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Articles (103)
- Hip-hop. Culture de résistance
La musique hip-hop, souvent appelée à tort rap, occupe une part importante de la production musicale mondiale. La culture hip-hop est née dans les années 1970 dans un contexte social difficile pour la communauté noire étatsunienne. Est-ce que cette musique est toujours émancipatrice ou est-elle un exemple supplémentaire de récupération commerciale ?
- Lancement du numéro 78 - Cabaret politico-musical
Cabaret politico-musical au Quai des Brumespour le lancement du numéro 78 de la revue À bâbord !
4 mars, au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), à partir de 17h30.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Sommaire du numéro 78
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Toujours debouttes
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Quand l’art se mêle de politique
Le collectif de la revue À Bâbord ! vous invite à un lancement festif de son numéro 78, contenant un dossier thématique intitulé : Quand l’art se mêle de politique. Sous la forme d’un cabaret politico-musical, le lancement se tiendra au Quai des brumes (4481 Rue Saint-Denis, Montréal), le 4 mars à partir de 17h30. Tous les détails ici.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Misère du journalisme
Au milieu des années 1990, Alain Accardo faisait paraître en France les résultats d’une enquête approfondie sur le journalisme. Ces travaux font actuellement l’objet d’une réédition dans un même volume intitulé Journalistes précaires, journalisme au quotidien, à paraître chez Agone (Marseille). Ce livre suit plusieurs journalistes chevronnés dans leurs pratiques quotidiennes, à l’intérieur des rédactions comme sur le terrain, pour expliquer la nature de la crise profonde à la fois d’identité, du sens et des valeurs, qui affecte aujourd’hui l’ensemble du journalisme et qui compromet la qualité d’une information plus que jamais nécessaire à la vie démocratique.
L’enquête centre l’observation et l’analyse sur le processus de précarisation croissante qui touche désormais l’emploi dans les entreprises de presse, de plus en plus soumises à la loi du marché, avec des effets le plus souvent désastreux tant au plan de l’activité professionnelle – et donc de la qualité de l’information – qu’au plan de l’existence personnelle des précaires (piges, contrats à durée déterminée, etc.). Comme le soulignent le sociologue Alain Accardo et ses amis journalistes du groupe de recherche, « on perçoit actuellement dans le journalisme les conséquences d’une évolution qui affecte plus largement une grande partie du tertiaire et tout particulièrement le secteur de la production et de la diffusion des biens symboliques, évolution caractérisée par l’émergence et le développement au sein des classes moyennes d’un “prolétariat” de type nouveau, comparable à bien des égards à l’ancien prolétariat industriel, et en même temps très différent parce que les nouveaux manœuvres, ouvriers spécialisés et autres “nouveaux pauvres” de la production symbolique sont porteurs de propriétés (origines sociales, capital culturel, dispositions, etc.) grâce auxquelles ils peuvent faire illusion, aux yeux des autres et à leurs propres yeux, et continuer à tourner indéfiniment en rond dans les contradictions inhérentes à leur position de dominants (très) dominés, à la fois victimes malheureuses, souffre-douleur révoltés et complices consentants de l’exploitation qu’ils subissent. »
Le texte qui suit est tiré de la préface de Journalistes précaires, journalisme au quotidien, écrit en collaboration avec Georges Abou, Gilles Balbastre, Christophe Dabitch et Annick Puerto.
- Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision
Brigitte Le Grignou, Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision, Paris, Economica, coll. « Etudes politiques », 2003
Et si la télévision n’aliénait pas ses téléspectateurs de manière aussi univoque que ne le croit la critique classique ? Cette interrogation traverse le livre de Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’Université Paris-Dauphine largement nourrie des apports de la sociologie de Pierre Bourdieu. Elle y présente une synthèse de ce qu’on appelle (…) - Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- La partie invisible de l’iceberg
Existe-t-il au Saguenay–Lac-Saint-Jean un milieu de création et d’encouragement pour que les artistes de toutes disciplines s’expriment malgré leurs moyens financiers limités ? Pour ces artistes qui ont évidemment pris la décision de vivre là où ils ou elles sont, sans plier bagage pour la grande ville comme tant d’autres…
- Toshiko Akiyoshi
L’Artiste
La pianiste, compositrice, arrangeure et chef d’orchestre américano-japonaise Toshiko Akiyoshi est née le 12 décembre 1929. Elle demeure une des femmes pionnières s’étant illustrée dans le jazz à l’échelle de la planète. Elle est reconnue à travers le monde pour ses qualités de pianiste émérite et pour l’originalité de ses compositions et de ses arrangements. Son travail lui a valu plusieurs nominations aux Grammy Awards ainsi que des prix d’excellence décernés par le célèbre (…) - Les arts et le curriculum
On trouve ces jours-ci sur Internet une pétition, présumée émaner des Cowboys Fringants, qui demande au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS) de surseoir à son projet de « bannir les options [artistiques] des horaires de cours du secondaire ».
- Les arts au primaire
Depuis que Platon a banni les poètes de sa cité idéale, les arts ont partout tendu à être le parent pauvre des curriculums. C’est bien entendu toujours le cas, mais les récentes justifications données en faveur du maintien de la maigre place qu’on leur accorde sont particulièrement pathétiques. Pour le constater, reprenons la question d’un peu plus haut, à partir de deux couples de concepts indispensables pour cerner notre problème : expression et appréciation ; valeur intrinsèque et valeur instrumentale.
- Sommaire du numéro 103
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Tous les détails ici !
- Court circuit panoramique D.I.Y.
Le punk, malgré ses outrances et ses révoltes, a subi, comme à peu près tous les idiomes musicaux, la récupération commerciale et capitaliste d’une part, et, d’autre part une standardisation de « style » dans laquelle l’histoire de la musique (médias, hits, encyclopédies, etc.) l’a confiné. Envers et contre ce triste réductionnisme, prenons les chemins de traverses séditieux en allant à la rencontre de l’underground – au lieu d’Internet, allons pour ce faire dans les salles de seconde zone pour rencontrer cette musique enragée !
- Lancement (en ligne) du numéro 87
À bâbord ! vous invite au lancement virtuel de son 87e numéro et du dossier « La police, à quoi ça sert ? ».
Pour l’occasion, on tiendra un dîner-causerie animé par Adèle Clapperton-Richard, en compagnie de Layla Belmahi et Anne-Marie Livingstone de Montréal sans profilage, ainsi qu’Alexandre Popovic. Il y aura aussi quelques pièces musicales !
Rendez-vous le 18 mars à 12h, sur Zoom. L’événement Facebook est ici.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
- Pulsations. Petite histoire du beat
Antoine Ouellette, Pulsations. Petite histoire du beat, Montréal, Varia, 2017, 258 pages.
- La grève et ses soirs vaporeux
Mon passage au cégep a été marqué par la grève étudiante de 2012 et par mon implication comme président de l’association étudiante du Collège d’Alma. Le cégep était déjà une expérience riche en apprentissages pour moi et mes collègues étudiant·e·s. Nous formions une véritable communauté d’apprenants provenant de disciplines scolaires totalement différentes : sciences naturelles, sciences humaines, littérature, musique, arts, ébénisterie, métallurgie, informatique, agriculture, etc. Comme nous étudiions alors dans un petit milieu et que nous nous connaissions déjà pour la plupart avant notre entrée au cégep, nous ne vivions pas notre parcours scolaire en vase clos comme aurait pu faire en sorte le découpage en programme d’études. Le soir venu – et parfois sous influence de lubrifiants sociaux – nous rêvions de changer le monde, nous discutions d’œuvres d’art et de morceaux musicaux, nous développions des projets de toutes sortes, mais surtout, nous essayions de trouver ce qui faisait ou devait faire sens pour nous.
- Lancement du numéro 103
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine Est, Montréal) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
- Les luttes antiracistes, des luttes contre l’effacement
« Encore aujourd’hui, on continue à associer les luttes antiracistes à l’immigration récente, comme si ces dernières étaient condamnées à un éternel recommencement. Plusieurs événements restent mal documentés et ne sont quasiment jamais évoqués dans les livres d’histoire. »
Alexander Grant
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- À ras bord !
