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- Des trous, mais pas que dans les murs
En 2007, un physicien indien devenu chercheur en technologie éducationnelle, Sugata Mitra, a prononcé une de ces fameuses conférences TED (TED talks) que vous connaissez peut-être [1]. Son projet Hole-in-the-Wall suscite l’engouement, mais soulève de nombreux doutes quant à sa réelle efficacité.
- Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains
Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique
et ses enjeux contemporains, Nelson Michaud (dir.), Québec, PUL, 2011, 778 p. - Colombie : notre solidarité
Le Projet accompagnement solidarité Colombie, auquel nous appartenons, est un collectif militant basé à Montréal, issu des mobilisations contre le Sommet des Amériques à Québec en 2001. Il participe depuis 2003 à la création de réseaux de solidarité directe avec des communautés résistant à la pénétration du développement capitaliste sur leurs terres.
Le PASC anime aussi un réseau de solidarité avec les prisonniers et prisonnières politiques colombiens ainsi qu’une campagne intitulée « (…) - Abandon du projet d’hébergement inuit
À la suite de l’abandon du projet par la Régie de la Santé du Nunavik, les membres du Comité citoyen de Villeray, déboutés, se demandent encore ce qui s’est passé. Avons-nous mal évalué les forces d’opposition au projet ? Qui, de l’Agence de santé de Montréal, du conseil d’arrondissement de Villeray/St-Michel/Parc-Extension [2] ou des citoyens opposants sont les véritables responsables de ce fiasco interculturel ? Une réflexion s’impose pour comprendre le sens de cette lutte citoyenne difficile, aux multiples enjeux.
- Le ruban blanc
On ne saurait s’étonner que Michael Haneke ait divisé la critique et le public en réalisant des oeuvres cinématographiques stylisées où il remettait en question de manière très explicite, voire brutale, certains consensus sociaux. À cet égard, des films comme Benny ’s video (1992) et les deux versions de Funny Games [3](1998 et 2008) sont très évocateurs de son esthétique, de sa volonté fullerienne [4] de déstabiliser le spectateur ou de le faire partici- per à ses entreprises. Conscient du fait que l’on pouvait associer sa façon de faire à une simple provocation d’artiste ou à de la complaisance par rapport à ce qu’il prétendait dénoncer, Haneke décide d’adopter une démarche beaucoup plus sobre, plus classique en réalisant Le ruban blanc (2009), une œuvre politico-historique.
- Journalisme. Des fuites qui dérangent
Au moment où Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden sont emprisonné·e·s ou contraint·e·s à l’exil, on pourrait penser que le journalisme s’appuyant sur des fuites de données massives est trop risqué pour perdurer. Or le journalisme hacker frappe encore. Au Brésil et à Porto Rico, la publication de communications privées de dirigeants politiques a provoqué des séismes politiques majeurs.
- Renégats. Les canadiens engagés dans la guerre civile espagnole
Renégats. Les Canadiens engagés dans la guerre civile espagnole, Michael Petrou, Lux Éditeur, 2015, 402 pages.
- L’Universalisme européen. De la colonisation au droit d’ingérence
Immanuel Wallerstein, L’Universalisme européen. De la colonisation au droit d’ingérence, Paris, Demopolis, 2008, 138 p.
- Des preuves scientifiques pour la démocratie
L’organisation canadienne Evidence for Democracy (E4D) est née en 2012 en réaction à diverses politiques du gouvernement Harper, dans la foulée d’un mouvement dénonçant « la mort de la preuve scientifique » (death of evidence). Depuis, l’organisme a plaidé en faveur de l’utilisation transparente des preuves scientifiques dans la prise de décision gouvernementale.
Entrevue avec Rachael Maxwell, directrice générale d’Evidence for Democracy. Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- Le budget participatif
À la suite des révélations quant à l’existence de la corruption dans les municipalités au Québec, comment expliquer qu’il n’y ait pas eu un plus grand nombre de citoyennes et de citoyens réclamant des comptes à leurs éluEs ? Depuis quelques années déjà, plusieurs faits permettaient pourtant de présumer qu’un certain nombre de nos représentantEs et fonctionnaires « s’en mettent plein les poches », ou à tout le moins abusent du système. Une question s’impose donc : comment éviter que cela ne se reproduise ?
- Une boussole pour le changement social et politique
La démocratie participative, on commence à en parler partout au Québec. Ateliers de formation organisés par Alternatives ou le Repac, discussions à l’UFP ou dans diverses organisations populaires, projet de budget participatif dans certains arrondissements de Montréal : la voici à l’ordre du jour, avec sur toutes les lèvres la référence quasi magique à Porto Alegre. Mais qu’y a-t-il de vraiment transposable au Québec dans cette expérience brésilienne ? En quoi pourrait-elle nous servir ici de boussole ?
