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Articles (86)
- L’utopie a-t-elle un avenir ?
L’apocalypse a été abordée dans le dossier que nous lui avons consacré à l’été 2009 (no 30). Nous avions alors remarqué que l’apocalypse, centrée sur la crise écologique, était à la mode et que, contrairement à la conception juive et chrétienne, cette fin du monde n’était pas suivie par la création d’un monde nouveau, libéré des tares du précédent.
Un monde nouveau... Pour beaucoup, il s’agit là d’un rêve ou d’une utopie. C’est donc précisément aux visions (…) - Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner
François Samson-Dunlop, Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner, Montréal, Écosociété, 2019, 216 pages.
- Médias mutants
La crise fut d’abord financière. Très rapidement, elle est devenue économique, puis politique. En effet, les soulèvements des dernières années ne se sont pas limités à des revendications particulières, mais ils ont dénoncé l’ensemble de notre système économique et les limites de nos démocraties. Partout, la contestation tend à interroger la légitimité même du pouvoir. Partout également, la réponse de ce dernier est impitoyable : épuisé, incapable de se justifier et de promettre des (…)
- Le Collectif de la revue vous offre ses suggestions médiatiques
Le Collectif de la revue À bâbord ! vous soumet quelques recommandations de sources alternatives d’information.
- Festival culturel militaire
Du 31 août au 3 septembre dernier s’est tenu l’événement « Armée de culture : festival culturel militaire de Montréal » au Vieux-Port de Montréal. L’événement était notamment financé par le gouvernement du Canada et par son ministère des Anciens Combattants afin de commémorer le centenaire de la guerre de 1812. Ce festival contribue à établir une dangereuse ambiguïté du discours entre culture et culture militaire.
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- La surveillance électronique n’est pas la solution !
En juillet 2018, l’Agence des Services frontaliers du Canada (ASFC) s’est associée avec Service correctionnel du Canada (SCC) pour lancer un projet pilote de deux ans. Prétendant travailler à l’« innovation », ce partenariat a plutôt pour objectif d’explorer des Solutions de Rechange à la Détention (SRD) pour les migrant·e·s, en proposant un système de communication par reconnaissance vocale (SCRV) avec GPS et un bracelet pour une surveillance électronique (SE), qui n’est instauré (…)
- Les feux de la colère
Les confettis des cérémonies nuptiales du couple princier britannique, Kate et Will, venaient à peine de se disperser que l’Angleterre, début août, était ébranlée par un événement de tout autre nature. Partie de Tottenham, un quartier de Londres, à la suite de la mort d’un jeune homme de 29 ans provoquée par les forces de police, une vague d’émeutes a embrasé le pays du 6 au 10 août. Les images de bâtiments et de voitures incendiés ainsi que des scènes de pillage, diffusées sans cesse à cette occasion par les médias de masse, ont réussi à occulter les racines mêmes de ces explosions de colère : inégalités grandissantes, démantèlement des protections sociales dans la foulée d’une application stricte des principes néolibéraux, racisme et violence policière.
- Les travailleurs agricoles ne méritent pas notre respect
Il est un lieu commun qui veut que le marché du travail soit un mutant. Transformations par-ci, mutations par-là. Le milieu agricole n’y échappe pas. Nos cornichons viennent d’Inde et nos terres sont labourées par des Guatémaltèques de passage qui, tels des cornichons, n’ont pas le droit de s’organiser collectivement.
- Trump, l’Alt-Right et la résistance
L’administration Trump est l’une des plus réactionnaires de l’histoire des États-Unis. Le milliardaire-président a promulgué une série de décrets ciblant les musulman·e·s, les immigrant·e·s, les femmes et plusieurs autres groupes opprimés. Ces mesures sont non seulement rétrogrades, elles ont aussi permis d’ériger un écran de fumée pour accélérer la déréglementation de l’économie américaine au seul bénéfice de la classe capitaliste.
- Un siècle de solidarité ouvrière
Le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN (CCMM-CSN) est reconnu comme une organisation syndicale militante, combative et solidaire, toujours présente au cœur des luttes politiques et sociales. Son influence sur la vie politique montréalaise et québécoise au cours du XXe siècle est indéniable et se poursuit aujourd’hui. Pour souligner son 100e anniversaire, nous proposons un rapide survol de son histoire [1].
