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Articles (51)
- Misère du journalisme
Au milieu des années 1990, Alain Accardo faisait paraître en France les résultats d’une enquête approfondie sur le journalisme. Ces travaux font actuellement l’objet d’une réédition dans un même volume intitulé Journalistes précaires, journalisme au quotidien, à paraître chez Agone (Marseille). Ce livre suit plusieurs journalistes chevronnés dans leurs pratiques quotidiennes, à l’intérieur des rédactions comme sur le terrain, pour expliquer la nature de la crise profonde à la fois d’identité, du sens et des valeurs, qui affecte aujourd’hui l’ensemble du journalisme et qui compromet la qualité d’une information plus que jamais nécessaire à la vie démocratique.
L’enquête centre l’observation et l’analyse sur le processus de précarisation croissante qui touche désormais l’emploi dans les entreprises de presse, de plus en plus soumises à la loi du marché, avec des effets le plus souvent désastreux tant au plan de l’activité professionnelle – et donc de la qualité de l’information – qu’au plan de l’existence personnelle des précaires (piges, contrats à durée déterminée, etc.). Comme le soulignent le sociologue Alain Accardo et ses amis journalistes du groupe de recherche, « on perçoit actuellement dans le journalisme les conséquences d’une évolution qui affecte plus largement une grande partie du tertiaire et tout particulièrement le secteur de la production et de la diffusion des biens symboliques, évolution caractérisée par l’émergence et le développement au sein des classes moyennes d’un “prolétariat” de type nouveau, comparable à bien des égards à l’ancien prolétariat industriel, et en même temps très différent parce que les nouveaux manœuvres, ouvriers spécialisés et autres “nouveaux pauvres” de la production symbolique sont porteurs de propriétés (origines sociales, capital culturel, dispositions, etc.) grâce auxquelles ils peuvent faire illusion, aux yeux des autres et à leurs propres yeux, et continuer à tourner indéfiniment en rond dans les contradictions inhérentes à leur position de dominants (très) dominés, à la fois victimes malheureuses, souffre-douleur révoltés et complices consentants de l’exploitation qu’ils subissent. »
Le texte qui suit est tiré de la préface de Journalistes précaires, journalisme au quotidien, écrit en collaboration avec Georges Abou, Gilles Balbastre, Christophe Dabitch et Annick Puerto.
- Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision
Brigitte Le Grignou, Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision, Paris, Economica, coll. « Etudes politiques », 2003
Et si la télévision n’aliénait pas ses téléspectateurs de manière aussi univoque que ne le croit la critique classique ? Cette interrogation traverse le livre de Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’Université Paris-Dauphine largement nourrie des apports de la sociologie de Pierre Bourdieu. Elle y présente une synthèse de ce qu’on appelle (…) - Sommaire du numéro 103
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Tous les détails ici !
- Luttes autochtones
Catherine Tremblay a séjourné du 25 mai au 25 novembre 2015 au Guatemala, dans le cadre d’une mission de Projet accompagnement Québec Guatemala. Elle y a accompagné les communautés autochtones locales dans leur combat pour la reconnaissance de leurs droits.
- 2666
Roberto Bolaño, 2666, Paris, Christian Bourgois éd., 2008, 1 015 p.
- Vague d’espoir sur fond de crise
Elles ont failli ne pas avoir lieu ces élections, tenues en décembre 2005 alors qu’elles étaient prévues pour juin 2007. Rappelons qu’elles constituaient, à la suite de la paralysie du pays en juin dernier, la seule porte de sortie devant un parlement discrédité, un président démissionnaire et, surtout, en regard d’une polarisation croissante de la société bolivienne.
