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- Dissocier indépendance et nationalisme
La question de l’indépendance représente une contradiction irrésolue dans l’histoire de la communauté politique du Québec. Elle est intimement mêlée aux autres formes de domination, dont l’oppression capitaliste. Si elle a, jusqu’ici, fait partie de l’arsenal idéologique des classes dominantes et des élites nationalistes, cela ne veut pas pour autant dire que la gauche peut se permettre de l’escamoter. Peut-être faudrait-il en revenir à dissocier indépendance et nationalisme. Cela ne veut pas dire nier la réalité nationale, mais plutôt penser l’appartenance à une communauté politique concrète comme condition nécessaire de tout projet d’émancipation et d’autonomie politique [1].
- L’éternel retour du spectre identitaire
Deux ouvrages récemment publiés coup sur coup nous rappellent qu’on n’en a pas fini au Québec avec le nationalisme identitaire. Dans un essai de facture académique, Mathieu Bock-Côté [2], figure montante de l’intelligentsia conservatrice, se livre à une critique féroce du processus de « dénationalisation tranquille » qui aurait caractérisé la dernière décennie et dont certains historiens, notamment Gérard Bouchard et Jocelyn Létourneau, auraient été les principaux artisans. Dans une intervention davantage politique, Jean-François Lisée [3], éminence grise des gouvernements Parizeau et Bouchard et aujourd’hui conseiller de la nouvelle cheffe du Parti québécois, entend pour sa part réhabiliter le « nous » national, tel que compris par les « incommodés » dont il se fait le porte-parole, à travers la promotion d’une citoyenneté québécoise à inventer, donnant ainsi un prolongement concret à la réflexion plus spéculative de Bock-Côté. Sous une forme savante chez ce dernier, populaire chez Lisée, on assiste donc à la réapparition d’un spectre qu’on croyait pourtant avoir congédié à tout jamais.
- La coopération québécoise en péril ?
Depuis plus de cinquante ans, le Québec a développé une forte expertise en solidarité internationale axée sur le partenariat à long terme et le développement de proximité. En 2006, une réflexion sur les valeurs et la vision de la société civile québécoise sur le développement international a donné lieu à la « Déclaration du Québec » qui met de l’avant des principes et des engagements qui permettent aux représentants et représentantes des organisations de la société civile du Québec de jouer pleinement leur rôle dans la construction de rapports plus justes et solidaires entre les peuples. Cette déclaration se veut une contribution spécifique à cet autre monde possible et de plus en plus nécessaire.
- La responsabilité de protéger
Quatre mois après le début de l’intervention de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Libye, qui ne devait durer que quelques jours, la chute du régime libyen semble, au moment d’écrire ces lignes, imminente. S’il reste impossible de savoir ce que ces événements apporteront comme avancées ou comme reculs pour le peuple libyen, et encore moins quelles seront leurs répercussions sur l’état des relations internationales et des rapports de force entre les pays membres de l’OTAN et le reste du monde, certains journaux ont déjà désigné un vainqueur : « La guerre de Nicolas Sarkozy » titrait un article du Monde du 23 août. Deux jours plus tard, le même journal rappelait que les principales compagnies pétrolières, et les françaises « au premier rang », seraient les principaux « bénéficiaires collatéraux » de l’appui occidental aux rebelles. La « Responsabilité de protéger » la population de la Libye devant les menaces faites par Mouammar Kadhafi a été invoquée pour justifier l’intervention. Repositionné historiquement et au vu des risques qu’il représente, le principe de la Responsabilité de protéger permettrait-il de reproduire des modes de subordination historiques et constitutifs du droit international ?
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- La transformation de la production
La financiarisation de l’économie et la transnationalisation des processus de production forcent à repenser la forme de l’État et les relations entre classes sociales. Assiste-t-on nous à l’émergence d’une classe capitaliste transnationale, voire d’un « État capitaliste global », dont les États nationaux ne seraient qu’une courroie de transmission ? Est-il de nos jours encore pertinent de penser les classes dans une optique nationale ?
- Un changement de cap discutable
En juillet dernier, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a annoncé en catimini l’adoption d’une nouvelle politique de partenariat avec les organismes de coopération internationale (OCI). Cette annonce, qui a fait peu de vagues depuis, représente une menace pour l’autonomie des OCI. En fait, ses orientations sont symptomatiques d’une modification beaucoup plus profonde du modèle du rapport entre la société civile et l’État qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la liberté d’expression et la démocratie.
- Disséquer la « sensibilité » nationaliste conservatrice
Le schisme identitaire : Guerre culturelle et imaginaire québécois a été écrit par la vedette montante du nationalisme conservateur québécois, Étienne-Alexandre Beauregard [4]. Si sa thèse est faible et friable, le livre demeure toutefois intéressant, car il expose les travers du débat actuel sur l’identité.
- Aide internationale féministe. Trop d’armes et pas assez de développement
L’hiver dernier, l’organisation One, cofondée par le chanteur Bono du groupe U2, invitait le premier ministre Justin Trudeau à passer de la parole aux actes en ce qui a trait à la place des femmes dans sa politique de développement international. Près d’un an plus tard, force est de constater que les progrès restent très minces.
- Fin de parti(e) ?
Assistons-nous à l’agonie des formations politiques, le Parti québécois et le Bloc québécois, qui ont porté le flambeau du mouvement souverainiste depuis les années 1960 ? Plus encore, l’heure a-t-elle sonné de la marginalisation définitive et de l’échec ultime de ce mouvement qui, à partir de la Révolution tranquille, a redéfini le nationalisme canadien-français et porté le projet de l’indépendance du Québec ? Bref, assistons-nous à la fin de cette partie qui a opposé si longtemps fédéralistes et souverainistes, en même temps que celle des partis politiques qui furent les porte-étendard de la question du Québec ? Et ultimement, risquons-nous l’effacement lent mais inéluctable de la question nationale, de cette intention ferme et inconditionnelle de préserver et de promouvoir l’existence d’une communauté et d’une culture francophones en ce coin de terre d’Amérique ?