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- La grande phobie de la violence
Choisir les actions non violentes, qui vont des grandes manifestations à la désobéissance civile, ou préférer l’action directe, qui ne craint pas toujours d’utiliser la violence pour se faire entendre. La première est jugée acceptable par l’opinion publique, alors que la seconde est sévèrement condamnée. Et si les choses n’étaient pas aussi simples ?
- Le Québec en sevrage ?
Le Gouvernement Marois vient de mettre fin à la "Règle des 15 ans" qui obligeait le Régime public d’Assurance-médicaments à rembourser le produit d’origine même après l’expiration du brevet. Auparavant, il se refusait donc des économies d’échelle. En effet, pratiquement partout ailleurs dans le monde où existe ce type d’assurance, le gouvernement ne rembourse que le médicament le moins cher, qui est évidemment le générique. Alain Dubuc fait donc une sortie qui nous soutirerait des larmes, en dénonçant cette mesure extrême du PQ, soit l’abolition de la règle des 15 ans. Mais séchez vite vos larmes, les Big Pharmas ne vont pas faire faillite demain matin...
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- Droit au logement au Québec. Le temps de faire des choix politiques conséquents
En septembre dernier, des militantes et militants pour le droit au logement ont marché les 560 km reliant Ottawa et Québec pendant 28 jours. Événement le plus ambitieux des 40 ans d’histoire du FRAPRU, De villes en villages pour le droit au logement visait à mettre en lumière les graves dénis du droit au logement et à réclamer des engagements ambitieux de la part des gouvernements afin d’y mettre un terme.
- Projet de loi 2 : les corps trans contre l’État
La reconnaissance identitaire est un des points centraux des militances trans et non binaires contemporaines. Rien de surprenant quand on sait le temps que nous mettons chaque jour à négocier nos identités avec les institutions et les personnes cis [2]. Mais la récente lutte contre le projet de loi n°2 nous enseigne les limites d’une approche minoritaire et nous invite à remettre le corps au centre de notre projet politique.
- Que peut-on attendre du tramway ?
L’annonce du projet de réseau structurant de transport en commun (RSTC) à Québec a fait couler beaucoup d’encre et nourri de nombreuses tribunes, chacun y allant de son interprétation et de sa lecture. Dans les discussions ayant eu lieu autour du tramway et de ses effets, la science a été mise de côté pour faire place aux opinions. Ce texte propose d’explorer les impacts possibles sur la base de faits, soit d’études reconnues et publiées.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- « Contact tracing » et capitalisme de surveillance
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
- Crise sanitaire. Avant, pendant et après
Avant la crise sanitaire
Nous étions nombreux à vous le dire que la société de consommation à outrance conduisait à des déséquilibres tels qu’en cas de crise environnementale, sanitaire ou économique, ce serait la débâcle.
Nous étions nombreux à vous prévenir que le financement des organismes populaires par projet leur couperait les jambes et les empêcherait de se déployer pour servir la population, ce que permettrait un financement à la mission.
Nous étions nombreux à vous le (…) - Insécurité sociale et surgissement sécuritaire *
L’analyse comparée de l’évolution de la pénalité dans les pays avancés durant la dernière décennie fait ressortir un lien étroit entre la montée du néolibéralisme comme projet idéologique et pratique gouvernementale mandatant la soumission au « libre marché » et la célébration de la « responsabilité individuelle » dans tous les domaines [3] d’une part, et le déploiement de politiques sécuritaires actives et punitives, d’autre part. Ces politiques sont ciblées sur la délinquance de rue et les catégories situées dans les fissures et les marges du nouvel ordre économique et moral qui se met en place sous l’empire conjoint du capital financiarisé et du salariat flexible.
- Les Fermières Obsédées
C’est soir de vernissage à la galerie de l’UQAM. Sous la responsabilité de la commissaire Thérèse St-Gelais, l’exposition « archi-féministe [4] » intitulée Loin des yeux près du corps [5] nous introduit dans l’univers d’artistes incontournables telles que Ghada Amer, Louise Bourgeois, Betty Goodwin, Kiki Smith et Angèle Verret. À travers le brouhaha, je n’ai d’yeux que pour Les Fermières Obsédées (F.O.) venues visiter celles qui les inspirent, flamboyantes dans leur costume de spectatrices. C’est que durant la dernière décennie, les F.O. ont si bien incarné les enjeux de la troisième vague féministe au Québec, par leurs performances politiquement et esthétiquement « baveuses », qu’on ne peut tout simplement pas se lasser d’elles.
