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Articles (72)
- Prolétaires de tous les jeux, unissez-vous !
Games Workers Unite Montréal est une organisation locale s’inscrivant dans le mouvement mondial Games Workers Unite (GWU). À bâbord ! s’est entretenu avec eux pour discuter de la situation au Québec. Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- Le projet de loi 39 doit être corrigé pour que tous les votes et toutes les personnes comptent
La présente lettre a été déposée à la Commission des institutions dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin. Du 22 janvier au 6 février 2020, la Commission a entendu 24 organisations et 12 personnes dans le cadre de 5 jours d’auditions et elle a reçu 46 mémoires et documents. L’étude détaillée du projet de loi 39 devrait débuter dans les prochaines semaines.
- Les stages rémunérés, c’est CUTE !
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
- L’Égypte, 2 ans plus tard
Vendredi dernier, 25 janvier, c’était le deuxième anniversaire des manifestations égyptiennes de 2011, qui mèneraient ultimement à la chute d’Hosni Mubarak. Vous le savez peut-être, les Égyptien.ne.s protestent à nouveau depuis quelques jours, au point l’état d’urgence a été décrété par le successeur de Mubarak, Mohamed Morsi, dans 3 régions du pays.
Sans avoir fouillé assidûment la couverture médiatique québécoise et radio-canadienne de la situation en Égypte depuis deux ans, il me semble (…) - Droit d’auteur ? Oubliez l’auteur
L’automne 2011 s’annonce chaud à Ottawa pour le secteur culturel. Outre l’impact que la lutte au déficit ne manquera pas d’avoir sur les arts et la culture en général, on assistera vraisemblablement dès la rentrée parlementaire au dépôt d’un nouveau projet de loi sur la Loi sur le droit d’auteur.
- Les travailleuses et les travailleurs agricoles saisonniers au temps de la pandémie de COVID-19
Au Canada, plusieurs travailleurs·euse·s (im)migrant·e·s subissent de la discrimination. C’est le cas, entre autres, des travailleurs·euse·s étranger·ère·s agricoles, qui arrivent au Canada en provenance du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes à travers le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET). La situation s’est aggravée en 2020, avec la pandémie.
- Réforme du mode de scrutin. Recette pour le statu quo
Le 25 septembre dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 39 pour un nouveau mode de scrutin, respectant ainsi partiellement son engagement électoral. Partiellement, parce qu’il ne livre pas ce à quoi le premier ministre Legault s’était engagé, tant pour le processus que pour le contenu. Où en sommes-nous cinq mois plus tard ?
- Émanations fugitives
En Gaspésie, la lutte contre l’exploitation pétrolière s’organise. L’occupation du site Galt de la compagnie Junex par des militant·e·s masqué·e·s et soutenu·e·s par le camp de soutien établi sur la route de Murdochville le montre. Ces actions remontent à l’annonce du gouvernement du Québec d’annuler toute exploration pétrolière sur l’Île Anticosti.
- La dette et les générations
Avec la tournée de fausse consultation du ministre des Finances portant sur le remboursement de la dette, toute une série d’associations se sont créées pour proposer plus d’équité intergénérationnelle. Or, prétendre que la dette est un problème intergénérationnel, c’est prétendre que la dette qu’auront à payer les membres de la nouvelle génération leur est laissée sans compensation et que ceux qui l’on menée à ces extrêmes, les éternels « boomers », n’ont rien fait d’autre que d’endetter la nation pour se payer de petites satisfactions fugaces et satisfaire leurs caprices du moment. La situation me semble assez différente pourtant.
- Gouvernance néocoloniale et discriminations raciales
La pandémie a mis en lumière les difficultés à combler les postes nécessaires au travail agricole estival sans faire appel aux travailleur·euse·s migrant·e·s. Essentiel·le·s à notre agriculture, ils et elles se retrouvent pourtant dans des conditions d’exploitation sans réelle possibilité de défendre leurs droits.
- Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [1].
- Refonte de la taxation scolaire. Une réforme qui en prépare une autre ?
En labourant les terres caquistes afin d’« alléger le fardeau fiscal des contribuables », le gouvernement Couillard prétend s’attaquer à diverses iniquités fiscales par sa réforme du modèle de taxation scolaire. Or, bien plus qu’un enjeu technique et électoral, cette réforme a une portée politique et idéologique notable.
