur à l’unité d’enseignement et de recherche en éducation de la Télé-Université. Son domaine de spécialisation est l’intervention en milieu scolaire. Pendant plus de 25 ans, il a travaillé auprès des élèves en difficulté et du personnel scolaire dans les écoles des niveaux primaire et secondaire ainsi qu’en centres jeunesse. Il s’intéresse aux travaux sur l’efficacité de l’enseignement et des écoles, à l’enseignement explicite, à la gestion efficace des comportements ainsi qu’aux approches et moyens pédagogiques favorisant la réussite des élèves en difficulté.
- Le point de départ des fiertés était une émeute
Si la naissance des Fiertés était une action radicale, difficile aujourd’hui d’en discerner l’héritage.
- Recherche, design et médias contre le profilage racial
MTL sans profilage est un collectif de recherche-action multigénérationnel, multidisciplinaire et multiracial qui vise à documenter, visibiliser et intervenir sur les enjeux de profilage racial dans les pratiques policières à Montréal. Présentation du parcours, des apprentissages et de l’approche du collectif.
- Mettre fin à la violence policière : exigeons plus
Encore une fois, les gestes meurtriers de la police et l’impunité qui les permet provoquent une indignation justifiée. Je comprends la rage et je partage la colère. S’il ne surprend pas, le manque de considération pour la vie noire demeure atterrant. Et pourtant, j’espère que cette fois nos demandes répétées pour que la police cesse d’être la police seront entendues.
Un texte de Mariame Kaba, traduit de l’anglais par Philippe Néméh-Nombré.
- Pour une éducation libre, gratuite et de qualité
Des rencontres des États généraux de l’enseignement supérieur sont prévues du 3 au 5 mai 2018 à Montréal. Voici un article écrit par le Comité école et société de la FNEEQ qui paraît dans notre numéro d’avril 2018, autour de cette rencontre importante et prometteuse.
- La coupe est pleine
Le film de Fernando Meirelles (The Constant Gardener ; Blindness) présentant la candidature de la ville de Rio auprès du Comité international Olympique (CIO) avait quelque chose de magique. En 2 minutes et demie, Rio y est présenté comme une ville où la pratique des sports, de l’escalade à la natation en passant par le volleyball et le vélo, cohabite avec l’urbanité la plus vibrante dans une complète convivialité. Lorsque Rio a obtenu les Jeux olympiques de 2016, le 2 octobre 2009, c’est comme si une partie de la magie avait acquis une existence réelle. Tout comme en octobre 2007, au moment où le Brésil obtenait la Coupe du Monde FIFA 2014, cela a soulevé l’enthousiasme dans toutes les couches de la population. Pouvait-on être contre la Coupe du Monde dans un pays si fortement associé au soccer ?
- Travail et identités sous pression
Le travail a fait l’objet, ces 20 dernières années, de profondes transformations, tant dans son organisation que dans les identités professionnelles et collectives qui lui sont attachées. Ce constat a ceci de spécifique qu’il ne fait pas seulement état d’une nouvelle phase de transformation comparable à celles qui ont jalonné l’histoire du travail. Il va bien au-delà, tant les identités contemporaines du travail ont été déstructurées. Et pour cause.
- La prise de contrôle des soins de santé rentables
Certains contrats sont plus visibles que d’autres. La longue procédure qui doit mener sous peu à la signature de contrats de PPP (partenariats public-privé) pour la construction et l’entretien des deux grands hôpitaux universitaires de Montréal (CHUM et CUSM) au coût de quelque 9 milliards $ est sans doute la manifestation la plus frappante de la nouvelle voie contractuelle empruntée par les pouvoirs publics du Québec au sein du réseau de la santé.
- La recherche universitaire sous influence
Les universités regorgent des ressources intellectuelles essentielles au développement des connaissances et des sociétés. Faut-il alors s’étonner que depuis bon nombre d’années, des bailleurs de fonds cherchent à inciter, voire à contraindre, les universitaires à satisfaire leurs besoins spécifiques ? Sous l’autorité publique ou en provenance du secteur privé, le financement de la recherche exerce une influence de plus en plus déterminante sur les orientations et les objets de recherche universitaire. Plusieurs s’en inquiètent et craignent que les professeures perdent les conditions et la liberté académique qui garantissent l’intégrité de la recherche comme service public.
- Les biotechnologies au service de quelle société ?
De l’ingénierie génétique aux nanotechnologies, en passant par le clonage et la fécondation in vitro, les biotechnologies créent un malaise. Que ce soit le manque d’éthique de certains chercheurs, l’avidité des entreprises biopharmaceutiques, le danger de déstabiliser des écosystèmes déjà fragilisés par la pollution, les raisons ne manquent pas pour afficher une fin de non-recevoir à la biotechnologie. Pour ces critiques, la science et la technologie ne sont pas un mal en soi. Il s’agit (…)
- Et la meilleure école est... privée !
