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- Des coûts plus élevés pour moins de transparence et de démocratie
La controverse actuelle autour des partenariats public-privé (PPP) au Québec fait ressortir le conflit de valeurs entre les secteurs public et privé. On pourrait définir le PPP comme « un projet qui consiste à faire appel à l’intérêt économique privé pour accomplir des tâches considérées traditionnellement comme étatiques. [1] » Or, l’intérêt privé n’a rien à voir avec l’intérêt public : le premier est fondé sur le profit et la rentabilité, le second sur des notions d’intérêt général et de bien commun. La critique des PPP n’a pas pour but de diaboliser le secteur privé, mais de rappeler que les relations qui se tissent entre le public et le privé sont à haut risque, entre autres pour l’accessibilité et l’équité des services publics.
- Un iceberg à éviter
Le 10 janvier 2013, la juge Claudine Roy de la Cour supérieure du Québec a rendu sa décision en lien avec la loi spéciale imposée autoritairement le 15 décembre 2005 par le gouvernement de Jean Charest. Rappelons que la Loi 43 avait pour effet de mettre un terme unilatéralement à la ronde de négociation des secteurs public et parapublic qui s’est échelonnée de 2003 à 2005 et d’interdire l’exercice de la grève dans ces deux secteurs jusqu’en mars 2010. À la lumière de ce jugement, on peut se poser les deux questions suivantes : à quoi correspond la protection constitutionnelle apparentée à la liberté d’association et à la liberté d’expression pour les salarié·e·s des secteurs public et parapublic ? Y a-t-il encore un avenir pour les négociations collectives dans ces secteurs ?
- Le temps est venu de réclamer... leur dû
À lire certains éditorialistes ou chroniqueurs de la presse écrite, la présente conjoncture n’annonce a priori rien qui vaille la peine pour les salariées des secteurs public et parapublic au Québec. Les Sansfaçon, Dubuc et Girard, nous informent que les perspectives de récoltes sur le plan salarial, en cette période dite trouble pour les finances publiques, s’avèrent inexistantes. Des hausses faméliques, pour ne pas dire complètement et largement en deçà de l’inflation, sont à envisager selon ces mauvais oracles.
- Les partenariats publics-privés
L’intrusion du privé dans des secteurs d’activités du domaine public, notamment par le biais des partenariats public-privé (PPP), était l’un des éléments centraux de la réingénierie proposée par le gouvernement Charest dès son arrivée au pouvoir. Les orientations qu’il a adoptées au fil du temps en ont toujours témoigné. Cependant, la teneur de cette privatisation est-elle exprimée clairement par les pouvoirs politiques et, surtout, comprise par la population ? Rien n’est moins certain. Les PPP, sous différentes formes, occupent une place grandissante parmi les projets d’infrastructures au Québec et le réseau de la santé ne fera pas exception à la règle.
- De l’insurrection au parlementarisme
Tommy McKearney est né en 1952 en Irlande du Nord. Il est issu d’une famille qui a une longue tradition républicaine. Ses deux grands-pères ont combattu dans la guerre d’indépendance (1919-1921) et la guerre civile (1922-1923). Trois de ses frères sont morts durant le conflit nord-irlandais : deux en service commandé pour l’IRA, le troisième, malgré qu’il n’ait jamais été membre de l’IRA, a été assassiné par des paramilitaires protestants. Le 9 août 1971, au lendemain de l’introduction de la politique d’internement, Tommy McKearney décida de joindre l’IRA provisoire. Il deviendra rapidement l’officier commandant de la brigade d’East Tyrone. Arrêté en 1977, il fut condamné à la prison à vie. Dès son arrivée en prison, il participa avec des centaines d’autres républicains au blanket protest et au dirty protest pour obtenir le statut de prisonnier politique. En 1980, après trois ans de lutte sans résultat, il prit part avec six autres volontaires à la première des deux grèves de la faim menées par les prisonniers républicains. Afin d’éviter la mort d’un des grévistes, la grève fut levée après 53 jours, avant qu’un accord officiel n’ait été conclu, ce qui mena à la seconde grève de la faim, dirigée par Bobby Sands. À sa sortie de prison en 1993, en désaccord avec l’orientation prise par le Sinn Féin, il fonde avec d’autres républicains l’Irish Republican Writers Group (IRWG) et la revue Fourthwrite (for a democratic socialist republic) afin de donner une voix à la gauche républicaine. Aujourd’hui, il est journaliste pigiste et organisateur syndical pour l’Independent Workers Union. Ses articles peuvent être consultés sur son site [2]. Il se décrit toujours comme un républicain socialiste. Il vient de publier The Provisional IRA : From Insurrection to Parliament (Pluto Press, 2011, 236 p.). C’est à cette occasion qu’À bâbord ! l’a rencontré.
- Vers une réédition de 2010 ?
Aussitôt élu, le gouvernement Couillard annonce clairement sa position : contrôle de la masse salariale du secteur public et médecine de cheval dans les ministères, en particulier dans le réseau de la santé et de l’éducation. Réponse des centrales syndicales ? Il faut « donner la chance au coureur », indique Jacques Létourneau, président de la CSN [3] ; pas de branle-bas de combat non plus du côté de la FTQ ou de la CSQ. Cela ne laisse pas présager des lendemains qui chantent pour la prochaine négociation. La pente sera dure à remonter pour les salarié·e·s qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail et desserrer l’étau de l’endettement qui les étouffe un peu plus chaque année.
- L’équité et l’avenir des services publics
Le gouvernement du Québec et les associations syndicales ont rendez-vous afin de renouveler les conventions collectives de quelque 475 000 salariés de l’État québécois. Les organisations syndicales, regroupées au sein d’un Front commun, demandent des améliorations salariales totalisant 11,25 % sur trois ans. Le gouvernement réplique avec une offre globale de 7 % sur une période de cinq années. Alors que les uns justifient leurs demandes au nom de l’équité et de la capacité d’attirer et de retenir des ressources humaines de qualité, les ténors gouvernementaux font valoir que les salariés de l’État bénéficient d’une rémunération globale qui fait l’envie de plusieurs salariés du secteur privé. Qu’en est-il au juste ?