- Le diable est dans les détails
Personne n’est contre la vertu. La participation publique (PP) aux décisions collectives concernant les grands projets est aujourd’hui devenue une évidence. Ce nouvel « impératif délibératif [2] » est intégré à la nouvelle gouvernance et l’acceptabilité sociale est son mantra. Mais qu’en est-il ? Doit-on se méfier de la démocratie participative ? Connaît-on les effets contre-intuitifs de plusieurs expériences québécoises ? Rapide survol du côté sombre de la PP et de quelques pièges tendus à la démocratie participative.
- Accord Canada / Union européenne
Après quatre ans et demi de négociations, le gouvernement Harper a annoncé en grande pompe, en octobre dernier, une entente de principe pour un accord commercial entre le Canada et l’Union européenne. Le gouvernement Marois a appuyé avec enthousiasme ce qui a été présenté par les conservateurs. La machine à propagande s’est actionnée à pleine puissance pour vanter les bienfaits de l’entente.
- La reine et le saumon
Mani-Utenam, octobre 2012. Nous sommes sur la route 138 qui mène au chantier de La Romaine, le dernier grand projet hydro-électrique québécois qui consiste à harnacher une rivière à saumon du territoire traditionnel innu, le Nitassinan. Un groupe de militant·e·s bloque le passage des camions en direction du chantier d’Hydro-Québec, poursuivant les actions politiques menées à l’encontre de ce projet par les Innu·e·s depuis 2008. Des enfants, des dames âgées, des adolescent·e·s, quelques (…)
- Les traités bilatéraux d’investissement
La fin des années 1990 a été marquée, entre autres, par la lutte contre l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI). Des gens de partout dans le monde trouvaient inacceptable qu’en vertu de cette éventuelle entente, des compagnies puissent poursuivre des gouvernements si ceux-ci adoptaient des politiques qui ne leur convenaient pas. Si bien que l’AMI a été rejeté. Mais personne n’a pu vraiment sabrer le champagne. L’AMI se retrouvait ailleurs, dans le fameux chapitre 11 de l’ALÉNA. Et aujourd’hui, surgissent de partout des traités bilatéraux qui sont des copies conformes de cet AMI détesté.
- One Big Union ! L’IWW et le courant syndicaliste révolutionnaire au Québec
Du 2 au 4 septembre dernier, une centaine de délégué·e·s provenant d’un peu partout en Amérique du Nord se sont réuni·e·s à Montréal pour participer au congrès du Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs, mieux connu sous le nom des Industrial Workers of the World (IWW). Loin d’être anecdotique, la tenue de cette rencontre témoigne d’un regain d’intérêt pour les pratiques syndicales combatives et les modes alternatifs d’organisation reposant sur la démocratie directe et l’autogestion. Retour sur un pan méconnu de notre histoire ouvrière.
- De l’insurrection au parlementarisme
Tommy McKearney est né en 1952 en Irlande du Nord. Il est issu d’une famille qui a une longue tradition républicaine. Ses deux grands-pères ont combattu dans la guerre d’indépendance (1919-1921) et la guerre civile (1922-1923). Trois de ses frères sont morts durant le conflit nord-irlandais : deux en service commandé pour l’IRA, le troisième, malgré qu’il n’ait jamais été membre de l’IRA, a été assassiné par des paramilitaires protestants. Le 9 août 1971, au lendemain de l’introduction de la politique d’internement, Tommy McKearney décida de joindre l’IRA provisoire. Il deviendra rapidement l’officier commandant de la brigade d’East Tyrone. Arrêté en 1977, il fut condamné à la prison à vie. Dès son arrivée en prison, il participa avec des centaines d’autres républicains au blanket protest et au dirty protest pour obtenir le statut de prisonnier politique. En 1980, après trois ans de lutte sans résultat, il prit part avec six autres volontaires à la première des deux grèves de la faim menées par les prisonniers républicains. Afin d’éviter la mort d’un des grévistes, la grève fut levée après 53 jours, avant qu’un accord officiel n’ait été conclu, ce qui mena à la seconde grève de la faim, dirigée par Bobby Sands. À sa sortie de prison en 1993, en désaccord avec l’orientation prise par le Sinn Féin, il fonde avec d’autres républicains l’Irish Republican Writers Group (IRWG) et la revue Fourthwrite (for a democratic socialist republic) afin de donner une voix à la gauche républicaine. Aujourd’hui, il est journaliste pigiste et organisateur syndical pour l’Independent Workers Union. Ses articles peuvent être consultés sur son site [3]. Il se décrit toujours comme un républicain socialiste. Il vient de publier The Provisional IRA : From Insurrection to Parliament (Pluto Press, 2011, 236 p.). C’est à cette occasion qu’À bâbord ! l’a rencontré.