- Lancement du numéro 103
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine Est, Montréal) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
- La constituante et la droite en Bolivie
En décembre 2005, la crise du système démocratique bolivien aboutissait à l’élection du premier président indien du pays en la personne d’Evo Morales Ayma. Les revendications des mouvements populaires et autochtones se sont alors concentrées sur un point précis : convoquer une Assemblée constituante pour « refonder le pays » en mettant fin aux asymétries sociales et économiques. La Consti-tuante a siégé dans un contexte de blocage systématique par la droite conservatrice, représentée entre (…)
- Bolivie : Une nouvelle réalité politique
En une seule année, le nouveau gouvernement nationalise les hydrocarbures, met en place une Assemblée constituante, fait adopter une nouvelle loi sur la répartition de la terre et affirme son autorité devant les élans d’autonomie des départements de la partie orientale du pays. Morales est-il en train de changer la donne au pays des Aymaras et des Quechuas ?
- À ras bord !
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
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- Entretenir l’optimisme de la volonté
Le collectif de rédaction de la revue À bâbord ! vous invite au lancement de son numéro 103 ayant pour titre de dossier « À ras bord ! ».
L’événement se déroulera à la libraire Zone Libre (262 Rue Sainte-Catherine E) le mercredi 2 avril 2025 à partir de 18h.
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- Pour en savoir plus
Des livres et des publications
• Richard Bergeron, Le livre noir de l’automobile, Hypothèses (1998)
• Murray Bookchin, Une société à refaire, Écosociété (1993)
• Collectif, Objectif décroissance, vers une société viable, Écosociété (2003)
• Ivan Illich, Une société sans école (1971) ; Énergie et équité (1973) ; La convivialité (1973) ; Némésis médicale (1975) ; tous parus au Seuil
• Hosea Jaffe, Automobile, pétrole, impérialisme, Ed. Parangon (2005)
• Michaël Löwy et al, Écologie (…) - L’ère Morales et les défis de la stabilité politique en Bolivie
Evo Morales a été considéré comme populiste, de même que d’autres chefs d’États sud-américains, comme Hugo Chavez, et Rafael Correa. Comme eux, il a dénoncé l’élite et l’oligarchie, il s’est fait défenseur des classes populaires et des Autochtones. Après 14 ans au pouvoir, peut-on dire que son type de gouvernement a bien défendu sa population ?
- J’ai joué au baseball avec Fidel
1964. Pour le deuxième anniversaire de la seconde Déclaration de La Havane, Cuba invitait des délégations de soutien du monde entier. Le 26 juillet [1] serait fêté à Santiago de Cuba.
- Pour ne pas conclure...
« What we loved was not enough. Kiss it quick and rise again », Silver Mt. Zion
Le portrait d’ensemble qui émerge de ce dossier est indéniablement sombre. Néanmoins, les grotesques démonstrations de puissance, dont on retrouve quelques exemples au fil des pages qui précèdent, masquent bien mal la rapide perte de légitimité du système. Si le capitalisme prend un tel virage autoritaire, c’est aussi parce que sa reproduction est de plus en plus difficile. Les inégalités sociales croissantes (…) - Deux roues, un avenir
Claire Morissette, Deux roues, un avenir - Le vélo en ville, Montréal, Écosociété, 2009, 253 p.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- Le corps de la lettre
Les narratrices de Karine Rosso, de Catherine Mavrikakis et de Lucille Ryckebusch sont contraintes dans leur corps (par les injonctions à la beauté, par l’enfermement, par la maladie). Elles cherchent cependant à reprendre possession d’elles-mêmes en dialoguant chacune avec des autrices libératrices (Nelly Arcan, Anne Frank, Virginia Woolf). Il en résulte des œuvres capables d’exprimer une vulnérabilité émancipatrice.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- La vie en rose ?
Dans un club gai comme le Unity, on peut se retrouver tous les vendredis et samedis entouré de beaux jeunes hommes qui s’amusent durant des heures et des heures dans une ambiance des plus festives. On peut se demander pourquoi le taux de suicide est si élevé chez les jeunes homosexuels alors qu’ils semblent tellement s’amuser à passer des nuits qui font sans doute l’envie de leurs congénères hétérosexuels. Pour les gais, cette vie de plaisir n’est possible que dans un ghetto. Ou, pour être plus précis, une enclave où l’on exploite l’argent rose. Comment un quartier comme le Village gai de Montréal est-il devenu un espace où l’on exploite la discrimination ?