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Tous les détails ici !
- Entretenir l’optimisme de la volonté
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Tous les détails ici !
- Librairie l’Euguélionne. La cigale et la fourmi
Robuste mauvaise herbe poussant en milieu hostile (ou capitaliste), l’autogestion permet aux malcommodes et trublions de ce monde de s’arroger le droit d’être puissant·e·s au travail. Pour ajouter plus de piquant à l’oxymore, le travail autogestionnaire peut être à la fois féministe, ludique et productif.
- Le corps de la lettre
Les narratrices de Karine Rosso, de Catherine Mavrikakis et de Lucille Ryckebusch sont contraintes dans leur corps (par les injonctions à la beauté, par l’enfermement, par la maladie). Elles cherchent cependant à reprendre possession d’elles-mêmes en dialoguant chacune avec des autrices libératrices (Nelly Arcan, Anne Frank, Virginia Woolf). Il en résulte des œuvres capables d’exprimer une vulnérabilité émancipatrice.
- Good Booty. Corps et âmes, Noirs et Blancs, amour et sexe dans la musique américaine
Ann Powers, Good Booty. Corps et âmes, Noirs et Blancs, amour et sexe dans la musique américaine, Le Castor Astral, 2019, 416 pages.
Traduit de l’anglais par Rémi Boiteux.
- La modestie et la ténacité
Le cheminement artistique et intellectuel de Bernard Émond frappe par sa singularité et sa constance. Après avoir étudié l’anthropologie et travaillé à titre d’animateur, voire spécialiste de l’audiovisuel pour la télévision communautaire inuite durant quelques années, Émond a décidé, durant les années 1990, de réaliser des documentaires. Assez promptement, comme documentariste, il attire l’attention des cinéphiles en créant des métrages de qualité, qui témoignent d’une vision du monde personnelle.
- Les gazous de la colère
Le 25 mai 2006 on a monté la rue Saint-Laurent, derrière la bannière de
Solidarité sans frontières
avec des semblants d’instruments, des embryons d’partitions,
et l’urgence de pas encore une fois, au pas, côte à côte, bien drilléEs,
répéter les mêmes slogansOn a joué faux, mais ça sonnait vrai
C’est le temps des agrais [1], de retour dans nos rues,
pour le temps d’un parfait crash sonore absoluDéfoncer les limites de l’acceptable
pour que l’odeur d’la mort devienne intolérable
qu’on la sente quand on passe à travers les façades
des images qu’les médias nous servent en rafale
des commentaires des experts qui réitèrent que
« l’enfer, c’est l’autre »
et que nos bombes les libèrent.C’est l’temps de garder le rythme comme on peut
le temps de taper plus fort si on veut
dérégler la cadence
réinventer les sens
faire taire les silences
c’est le temps de l’insolence.Tiré de « Honk You Very Much » (moyen métrage, O.D. Asselin, 2008),
texte d’une membre de l’Ensemble Insurrection Chaotique. - Libérer des espaces : Résister, créer, militer
Le projet d’un dossier sur les formes contemporaines du militantisme a émergé lors de la rencontre de plusieurs générations militantes. À travers les récits, le partage des expériences et des points de vue, un constat s’est peu à peu imposé : les modes d’engagement des plus jeunes sont une énigme ou, pour le moins, une source d’interrogations pour la plupart de leurs collègues plus agéEs : queer ? Fanfare anarchiste ? Manger ce qu’on trouve dans les poubelles ? Devant l’avalanche (…)
- Au-delà du piratage
Dans le dernier numéro d’À Babord !, mon article présentait le projet de loi conservateur C-61 qui, dans la tradition états-unienne de répression du partage de fichiers sur Internet, propose d’intensifier la chasse aux « pirates ». J’ai également tenté de montrer que le terme de piratage n’a pas de fondement substantiel dans la réalité, sauf si l’on croit que seule une corporation a le droit de diffuser massivement des contenus culturels. Quelles sont les alternatives non répressives à la situation actuelle ? Comment tirer avantage des progrès technologiques et de leur potentiel démocratique et en faire bénéficier à la fois les artistes et le public ? Cet article présente quelques suggestions.