- L’offensive des nationalistes conservateurs expliquée
Y a-t-il une mouvance néoconservatrice au Québec ? Porte-t-elle le chapeau de cowboy et le fusil, la Bible et Adam Smith à la main ? Dans l’ouvrage qu’ils dirigent, La guerre culturelle des conservateurs québécois (M Éditeur, 2016), Francis Dupuis-Déri et Marc-André Éthier décortiquent, sans fard ni caricature, les assauts du nationalisme conservateur depuis le tournant des années 2000.
- Un faux débat
L’été dernier, les Jeunes libéraux réunis en congrès ont discuté d’une proposition visant à demander au gouvernement de nationaliser l’eau. Dans les semaines qui suivirent, on a pu lire et entendre des réactions donnant à penser que cette idée pourrait être vue comme une solution face à la convoitise qu’entretiennent certains intérêts pour cette ressource vitale.
- Le souverainisme néolibéral et nationaliste. Les raisons de s’en séparer
Le souverainisme ne va pas bien. La portée du projet se réduit, les discussions sur le monde que la souveraineté pourrait permettre de construire sont remises à plus tard, soumises à l’impératif de gagner d’abord un prochain référendum. La vision du monde, néolibérale, de ses représentant·es officiel·les contribue à approfondir le divorce avec les personnes qui sont portées par une solidarité politique à l’égard des opprimé·es et par un point de vue critique de la mondialisation. L’indépendance peut-elle redevenir un projet progressiste menant à plus de liberté, d’égalité et de justice ? Peut-elle concerner plus spécifiquement les couches populaires et défavorisées ? La possibilité d’une réponse positive à ces questions réside dans la capacité d’invention qu’auront ceux et celles qui prennent leurs distances avec le nationalisme et qui refusent de secondariser les luttes pour l’égalité et la justice sociale.
- Indépendance nationale et souveraineté populaire
De défaite en défaite jusqu’à la victoire finale… Tel semble être le leitmotiv lancinant de la nation québécoise. Jamais au pouvoir, toujours en résistance : tous les soulèvements et projets d’indépendance de ce peuple semblent voués à l’échec. Et pourtant, ils ne sont tels qu’en fonction d’une idée précise de la prise du pouvoir ou de l’accession à un État-nation. Par rapport à la création puis à la perpétuation d’un sentiment national et d’une souveraineté populaire, tous ces « échecs » sont autant de jalons à partir desquels nous pouvons encore nous projeter vers un avenir où le « peuple » québécois décidera de son devenir de manière autonome.
- Projet de société autocentré, tricontinentale et internationalisme
La mondialisation néolibérale, ses leurres et ses lueurs ont confiné l’enjeu du développement et la réduction de la pauvreté à des acceptions de plus en plus éloignées de celle de l’autodétermination véritable des pays. Mais la redécouverte des vertus de l’État, venu à la rescousse de l’économie spéculative par le régime Bush, et son recours comme panacée pour sortir de l’actuelle récession par l’administration Obama, exhume l’État développementiste. Un tel État, contraire à celui que le néolibéralisme s’est partout évertué à désengager de l’économie puis à en reconfigurer les fonctions, doit de façon responsable et démocratique redevenir l’architecte du développement.
- Comment l’Action libérale nationale (ALN) de Paul Gouin s’est fait récupérer par Duplessis
En mars dernier, une partie de la gauche nationaliste québécoise a décidé de former un « club politique » et de se rallier au Parti québécois dans un double but : tirer le PQ vers des positions plus progressistes et regrouper les forces souverainistes dans un même parti pour « hâter la résolution de la question nationale ». Ce club, qui prétend garder son autonomie au sein du PQ, a pris le nom de Syndicalistes progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre).
- Forum social mondial - Palestine libre !
Le Brésil a eu le courage d’accueillir du 28 novembre au 1er décembre derniers le Forum social mondial – Palestine libre ! Trois mille personnes y ont participé dont une centaine de Palestiniennes de Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est et plusieurs centaines de réfugiéEs ou de descendantEs palestinienNEs. Trente-sept pays y étaient représentés.
- Répression ciblée aux Philippines
Jill Hanley, militante au Centre d’appui aux Philippines (un groupe de solidarité montréalais), a participé à une délégation internationale invitée à la fin du mois d’août 2005 par des groupes populaires philippins, afin de pouvoir témoigner des abus aux droits humains. Dans cet article, elle nous livre ses observations personnelles ainsi que les résultats de la « Mission de solidarité internationale ».
- 40 ans après la Révolution tranquille, pourquoi sommes-nous encore plus dépendants que jamais ?
Paul Rose a consacré sa vie à la lutte pour l’émancipation nationale et sociale du peuple québécois. Projeté à l’avant-scène lors des évènements d’Octobre 1970, prisonnier politique incarcéré pendant douze ans, docteur en sociologie et syndicaliste actif, il partage avec nous son analyse de l’évolution de la société québécoise au cours des quarante dernières années. Bilan historique et perspectives d’avenir d’un militant de la gauche politique québécoise.
- Haïti. La place des femmes dans les récentes mobilisations
Depuis le 6 et 7 juillet 2018 s’enracine en Haïti une mobilisation populaire donnant à voir que la population demande des comptes au gouvernement. Ces manifestations ont débuté quand les citoyen·ne·s se sont révolté·e·s contre la hausse du prix des produits pétroliers que le gouvernement avait voulu imposer sous l’injonction des organisations internationales. Depuis cette date se sont répétés ou relancés des actes de protestations continues des citoyen·ne·s contre la corruption, la cherté de la vie et la gabegie administrative.
- Les 100 ans de l’Organisation internationale du travail (OIT)
L’Organisation internationale du travail (OIT) a toujours joué un rôle important lors des moments clefs de l’histoire du travail, qu’il s’agisse de la Grande Dépression, de la décolonisation, de la création de Solidarność en Pologne, de la victoire sur l’apartheid en Afrique du Sud. Voilà l’occasion de revenir sur le passé d’une institution qui célèbre cette année son centième anniversaire.