- La nécessité d’exporter ?
La production québécoise, toutes catégories confondues, est exportée à plus de 60 %, ce qui implique qu’il ne s’agit plus de nos surplus de productivité, mais de notre productivité elle-même que nous exportons.
- Le socialisme écologique
Depuis l’apparition du premier manifeste écosocialiste rédigé par Michael Löwy et Joel Kovel en 2001, un nouveau courant de pensée prend de l’ampleur au sein de la critique du capitalisme contemporain. Cherchant à lier théoriquement la critique sociale et la critique écologique du système actuel, l’approche écosocialiste a suscité plusieurs contributions notables parmi lesquelles on peut citer celles de Michael Löwy, Daniel Tanuro, Jean-Marc Harribey, Michel Husson, Elmar Altvater et Joan Martinez-Allier.
- Résilience. Un mot, plusieurs significations
Qu’il faille promouvoir la résilience des écosystèmes terrestres et aquatiques relèverait désormais de l’évidence. Le stress des changements climatiques et de l’accroissement de l’activité humaine a fragilisé les habitats naturels, les rendant plus pollués, moins divers. C’est du moins le message que déploient plusieurs chercheur·se·s et organisations visant à protéger ces lieux et leurs habitant·e·s.
- Le réseau capitaliste qui mène le monde
Occupy Wall Street s’est répandu comme une traînée de poudre dans les villes d’Amérique du Nord et au-delà. Deux symboles magnétiques : New York, ville phare du monde capitaliste au XXe siècle, et Wall Street, le cœur même des magouilles financières. Les Indignées des villes d’Occident ont même eu la sympathie, ou la « compréhension », de politiciens au pouvoir, notamment d’Obama et d’un ministre du gouvernement Harper.
- Chávez, Uribe, Sarkozy et les otages colombiens
« On ne peut m’interdire de parler avec Hugo Chávez sous prétexte qu’il a un problème avec les États-Unis ! » Ainsi s’exprimait le président français Nicolas Sarkozy [5], quelques semaines avant de recevoir, le 20 novembre, son homologue vénézuélien, bête noire de l’administration Bush. Au cœur de leurs conversations figurera la libération d’Ingrid Betancourt, franco-colombienne (d’où l’intérêt du chef de l’État français) détenue par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis 2002. Concernant cette affaire, et plutôt que de supputer à l’infini sur les possibilités de réussite, les faits qu’il convient de connaître sont relativement simples et peu nombreux.
- Le programme "Bleu, Blanc, Bouge"
Au Canada, les problèmes de surpoids et de manque d’activité physique deviennent de plus en plus alarmants. En effet, selon une enquête menée par Statistique Canada et publiée en 2011, 85 % des adultes et 93 % des enfants et des jeunes Canadiens n’atteignent pas le niveau minimal quotidien d’activité physique nécessaire pour maintenir une bonne santé et un bien-être satisfaisant (Statistique Canada, 2011). Selon le Canada’s House of Commons Standing Committee on Health, le Canada présente l’un des plus hauts taux d’obésité infantile du monde dit développé et se classerait au 5e rang parmi les pays de l’OCDE.
- Le lobby pro-israélien et la politique étrangère canadienne
Avec son soutien inconditionnel aux bombardements israéliens au Liban, le gouvernement Harper a mis fin en juillet à la longue tradition de modération canadienne dans le conflit israélo-arabe. Ce changement de cap en a surpris plusieurs qui voyaient le Canada en interlocuteur modéré, engagé dans une tradition de maintien de la paix. Mais cela n’intervient pas sur un coup de tête du gouvernement conservateur puisque déjà, sous le gouvernement Martin, le Canada cessait de critiquer à l’ONU l’occupation israélienne des territoires occupés [6].
- Vers la fin des logements à bas prix ?
À Québec, le parc de logements locatifs à prix abordable s’effrite. Les récents indicateurs annoncent qu’une crise du logement pointe à nouveau. La chute des taux d’inoccupation entraîne une augmentation des loyers, accélérant la gentrification déjà présente depuis quelques années dans les quartiers populaires.
- Quand la bibliothéconomie devient critique
Qu’arrive-t-il à la bibliothéconomie, cet ensemble de savoir-faire disciplinaires qui permet de gérer au mieux toutes les composantes techniques et humaines d’une bibliothèque, lorsque l’on pense son action à partir de la théorie critique ?