- « Elle est chez qui la violence ? »
Motivés, Motivés ! Les Toulousains de Zebda le sont toujours. En studio, où ils ont réalisé un disque (Utopie d’occase) d’une grande intimité alliée à une rage – mais de celle qui fait danser – inépuisable. Sur scène, où on les a vus, à Montréal début août, rivaliser d’énergie avec une foule gonflée à bloc. Et en politique, bien sûr, où ils donnent un bel exemple de radicalité ouverte, militante et enthousiaste. À l’occasion de leur passage au Québec cet été, Mouloud Idir a rencontré Mustapha Amokrane et Magyd Cherfi.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Chuchel
Chuchel est un nouveau jeu d’aventure développé par Animata Design, la petite compagnie indépendante tchèque à qui l’on doit aussi les excellents Machinarium et Samorost. Le jeu est illustré et animé par Jaromír Plachý, qui y déploie le style surréaliste et vivide qu’on peut par ailleurs découvrir dans ses courts métrages d’animation.
- Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Politique de la nuit
Alors que les nuits montréalaises sont largement reconnues par la richesse de la scène musicale underground, la Ville peine à déployer les moyens pour protéger la vie nocturne et développer son économie. Entrevue avec Mathieu Grondin, porte-parole de l’organisme sans but lucratif MTL 24/24.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Droit au logement au Québec. Le temps de faire des choix politiques conséquents
En septembre dernier, des militantes et militants pour le droit au logement ont marché les 560 km reliant Ottawa et Québec pendant 28 jours. Événement le plus ambitieux des 40 ans d’histoire du FRAPRU, De villes en villages pour le droit au logement visait à mettre en lumière les graves dénis du droit au logement et à réclamer des engagements ambitieux de la part des gouvernements afin d’y mettre un terme.
- À bâbord ! rencontre La Conspiration dépressionniste
Réfractaire à tout enfermement théorique allant au-delà du besoin de crier sa révolte devant l’ineptie de l’ordre social actuel, La Conspiration dépressionniste, sur fond de sac d’épicerie en papier brun, s’offre à l’existence comme lieu de l’insistance impertinente et du diagnostic social à-la-volée. Flairant la concurrence déloyale, À bâbord ! sort ses griffes pour tuer dans l’œuf ce prurit indécent de la jeunesse culturée. On est tous le censeur de quelqu’un.
- L’archivage culturel, une responsabilité collective
Même si elle n’a plus la cote depuis l’ère numérique, la télé est toujours parmi nous et demeure très influente. Depuis 70 ans, elle marque notre imaginaire collectif et notre discours politique. Pourtant, on ne l’archive pas de manière systématique. Ce travail dépend en grande partie de passionné·es et de militant·es. Regard sur deux documentaires qui soulignent cette tâche essentielle, ainsi que l’état inquiétant de l’archivage culturel à l’ère numérique.
- La connaissance, cinquième élément du hip-hop
Raccoon, âgé de 25 ans, est originaire de l’est de Montréal. Il se définit comme auteur, compositeur, interprète, écrivain, poète et animateur d’ateliers.
Propos recueillis par Audrée Thériault Lafontaine et Samuel Raymond
- L’Association des travailleurs grecs du Québec. Un demi-siècle de lutte
L’Association des travailleurs grecs (ATGQ) souligne ses 50 ans d’activités ! C’est chez elle que nous a reçu·es madame Irène Fournaris, une femme fière et forte de 76 ans. La militante de l’ATGQ nous raconte l’histoire de cette association, entremêlée à la sienne.
- Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire
Dalie Giroux, Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire, Montréal, Mémoire d’encrier, 2019, 136 pages.
- L’essor de l’extrême droite
La montée des mouvements et partis xénophobes, islamophobes et racistes en Occident n’a pas épargné le Québec, encore moins la ville de Québec. Depuis 2015, une extrême droite organisée y sévit. Si cette extrême droite se nourrit de l’hostilité d’une partie de la population à l’égard des immigrant·e·s et des réfugié·e·s, le discours de plusieurs acteurs médiatiques de même que certains projets de loi contribuent à l’enhardir.
