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- Dématérialisation des lieux de travail
La dématérialisation des lieux de travail ne date nullement d’aujourd’hui. Par le passé, plusieurs préoccupations ont été soulevées quant au télétravail, soit l’exécution du travail à domicile, tel que l’effectuaient les couturières ou encore les pigistes. Avec l’avènement des ordinateurs portables, des téléphones intelligents ou des tablettes numériques, il devient de plus en plus aisé pour certaines travailleuses et certains travailleurs d’effectuer leurs tâches en dehors des murs de l’établissement de l’employeur. Pour autant, est-ce que les salarié·e·s y trouvent réellement un avantage ?
- Un capitalisme, deux capitalismes...
En cette période de remise en question du système capitaliste, ou du moins de sa variante financiarisée, il peut être utile de bien définir ce système, qui combine la montée du chômage et des inégalités, les risques d’un désastre écologique et le néo-impérialisme. Le regain de popularité de Marx témoigne du désir de comprendre le système. Par ailleurs, des ouvrages récents [1] indiquent un relatif manque de rigueur chez plusieurs commentateurs. S’agit-il d’un système ou de plusieurs systèmes ? Deux livres publiés en 2008 et 2009 peuvent illustrer cle manque d’unicité. Pourtant leurs auteurs, Omar Aktouf et Jean-François Kahn, ne manquent pas de connaissances.
- Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [2].
- Syndiquer les travailleur·euses autonomes
Le Syndicat associatif des travailleur·euses autonomes du Québec (S’ATTAQ) se consacre à la défense des droits des travailleur·euses autonomes. Quels sont les enjeux propres à cette condition d’emploi bien particulière, et quelles sont les stratégies d’organisation de S’ATTAQ ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Les travailleuses et les travailleurs agricoles saisonniers au temps de la pandémie de COVID-19
Au Canada, plusieurs travailleurs·euse·s (im)migrant·e·s subissent de la discrimination. C’est le cas, entre autres, des travailleurs·euse·s étranger·ère·s agricoles, qui arrivent au Canada en provenance du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes à travers le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET). La situation s’est aggravée en 2020, avec la pandémie.
- Crise du capitalisme financiarisé
Que le capitalisme soit en crise, et que cette crise soit majeure et affecte le cœur de ce régime économique ne font maintenant aucun doute. Les signes avant-coureurs d’une reprise, d’un quelconque retour à la normale, espérés depuis un an ne se manifestent toujours pas. Au contraire, depuis l’automne la crise financière s’étend à d’autres secteurs et se consolide en crise économique majeure. Ceux qui ne croyaient qu’à un léger, court et nécessaire ajustement après la folie momentanée des subprimes* commencent à réaliser l’importance des déséquilibres ainsi que des contradictions structurelles qui se sont accumulées dans le cadre du capitalisme financiarisé. Celles-ci sont principalement de deux ordres : financier et ordinaire.
- La santé des femmes et l’égalité professionelle
La division sexuelle du travail est un aspect de l’organisation du travail qui peut avoir des effets sur la santé des hommes et des femmes. Les études de l’Invisible qui fait mal, partenariat entre trois centrales syndicales et un centre de recherche universitaire, ont permis de mettre en exergue les enjeux d’égalité professionnelle entrant parfois en conflit avec le désir d’améliorer la santé des femmes au travail : les dangers associés au déploiement d’une force physique importante et évidente ; les contraintes associées à la conciliation travail famille ; certaines difficultés dans le fonctionnement de collectifs de travail. Les femmes n’auraient pas à choisir entre santé et égalité, si les postes de travail et l’organisation du travail étaient adaptés à la spécificité de la biologie et des rôles sociaux des femmes.
- Travailleuses et travailleurs temporaires. Grande victoire dans le réseau de la santé
La décision du 9 août 2017 du Tribunal du travail (TAT) constitue une avancée historique dans le monde des relations tripartites du travail. Les travailleuses et travailleurs temporaires du réseau de la santé sont aujourd’hui reconnu·e·s comme des employé·e·s des centres fournissant des services de santé et services sociaux. En d’autres mots, le véritable employeur est l’hôpital et non plus l’agence de placement de personnel. Une révolution juridique.
- Un gouvernement CAQ et puis quoi après ?
Nous lançons un appel large aux personnes, collectifs, comités politiques, associations étudiantes, groupes communautaires et syndicats à se joindre et à appuyer publiquement la lutte actuelle pour la rémunération de tous les stages, à tous les niveaux.
- Les 100 ans de l’Organisation internationale du travail (OIT)
L’Organisation internationale du travail (OIT) a toujours joué un rôle important lors des moments clefs de l’histoire du travail, qu’il s’agisse de la Grande Dépression, de la décolonisation, de la création de Solidarność en Pologne, de la victoire sur l’apartheid en Afrique du Sud. Voilà l’occasion de revenir sur le passé d’une institution qui célèbre cette année son centième anniversaire.
