De la bouillie même pas pour les chats
Surexposition et copinage dans les médias
par Claude Rioux
Infotainment. L’expression fait gerber, mais faudra s’habituer... ou tout foutre en l’air. La boîte-à-con se remplit de vedettes bien campées à droite apportant leur « petite touche personnelle » à « l’information ».
Isabelle Maréchal est « commentatrice de nouvelles » à TQS, en attendant d’animer la deuxième mouture de Loft Story sur la même chaîne. Pas de danger que le chef d’antenne du Grand Journal, Marius Brisson, y voit un quelconque problème d’éthique : l’ancien attaché de presse du ministre libéral Jacques Dupuis est également propriétaire d’une firme de communications, Solution.com.
Stéphane Gendron, retour d’égout à la mairie de Huntingdon repêché par TQS, sévit à l’émission L’avocat et le diable, quand il n’est pas occupé à « commenter l’actualité » dans le cadre de son émission Le couvre-feu – de 18h à 19h30 – sur les ondes du 98,5 FM à Montréal.
Véronique Cloutier n’est pas en reste, elle qui tasse les nouvelles de 18 h à Radio-Canada avec son nouveau show intitulé simplement Véro (c’est-tu cute). La conception du libre choix selon Véronique Cloutier : « Pour les gens qui ont envie d’une autre alternative à 18 h, il y aura moi », [La Presse, 3 septembre]. Pour ceux et celles qui voudraient une alternative à Véronique Cloutier, il faudra éviter son émission de radio à Rythme FM, Les Midis de Véro, et espérer que s’écroule l’empire du spectacle et de la production télévisuelle Novem (auparavant nommé les Productions Guy Cloutier), dont elle est la présidente.
Renée-Claude Brazeau ne donne pas sa place elle non plus : non seulement peut-on l’écouter sur les ondes du 98,5 FM (Mettons que j’ai rien dit), mais on peut aussi la voir à la toute nouvelle émission d’actualités de Radio-Canada, La fosse aux lionnes, qu’elle anime avec deux de ses copines. C’est pour ça qu’elle a renoncé à l’animation de la deuxième mouture de Loft Story à TQS... qui sera donc animé, disions-nous donc au tout début, par Isabelle Maréchal à partir de janvier.
À la veille d’aller sous presse, Gilles Proulx était l’invité de Tout le monde en parle à Radio-Canada. Quelques jours après sa démission de TQS, qui l’avait auparavant suspendu à la suite de ses propos tenus lors de l’émission L’avocat et le diable qu’il coanimait avec l’ami Stéphane Gendron (étourdissant, n’est-ce pas ?), son avenir était encore incertain.