- Places aux idées
Des lieux pour penser autrement. À Québec, deux librairies alternatives ayant pignon sur rue dans les quartiers Saint-Roch et Saint-Jean-Baptiste offrent au public un espace pour réfléchir collectivement. En plus de proposer des ouvrages sociopolitiques, elles travaillent à faire rayonner la pensée critique et la vie culturelle dans la capitale.
- La culture enclavée. Art, argent, marché
Claude Vaillancourt, La culture enclavée. Art, argent, marché, Montréal, Éditions Somme Toute, 2019, 290 pages.
- Haro sur les plagiaires
Les musicien·e·s se sont toujours inspiré·e·s les uns des autres. Comme tous les artistes d’ailleurs. Et personne n’y voyait de mal, sauf en de rares exceptions. Depuis quelques années, ces emprunts sont de plus en plus judiciarisés. « Touche pas à ma chanson ! », pourrait-on dire. Sinon il faudra payer cher.
- Écrire féministe de la main gauche
Voici ma dernière chronique officielle dans À bâbord !. Oui, j’ai tenu une chronique, au cours des dernières années. C’est-à-dire que j’ai écrit, régulièrement, un texte féministe destiné à la revue, des textes dont je dirais même qu’ils lui ont été confiés, À bâbord ! accueillant avec générosité ce que je lui soumettais d’idées et de mots en suivant le pas à pas de ce qui se passait autour de moi et de ce qui, moi, me traversait.
- La scène métal abitibienne en 666 mots
Depuis les années 1940, de nombreux artistes internationaux de rock, de country et de yé-yé sont venus divertir les gens de la région. Les groupes de la scène métal ne font pas exception.
- Assassin’s creed : Odyssey. Bienvenue en Grèce antique
Création du québécois Patrice Désilet et véritable Goliath de l’industrie du jeu vidéo, la franchise Assassin’s Creed d’Ubisoft a fait naître plus de vingt titres en douze ans et compte sur des budgets qui rivalisent avec ceux des mégaproductions hollywoodiennes.
- L’art de l’indiscipline
J’ai choisi de bousculer les spectateurs sans pour autant tomber dans la provocation. J’ai choisi d’être indisciplinée et féministe.
- Je ne suis pas ta gitane à toi
Ni ton nègre, ton sauvage, ni ton chinetoque, ni ton youpin, ni ton wops.
Antidote m’avertit que nègre, chinetoque, youpin et wops sont des mots offensants. Rien sur gitan. On a encore d’la job à faire.
- « Notre relation à l’autre est indissociable de notre rapport au territoire »
Élue depuis moins d’un an, la jeune députée de Québec solidaire (27 ans) a pris la mesure de sa fonction. « J’arrive à bien marcher avec ces grands souliers, dit-elle. J’ai progressivement découvert le travail de députée au quotidien, en région et à l’Assemblée nationale à Québec. » Mines, environnement, agriculture, services publics, culture, relations avec les Autochtones… nous avons passé en revue avec elle les grands dossiers qui l’occupent à l’occasion de la parution d’un numéro d’À bâbord ! consacré à l’Abitibi-Témiscamingue.
Propos recueillis par Rémi Leroux.
- Abitibi. Territoire des possibles
Abitibi depuis la lutte contre les souches, le froid, les mouches.
Abitibi des coupes. À la scie. À la chainsaw. À blanc.
Abitibi au ventre ouvert à creuser toujours plus creux.
Abitibi des Fros. Abitibi des mines. Abitibi des grèves.
Abitibi heavy. Abitibi métal.
Abitibi, musique, l’acoustique de tes lacs.
Abitibi, ta tête d’orignal sur un hood de pick up. Abitibi à ciel ouvert.
Abitibi à gauche après bien des détours.
En marche. - Entrevue avec le cinéaste Michel Jetté
Burn Out ou La Servitude Volontaire de Michel Jetté est un film décapant sur le milieu du travail. Son histoire montre à quel point la grande entreprise dévore sans le moindre remords les employé·e·s, complices de leur propre malheur.