- Bataille autour du Code du travail en 1964-1965
Les années 1960 marquent une grande période d’expansion pour le mouvement syndical québécois. Durant cette décennie, le taux de syndicalisation bondit de 30 à 40 %. Les effectifs passent de 375 000 à 700 000 syndiqué·e·s. Cette progression est imputable, pour l’essentiel, à l’implantation du syndicalisme dans les services public et parapublic. La force de frappe du mouvement syndical se manifeste en 1964-1965 par la conquête de nouvelles lois du travail qui ont pour effet de reconnaître aux salarié·e·s des secteurs public et parapublic le droit de négociation et le droit de grève. Retour sur un événement historique dont on célébrera le cinquantième anniversaire au cours des prochains mois.
- Le cégep à l’heure de l’austérité
L’austérité possède plusieurs visages, tous plus désolants les uns que les autres. L’un de ces visages est celui de la destruction (planifiée ?) de notre système d’éducation, notamment du réseau collégial. Bien que l’austérité frappe durement l’ensemble des cégeps québécois, la portée de la dérive austéritaire du gouvernement est particulièrement dommageable en région. Le cégep de la Gaspésie et des Îles (CGI) subit de plein fouet les conséquences des coupes budgétaires.
- Radio-Canada à la dérive
Aller à la dérive, c’est, selon le dictionnaire, « être détourné par le vent et les courants ». À certains égards, Radio-Canada a été détournée de son rôle de diffuseur public « par le vent et les courants » auxquels elle est soumise. Quels sont donc ces courants ?
- L’échec commercial d’un bien public
L’imputabilité des élites dépend en grande partie de la qualité, de la pluralité et de la disponibilité des journalistes professionnels, qui sont les yeux et les oreilles des citoyen·ne·s autrement exclu·e·s des lieux de pouvoir. Pourtant, les médias d’information, particulièrement la presse écrite, traversent une crise économique sans précédent et sans fin qui met son existence en péril. Et si la solution consistait à admettre l’échec commercial de l’information et à confirmer son statut de bien public ?
- La prise de contrôle des soins de santé rentables
Certains contrats sont plus visibles que d’autres. La longue procédure qui doit mener sous peu à la signature de contrats de PPP (partenariats public-privé) pour la construction et l’entretien des deux grands hôpitaux universitaires de Montréal (CHUM et CUSM) au coût de quelque 9 milliards $ est sans doute la manifestation la plus frappante de la nouvelle voie contractuelle empruntée par les pouvoirs publics du Québec au sein du réseau de la santé.
- Du salariat au précariat en milieu communautaire
Le mouvement communautaire est en mutation. Dans le cadre de contrats nommés Partenariats Public – Communautaire (les PPC), des groupes sont appelés à fournir des services qui relevaient traditionnellement du « service public ». Qu’arrive-t-il aux groupes dans ce contexte ? Pour le savoir, il faut regarder la politique gouvernementale et le vécu de ces groupes qualifiés de partenaires de l’État.
- Des entreprises privées de placement dans les services publics
Les employeurs de la fonction publique ont de plus en plus recours à des entreprises privées de placement à but lucratif pour combler leurs besoins de main-d’œuvre. C’est vrai dans la fonction publique, tout comme dans le réseau de la santé. Bien que la stratégie ne soit pas nouvelle, elle a acquis une ampleur sans précédent.
- Services publics : vers la grève !
La grève est un moyen d’action qui a laissé ses traces dans l’histoire des négociations des secteurs public et parapublic au Québec. Qu’en est-il aujourd’hui, alors que les conventions collectives sont à renouveler, et ce, en pleine pandémie ?
- Négos des secteurs public et parapublic : L’heure du bilan... et de la préparation
Quelles réflexions préliminaires peut-on tirer des négociations des secteurs public et parapublic menées en pleine crise sanitaire, en vue du prochain cycle de discussions qui viendra rapidement ?
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Un Plan Pervers de Privatisation
Le gouvernement du Canada et celui du Québec se sont engagés dans des accords de commerce sur les marchés publics. Qu’entend-on par marchés publics ? Ces accords visent à ouvrir les administrations publiques, le gouvernement central, les sociétés d’État, le gouvernement provincial et certains secteurs d’activité comme les municipalités, les services de santé, les services sociaux et le réseau de l’éducation, à la concurrence. Cette ouverture est créée, entre autres, par la signature de (…)
- Dissidences
Originaire du quartier Lower Ormeau, dans le sud de Belfast, Anthony McInthyre a vu naître la violence politique en Irlande du Nord à la fin des années 60. Comme de nombreux jeunes catholiques, il a choisi la voie des armes pour défendre sa communauté. En 1973, à l’âge de 16 ans, il devint membre de l’Irish Republican Army (IRA). Un an plus tard, il fut arrêté et emprisonné pour participation à cette organisation clandestine. Relâché en 1975, il retourna en prison en 1976 pour le meurtre d’un paramilitaire protestant. En 1978, il se joignit au Blanket Protest 1 après avoir perdu son statut de prisonnier politique 2 à la suite d’une tentative d’évasion ratée. En prison, il entreprit des études universitaires et s’occupa d’ateliers de discussion sur l’histoire de l’Irlande. Sorti de prison en 1992, il devint membre du Sinn Féin et poursuivit des études doctorales. Déçu de la nouvelle orientation adoptée par les dirigeants du Sinn Féin et opposé aux Accords du Vendredi saint [4], Anthony McInthyre abandonna le mouvement républicain en 1998. Depuis, il est journaliste et l’un des fondateurs de la revue en ligne The Blanket (http://lark.phoblacht.net), qui se veut une tribune libre et ouverte aux différents courants de pensée. Anthony McInthyre nous a accordé une entrevue dans laquelle il nous livre ses pensées sur le Sinn Féin, les Accords du Vendredi saint, l’avenir de l’Irlande du Nord et la revue The Blanket.