- Les innombrables contradictions de la convergence
Québec solidaire n’a pas fini d’entendre parler de son refus d’une convergence avec le Parti québécois lors des prochaines élections. En plus des reproches de dogmatisme, de fermeture et de favoriser la réélection des libéraux, les solidaires doivent aussi jongler avec le scandale entourant la non-divulgation de la feuille de route de OUI Québec sur une démarche commune d’accession à l’indépendance.
- La solidarité internationale est notre plus grand atout
Il y a 40 ans cette année, l’appui solidaire à la lutte de libération palestinienne a été un élément déclencheur de la création du Centre international de solidarité ouvrière (CISO). C’est pourquoi en septembre dernier, huit délégué·e·s d’organisations syndicales ont participé à un stage de solidarité internationale en Palestine. L’objectif du stage était de mieux comprendre la réalité de la population palestinienne, d’appuyer les luttes pour la défense des droits des travailleurs et des droits humains et de bâtir des liens de solidarité à long terme avec le peuple palestinien. Retour sur les causes d’une résistance « du désespoir [5] ».
- Le Paro Agrario en Colombie
La grève nationale qui a secoué la Colombie du 19 août à début septembre a réuni pour la première fois une convergence de luttes sociales qui ont fini par amener le gouvernement de Juan Manuel Santos à la table de négociation. Alors que le gouvernement de l’oligarchie tente par tous les moyens de libéraliser et d’ouvrir l’économie en tournant le dos au monde rural traditionnel, l’échiquier social semble avoir changé.
- Comment la lutte aux paradis fiscaux a été récupérée
On apprenait récemment la publication d’un court essai intitulé Paradis fiscaux. Comment on a changé le cours de l’histoire, qui raconte les dernières tentatives de réformer la fiscalité internationale. Le titre témoigne de la confiance des privilégiés qui, aux commandes des grands chantiers de réforme, s’assurent que le vent du changement tourne toujours en leur faveur.
- Les 40 ans de la loi 101
L’histoire officielle a tendance à attribuer la paternité de la Charte de la langue française au seul Parti québécois. Or, elle découle en réalité d’importantes mobilisations sociales, parmi lesquelles figure avantageusement l’action déterminée du mouvement syndical et du mouvement étudiant. On l’oublie parfois, mais ces mobilisations s’enracinent dans une longue trajectoire populaire de résistance à l’oppression nationale.
- Comment organiser la gauche syndicale ?
Dans le cadre du Forum social mondial 2016, Lutte commune a tenu trois ateliers intimement liés aux enjeux contemporains du syndicalisme québécois. L’un de ces ateliers cherchait à s’inspirer d’expériences enrichissantes, à l’échelle occidentale, en matière de rénovation par le bas de la vie syndicale et d’un épanouissement du courant « syndicalisme de combat » en son sein. Cet atelier, animé par Philippe de Grosbois, donnait la parole à deux invités : Natasha Carlsen (syndicaliste de Chicago) et Bruno-Pierre Guillette (syndicaliste du Québec). La première nous a expliqué l’origine, le fonctionnement et l’effet des Caucus of Rank and File Educators (CORE) dans le monde syndical américain ; le second a offert le même type d’explications à propos du National Shop Stewards Network (NSSN) au Royaume-Uni.
- Témoignages
Québec solidaire a eu 10 ans en février 2016 et À bâbord ! avait produit un court dossier à ce sujet au même moment. Dans la foulée du 11e congrès du parti qui s’est tenu la fin de semaine dernière, nous mettons en ligne ce dossier. Est réunie ici la dizaine de témoignages de personnalités publiques soulignant le travail parcouru depuis la fondation de QS. Dans cet autre article, vous trouverez le texte critique de Diane Lamoureux.
Dossier coordonné par Philippe Boudreau.
- Le droit de grève discrètement remis en cause
Les employeurs siégeant à l’Organisation internationale du travail (OIT) ont bloqué, en juin dernier, le processus de contrôle de l’application des normes internationales en raison d’un « désaccord » sur la conception du droit de grève. Le droit de grève serait-il remis en cause dans la plus grande discrétion ?
- Quand la banque s’amuse
En juillet prochain, il y aura un bien triste anniversaire à souligner : les 60 ans de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). C’est en effet en juillet 1944, réunis à Bretton Woods, que les Alliés, au dernier stade d’un conflit terriblement meurtrier, posèrent les bases de l’ordre d’après-guerre en décidant, entre autres, la création de ces deux institutions internationales. Rattachés formellement à l’ONU qui voyait elle aussi le jour à ce moment, la Banque mondiale et le FMI avaient comme mandat originel de financer le développement international et la reconstruction à la suite de la guerre ainsi que de stabiliser les taux de change en vue d’éviter une grave crise financière comme celle de 1929. Aujourd’hui, on peut dire que ces deux organismes se sont largement éloignés de ce mandat pour devenir, au fil du temps, un des piliers du processus d’imposition à l’ensemble de la planète des politiques néolibérales capitalistes.
- États-Unis : menace à la liberté d’association en pleine pandémie
Ce n’est un secret pour personne : Trump n’a pas la fibre syndicale ! Le gouvernement étasunien fait peu de cas des conventions internationales du travail, en l’occurrence des conventions nos 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ceci est encore plus criant en période de pandémie.
- La « dérive droitière » de Sarkozy
Durcissement des lois sur l’immigration, expulsions massives des étrangers en situation irrégulière, discours musclés contre l’insécurité, le président français s’approprie depuis quelques mois les thèmes phares de l’extrême droite, quitte à déclencher l’ire des associations des droits de l’homme et d’une partie de la communauté internationale. À dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle, Nicolas Sarkozy entend réitérer son « exploit » de 2007 : être réélu en siphonnant une partie des voix du Front national, le principal parti d’extrême droite. Un pari fort risqué pour celui dont la popularité est en chute libre et qui doit affronter un mouvement de grogne au sein même de sa majorité.