- Réseaux d’affaires et think tanks archéolibéraux
Lors de son allocution au Congrès américain à la suite de son retour de la conférence de Yalta pour le partage du vieux continent en février 1945, le président Frank Delano Roosevelt déclare que « Le monde est désormais dominé par des sphères d’influence ». Deux idéologies économiques opposent l’Est et l’Ouest : le communisme et l’économie planifiée versus le capitalisme et l’économie de marché. C’est le début de la Guerre froide. Une guerre psychologique sur fond d’idéologies. Roosevelt, (…)
- Les patrons ont toujours aimé l’État-nation
Philosophe et militant de gauche, Antonio Negri développe depuis plusieurs années une pensée politique qui ouvre de nouvelles perspectives sur le travail, les classes sociales, les formes d’oppression biopolitique et les nouveaux lieux de résistance. En travaillant à partir du concept de « multitude » plutôt qu’avec celui de « peuple », Negri déplace le paradigme de l’État-nation vers un réseau de singularités, de sujets engagés, qui propose un vivre en commun, une communauté dans l’action. Antonio Negri a écrit, en collaboration avec Michael Hardt, Empire (2000) et Multitude (2004). Il a aussi publié récemment Job, la force de l’esclave (2002), Fabrique de porcelaine : pour une nouvelle grammaire du politique (2006) et Lent Genêt : essai sur l’ontologie de Giacomo Leopardi (2006). Dans le présent entretien accordé à À bâbord ! lors de son passage à Montréal en avril 2006, Negri revient sur les dernières élections italiennes, sur le Contrat de première embauche (CPE) en France et sur sa prise de position en faveur de l’Union européenne.
- Une lutte sans merci
Le travail cinématographique auquel se livrent, en collaboration, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne depuis plus de 35 ans est remarquable par son exigence et sa continuité. Au total, les deux cinéastes d’origine wallonne ont coréalisé 16 films qui traitent de sujets leur tenant à cœur. Après avoir œuvré durant quelques années dans le domaine du documentaire en signant des métrages comme Le chant du rossignol (1978) et Leçons d’une université volante (1982), ils mettent en scène des œuvres de fiction intimistes à partir de la deuxième moitié des années 1980.
- Croisés sur la colline parlementaire
En s’inspirant des tactiques développées par les lobbies religieux aux États-Unis, la droite conservatrice canadienne cherche à influencer les politiques nationales selon les valeurs morales et religieuses chères aux évangélistes et aux catholiques.
Lloyd Mackey, chroniqueur du web-zine Canadian Christianity, s’est prêté au jeu de dresser de mémoire une liste des groupes religieux qu’il lui arrive de croiser régulièrement sur la Colline parlementaire :
- Le saccage du Grand Nord
Ottawa s’apprête à donner le feu vert à un projet colossal qui transformera l’Arctique en un chantier géant et en profite pour faire des gâteries aux richissimes pétrolières. État des lieux d’une catastrophe sociale et environnementale en préparation.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Le point de départ des fiertés était une émeute
Si la naissance des Fiertés était une action radicale, difficile aujourd’hui d’en discerner l’héritage.
- Contre le racisme systémique. Les infirmières en première ligne
La mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette dans des circonstances nébuleuses et violentes a créé une onde de choc soudaine au Québec, signe d’une amnésie collective qui dure depuis des décennies en ce qui concerne le traitement des Autochtones.
Avec la collaboration de Louisa Argun et Isabelle Wallace*
- Statuts des graffeurs·euses, types de graffiti
Statuts des graffeurs·euses
Writer : qui pratique le graffiti.
All City : statut du graffeur qui a laissé sa marque dans tous les quartiers de la ville.
Biter : qui copie le style d’un meilleur graffeur que lui.
Dick rider : graffeur sans envergure qui recherche de façon insistante et non sollicitée la compagnie de graffeurs plus talentueux dans le but de partager une partie de leur notoriété.
Crew : bande de graffeurs.
Types de graffiti
Handstyle (tag) : (…) - Esquisse du Forum social mondial de Tunis
Après les débuts enthousiastes des Forums sociaux mondiaux (FSM) de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003, cet espace de dialogue et de réflexion a été régulièrement remis en question, et ce, de manière de plus en plus pressante. Ses détracteurs en critiquent l’absence de résultat « concret » ou plus « politique », ce qui voudrait pourtant souvent signifier de contredire la démarche et les principes fondamentaux des Forums, à savoir : des espaces ouverts, non hiérarchiques, qui s’ancrent dans la diversité des luttes, basés sur l’auto-organisation et l’autogestion, pour s’opposer en particulier au néolibéralisme et à l’impérialisme.
- Forum social mondial - Palestine libre !
Le Brésil a eu le courage d’accueillir du 28 novembre au 1er décembre derniers le Forum social mondial – Palestine libre ! Trois mille personnes y ont participé dont une centaine de Palestiniennes de Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est et plusieurs centaines de réfugiéEs ou de descendantEs palestinienNEs. Trente-sept pays y étaient représentés.