- Le capital comme pouvoir
Pour comprendre le monde qui est le nôtre, pour le critiquer et pour le transformer, il faut être en mesure de bien saisir ce qui en constitue la forme dominante. De l’âge d’or de l’économie classique anglaise à ses nombreuses critiques (marxiste, féministe, écologiste, etc.), tenter de bien cerner ce que peut bien être le capital a pris les allures d’un véritable travail sans fin. Et si le capital était en fait l’incarnation symbolique des relations sociales de pouvoir ?
- Mourir en travaillant
La Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail rend hommage annuellement aux personnes victimes au travail. En 2012, pas moins de 211 personnes sont décédées des suites d’une maladie professionnelle ou d’un accident de travail. Quelques éclaircissements sur la situation au Québec.
- Le capital canadien en perspective
La bourgeoisie canadienne se constitue peu à peu au rythme de l’essor industriel et de sa propre émancipation de l’Empire britannique. L’accumulation primitive chez cette classe émergente se réalise surtout à travers le commerce, les produits de base (céréales, bois) et les activités de fabrication traditionnelles. Mais l’impulsion déterminante vient avec la construction des canaux et surtout des chemins de fer, au XIXe siècle. Ces initiatives permettent de structurer un espace transcontinental et de créer un marché intérieur favorisant le développement du capital canadien.
- Le détestable arrêt Fraser
Législateurs et juges font malheureusement trop souvent peu de cas des travailleurs agricoles. Pour preuve, le refus de les entendre par le biais de la vidéoconférence sans prise en compte de leurs conditions matérielles (comme le retour – obligatoire – au pays après la fin de leur contrat de travail), la lenteur du système à lutter contre les conditions inhumaines et racistes dans lesquelles ils sont parfois contraints de travailler et de vivre, l’existence de plusieurs législations fédérales et provinciales leur octroyant ou retirant certains droits collectifs du travail, et ce, pour des raisons obscures, en réaction ou non à des décisions de justice. Si la justification de chaque avancée ou recul en matière de liberté d’association des travailleurs agricoles est souvent faible, l’analyse du mouvement dans son ensemble conduit à sérieusement douter de l’impartialité du traitement réservé à ces travailleurs et, plus largement, de celui offert à la liberté d’association reconnue par la Constitution. Le cas du régime des relations collectives de travail ontarien est édifiant.
- Les leçons de la pandémie pour le monde du travail
Les masques ont eu beau disparaître de la plupart des espaces publics au Québec, la COVID-19 et ses conséquences ont encore un impact important, notamment sur le monde du travail.
- Nomadisme numérique
L’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) a révolutionné la vie quotidienne, y compris l’univers du travail. Celles-ci sont toutefois passées rapidement d’un outil de simplification des tâches à une méthode d’intensification de la charge de travail. Il s’impose donc de remettre les choses en perspective et d’évaluer les conséquences de ces technologies sur les travailleuses et les travailleurs.
- Abus de lock-out, abus de pouvoir
Souvenons-nous des lock-out déclenchés par Pierre Karl Péladeau, dont l’un des plus tristement célèbres fut celui du Journal de Montréal. PKP n’est malheureusement pas le seul à gérer ainsi les relations avec ses travailleuses et travailleurs. Ces derniers mois, les concessionnaires de voitures ont fait les manchettes avec de nombreux lock-out. Avant eux, Olymel avait coincé ses employé·e·s dans un lock-out de près de 10 ans. Actuellement, ce sont les travailleuses et travailleurs de l’Aluminerie Bécancourt qui vivent la même situation.
- Un salaire minumum à bonifier
L’année 2015 marque le 90e anniversaire de l’entrée en vigueur de la première loi fixant un niveau de salaire minimum au Québec : la Loi sur le salaire minimum des femmes. Force est de constater, 90 ans plus tard, que malgré l’évolution législative et les progrès sociaux que le Québec a connus, nous sommes encore aux prises avec plusieurs problèmes de pauvreté, d’exclusion et de discrimination à l’endroit de plusieurs groupes de travailleuses et de travailleurs.
- Services publics : vers la grève !
La grève est un moyen d’action qui a laissé ses traces dans l’histoire des négociations des secteurs public et parapublic au Québec. Qu’en est-il aujourd’hui, alors que les conventions collectives sont à renouveler, et ce, en pleine pandémie ?
- La transformation de la production
La financiarisation de l’économie et la transnationalisation des processus de production forcent à repenser la forme de l’État et les relations entre classes sociales. Assiste-t-on nous à l’émergence d’une classe capitaliste transnationale, voire d’un « État capitaliste global », dont les États nationaux ne seraient qu’une courroie de transmission ? Est-il de nos jours encore pertinent de penser les classes dans une optique nationale ?
- Aucune refonte en profondeur du capitalisme
Après en avoir fait les constats, il semble qu’on ait tiré les leçons de la crise financière et économique mondiale actuelle. S’achemine-t-on, tel que l’ont laissé entendre certains dirigeants du G8, vers une refonte en profondeur de l’économie capitaliste ? Loin de là...
- À quand un vrai droit à la déconnexion ?