- Des barrages qui ne font pas l’unanimité
Il existe environ 50 000 grands barrages en opération de plus de 15 mètres de hauteur sur les fleuves de la Terre, estime la Commission Internationale des Grands Barrages (CIGB) [6]. La plupart (71,7 %) ont une seule utilisation : l’irrigation, l’hydroélectricité, etc., pendant que les autres, à usages multiples (28,3 %), voient leur nombre croître.
- Terre, eau et vie
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
- Le rôle du gouvernement canadien an Ayiti
Ayiti s’embourbe dans un cycle de crises à répétition. Les services publics sont détruits, l’économie criminelle s’impose et bloque tout développement de l’économie nationale, la pauvreté extrême s’approfondit, les élites sont incapables de résoudre les problèmes globaux par leurs propres moyens. Le Canada, sous le couvert de l’aide internationale, joue un rôle dans le maintien de l’occupation d’Ayiti.
- Nationalisme et religiosités
Depuis janvier dernier, une série d’événements, dont un attentat meurtrier et une alerte à la bombe, ont ranimé les tensions entre les communautés musulmanes et les Québécoises et Québécois dits « de souche ».
- Le Pérou à l’avant-garde ?
En juin 2002, la tenue d’une consultation populaire dans la municipalité de Tambogrande, Piura, Pérou, à propos d’un projet d’exploitation d’une mine d’or mené par la compagnie canadienne Manhattan Minerals Corp., avait marqué l’histoire de la résistance au modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources non renouvelables. [7] Les citoyens de Tambogrande, une municipalité non autochtone dont l’économie est tournée vers la production de mangues et de limes, avaient alors massivement rejeté le projet minier, entraînant éventuellement le retrait de la compagnie canadienne. Pour la première fois dans les Amériques, une population locale appuyée par des ONG nationales et internationales utilisait la voie des urnes pour signaler son opposition à l’imposition d’un projet de développement contraire à ses intérêts.
- BDS ou la résistance pacifique palestinienne
La terrible réalité de la situation sur le terrain en Palestine occupée fait du boycott total d’Israël et des institutions complices non seulement une obligation morale, mais aussi une nécessité politique urgente pour empêcher le génocide et une explosion incontrôlable de l’ensemble du système géopolitique moyen oriental. - Omar Barghouti [8]
- La lutte pour l’humanité et contre le néolibéralisme
Au moment de célébrer dix (et vingt) ans de lutte zapatiste, il n’est pas inutile de rappeler que le mouvement altermondialiste dont la force s’est manifestée à partir des mobilisations de Seattle en décembre 1999, avait déjà fait un pas significatif dans les montagnes du Sud-est mexicain, lors de la « Rencontre intercontinentale pour l’humanité et contre le néolibéralisme », convoquée par l’EZLN en juillet-août 1996. Parfois reconnu, souvent ignoré, cet antécédent mérite une place dans la mémoire de la résistance globalisée, car il a marqué un réveil des conceptions et des pratiques internationalistes, après plusieurs décennies de sommeil profond.
- L’expansion canadienne en Afrique
Aziz Fall, politologue d’origine sénégalaise et égyptienne, enseigne depuis 17 ans les sciences politiques, l’anthropologie, les relations internationales et le développement international à l’Université McGill et à l’UQAM. Il a été coordonnateur du Réseau québécois contre l’apartheid et fondateur du Groupe de recherche et d’initiatives pour la libération de l’Afrique (GRILA).
- Palestine. Remettre les pendules à l’heure
Depuis le 7 octobre dernier, jour de l’attaque du Hamas ayant causé 1200 décès de civils et environ 240 prises d’otages, les représailles d’Israël, sous la forme de bombardements incessants sur l’une des zones les plus densément peuplées du monde ont fait plus de 14 000 morts en un mois et demi, dont plus de 6000 enfants.
- Municipalisme. Un mouvement transnational en émergence
Depuis une dizaine d’années, un nouveau mouvement politique de gauche a pris son envol à travers des centaines de villes du monde : le municipalisme. Ce mouvement inédit espère opérer un changement radical par la réappropriation des institutions municipales.
- Le projet de loi 39 doit être corrigé pour que tous les votes et toutes les personnes comptent
La présente lettre a été déposée à la Commission des institutions dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin. Du 22 janvier au 6 février 2020, la Commission a entendu 24 organisations et 12 personnes dans le cadre de 5 jours d’auditions et elle a reçu 46 mémoires et documents. L’étude détaillée du projet de loi 39 devrait débuter dans les prochaines semaines.
- Haïti. Frauduleuses élections
Le processus électoral haïtien en cours depuis la formation du Conseil électoral provisoire au début de 2015 a atteint une première phase cruciale le 9 août et une deuxième le 25 octobre dernier. Depuis, il ne cesse de se détériorer. Retour sur un processus électoral laborieux.
- Les nouveaux visages du nationalisme conservateur au Québec
Les nouveaux visages du nationalisme conservateur au Québec, Jean-Marc Piotte et Jean-Pierre Couture, Québec Amérique, Montréal, 2012, 171 p.
- Réinventer le social dans le national
Pendant longtemps, les mouvements progressistes québécois se sont battus pour un projet d’émancipation à la fois social et national. Dans les années 1960, c’était la gauche qui mettait de l’avant un projet indépendantiste et socialiste pour briser la structure quasi coloniale qui dominait le Québec, et cela, dans une perspective anticapitaliste et anti-impérialiste. Quant le PQ est apparu dans le décor, il y a eu comme une déconnexion entre les deux dimensions, sociale et nationale. Libéral (…)
- Pour une fiscalité internationale
Alors que les échanges commerciaux et les transactions financières se font dans un espace gigantesque et se jouent des frontières, la fiscalité reste étroitement coincée. Les gouvernements ne perçoivent presque rien des immenses mouvements de capitaux qui enrichissent une part très limitée de citoyens à travers le monde. Pendant ce temps, les écarts entre les riches et les pauvres s’accroissent à n’en plus finir, alors que la concurrence fiscale empêche les États de mettre en place des mécanismes audacieux de redistribution de la richesse. À l’ère d’une mondialisation impitoyable pour les pauvres, il devient plus important que jamais de mettre en place des taxes internationales.