- Against Cultural Appropriation
Entrevue originale de l’article "Contrer l’appropriation culturelle" du dossier RÉSISTANCES AUTOCHTONES, dans le numéro 54 de la revue.
- L’optimisme gouvernemental
À en croire un document du gouvernement québécois, tout va bien en matière de travail au Québec cette année ! Voyez le document ci-contre. Regardons-y de plus près et vérifions si l’enthousiasme du gouvernement est justifié…
- Des tarifs pour subventionner une énergie fossile, décrète la CAQ
Depuis plus de 40 ans, les scientifiques sonnent l’alarme sur la crise climatique. Récemment, nous avons appris que la Régie de l’énergie accepte que les clients d’Hydro-Québec compensent la perte financière estimée à 400 millions de dollars à son concurrent, Énergir, pour sa contribution à la réduction des gaz à effet de serre.
- La culture sous le choc de la pandémie
Les conditions déplorables de vie et de soins dans les CHSLD, conséquences directes de la mauvaise gestion des gouvernements provinciaux des dernières décennies, font l’objet d’analyses nombreuses et de sentiments d’indignation très forts. Devant une situation aussi préoccupante, particulièrement en temps de pandémie, une réflexion et un réaménagement radical des soins de santé au Québec s’imposent. Pourquoi alors dans un tel contexte, et devant d’autres enjeux sociaux criants, écrire un éditorial sur l’importance de la culture ?
- Faire des milliards avec l’éducation
Connaissez-vous Bertil Hult ? Selon le magazine Forbes, il s’agit d’une des personnes les plus riches du monde. Sa richesse extraordinaire (évaluée à 4 milliards$) lui vient d’entreprises spécialisées en éducation. Elle est la preuve tangible que le commerce des services de l’éducation peut devenir une affaire particulièrement fructueuse, aux dépens de l’école publique.
- Virée au centre du monde. Entretien avec Emmanuelle Walter
À l’été 2015, la journaliste Emmanuelle Walter a eu le bonheur de faire la route de la Baie-James avec le député néo-démocrate Romeo Saganash. De son expérience, elle en a tiré un livre, Le centre du monde – une virée en Eeyou Istchee Baie-James avec Romeo Saganash, qui nous instruit sur la réalité des Cris du Québec.
- Atmosphères de fin du monde
Parvenues à la maturité littéraire et comptant à leur crédit une œuvre consistante, Catherine Mavrikakis et Ying Chen, évoquent, dans leurs romans récents, la fin d’un monde, le nôtre, qui court à sa perte, victime paradoxale de ses conquêtes et de ses exploits apparents qui masquent une vision du monde profondément mortifère.
- Notre système de santé sous la loupe
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Pour l’instruction des filles
Voici la seconde partie d’un entretien avec Mme Monique Béchard. Dans la première partie, nous retracions le parcours singulier de Mme Béchard, de son enfance à l’obtention de son doctorat de psychologie en 1947. Elle nous raconte ici ce qui l’a amenée, parallèlement à ses études et à son travail, à écrire différents articles promouvant l’instruction des filles à une époque où les « écoles ménagères » étaient valorisées par le haut clergé et le gouvernement d’alors.
- Esquisse du Forum social mondial de Tunis
Après les débuts enthousiastes des Forums sociaux mondiaux (FSM) de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003, cet espace de dialogue et de réflexion a été régulièrement remis en question, et ce, de manière de plus en plus pressante. Ses détracteurs en critiquent l’absence de résultat « concret » ou plus « politique », ce qui voudrait pourtant souvent signifier de contredire la démarche et les principes fondamentaux des Forums, à savoir : des espaces ouverts, non hiérarchiques, qui s’ancrent dans la diversité des luttes, basés sur l’auto-organisation et l’autogestion, pour s’opposer en particulier au néolibéralisme et à l’impérialisme.