La réforme du Code du travail français – adoptée sous le bâillon en 2016 et entrée en vigueur le 1er janvier 2017 – propose, dans l’extrême majorité des cas, des mesures en défaveur des travailleurs·euses prenant la forme, par exemple, d’une simplification des conditions nécessaires au congédiement ou d’une augmentation du nombre hebdomadaire d’heures de travail.
- « Personne ne veut devenir esclave »
En novembre dernier, le gouvernement canadien a mis en place une réforme du Programme des aides familiaux qui introduit en particulier la fin de l’obligation pour une travailleuse d’habiter chez son employeur ; une situation dénoncée depuis de nombreuses années par les employées pour les abus qu’elle entraîne. Mais ce volet de la réforme ne masque pas une importante restriction de l’accès à la résidence permanente pour les travailleuses et leurs familles, ce que déplorent les femmes de Pinay, une organisation de travailleuses philippines dédiée à la défense et à l’amélioration des droits des femmes migrantes, en particulier les aides familiales. Nous les avons rencontrées au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants de Montréal, rue Van Horne. Elles nous ont raconté leurs combats, leurs parcours et leurs espoirs.
- Diversité et croissance des modèles atypiques d’organisation du travail
Depuis la révolution industrielle jusque dans les années 1970, le modèle prédominant d’organisation du travail a gravité autour de ce qu’il est convenu d’appeler l’emploi traditionnel ou classique, c’est-à-dire celui qui est caractérisé par une relation de travail binaire, à temps complet, pour un seul employeur, pour une durée indéterminée, s’étendant parfois sur toute la vie et s’exerçant sur les lieux de travail de l’employeur. Puis, se sont développées et multipliées diverses formes d’emploi s’écartant de ce modèle fondé sur l’unicité d’employeur et de lieu et sur la continuité dans le temps.
- Les mouvements pour un salaire étudiant
Nous publions ici la version intégrale d’un article d’Aurélien Casta paru en version abrégée dans le magazine des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). L’auteur remercie les membres des CUTE et en particulier Annabelle Berthiaume pour leur proposition et leur relecture des différentes versions de ce texte, ainsi que Maud Simonet, Bernard Friot et Laura pour leurs suggestions.
- La syndicalisation des travailleurs agricoles migrants
Le 16 avril 2010, la Commission des relations du travail a déclaré que l’article 21(5) du Code du travail qui avait pour effet d’empêcher la syndicalisation dans le secteur des fermes maraîchères violait la liberté d’association prévue dans les Chartes canadienne et québécoise et était donc inopérant. Cette décision historique pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les travailleurs et travailleuses dans ce domaine en leur permettant finalement de s’organiser et de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail.
- Ventres asservis au capital
Qu’il est difficile de parler de la « production d’enfants », en cette ère et cette région du monde où la parentalité baigne dans un luxe romantique inouï ! C’est pourtant ce à quoi s’attelle l’essayiste italienne Silvia Federici dans Caliban et la sorcière.
- Gouvernance néocoloniale et discriminations raciales
La pandémie a mis en lumière les difficultés à combler les postes nécessaires au travail agricole estival sans faire appel aux travailleur·euse·s migrant·e·s. Essentiel·le·s à notre agriculture, ils et elles se retrouvent pourtant dans des conditions d’exploitation sans réelle possibilité de défendre leurs droits.
- Le Réseau Liberté-Québec
Le 23 octobre dernier, plus de 450 personnes se réclamant de la « droite citoyenne » se sont réunies à Québec (encore une fois…) pour créer un mouvement de masse en faveur d’une réforme en profondeur du modèle québécois. Cette réforme reposerait sur les valeurs de liberté de choix et de responsabilité individuelle. Alors que les journalistes experts en politique-spectacle se demandent si ce mouvement réussira à ressusciter l’ADQ ou s’il mènera à la création d’un nouveau parti de droite, il convient de se pencher sur la nature profonde du discours idéologique tenu par le Réseau Liberté-Québec, afin de comprendre sa prégnance dans l’espace public depuis plus d’une trentaine d’années.
- Négos du secteur public et parapublic. Résultats mitigés
Une ronde de négociations s’achève dans les secteurs public et parapublic, sans offrir de répit aux travailleur·euse·s, puisque la suivante s’apprête à débuter. Mise en contexte, faits saillants et éléments de perspective.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- Suicide chez France Télécom. Le symbole de la souffrance au travail
Depuis quelques années, plusieurs grandes entreprises françaises sont le théâtre de trop nombreux suicides parmi leurs salarié·e·s. Les travailleuses et travailleurs de France Télécom (devenue Orange) souffrent par exemple de conditions de travail des plus anxiogènes liées notamment aux pratiques de harcèlement de l’entreprise. Une décision du Tribunal correctionnel de Paris reconnaît pour la première fois l’existence du « harcèlement managérial ».