- Russie - Les « miracles » de Poutine
Vue de loin, la popularité persistante de Poutine en Russie apparaît étonnante, sinon entièrement fabriquée. Le personnage est généralement réservé, peu sympathique et n’a aucun charisme ni dans ses discours ni dans son allure. Il a été le premier responsable de la guerre de Tchétchénie et de toutes les atrocités qui l’ont entourée, pour ne mentionner que ce dossier à son passif. Pourtant au cours des quatre dernières années ou plus, d’après tous les sondages y compris les plus crédibles, son taux d’approbation ou de popularité s’est maintenu aux alentours de 76 %. La majorité de la population aurait été d’accord pour qu’il fasse amender la constitution du pays afin de pouvoir briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. On peut y voir la conséquence du contrôle direct ou indirect exercé par le Kremlin sur les grands médias électroniques. Mais il y a plus et le phénomène demande une explication. Un peu paradoxalement, il s’explique davantage par le bilan catastrophique de son prédécesseur que par les succès de Poutine lui-même.
- Petite intifada d’un soir
Ce titre fait référence à une crise politique majeure, celle de la conscription de 1917-1918, qui a vu la population du Québec s’opposer massivement à la loi du service militaire obligatoire outre-mer (votée en juillet 1917 par le gouvernement conservateur de Robert Borden). Cette lutte a culminé dans ce qu’on a appelé « les émeutes de Québec ». Ces émeutes ont duré quatre soirs (du 28 mars au 1er avril) et se sont terminées dans le sang. Convoquée pour mater les émeutiers, l’armée a ouvert le feu sur ceux-ci. Comment en est-on arrivé là ?
- Mexique. Les petites bulles qui pèsent gros
Dans les plis de la mémoire collective, les habitant·e·s du Chiapas se souviennent de l’abondance de l’eau. Mais Coca-Cola, gourmand en eau, étend son hégémonie en sacrifiant la population locale. Dans le Chiapas, les peuples autochtones font face aux nouveaux défis de la mondialisation jusque dans leurs rituels. Comment cette boisson vénéneuse s’est-elle imposée dans la culture mexicaine ? Un constat dur à avaler.
- Chili. Participation des peuples autochtones au renouveau constitutionnel
La constitution chilienne sera bientôt réécrite par une assemblée constituante élue. La question de la place des peuples autochtones et des Afrodescendant·e·s dans cette assemblée, et donc dans la future constitution du pays, est cruciale.
- Processus de paix : la résistance palestinienne renaît
Le processus de paix d’Oslo devait mener à la création d’un État palestinien voisin de l’État israélien. Mais Oslo n’a jamais été pour la solution des deux États. Bien qu’illégale, l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem Est le 14 mai 2018 a le mérite d’affirmer clairement qu’il n’y aura jamais d’État palestinien.
- Une Constitution plurinationale au Chili ?
Les Chiliennes et Chiliens sont aujourd’hui confrontés au legs de Pinochet. La Constitution de 1980 est un véritable caillou dans les souliers vernis de la démocratie chilienne. Le peuple est engagé dans une lutte pour changer leur texte constitutionnel, qui devient un enjeu majeur du débat public.
- Sur les ruines du « bloc de l’Est »
Hongrie, Roumanie, Moldavie, Ukraine… Souvent classifiés comme « pays de l’Est », car situés à la périphérie de l’Europe, ces pays, de par leur histoire récente, peuvent nous éclairer sur les enjeux du présent. Espoirs déchus, replis nationalistes, révoltes et oppressions : ce voyage offre une interprétation de la situation telle qu’elle était palpable au printemps 2013.
- La crise politique en Ukraine et le rôle de la Russie
Le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch en février dernier a généré une crise internationale trop souvent ramenée à ses aspects géopolitiques, même s’il faut admettre qu’il s’agit là d’une dimension importante. De même, l’insistance sur la division ethnique et géographique tend à obscurcir une réalité beaucoup plus nuancée. Dans l’analyse qui suit, je vais tâcher de faire ressortir quelques aspects occultés des événements qui secouent l’Ukraine et inquiètent le reste du monde depuis quelque temps.
- G20-Contre-sommet sous haute pression
Pierre-Yves Serinet a été l’un des organisateurs du contre-sommet du G20 à Saint-Pétersbourg en septembre dernier. Le défi posé par une telle rencontre internationale était considérable : le régime de Vladimir Poutine n’est pas particulièrement ouvert à l’opposition, et s’engager dans un événement qui remet en question l’existence même du G20 n’est pas sans risque en Russie. Voici le récit de cette singulière aventure.
- Le cas d’Abousfian Abdelrazik
Le drame d’Abousfian Abdelrazik se présente comme un vibrant témoignage (un de plus) sur le sort réservé aux personnes victimes de la doctrine de la sécurité nationale, doctrine reposant sur une idéologie raciste, colonialiste et impérialiste.
- Repenser la rupture avec le capitalisme
L’émergence du courant socialisme et indépendance fut intimement liée à l’apogée puis à la crise de l’État providence durant les années 1960 et 1970. Le contexte, caractérisé par le développement des nouvelles classes moyennes et l’affirmation politique du mouvement ouvrier, favorisa la résurgence des mouvements nationaux dans les États du centre (Québec, Catalogne, Écosse, Irlande du Nord). Le projet de joindre l’avènement du socialisme à la réalisation de l’indépendance peut ainsi être pensé comme une radicalisation de l’imaginaire d’émancipation politique du welfare state. Le succès relatif de cette mouvance dans les milieux intellectuels, les syndicats et les groupes communautaires fit cependant long feu lors du passage au néolibéralisme et devant l’échec des socialismes réels.
- Un non-alignement souhaitable !
