Économie en crise
Lexique financier
Subprime
Ne signifie pas en dessous du taux de base (prime rate), mais bien des crédits hypothécaires accordés à des gens dont le niveau de revenus ou l’historique de crédit leur auraient fermé la porte des banques ordinaires. Ces prêts comportaient souvent des intérêts plus élevés que la moyenne.
Freddie Mac et Fannie Mae
(Federal Home Loan Mortgage Corporation et (Federal National Mortgage Association)
Sortes de banques états-uniennes, créées à l’origine par le gouvernement dans le but d’aider les gens moins aisés à accéder à la propriété. Ces banques étaient donc destinées à prêter à des clients qui constituent des risques supérieurs comparés aux clients hypothécaires normaux des banques, ce qu’on a appelé par la suite des subprimes.
Titrisation
Processus par lequel une entreprise prend une série de ses actifs (comptes à recevoir, incluant les hypothèques ou d’autres types de créances) et les vend en paquets sur le marché. Techniquement ces titres ne lui appartiennent plus, ce qui donne deux avantages à l’entreprise qui se livre à cette opération : 1. elle reçoit de l’argent neuf, 2. elle enlève ces actifs de son bilan et ainsi elle a l’air d’utiliser moins d’actif pour générer son profit (ratio du profit sur actifs).
Produits dérivés
Ce sont des produits financiers parasites d’un autre produit de base. Par exemple, un contrat de change à terme est souvent la résultante d’une transaction sur les marchés internationaux des biens impliquant un paiement à une date ultérieure. Ce contrat peut être revendu des dizaines de fois avant son échéance. Ces produits, fort nombreux, ont en commun de spéculer sur la valeur future de quelque chose : une unité monétaire, une denrée de base, un titre, etc. Ils se rattachent donc à ce qu’on appelle généralement la spéculation.
Spéculation
Jouer sur la valeur future. Les prix en général ont augmenté de beaucoup leur volatilité dans les dernières décennies (regardons simplement le prix de l’essence depuis un an). En conséquence, il est devenu courant de jouer sur la valeur future de ces biens. C’est l’exemple typique de l’économie-casino. Cette spéculation fait augmenter le prix des produits, elle est même une des raisons fondamentales de la crise alimentaire qui a précédé la crise financière.
Stock option
Droit d’acheter des actions futures à un prix fixé d’avance. Ce droit accordé aux administrateurs constitue un incitatif pour augmenter la valeur marchande des actions.
Hedging
Opérations de couverture. C’est-à-dire qu’une transaction réelle est doublée d’une transaction spéculative dans le but de garantir la valeur d’une monnaie à une date donnée.
Hedge Fund
Fonds hautement spéculatif constitué de titres représentant des instruments de couvertures ou produits dérivés.
Papiers commerciaux
Traduction littérale de Commercial Paper qui devrait se dire Effet de commerce en français. Il s’agit d’un terme générique recouvrant un ensemble de titres très liquides. Dans le cas qui nous intéresse, ce sont des créances qui ont été titrisées. On demande au gouvernement de racheter les plus risquées maintenant qu’il n’y a plus de risque, c’est-à-dire qu’on est certains qu’elles ne seront pas remboursées. Gageons que dans le cas contraire, on plaiderait plutôt pour une réduction d’impôts pour ces revenus.
Ratios financiers
L’évaluation de la valeur des titres se fait notamment avec un instrument qu’on appelle des ratios financiers. Il y en a toute une série qui est généralement utilisée. Donc, les entreprises vont chercher à améliorer leur ratio.
Rendement des actifs
Avoir un profit X est une chose, mais si une firme réussit cela avec deux fois moins d’actifs (donc d’argent investi) que l’autre, elle est beaucoup plus performante si elles oeuvrent dans le même secteur, évidemment. Donc, si l’entreprise par la titrisation sort des actifs de son bilan, elle améliore le rendement de ses actifs et il lui sera plus facile alors de vendre ses titres sur le marché, on lui accordera une meilleure cotation.
Cotation
Notes accordées par de grandes agences (Moody’s, Standard and Poor, Dominion Bond Rating, etc.) aux émetteurs de titres sur le marché quels qu’ils soient (pays, entreprises d’État ou entreprises privées ouvertes). Meilleure est la cotation, moins le risque sera considéré comme important et moins cher la firme devra payer pour son capital (actions, obligations ou autres emprunts).