- L’Amérique latine dans son bicentenaire
L’année 1810 constitue un moment important dans l’histoire latino-américaine. Pour un grand nombre de pays de la région, il symbolise en effet le bicentenaire de la naissance des États nationaux établis sur ce continent. Il est vrai que l’indépendance proprement dite n’a pas été déclarée durant cette année-là ; 1810 a marqué plutôt le commencement d’un processus qui devait mener, quelques années plus tard, à la souveraineté des colonies espagnoles, à l’exception de Cuba, de Porto-Rico et de la future République Dominicaine. Quant au Brésil, il s’est séparé du Portugal presque sans lutte, suivant une chronologie quelque peu différente, mais au cours de la même période.
- {Québec en mouvements} - Un pavé à côté de la mare...
Comme bien d’autres, nous avons d’abord salué la parution du livre Québec en mouvements sous la direction de Francis Dupuis-Déri. Enfin ! En ces temps troubles, nos mobilisations, nos expériences et nos luttes feraient l’objet d’un bouquin en bonne et due forme, qui pourrait servir autant aux activistes d’aujourd’hui qu’à ceux et celles de demain. Hélas… cet enthousiasme fut de courte durée. Ce genre de contribution est rare et nous aurions espéré de la part d’un tel collectif des analyses approfondies et des pistes d’action inspirantes… pour une gauche et une extrême gauche qui en ont grandement besoin ! Sans décortiquer tous les chapitres, par ailleurs très inégaux, composant Québec en mouvements, nous portons un regard général sur l’ouvrage pour mettre de l’avant certaines critiques et réflexions qui nous semblent fondamentales dans les circonstances. Et bien que la rédaction nous mette elle-même en garde face aux limites de ce genre d’ouvrage, nous ne pouvons laisser de côté certains passages qui donnent dans la réécriture historique.
- Du vent dans les compteurs
Augmenter nos tarifs d’électricité pour rembourser la dette. L’idée a été moussée par le groupe des Lucides et reprise par le gouvernement Charest. À les entendre, notre électricité est comme le gaz des Albertains, mais nous sommes trop nonos pour en tirer profit.
- Empire. Nouvel habit de l’impérialisme ?
Au tournant du millénaire, Michael Hardt et Antonio Negri avançaient une thèse assez controversée au sujet de l’avènement d’une nouvelle forme « postmoderne » de domination mondialisée qu’ils nomment « Empire ». Pour ces auteurs, la concurrence belliqueuse entre puissances impériales a fait place à un seul système d’exploitation post-étatique de domination mondialisée.
- L’impunité policière sous la loupe
Le 9 août 2014, Michael Brown est interpellé par l’agent de police Darren Wilson alors qu’il marche dans une rue de Ferguson, une petite banlieue de Saint-Louis au Missouri. Après une courte altercation initiée à partir de sa voiture, Wilson tue Brown. Le 24 novembre, le procureur général du Missouri annonce qu’aucune accusation ne sera portée contre le policier malgré le fait que de nombreux témoins l’aient vu abattre un jeune homme désarmé.
- Échapper au piège du net gratuit
Dans la mesure où Internet est un médium facilement appropriable par la population en général, et par les mouvements sociaux en particulier, la question du financement des initiatives web qui nous semblent subversives et pertinentes devrait être centrale. C’est loin d’être le cas. C’est tellement simple quand c’est gratuit ! Et pourtant...
- Le slam contre le commun
Le slam fait fi des conventions poétiques « figées » tout en participant d’une culture qui n’est pas sans affinités avec des genres chansonniers comme le rap ou le hip-hop. De ce fait, il est volontiers associé à une posture de résistance. Marc Smith avait d’ailleurs, dans les années 1980, inventé le genre en vue de redonner la parole à ceux qui en avaient été trop longtemps privés. Ce ne sont pas les poètes consacrés par l’institution qui viennent réciter leur slam, mais bien plutôt ceux qu’on appelle souvent trop rapidement les citoyens « ordinaires », fabricants probables de cette multitude dont nous parlent Hardt et Negri quand ils écrivent que la monstruosité de la chair de la multitude conduit à la production commune [7], qui apparaît être celle de la démocratie. Là où le bât blesse, c’est que sous le couvert apparent de la revendication, le slam reconduit en fait servilement les logiques de la société capitaliste qu’il cherche pourtant à dénoncer et que, ce faisant, il nie toute possibilité de production commune et démocratique.
- Prentice, les pirates... et vous
En juin dernier, le ministre fédéral de l’Industrie, Jim Prentice, déposait à la Chambre des Communes le projet de loi C-61 visant à « actualiser » la présente loi sur le droit d’auteur. La défense chétive, par le Parti conservateur, de l’arrivée d’un nouveau « droit de l’utilisateur » n’a pas empêché de vigoureuses critiques d’émaner très rapidement. En fait, le projet de loi C-61 fonce dans le même cul-de-sac répressif que le Digital Millenium Copyright Act du gouvernement états-unien, lui aussi fortement décrié depuis plusieurs années.