- Délire sécuritaire et privatisation de l’espace
Verrous, grillages, agents de sécurité et vidéo-surveillance : les lieux publics semblent assiégés par le crime. Voyage en Amérique du Nord et du Sud, où les barrières de sécurité confondent la limite entre l’espace privé et l’espace public.
- Il y a police sous roche
À Montréal et ailleurs, il y a longtemps que les rumeurs sur l’utilisation d’agents provocateurs lors de manifestations circulent. L’affaire des trois agents (dé)masqués de la Sûreté du Québec (SQ) au Sommet de Montebello confirme l’existence du phénomène. La tenue d’une enquête publique indépendante doit vider la question une fois pour toutes.
- Pour la vitalité de l’espace public
La vitalité des sociétés démocratiques repose sur leur capacité à accueillir les tensions et les contradictions inhérentes à la vie humaine et sociale. Ce n’est qu’à travers des espaces publics dynamiques que l’expression du conflit peut se faire entendre, permettant ainsi la mise en place de mécanismes de régulation sociale librement acceptés par l’ensemble des citoyen·ne·s.
- Des conditions salariales sous pression depuis 35 ans
L’offre salariale du gouvernement du Québec à ses salarié.e.s syndiqué.e.s s’inscrit dans une trame historique peu édifiante, qui remonte à 1979. Elle correspond à rien de moins qu’un mauvais traitement salarial. Pourquoi en est-il ainsi ? Peut-être parce qu’il s’agit de secteurs – l’éducation, la santé, les services de garde – où les femmes comptent pour plus de 75% du personnel. Manifestement, les libéraux semblent habités par un biais sexiste… Mais ce travers n’est pas nouveau. Depuis 35 (…)
- Appel au dazibao pour l’aménagement de l’espace public
Dazibao [da(d)zibao] n.m. Journal mural chinois, souvent manuscrit, affiché dans les lieux publics.
- Négos du secteur public et parapublic. Résultats mitigés
Une ronde de négociations s’achève dans les secteurs public et parapublic, sans offrir de répit aux travailleur·euse·s, puisque la suivante s’apprête à débuter. Mise en contexte, faits saillants et éléments de perspective.
- Donald Trump et la radicalisation du conservatisme américain
Le président républicain Donald Trump, aussi radicalement ignorant, mythomane et raciste soit-il, n’est pas une aberration : il est issu de dizaines d’années de radicalisation du Parti républicain et du mouvement conservateur américain.
- Assauts répétés contre la fonction publique
Un débat fait rage en ce moment au Québec. Il s’agit de celui visant à cibler les mesures nécessaires en vue de rétablir, d’ici 2016, l’équilibre budgétaire. Selon les porte-parole gouvernementaux (Philippe Couillard, Martin Coiteux, etc.) et certains de leurs alliés dociles et serviles (André Pratte, Alain Dubuc, le Conseil du patronat), l’exercice entraîne forcément une stricte limitation des dépenses gouvernementales dont, nous répète-t-on à satiété, « 60 % du total est consacré à la rémunération des employés ». Ce débat n’est pas nouveau et comme nous le verrons, il repose sur une manipulation malhonnête de certaines données.
- Préserver nos services publics
Le discours sur la fragilité des finances publiques occupe un espace déterminant dans le débat public. Il vise souvent la proportion qu’occupe le budget du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), s’inquiétant de l’augmentation qualifiée d’incontrôlable des dépenses de ce poste budgétaire. Ce discours influence la population en faveur de la privatisation, en s’appuyant sur une phobie de la dette publique, sur l’angoisse fiscale des mieux nantis et sur l’affirmation que le privé sait faire mieux et moins cher que les services publics.
- Wikis publics et enjeux politiques
Wiki vient de l’hawaïen et signifie « vite », informel. Les wikis publics sont des sites Internet dont les pages sont modifiables par tous ou une partie de leurs visiteurs. En misant sur la contribution publique, plusieurs projets ont adopté ce type de site Internet pour construire et organiser leur contenu. Comment fonctionnent les wikis ? Comment s’organise-t-on dans un wiki public ? Quelles sont les inquiétudes et les enjeux soulevés par ce système de rédaction ouvert au public ?
- L’espace public pour toustes !
Pour vous procurer une copie papier de ce numéro, rendez-vous sur le site des Libraires ou consultez la liste de nos points de vente.
- Médias : la crise vue de l’intérieur
Perte de revenus publicitaires, mises à pied et fermetures, attaques verbales et physiques, crédibilité et légitimité mises en doute : les difficultés des médias d’information abondent. Quelques publications récentes de journalistes cherchent à éclairer les multiples dimensions de cette crise, avec des résultats variés.
- Pour le libre accès aux publications scientifiques
Depuis les années 1990, le monde de l’édition scientifique est en crise. On assiste en particulier à une hausse considérable du coût des revues en raison d’un nouveau modèle d’affaires : les forfaits d’abonnements ou bouquets de revues remplacent les abonnements individuels à des revues spécifiques, pratique nouvelle favorisée par la concentration des éditeurs commerciaux.
- Vers un nouveau sujet historique ?
En introduction du livre Publics rebelles [5], Daniel Drache s’interroge : « Que penser de ces publics en colère, rebelles, qui s’organisent eux-mêmes tout en reconfigurant la sphère de la communication interactive et en modifiant le paysage de la politique électorale ? » Il entend décoder cette nouvelle géographie du pouvoir, c’est-à-dire élucider « pourquoi et comment les gens décident [...] de se constituer en communauté, de modifier la conversation publique, de se mobiliser, puis de se déconnecter pour traiter d’autres questions hors-ligne ».