- Magnus Isacsson
Magnus Isacsson s’est éteint à Montréal le 2 août 2012. Né en Suède en 1948, le réalisateur était une voix importante et très respectée des milieux cinématographique et militants en raison de sa filmographie explorant des enjeux sociaux et politiques qui lui étaient chers. Le texte qui suit est l’hommage que lui a rendu son ami de longue date Ole Gjerstad lors de la commémoration du cinéaste le 22 septembre dernier à la Cinémathèque québécoise.
- La couleur du passé : de l’importance de l’histoire des Noir·e·s
Le Mois de l’histoire des Noir·e·s s’est achevé il y a quelques jours, oui, mais il reste toujours important de penser à cette histoire qui fait à chaque instant partie du présent.
- De guérillera à sénatrice. Entrevue avec Sandra Ramírez
Notre rendez-vous était fixé au quartier général de la FARC (Force alternative révolutionnaire commune), le nouveau parti politique créé par un accord de paix historique signé en 2016 entre le gouvernement colombien et la plus ancienne guérilla d’Amérique latine, les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC EP).
- Crise au Venezuela. L’empire et ses laquais
Ce serait aveuglement volontaire que d’ignorer les difficultés que traverse les Vénézuelien·ne·s. Il serait toutefois naïf de croire que le bien-être de la population vénézuélienne est la raison des récents événements entourant l’autoproclamation de Juan Guaidó à la présidence du pays.
- Les sublimes
Un puissant recueil qui rend poétiquement hommage « aux femmes qui ont osé ».
Les sublimes. Hommage aux femmes qui ont osé. Adèle Blais, Nathalie Plaat. adeleblais.com, 2018, 80 P.
- Équateur. La fin de la révolution citoyenne ?
Un référendum de révision constitutionnelle comportant sept questions a eu lieu le 4 février dernier en Équateur. Le camp du Oui a dominé l’ensemble des réponses obtenues (67% contre 33% en moyenne) et obtient notamment gain de cause quant à l’interdiction de la réélection illimitée du chef de l’État.
- Travailleuses et travailleurs temporaires. Grande victoire dans le réseau de la santé
La décision du 9 août 2017 du Tribunal du travail (TAT) constitue une avancée historique dans le monde des relations tripartites du travail. Les travailleuses et travailleurs temporaires du réseau de la santé sont aujourd’hui reconnu·e·s comme des employé·e·s des centres fournissant des services de santé et services sociaux. En d’autres mots, le véritable employeur est l’hôpital et non plus l’agence de placement de personnel. Une révolution juridique.
- Victoire de Rafael Correa
Avec la victoire de Correa lors des élections du 17 février dernier se renforce le projet postnéolibéral tant dans le sous-continent sud-américain qu’à l’intérieur de l’Équateur. Augmentant ses appuis de près de 5 % après six ans au pouvoir, Correa et son mouvement, Alianza País, gagnent également une vaste majorité des sièges au sein de l’Assemblée législative. Ils pourront ainsi faire adopter des lois sans négocier avec l’opposition, et probablement amender la constitution de la même façon [2]. C’est une bonne nouvelle si le projet d’approfondir la révolution citoyenne en changeant la matrice productive est bel et bien l’objectif poursuivi. C’en est une moins bonne si la politique d’hostilité envers la contestation et les mouvements sociaux se renforce.
- "We are McGill"
Une grève majeure s’est récemment terminée à l’Université McGill. Comme plusieurs en témoignent, le semestre de l’automne 2011 aura été le plus perturbé de l’histoire récente de McGill. En effet, le 1er septembre 2011, les employées de soutien de McGill [3], appuyés par l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), déclenchent une grève générale.
- Les autres socialismes réels
En 1989, le mur de Berlin tombe sans que personne ne le renverse ou, du moins, sans que personne ne le soutienne. Cet événement marque-t-il la fin du marxisme ? Ce texte passe en revue les autres socialismes réels, après que le marxisme ait migré au tiers-monde dans les années 1980, bien avant l’effondrement de cette coquille vide. La montée en puissance de nouvelles gauches latino-américaines au cours de la dernière décennie marque-t-elle le dépassement des contradictions ayant conduit à l’effondrement du mur ou alors n’est-elle que le retour à une logique des « blocs » ?