- Les suicides au travail
Freud a bien remarqué que pour avoir une vie saine, il nous faut « aimer et travailler ». Ces deux dimensions, si importantes et centrales dans nos vies, atteignent un difficile équilibre que les transformations des Mondes du travail, au cours des 30 dernières années, fragilisent. L’organisation du travail et la gestion sont pensées pour des êtres humains hypothétiques, qui n’existent que dans les modèles théoriques des gestionnaires et des ingénieurs. Peut-on cependant aller jusqu’à commettre l’irréparable à cause du travail ?
- On avance, on avance, on ne recule pas !
Une campagne de syndicalisation intensive se déroule dans les établissements Couche-Tard depuis environ deux ans. Les travailleuses et travailleurs se serrent les coudes afin d’avoir plus de poids dans le rapport de force les opposant au patron, Alain Bernard. La CSN déploie de nombreuses tactiques et répond systématiquement aux stratégies patronales.
- Une alternative économique globale
La plupart des propositions présentées comme des alternatives économiques ont en commun un horizon local, voire une vision explicitement localiste. Depuis le célèbre Small is Beautiful, bien des critiques du système capitaliste mondial, comme du socialisme réellement inexistant du défunt bloc de l’Est, sont fondées sur la recherche d’une plus grande liberté individuelle face aux monstres que sont l’Eat-nation et l’entreprise transnationale [3].
- Retour forcé au travail
En 2005, la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public mettait un terme à la négociation collective des conditions de travail des employés de l’État, après quatre années de discussions flottantes, voire d’absence de dialogue. Floués, les travailleurs du secteur public, dont les procureurs et les juristes de l’État – certes en négociation depuis peu à l’époque –, avaient contesté la validité de cette loi devant les tribunaux et les instances internationales. En 2007, le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) mettait le Canada à l’index pour manquement au droit de négocier collectivement les conditions de travail. Le Comité dénonçait « les interventions législatives imposant des conditions de travail, sans qu’il n’y ait eu de consultations franches et approfondies avec les parties impliquées ». Le Comité « espé[rait] fermement que les prochaines négociations se déroul[eraient] en conformité avec les principes » internationaux relatifs à la négociation collective.
- Le philanthro-capitalisme : l’extension du ruissellement
La théorie du trickle-down effect, ou ruissellement économique, prônée dans les années 1980 aux États-Unis puis dans de nombreux pays acquis au tournant néolibéral, soutient qu’un système économique et fiscal qui profite aux plus riches serait bénéfique pour tou·te·s, via la consommation et les investissements des premier·ère·s : les bons effets « ruisselleraient » jusqu’aux catégories sociales inférieures. Cette théorie a été largement battue en brèche, avec une hausse des inégalités (…)
- Le coût du capital
Dans l’univers du management, la tendance est au contrôle et au resserrement des coûts du travail. Au nom de la compétitivité des entreprises ou des États, une pression permanente s’est installée en visant toujours les mêmes – mauvaises – cibles : revoir à la baisse des niveaux de rémunération jugés exorbitants, défaire les filets de protection sociale à la charge des employeurs, flexibiliser les liens d’emploi, etc. Cette obstination masque pourtant une autre réalité, soit que l’un des principaux freins à la compétitivité des entreprises des pays dits développés n’est pas tant un coût du travail trop élevé, mais bien le coût du capital.
- Par-dessus le marché ! – réflexions critiques sur le capitalisme
Par-dessus le marché ! – réflexions critiques sur le capitalisme, sous la direction de Francis Dupuis-Déri, Écosociété, Montréal, 2012.
- États-Unis : menace à la liberté d’association en pleine pandémie
Ce n’est un secret pour personne : Trump n’a pas la fibre syndicale ! Le gouvernement étasunien fait peu de cas des conventions internationales du travail, en l’occurrence des conventions nos 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ceci est encore plus criant en période de pandémie.
- Le retour au travail des aînés : un geste forcé ?
Au cours de la dernière décennie, la reprise du travail par les retraité·e·s est chose de plus en plus courante. D’ailleurs, plusieurs sites Internet sont consacrés à leurs recherches d’emploi. Les raisons qui motivent cette décision sont très variées et pas toujours roses. Ce retour au travail n’est pas non plus sans effets sur l’économie, notamment sur le régime de retraite peu adapté à ce phénomène.
- Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- Quand travailler enferme dans la pauvreté et la précarité : Travailleuses et travailleurs pauvres dans le monde
Quand travailler enferme dans la pauvreté et la précarité : Travailleuses et travailleurs pauvres dans le monde, Carole Yerochewski, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2014, 186 p.
- Travailleuses et travailleurs des Couche-Tard
Pot de fer contre pot de terre, encore une fois la lutte des classes s’exprime. Le riche et puissant Couche-Tard fait tout pour casser les reins du syndicat et écraser ses travailleuses et travailleurs. Mais ils tiennent bon. Une illustration de ce que peuvent faire ceux qui font partie du 1 % : garder la tête haute et foncer droit devant.
