PPP : étude de cas # 2
Victoriaville : cols bleus 1, PPP 0
par Claude Rioux
Un entrepreneur privé, flairant probablement le vent libéral, a déposé début 2004 une soumission de 245 000 $ à la municipalité pour l’entretien des 2 millions de m2 de pelouse de Victoriaville. Le maire, Roger Richard, tenté de succomber à la mouvance du tout-privé, décide pourtant de faire confiance aux salariés de la ville pour une autre saison estivale, histoire d’évaluer qui coûte moins cher. « En autogestion complète, les employés ont pu décider comment, quand et avec quels équipements, ils s’acquitteraient de leur tâche. » Le verdict est tombé le 12 décembre dernier : il en a coûté 242 582 $ à la ville pour la tonte de ses parterres. « Qu’est-ce que ça donne, s’interroge le maire, de maintenir ces opérations dans le secteur public ? [...] La fierté du travail bien fait et le respect que la population peut développer à l’égard des employés, ça n’a pas de prix. »