- Confessions d’un cassé : la fierté du pauvre
Confessions d’un cassé, Pierre Lefebvre, Montréal, Boréal, 2015, 168 p.
- Mouvements politiques des Inuit*
En 1975, Lisa Koperqualuk travaillait au Conseil communautaire de Puvirnituq comme étudiante. Cet été-là, on ne parlait que de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ). Mais les Puvirnitumiut, avec les Inuit* de Ivujivik et la moitié du village de Salluit, décidèrent de ne pas signer cette Convention. Cette prise de position était l’expression d’un mouvement d’autodétermination des Inuit initié dans cette région bien avant la Convention. Lisa Koperqualuk revient sur l’historique de ce mouvement, ses protagonistes et les enjeux qu’il a soulevés. Et sur le fait que, 40 ans plus tard, malgré tous les efforts des Inuit du Nunavik, l’autodétermination politique réelle n’est toujours pas une réalité.
- Rien de moins qu’une expropriation populaire
Un courant porteur d’alternatives autonomes s’élargit à travers le monde. Peu visible dans les médias de masse, rejetant la politique traditionnelle, il lutte contre la mainmise du capitalisme mondialisé qui souhaite faire des rapports sociaux et de la vie humaine une simple marchandise. L’action du centre social autogéré de Pointe-Saint-Charles s’inscrit dans cette perspective : résister et construire une autre vie.
- Peut-on encore vivre de son art ?
Il devient de plus en plus difficile aujourd’hui de gagner sa vie par un travail d’artiste. Nos sociétés archi fonctionnelles arrivent difficilement à intégrer une matière aussi insaisissable et imprévisible que l’art à ses structures économiques. L’archivage illimité et l’accès gratuit à d’innombrables oeuvres sur Internet permettent au public de cueillir des chefs-d’oeuvre en série, sans penser aux intérêts de ceux et celles qui les ont conçus. Dans cette abondance, il y aura toujours des artistes prêts à travailler pour moins, dans le but de se faire connaître.
- Wild Canada Show
If we don’t use our land, we’re gonna lose it.
Theresa Spence,
Chef de la réserve d’AttawapiskatLa télévision d’État canadienne a proposé en janvier dernier aux citoyens de sa monarchie cathodique une série de quatre épisodes, en version française et anglaise, portant sur la situation actuelle des peuples autochtones du Canada. L’objectif de 8e feu, tel qu’annoncé par le diffuseur : « Montrer pourquoi il est urgent de rétablir la relation que le Canada entretient depuis 500 ans avec les peuples autochtones, enlisés dans le colonialisme, les conflits et le déni. »
- Avocasseries
De nos jours, les avocats triomphent. La justice impose des procédures semblables à d’interminables labyrinthes dont ils sont les guides obligés. Les ententes avec les grandes entreprises se concluent en contrats volumineux au langage obtus qu’eux-mêmes parviennent mal à décrypter. Leur salaire grimpe à la mesure de la confusion des textes qu’ils créent et interprètent à n’en plus finir. Les citoyens, quant à eux, non seulement y perdent leur latin, mais aussi l’accès à une justice qui devrait les protéger.
- Se libérer du travail
En Occident, dans la foulée de la révolution industrielle, le travail est devenu notre voie de salut, l’outil par lequel l’émancipation devient possible. Cette grande confiance dans les vertus libératrices du travail sera bien sûr soutenue par les promoteurs du capitalisme, mais également partagée par plusieurs de ses opposants, et ce, jusqu’à aujourd’hui. Or, l’utopie du travail est périmée. La gauche du XXIe siècle, et notamment la gauche syndicale, doit apprendre à s’en détacher si elle veut être en mesure d’affronter les défis présents et à venir.
- Diversité et croissance des modèles atypiques d’organisation du travail
Depuis la révolution industrielle jusque dans les années 1970, le modèle prédominant d’organisation du travail a gravité autour de ce qu’il est convenu d’appeler l’emploi traditionnel ou classique, c’est-à-dire celui qui est caractérisé par une relation de travail binaire, à temps complet, pour un seul employeur, pour une durée indéterminée, s’étendant parfois sur toute la vie et s’exerçant sur les lieux de travail de l’employeur. Puis, se sont développées et multipliées diverses formes d’emploi s’écartant de ce modèle fondé sur l’unicité d’employeur et de lieu et sur la continuité dans le temps.