- Les luttes antiracistes, des luttes contre l’effacement
« Encore aujourd’hui, on continue à associer les luttes antiracistes à l’immigration récente, comme si ces dernières étaient condamnées à un éternel recommencement. Plusieurs événements restent mal documentés et ne sont quasiment jamais évoqués dans les livres d’histoire. »
Alexander Grant
- Capitalisme de plateforme. L’hégémonie de l’économie numérique
Nick Srnicek, Capitalisme de plateforme. L’hégémonie de l’économie numérique, Montréal, Lux, 2018, 156 pages.
- Pas de capitalisme sans racisme
L’enjeu de la migration et des solutions à y apporter est devenu la question centrale de notre époque. La vague sans précédent de migration de masse en 2015, qui a battu des records avec le déplacement de 244 millions de personnes (juste devant les 232 millions de personnes en 2013), l’illustre bien.
- Peur et pensée politique
La crise du capitalisme n’est plus épisodique et conjoncturelle. À la suite de l’effondrement des mécanismes de l’endettement, qui avaient eux-mêmes remplacé la social-démocratie pour en contenir l’effet désintégrateur, la crise est devenue « structurelle ». Cette fois, c’est plus grave : l’anticapitalisme est aussi entré en crise. Ce que l’action politique de gauche et sa théorie nomment liberté ne serait plus que la condition d’une plus cruelle pénétration des marchés. Toute issue semble ouvrir sur l’accélération des moteurs. À moins que… de nouvelles valeurs soient proclamées, qui aboliraient le capitalisme une bonne fois pour toutes !
- La vie en rose ?
Dans un club gai comme le Unity, on peut se retrouver tous les vendredis et samedis entouré de beaux jeunes hommes qui s’amusent durant des heures et des heures dans une ambiance des plus festives. On peut se demander pourquoi le taux de suicide est si élevé chez les jeunes homosexuels alors qu’ils semblent tellement s’amuser à passer des nuits qui font sans doute l’envie de leurs congénères hétérosexuels. Pour les gais, cette vie de plaisir n’est possible que dans un ghetto. Ou, pour être plus précis, une enclave où l’on exploite l’argent rose. Comment un quartier comme le Village gai de Montréal est-il devenu un espace où l’on exploite la discrimination ?
- Manigances et intrigues
En août dernier, quatre requêtes en accréditation venaient indéniablement écrire une page historique pour le mouvement syndical au Canada. Ces requêtes ont été déposées au Québec et au Manitoba par des travailleurs agricoles migrants mexicains ayant reçu l’appui du syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC, affilié FTQ au Québec). Selon le communiqué officiel des TUAC, ces travailleurs « seront pour la première fois en mesure de négocier leur salaire et conditions de travail qui, jusqu’à présent, ont été établies exclusivement par les gouvernements mexicain et canadien en vertu du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) du gouvernement fédéral ». Aussi, il est important d’ajouter que ces requêtes représentent de véritables tests des lois canadiennes au regard du droit syndical.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- L’empire du capital
Ellen Meiskins Wood, L’empire du capital, Montréal, Lux Éditeur, 2011, 232p.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Judiciarisation des relations de travail : un levier pour les syndicats ?
Le modèle traditionnel du syndicalisme a bien changé. Aujourd’hui, une grande part de l’activité syndicale passe par la justice : on parle de convention collective, de griefs, de juste représentation des salarié·es. Cette activité complexe est-elle une avancée ou une complication encombrante ?
- L’optimisme gouvernemental
À en croire un document du gouvernement québécois, tout va bien en matière de travail au Québec cette année ! Voyez le document ci-contre. Regardons-y de plus près et vérifions si l’enthousiasme du gouvernement est justifié…
- 2015 : des gains et des luttes dans le monde du travail
L’année 2015 a été marquée par de nombreux événements. Certains d’entre eux concernent directement les relations de travail et l’emploi au Québec ainsi qu’au plan fédéral. Sans être exhaustive, cette chronique vise à mettre l’accent sur quelques-uns de ces faits.
- Après le capitalisme. Essai d’écologie politique
Pierre Madelin, Après le capitalisme. Essai d’écologie politique, Montréal, Écosociété, 2017, 152 pages.
- La tentation d’un capitalisme « avec des valeurs asiatiques »
François Legault déclarait lors de la dernière campagne électorale que les jeunes du Québec devraient envier la culture de l’effort et la productivité de leurs vis-à-vis « asiatiques ». Nombre de commentateurs, souvent perplexes et parfois franchement agacés, n’ont pas manqué de lier cette déclaration à celle de Lucien Bouchard, datant de 2006, sur la nécessité pour les salariés québécois de « travailler plus » pour rester compétitifs dans l’économie globalisée.
- La sorcellerie capitaliste : pratiques de désenvoûtement
Philippe Pignarre et Isabelle Stengers, La sorcellerie capitaliste : pratiques de désenvoûtement, Paris, La Découverte, 2007
- Du céleri pas cher... aux frais des travailleurs migrants
Cela fait déjà au moins 60 ans que l’on observe une augmentation du nombre de fermes industrielles au Québec, une augmentation qui se fait aux dépens des fermes familiales. Cependant cette tendance a été exacerbée par le libre échange. Dans le secteur horticole (production des fruits et légumes), l’utilisation de la main-d’œuvre demeure intense. Un des ingrédients nécessaires à la consolidation agroindustrielle du secteur horticole est donc la disponibilité de nombreux travailleurs précaires disposés à accepter les conditions de travail difficiles de ce secteur. Les grandes fermes ont besoin de travailleurs just-in-time [en flux tendu] – et le Programme fédéral des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) répond à ce besoin.