- C’est la lutte fiscale
L’État-clochard ne se connaît plus d’ambition ni d’autorité. Les motivations ayant jadis présidé à l’élaboration des infrastructures et institutions publiques — l’élaboration d’un bien commun garanti par l’État — ont été perdues de vue. Ces dernières se sont donc érodées. Le principal symptôme de cette impuissance se révèle l’incapacité du fisc à faire autorité auprès des puissances financières.
- Chili. Rébellions populaires contre le néolibéralisme
Depuis le 18 octobre 2019, le Chili néolibéral du président Piñera est entré en crise, en proie à une vaste rébellion populaire touchant le pays entier. En ce début de novembre 2019, les blocages sont partout, laissant voir que se joue un véritable bras de fer politique entre forces sociales irréductiblement opposées.
Photos : Fabián Muñoz.
- Commission Viens. Réconciliation et (in)action
À l’automne 2019, le commissaire Jacques Viens déposait le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Un total de 142 appels à l’action y étaient formulés afin d’améliorer les relations entre les Autochtones et les services de police, de justice, correctionnels, de protection de la jeunesse, ainsi que les services de santé et services sociaux. Le gouvernement du Québec annonçait le 17 septembre 2021 que 68 appels à l’action avaient été réalisés ou étaient en voie de l’être. Qu’en est-il vraiment ? Deux membres du Comité de suivi des appels à l’action de la commission Viens partagent leurs observations. Propos recueillis par Samuel Raymond.
- La division sexuelle du travail
Quel est le rapport entre femmes, féminisme et souveraineté alimentaire ? Au Nord comme au Sud, en ville comme à la campagne, « l’économie », l’agriculture et le gros du commerce des aliments sont encore aujourd’hui « des affaires d’hommes », des secteurs où les positions de pouvoir sont occupées par les hommes et où les femmes, leur travail et leurs revendications restent largement invisibles et dévalorisés. Pourtant, de la semence à l’assiette, les femmes jouent un rôle central dans la production, la distribution et la transformation des aliments. Les restructurations actuelles du système alimentaire mondial les affectent de multiples manières, et elles sont au cœur des luttes politiques pour la justice économique, sociale et environnementale. Regard féministe sur les enjeux de la lutte pour la souveraineté alimentaire.
- Carnage
Jean-Marc Gancille, Carnage, Rue de l’échiquier, 2020, 208 pages.
- Sommaire du no 47
Actualité
Le saccage de l’assurance-emploi / Jean-Pierre Larche
Corruption : le mal et le remède / Claude Vaillancourt
Montréal, espace réservé / /Ariane Gagné
La liberté d’association. Une coquille vide ? / Yvan Perrier
L’extension des conventions / Léa Fontaine
Science économique. De la défense du plus fort / Philippe Hurteau
Entretien avec Éric Martin et Gabriel Nadeau-Dubois / Ricardo Peñafiel
Sommet de l’enseignement. Des idées à débattre / Normand Baillargeon
Legault (…) - GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Sommaire du numéro 72
Le numéro 72 sera lancé le mercredi 13 décembre prochain, 17h30, au bar L’amère à boire (2049 St-Denis, Montréal). Cliquez ici pour plus de détails. Bienvenue à toutes et à tous !
- « Celles qui aiment aussi la culture pop »
J’avais 8 ans, 10 ans, 12 ans, je passais des heures devant la télé et celles que j’aimais plus que tout, c’était les Charlie’s Angels, Wonder Woman, la femme bionique. Je collais des photos des acteurs Scott Baio et Shaun Cassidy sur mon mur recouvert de faux bois par mes parents pour que je n’abîme pas la peinture avec les bouts de scotch tape.
Mais celles que je préférais, c’était elles. Mes « drôles de dames ». Elles m’ont appris beaucoup de choses. Quand on me demande ce qui a fait (…) - Kim Pate
Trop de femmes autochtones sont " chez elles" derrière les barreaux de nos prisons canadiennes
- L’intelligence artificielle, cette chimère
Voici un article paru dans la revue Milieu(x) en 2019, reproduit ici avec leur permission.
- Les stages rémunérés, c’est CUTE !
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
- L’austérité comme tendance internationale
L’austérité est devenue le principal outil du prêt-à-penser économique. Devant tout problème relié à la dette publique, ou au budget de façon plus générale, il n’existe plus qu’une seule solution : les compressions. Qu’elles donnent ou non des résultats n’a pas vraiment d’importance : « Je coupe, donc je suis », semblent dire les gouvernements dans un nombre élevé de pays.