- YouTube, l’archivage en folie
À l’image de notre monde déréglementé, YouTube est en même temps un immense refuge du n’importe quoi, une accumulation étourdissante du meilleur et du pire. Et qui laisse perplexes quelques-uns des milliards de visiteurs et visiteuses qui s’y aventurent.
- Walmart. Journal d’un associé
Walmart. Journal d’un associé, Hugo Meunier, Montréal, Lux éditeur, 2015, 180 p.
- La contribution en ligne – Pratiques participatives à l’ère du capitalisme informationnel
La contribution en ligne – Pratiques participatives à l’ère du capitalisme informationnel, Serge Proulx, José Luís Garcia et Lorna Heaton (dir.), Presses de l’Université du Québec, 2014, 256 p.
- La bataille de la fiscalité
Le démantèlement de l’État social québécois et les négociations dans le secteur public se font parallèlement à un important projet de transformation de notre fiscalité. Le lien entre ces deux réalités est fondamental : sans fiscalité redistributrice, il ne peut exister d’État fort et responsable. C’est donc en s’attaquant aux racines du financement public que les libéraux élaborent leur projet de transformation radicale de l’État québécois.
- Gurov et Anna
Rafaël Ouellet a entamé sa carrière, à titre de téléaste, il y a une douzaine d’années, en réalisant des émissions et des séries alimentaires (Le Groulx Luxe [2003], Canadian Case Files [2005], Decade : Our Lady Peace [2006]), qui lui ont permis de faire ses gammes, en termes grammaticaux, voire de préparer son avenir dans le domaine du septième art.
- Métier critique
Métier critique, Catherine Voyer-Léger, Montréal, Septentrion, 2014, 216 p.
- Voix autochtones
Voix autochtones est une émission diffusée sur la radio communautaire CKIA FM de Québec portant sur les actualités politiques, sociales, culturelles et artistiques des Premières Nations, le tout accompagné de musique autochtone contemporaine et traditionnelle. Rencontre avec la réalisatrice et animatrice, Donna Larivière, de la nation algonquine.
- La foulosophie comme militantisme culturel
Qu’est-ce que la foulosophie ? C’est la rencontre entre la philosophie et la folie. Non pas selon une logique d’affrontement entre la raison et la folie, mais plutôt dans leur croisement fertile d’où émerge la folie raisonnée, une folie créatrice et culturelle hors normes mais contrôlée.
- Le météore
François Delisle est un cinéaste déterminé qui crée, depuis près de vingt-cinq ans, une œuvre intimiste et personnelle, largement méconnue des grands publics québécois et étrangers. Contrairement à un Robert Morin (La réception [1989]) ou à un Philippe Falardeau (La moitié gauche du frigo [2000]), Delisle n’a jamais cherché à profiter des succès d’estime qu’il a remportés comme réalisateur indépendant pour tenter d’élargir son auditoire en faisant des films susceptibles de plaire à un public important, quantitativement parlant.
- Diane Trépanière
Un peu fée, un peu sorcière et très cow-boy (!), elle est pour moi l’incarnation de cette puissance née du fait d’assumer sa différence.
- Entretien avec Jooneed Khan
Originaire de Maurice, Jooneed Khan a œuvré pendant trente-cinq ans au quotidien La Presse comme journaliste de politique internationale. Il nous livre ici ses réflexions sur la nature perfide d’un système mondial qui confine de nombreux pays du tiers-monde – à l’instar de Maurice – à l’inégalité et à la dépendance.
- Droit d’auteur ? Oubliez l’auteur
L’automne 2011 s’annonce chaud à Ottawa pour le secteur culturel. Outre l’impact que la lutte au déficit ne manquera pas d’avoir sur les arts et la culture en général, on assistera vraisemblablement dès la rentrée parlementaire au dépôt d’un nouveau projet de loi sur la Loi sur le droit d’auteur.