- J’abats mon jeu
Le 29 février 2008, à l’ouverture du congrès de Québec solidaire, Normand Baillargeon a été invité à présenter sa réflexion sur l’état de la gauche et son avenir au Québec. Le texte qui suit reprend de larges extraits de cette conférence très appréciée des congressistes.
- Transition sociale et écologique : vers un récit citoyen
On reconnait depuis longtemps à l’imaginaire collectif un rôle dans la transformation du monde. L’histoire humaine est remplie d’exemples de discours et d’utopies qui accompagnent le changement social. On assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt pour des récits capables de lutter contre la « pensée unique ».
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [8].
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Une charge antisyndicaliste
Nous publions ici la communication que l’auteur a donnée à la Journée de formation contre les politiques du gouvernement Harper organisée par le Conseil régional du Montréal métropolitain de la FTQ le 18 mars 2013.
- De la démocratie à la ploutocratie
Lors d’une rencontre entre élues progressistes et groupes de la société civile à Ottawa le 6 juin dernier, Marcy Kaptur, représentante démocrate de l’Ohio au Congrès des États-Unis, a qualifié
son propre régime politique de « ploutocratie ». L’accusation est grave : notre voisin ne s’est-il pas toujours fait le représentant de la démocratie et de la liberté ? Venant d’une élue respectée, ce terme n’est-il pas un surprenant aveu d’échec ? - Un retour à la vie normale ?
Ce texte est mon plaidoyer pour ne pas nous laisser séduire par l’idée d’un « retour à la vie normale ». Les graves conséquences de la pandémie doivent résonner comme un appel à changer en profondeur les rapports sociaux, pour éviter que les prochaines crises du genre ne soient aussi dévastatrices.
- Omertá dans la santé et les services sociaux : prendre parole sans peur
« Il n’y a plus d’omertà, on veut que les gens parlent. » - Danielle McCann, alors ministre de la Santé et des Services sociaux, le 1er mai 2020
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- La France entre déchirement et recomposition
Les Français·es sont-ils en retrait des grands mouvements actuels ? Face à Occupy Wall Street, à la montée en puissance de Podemos, à la conquête du pouvoir par Syriza, on pourrait conclure que la France qui bouge s’est immobilisée !
- Comme si nous étions déjà libres
Comme si nous étions déjà libres, David Graeber, Lux éditeur, 2014, 278 p.
- Un cycle mondial de protestation
La vague de mobilisation qui a secoué le Québec au printemps 2012 est sans précédent. Le nombre de manifestations et d’opérations de perturbation, tout comme la créativité des étudiantEs et leur détermination, a surpris tout le monde et a contribué à redéfinir l’image du Québec à l’international. Soudainement, celui-ci n’était plus une contrée paisible et provinciale, mais plutôt la dernière expression d’un phénomène mondial de contestation du néolibéralisme et des politiques d’austérité. Le quotidien britannique The Guardian est même allé jusqu’à décréter que la mobilisation étudiante québécoise était en train de devenir l’une des plus puissantes et des plus créatives campagnes contre l’austérité [9].
- Le mai 68 des Caraïbes
Romain Cruse, Le mai 68 des Caraïbes, Montréal, Mémoire d’encrier, 2018, 400 pages.
- Des « focos » aux forums
Dans son roman La consagración de la primavera (Le sacre du printemps), l’écrivain cubain Alejo Carpentier tissait une trame historique qui, débutant en 1937 dans le fracas de la guerre d’Espagne, se terminait sur les plages de Playa Girón à Cuba en 1961. Soulignant l’importance historique de cette première victoire d’une nation latino-américaine face à l’impérialisme états-unien, l’auteur montrait ainsi toute l’importance, au niveau de l’imaginaire, que la révolution cubaine a pu prendre (…)
- Points de vente
La revue À babord ! est distribuée par Messageries Dynamiques, en plus d’être disponible dans quelques librairies indépendantes. Consultez la carte ci-dessous pour trouver le point de vente le plus près de chez vous :
Alma
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TABAGIE BONBONNIERE / 751 DE PUYJALON
TABAGIE BAIE COMEAU / 162 LA SALLE
Baie St-Paul
DEP. PH MENARD / 46 LECLERC
Beaconsfield
SUPERMAG / 50 ST. CHARLES (…) - Un mouvement mondial
La ville d’aujourd’hui est le produit de la mondialisation néolibérale. Elle se doit de participer à l’économie mondiale, voire d’en être le moteur. Ces tentatives d’instrumentalisation des villes ont comme conséquences notamment de les vider de leur dimension politique. C’est dans ce contexte qu’émerge un mouvement citoyen mondial pluriel qui revendique le droit à la ville. Cherchant à combattre les inégalités engendrées par ce système en vue de l’accès pour tous aux droits politiques, économiques, sociaux et culturels, un projet de charte mondial du droit à la ville est en marche.