- La bataille de la fiscalité
Le démantèlement de l’État social québécois et les négociations dans le secteur public se font parallèlement à un important projet de transformation de notre fiscalité. Le lien entre ces deux réalités est fondamental : sans fiscalité redistributrice, il ne peut exister d’État fort et responsable. C’est donc en s’attaquant aux racines du financement public que les libéraux élaborent leur projet de transformation radicale de l’État québécois.
- Ras-le-bol complet
Plus de 150 000 salarié·e·s du secteur de la santé et des services sociaux (CSN, APTS, FTQ, CSQ) sont en voie d’obtenir des mandats de grève, très forts, à exercer cet automne. Cela ne devrait pas nous étonner, malgré le contexte difficile et l’ombre permanente d’une loi spéciale. Les salarié·e·s du réseau sont à bout de souffle et leurs problèmes ne sont pas pris au sérieux par un gouvernement dont le seul objectif semble être de couper partout, coûte que coûte.
- Postes : fin d’un service public universel
Depuis quelques années déjà Postes Canada recherche la rentabilité absolue, sans se préoccuper des répercussions sur les travailleuses et travailleurs pas plus que sur les usagères et usagers des services postaux. Comme le soulignait Giuliana Fumagalli lors d’une entrevue réalisée récemment, le désir de la direction de dérèglementer Postes Canada ne date pas d’hier. Cette militante syndicale met l’accent sur les points qui accablent le plus le personnel des services postaux et leurs usager·ère·s.
- Accords, désaccords et pistes de réflexion
Au Québec, il y a encore bien peu de gens qui réfléchissent aux enjeux soulevés par l’émergence actuelle du mouvement du libre et qui étudient sérieusement le discours des cyberactivistes qui en font partie, ce qui est bien dommage, car les questions sont nombreuses et importantes. C’est pourquoi je me suis réjoui de lire le billet de Marie-Anne Casselot sur la relation de certains des protagonistes les plus en vue de ce mouvement avec la masculinité. Enfin, on peut dialoguer !
- La politique comme continuation du soin par d’autres moyens
La menace a été mise à exécution. Après avoir annoncé à la fin du mois de mai que les États-Unis cesseraient toute relation avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Donald Trump a confirmé au début du mois de juillet l’arrêt total de la collaboration de son pays avec l’agence onusienne.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Splendeur et misère des coalitions
Les causes se gagnent plus facilement quand l’union fait la force. Syndicats et organisations citoyennes jugent souvent nécessaire de former des coalitions afin de mettre en commun leur énergie pour une cause particulière et lutter plus efficacement. Mais ces réseaux n’ont pas la vie facile, le plus souvent à cause d’un manque d’argent.
- Le droit de parole
La bibliothèque publique apparaît comme un espace neutre dans la société actuelle, peut-être même un des derniers remparts de la neutralité à une époque où Internet l’est de moins en moins. Or, si cette neutralité existe, c’est d’abord et avant tout parce que les bibliothécaires sont engagé·e·s en faveur de la liberté d’expression.
- Nourritures nordiques
Le Grenier boréal est une coopérative agricole et alimentaire située à Longue-Pointe-de-Mingan, un peu au nord du 50e parallèle. À bâbord ! est allé sur place en avril dernier pour discuter du projet, voir les installations et constater que les défis, tout comme la neige, abondent.
- Une hégémonie de longue durée ?
Au-delà du décompte des voix et des sièges, quelles sont les tendances lourdes des dernières élections provinciales ? Quelle analyse faire de ces résultats ?
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Effets de la pandémie sur le projet de loi 39
Si la disparition du coronavirus est le vœu, collectif et individuel, de 2021, il faut aussi se souhaiter une reprise intelligente des travaux qu’il a interrompus. Au niveau politique, des projets politiques conçus avant la pandémie paraîtront déphasés si le nouveau contexte n’est pas pris en compte et si notre mémoire fait défaut. Cette adaptation sera cruciale pour combiner réalisme et acceptabilité sociale.
