Petit traité de résilience locale
Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton et Pablo Servigne, Petit traité de résilience locale, Écosociété, 2017, 104 pages.
La crise environnementale est à nos portes et l’effondrement est pour demain. Après la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les tentatives de sauver ce qu’il reste de biodiversité, nous avons à nous adapter à la crise et à ses effets. Avec une telle prémisse apocalyptique, les auteur·e·s présentent le type de réaction adaptée au contexte. Ainsi, ce livre explique comment se préparer aux changements qui ont cours grâce à la résilience, cette grande capacité des êtres vivants et des systèmes socioécologiques à absorber un choc et à s’en remettre.
Ce petit livre d’à peine cent pages est d’une incroyable concision. Malgré l’exagération de la proposition de départ (on l’espère !), l’ouvrage s’avère une bouffée de fraîcheur et d’espoir pour l’avenir. Comme les auteur·e·s le disent, il vaut mieux s’attendre au pire et s’y préparer. Contrairement au courant survivaliste, la résilience proposée est constituée de coopération, de partage, de création et d’imagination. Le livre divisé en quatre parties traite de résiliences commune, locale, globale et intérieure. Cette dernière partie devrait être lue par l’ensemble de la communauté écologiste. En effet, la résilience personnelle est très importante pour ne pas sombrer dans la peur, la déception ou la colère et pour garder espoir. La résilience permet alors d’être réaliste tout en travaillant pour un monde meilleur.