- La guerre des sciences
À la base, la guerre des sciences est un débat épistémologique. Or, ce débat a dépassé le monde philosophique et a pris une dimension politique dont on voit encore de nombreuses traces aujourd’hui.
- Mordre la main qui nourrit
Faire de l’art engagé. À une époque où la culture est majoritairement produite et diffusée par de grands groupes industriels, cela est une contradiction en soi. Les messages politiques lancés par les artistes vont le plus souvent à l’encontre des intérêts du système qui permet leur diffusion. Pourtant, l’art engagé est toujours bien vivant aujourd’hui. Comment vient-on à bout de cette contradiction ?
- Hollywood et la finance
Dans le film The Big Short (Le casse du siècle, 2015), la spéculation et les produits financiers aux noms sibyllins sont les enjeux d’une histoire qui nous ramène à la crise économique de 2007-2008. Le défi pour le cinéaste Adam McKay était double. D’abord intéresser le public à une mégafraude d’une grande complexité. Et parler librement de ce sujet, alors que l’industrie cinématographique dépend, pour une bonne part de son financement, de ces banques dénoncées dans le film. L’argent et la (…)
- L’anthropomorphisme et ses dérives
Un jour, à la télévision, j’ai vu une équipe de pompier en train de sauver un chien labrador qui dérivait sur un morceau de glace au milieu d’un embâcle, en plein milieu des rapides. Le pompier qui voulait le prendre pour le mettre dans le bateau, et qui ne se méfiait aucunement, a eu la surprise de sa vie lorsque le chien l’a mordu en plein visage. Ce pauvre pompier avait fait une supposition dangereuse : que ce chien pensait comme un être humain et qu’il comprenait qu’on essayait de le (…)
- Le faux débat sur l’interculturalisme et la question identitaire
Par le biais de lettres aux journaux, des universitaires québécois débattent présentement de l’identité québécoise et des valeurs communes qui devraient être partagées dans le contexte d’une société moderne. Trois grandes orientations cadrent ce débat. D’une part, les signataires du « Manifeste pour un Québec pluraliste » [10] prônent une vision ouverte et pluraliste de la société québécoise. D’autre part, les tenants d’une conception nationaliste conservatrice (les « néo-traditionnalistes ») remettent en question les pratiques d’accommodements raisonnables qui auraient pour effet de nier la mémoire de la majorité historique. Enfin, un troisième groupe propose une « vision stricte de la laïcité », qui « récuse les manifestations religieuses ostentatoires dans la sphère publique [11] ».
- Délire sécuritaire et privatisation de l’espace
Verrous, grillages, agents de sécurité et vidéo-surveillance : les lieux publics semblent assiégés par le crime. Voyage en Amérique du Nord et du Sud, où les barrières de sécurité confondent la limite entre l’espace privé et l’espace public.
- Bilan de deux ans d’occupation états-unienne
Il y a deux ans, juste avant l’invasion états-unienne, une majorité d’Irakiens et d’Irakiennes était sans doute convaincue que « ça ne pouvait pas être pire ». Après plus de deux décennies du régime dictatorial de Saddam Hussein, après les huit années de la guerre contre l’Iran, après la Guerre du Golfe de 1991, après plus de 12 années de sanctions internationales génocidaires, plusieurs voyaient l’invasion comme un mal nécessaire pour sortir enfin de l’étau de la dictature et de la strangulation économique de l’embargo. Mais en dehors des régions autonomes kurdes au nord, il reste probablement peu de gens en Irak pour afficher aujourd’hui le même « optimisme », si prudent fut-il alors...
- L’écopar, une proposition libertaire
« Devant les terribles carences – ce sont souvent de véritables crimes – de nos sociétés, beaucoup de gens et bien des activistes se demandent, avec raison, quel autre mode d’organisation sociale on pourrait imaginer qui nous épargnerait ces carences et ces crimes et qui serait capable de le faire dans la longue durée et pas seulement à court terme ou de manière réformiste. »
- Quand le rouge s’allie au vert
En jetant un regard sur l’état de la planète, nous ne pouvons que dresser un constat des plus accablants : déforestation accélérée, épuisement des sols, « effet de serre », destruction de la couche d’ozone et changement climatique, multiplication des catastrophes « naturelles », accumulation des déchets dont ceux d’origine nucléaire (avec une durée de vie de quelques milliers d’années…), pollution génétique et ogm. Ce constat sur l’état alarmant des écosystèmes est largement partagé, de l’Organisation des Nations unies jusqu’aux simples citoyens et citoyennes.
- Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net
Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Court circuit panoramique D.I.Y.
Le punk, malgré ses outrances et ses révoltes, a subi, comme à peu près tous les idiomes musicaux, la récupération commerciale et capitaliste d’une part, et, d’autre part une standardisation de « style » dans laquelle l’histoire de la musique (médias, hits, encyclopédies, etc.) l’a confiné. Envers et contre ce triste réductionnisme, prenons les chemins de traverses séditieux en allant à la rencontre de l’underground – au lieu d’Internet, allons pour ce faire dans les salles de seconde zone pour rencontrer cette musique enragée !
- Que faire de Facebook ?
Facebook préfère le profit maximal à la construction d’espaces permettant d’avoir des interactions enrichissantes et d’accéder à de l’information juste. Que faire de cette plateforme toxique à plusieurs égards, mais devenue presque incontournable ?
- J’ai joué au baseball avec Fidel
1964. Pour le deuxième anniversaire de la seconde Déclaration de La Havane, Cuba invitait des délégations de soutien du monde entier. Le 26 juillet [12] serait fêté à Santiago de Cuba.
- L’univers de Chomsky
Pourquoi Noam Chomsky est-il aujourd’hui une figure aussi imposante dans le monde de la linguistique ? Au début des années 1950, il a posé une question très simple qui n’avait jamais été posée auparavant et a découvert que la réponse était fort complexe et tout sauf évidente : Quelle capacité le locuteur d’une langue doit-il posséder pour apprendre à s’exprimer adéquatement sur le plan grammatical dans celle-ci ou dans toute autre langue ?
- Against Cultural Appropriation
Entrevue originale de l’article "Contrer l’appropriation culturelle" du dossier RÉSISTANCES AUTOCHTONES, dans le numéro 54 de la revue.
- « Livrer sur demande » - Quand les artistes, les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941)
Varian Fry, « Livrer sur demande » - Quand les artistes,
les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941), Marseille, Agone, coll. « Mémoires sociales », 2008, 352 p. - Douche froide à Soweto
À quelques jours de l’ouverture du Sommet mondial sur le développement durable l’an dernier, les résidants d’Orange Farm – un bidonville comptant 1,5 million d’habitants à 60 km au sud de Johannesburg – ont pu goûter aux politiques « durables » en matière de distribution d’eau potable du gouvernement sud-africain. La Johannesburg Water Company (JOWCO) entreprenait son projet pilote : installer des compteurs d’eau pré-payée pour les citoyens de l’un des quartiers, Drieziek.
Sauvons l’eau : (…) - ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [13], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Luttes contre les mégastores
Très populaires auprès des consommateurs, les magasins à grande surface [14] suscitent de plus en plus une vive opposition chez les résidants des quartiers où leur implantation est prévue, lorsqu’ils ne sont pas dénoncés par des syndicats et autres groupes de défense des travailleurs pour les piètres conditions de travail qu’ils offrent à leurs employées. Face aux Home Depot, Loblaws et autres géants du commerce de détail, la contestation s’organise, des citoyennes se mobilisent. Parmi ces « mégamagasins », Wal-Mart est sans conteste le plus grand adversaire.
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Privatisations à perpète
Alors que le gouvernement Charest jongle avec l’idée de favoriser l’ouverture de centres de détention privatisés, la dynamique adoptée par cette « industrie » aux États-Unis révèle de plus en plus de cas troublants qui poussent plusieurs administrations publiques à reprendre le contrôle de leurs prisons. Ces exemples devraient servir de pistes de réflexion et de débat contre l’avancée du privé dans un autre domaine où les profits et l’intérêt public demeurent clairement incompatibles [15].
- Chili. Participation des peuples autochtones au renouveau constitutionnel
La constitution chilienne sera bientôt réécrite par une assemblée constituante élue. La question de la place des peuples autochtones et des Afrodescendant·e·s dans cette assemblée, et donc dans la future constitution du pays, est cruciale.
- Migrations climatiques. Faire face à l’inévitable
Alors que nous assistons à une augmentation fulgurante des catastrophes climatiques, menaçant le mode de vie et l’habitat de milliers de personnes, les États enregistrent un nombre grandissant de mouvements de population. Il suffit de regarder les vagues de personnes migrantes ayant déferlé sur l’Europe en 2015 ou l’afflux de migrant·e·s venu·e·s d’Amérique latine à la frontière canado-américaine en 2018 pour en mesurer l’ampleur.