- Impérialisme culturel à l’ère du capitalisme numérique
Lors d’un événement organisé par l’Association canadienne des producteurs médiatiques qui s’est tenu à Ottawa le 31 janvier dernier, la PDG de la CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, a critiqué la domination de Netflix au Canada en faisant un parallèle entre la plateforme de diffusion numérique américaine et l’Empire britannique.
- « La grande transition »
Le collectif La grande transition organise un colloque international à l’UQAM en mai prochain. L’événement vise à rassembler « un millier de participant·e·s pour discuter des critiques du capitalisme, des stratégies qui visent son dépassement et des modèles d’organisation économique alternatifs ». Afin d’en savoir plus sur le projet, À bâbord ! a rencontré deux membres du comité organisateur, Alain Savard et Maïka Sondarjee.
Propos recueillis par Caroline Brodeur.
- L’origine du capitalisme
Ellen Meiksins Wood, L’origine du capitalisme, Montréal, Lux Éditeur, 2009, 313 p.
- L’indépendance contre la globalisation capitaliste
Le discours de la globalisation capitaliste soutient que les frontières se sont effacées devant l’envergure des échanges internationaux, que l’État nation est en déclin et est devenu impuissant devant les acteurs économiques mondiaux. La régulation de l’économie, la plus légère possible, est la tâche des institutions internationales. Il en découle donc que la lutte pour la souveraineté nationale est complètement décalée et passéiste.
- La pensée de Freitag
Reconnu comme l’un des plus importants sociologues de la période contemporaine, tant à l’étranger qu’au Québec, Michel Freitag est généralement perçu d’abord comme un théoricien, concepteur d’une interprétation globale de la société, formulée principalement dans Dialectique et société [4]. Ces ouvrages et les séminaires sur la postmodernité qu’il a animés à l’UQAM durant plus d’une décennie ont fait de lui le maître à penser d’une école informelle qui a prolongé et prolonge encore sa réflexion à travers de nombreuses recherches empiriques auxquelles elle a servi d’inspiration et de référence centrale.
- Démocratie contre capitalisme
Thomas Coutrot, Démocratie contre capitalisme, La Dispute, Paris, 2005, 236 pages.
- Le capitalisme est-il moral ?
André Comte-Sponville, Le capitalisme est-il moral ?, Albin Michel, Paris, 2004.
- Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde
Immanuel Wallerstein, Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde, La Découverte, Paris, 2006.
- La grève comme stratégie de reprise post-COVID
Faire la grève ou pas ? Malgré les avancées rendues possibles par une bonne mobilisation, plusieurs syndicats hésitent à utiliser ce moyen de pression parmi les plus significatifs, et probablement le plus dérangeant. En cette fin de pandémie et en cette période de pénurie de main-d’œuvre, il est essentiel de réfléchir à la portée de la grève, à ses limites, mais surtout à ses avantages.
- Travail et conditions de vie à la ferme : l’envers du décor
L’agriculture est un domaine professionnel trop peu connu de la population québécoise. Pour mieux comprendre les conditions de vie rattachées au métier de fermier et fermière, À bâbord ! s’est entretenu avec trois travailleuses de rang d’Écoute agricole, un organisme communautaire d’écoute et de référence destiné précisément aux agriculteur·trice·s.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Négociations locales en santé. Des employeurs qui alimentent la crise
Des négociations locales dans les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) sont en cours dans la plupart des régions. Que retenir de ces négociations qui touchent des milliers de travailleuses et travailleurs ? Malgré l’état de crise du personnel du réseau, les employeurs ont continué de vouloir affaiblir notre réseau public.
- Toujours plus précaires
Cela fait plus de 30 ans que les militant·e·s et les chercheurs·euses documentent la vulnérabilité accrue et l’exploitation engendrées par les Programmes de travailleurs étrangers temporaires (PTET) au Canada.
- L’individualisation de l’organisation du travail
Les syndicats ont été largement affaiblis partout depuis les années 1980, même si le Code du travail a permis aux syndicats québécois le maintien de leur puissance institutionnelle. L’une des causes de cet affaiblissement est bien connue : la mondialisation. Une autre, aussi importante, est souvent ignorée : l’individualisation de l’organisation du travail.
- Syndicaliser le communautaire, naturel ou pas ?
Être syndiqué·e ou se syndiquer comme travailleur·euse du communautaire soulève plusieurs débats dans le milieu. Pourtant, il devrait s’agir d’un geste assez naturel, tous et toutes partageant en principe les mêmes valeurs. L’action communautaire autonome, les travailleur·euses et le mouvement syndical ont tout à gagner de cette alliance.