- BDS ou la résistance pacifique palestinienne
La terrible réalité de la situation sur le terrain en Palestine occupée fait du boycott total d’Israël et des institutions complices non seulement une obligation morale, mais aussi une nécessité politique urgente pour empêcher le génocide et une explosion incontrôlable de l’ensemble du système géopolitique moyen oriental. - Omar Barghouti [4]
- Halte au pillage
L’immense territoire du Québec regorge de ressources naturelles et leur exploitation constitue depuis longtemps une part importante de notre économie. Mais au-delà du PIB et des profits gargantuesques des entreprises (nationales ou transnationales) qui « valorisent » nos richesses naturelles, l’histoire nous rappelle qu’il faut mettre quelques bémols sur les avantages que les populations locales ont pu en tirer, que l’on pense aux années Duplessis durant lesquelles le fer de la Côte Nord (…)
- FTQ et Fonds de solidarité
Quelques semaines à peine après le scandale de son voyage en bateau avec l’homme d’affaires Tony Acurso, personnage qui, rappelons-le, a bénéficié d’importants investissements du Fonds de solidarité, le président de la FTQ Michel Arsenault a refait les manchettes en annonçant le soutien financier du FSTQ à Pierre Karl Péladeau en tant que partenaire pour l’achat du Canadien de Montréal, au moment où les syndiqués de la CSN sont en lock-out. On ne parle pas ici de sauver des emplois, mais d’investir pour augmenter le rendement aux actionnaires.
- Pour les syndiqués précaires congédiés : quel recours ?
Précarisation des travailleurs et travailleuses, protection contre le congédiement, arbitrage ou tribunal et contenu implicite des conventions collectives. Voici les ingrédients du mélange à gâteau qui sera servi à la Cour suprême sous peu. Les juges laisseront-ils les travailleurs et travailleuses sur leur appétit ?
- Le Journal de Montréal du père au fils
Après avoir imposé aux syndiqués du Journal de Québec un lock-out qui a duré 16 longs mois, Quebecor de Pierre Karl Péladeau s’attaque maintenant férocement aux quelques 250 syndiqués de bureau et de la rédaction du Journal de Montréal. Quel est le règlement intervenu à Québec ? Quelles sont les concessions du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal refusées par Quebecor qui a préféré le lock-out ? Comment comprendre cette guerre en « relations » industrielles ?
- Un enjeu capital
La question des paradis fiscaux et judicaires a été une fois de plus ramenée dans l’actualité par deux scandales récents. La crise financière que nous traversons a été causée en grande partie par la multiplication de produits financiers toxiques, dont de très nombreux transigent par les paradis fiscaux. En Allemagne, un réseau d’évasion fiscale via le Lichtenstein, au service de quelques richissimes privilégiés, a causé des pertes d’environ 4 milliards d’euros en revenus fiscaux. Plus que jamais, il semble urgent d’intervenir contre ces espaces de non-droit que sont les paradis fiscaux.
- Fiscalité équitable
Il semble évident qu’un des plus graves problèmes affectant l’ensemble de la planète est la croissance des inégalités. Tous les indicateurs le confirment : celles-ci s’accentuent toujours davantage et les énormes disparités entre les riches et les pauvres créent un gouffre infranchissable, une incompréhension toujours plus grande et, surtout, encore et toujours plus d’injustice. À ces inégalités correspond un désengagement toujours plus grand de l’État qui, en se privant volontairement de (…)
- Hôpital de Brampton en Ontario
En juillet 2007, le William Osler Health Centre de Brampton en Ontario inaugurera le premier centre hospitalier PPP à entrer en service au Canada, avant ceux du Royal Ottawa Hospital (ROH) et d’Abbottsford en Colombie-Britannique. Lancé en 2001 par le gouvernement conservateur d’Ernie Eves (successeur de Mike Harris), l’appel d’offres pour la construction en mode PPP du nouvel hôpital de Brampton a été remporté par le consortium Healthcare Infrastructure Company of Canada (HICC) dirigée par (…)
- Les innovations de l’ALÉNA
L’ALÉNA constitue le fer de lance d’une politique inédite de libre-échange que les États-Unis ont inaugurée par l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis (ALÉ), entré en vigueur en 1989. L’ALÉNA comporte des innovations majeures par rapport aux autres traités de la sorte, comme le Marché commun européen ou le Mercosur (Marché commun de quelques pays d’Amérique du Sud). Ces innovations, qui entraînent à la longue un bouleversement des valeurs et des structures sociales, demeurent le plus (…)
- C’est la lutte fiscale
L’État-clochard ne se connaît plus d’ambition ni d’autorité. Les motivations ayant jadis présidé à l’élaboration des infrastructures et institutions publiques — l’élaboration d’un bien commun garanti par l’État — ont été perdues de vue. Ces dernières se sont donc érodées. Le principal symptôme de cette impuissance se révèle l’incapacité du fisc à faire autorité auprès des puissances financières.