- Perspectives douteuses à la lumière du droit récent
Il s’est passé des choses riches en contradictions, durant les mois de janvier et de février 2013, au sujet de la portée réelle des droits de négociation et de grève des salariéEs des secteurs public et parapublic et à propos de la reconnaissance, par le législateur, d’un éventuel droit de grève étudiant accompagné d’un régime de négociation. Dans l’ordre chronologique, il y a d’abord eu le jugement de l’honorable Claudine Roy, à propos de la requête syndicale portant sur le caractère inconstitutionnel de certaines dispositions de la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public (« loi 43 »). Ensuite, la publication par la clinique Juripop de l’étude de Guillaume Rousseau intitulée « La grève étudiante à la lumière du droit : de l’impasse judiciaire aux solutions politiques ». Enfin, l’analyse de l’Association des juristes progressistes dont le titre est « Grève étudiante : Perspectives juridiques et historiques ».
- "Il faut se battre pour maintenir le système de santé public"
Régine Laurent est présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), une organisation qui regroupe près de 60 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires. Elle a été au cœur des débats sur la santé ces dernières années. À bâbord ! l’a rencontrée.
- Radio-Canada : un service public à protéger
La qualité a un prix et la CSN a décidé de le mettre pour la sauver : une imposante campagne de défense et de promotion de Radio-Canada, si les employés-artisans-créateurs du diffuseur public le choisissent. Je me suis engagé dans ladite campagne en partie parce que je dois beaucoup à cette essentielle institution. Mais surtout parce que, comme citoyen, j’ai besoin de rigueur dans l’information et de qualité dans le divertissement produits à Radio-Canada. Comme cela relève des membres du (…)
- Quand le public devient privé
Qu’ont en commun la sous-traitance, la fiducie d’utilité sociale, le contrat « clé en mains », les partenariats public-privé ou la privatisation proprement dite ? Ce sont différents degrés d’un même processus : la transformation des biens et des services publics en biens et services privés.
Au Québec, les écoles privées sont subventionnées à 60 % et les dépenses du secteur de la santé sont déjà privées à près de 40 %. Dans les hôpitaux, tous les services auxiliaires sont déjà privatisés (…) - Une longue guerre à finir
Depuis les années 1980, l’idée de soumettre l’immense potentiel commercial des services publics aux lois du marché ne cesse de faire saliver les gens d’affaires. Mais la manœuvre pour y arriver est délicate : la privatisation entraîne bien souvent des prix plus élevés et des services diminués. Certains secteurs non rentables, bien que nécessaires, sont carrément éliminés. Si bien que s’affrontent dans une bataille sans fin l’intérêt des populations à conserver des services publics de qualité et celui de grandes compagnies à les privatiser pour accumuler les profits.
- Nos services publics - Un trésor collectif en péril
Les services publics sont sans aucun doute l’une des plus belles réalisations de l’espèce humaine. Conçus selon un principe essentiel de solidarité, ils nous permettent de vivre dans un monde plus équitable et préoccupé de justice sociale. Leur organisation nécessite un partage de la richesse et une prise en main collective des secteurs fondamentaux que sont, entre autres, la santé, l’éducation, la culture et la fonction publique. De bons services publics traitent toute la (…)
- Nous sommes toutes et tous des organisateurs.trices de la grève sociale du 1er mai contre l’austérité
Nous sommes toutes et tous des organisateurs.trices de la grève sociale du 1er mai contre l’austérité !
Nous réclamons la levée des sanctions contre les enseignants.e.s du Cégep de Rosemont !
- L’idéologie des autres
Le discours n’est pas neuf. Depuis plusieurs décennies, et plus intensément depuis 1989, il nous dit que nous sommes dans une ère d’après les idéologies. Il conviendrait donc de n’être d’aucune. À l’idéologie, cet impératif oppose une contrepartie dont le nom varie selon les conjonctures : pragmatisme, réalisme politique, consensus, lucidité. Derrière ce discours qui se méfie des idées et des idéaux d’émancipation et d’égalité se cache quelque chose d’extrêmement insidieux, qui est peut-être la plus redoutable des illusions : un fantasme d’adéquation au réel.
- Les régimes publics - déjà sous attaque
Les régimes publics que nous connaissons aujourd’hui ont été créés autour de 1966. Après une période de consolidation qui a duré dix ans et qui correspond à la fin de la période des Trente Glorieuses (1945-1975), ils ont subi une série de compressions.
- Tout est publicité
Il fut un temps, du moins aime-t-on le croire, où l’espace de la publicité était bien identifié et hermétiquement séparé des autres espaces, celui des nouvelles ou du divertissement, par exemple. Ces temps n’ont plus cours. Aujourd’hui, les marques des voitures utilisées dans un film, les bandes pendant les compétitions de patinage, les vêtements des joueurs de golf, tout est envahi par la publicité, dans le but de pousser le consommateur à agir dans une direction donnée.
On disait de la (…) - Négociations du secteur public. Une société à reconstruire, une planète à sauver
C’est avec appréhension que plusieurs salarié·e·s du secteur public envisagent le prochain duel que sera la négociation des conventions collectives. Le gouvernement caquiste demeure foncièrement attaché au même credo néolibéral que son prédécesseur. Face à lui, des organisations syndicales extrêmement prudentes, malmenées par la droite depuis des décennies, se présentent en rangs dispersés.
- Être anarchiste dans une société hiérarchique
Serge Roy a été fonctionnaire au ministère du Revenu du Québec pendant près de 30 ans, président du Syndicat de la fonction publique du Québec de 1996 à 2001, président de l’Association québécoise pour un contrat mondial de l’eau et trois fois candidat pour Québec solidaire. Il a également signé plusieurs textes sur et autour de l’anarchisme depuis les années 1970. Entretien avec un libertaire qui a su concilier ses idéaux et son engagement politique.
Propos recueillis par Gabriel Arsenault
- Ci-gît l’Agence des PPP
Le 21 octobre 2009, le gouvernement déposait le projet de loi 65, créant Infrastructure Québec, mettant un terme au mandat de l’Agence des Partenariats public-privé (PPP). Le nouvel organisme « aura le mandat d’encadrer la réalisation des grands projets publics de 40 millions et plus. Il assurera aussi un contrôle des échéanciers et des budgets prévus [6]. » Ces modifications ont fait dire à certains que Québec enterrait l’Agence des PPP.