- Santé et services sociaux. Les surprises à venir et le travail accompli
Lorsqu’À Bâbord ! m’a demandé de faire un court billet sur les angles morts dans le réseau de la santé et des services sociaux en cette période de COVID-19, je me suis dit spontanément que je pouvais en trouver sans problème. Finalement, le problème est plutôt de choisir lesquels exposer en priorité. Allons-y.
- Anges ou démons ?
Le 15 mars 2020, le gouvernement Legault tient son premier point de presse « pandémique ». Rapidement, des arcs-en-ciel apparaissent aux fenêtres et les travailleur.ses (trop souvent précaires) de la santé deviennent des anges, « nos anges ». Puis, le temps passe et la crise perdure. « Nos anges » tombent dans un oubli relatif et l’on est désormais plus préoccupé par les paresseux et les profiteurs de la crise, qui refuseraient de travailler pour recevoir la Prestation canadienne d’urgence (PCU), freinant ainsi la reprise économique et, pourquoi pas, le bien commun. Mais comment en est-on arrivé là ?
- Regards sur le Japon. Travailler à mourir
Dans certaines sociétés, la réduction du temps de travail a été mise en œuvre afin d’augmenter la qualité de vie. C’est le cas de la France avec la semaine de 35 heures implantée sur l’initiative de Martine Aubry, alors ministre du Travail, même si elle a été battue en brèche, 20 ans plus tard, par la loi El Khomri. Au Japon, toutefois, le travail est une valeur en soi et le nombre d’heures ne connaît pas de limites.
- Nouvelle attaque en règle contre le syndicalisme
Au niveau fédéral canadien, lorsqu’un syndicat est accrédité, il est reconnu comme étant représentatif d’un groupe de travailleuses et travailleurs au sein d’une entreprise, appelé unité d’accréditation. Il détient un monopole de représentation à l’égard de ceux-ci, qu’ils soient membres ou non du syndicat accrédité.
- Travailler pour être sur le BS !
L’assistance sociale renvoie à l’idée d’un revenu minimal accordé aux individus dans le besoin. Le projet du gouvernement actuel de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2003-2008 abolit cette référence au profit du rapport au travail.
- Travailler pour être sur le BS !
L’assistance sociale renvoie à l’idée d’un revenu minimal accordé aux individus dans le besoin. Le projet du gouvernement actuel de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale 2003-2008 abolit cette référence au profit du rapport au travail.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- En finir avec le capitalovirus : l’alternative est possible
Jean-Marie Harribey, En finir avec le capitalovirus : l’alternative est possible, Dunod, 2021, 218 pages.
- Le faux débat sur l’interculturalisme et la question identitaire
Par le biais de lettres aux journaux, des universitaires québécois débattent présentement de l’identité québécoise et des valeurs communes qui devraient être partagées dans le contexte d’une société moderne. Trois grandes orientations cadrent ce débat. D’une part, les signataires du « Manifeste pour un Québec pluraliste » [5] prônent une vision ouverte et pluraliste de la société québécoise. D’autre part, les tenants d’une conception nationaliste conservatrice (les « néo-traditionnalistes ») remettent en question les pratiques d’accommodements raisonnables qui auraient pour effet de nier la mémoire de la majorité historique. Enfin, un troisième groupe propose une « vision stricte de la laïcité », qui « récuse les manifestations religieuses ostentatoires dans la sphère publique [6] ».
- Bonjour Réaction sournoise !
Madame Monique Jérôme-Forget donne une grande conférence significativement intitulée : La révolution tranquille : un héritage épuisé et paralysant. Le 14 décembre 2009, des économistes paléo-libéraux remettent en cause la capacité d’action de l’État québécois. La réaction sournoise est en marche.
- Comment des patrons contournent les lois du travail
Élaborées pour répondre aux besoins découlant de relations professionnelles bipartites (employeur/salarié), les lois québécoises du travail ne couvrent pas nécessairement les relations d’emploi impliquant plusieurs employeurs. Par exemple, qui est l’employeur responsable de l’application de la Loi sur les normes du travail (garantissant les conditions de travail minimales) lorsque celui qui dirige et contrôle le travail est différent de celui qui le rémunère ?
- Prolétaires de tous les jeux, unissez-vous !
Games Workers Unite Montréal est une organisation locale s’inscrivant dans le mouvement mondial Games Workers Unite (GWU). À bâbord ! s’est entretenu avec eux pour discuter de la situation au Québec. Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- Négociation collective du SEMB-SAQ : guerre d’usure
Après l’application d’une convention collective vieille de 7 ans, un véritable non-sens dans les relations de travail, le Syndicat des employé·e·s de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ) est à la table de négociation depuis plus de 20 mois. Au fil des décennies, les négociations ont très souvent été ponctuées par des conflits de travail qui montrent le manque de flexibilité de l’employeur et la ténacité des salarié·e·s.