- Faire partie d’un tout
En septembre 2018, je vivais à Montréal, dans un appartement de la rue Beaubien dont le salon était constamment inondé de lumière et où la porte donnant sur le balcon restait ouverte même la nuit. Dehors, il faisait si chaud qu’on n’osait plus en parler, mais malgré les meubles fondants, l’air collant et les corps coulant le long des rues, le quartier demeurait bien vivant. Les parcs étaient saturés de bermudas et de pique-niques improvisés. La bière était froide, les oranges juteuses, les conversations passionnées et les amitiés, sincères. Et moi, moi je mangeais du soleil et de la salade verte en pensant que, forcément, il y avait dans cette infinité de rues, de couleurs et de possibilités, une place qui me revenait. Un matin, je m’éveillerais en disant « je suis chez moi » et en y croyant.
- Sidération féministe
Alors que j’écris ces lignes, j’ai à côté de moi, sur ma table de travail, une liasse d’enveloppes contenant des lettres, accompagnées de chroniques découpées dans le Journal de Montréal, soulignées et commentées, envoyées par quelqu’un qui, sous couvert de l’anonymat, conteste des opinions que j’énonce publiquement – des opinions féministes.
- Esquisse du Forum social mondial de Tunis
Après les débuts enthousiastes des Forums sociaux mondiaux (FSM) de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003, cet espace de dialogue et de réflexion a été régulièrement remis en question, et ce, de manière de plus en plus pressante. Ses détracteurs en critiquent l’absence de résultat « concret » ou plus « politique », ce qui voudrait pourtant souvent signifier de contredire la démarche et les principes fondamentaux des Forums, à savoir : des espaces ouverts, non hiérarchiques, qui s’ancrent dans la diversité des luttes, basés sur l’auto-organisation et l’autogestion, pour s’opposer en particulier au néolibéralisme et à l’impérialisme.
- Le gouffre financier
Le développement de l’industrie pharmaceutique québécoise est souvent considéré comme l’histoire d’une réussite industrielle issue d’une politique ciblée d’aide aux industries à haute valeur ajoutée. Toutefois, à y regarder de près, les fonds publics investis pour soutenir ce secteur sont disproportionnés par rapport aux retombées économiques.
- L’exigence éthique
Hermann Broch est considéré comme un écrivain et un intellectuel majeur du XXe siècle. C’est ce que pensent aussi Jacques Pelletier et Yvon Rivard, qui ont fréquenté son œuvre chacun à leur manière : le premier en écrivant des études d’une rare perspicacité sur cet auteur réputé difficile, par passion intellectuelle et pédagogique, mais aussi comme militant infatigable ; le second, professeur aussi, essayiste et romancier, en recevant Hermann Broch comme un ébranlement qui allait modifier en profondeur sa vision et sa pratique de l’écriture, du langage et de son rapport au monde, bref de son rôle d’écrivain et d’intellectuel.
Nous leur avons demandé de nous livrer leur réflexion sur cet écrivain atypique né à Vienne en 1886 et décédé à Yale en 1954, qui se détourna des affaires familiales florissantes pour se consacrer entièrement à la littérature, qui milita contre le nazisme, produisit une œuvre d’essayiste et de romancier d’une telle force qu’on a pu le comparer aux plus grands, notamment à James Joyce (Georges Steiner). En fait, nous leur avons demandé comment ils voyaient la littérature ou la pratique de l’écriture aujourd’hui. Est-il possible aujourd’hui que la littérature soit autre chose que divertissement, voire de belles machines fictionnelles, poétiques théoriques, agrémentées de rectitude morale ou politique ? Comment concilier littérature et action – ou souci du monde ? Comment Broch les a-t-il inspirés ?
- La chambre chinoise
Est-ce que les ordinateurs et, plus généralement, les machines digi-tales peuvent être intelligents, conscientes, et penser ? Vastes questions, mais auxquelles, dans les années 1960 et 1970, plusieurs chercheurs en Intelligence artificielle répondaient par un « oui » enthousiaste, assurant même qu’on mettrait au point sous peu de telles machines intelligentes.
- Journal d’un coopérant
Depuis le début de sa carrière artistique, Robert Morin s’impose comme un cinéaste ou vidéaste indépendant, qui ne craint pas de bousculer les clichés dominants de notre société pour favoriser la prise de conscience, chez le spectateur d’une réalité troublante. Aussi, malgré ses maladresses stylistiques et le caractère parfois inaccompli de ses explorations thématiques, la dimension sociopolitique de son œuvre a le mérite de susciter des interrogations contemporaines pertinentes.