- Les styles d’apprentissage en éducation
Vous connaissez sûrement ce qu’on appelle des « légendes urbaines ». Ce sont des histoires qui sont typiquement contées comme étant arrivées à quelqu’un de proche de la personne qui vous la raconte (« C’est arrivé à un ami d’un ami », commencera-t-on parfois) et qui sont le plus souvent étranges tant par leur sujet que par leur dénouement. Ces histoires sont appelées des légendes parce que, bien qu’elles ne soient pas avérées et soient très probablement fausses, elles se donnent pour vraies ; et si elles circulent à ce point, c’est qu’elles expriment des peurs ou des fixations collectives. Leur contenu et ce que leur circulation signifient pour la collectivité où elles sont diffusées, tout cela est du plus grand intérêt et a été abondamment étudié.
- Andy Srougi perd son procès contre À bâbord ! et Barbara Legault
[Montréal, le 13 septembre] Le militant masculiniste Andy Srougi a perdu la requête en diffamation qu’il a intentée contre la revue À bâbord ! et la militante féministe Barbara Legault en décembre 2006. Andy Srougi les accusait d’avoir « proféré des propos haineux » à son endroit dans l’article « Des hommes contre le féminisme », signé par Barbara Legault et publié dans le no 16 de la revue À bâbord !, paru en octobre 2006. M. Srougi prétendait que des « propos diffamatoires, mensongères [sic] et haineux [avaient] porté atteinte à [sa] réputation et lui ont causé une détresse émotionnelle ». Le procès a eu lieu les 4, 5 et 6 juin 2008 à Montréal.
- Réversibilité
Claude Vaillancourt, Réversibilité [roman], Triptyque, Montréal, 2005
- La semaine québécoise de l’informatique libre
En septembre dernier avait lieu, un peu partout au Québec, la quatrième Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL). Qu’est-ce que l’informatique libre ? C’est la conception collaborative de logiciels, tels OpenOffice et Firefox, ou de systèmes d’exploitation (par système d’exploitation, on entend l’ensemble de programmes qui « gèrent » l’ordinateur, comme notre bon ami Windows chez Microsoft), tels Linux. Le « code source » de ces produits est ouvert, ce qui signifie que tout le monde (…)
- Une grève du 1er mai travaillée
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du cégep de Rimouski (SEECR), affilié à la Fédération autonome du collégial (FAC), a tenu, le premier mai dernier, une grève travaillée. Qu’est-ce qu’une grève travaillée ? Quels ont été ses objectifs ? Comment, dans cette période de grande morosité, ce syndicat a-t-il réussi à mener, seul et à bien, une entreprise se distinguant par son originalité et son envergure ?
- Fétichisme et marchandisation de la culture
Quand il s’agit de cerner la place de la culture dans les sociétés capitalistes contemporaines, le recours au concept marxien de fétichisme de la marchandise peut être d’une grande utilité [2].
- Divertir et le reste...
En apparence et sous sa forme la plus spectaculaire, la culture, au Québec, n’a jamais été aussi présente. Le cinéma québécois fait salle comble et gagne des prix à l’étranger. Céline Dion et le Cirque du Soleil font fortune à Las Vegas. Robert Lepage est devenu une sommité mondiale du théâtre, sans parler des divers groupes rock québécois qui, nous dit-on, font fureur à New York. De cela tout le monde parle et tout le monde se congratule, comme si ces succès témoignaient de la vitalité de (…)
- L’Anarchiste et le diable
Norman Nawrocki, L’Anarchiste et le diable. Voyages, cabarets et autres récits, traduit de l’anglais par Claude Brouillard, Lux Éditeur, Montréal, 2006.
- Affaire non classée
« Quand on se réconcilie sur une affaire, dit-elle, c’est qu’on n’y entend plus rien. […]
Qui dit réconciliation en ce sens historien, dit-elle, dit pacification et momification. »– Charles Péguy, Clio
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Le gaz me donne les bleus
« On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels », écrivait Anatole France en 1922 dans L’Humanité, au sujet de la guerre. « On croit mourir à cause de l’emballement du climat ; on meurt à cause des industriels », pourront dire nos enfants, si la tendance se maintient. Les stratégies gazières qui se mettent en place au Québec illustrent de manière troublante la primauté des intérêts industriels sur la vie.