- L’expérience andalouse
Depuis le début de la crise économique, le mot « refondation » brûle sur toutes les lèvres. Refonder la social-démocratie, rénover le capitalisme, repenser le syndicalisme, etc. Pourtant, il ne semble pas y avoir dans ces propositions quelque chose de véritablement nouveau. Au Québec comme en Europe, il s’agirait essentiellement de retrouver le compromis keynésien caractérisé par la cogestion sociale et institutionnelle, l’État interventionniste et la collaboration entre les classes.
- Un État social unitaire de droit, plurinational et communautaire
Le samedi 7 février 2009, le président bolivien, Evo Morales Ayma, d’origine ayamara, promulguait la nouvelle Constitution politique de l’État, en présence de Rigoberta Menchu (Guatémaltèque et prix Nobel de la paix en 1992), du Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), José Miguel Insulza, des forces armées, de la marine, de la police, de représentants de la nation bolivienne, de ses 36 peuples indigènes d’origine [4] et de plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud. Environ un million de personnes ont participé et assisté à cette cérémonie imprégnée de dignité et de fierté, celles de créer un nouveau pays par cette Constitution.
- Une victoire encore incomplète
Le 13 septembre 2007, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait, après 12 ans de négociations et d’atermoiements, sa Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Dans les deux Amériques, on estime à environ 50 millions le nombre actuel des autochtones, qui sont présents dans tous les pays (sauf l’Uruguay), mais concentrés surtout dans les Andes (Pérou, Bolivie) et en Mésoamérique (Mexique, Guatemala).
- Chávez, Uribe, Sarkozy et les otages colombiens
« On ne peut m’interdire de parler avec Hugo Chávez sous prétexte qu’il a un problème avec les États-Unis ! » Ainsi s’exprimait le président français Nicolas Sarkozy [5], quelques semaines avant de recevoir, le 20 novembre, son homologue vénézuélien, bête noire de l’administration Bush. Au cœur de leurs conversations figurera la libération d’Ingrid Betancourt, franco-colombienne (d’où l’intérêt du chef de l’État français) détenue par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis 2002. Concernant cette affaire, et plutôt que de supputer à l’infini sur les possibilités de réussite, les faits qu’il convient de connaître sont relativement simples et peu nombreux.
- Au-delà de la réforma agraire
Pour ceux et celles qui espéraient que l’élection du Parti des Travailleurs (PT), en 2003, mettrait fin à vingt ans de répression de la lutte pour le droit à la terre au Brésil, les espoirs ont vite été déçus. Depuis l’arrivée de Lula au pouvoir, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire. En 2003 seulement, 73 travailleurs ruraux ont été assassinés et 35 292 familles ont été expulsées de leurs terres. Cette recrudescence de la violence s’explique par le fait que l’autorité du gouvernement fédéral est sévèrement limitée au niveau des États, et encore davantage au niveau local.
- Une révolution aux racines profondes
Les révolutions sont des changements violents dans les rapports de force entre les classes – entre dominants et subalternes – dans une société déterminée. Ces changements mettent en crise la forme politique de la domination existante. La crise peut aussi s’exprimer sur le terrain électoral. C’est ce qui vient de se passer en Bolivie avec la victoire écrasante des indigènes, des humiliés, des exploités, des spoliés, des mâcheurs de coca, des femmes au chapeau rond et de leurs alliés à tous, qui ont porté Evo Morales à la présidence de la République.
- Le gaz me donne les bleus
« On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels », écrivait Anatole France en 1922 dans L’Humanité, au sujet de la guerre. « On croit mourir à cause de l’emballement du climat ; on meurt à cause des industriels », pourront dire nos enfants, si la tendance se maintient. Les stratégies gazières qui se mettent en place au Québec illustrent de manière troublante la primauté des intérêts industriels sur la vie.