Pour consolider le fragile acquis politique des indépendances, la Conférence des non alignés du Caire de 1962 esquisse les termes d’une coopération essentielle entre le Nord et le Sud au niveau économique. Cela permettra l’avènement, deux ans plus tard, de la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement. L’ordre international s’avère de plus en plus pervers pour ces sociétés périphériques. Certes, à sa faveur se dispersent, dans le prétendu tiers-monde, des itinéraires selon qu’on dispose de certains atouts pour être intégré favorablement dans le marché mondial. Naturellement donc, les préoccupations du mouvement des non alignés se focalisent sur le dialogue Nord-Sud. Ce fut davantage, et cela le demeure d’ailleurs, un monologue du Sud.
- La NUPES devant la présidentialisation du régime français
Les élections législatives françaises, devenues l’objet d’un « troisième tour » visant à faire élire Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, n’ont pas permis à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) d’obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Cette alliance historique des trois gauches en France a tout de même permis de combattre la présidentialisation du régime français, et d’envisager une reparlementarisation de ses institutions.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Guatemala : L’État de droit gravement menacé
Entouré d’une escorte militaire et policière, le président du Guatemala, Jimmy Morales, a annoncé le 31 août dernier sa décision de ne pas renouveler le mandat de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG). Quelques jours plus tard, arguant une menace à la sécurité nationale, Morales sommait d’interdiction de séjour le chef de la CICIG, le Colombien Iván Velásquez.
- Le MKSS en Inde
Le 25 novembre dernier, À bâbord ! a rencontré Aruna Roy et Nikhil Dey lors d’un événement organisé par le Centre international de solidarité ouvrière. Tous deux militent depuis 35 ans au sein du Mazdoor Kisan Shakti Sangathan (MKSS), soit le Mouvement pour l’empowerment des travailleurs·euses et paysan·ne·s. Discussion autour de deux luttes porteuses de changements dans le Rajasthan.
- Des droits, pas juste de la compassion
Note du collectif d’ À bâbord ! : La résolution adoptée à l’été 2015 par Amnistie internationale proposant de décriminaliser la prostitution a fortement fait réagir dans les milieux progressistes. À bâbord ! souhaite revenir sur cet enjeu et offrir quelques pistes de réflexion pour alimenter le débat. La question de la prostitution/du travail du sexe en est une complexe qui ne sera pas résolue de sitôt. « Ces débats, constatait Ève-Marie Lacasse en 2013 dans notre no 51, déchirent les passions, les discours et les visions féministes. Les prises de position s’emballent, les féministes étant bien souvent pressées par le temps, entraînées, sinon contraintes, à prendre position. Dans ce climat, un processus de raidissement de la pensée est à l’œuvre. » Contre ce raidissement, nous vous proposons deux articles qui ont pour but non de clore le débat, mais au contraire de susciter de saines discussions dans vos réseaux. L’article d’Éliane Legault-Roy est disponible ici.
- Le mal libérien, la dérive africaine
À l’instar de tous les dictateurs qui ont ensanglanté le continent africain sans avoir à répondre de leurs actes, Charles Taylor se tire d’affaire avec pour toute réprimande l’asile politique au Nigeria. Olu Adeniji, ministre nigérian des affaires étrangères, a déclaré qu’il est hors de question que Taylor, « reçu au Nigeria pour des motifs humanitaires », soit extradé en Sierra Leone où il est l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par un tribunal spécial sur les crimes commis durant la guerre civile de ce pays.
- Les normes comptables internationales. Instruments du capitalisme financier
Michel Capron (dir.), Les normes comptables internationales. Instruments du capitalisme financier, La Découverte, 2006.
- La pensée politique de gauche
François Cyr, est avocat et professeur de politique. Militant syndical et de la gauche politique québécoise depuis nombre d’années, il fut l’un des fondateurs et animateurs du Rassemblement pour l’alternative progressiste puis de l’Union des forces progressistes. Il est mainteant membre du Comité de coordination national de Québec solidaire à titre de responsable aux orientations. À bâbord ! s’est entretenu avec lui sur la vision et la pensée politique du nouveau parti de gauche sur la scène politique québécoise. Il s’exprime ici à titre personnel.
- Crise au Venezuela. L’empire et ses laquais
Ce serait aveuglement volontaire que d’ignorer les difficultés que traverse les Vénézuelien·ne·s. Il serait toutefois naïf de croire que le bien-être de la population vénézuélienne est la raison des récents événements entourant l’autoproclamation de Juan Guaidó à la présidence du pays.
- Solidaires de l’Amérique centrale !
Solidarité Laurentides Amérique centrale (SLAM) est un organisme de coopération internationale. Né au début des années 1980, dans la foulée du vaste mouvement de solidarité internationale à l’endroit des peuples hondurien, guatémaltèque, nicaraguayen et salvadorien, il est solidaire de leurs luttes contre les dictatures militaires soutenues par l’impérialisme étatsunien.
- Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises !
Quelles stratégies adopter pour lutter contre la marchandisation de l’énergie et de la nature ? C’est avec cette question complexe en tête que 32 organisations sociales, syndicales, environnementales, autochtones et de droits humains provenant de 11 pays se sont réunies à Newark, aux États-Unis, pour le deuxième séminaire international « Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises ». L’événement avait lieu du 12 au 14 mars 2017.
- Paroles de femmes en action
Elles sont venues du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de la Sierra Leone, du Liberia et de l’Ouganda. Avec leurs partenaires de l’Université York, à Toronto, ces activistes ont rencontré le public canadien en novembre dernier, notamment dans les majestueux locaux d’Amnistie internationale, à Ottawa.
- La Fédération internationale des droits de l’Homme à Oka en 1990
Les médias reviennent sur la Crise d’Oka. Nulle part à date je n’ai entendu mentionné le rôle qu’a joué la Ligue des droits et libertés (LDL) et de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
- Un renouvellement de la gauche sans soulèvement populaire
La série de manifestations au Brésil en juin-juillet 2013 a pris tout le monde par surprise, jusqu’à ses militantes et militants les plus engagés, instigateurs du Movimento do Passe Livre (MPL, Mouvement pour la gratuité des transports en commun). L’ampleur de la mobilisation n’était pas anodine, regroupant des personnes de plusieurs horizons pour des manifestations à un rythme soutenu. On ne peut donc pas nier le dynamisme de la société civile brésilienne du 21e siècle.