- Récupérer le bien public
Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, le Québec a pris le virage des PPP. Au départ les projets mis en œuvre par le gouvernement péquiste concernaient surtout les nouvelles technologies de l’information. Depuis l’élection du Parti libéral, un nouveau pas est franchi. « La détérioration de la capacité de l’État québécois à bien servir les citoyens et la préservation de la position économique concurrentielle du Québec nous imposent donc une révision du fonctionnement de l’État », de (…)
- Freiner le processus de privatisation
Les réseaux modernes et universels de services publics, tels que nous les connaissons, sont le fruit de luttes syndicales et citoyennes mémorables. Jusqu’au début des années 60, les conditions de travail dans les établissements de santé et les institutions d’enseignement, tout comme les services offerts, variaient considérablement d’un établissement à l’autre, d’une région à l’autre. En obtenant la négociation nationale des conventions collectives, notamment, les syndicats ont atténué ces disparités. Ces injustices risquent aujourd’hui de réapparaître sous une forme nouvelle.
- La grande concertation
En septembre 2004, certains médias nous ont fait part de la mauvaise qualité de la nourriture servie à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Le syndicat de l’hôpital a dénoncé la compagnie Sodexho Marriott, responsable des changements dans le menu offert aux patients. Cette compagnie avait remplacé la soupe par un plat de croustilles, servait des pogos et des pizzas-pochettes, présentait aux patients des plats réchauffés et des produits pas toujours frais. Mais que faisait donc Sodexho Marriott, filiale américaine d’une multinationale française, dans un hôpital montréalais ?
- Le saccage du Grand Nord
Ottawa s’apprête à donner le feu vert à un projet colossal qui transformera l’Arctique en un chantier géant et en profite pour faire des gâteries aux richissimes pétrolières. État des lieux d’une catastrophe sociale et environnementale en préparation.
- Pour les droits de quelles femmes ?
Le groupe Pour les droits des femmes (PDF) s’est formé en 2013 lors des débats sur la Charte des valeurs du gouvernement péquiste. Depuis, il s’est exprimé publiquement sur de nombreux sujets, dont les législations concernant les personnes transgenres. Examen d’un discours qui multiplie les exclusions.
- Négociations du secteur public : pas de place pour l’environnement
Alors que les employé·e·s du secteur public sont en pleine ronde de négociations pour le renouvellement de leur convention collective, force est de constater que l’environnement est pratiquement absent des revendications des syndiqué·e·s. Est-ce parce que le milieu du travail n’est pas un bon véhicule pour mener la lutte aux changements climatiques ou parce que les syndicats ne se sont pas encore pleinement saisis de cet enjeu ?
- Secteur public : premières négociations sous un gouvernement caquiste
En publiant sa mise à jour économique en novembre dernier, le gouvernement de François Legault a défini le terrain sur lequel il veut que se tiennent les négociations du secteur public. Avec ce décor qui se précise, comment analyser la posture dans laquelle se trouvent les organisations syndicales à la ligne de départ ? Les sombres années d’austérité libérale sont-elles terminées ? Le camp syndical pourra-t-il enfin sortir vainqueur d’un bras de fer avec l’État ?
- Négocier en période d’austérité
Au moment d’écrire ces lignes, les syndicats du Front commun, formé de la CSN, de la FTQ et du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, qui regroupe la CSQ, le SFPQ et l’APTS) amorçaient leur 3e semaine de consultations en vue d’obtenir des mandats de grève tournante de 6 jours. Déjà, le message envoyé au gouvernement libéral est clair : des assemblées bondées, des mandats envoyés à plus de 80 % dans la majorité des cas. Un bras de fer est annoncé entre les salarié·e·s du secteur public et le gouvernement Couillard.
- Appel à la création d’un large front social de lutte
Le budget de Mme Jérôme-Forget (2009-2010) était le premier budget déficitaire du Québec en 10 ans. Il présentait également les intentions gouvernementales à venir, soit un retour rapide à l’équilibre budgétaire par l’augmentation de la TVQ et de l’ensemble des tarifs, mais aussi par une asphyxie progressive du financement des services publics. L’énoncé économique du ministre des Finances en septembre 2009 et son budget qui suivra viendront confirmer les appréhensions. La « crise des finances publiques » venait offrir l’occasion en or pour le gouvernement d’imposer son agenda néolibéral, soulevant du fait même l’ire de la population et les applaudissements des Chambres de commerce et du Conseil du patronat.
- Main basse sur l’État : les partenariats public-privé au Québec et en Amérique du Nord
Dorval Brunelle (dir.), Main basse sur l’État : les partenariats public-privé au Québec et en Amérique du Nord, Éditions Fides, coll. « Points chauds », 2005, 276 p.
- L’austérité s’immisce à la Régie du logement
Les mouvements sociaux au Québec se mobilisent massivement contre le paquet de politiques d’austérité introduit au cours de la dernière année par le Parti libéral de Philippe Couillard. Journées de débrayage, manifestations, éducation populaire : on se sert d’une panoplie de moyens afin de contrer la logique du fameux « déficit zéro » et maintenir nos programmes sociaux.
- Discours et loi homophobes
À peine 17 ans après l’avoir légalisé, le Kirghizistan s’apprête de nouveau à criminaliser l’homosexualité. Le projet de loi qui prévoit rendre illégal tout commentaire positif envers des « comportements sexuels non traditionnels » en était à sa deuxième lecture au Parlement au moment d’écrire ces lignes. Alors que les groupes anti-gais sont plus visibles que jamais et que leur discours jouit d’une quasi-hégémonie dans les médias kirghiz, qu’en est-il des groupes LGBT qui tentent de contester cette loi qui leur rendra la vie impossible ?
- Aperçu de l’argumentaire et des enjeux du discours masculiniste
À l’aube d’une nouvelle Politique québécoise d’égalité entre les hommes et les femmes, nous assistons à une montée en puissance d’un discours masculiniste prétendant parler au nom de tous les hommes et dressant un portrait bien sombre de la condition masculine.