- Le « savoir se taire »
Au Québec, on n’a jamais autant parlé de l’importance de la critique, de l’économie du savoir et de la liberté de choix des étudiants-investisseurs. Ceux-ci sont appelés à choisir leur cursus avec flair pour augmenter leur marge de manoeuvre lorsque viendra le temps de s’intégrer dans la hiérachie économique. Or, même s’il semble accroître l’autonomie des individus, ce discours sur la « liberté » masque, dans les faits, une considérable réduction de celle-ci sous l’emprise de la pensée stratégique permettant de s’adapter aux injonctions des flux d’information et de capitaux.
- La Conspiration dépressionniste
La « revue qui s’aliène son lectorat » frappe encore. Tout à fait unique par sa facture (oblong, riveté plutôt que broché, délibérément réfractaire à toutes les normes typographiques) cet irréguliestriel est aussi drôle qu’angoissant. La Cons dep, « autrement plus modeste dans ses moyens que dans ses prétentions », publie ce qu’on pourrait appeler de court essais. Ainsi, « Une introduction à la guerre culturelle » est une incursion dans « l’expérience authentiquement fasciste » de l’angry (…)
- Répression ciblée aux Philippines
Jill Hanley, militante au Centre d’appui aux Philippines (un groupe de solidarité montréalais), a participé à une délégation internationale invitée à la fin du mois d’août 2005 par des groupes populaires philippins, afin de pouvoir témoigner des abus aux droits humains. Dans cet article, elle nous livre ses observations personnelles ainsi que les résultats de la « Mission de solidarité internationale ».
- L’itinérance en prison : le cas de Montréal
La question de la gestion pénale de l’itinérance n’est pas récente tant l’histoire nous enseigne les liens existants entre pauvreté et enfermement. Pour autant, le regard actuel porté sur l’itinérance comme une incivilité et une menace à l’ordre public contribue à s’interroger sur l’utilisation du droit pénal comme outil de contrôle de ce phénomène.
- Un cas d’eau offert au privé
Les journalistes ont le don de nous étonner. Après trois années de gouvernement Charest, ils nous claironnent que, malgré ses promesses, ce gouvernement n’a accouché que de petites souris inoffensives. Comment ça, pas de PPP ? La 25, le CHUM, les CHSLD, les haltes routières, une partie du parc national du Mont Orford, ce n’est quand même pas que de la théorie !
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Les réseaux d’échange locaux
L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. L’économie ne se résume pas aux opérations commerciales ni aux transactions financières, mais couvre les mécanismes utilisés pour accéder à un bien ou un service, que la monnaie serve à faciliter l’échange ou non. Or, il est plus que temps de redonner un sens éthique à l’économie pour en extraire la cupidité et le droit d’exploiter autrui.
- Conférence Rio +20
L’implication québécoise au Sommet des peuples, au Forum des parties prenantes et à la Conférence Rio+20 a été active tout au long du déroulement de ces événements en juin au Brésil. L’un des objectifs de la société civile était de dénoncer les prises de position en matière sociale et environnementale des gouvernements Harper et Charest. Dans la foulée du désengagement canadien du protocole du Kyoto et de la promotion du Plan Nord par le gouvernement québécois, la voix des militantes environnementalistes, des Premières Nations, des syndicalistes, des étudiantes s’est fait entendre jusqu’au Brésil.
- La situation psychopolitique du Québec
Je ne souhaite pas parler ici de la valeur et des limites de la pratique des accommodements raisonnables. Je veux parler de « l’Affaire Hérouxville », en particulier du texte des « Normes de vie » rendu public par la municipalité mauricienne et de la réaction médiatique et politique à ce texte. Dans les suites de l’affaire, il m’a en effet semblé que nul n’a été en mesure de dire quelque chose sur la lettre du texte. Apparemment approuvé par une majorité silencieuse, le texte des « Normes de vie » a été, du côté de l’élite parlante québécoise, ou bien (1) rejeté du revers de la main (ignorance et paranoïa auront alors été attribuées aux rédacteurs), (2) ou bien qualifié de maladroit pour le détourner de son propos (certains y voyant une manifestation démocratique, d’autres y détectant un républicanisme à la québécoise), (3) ou bien, et c’est ce qui en restera, ridiculisé.