- Option nationale
« J’ai toujours été contre ces « nationaleux » qui voulaient sauver la langue et laisser crever ceux qui la parlent. » – Michel Chartrand
- Colombie : notre solidarité
Le Projet accompagnement solidarité Colombie, auquel nous appartenons, est un collectif militant basé à Montréal, issu des mobilisations contre le Sommet des Amériques à Québec en 2001. Il participe depuis 2003 à la création de réseaux de solidarité directe avec des communautés résistant à la pénétration du développement capitaliste sur leurs terres.
Le PASC anime aussi un réseau de solidarité avec les prisonniers et prisonnières politiques colombiens ainsi qu’une campagne intitulée « (…) - Le secteur minier au Chili
SANTIAGO. Le 13 octobre 2010, dans le nord du Chili, le monde entier assiste au sauvetage en direct de 33 mineurs séquestrés à 700 mètres sous terre depuis 2 mois. Le même jour, loin des caméras, le Congrès chilien, déserté par les journalistes, entérine la prolongation d’un régime d’invariabilité de l’impôt sur les entreprises minières. Le pays sud-américain est un enfer pour les mineurs, mais un paradis pour les compagnies minières.
- L’indépendance ? Ça dépend !
Réponse de Normand
On va m’accuser de donner une réponse de Normand. Et pourtant, ce que je pense de l’indépendance en général et de celle du Québec en particulier est précisément cela : ça dépend.
De quoi ? Essentiellement de ce qu’on veut faire avec.
C’est que l’indépendance d’une nation est à mes yeux une valeur politique instrumentale ou seconde et non première ou fondamentale. C’est pourquoi, si elle sert certaines valeurs politiques qui sont pour moi fondamentales, ce qui arrive, (…) - Une expression d’espoir pour l’humanité
Le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda), les déléguées à la 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont adopté la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte constitue une autre étape dans l’action entreprise en l’an 2000 pour éliminer la pauvreté et réaliser le partage équitable des richesses, pour éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. À bâbord ! a rencontré Nancy Burrows, du Secrétariat international de la MMF, qui nous parle du sens de cette charte.
- L’impunité de l’homme Blanc en Haïti
Le 17 juin 2005, lors de la Conférence internationale de Montréal sur Haïti, un militant a renversé de la gouache rouge sur les mains du ministre des Affaires internationales Pierre Pettigrew en lui assénant cette vérité bien sentie : « Vous mentez, le peuple haïtien se meurt et vous avez du sang sur les mains ! ». Un incident similaire est survenu le 1er juillet alors que le même ministre tentait de parader dans les rues de Parc Extension.
- Au nom des femmes
Sara R. Harris, Au nom des femmes, M Éditeur, 2022, 304p.
- Pour l’annulation de la suspension du financement à l’UNRWA
En solidarité avec le peuple palestinien, À bâbord ! partage la lettre rédigée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et signée par 13 présidences d’organisations du mouvement syndical québécois appelant le gouvernement du Canada à revenir sur son intention de suspendre son financement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
- Chili. La révolution intersectionnelle
Le 11 mars 2022, Gabriel Boric est assermenté comme Président de la République du Chili avec un agenda politique modéré mais néanmoins féministe, plurinational, écologiste et de défense des droits humains et sociaux. Sans appuis suffisants au Congrès, son gouvernement devra compter sur la Convention constituante et, paradoxalement, sur la pression populaire pour mener à bien les réformes nécessaires à la « dénéolibéralisation » du pays. Entre la rue et les urnes, la révolution chilienne avance à pas lents mais fermes.
- Haïti. Un climat insurrectionnel
Depuis le début du mois de juillet 2018, Haïti vit une situation de révolte, similaire à une préinsurrection populaire. Une large partie de la population a gagné les rues, bloqué les principales artères de la capitale, des villes de province ainsi que les routes nationales pour demander des comptes à l’État et exiger une amélioration de ses conditions de vie.
- Présidentielles en France. Quelques réflexions post-électorales
Ce texte a été écrit avant les élections législatives du 10 et 17 juin qui donneront son véritable contenu à la présidence Macron. Il présente donc un caractère en partie spéculatif qui pourrait être infirmé par le résultat de ces élections.
- Julienne Lusenge, pour la dignité des Congolaises
Julienne Lusenge est originaire du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Elle est présidente de Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI), une organisation congolaise offrant des services holistiques aux femmes victimes de violences sexuelles. Elle est aussi cofondatrice du Fonds pour les femmes congolaises qui soutient les petites organisations travaillant dans les communautés pour changer la situation des femmes, changer les mentalités et travailler pour le retour de la paix. Entretien avec une femme « née activiste ».
Propos recueillis par Gérald McKenzie.
- Bienvenue en Palestine
La mission Bienvenue en Palestine, une action internationale de solidarité avec le peuple palestinien, a eu lieu du 15 au 21 avril 2012. Seize personnes du Québec étaient associées au projet qui visait à dénoncer l’enfermement de la population palestinienne par le gouvernement israélien et à aider à la mise en place d’une école internationale à Bethléem. Mais elle est loin d’avoir eu lieu sous la forme prévue.
- L’établissement d’un impôt-monde onusien !
Ce texte promeut une révision importante du mode de financement de l’ONU. Après plus de soixante ans d’existence, le temps est venu de sortir cette institution vénérable de ses ornières du passé, d’envisager un élargissement de son mandat et de lui fournir des outils du XXIe siècle. L’hypothèse que nous soutenons vise à transformer l’ONU en une institution mondiale mieux argentée, plus responsable et plus solidaire ayant, au total, des attributs qui ressemblent davantage à une organisation « gouvernementale » que diplomatique. Nous suggérons ainsi un nouveau pacte social mondial fondé sur l’établissement d’un impôt-monde en vue de soutenir une ONU plus autonome et plus responsable. Cet impôt-monde prendrait la forme d’une taxe de vente onusienne (TVO) de 0,7 % applicable à des dépenses de consommation ciblées des pays du G20.