Oscillant politiquement du centre à l’extrême-droite, des groupes masculinistes, de plus en plus nombreux, attaquent les femmes et le féminisme et les rendent responsables de leur « désarroi », leur « crise identitaire », leur « (…) - L’étau des privatisations
Quelle technique a-t-elle permis d’imposer la mise en concurrence, voire la privatisation, d’entreprises publiques, de faire accepter la fermeture définitive de nombre de bureaux de poste et de gares, de remettre en cause la gratuité de la santé et de l’éducation, de transformer la fonction publique en un archipel d’agents concurrents et menacés ? Le tout presque sans « débat ». Pour cela, il a suffi de construire un corridor de « réformes » à l’intérieur duquel une porte se verrouille sitôt qu’on en franchit le seuil, pour conduire à une autre qui s’ouvre à mesure qu’on s’en rapproche. Puis, comme le dit la chanson, assez vite « on n’a plus assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens. Alors il faut qu’on avance ».
- Mainmise sur les terrains publics. Sevrer la bête
Il existe à Montréal de grandes friches urbaines qu’il faut redévelopper et qui font l’objet d’une importante bataille. Elles attirent l’attention des promoteurs, des spéculateurs et même des fonds de pension qui voient une opportunité pour y construire des logements très rentables. Mais il est essentiel qu’elles deviennent plutôt un lieu privilégié pour réinventer la ville au bénéfice des communautés locales.
- Des services publics forts pour bâtir la résilience
La situation peu commune que nous vivons en contexte de pandémie nous permet de voir que lorsqu’il y a une réelle volonté politique, des changements radicaux et rapides sont possibles. Il importe d’user de la même diligence pour prévenir de nouvelles crises, dont celles qui découleront, si rien n’est fait, des changements climatiques. En raison de leur statut unique, les services publics peuvent – et doivent – faire partie de la solution.
- Notre système de santé sous la loupe
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- À quand la loi matraque ?
De nombreuses grèves se tiendront dans le secteur public dans la semaine du 26 octobre. Pour l’occasion, nous rendons accessible un article de notre dossier en kiosque. Bonne lecture et bonne grève aux syndiqué.e.s du secteur public !
- Démolition des services publics
Si, lors de leur campagne, les libéraux prônaient le dialogue et la concertation, il n’en est plus rien aujourd’hui. Bien au contraire, ils coupent à la hache dans les services publics. Les organisations syndicales réagissent et proposent de mener des actions originales, qui pourraient constituer de nouveaux moyens de pression s’ils demeuraient dans les limites de la légalité.
- L’élection de 2012 est en marche
Les élections de mi-mandat aux États-Unis ont, sans surprise, confirmé la mauvaise posture du président Obama. En effet, la population comprend mal les décisions prises par la Maison-Blanche, d’autant plus qu’elle ne bénéficie absolument pas des mesures colossales mises en œuvre pour relancer l’économie. Paradoxalement, plusieurs des mécontents ont voté pour le Tea Party, qui promet d’en faire encore moins sur le plan économique.
- Bonjour Réaction sournoise !
Madame Monique Jérôme-Forget donne une grande conférence significativement intitulée : La révolution tranquille : un héritage épuisé et paralysant. Le 14 décembre 2009, des économistes paléo-libéraux remettent en cause la capacité d’action de l’État québécois. La réaction sournoise est en marche.
- Un rendez-vous avec l’histoire
La crise économique aurait mis le Québec dans le rouge. Le déficit serait sidéral, évalué à 4,7 milliards $. Afin de renflouer les coffres de l’État, le Parti libéral du Québec (PLQ) propose sans grande surprise une tarification plus élevée et plus développée des services publics. Réunis en Conseil général les 26 et 27 septembre 2009, ses membres ont voté, entre autres, en faveur de l’augmentation des tarifs d’hydro-électricité, de l’instauration des droits de scolarité au collégial et des péages sur les autoroutes.
- Menaces majeures au système public de santé
L’arrêt Chaoulli et la levée de l’interdiction de l’assurance privée qu’il impose risque d’avoir des conséquences importantes si on l’analyse à la lumière de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS). En vertu de cet accord obligatoire pour les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Canada s’est engagé à ouvrir graduellement le commerce des services au marché. Pour ce faire, il a soumis la liste de ses engagements, laquelle ne comprend pas la santé et les (…)
- Les industries de la précarisation
Les agences de placement, qui se sont multipliées depuis le début des années 1990, offrent aux entreprises le recrutement de personnel permanent et, dans plus de 70 % des cas, le prêt d’une main-d’œuvre temporaire. Au bas de l’échelle, organisme qui informe, conseille et appuie dans leurs démarches les travailleurs non syndiqués confrontés à des injustices dans le travail (non respect du salaire minimum, congédiement illégal, harcèlement, etc.), a dû faire face à ces agences dont les clients sont souvent des entreprises ne respectant pas les droits de leurs travailleurs qui demeurent sans recours devant ces atteintes.
- Du rapport de force au rapport de faiblesse
Dans une série d’articles à venir, je me propose de vous faire part de mes observations critiques autour des négociations des rapports collectifs de travail dans les secteurs public et parapublic au Québec de 1964 à aujourd’hui.
- Six stratégies de destruction
Dès le début des années 1990, la Banque Mondiale mettait de l’avant six grandes stratégies pour faciliter la déconstruction des services publics. Vingt ans plus tard, à des degrés divers, tous les services publics sont atteints. Dans le présent texte, nous regarderons comment ces stratégies se déploient dans le milieu de l’éducation au Québec.
- La tarification des services publics
« Il faut prendre l’argent là où il se trouve, chez les pauvres. D’accord, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! » Alphonse Allais [7]
- « Sortir ça du public »
De plus en plus, les voix bien pensantes de l’économie néolibérale canadienne s’élèvent pour obliger les municipalités à avoir recours au PPP. Le ministre des Finances Jim Flaherty affirmait publiquement vouloir le faire en 2006, alors que l’Institut économique de Montréal y consacrait un bulletin entier en septembre dernier [8]. Un rapport commandé par la Fédération canadienne des municipalités met en garde contre les dangers de ce projet [9].