- Denis Robert et l’affaire Clearstream
Qui est Denis Robert ? Avec 200 visites de huissiers à son domicile, 30 poursuites judiciaires en cours totalisant six millions d’Euros réclamés pour dommages et intérêts, il semble bien qu’on ait affaire ici à un dangereux criminel ou à un escroc de grande envergure. Quels sont donc les crimes imputés à monsieur Robert ? Et qui est-il vraiment ? Un écrivain dans le monde de la finance.
- Le Cirque du Soleil et ses travailleurs
En novembre dernier, le Cirque du Soleil (CdS) annonçait triomphalement qu’il présenterait à compter de 2007, et ce pour une période minimale de quatre ans, un tout nouveau spectacle d’hiver au Madison Square Garden, signe tant attendu d’un possible ancrage de la compagnie à New York. Comme l’indiquait récemment une lettre ouverte au Devoir intitulée « Le syndrome de l’ogre » [5], le CdS semble « devenu un animal vorace à l’appétit insatiable » : association avec la firme CKX et sa filiale Elvis Presley Enterprises, association avec Apple Corps Ltd — la compagnie des Beatles —, et création en 2006 du spectacle Love (cinquième spectacle à Las Vegas), inauguration prochaine de trois nouveaux spectacles permanents à Tokyo, Macao et Londres, lancement d’un énième spectacle de tournée ce printemps à Montréal… Une entreprise peut-elle devenir une multinationale du divertissement et continuer de croître à un rythme sidérant année après année sans que personne n’en paie le prix ?
- Les chars soviétiques contre le socialisme
Le Printemps de Prague était en grande partie une crise de déstalinisation retardée. Ce processus de libéralisation relative des dictatures bureaucratiques et de règlement de comptes limité avec la terreur stalinienne a eu lieu en 1956, de manière plus ou moins explosive, dans la plupart des pays du camp soviétique à la suite de la dénonciation de Staline par Khrouchtchev lors du XXe Congrès du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS).
- Femmes autochtones disparues
824. C’est le nombre de femmes autochtones disparues ou tuées depuis la fin des années 1980 d’après une recherche parue en 2013. Le rapporteur spécial de l’ONU, James Anaya, parle d’une véritable « épidémie ». Au Canada, une femme autochtone court cinq fois plus de risque qu’une femme non-autochtone de mourir de mort violente. Devant l’inertie du gouvernement, de la police et des institutions, des femmes autochtones et leurs allié·e·s s’organisent.
- Syndiquer les travailleur·euses autonomes
Le Syndicat associatif des travailleur·euses autonomes du Québec (S’ATTAQ) se consacre à la défense des droits des travailleur·euses autonomes. Quels sont les enjeux propres à cette condition d’emploi bien particulière, et quelles sont les stratégies d’organisation de S’ATTAQ ?
Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- La guerre des mineurs en Virginie-Occidentale
Dans son nouveau roman Frères insoumis, l’essayiste et romancier Claude Vaillancourt raconte l’histoire vraie d’une lutte syndicale épique ayant opposé, en 1921, des travailleurs des mines de la Virginie-Occidentale à une partie patronale particulièrement brutale. Nous avons discuté avec l’auteur, qui est aussi membre du collectif d’À bâbord !.
