Dossier : Bouger des montagnes. Les Laurentides engagées !
Exploitation de l’uranium
Dès sa formation en 2006, le comité Uranium de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL) a milité en faveur d’un moratoire permanent contre l’exploration et l’exploitation de l’uranium dans les Hautes-Laurentides et sur tout le territoire du Québec.
Les membres de l’APEHL ont mis en lumière un problème de santé publique encore méconnue dans la région, celui du radon domiciliaire, un sous- produit de la désintégration de l’uranium présent dans les régions riches en uranium. Un projet pilote de traçage du radon a été effectué par Santé publique Laurentides et quelques municipalités des Hautes-Laurentides (Lac-des-Écorces, Chute-Saint-Philippe, Lac-Saint-Paul). Le résultat montre que, dans certaines localités, une maison sur deux est contaminée.
En 2015, un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’est rangé aux arguments des citoyen·ne·s, proposant un quasi moratoire sur l’ensemble de l’industrie uranifère partout au Québec : « Le gouvernement du Québec pourrait décider de suspendre temporairement ou de façon permanente l’exploitation de l’uranium. Mais les effets potentiels d’une telle décision sur les plans juridique et économique lui commandent d’éviter toute précipitation afin de réduire au minimum les coûts d’une telle stratégie ».
Grenville−sur−la−Rouge
C’est maintenant au tour de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge de goûter à la médecine intimidatrice de l’industrie extractive. L’entreprise Canada Carbon souhaite y exploiter une mine de graphite et de marbre à ciel ouvert. Ces luttes sociales et environnementales sont l’expression même de la persévérance, de la ténacité et de la solidarité des citoyennes et citoyens qui veulent conserver un environnement durable pour eux et pour les prochaines générations des Laurentides et dans toutes les régions.