- Amazon ou le capitalisme mégalomane
On critique souvent les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft –, ces grandes entreprises ayant atteint un haut niveau de fortune et d’influence grâce à Internet. Au-delà de la grande diversité de critiques formulées à leur endroit, quel portrait général peut-on se faire de ces géants du Web ? Premier article d’une série exposant les problèmes que pose chacune de ces grandes entreprises.
- Numérique ou papier ? L’impact environnemental d’À bâbord !
Considérant que le papier nécessite soit de couper du bois, soit une certaine quantité d’énergie pour l’utilisation des fibres recyclées, plusieurs se tournent dorénavant vers la publication numérique dans une perspective environnementale. Le virage numérique est présenté comme « 0 papier », vert et respectueux de l’environnement, mais ce choix est-il réellement le plus écologique ?
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- Secteur public : premières négociations sous un gouvernement caquiste
En publiant sa mise à jour économique en novembre dernier, le gouvernement de François Legault a défini le terrain sur lequel il veut que se tiennent les négociations du secteur public. Avec ce décor qui se précise, comment analyser la posture dans laquelle se trouvent les organisations syndicales à la ligne de départ ? Les sombres années d’austérité libérale sont-elles terminées ? Le camp syndical pourra-t-il enfin sortir vainqueur d’un bras de fer avec l’État ?
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Splendeur et misère des coalitions
Les causes se gagnent plus facilement quand l’union fait la force. Syndicats et organisations citoyennes jugent souvent nécessaire de former des coalitions afin de mettre en commun leur énergie pour une cause particulière et lutter plus efficacement. Mais ces réseaux n’ont pas la vie facile, le plus souvent à cause d’un manque d’argent.
- Under Pressure
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Changements climatiques. Échec des négociations et nouvelles rébellions
Chaque mois de novembre, nous espérons beaucoup de la préparation de la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et puis, à la déception générale, la nouvelle tombe : nous poursuivons notre inéluctable course vers l’extinction.
- Puisqu’il faut bien résister, résistons !
Lorsque les gouvernements font fi de la science et des faits, lorsqu’ils méprisent l’opposition citoyenne qui s’exprime sans relâche, avec rigueur et générosité, lorsqu’ils servent les lobbys financiers et industriels et non le bien commun, la population a le devoir de s’interposer.
- Montréal, espace réservé
C’est la sociologue Ruth Glass qui, dans les années 1960, a pour la première fois parlé de « gentrification » pour désigner la colonisation progressive par une population nantie des quartiers populaires entourant la ville de Londres. Et comme ceux de Londres, de Paris, de New York et d’autres grandes villes du monde, les quartiers populaires de Montréal sont convoités. À la Ville, on parle de réaménagement, de renouveau, de revitalisation pour légitimer la migration forcée de résidentEs et faire place à une population de plus haut standing. Portrait d’une dynamique préoccupante.
- Les Forces Canadiennes recrutent-elles de la "chair à canon" ?
Le court "clip" vidéo mis en ligne par la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a été jugé blessant par certains parents de militaires morts ou blessés au combat. Les excuses rapides et la modification de la vidéo étaient appropriées.
Les organismes anti-guerre compatissent à leur peine, mais trouvent malheureux qu’ils soient blessés par l’expression « chair à canon » qui, selon le dictionnaire Robert, est une locution familière pour désigner « les soldats exposés à être tués ». Il ne (…) - Montréal en quête d’une légitimité
Aux dernières élections municipales à Montréal, le taux de participation de 35 % semblait révélateur du désintérêt de la population montréalaise face à une campagne électorale terne où les enjeux mis de l’avant portaient sur les nids de poule et la propreté. Cette campagne sans intérêt avait permis au maire Gérald Tremblay d’être reportés au pouvoir pour un deuxième mandat, tout en évitant de se prononcer sur les véritables enjeux. Cette bonne vieille tactique adoptée par les politiciens voulant être reportés au pouvoir est bien connue : rester coi, prendre la parole le moins possible en vue de se faire élire à nouveau.