Propos recueillis par Isabelle Bouchard
- Sommaire du numéro 96
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- Un militantisme intersectionnel en éducation
L’univers parasyndical québécois s’est enrichi récemment d’un nouveau regroupement, celui des Travailleuses et Travailleurs Progressistes de l’Éducation (TTPE). À bâbord ! a tenu à discuter, avec des membres fondatrice·teur·s, des motivations qui ont contribué à la création des TTPE. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Changements climatiques. Échec des négociations et nouvelles rébellions
Chaque mois de novembre, nous espérons beaucoup de la préparation de la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et puis, à la déception générale, la nouvelle tombe : nous poursuivons notre inéluctable course vers l’extinction.
- Trump, l’Alt-Right et la résistance
L’administration Trump est l’une des plus réactionnaires de l’histoire des États-Unis. Le milliardaire-président a promulgué une série de décrets ciblant les musulman·e·s, les immigrant·e·s, les femmes et plusieurs autres groupes opprimés. Ces mesures sont non seulement rétrogrades, elles ont aussi permis d’ériger un écran de fumée pour accélérer la déréglementation de l’économie américaine au seul bénéfice de la classe capitaliste.
- Frite alors ! - Petite histoire d’un syndicalisme solidaire et combatif
Fondé aux États-Unis en 1905, le Syndicat industriel de travailleurs et travailleuses (SITT, plus connu sous son acronyme anglais IWW) a des racines profondes dans l’histoire industrielle nord-américaine. Prônant un syndicalisme de solidarité, il s’inscrit à contre-courant de la pratique contemporaine.
- Comment organiser la gauche syndicale ?
Dans le cadre du Forum social mondial 2016, Lutte commune a tenu trois ateliers intimement liés aux enjeux contemporains du syndicalisme québécois. L’un de ces ateliers cherchait à s’inspirer d’expériences enrichissantes, à l’échelle occidentale, en matière de rénovation par le bas de la vie syndicale et d’un épanouissement du courant « syndicalisme de combat » en son sein. Cet atelier, animé par Philippe de Grosbois, donnait la parole à deux invités : Natasha Carlsen (syndicaliste de Chicago) et Bruno-Pierre Guillette (syndicaliste du Québec). La première nous a expliqué l’origine, le fonctionnement et l’effet des Caucus of Rank and File Educators (CORE) dans le monde syndical américain ; le second a offert le même type d’explications à propos du National Shop Stewards Network (NSSN) au Royaume-Uni.
- Nouvelles perspectives d’agitation contre l’austérité
Vraiment, qu’y a-t-il de nouveau dans les formes de mobilisation qui se déploient depuis 2014 ? À partir de Montréal, nous exposerons quelques aventures de réseautage et les espoirs déçus qui s’en sont suivis. Tout en présentant une cartographie éclectique de ce qui bouge, a bougé ou bougera, nous insisterons sur le syndicalisme stratégique, lequel nous paraît un peu nouveau. Nous parlerons surtout du point de vue de l’enseignement supérieur.
- Toujours plus précaires
Cela fait plus de 30 ans que les militant·e·s et les chercheurs·euses documentent la vulnérabilité accrue et l’exploitation engendrées par les Programmes de travailleurs étrangers temporaires (PTET) au Canada.
- L’éducation populaire menacée
À bâbord ! : M. Bélanger, professeur à l’UQAM, vous êtes spécialiste de l’éducation aux adultes et de l’éducation populaire. Vous êtes donc particulièrement bien placé pour nous expliquer les menaces qui pèsent actuellement au Québec sur l’éducation populaire et pourquoi elle est ciblée de la sorte.
- Grève sociale : accentuer la lutte politique contre les Libéraux
La grève générale a constitué historiquement un enjeu opposant les partisans du seul recours à la grève insurrectionnelle à ceux qui voulaient conjuguer celle-ci avec une action politique révolutionnaire plus large. Georges Sorel, défenseur de la première orientation, affirmait que la grève générale était suffisante pour renverser le pouvoir. Rosa Luxembourg, au contraire, prétendait que ce moyen devait s’intégrer dans une stratégie politique d’ensemble pour mener à la révolution. Cette divergence fondamentale dans la gauche radicale a ensuite traversé le XIXe siècle et une bonne partie du XXe siècle.