- Conflits d’intérêts
Professeure au département de Science politique de l’Université Laval, Anne-Marie Gingras est l’auteure de Médias et démocratie, Le grand malentendu, publié aux Presses de l’Université du Québec (Québec, 2006). Ce livre s’attache à analyser le rôle politique des médias privés et publics, ainsi que des sondages et des technologies médiatiques et jette un regard à la fois critique et nuancé sur le métier de journaliste. L’entretien qu’elle a accordé à À bâbord ! porte sur les liens entre les médias et les pouvoirs économiques.
- Une science pluriverselle au service du bien commun
L’Association science et bien commun (ASBC) fête ses dix ans d’existence. Elle est issue d’une réflexion commune portant sur la participation citoyenne dans la sphère scientifique et sur le « dialogue science-société », soit l’articulation entre la science et l’espace public.
- École publique : passer à l’offensive
Le système scolaire inefficace et inéquitable commande d’attaquer de front la ségrégation scolaire au Québec, estime le mouvement L’école ensemble.
- Renouer avec le syndicalisme de combat
Après le Printemps érable, qui a révélé la possibilité de faire des gains importants en s’appuyant d’abord et avant tout sur le rapport de force, la mobilisation et la solidarité, nous pouvons demander aux directions syndicales si elles ont l’intention d’emboîter le pas dans cette perspective de lutte concrète et stimulante. Déjà nous avons entendu certains leaders syndicaux se référer à la mobilisation étudiante pour interpeller leurs propres membres. Mais s’agit-il là d’une simple rhétorique ? La négociation de 2015 mesurera la capacité du mouvement syndical de se renouveler, voire de développer des pratiques différentes afin de faire des gains notables et immédiats.
- Le débat public-privé
Je suis comme la majorité des gens. Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur les grands débats de société. D’une manière générale, je me tais, je fais partie de la majorité silencieuse. À vrai dire, je pense que je suis un infime élément de l’opinion publique. « Je pense, donc je suis. »
J’ai des opinions tranchées selon le moment que je vis. Par exemple, je suis très pro-piéton lorsque je ne suis pas en auto. Je suis aussi pour l’euthanasie en général, mais je ne sais si je le demeurerai (…) - Fonction publique : Y a-t-il encore du gras à couper ?
La crise économique et financière a ramené à l’avant-plan le discours selon lequel les coupes sont nécessaires dans la fonction publique afin de faire face à un déficit croissant. Les négociations du secteur public sont aussi l’occasion pour le gouvernement libéral et le Conseil du patronat de renchérir sur l’incapacité de payer davantage les fonctionnaires, étant donné l’important déficit réapparu dans les finances publiques dans la foulée de la crise.
- La survie de la cigale
Il est difficile d’associer spontanément la culture à un service public. Les artistes ne sont pas des « prestataires de services », quoi qu’on en dise dans les accords commerciaux. Ils conçoivent des œuvres qui sont lancées comme des sondes dans l’atmosphère et qui sont recueillies au passage par des individus qui se reconnaissent en elles. La culture forme une grande toile composée de la somme des œuvres d’art qui ont croisé la route d’un individu ou d’une communauté.
- Penser le journalisme dans un monde en crise
Il faut prendre au sérieux la prétention des journalistes à se voir comme « chiens de garde de la démocratie » pour saisir l’ampleur des dérives actuelles de l’idéal moderne d’autonomie collective, classiquement entendu comme la capacité de la société de prendre en main son histoire. Appréhender le journalisme en le confrontant à sa doxa permet alors de resituer la crise contemporaine du journalisme dans le miroir de la crise du politique. Cela ne fait bien sûr pas disparaître le problème (…)
- Le discours du trône
Le gouvernement Harper vient de proposer son menu législatif pour l’année qui vient. Cette proposition se fait sur fond de provocation puisqu’il annonce, du même souffle, que chaque vote sera un vote de confiance. Il défie ainsi les autres partis d’oser lancer le pays dans des élections sur des questions où l’opposition n’est pas sûre de rapporter la faveur populaire, d’autant que les médias font largement le travail des conservateurs. À Bâbord !, la revue qui accepte (tant bien que mal) de ne pas recevoir de subventions, se devait de lever le voile (ou le jupon, accommodement raisonnable oblige) sur les dessous du discours du trône — à ne pas confondre avec ceux de Michaëlle Jean.
- Pas de pays sans paysans. Souveraineté alimentaire ou agrobusiness ?
Ève Lamont, Pas de pays sans paysans. Souveraineté alimentaire ou agrobusiness ?, Documentaire, Canada, 2005, 90 min., français
- Pourquoi la décroissance ?
La décroissance est un slogan commode pour résumer la nécessaire remise en cause de la croissance. Il a surtout pour objet de marquer fortement l’abandon de l’objectif insensé de la croissance pour la croissance, objectif dont le moteur n’est autre que la recherche effrénée du profit par les détenteurs du capital. Bien évidemment, il ne vise pas au renversement caricatural qui consisterait à prôner la décroissance pour la décroissance. En particulier, la décroissance n’est pas la croissance (…)
- Le Paradoxe de Robinson
François Flahaut, Le Paradoxe de Robinson, Mille et Une Nuits, 2005.
- La Charte : Quel débat public ?
Depuis le début de l’automne, le gouvernement Marois essaie de faire monter sa cote de popularité en utilisant la Charte que je ne nommerai pas, parce qu’elle est encore susceptible de muer dans son énoncé. Le gouvernement tente également de nous faire croire qu’il mène un vrai débat public sur les enjeux reliés à cette Charte. Jusqu’à présent, il nous a plutôt instruits sur la manière dont on peut noyer un débat.