Les semaines qui viennent vont nous ramener, dans les pages du magazine L’Actualité, le fameux Palmarès des écoles secondaires du Québec. Publié depuis quelques années déjà, ce palmarès suscite à chaque fois de vives controverses.
- Art et féminisme. Quelques tendances significatives
L’art contemporain est emporté, depuis les années 1990, par une troisième vague du féminisme complexe et polymorphe. Certains modes d’exploration des décennies précédentes demeurent, mais de nouvelles préoccupations s’imposent. J’insiste ici sur certains courants qui s’emparent de la question identitaire, mais l’envisagent de façon innovante.
- Biologie, sexe et compétitions sportives
Mâle ou femelle ? Une question en apparence banale, mais qui appelle une réponse infiniment complexe. Qu’est-ce qui définit le sexe ? Les chromosomes ? Les hormones ? L’apparence des organes génitaux ? Que faire lorsque ceux-ci entrent en contradiction ? Depuis le milieu du 20e siècle, les organisations sportives tentent de mettre en place des tests pour déterminer qui est apte à concourir dans la catégorie « femme ». Avec des résultats peu concluants, voire désastreux pour les athlètes. Car si le sexe est socialement construit sur un mode binaire M/F, la biologie, elle, se moque des catégories.
- Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net
Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.
- Abitibi. Le coopérativisme au temps de la colonisation
La lecture de la bande dessinée La Petite Russie de Francis Desharnais [10] nous fait découvrir que durant les années 1940, au Québec, ont eu lieu des expériences de colonies coopératives. L’ouvrage aborde plus précisément l’expérience du village de Guyenne.
- À propos d’Aaron Swartz (1986-2013)... et des autres
C’est à moi que revient l’honneur et le plaisir de lancer le blogue de la revue. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de publier des réflexions plus ou moins spontanées et pas toujours abouties, mais qui, je l’espère, sauront néanmoins stimuler les esprits et enrichir les débats.
Je me lance.
- Corée du Nord, Corée du Sud
La Corée du Nord bombarde l’île de Yongpyong pour donner l’illusion de sa puissance. Pendant ce temps, la Corée du Sud fait payer les touristes occidentaux pour qu’ils profitent de la vue incroyable qu’offre le 38e parallèle – qui sépare les deux Corées – et ses centaines de kilomètres de barbelés. Le peuple coréen, quant à lui, souffre d’une division absurde, alimentée de l’extérieur comme de l’intérieur. Pouvons-nous entrevoir le jour où ce pays divisé ne fera plus qu’un ?
- L’intelligence artificielle, cette chimère
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
- Pour une économie circulaire
Selon le Global Footprint Network, nous avons excédé le niveau de régénération de la Terre le 2 août dernier [11]. Depuis cette date, les ressources que nous consommons dépassent la capacité de régénération de notre planète.
- Médias : la crise vue de l’intérieur
Perte de revenus publicitaires, mises à pied et fermetures, attaques verbales et physiques, crédibilité et légitimité mises en doute : les difficultés des médias d’information abondent. Quelques publications récentes de journalistes cherchent à éclairer les multiples dimensions de cette crise, avec des résultats variés.
- L’affaire Snowden, un an plus tard
Il y a un an aujourd’hui, le journal britannique The Guardian publiait les premières révélations fournies par Edward Snowden sur la surveillance de la NSA et de ses partenaires de l’alliance Five Eyes (la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande). Ces révélations sont déjà passées à l’histoire, en raison de ce qu’elles nous enseignent sur les rapports entre l’État et ses citoyen.ne.s au 21è siècle, sur la place que les technologies de communication ont prise dans nos vies, et enfin sur le type de travail journalistique qui a permis à de telles informations d’être transmises au public du monde. Sans vouloir en faire un bilan exhaustif ou définitif, j’aimerais ici partager certaines réflexions à ce sujet.
- La marchandisation de la santé
Ceci est la version intégrale, et en langue d’origine, de l’article « La marchandisation de la santé », paru dans notre dossier En plein corps.
Rubriques (16)
- Mini-dossier : La musique engagée
- No 002 - nov. / déc. 2003
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- No 047 - déc. 2012 / jan. 2013
- No 092 - été 2022
- No 102 - Hiver 2024-2025
- No 103 - Printemps 2025
- Dossier en ligne : AB ! au Forum social mondial 2016
- Dossier : Le Saint-Laurent en eaux troubles
- No 080 - été 2019