- Remilitarisation au Guatemala
Depuis la révolution libérale de 1871, le Guatemala n’a jamais réellement cessé d’être militarisé. Le pays a connu plusieurs décennies d’un modèle économique basé principalement sur l’exploitation et l’exportation de produits agraires. Ce modèle reposait sur la concentration des terres et des richesses aux mains d’une puissante oligarchie, ainsi que sur une population n’ayant d’autre choix que de constituer la main-d’œuvre nécessaire à son fonctionnement. Les forces armées du Guatemala étaient alors au service des secteurs économiques, imposant la stabilité nécessaire à cette structure d’exploitation.
- Un État social unitaire de droit, plurinational et communautaire
Le samedi 7 février 2009, le président bolivien, Evo Morales Ayma, d’origine ayamara, promulguait la nouvelle Constitution politique de l’État, en présence de Rigoberta Menchu (Guatémaltèque et prix Nobel de la paix en 1992), du Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), José Miguel Insulza, des forces armées, de la marine, de la police, de représentants de la nation bolivienne, de ses 36 peuples indigènes d’origine [9] et de plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud. Environ un million de personnes ont participé et assisté à cette cérémonie imprégnée de dignité et de fierté, celles de créer un nouveau pays par cette Constitution.
- Le monde selon Monsanto - De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien
Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto - De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, Montréal, Stanké, 2008, 377 p.
- Une indépendance timorée
Longtemps ignorée de la majorité du public occidental, à l’exception d’une poignée de militantes et d’intellectuels engagés (dont Noam Chomsky et Eleine Brière), la lutte pour l’indépendance du peuple du Timor oriental a connu une brève flambée d’intérêt en mai 2006, au moment où faisait rage un conflit opposant divers éléments de la police nationale timoraise, les forces armées et des « gangs » de rue. Cette explosion de violence a eu pour conséquences l’intervention militaire de l’Australie (légitimée par l’ONU) ainsi que la démission du premier ministre timorais Mari Alkatiri. Par la suite, la situation au Timor oriental est retombée dans l’oubli, laissant un sentiment de confusion sur le sens à donner à ces événements. Il y a là, pourtant, un enjeu qui dépasse le simple contexte du Timor, amenant à nous interroger sur la portée des indépendances nationales en cette période de mondialisation capitaliste.
- L’Occident choisit de se taire
Tchétchénie… Vous avez dit Tchétchénie ? Si ce n’étaient les attentats sanglants qui viennent hanter régulièrement nos postes de télévision ou la dramatique prise d’otages dans un théâtre de Moscou en octobre 2002, rien ne viendrait perturber l’indifférence quasi générale de la communauté internationale sur le sort de la population tchétchène. Les ONG et autres organismes humanitaires dénoncent le silence des pays occidentaux pour qui les bonnes relations politiques et commerciales avec la Russie prévalent sur les crimes de guerre commis dans cette région du Caucase.
- Une alternative économique globale
La plupart des propositions présentées comme des alternatives économiques ont en commun un horizon local, voire une vision explicitement localiste. Depuis le célèbre Small is Beautiful, bien des critiques du système capitaliste mondial, comme du socialisme réellement inexistant du défunt bloc de l’Est, sont fondées sur la recherche d’une plus grande liberté individuelle face aux monstres que sont l’Eat-nation et l’entreprise transnationale [10].
- Le dossier nucléaire iranien et le Conseil de sécurité
Siddharth Varadarajan, journaliste indien de premier plan, est l’éditeur-adjoint du journal de gauche The Hindu. En novembre 2005, l’Association des correspondants auprès de l’ONU lui a décerné le prix Elizabeth Neuffer pour sa série d’articles intitulée « Le casse-tête iranien », traitant des relations entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Reconnu comme l’un des principaux experts sur la question du programme nucléaire iranien, amplement consulté et cité dans le monde entier, M. Varadarajan est cependant méconnu dans le monde francophone. À bâbord ! offre ici à ses lecteurs et lectrices son analyse en profondeur de cette question cruciale.
- Mondialisation et tiers-mondisme
Le 18 avril 1955 s’ouvrait la Conférence de Bandoung, en Indonésie, en présence notamment de Chou En Lai (Chine), de Gamal Abdel Nasser (Egypte), de Jawaharlal Nehru (Inde) et de Soekarno (Indonésie). Cette première grande rencontre des pays nouvellement indépendants allait poser les bases de ce que deviendra le mouvement des pays non alignés, plus tard connu sous le nom du Groupe des 77. Aziz Fall, dans le premier d’une série de deux textes, revient sur ce moment fondateur du tiers-mondisme.
- Catalogne. La rue prend l’initiative
Tous les paris sont ouverts sur les issues possibles de l’affrontement entre la Catalogne et le gouvernement espagnol depuis les résultats électoraux du 10 novembre 2019. La grande et inquiétante nouveauté de cette élection est le renforcement inédit de l’extrême droite qui, depuis les élections précédentes tenues en avril dernier, a plus que doublé sa représentation en recueillant plus de 15 % des voix au niveau national.
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Impérialisme et bons sentiments
La colonisation a été basée sur une catégorisation et une hiérarchisation du monde qui excluent la majorité des populations de l’histoire agissante, délégitimant ses réflexions, ses idées, ses actions. Ces catégorisations visent à imposer et maintenir un rapport de force entre les puissances occidentales et le Sud.
- Faire des milliards avec l’éducation
Connaissez-vous Bertil Hult ? Selon le magazine Forbes, il s’agit d’une des personnes les plus riches du monde. Sa richesse extraordinaire (évaluée à 4 milliards$) lui vient d’entreprises spécialisées en éducation. Elle est la preuve tangible que le commerce des services de l’éducation peut devenir une affaire particulièrement fructueuse, aux dépens de l’école publique.