- Bataille autour du Code du travail en 1964-1965
Les années 1960 marquent une grande période d’expansion pour le mouvement syndical québécois. Durant cette décennie, le taux de syndicalisation bondit de 30 à 40 %. Les effectifs passent de 375 000 à 700 000 syndiqué·e·s. Cette progression est imputable, pour l’essentiel, à l’implantation du syndicalisme dans les services public et parapublic. La force de frappe du mouvement syndical se manifeste en 1964-1965 par la conquête de nouvelles lois du travail qui ont pour effet de reconnaître aux salarié·e·s des secteurs public et parapublic le droit de négociation et le droit de grève. Retour sur un événement historique dont on célébrera le cinquantième anniversaire au cours des prochains mois.
- Les élites du capital financier
Pour dépasser l’image standard du bourgeois propriétaire d’entreprise comme figure de la domination sociale, il est nécessaire d’opérer un retour sur le développement de l’entreprise depuis deux siècles ainsi que sur la part croissante de l’activité financière depuis 30 ans. L’analyse sommaire de ces deux dimensions permettra de distinguer les traits caractéristiques d’une élite financière dont le pouvoir ne cesse de croître.
- Environnement. Est-on en train de manquer le bateau ?
Depuis plus d’un siècle, le monde syndical a été à l’avant-scène des avancées sociales. Mais qu’en est-il de la question environnementale ? Pouvons-nous encore espérer une transition harmonieuse vers une société énergétiquement plus sobre tout en conservant un niveau de vie décent et sans trop affecter les emplois et les conditions de travail ?
- En mémoire de Rémi Savard
Juste avant de prendre le large, Rémi avait été frappé par l’oubli. Pourtant, la plus grande partie de sa vie d’anthropologue avait été vouée à la mémoire. Dans la cave de sa maison près de la rue Beaubien, comme un moine, il compilait les histoires anciennes et les légendes recueillies auprès des Innus de la Côte-Nord et traduites pour la plupart par la poète innue Joséphine Bacon.
- La grève des ferrailleurs de la construction (1974-1975)
En 1974, les ferrailleurs de l’industrie de la construction constituent un front commun, au-delà de leur appartenance syndicale, et obtiennent une augmentation des salaires pour atténuer l’inflation au terme d’une grève victorieuse qui dure du 25 novembre 1974 au 17 janvier 1975.
- Attaque fédérale contre la syndicalisation
Ce n’est pas la première fois que l’accès à la syndicalisation par les travailleuses et travailleurs des entreprises de nature fédérale est menacé. Mais il n’est plus question de paroles en l’air, le gouvernement fédéral est passé des menaces aux actes. Fini le décompte des cartes d’adhésion, passons au vote secret ; et l’abolition syndicale avec ça !
- Condition Critique !
« Nous sommes des travailleurs et travailleuses du secteur de la santé qui ressentons l’urgence de nous unir pour freiner la dégradation de nos conditions. Force est de constater que les pratiques syndicales de notre époque ne suffisent plus à cette tâche ; les dernières négociations nous l’ont démontré. Toutefois, se contenter de critiquer les syndicats, soutenir que ce n’est pas à nous de nous défendre ou sombrer dans le cynisme ne changera ni nos syndicats ni nos conditions. Voici donc notre proposition : nous, travailleurs et travailleuses, devons dès maintenant nous rassembler, briser le cloisonnement qui existe entre métiers et syndicats et nous impliquer ensemble dans nos milieux de travail. »
- Pour les syndiqués précaires congédiés : quel recours ?
Précarisation des travailleurs et travailleuses, protection contre le congédiement, arbitrage ou tribunal et contenu implicite des conventions collectives. Voici les ingrédients du mélange à gâteau qui sera servi à la Cour suprême sous peu. Les juges laisseront-ils les travailleurs et travailleuses sur leur appétit ?
- Le MKSS en Inde
Le 25 novembre dernier, À bâbord ! a rencontré Aruna Roy et Nikhil Dey lors d’un événement organisé par le Centre international de solidarité ouvrière. Tous deux militent depuis 35 ans au sein du Mazdoor Kisan Shakti Sangathan (MKSS), soit le Mouvement pour l’empowerment des travailleurs·euses et paysan·ne·s. Discussion autour de deux luttes porteuses de changements dans le Rajasthan.
- Nouveau terrain de luttes syndicales ?
Les travailleuses et travailleurs du commerce de détail sont-ils en train de développer un nouveau rapport de force qui permettra de relever les conditions de travail dans ce secteur en expansion, où celles-ci se résument en général aux normes minimales ? Il y a certes loin de la coupe aux lèvres, mais après des années de batailles difficiles qui se sont souvent terminées sans réels gains pour les salarié·e·s, le vent semble sur le point de tourner.
- Les travailleurs agricoles ne méritent pas notre respect
Il est un lieu commun qui veut que le marché du travail soit un mutant. Transformations par-ci, mutations par-là. Le milieu agricole n’y échappe pas. Nos cornichons viennent d’Inde et nos terres sont labourées par des Guatémaltèques de passage qui, tels des cornichons, n’ont pas le droit de s’organiser collectivement.
- Capitalisme carcéral
Jackie Wang, Capitalisme carcéral, Montréal, Éditions de la rue Dorion, 2018, 349 pages.