- Amazon ou le capitalisme mégalomane
On critique souvent les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft –, ces grandes entreprises ayant atteint un haut niveau de fortune et d’influence grâce à Internet. Au-delà de la grande diversité de critiques formulées à leur endroit, quel portrait général peut-on se faire de ces géants du Web ? Premier article d’une série exposant les problèmes que pose chacune de ces grandes entreprises.
- Numérique ou papier ? L’impact environnemental d’À bâbord !
Considérant que le papier nécessite soit de couper du bois, soit une certaine quantité d’énergie pour l’utilisation des fibres recyclées, plusieurs se tournent dorénavant vers la publication numérique dans une perspective environnementale. Le virage numérique est présenté comme « 0 papier », vert et respectueux de l’environnement, mais ce choix est-il réellement le plus écologique ?
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- Secteur public : premières négociations sous un gouvernement caquiste
En publiant sa mise à jour économique en novembre dernier, le gouvernement de François Legault a défini le terrain sur lequel il veut que se tiennent les négociations du secteur public. Avec ce décor qui se précise, comment analyser la posture dans laquelle se trouvent les organisations syndicales à la ligne de départ ? Les sombres années d’austérité libérale sont-elles terminées ? Le camp syndical pourra-t-il enfin sortir vainqueur d’un bras de fer avec l’État ?
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Splendeur et misère des coalitions
Les causes se gagnent plus facilement quand l’union fait la force. Syndicats et organisations citoyennes jugent souvent nécessaire de former des coalitions afin de mettre en commun leur énergie pour une cause particulière et lutter plus efficacement. Mais ces réseaux n’ont pas la vie facile, le plus souvent à cause d’un manque d’argent.
- Under Pressure
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Changements climatiques. Échec des négociations et nouvelles rébellions
Chaque mois de novembre, nous espérons beaucoup de la préparation de la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et puis, à la déception générale, la nouvelle tombe : nous poursuivons notre inéluctable course vers l’extinction.
- Puisqu’il faut bien résister, résistons !
Lorsque les gouvernements font fi de la science et des faits, lorsqu’ils méprisent l’opposition citoyenne qui s’exprime sans relâche, avec rigueur et générosité, lorsqu’ils servent les lobbys financiers et industriels et non le bien commun, la population a le devoir de s’interposer.
- Montréal, espace réservé
C’est la sociologue Ruth Glass qui, dans les années 1960, a pour la première fois parlé de « gentrification » pour désigner la colonisation progressive par une population nantie des quartiers populaires entourant la ville de Londres. Et comme ceux de Londres, de Paris, de New York et d’autres grandes villes du monde, les quartiers populaires de Montréal sont convoités. À la Ville, on parle de réaménagement, de renouveau, de revitalisation pour légitimer la migration forcée de résidentEs et faire place à une population de plus haut standing. Portrait d’une dynamique préoccupante.
- Les Forces Canadiennes recrutent-elles de la "chair à canon" ?
Le court "clip" vidéo mis en ligne par la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a été jugé blessant par certains parents de militaires morts ou blessés au combat. Les excuses rapides et la modification de la vidéo étaient appropriées.
Les organismes anti-guerre compatissent à leur peine, mais trouvent malheureux qu’ils soient blessés par l’expression « chair à canon » qui, selon le dictionnaire Robert, est une locution familière pour désigner « les soldats exposés à être tués ». Il ne (…) - Montréal en quête d’une légitimité
Aux dernières élections municipales à Montréal, le taux de participation de 35 % semblait révélateur du désintérêt de la population montréalaise face à une campagne électorale terne où les enjeux mis de l’avant portaient sur les nids de poule et la propreté. Cette campagne sans intérêt avait permis au maire Gérald Tremblay d’être reportés au pouvoir pour un deuxième mandat, tout en évitant de se prononcer sur les véritables enjeux. Cette bonne vieille tactique adoptée par les politiciens voulant être reportés au pouvoir est bien connue : rester coi, prendre la parole le moins possible en vue de se faire élire à nouveau.
- Portraits de femmes
Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [3].
- Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [4].
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [5], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.