- La commission Charbonneau contre la corruption
Les révélations de la commission Charbonneau sur la corruption à Montréal surprennent par leur ampleur. Plusieurs faits dévoilés dans les médias, entre autres l’affaire des compteurs d’eau, laissaient entendre que le problème était bien réel. Mais les témoins entendus ont expliqué à la fois les mécanismes de cette corruption et à quel point cette dernière était solidement implantée.
- Fonction publique menacée ! - Le néolibéralisme à l’assaut des services publics, 1981-2011
Fonction publique menacée ! Le néolibéralisme à l’assaut des services publics, 1981-2011, Serge Roy, Montréal, M Éditeur, 2012, 206 p.
- Les gestionnaires de l’apocalypse
Ce ne sont pas les idées qui mènent le monde.
C’est leur gestion.
Publicité HEC, Montréal, 2009L’ex-ministre péquiste François Legault et l’homme d’affaires Charles Sirois ont lancé le 21 février dernier un « ambitieux » manifeste portant sur l’avenir du Québec. Le document de consultation portant sur l’éducation, rendu public le 12 avril, est venu confirmer l’ambition principale de la coalition : la dissolution des institutions politiques québécoises dans un processus de contrôle managérial visant à produire des individus adaptés à la dynamique de croissance irréfléchie qui caractérise notre époque.
- Retour forcé au travail
En 2005, la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public mettait un terme à la négociation collective des conditions de travail des employés de l’État, après quatre années de discussions flottantes, voire d’absence de dialogue. Floués, les travailleurs du secteur public, dont les procureurs et les juristes de l’État – certes en négociation depuis peu à l’époque –, avaient contesté la validité de cette loi devant les tribunaux et les instances internationales. En 2007, le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) mettait le Canada à l’index pour manquement au droit de négocier collectivement les conditions de travail. Le Comité dénonçait « les interventions législatives imposant des conditions de travail, sans qu’il n’y ait eu de consultations franches et approfondies avec les parties impliquées ». Le Comité « espé[rait] fermement que les prochaines négociations se déroul[eraient] en conformité avec les principes » internationaux relatifs à la négociation collective.
- Le cabinet des horreurs budgétaires
Une fiscalité équitable est le meilleur moyen de financer les services publics. Pour le moment, le gouvernement Charest a tout faux dans ce domaine. Plutôt que d’y aller avec des propositions audacieuses, on se contente de ressasser de vieilles peurs et de reprendre un discours trop entendu depuis le manifeste des Lucides. Il existe pourtant de nombreuses solutions pour renflouer les coffres de l’État, sans que cela ne se fasse aux dépens de la majorité de la population.
- Que le théâtre ne meure...
Le théâtre québécois est-il accessible à tous ? Ou s’agit-il d’un art élitiste, destiné à une population privilégiée, sensible à un type de spectacle audacieux et sophistiqué et, surtout, capable de se payer des billets de plus en plus chers ? Une longue tradition, allant de Brecht et son Berliner Ensemble au Théâtre national populaire en France ou au Théâtre populaire du Québec, cherchait à rapprocher le théâtre des gens, quitte parfois à aller au-devant du public. Que reste-t-il de ces ambitions aujourd’hui alors qu’on demande aux troupes théâtrales de se tourner vers le secteur privé pour compenser un financement public insuffisant ? Marchandisation et démocratisation peuvent-ils aller de pair ? À bâbord ! a rencontré Martin Faucher, metteur en scène et président du Conseil québécois du théâtre, pour discuter de ces sujets.
- On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias
Marie Bénilde, On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias, Paris, Raisons d’agir, 2007, 155 p.
- Le gouvernement doit payer
Le recours collectif de l’Association pour l’accès à l’avortement a connu un dénouement positif le 16 août dernier, lorsque la juge Bénard de la Cour supérieure a ordonné au gouvernement du Québec de payer la somme de 10,8 millions $ au bénéfice des femmes ayant dû débourser une somme variant entre 200 $ et 300 $ pour un avortement en clinique privée. Le gouvernement du Québec a décidé de ne pas porter cette décision en appel et devra donc s’y soumettre. Que nous dit cette décision de l’appareil judiciaire ?
- 2015 : des gains et des luttes dans le monde du travail
L’année 2015 a été marquée par de nombreux événements. Certains d’entre eux concernent directement les relations de travail et l’emploi au Québec ainsi qu’au plan fédéral. Sans être exhaustive, cette chronique vise à mettre l’accent sur quelques-uns de ces faits.
- Le vent du populisme
Sans que la question nationale ne soit réglée pour autant, l’affaiblissement de l’opposition entre souverainistes et fédéralistes au Québec a mis le débat public au diapason du reste du monde. Celui-ci s’aligne désormais sur une opposition marquée entre la gauche et la droite. Ce qui n’entraîne pas un repositionnement important des forces, les souverainistes étant le plus souvent de gauche et les fédéralistes davantage marqués par les idées de droite. Les réajustements concernent davantage le discours : comment, avec quels moyens, avec quel ton doit-on s’adresser à ceux que l’on veut convaincre ?
- Lancement du no 61
Ça y est ! Notre numéro 61 : « Contre l’austérité : luttes syndicales et populaires » est arrivé !
- La politique comme continuation du soin par d’autres moyens
La menace a été mise à exécution. Après avoir annoncé à la fin du mois de mai que les États-Unis cesseraient toute relation avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Donald Trump a confirmé au début du mois de juillet l’arrêt total de la collaboration de son pays avec l’agence onusienne.
- Créer dangereusement
Du 18 au 20 octobre 2013 s’est tenu à l’Université McGill le Congrès international des écrivain·e·s et artistes noir·e·s organisé par le groupe Community-University Talks (Conversations Universités-Communautés). Bilingue et multidisciplinaire, Community-University Talks (C-Uni-T) est un collectif composé d’étudiantes et étudiants et de membres de la communauté locale. Le collectif souhaite créer des espaces de dialogues entre les membres de la communauté noire de Montréal ainsi qu’avec les étudiant·e·s, chercheur·e·s et professeur·e·s provenant de différentes communautés culturelles.