- Détournement de valeurs
La Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles poursuit son défilé d’interventions plus ou moins édifiantes, dont les plus racistes sont grossies à la loupe par les médias qui en ont attisé le feu depuis plus d’un an. La poussière retombant sur les fenêtres givrées du YMCA et les cabanes à sucre sans porc du Québec, on découvre aujourd’hui que la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes seraient les deux principales valeurs (…)
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Idle No More et Lysiane Gagnon
Les Amérindiens du Canada se retrouvent en prison dans une proportion aussi forte que celle des Noirs aux États-Unis. Les Amérindiens et les Inuits sont au bas de l’échelle sociale canadienne. Comment expliquer cette pauvreté, cette misère et cette délinquance massive ? Les racistes vont attribuer cette situation à des tares génétiques. Je pense plutôt qu’elle relève de facteurs historiques et sociaux.
Il ne faut pas mettre tous les autochtones dans le même sac. Les Inuits ne sont pas des (…) - Points de vente
La revue À babord ! est distribuée par Messageries Dynamiques, en plus d’être disponible dans quelques librairies indépendantes. Consultez la carte ci-dessous pour trouver le point de vente le plus près de chez vous :
Alma
LIBRAIRIE HARVEY / 1055 DU PONT
Ange-Gardien
LES ENTREPRISES 235 INC / 98 ROUTE 235
Baie-Comeau
TABAGIE BONBONNIERE / 751 DE PUYJALON
TABAGIE BAIE COMEAU / 162 LA SALLE
Baie St-Paul
DEP. PH MENARD / 46 LECLERC
Beaconsfield
SUPERMAG / 50 ST. CHARLES (…) - L’Association des travailleurs grecs du Québec. Un demi-siècle de lutte
L’Association des travailleurs grecs (ATGQ) souligne ses 50 ans d’activités ! C’est chez elle que nous a reçu·es madame Irène Fournaris, une femme fière et forte de 76 ans. La militante de l’ATGQ nous raconte l’histoire de cette association, entremêlée à la sienne.
- Mobiliser pour un quartier chinois inclusif
L’histoire du quartier chinois de Montréal remonte à plus de cent-quarante ans. Une maison, un refuge pour plusieurs communautés, le quartier a vu les changements s’accélérer dans les dernières années. Après la pandémie de COVID-19 qui a durement malmené sa vie culturelle, ses commerces et ses institutions, un essor rapide de la spéculation immobilière a forcé la communauté du Chinatown à lutter pour la préservation de son héritage afin de pouvoir y construire un avenir. À bâbord ! est allé à la rencontre de deux militant·es afin de dresser un portrait sommaire des gains et des défis auxquels fait face la lutte pour sauver le quartier chinois.
Propos recueillis par Caroline Brodeur et Samuel Raymond.
- La NUPES devant la présidentialisation du régime français
Les élections législatives françaises, devenues l’objet d’un « troisième tour » visant à faire élire Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, n’ont pas permis à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) d’obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Cette alliance historique des trois gauches en France a tout de même permis de combattre la présidentialisation du régime français, et d’envisager une reparlementarisation de ses institutions.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Politique de la nuit
Alors que les nuits montréalaises sont largement reconnues par la richesse de la scène musicale underground, la Ville peine à déployer les moyens pour protéger la vie nocturne et développer son économie. Entrevue avec Mathieu Grondin, porte-parole de l’organisme sans but lucratif MTL 24/24.
- Organisation syndicale. « Bats-toi ou meurs »
Puisque les travailleuses et travailleurs sont de plus en plus isolé·e·s, que le capitalisme sauvage menace les gains syndicaux obtenus par la lutte et que les milieux de travail traditionnels regroupant tous les salarié·e·s au même endroit sont de plus en plus rares, le syndicalisme doit adapter ses tactiques.
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [6], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Au coeur de la prison. Le Front de libération des femmes du Québec
En mars et avril 1971, à la prison Tanguay, les militantes du Front de libération des femmes (FLF) ont vécu avec les prisonnières de droit commun une expérience de solidarité féministe unique dans nos annales. En plus de réaliser un travail de conscientisation féministe et de défense des droits des prisonnières, elles ont tissé avec elles de profonds liens de confiance et de sororité sociale et politique. Retour sur une lutte peu ordinaire tombée dans les limbes de l’Histoire.
- Les luttes antiracistes, des luttes contre l’effacement
« Encore aujourd’hui, on continue à associer les luttes antiracistes à l’immigration récente, comme si ces dernières étaient condamnées à un éternel recommencement. Plusieurs événements restent mal documentés et ne sont quasiment jamais évoqués dans les livres d’histoire. »
Alexander Grant
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- La poète et le bum
On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.