- L’affaire Coca-Cola
German Gutiérrez, réalisateur d’origine colombienne, vit au Québec depuis 30 ans. Il est arrivé à Montréal après avoir étudié pendant trois ans à Paris. Il vous dira que c’est un hasard de la vie s’il s’est arrêté ici à Montréal. Il est d’abord venu au pays pour cueillir des feuilles de tabac en Ontario en vue de se ramasser de l’argent pour retourner en Colombie, il voulait faire un road trip. Après avoir travaillé dans les champs pendant 43 jours, il vient habiter à Montréal. Le road (…)
- TUAC contre Walmart
Walmart, contrairement à Costco qui vise la clientèle de la classe moyenne, s’est établi au point de départ dans les régions pauvres des États-Unis et s’adresse particulièrement aux familles qui se situent au bas de l’échelle des revenus, en leur offrant des produits à bas prix. Pour ce faire, la multinationale contraint les fournisseurs à livrer aux magasins, à des prix bas et déterminés, les marchandises prévues dans des délais fixes afin d’assurer une rotation rapide des stocks. Elle combat également toute syndicalisation, exerce un contrôle absolu sur l’organisation du travail et impose à ses employés des salaires se modulant sur le salaire minimum obligatoire, lorsqu’il y en a un. Ses travailleurs, qu’elle cherche à amadouer en les qualifiant d’associés, sont recrutés majoritairement parmi ceux qui sont marginaux dans l’économie familiale : jeunes en âge d’étudier, retraités, travailleurs précaires, etc.
- La division sexuelle du travail
Quel est le rapport entre femmes, féminisme et souveraineté alimentaire ? Au Nord comme au Sud, en ville comme à la campagne, « l’économie », l’agriculture et le gros du commerce des aliments sont encore aujourd’hui « des affaires d’hommes », des secteurs où les positions de pouvoir sont occupées par les hommes et où les femmes, leur travail et leurs revendications restent largement invisibles et dévalorisés. Pourtant, de la semence à l’assiette, les femmes jouent un rôle central dans la production, la distribution et la transformation des aliments. Les restructurations actuelles du système alimentaire mondial les affectent de multiples manières, et elles sont au cœur des luttes politiques pour la justice économique, sociale et environnementale. Regard féministe sur les enjeux de la lutte pour la souveraineté alimentaire.
- Chávez, Uribe, Sarkozy et les otages colombiens
« On ne peut m’interdire de parler avec Hugo Chávez sous prétexte qu’il a un problème avec les États-Unis ! » Ainsi s’exprimait le président français Nicolas Sarkozy [6], quelques semaines avant de recevoir, le 20 novembre, son homologue vénézuélien, bête noire de l’administration Bush. Au cœur de leurs conversations figurera la libération d’Ingrid Betancourt, franco-colombienne (d’où l’intérêt du chef de l’État français) détenue par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis 2002. Concernant cette affaire, et plutôt que de supputer à l’infini sur les possibilités de réussite, les faits qu’il convient de connaître sont relativement simples et peu nombreux.
- Une simple occupation...
Avi Lewis et Naomi Klein, The Take, Canada, 2004, 87 min, Dist. Vivafilm.
- Quelle voie politique ?
C
est une banalité de base que d
affirmer le rôle crucial du mouvement ouvrier dans tout processus de changements ou de réformes sociales. Rôle crucial ne serait-ce que par la position quoccupent les salariées dans les structures économiques et qui leur confère une arme de poids : la grève. Il est cependant tout aussi banal de constater que le monde du travail, depuis plus de vingt ans, s
est profondément transformé avec, entre autres, la prolifération des formes de travail dites « atypiques » (travail autonome, temps partiel, contractuel, etc.) et qui posent, pour les syndicats, de sérieux dilemmes en termes d`organisation et de mobilisation. - Luttes contre les mégastores
Très populaires auprès des consommateurs, les magasins à grande surface [7] suscitent de plus en plus une vive opposition chez les résidants des quartiers où leur implantation est prévue, lorsqu’ils ne sont pas dénoncés par des syndicats et autres groupes de défense des travailleurs pour les piètres conditions de travail qu’ils offrent à leurs employées. Face aux Home Depot, Loblaws et autres géants du commerce de détail, la contestation s’organise, des citoyennes se mobilisent. Parmi ces « mégamagasins », Wal-Mart est sans conteste le plus grand adversaire.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [8], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.