- Cinéma de science-fiction : un regard critique sur notre monde
Lorsqu’il est question d’œuvres cinématographiques de science-fiction, l’un des thèmes les plus populaires et les plus fréquemment représentés est sans conteste l’effondrement de la civilisation telle qu’on la connait. De tous les scénarios proposés, c’est régulièrement celui de la catastrophe environnementale qui vient mettre les bases de l’œuvre de science-fiction.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [16], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Justin Trudeau derrière le masque
Il est beau, gentil et souriant. Il se dit ouvert et progressiste. À l’étranger, on nous l’envie, on dit qu’il en faudrait davantage, des chefs d’État comme lui. Plusieurs sondages ont confirmé sa popularité. Mais gardons notre méfiance : et si Justin Trudeau n’était qu’un leurre ?
- La solidarité internationale est notre plus grand atout
Il y a 40 ans cette année, l’appui solidaire à la lutte de libération palestinienne a été un élément déclencheur de la création du Centre international de solidarité ouvrière (CISO). C’est pourquoi en septembre dernier, huit délégué·e·s d’organisations syndicales ont participé à un stage de solidarité internationale en Palestine. L’objectif du stage était de mieux comprendre la réalité de la population palestinienne, d’appuyer les luttes pour la défense des droits des travailleurs et des droits humains et de bâtir des liens de solidarité à long terme avec le peuple palestinien. Retour sur les causes d’une résistance « du désespoir [17] ».
- Au-delà de l’informatique...
Chaque fois qu’un média de masse se développe, il bouleverse les rapports à la culture et à l’information qu’entretiennent à la fois le public et les dépositaires jusqu’alors légitimes de cette culture et de cette information : clercs, professeurs, journalistes, critiques. Le cas des communications informatiques pousse cette dynamique à un niveau inédit : on passe « des médias de masse à la masse des médias », comme l’écrit Ignacio Ramonet. Non seulement la population a-t-elle accès à de plus en plus d’œuvres et de contenus, mais elle participe à leur création et à leur diffusion.
- Aucune refonte en profondeur du capitalisme
Après en avoir fait les constats, il semble qu’on ait tiré les leçons de la crise financière et économique mondiale actuelle. S’achemine-t-on, tel que l’ont laissé entendre certains dirigeants du G8, vers une refonte en profondeur de l’économie capitaliste ? Loin de là...
- Le végétarisme
« L’homme est le seul animal qui peut être l’ami de ses victimes jusqu’à ce qu’il les dévore. »
Samuel ButlerIl existe plusieurs sortes de végétarismes, c’est-à-dire de restrictions alimentaires relatives aux produits issus de l’exploitation animale, qu’ils soient motivés par des raisons politiques, économiques, environnementales, sentimentalistes ou encore éthiques. En matière d’éthique animale, deux principaux courants de pensée s’opposent : l’antispécisme et le welfarisme.
- Le temps de l’engagement
Depuis quelques années, l’univers du jeu vidéo se transforme rapidement. Cette industrie est devenue au moins aussi importante que l’industrie du cinéma. Elle a rapporté aux États-Unis l’an dernier près de 23,5 milliards $US, le titre le plus populaire ayant rapporté à lui seul plus de 2 milliards $US – pratiquement autant que la production hollywoodienne Avatar. Les joueurs changent aussi : ils jouent de plus en plus sur des plateformes mobiles et la part des joueuses dépasserait maintenant (…)
- La médicalisation du cycle menstruel
À Bâbord ! ouvre ses pages à la Coalition pour la santé sexuelle et reproductive. Cette série d’articles porte sur la médicalisation de la sexualité et vise à mettre en garde contre un discours et des pratiques médicales qui envahissent notre conception du corps et de la santé.
- Épistémologies militantes. Se réapproprier la science
Pour l’organisme d’origine états-unienne Science for the People (SftP), qui publie un magazine du même nom, l’objectivité et la neutralité de la science ne forment qu’un autre grand mythe permettant à la classe dominante d’instrumentaliser le savoir scientifique à son profit. En réponse, SftP veut mettre le savoir scientifique au service des gens et du changement social.
Traduit de l’anglais par Miriam Hatabi
- Santé communautaire : un exercice de démocratie directe
La crise sanitaire actuelle remet en évidence les problèmes existant depuis des décennies dans le réseau de la santé. La solution passe par le développement des services communautaires et de premières lignes.
- La couleur du passé : de l’importance de l’histoire des Noir·e·s
Le Mois de l’histoire des Noir·e·s s’est achevé il y a quelques jours, oui, mais il reste toujours important de penser à cette histoire qui fait à chaque instant partie du présent.
Rubriques (15)
- No 062 - déc. 2015 / janv. 2016
- No 067 - déc. 2016 / janv. 2017
- Dossier : Financiarisation du logement. Champ libre au privé
- Dossier : Cégeps – 50 ans d’existence
- No 076 - oct. / nov. 2018
- Dossier : Changements climatiques - L’urgence d’agir
- No 065 - été 2016
- No 096 - Été 2023
- Dossier (en ligne) : Covid 19 et ses suites
- No 035 - été 2010