La « guerre du gaz » en Bolivie qui s’est terminée (provisoirement ?) en octobre dernier avec la démission du président Gonzalo Sanchez de Lozada, ne constitue pas un événement isolé dans l’histoire bolivienne. Elle s’inscrit en continuité avec une série de luttes importantes menées par le mouvement populaire et autochtone en Bolivie contre les politiques néolibérales instaurées en 1985 et contre le pillage des ressources naturelles du pays. À ce titre, la guerre de l’eau qui s’est déroulée (…)
Au moment où Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden sont emprisonné·e·s ou contraint·e·s à l’exil, on pourrait penser que le journalisme s’appuyant sur des fuites de données massives est trop risqué pour perdurer. Or le journalisme hacker frappe encore. Au Brésil et à Porto Rico, la publication de communications privées de dirigeants politiques a provoqué des séismes politiques majeurs.
En ce qui concerne les mouvements autochtones d’Amérique latine, depuis deux décennies, les dynamiques nationales ont pris le pas sur les tendances globales qui avaient caractérisé la période précédente, marquée par les contre-célébrations du cinquième centenaire de la « découverte » (sic) de l’Amérique ; pour la première fois, des représentants des peuples des hauts plateaux purent échanger avec ceux de la forêt amazonienne ou de la prairie canadienne. La question des alliances politiques s’est progressivement imposée comme nous le verrons dans ce survol de la situation en Bolivie.
Le troisième texte de cette série sur les GAFAM porte sur Microsoft, omniprésent dans le monde du travail et dont la stratégie technico-commerciale est féroce.
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
Toni Morrison, autrice incontournable de la littérature états-unienne, est décédée le 5 août dernier, à l’âge de 88 ans. Il convient de revenir sur son œuvre romanesque magistrale, récompensée par les plus grands prix (dont le Pulitzer en 1988 et le Nobel de littérature en 1993) et par un succès populaire jamais démenti, et, plus largement, d’apprécier son engagement comme éditrice et essayiste.
Les causes se gagnent plus facilement quand l’union fait la force. Syndicats et organisations citoyennes jugent souvent nécessaire de former des coalitions afin de mettre en commun leur énergie pour une cause particulière et lutter plus efficacement. Mais ces réseaux n’ont pas la vie facile, le plus souvent à cause d’un manque d’argent.
C’est la question qu’on se fait le plus souvent poser quand on fait partie des vagues récentes de l’immigration. Et bien que l’on se considère, après quelques années, comme faisant partie de la communauté d’accueil, on se fait encore poser cette même question.
En septembre dernier, des militantes et militants pour le droit au logement ont marché les 560 km reliant Ottawa et Québec pendant 28 jours. Événement le plus ambitieux des 40 ans d’histoire du FRAPRU, De villes en villages pour le droit au logement visait à mettre en lumière les graves dénis du droit au logement et à réclamer des engagements ambitieux de la part des gouvernements afin d’y mettre un terme.
Travels with Epicurus. A Journey to a Greek Island in Search of a Fulfilled Life de Daniel Klein (Penguin Books, 2012, 164 p.)
Comment vivre heureux lorsque nous sommes vieux ? L’auteur cherche à répondre à cette question à la lumière d’Épicure qui affirme qu’il faut se libérer « from the prison of everyday affairs and politics » pour jouir de ce qui nous plaît, dont le plaisir de parler avec des amis.
Dans notre monde voué à la consommation, où chacun est convié à travailler (…)
Depuis l’apparition du premier manifeste écosocialiste rédigé par Michael Löwy et Joel Kovel en 2001, un nouveau courant de pensée prend de l’ampleur au sein de la critique du capitalisme contemporain. Cherchant à lier théoriquement la critique sociale et la critique écologique du système actuel, l’approche écosocialiste a suscité plusieurs contributions notables parmi lesquelles on peut citer celles de Michael Löwy, Daniel Tanuro, Jean-Marc Harribey, Michel Husson, Elmar Altvater et Joan Martinez-Allier.
Rébellion populaire grandissante et renversement du gouvernement du président Sanchez de Lozada, la « guerre du gaz » montre les impasses du modèle néolibéral et le ras-le-bol des Boliviens.
L’intensification des investissements étrangers au cœur de la mondialisation néolibérale a entraîné la multiplication des chantiers d’exploitation des ressources naturelles en Amérique latine. Écorchant les territoires du continent, ces projets sont reconnus pour leurs effets destructifs sur le milieu naturel et les impacts qu’ils génèrent pour les populations vivant sur les terres exploitées. Bien que quelques gouvernements progressistes de la région aient recours à des instruments (…)
Elles ont failli ne pas avoir lieu ces élections, tenues en décembre 2005 alors qu’elles étaient prévues pour juin 2007. Rappelons qu’elles constituaient, à la suite de la paralysie du pays en juin dernier, la seule porte de sortie devant un parlement discrédité, un président démissionnaire et, surtout, en regard d’une polarisation croissante de la société bolivienne.
Les révolutions sont des changements violents dans les rapports de force entre les classes – entre dominants et subalternes – dans une société déterminée. Ces changements mettent en crise la forme politique de la domination existante. La crise peut aussi s’exprimer sur le terrain électoral. C’est ce qui vient de se passer en Bolivie avec la victoire écrasante des indigènes, des humiliés, des exploités, des spoliés, des mâcheurs de coca, des femmes au chapeau rond et de leurs alliés à tous, qui ont porté Evo Morales à la présidence de la République.